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[Latrua-Mährenie] Une rencontre pleine de promesses...

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en-tête
18/03/2017, Palais Présidentiel de VraranyPalais présidentiel

Le soleil se levait sur Vrarany et le Président de la République regