11/05/2017
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Encyclopédie Vlastique

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Encyclopédie-Vlastique
Vous trouverez ici l'histoire de la Vlastie.
--------Elle vous sera contée comme on ne vous la contera jamais. Ce n'est pas ainsi que vous la présentera les opposants du régime, mais ce n'est pas ainsi que vous l'exposera les partisans de celui-ci. Ce n'est pas la petite mais la grande histoire.
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Période Précoloniale (av. 1604)

--------Au sein de la culture autochtone, la haine de l’homosexualité, la séparation basée en fonction de l’origine ethnique et la différenciation des sexes (homme/femme) par les genres (masculin/féminin) étaient inéxistantes.
--------Les Hamari (minorité de peau foncée) et les Biéli (majorité de peau claire) étaient les deux peuples composant les régions de la Vlastie, vivant en harmonie malgré une certaine isolation. Chacun détenait des ressources dont l’autre avait besoin, forçant les deux peuples à des échanges et ce depuis des temps ancestraux.
--------Ceux issus du métissage : les “Biari” (mélange des termes “Biéri” et “Hamari”) ne choquaient pas, malgré leur rareté, et les cérémonies religieuses d’union semblables à des mariages avaient lieu quels que soient le sexe des individus.

--------Ce n’était pas une utopie, il fallait toujours travailler durement pour se nourrir, plusieurs mouraient de faim ainsi que de maladie, les hivers rudes de cette région provoquaient des hécatombes et la mortalité infantile était importante. Mais ces libertés, fondamentales pour eux, leurs permirent de rendre la vie supportable et même aux différentes tribus et royaumes d’avoir, s’ils étaient rassemblés, une démographie très dynamique et importante.
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Période Coloniale (1604-1797)

/!\ Achèvement après validation, consultation avec un autre pays en cours. /!\
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Période Protectorale (1797-1841)

/!\ Achèvement après validation, consultation avec un autre pays en cours. /!\
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Période Démocratique (1841-1908)

1841 : Suite à la victoire des indépendantistes et démocrates contre de la reine Louise-Filipa d'Auzaban, la Monarchie de Juin vint à son terme, avec la signature d’un traité mettant fin au gouvernement protectoral et accordant l’autonomie totale à la Vlastie. La capitale de la toute jeune république sera rien de moins que la ville la plus importante, autant sur le plan économique qu’administratif, de ces régions : Mosvara.
--------Il est important de souligner qu’une telle victoire a été possible grâce aux soutiens lermandiens et viétiens, que ce soit en armements, financements, logistiques, etc… Or la Viétie, désireuse de se créer une sphère d’influence et de montrer à sa population la détermination de ses dirigeants le désir de revanche face à la Lermandie a fait croire que les lermandiens avaient lutté contre l’indépendance de la Vlastie.
--------En plus d’être à l’origine de vives tensions et d’une relation antagoniste enracinée entre Vlastie et Lermandie alimentée par les nombreuses guerres lermando-viétiennes, ces mensonges d'État créèrent une sorte de lien extrêmement fort entre Vlastie et Viétie. En effet, les changements de régimes en Viétie et en Vlastie se suivent toujours de quelques années (dans un ordre parfois changeant), à cause de l’importante influence politique que les pays avaient l’un sur l’autre, en faisant donc des alliés indéfectibles de longue date et ce peu importe la guerre.

--------L’Assemblée Constituante est fondée en Avril de la même année grâce à des élections législatives improvisées à la hâte. Les principaux partis sont :
-----Républicains radicaux (à 43%) : partisans d’une république sociale ainsi que laïque, avec la garantie d’un droit au travail (de pas confondre avec le droit du travail) ainsi qu’une importante place de l’État dans l’économie.
-----Républicains modérés (à 40%) : partisans d’une république assurant les libertés fondamentales des citoyens mais refusant cependant l’idée d’un droit au travail ainsi qu’une grande partie des mesures qui mettraient en avant l’intervention de l’État dans l’économie (sauf en cas de crises).
-----Républicains nationalistes (à 9%) : favorables à la fermeture totale des frontières et à une militarisation massive du pays contre de plausibles ennemis de l’extérieur.
-----Républicains socialistes (à 5%) : favorables à l’abolition de la propriété privée et à l’établissement d’une société sans classes sociales.
-----Légitimistes (à 2%) : favorables à un retour au pouvoir des familles de la noblesse vlastienne et à un système de partition du territoire entre les anciens clans sous un gouvernement central dont les élus ne peuvent être que “sang noble”.


--------Tout est à construire : le pays est parvenu à monter un gouvernement, qui est très hétéroclite mais parvient néanmoins à décider de principes fondamentaux. Tout d’abord il est inscrit : “l’universelle garantie de l‘égalité et de la liberté totale des sexes, des orientations sexuelles et des ethnies aux yeux des lois, des emplois, du mariage ainsi que de la liberté d’entreprise est fondamentale à la Vlastie”.
--------Ces mots forment le l’Article Premier de la nouvelle Constitution, cette décision symboliquement profonde est adoptée en novembre 1841.
--------L’Assemblée Nationale est la seule chambre du parlement. Les députés sont élus au suffrage universel direct pour trois ans et ont beaucoup de pouvoir : l’Assemblée ne peut pas être dissoute mais peut demander la démission du gouvernement.
--------Le Président de la République est élu pour 4 ans au suffrage universel direct, il ne peut faire qu’un mandat mais il nomme le gouvernement et est chef des armées ainsi que de la diplomatie.

--------La République Vlastienne est officiellement née.


--------Durant le premier mandat de l’Assemblée, plusieurs mesures sociales furent mises en place, notamment celle des Ateliers Nationaux dans l’optique du gouvernement d’accélérer l’industrialisation et le développement des secteurs économiques délaissés avant l’indépendance. Ces fameux Ateliers engagent les sans-emplois dans plusieurs projets de développement d’infrastructures et ce au sein de chantiers publics divers et variés à l’envergure multiple, qu’il s’agisse de mise en place de chemins de fer, de construction de ports, de creusement de mines, d’aménagement de territoires pour des routes…
--------D’autres réformes sociales sont prises pour améliorer les conditions de vie des classes sociales les plus basses :
-----Mise en place d’une garantie du droit au travail par l’état, passant en grande partie par l’intermédiaire des Ateliers Nationaux.
-----Limitation de la journée de travail à 10 heures maximales pour la région de Mosvara et à 12 heures pour les autres territoires.
-----Création de la Commission des Ouvriers, chargée par le Gouvernement de gérer la question ouvrière.
-----Mise en place d’une éducation gratuite et obligatoire pour tous jusqu’à treize ans.


--------La Révolution mène à une forte politisation d’une majorité de la population et au développement du débat public. Différentes opinions républicaines apparaissent et s’opposent, ainsi Georgie Sande (écrivain vlastien) défend l’intervention de l'État dans l’économie. Il appelle également à l’union des paysans et ouvriers contre les individus qu’il qualifie comme étant des "spéculateurs" : ceux qui s’enrichissent grâce à la bourse et au travail des classes populaires, notamment par l’achat d’actifs à crédit en mettant comme caution leurs entreprises (mettant en jeu les postes de leurs employés).
--------L’entrepreneure industrielle et députée (républicaine modérée) Alphonsine de Lamartin, quant à elle, s’oppose à l’intervention de l'État dans l’économie en dehors de situations de crises exceptionnelles. C’est ainsi qu’elle justifiera plus tard sa proposition de suppression des Ateliers Nationaux.

--------Ces oppositions parmi les républicains menèrent à plusieurs révoltes. Des ouvriers républicains socialistes se révoltent (en désaccord total avec leurs élus) d’abord en mai de l’année 1842. Leur but est de protester contre le manque de soutien de la part de leur gouvernement aux "innocents persécutés" (femmes, minorités ethniques, homosexuels…) dans le reste de l’Aleucie ainsi que de par le monde.
--------En conséquence, l'État finit par adopter la "Doctrine Thénardeau", du nom de la première présidente de la nouvelle République (à l’origine de cette doctrine) : Gavrocha Thénardeau (née en 1815). Ancienne cheffe militaire victorieuse de la Guerre d’Indépendance, elle restera longtemps un symbole majeur de la Vlastie (même sous la République Populaire).
--------Son implication dans les mouvements contestataires à un très jeune âge, avant même le début de la guerre, lui octroiera une réputation de "combattante d’avant-garde". Un personnage historique à la mythologie très propre à celle de l’espiègle personnage de l'œuvre de Victor Hugo : Les Misérables

--------Pour en revenir à la doctrine, celle-ci consistait en ce qu’a décrit la dirigeante comme "la salvation des innocents" : le fait de pousser les femmes, individus faisant partie des minorités ethniques (notamment issues du métissage) mais aussi sexuelles à immigrer en Vlastie pour bénéficier de la protection de l’Article Premier de la Constitution Vlastienne.
--------Une sorte de compromis entre les demandes des ouvriers républicains socialistes et les capacités du gouvernement, limitées à cause du retard économique et industriel. Il s’agissait également d'une méthode pour s’en prendre de manière indirecte au gouvernement lermandien, dont les lois sont extrêmement conservatrices sur ces sujets.
--------De très nombreuses personnes immigrèrent au sein de la Vlastie dans les décennies qui suivirent, dans l’espoir de trouver une terre d'accueil.


1844 : En juin, la députée du Parti Républicain Modéré : Alphonsine de Lamartin propose une privatisation partielle des chantiers de développement d’infrastructures, jumelée à la suppression totale des Ateliers Nationaux. Son principal argument étant que “les services publics seraient soulagés, l’économie bien plus performante et les chantiers progresseront plus rapidement, tout cela si leur contrôle passait sous la gestion de sociétés privées spécialisées, bien plus qu’en restant sous celle de l’État".
--------La mesure fut adoptée à une faible majorité de 53% des voix de l’Assemblée, les ouvriers de Mosvara se soulèvent contre cette décision. Ils dénoncèrent un probable conflit d’intérêt (nié par Lamartin dans la presse) avec le fait que la députée ait des parts dans plusieurs entreprises de construction, dont plusieurs devaient prendre la suite des projets.
--------La répression de ce soulèvement, opérée par l’envoi de l’armée, fit plus de trois mille morts et marqua un tournant conservateur de la Première République. La plupart des réformes sociales (dont la Commission Ouvrière) furent abandonnées, les chefs de certains syndicats et une grande partie des députés républicains socialistes (dont Georgie Sand) sont arrêtés et/ou exilés. Les ouvriers perdent peu à peu confiance en la République.

--------Néanmoins, la présidente Thénardeau parvint à maintenir une certaine cohésion sociale en utilisant le symbole qu’elle représentait à ces fins. De nombreuses révoltes comme celle de Mosvara en juin 1844 ont donc été évitées, mais pas pour longtemps.


1845 : Alors que commencent les campagnes électorales pour l’année, beaucoup espèrent voir la présidente actuelle se relancer dans une campagne électorale, où tous sont convaincus de sa victoire écrasante dès le premier tour.
--------Bien que cela ne soit pas possible, à cause de la Constitution, l’Assemblée dans une large majorité de tous bords (exception des légitimistes) a signifié la possible adoption d’une exception par rapport à la constitution pour que la dirigeante cumule un nouveau mandat.
--------Après une période d’évitement de la question, fréquemment posée dans la presse et de nombreux cercles mondains, elle prit la parole devant une assistance comprenant les membres Parlement ainsi que représentants de divers éditorialistes :
--------"Vlastiens, vlastiennes… je vous ai compris !"
--------"Vous souhaitez me voir diriger à nouveau notre grand pays vers un destin glorieux. Malheureusement, je dois me montrer honnête avec vous."
--------"Je ne peux pas demander à tous de suivre la Constitution, fondement des principes de notre glorieuse république, et en même temps m’autoriser une exception, même si elle m’est permise par la population. C’est pour cette raison que j’ai toujours mis en garde notre pays contre le fait qu’un militaire puisse accéder à un poste de pouvoir politique, du danger que cela représenterait pour la séparation des pouvoirs, nécessaire à notre liberté. C’est pour cette raison que j’avais mis ma carrière en pause."
--------"Ma présence était d’hors et déjà exceptionnelle et je souhaite que mes précédentes paroles aient été entendues. C’est pourquoi je ne me représenterai pas aux présidentielles de la République Vlastienne pour pouvoir me concentrer sur la défense de notre pays en reprenant mon ancien poste de Générale."
--------Cette nouvelle secoua le pays entier.

--------Bien qu’elle ne se représenta pas, elle reprit part au paysage politique en Vlastie en des postes importants. Parfois Ministre de l’Armée/la Guerre, de la Défense ou bien alors Conseillère Officielle de l’État, sa participation et son empreinte au sein de la vie politique vlastienne se fera sentir durant encore de nombreuses décennies.
--------Quand son petit-fils Édouard Rinochet se lança dans la course aux élections en 1903, elle accepta de se servir de son influence en sa faveur, ce dernier ayant promis de suivre les pas de celle-ci, notamment en mettant en pause sa carrière militaire. Elle le regretta jusqu’à sa mort en 1911, à l’âge de 96 ans.


1903 : En décembre de cette année, le général Édouard Rinochet est élu en tant que président pour un mandat 4 ans avec une importante majorité (près de 74% des votants), grâce à un programme promettant un retour à l’ordre et à la stabilité : séduisant pour la très grande majorité rurale du pays.
--------Pour les agriculteurs, représentant plus de la moitié de la population, les nombreuses révoltes et guerres rendent complexe les plantations. Le plus important pour eux n’est pas la lutte pour la liberté ou tout autre forme d’émancipation, mais bel et bien de pouvoir avoir la stabilité nécessaire pour assurer la pérennité de leurs récoltes ainsi que de leurs élevages.


1907 :En janvier, Rinochet demande au Parlement, à majorité républicaine (à 43% modérée et à 31% radicale), de lui autoriser à briguer un deuxième mandat. Les cumuls des mandats présidentiels étant interdits par la constitution, les parlementaires refusent catégoriquement en insistant sur le fait que cette décision ne peut être que sans appel pour ne pas laisser planer de doute quant à la proposition une exception semblable à celle de 1845.
--------Bien qu’officiellement, de ce qu’il laissait présager dans la presse, le Général semblait avoir bien réagi, ce dernier parvint à organiser un coup d'État le premier septembre.
--------Les troupes qui lui étaient fidèles parviennent, en s’emparant de quelques canons d’artillerie légère, à prendre l’avantage face aux gardes qui n’étaient alors armés de simples fusils à levier. Une salve de tirs provenant des artilleurs du général suffit amplement à faire céder l’Assemblée, dont une bonne partie des membres finirent par être soit tués soit grièvement blessés durant le bombardement subi par celle-ci.
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Période Nationaliste (1908-1928)

1908: Le premier janvier, la République de Vlastie est renommée pour devenir la République de Nouvelle Vlastie. Édouard Rinochet en devient le président et affirme vouloir tout faire pour “préserver la sécurité du pays”.


----------------1908-1928 :
--------Un régime officiellement démocratique, mais autoritaire dans les faits. Le suffrage universel est maintenu, mais seul le corps législatif peut être élu, de plus celui-ci ne fait que voter les lois sans avoir la possibilité de les discuter ni même de les proposer. Les électeurs peuvent aussi être consultés directement par le président via référendum.
--------Le président est chef du gouvernement ainsi que de l’armée et nomme le conseil d’État, le sénat, les ministres ainsi que les préfets ainsi que les maires. Il est seul individu à détenir l’initiative des lois.
--------Édouard Rinochet censure la presse, limite les réunions publiques et crée un réseau de surveillance policière à l’échelle du pays. Il soigne également son image et se présente comme proche du peuple en usant à outrance de l’image de sa grand-mère.
--------Les élections législatives et les référendums sont officiellement libres mais sont, dans les faits, contrôlés par des “candidatures officielles” (bulletins de couleur différente pour les candidats du président) et par la pression que les élites locales, favorables au pouvoir en place, exercent sur les électeurs de classes populaires.
--------Il est également à compter l’absence d'isoloirs, permettant à la Police Secrète (présente à chaque vote) d’identifier ainsi que d'arrêter les individus fichés comme ne votant “pas assez” pour les candidats soutenus par le régime. Accusés de “troubles à la sécurité gouvernementale”, ils finissent par être condamnés sans procès à la prison ou exilés dans des “camps de rééducation citoyenne” : des camps miniers où beaucoup meurent de l’exploitation des ressources naturelles.

--------L’idéologie personnelle du général, très tournée vers le proto-fascisme, influence une politique extrême en ce qui concerne les populations venant de régions étrangères à la Vlastie. Tout d’abord, les conditions d’immigration sont grandement durcies, tout comme celles d’obtention de la nationalité vlastienne. À partir de l’été 1908, le seul moyen de devenir vlastien est d’être né d’un parent ayant déjà la nationalité, entravant la Doctrine Thénardeau.
--------Le “président” Édouard Rinochet se justifia par un discours le 22 décembre 1908, très largement diffusé auprès de la population :
--------Nous avons accueilli les conséquences des mauvaises politiques des autres nations aleuciennes durant trop longtemps. Ceux qui ont fui la tyrannie de nos voisins et qui se sont installés sont certes adaptés à notre culture, mais nous ne pouvons pas en dire d'autres vivant par-delà nos frontières.
--------Certains espions, haïssant notre mode de vie supérieur à leurs mœurs décadentes, pourraient vouloir profiter de la misère volontairement causée par leur pays dans le but de nous menacer. C’est pourquoi nous devons à tout prix limiter leur arrivée au sein de notre pays, voire la rendre totalement impossible.
--------"Nous ne pouvons pas laisser la décadence Oxydantale arriver s’introduire chez nous, elle est déjà présente à nos frontières."

--------Une expression utilisée pour la première fois par le dirigeant dans ce discours restera longtemps en place : "Oxydant" (gentilité : "Oxydantal.e(s)"/"Oxydantaux"). Terme péjoratif et volontairement injurieux, il sert aux vlastiens à qualifier les nations d’Aleucie ne suivant pas la même politique que la Vlastie : des "ennemis de l’extérieur" qui voudraient détruire le pays par tous les moyens.
--------Il reste encore fortement présent sous le gouvernement communiste aujourd’hui (autant dans la presse que dans le langage courant), pour critiquer les pays d’Aleucie ayant un système économique capitaliste (et en particulier la Lermandie).

--------Profitant de son élan, Rinochet appliqua les autres points de sa politique lui tenant à cœur. Tout d’abord, un combat contre la drogue, non pas pour réhabiliter les anciens vendeurs et consommateurs de ces produits illicites mais bel et bien pour fournir les Camps de Rééducation Citoyenne.
--------Dans le même esprit d’application de ses valeurs personnelles, il rendit pénalement répréhensible tout acte sexuel ayant lieu hors mariage, en mettant en place de manière parallèle un véritable système de ségrégation sociale. Une ségrégation s’étant illustré dans le cas de la capitale Mosvara, il chargea son préfet Gauthier-Eustache Houseman de grandement remodeler la ville pour en faire une ville-monument ultramoderne de laquelle "rayonneraient les milles gloires de la Vlastie", expulsant de force et sans indemnité les habitants, forcés de se déplacer dans la campagne (devenue banlieue industrielle).


1925-1928 : Guerre d’Antomont (ou Grande Guerre de 25)

--------La place de la Vlastie dans la Guerre d’Antomont est simple à situer et à comprendre.
--------En tant qu’alliée de la Viétie, la Vlastie d’Édouard Rinochet, général proto-fasciste très proche du dirigeant viétien aux tendances génocidaires Adolphe Adler, intervint sur le sol viétien contre la Lermandie et sa coalition.

--------Au tout début du conflit, sur ordre de Rinochet, des unités eurent une mission : ouvrir un front par la mer visant à contourner le front pour prendre les troupes coalisées à revers. En coupant la partie lermandienne du ravitaillement du front, ils s’assuraient d’un étouffement des effectifs ennemis et une percée viétienne, une victoire assurée en somme, profitant du fait que la guerre navale n’avait pas encore débuté. Mais il n’en fut rien.
--------Cette opération revêtit le pire fiasco militaire que connut la Vlastie : les troupes lermandiennes avaient été préparées et déployées pour faire face à un débarquement, repéré de justesse pas des espions qui patrouillaient dans des chalutiers dans des sociétés de pêche appartenant à l’État. De plus, des fortifications purent être mises en place à la toute dernière minute par les alliés de la Lermandie.
--------Cet échec prit une allure plus qu’ironique quand, alors que les lermandiens progressaient en Viétie avec l’effondrement du front, un débarquement fut mené à bien et dans le plus grand secret par les troupes lermandiennes, parvenant à une percée forte, en s’approchant à grande vitesse de la capitale vlastienne.
--------Alors que la nouvelle de la mort d’Adolphe Adler lors du bombardement du palais présidentiel de Gelestal parvint à Rinochet, au même moment où ils apprit pour le débarquement lermandien, il comprit que que son sort était scellé. Il savait qu’il serait condamné à mort pour sa complicité dans le génocide des minorités lermandiennes orchestré par Adler, en plus d’avoir aidé à la logistique sur place, il avait également fourni un grand nombre d’undividus faisant partie de ces minorités à la Viétie.

--------Alors que les troupes de la Lermandie prirent le contrôle de Mosvara, on retrouva Édouard Rinochet dans ses appartements somptueux aux murs ornés d’or. Son corps inanimé était étalé sur un tapis de soie et sur une table du XVIIème siècle, tout près, une bouteille du plus grand whisky d’Aleucie portant ses empreintes digitales, tout comme le verre qui l’accompagnait et la boîte de somnifère intégralement vide sur la même table. Le général avait clairement mis fin à ses jours, les autopsies réalisées par différents praticiens indépendants confirmèrent plus tard, sans l’ombre d’un doute, la thèse du suicide.
--------En continuant la fouille, les soldats lermandiens firent une découverte surprenante : des papiers d’identité pour l’épouse et les enfants de Rinochet, tous sous de faux noms et donnant accès différents pays. Également, on remarqua l’absence d’une des automobiles de luxe du dictateur, mais les plaques d’immatriculation du véhicule étaient présentes dans le garage du palais, là où il était habituellement garé. À ce jour, personne ne sait ce qu’il est réellement advenu de Mme Rinochet et ses enfants, bien que l'hypothèse communément admise est qu’elle a fui sur ordre de son mari en suivant un plan de fuite envisagé en cas de révolution contre leur régime.
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Seconde Période Démocratique (1928-1932)

1928: Suite à la fin de la Guerre d’Antomont, la Viétie et la Vlastie repassent toutes les deux sous un régime politique démocratique, connaissant chacune leur sous la Seconde République[/] mais sont, l’une comme l’autre, extrêmement affaiblies et instables à cause des conséquences de la guerre.
--------De plus, il est à souligner les importantes sanctions que doivent rembourser les deux pays. Celles-ci firent suite aux massacres de minorités lermandiennes ordonnées par Adolphe Adler et desquels Édouard Rinochet s’était rendu complice.


1930: La Crise économique lermandienne impacte directement la Vlastie dont la situation politique est déjà extrêmement précaire à cause du remboursements des réparations de guerre. Un soulèvement populaire généralisé met le pays à feu.


1931 : Les représentants du Parti Communiste Vlastique, dont la cheffe Valérie Lainin, encouragent les révoltes et invitent les citoyens à "[i]se rebeller contre le gouvernement capitaliste vendu aux oxydantaux décadents
". Cette révolution connut un important soutien parmi la population ayant souffert successivement des répressions de la Période Rinochienne, des restrictions fortes de la guerre puis des graves conséquences de cette crise économique.


1932 : En février de cette année eurent lieu de grands troubles. Le pays est mis à mal par la guerre, ses problèmes sociaux et économiques s'accentuent à la suite à la fin du régime fasciste dictatorial de Rinochet qui a laissé place à un grand chaos. Plusieurs révoltes éclatent à Mosvara, le nouveau gouvernement de transition, démocratique, est vite submergé et donne l’ordre à la police de tirer sur la foule. Mais une chose a tout fait déraper : l’ordre était de tirer à blanc, mais dans la panique et à cause de la confusion ambiante due en partie à des réseaux de communications militaires défaillants (n’ayant pas eu de réparation satisfaisante depuis la guerre), plusieurs miliers de mosvariens moururent. Les débordements ne furent pas contenus mais bel et bien intensifiés.
--------Alors que l’instabilité gouvernementale impacte gravement les prises de décisions, une opération de grande envergure est déclenchée le 21 Juillet 1932. Valérie Lainin, cheffe du Parti Communiste Vlastique (le P.C.V.), met à l’œuvre son projet de Coup d’État avec ses plus proches alliés :
-----Léonie Rotski, à la tête de l’Armée Rouge (future Armée Vlastique), coordonne les différentes forces militaires qui sont acquises à la cause communiste, et les a armées grâce à l’aide de l’Agence de la Sécurité Extérieure (A.S.E.) lermandienne ayant fourni les communiste vlastiens et viétiens contre les dictateurs Rinochet et Adler.
-----Josephine Talin, nommée en tant que ministre des Minorités Nationales, se devait de coordonner les différents mouvements populaires pour parvenir à un contrôle et une adhésion de la population, voire même à sa participation dans certains cas.

--------En à peine un mois, la Révolution de Juillet parvint à mettre Lainin à la tête du pays, elle devint la cheffe suprême de la Vlastie. C’est à ce moment que la Seconde République Vlastienne prit fin.
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Période Communiste (1932-...)


Ère Laininienne :

--------En plus d’un nouveau nom pour son pays, Valérie Lainin voulait marquer les esprits. Elle souhaitait montrer une réelle bascule idéologique qui serait définitive, ce geste fut simple mais profond, le changement de la gentilité du pays, en passant de viétien.ne à vlastique.
-------- Ce fut la naissance de la République Démocatique Vlastique.

--------Bien que la victoire était clairement assurée, une partie de l’année 1932 fut marquée par une guerre civile au sein de la Vlastie opposant les Bleus, partisans d’une démocratie libérale (sur le plan politique), et les Rouges, adeptes d’une république suivant la voie du communisme. Au vu de la stratégie longtemps préparée et de l’appui quasi-total dont jouissait les troupes de la Commissaire du peuple aux Affaires Militaires Léonie Rotski, la victoire des Rouges ne choqua personne.
--------Valérie Lainin annonça la victoire des forces Rouges le 9 août 1932 ainsi que différentes mesures, sa principale étant notamment celle qui la nomma en tant que Vlast Suprême de la République Démocratique.


1933 : Sur ordre de Lainin, l’intégralité des infrastructures, entreprises, propriétés privées, avoirs, actions… sur le territoire furent acquis de gré ou de force, en visant en premier lieux ceux appartenant à des entités ou personnes étrangères au pays. Cet acte économique avait des objectifs politiques, en plus de répondre aux préceptes communistes de répartition équitable des richesses il avait également pour but de montrer la détermination qu’avait Lainin à "défaire le pays des chaînes du capitalisme oxydantal", mais surtout lermandien.
--------Il est de plus à souligner l’exil de différents membres des familles de l’ancienne noblesse vlastienne dans les différents pays de l’Aleucie où ces dernières possédaient des propriétés de plaisance, elles conservèrent leur statut d’élites économiques et grands soutiens de Rinochet durant son règne (en l’échange de contrats d'État avantageux) puis aux forces démocratiques durant la Guerre Civile Vlastique.

--------Il faut également insister sur une collectivisation des terres au profit d’une gestion par l’État ordonnée par Lainin, qui eut des conséquences très graves sur l'agriculture et l’élevage. Bien qu’il n’y eut pas de famine, grâce aux très nombreuses terres fertiles du pays, un manque de nourriture provoquant des cas généralisés de malnutrition à l’ensemble du pays, nécessitant un système gouvernemental de cartes de rationnement afin d’éviter des morts en grand nombre.
--------Les conséquences sur l’économie furent plus que néfastes, un véritable effondrement de la production de richesses était à constater, non pas sur l’industrie lourde (qui connut même une augmentation de son efficacité) mais bel et bien toutes les autres (moyenne et légère), et ce quel que soit le secteur. En effet, une économie dirigée de manière trop rigide par un État n’est pas assez flexible pour s’adapter aux difficultés changeantes de la conjoncture économique.


1934 :Alors qu’elle faisait le tour des différentes régions de Vlastie afin de promouvoir "l’idée social supérieure" auprès de la population, Valérie Lainin se fit tirer dessus.
--------La personne responsable de ce forfait ne fut nulle autre que le frère de celle-ci, Francis Lainin. Il souhaitait mettre fin aux mauvaises décisions socio-économiques de sa sœur, qu’il considérait comme bien trop abrupte et pas assez souple sur les principes idéologiques.
--------Déjà en mauvaise santé à cause d’un Accident Vasculaire Cérébral survenu quelque mois avant, Lainin vit son état se dégrader à grande vitesse. Elle avait toujours gardé secrets ces détails, mais elle comprit que tôt ou tard le population serait au courant de sa condition médicale.
--------Francis Lainin devait être jugé, et il aurait très certainement fini condamné à mort pour haute trahison, mais ne parvint jamais au procès. Il s’échappa de sa cellule, pourtant lourdement gardée, avant de disparaître dans la nature, au grand dam des enquêteurs chargés de l’investigation au fil du temps, mais qui ne réussirent jamais à classer l’affaire.


1935 : En janvier, la Vlast Suprême Lainin prit plusieurs décisions qui surprirent grandement au sein des milieux politiques, mais qui ne furent jamais contestées au vu du rayonnement national qu’avait sa personnalité. En résumé, elle lança une opération de libéralisation de l’économie, autorisant facilement tout individu à posséder des petites affaires, surtout des échoppes personnelles ainsi que des exploitations agricoles et d‘élevages de moindre envergure (bien que gigantesque par leur grand nombre).
--------Souhaitant néanmoins convaincre de sa bonne foie, elle s’adresse au congrès Parti Communiste Vlastique :
--------Camarades !
--------Je sais que ces décrets peuvent paraître hors de propos pour notre glorieuse République Démocratique, mais ce n’est point le cas, au contraire leur pertinence est, maintenant plus que jamais, prépondérante. Nous avons voulu atteindre le communisme total immédiatement, sans attendre, dans une logique de remodelage en profondeur en un seul instant.
--------"Or, les changements brusques, bien que bénéfiques sur certains points, peuvent être sources de grands torts, et c’est pourquoi nous devons relâcher notre sévérité. Nous avons repris le contrôle de notre pays, chassé les vils oxydantaux, leurs entreprises voraces et les traîtres bourgeois parmi nous qui leurs étaient fidèles, mais nous avons été trop peu conciliants pour les petites gens, les braves agriculteurs nous nourrissant, les bûcherons nous chauffant…
--------"Nous n’avons pas laissé le temps à toutes ces personnes de s’adapter, le poison capitaliste s’était insinué profondément dans leur mentalité comme un poison. Ce poison doit être écarté, non pas par une saignée impatiente arriérée mais par un traitement curatif, sereinement étalé dans le temps pour laisser le patient d’habituer."
--------Le détail que Lainin ne communiqua pas était le suivant

--------Ces mesures firent respirer grandement l’économie mais surtout la population (se sentant plus indépendante) et l’utilisation des nouveaux revenus acquis par l’État grâce à la relance économique pour parvenir l’importation de divers céréales (blé, avoine, maïs) permit de grandement adoucir le rationnement. Ledit rationnement fut vite supprimé quand les productions agricoles et animales revinrent à des taux normaux grâce au relâchement de la pression sur les agriculteurs et éleveurs.
--------En comptant parmi toutes ces mesures l’arrêt progressif des remboursements de guerre, qui étouffaient la Seconde République Vlastique dans ses tentatives de réformes économiques, le pays commença à connaître une situation meilleure qu’au retour de la démocratie, renforçant la légitimité du gouvernement. Une légitimité dont profita le pouvoir en place pour accélérer ses projets déjà entamés de reprise des moyens de répression du régime de Rinochet.


1936 : Consécutivement à deux nouveaux A.V.C. successifs survenus à la fin de l’année 1935, Valérie Lainin est victime d’une paralysie à partir de janvier a décidé de préparer sa succession, de février à avril. Elle mourut le 12 mai 1936.
--------Dans son testament, elle désigna Nicolas Bourabin comme successeur. En effet, Lainin avait compris que, à sa mort, sa succession allait poser de nombreux problèmes à cause des importants litiges entre Joséphine Talin et Léonie Rotski, qui se haïssaient au plus haut point.
--------Dès 1934, Talin profita des diverses faiblesses médicales de Lainin pour devenir la Secrétaire Général du P.CV., un poste hautement stratégique. Bien que Lainin le déplora, elle était submergée par la gestion des différentes crises internes et dans un état trop faible pour s’opposer à l’ancienne ministre des Minorités Nationales.
--------Lainin, d’une grande lucidité politique, mettait en garde dans son testament contre la division du P.C.V. entre Joséphine Taline (Secrétaire Général du Parti) et Léonie Rotski (cheffe de l’Armée Vlastique), mais surtout sur la dangerosité de Talin dont les idées ainsi que les manières semblaient trop brutales et rêches.


1937 : Talin, en des temps records, parvint à faire éliminer, arrêter, exiler… ses adversaires politiques, en particulier Bourabin et Rotski. La cheffe de l’Armée Vlastique s’exila au sein de la capitale lermandienne de Bradis et y vécut au cours des décennies 1930-40, elle y écrit beaucoup de livres.
--------Une fois toute opposition écartée, Talin devient la cheffe incontesté de la Vlastie, succédant à Valérie Lainin en tant que Vlast Suprême.



Ère Talinienne :
(1937-1963)

--------La Secrétaire Générale du Comité Central bouleversa l’appareil du pouvoir vlastique. Elle s’accapara les fonctions clés en supprimant les limites de cumul des postes et des mandats, une sorte de "garantie" que ses efforts pour mettre à l’écart ses différents adversaires ne seraient pas vains.
--------Maintenant que toute opposition était hors de propos, Talin annonça son grand plan de refonte intégrale et brutale du pays. Elle le présenta en vote au parti, bien que les résultats ne laissaient pas planer l’ombre d’un doute, en décembre et l’on en retint principalement cette phrase "Nous avons près de cent ans de retard sur l’Oxydant, soit nous les rattrapons dans les dix ans à venir, soit nous finirons écrasés sous la décadence". La proposition de Talin fut acclamée et validée à l’unanimité par le parti.


1938-1948 : Plan Décennal
--------Le projet décidé ne laissait pas de place aux doutes : nationalisation totale, collectivisation forcée d’absolument toutes les terres, industrialisation hâtive et politique de travail agressive. En clair, celle qui succéda à Valérie Lainin souhaitait revenir en arrière sur toutes les mesures de relâchement accordées au peuple.
--------Néanmoins, une chose dont Talin ne parla à personne fut l’idée qu’elle avait derrière la collectivisation : saisir de force d’importantes réserves de nourriture pour les exporter à l’international en échange de fer et de charbon, matières premières vitales à l’industrialisation. La Vlastie était pourtant riche de ressources naturelles, mais Talin souhaitait griller les étapes, aller toujours plus vite, peu importe les sacrifices.

--------Les conséquences ne se firent pas attendre, dès l’été 1938 des famines massives secouèrent le pays, bien au-delà de la malnutrition observée durant le début du règne de Lainin. Mais, pour Joséphine Talin, seuls les chiffres comptaient, elle ne souciait guère du nombre de morts par an si la natalité suffisait à le compenser, et elle le compensait largement, en effet toutes les ressources allouées à la vieillesse et à l’handicap furent redirigées pour les populations ayant la capacité de travailler (bien qu’elles connurent aussi la faim).
--------Estimant que les choses n’allaient toujours pas assez vite, Joséphine Talin chargea le chef de la police politique, Laurent Neria, de mettre en place un système de travaux forcé pour l’ensemble des criminels, du baron du crime organisé au simple voleur à l’étalage, en suivant la démarche des Camps de Rééducation Citoyenne de Rinochet. Elle fixa des quotas arbitraires par région, pour s’assurer d’une main d'œuvre inépuisable et corvéable jusqu’à ce que mort s’en suive. De plus, le contrôle exclusif de la presse par le Parti allait dans ce sens via une propagande insistant sur le productivisme à outrance.

1940 :Le corps inanimé de Léonie Rotski est retrouvé dans le salon de sa villa de la banlieue aisée de Bradis, une hache plantée dans la tête. Il s’avéra qu’un agent talinien infiltré se fit passer pour un employé de maison, en tant que jardinier nouvellement embauché, dans le but d’infiltrer la résidence. La violence de la mise à mort était un message envoyé par Talin : quiconque tenterait de s’opposer à elle envierait le sort connu par Rotski.
--------Une sorte d’avertissement face à certaines voix commençant à critiquer sa politique, autant l’intérieur qu’à l’extérieur de la Vlastie.

--------On estime que près de 20 millions de personnes moururent des suites de politique de Talin. Néanmoins, encore aujourd’hui, beaucoup estiment qu’elle a grandement contribué à développer le pays en des temps record. En effet, la Vlastie de Talin s’était dotée d’un gigantesque appareil industriel, scientifique mais aussi militaire, soutenu par l’impressionnant réseau d’espionnage formé par Laurent Neria, permettant de voler de nombreux savoirs-faires techniques aux quatres coins du monde.


1952 :Avec la montée de tensions entre la République de Lermandie et la République Populaire Viétique, Joséphine Talin purgea de manière sauvage et féroce l’Armée Vlastique. Elle l’avait déjà fait plusieurs fois auparavant, mais dans des proportions bien moindres que dans le cas des Procès de Mosvara qui virent près d’un quart de million de hauts gradés être condamné à mort après des simulacres de procès, sur la base de simples soupçons. Le but était de s’assurer de ne disposer que de militaires parfaitement loyaux et qui ne remettraient jamais en question ses ordres, peu importe leur bienfondé ou non.


1958-1963 : Grande Guerre Patriotique
--------Joséphine Talin, très proche depuis son arrivée au pouvoir du Secrétaire Général du Parti Communiste Unifié de Viétie Louis-Juste Ramier, forgea une grande alliance économique, politique et militaire avec ce dernier. Le rapport de force s’étant renversé entre les deux dirigeants, poussant Ramier à demander à Talin une aide militaire importante.
--------Talin, forte de ces armes à la pointe de la technologie de l’époque, telles que des appareils capables de franchir des vitesses allant jusqu’à Mach2 et équipés de missiles autoguidés par traçage infrarouge. Une aide bienvenue pour la Viétie, accusant un important retard dans les domaines économiques, industriels et technologiques.

-------- Mais rien ne se passa comme prévu. Non seulement les troupes de Ramier, peu aptes à du matériel aussi moderne de par des tactiques encore calquées sur l’usage d’armes anciennes, se firent stopper dans leur progression par des forces armées lermandiennes capables d’utiliser les bonnes tactique avec un matériel tout aussi moderne, mais la Lermandie parvenait à le produire sans avoir à dépendre d’une aide étrangère. Talin était dos au mur, perdre l’un des seuls alliés qui lui restaient n’était clairement pas envisageable et elle fit parvenir armes, soldats et ravitaillement à Ramier, mais ne put parvenir à un meilleur résultat que de freiner l’offensive lermandienne en Viétie grâce au miracle du chef de ses armées Grégoire Bougon.
--------La guerre s’éternisa dans un massacre sans nom, une guerre de position faisant plusieurs millions de morts, tout autant d’orphelins et une génération entière traumatisée par le conflit et la menace d’une guerre chimique de grande envergure qui planait au-dessus des têtes.

--------Bien que l’escalade fut évitée, empêchant une guerre usant d’armes de destruction massive, la paix semblait impossible. Talin ne voulait pas être à l’initiative de pourparlers, craignant de passer pour une faible, sa paranoïa grandement accentuée par ses problèmes de santés, eux-mêmes aggravés par la mort des meilleurs médecins durant les différentes purges, la poussa de plus à considérer tout ceux souhaitant la paix comme de plausibles traîtres.
--------Elle décéda d’un cancer du poumon, une agonie accentuée par une rupture d’anévrisme, au cours de l’Année 1963. La commencée en 1958 s’acheva sur la signature du Traité de Columbia, réclamé par les successeurs de Talin les jours suivant la mort de la dictatrice, souhaitant en finir avec le carnage.



1963-1965 : Flous Politiques.
--------Talin n’ayant jamais préparé sa succession, une période vaporeuse concernant le pouvoir en Vlastie s’enclenche. À la tête du pays se trouve un certain Grégoire Mélavol, mais l’histoire ne retint que peu son nom, principalement à cause du fait qu’il ne régna que deux ans.
--------Le futur dirigeant de la Vlastie profita de ces années brumeuses pour évincer Mélavol, ancien adjoint de Talin, afin de prendre le pouvoir. Marquant donc cette période par des luttes politiques suivant les mêmes politiques que Talin, bien que la fin des Camps de Rééducation Citoyenne fut permise par la condamnation à mort Laurent Neria pour les nombreux crimes de Talin dont il s'est rendu complice (tout comme les membres du Politburo l'ayant condamné).



Ère Rouchtchèsienne :
(1965-1979)

--------Nicétas Sergio Rouchtchès est l’homme qui dirigea la Vlastie de 1965 à 1979. Bien qu’il succédât techniquement à Grégoire Mélavol, les historiens omettent généralement la période de 1963 à 1965 au vu du fait que la bataille politique interne au P.C.V. semblait ne pouvoir déboucher que sur une victoire inéluctable de Rouchtchès.
--------Après cette période de tumultes pour la prise du pouvoir, les différents aspects de la politique de Rouchtchès ont à la fois marqué une détente et un réchauffement de la Guerre Froide dans laquelle se trouvait la Vlastie avec la Lermandie. Une détente et des réchauffements qui s’illustrèrent également dans sa politique interne.


1966 :Au vingtième congrès du Parti Communiste Vlastique (P.C.V.), en février 1966, le Premier Secrétaire du Comité Central Nicétas Rouchtchès présenta un rapport pendant près de quatre heures. Ce rapport ne révéla qu’une partie de la vérité sur les crimes de Talin, et ne devait être diffusé qu’en Vlastie mais a fait l’effet d’une bombe compte-tenu de ses révélations. Il finit néanmoins par fuiter du pays pour atteindre la presse oxydantale, mais déjà en Vlastie de nombreux articles que de journaux critiquèrent grandement Talin et réclamèrent même un procès posthume contre la dictatrice (qui n’eut jamais lieu), chose alors impensable jusque-là.
--------Nicétas Rouchtchès abolit également, dans ses réformes, les tribunaux qui agissaient sans aucun respect pour les lois et les procédures. Désormais, les accusations de crime politique devaient être préalablement approuvées, et elles le furent assez rarement. De plus, sous la direction de Rouchtchès, aucun procès de grande envergure, proches ou non de ceux de Mosvara au cours de la décennie précédente, n’eut lieu.
--------Nous pouvons observer une certaine libération dans les domaines artistiques. Plusieurs livres furent autorisés à la distribution en Vlastie, alors qu’ils étaient autrefois interdits sous Talin car considérés comme trop critiques envers le système.


--------Néanmoins, nous avons pu observer un renouement avec des méthodes taliniste.
--------Tout d’abord, l’on peut noter des soulèvements provoqués, en partie, par les révélations concernant les crimes de Talin dans certaines villes au cours de l’automne 1966, alors que les villes étaient dirigé par des tenants de la taliniste. Les opposants politiques ont fait connaître leur mécontentement via des manifestations pacifiques. Une lutte armée s’enclenche, Nicétas Rouchtchès avait chargé l'Armée Vlastique, commandée par le jeune Georges Androlophe et le chevronné Grégoire Bougon, de défaire les différents groupes par la force.

--------De nouvelles peines furent appliquées par Rouchtchès pour sanctionner les dissidents politiques : ils perdaient leur emploi ainsi que leur place au sein du parti, signifiant une limitation dans leur avenir professionnels et les logements pouvant être accessibles. De plus, une hospitalisation forcée fut aussi mise en place pour les individus considérés comme "socialement dangereux", comme s’ils étaient atteints d’une sorte de maladie mentale antivlastique.
--------Une répression réelle est également survenue. Ayant imposé des mesures insoutenables de rachats d’anciens matériels agricoles par les anciennes fermes d’État forcées aux agriculteurs quelques années plus tôt par Talin.
--------Nicétas Rouchtchès a également fait pression voir mis en place des interdictions contre certaines œuvres artistiques, que ce soient des œuvres trop critiques envers le régime ainsi que son passé ou bien encore celles qu’ils n’aimaient pas sur ses propres goûts personnels. Après une exposition d’art moderne, il les qualifia de "merdes de chiens", cela impacta même certaines œuvres musicales qui furent considérées comme "trop oxydantales" par Rouchtchès.


--------Sur le plan international, certains pays refusèrent tout bonnement l’existence du rapport Rouchtchès et manifestèrent même un vif mécontentement. C’est le cas du "Grand Timonier" Louis-Clément Ramier (fils de Louis-Juste Ramier), au pouvoir Viétie, qui s’inscrivit dans un crédo qu’il qualifia de ses propres mots d’"antirévisionniste", afin d’éviter toute remise en cause de son régime. Les dissensions concernant notamment la politique de coexistence pacifiste de Rouchtchès avec la Lermandie, condamnée par la Viétie qui considérait que la Vlastie était trop conciliante avec l’Oxydant.
--------Le programme de développement viétique (jugé trop proche du Plan Décennal) était également un point de dissension entre les deux dirigeants, et les relations se sont tendues quand Rouchtchès arrêta de fournir à la Viétie son aide pour la mise au point d’armes de destruction massive. Les frères communistes vlastique et viétique devinrent les frères ennemis.


--------Également, de nombreuses crises s’immiscèrent entre Vlastie et Lermandie. Le survol de l’un et de l’autre par des appareils de reconnaissance furtifs (bien que parfois détectés) était une source constante de tensions entre les deux pays. En 1970, ils sont relancés après un arrêt prolongé, ce qui n’améliora pas la situation déjà tendue. En 1972, l’Aleucie retint son souffle pendant un lapse de temps très court mais extrêmement intense où possibilité d’une guerre par usage d’armes de destruction massive (dont les retombées chimiques auraient été dévastatrices pour le continent tout entier) s’est jouée de peu.
--------Malgré ces "réchauffements" ponctuels, une réelle détente entre les deux pays put être observée. Tout d’abord, la théorie de "coexistence pacifique" selon laquelle les deux superpuissances, bien qu’antagonistes, pouvaient exister sans nécessairement entrer en conflit. En parallèle des crises, plusieurs visites importantes eurent lieu : le Premier Secrétaire du P.C.V. se rendit en 1969 en visite officielle en Lermandie, une première pour un dirigeant vlastique, où il fut accueilli par son homologue lermandien de l’époque tandis que l’année suivante, en 1970, le président de la République de Lermandie se rendit à Mosvara. Le traité d'interdiction partielle des essais d’armes de destruction massives, signé en 1973 à Mosvara, marque le début de la Détente et afficha clairement le but de lutter contre la prolifération de ce genre d’armes en interdisant les essais autres que ceux effectués en souterrain.


1974 : Cette année, Nicétas Rouchtchès énonça un plan concernant le niveau de vie des vlastiques. Introduit par ce précepte simple mais efficace, il marqua les esprits en Vlastie "Rattraper et dépasser l’Oxydant".
--------Dans cette optique, plusieurs bureaux furent mis sur pieds dans le but de parvenir à loger la population. Plus largement que la simple survit du logement, il devait équiper toute la population en biens de consommation divers et variés : automobiles, réfrigérateurs, machines à laver… tout cela devait être créé et distribué pour illustrer la puissance du pays au travers du bien-être de sa population.


1979 : Alors qu’il rejoignait le Comité Central, réuni à huis clos en urgence, Nicétas Rouchtchès prit place autour d’une grande table. Il savait pourquoi il était là et qu’il était trop tard pour empêcher ce qui allait arriver, il avait après tout fait la même chose à Grégoire Mélavol quatorze ans auparavant.
--------Face lui, son successeur, Léonin Frejnès. Face à la pression qu’exerçait l’homme et tous les autres membres du Comité, Rouchtchès accepta de passer la main. Comme il déclara plus tard "Je suis heureux d’avoir été poussé vers la sortie avec des honneurs nationaux, et non pas d’être mort à la tête du pays.".



Ère Frejnèsienne :
(1979-...)

--------"Avec Talin, nos gens avaient peur des répressions, avec Rouchtchès, ils avaient peur des réorganisations et des restructurations. […] Avec nous, le peuple soviétique va enfin vivre paisiblement, pour pouvoir tranquillement travailler." tels furent les mots de Léonin Frejnès lors de son arrivée au pouvoir.
--------Une autre phrase prononcée durant son discours d’investiture, plus célèbre encore, allait marquer l’histoire de la Vlastie "Le Communisme est atteint.".

--------La politique de Frejnès avait des aspirations hétéroclites. Parfois marquée par des périodes de détente et de tension à l’international, les deux cas arrivant autant avec des pays en bons termes ou bien rivaux.
--------Néanmoins, ces ambitions diplomatiques stratégiques ne laissaient planer aucun doute. En effet, depuis l’arrivée au pouvoir de Frejnès, les dépenses militaires augmentèrent graduellement jusqu’à atteindre près de 30% du PIB (Produit Intérieur Brut) de la République Démocratique Vlastique, dont 14 points uniquement pour la recherche et la production d’armes de destruction massive. Pour faire passer plus aisément ces mesures auprès de la population, Frejnès usa des instruments de propagandes à sa disposition pour réhabiliter le nom de Talin et faire pour "nécessaires".

--------Des programmes de logements de masse et de développement des transports permirent une rapide montée du niveau de vie des vlastiques. C’est le cas des rouchtchèsia, des immeubles en panneaux de béton préfabriqués permettant une construction rapide et peu onéreuse d’une grande quantité de logements. Ils tirent leur nom de Nicétas Rouchtchès : il avait mis en place le système, c’est néanmoins sous ce dernier qu’ils remplirent leurs objectifs de parvenir à loger l’intégralité de la population.
--------Il en va de même pour des entreprises telles que celles des Rada et Laïka : des marques d’État destinées à produire des voitures très peu onéreuses. Elles parvinrent, au prix d’une longue attente, à motoriser le pays de manière intégrale.


1982 : Quand une nouvelle guerre éclata entre la Viétie et la Lermandie éclata, Louis-Juste Ramier prit contact avec Léonin Frejnès pour tenter d’obtenir le soutien de la Vlastie. Ce dernier refusa de manière catégorique : en plus de tensions suite à la détalinisation (légèrement retombées), des conflits entre des navires vlastiques et viétiques pour l’exploitation de zones de pêche ont grandement tendu les relations entre les deux pays.
1984 : Alors que la fin de la République Populaire Viétique semblait inéluctable, la Vlastie accepta d'accueillir une partie de ses ressortissants. Plus précisément certains scientifiques des programmes de recherche et quelques experts de la police politique pour gonfler les rangs de divers services blastiques.


--------Frejnès, profitant de diverses crises, réorienta grandement son économie vers l’extraction et l’exportation des hydrocarbures. Le tout combiné à une forte exportation de minerais extraits des sols et des productions de l’industrie lourde. Une dépendance à la rente des matières premières qui s’avéra plonger le pays dans un cercle vicieux, longtemps ignoré par les élites.
--------Après les différentes instabilités qu’avait connu le Parti Communiste Vlastique suite aux purges taliniennes, à la période transitoire concernant la succession de la dictatrice puis à la détalinisation, les cadres-dirigeants affichaient l’envie d’une stabilité à l’arrivée au pouvoir de Frejnès. Or, ladite stabilité fut atteinte au prix d’un enracinement du parti dirigeant dans une bureaucratie lente, rigide et inefficace.
--------Le tout débouchant sur un conservatisme étendu au sein du P.C.V., illustré par la moyenne d’âge des membres du Politburo (la plus haute institution du pays) finit par culminer autour des 77 ans. En effet, les plus jeunes membres de celui-ci (excepté un certain Michaël Gorbata) sont tous nés avant la Grande Guerre Patriotique. En plus d’être profondément conservateurs, ces dirigeants, tout au long du règne de Frejnès, ont pris une politique marquée par un refus systématique d’aborder tout problème potentiellement générateur de conflits, peu importe s’ils étaient vitaux ou non pour la sauvegarde du pays.
--------Pour Frejnès, le développement du pays devrait principalement être orienté sur l’agriculture, l’industrie lourde mais également un important complexe militaro-industriel. Une primauté de l’idéologie dont la remise en question, pour des questions logiques de manque d'efficacité, fut totalement étouffée par le clientélisme et le conservatisme au sein du Parti.
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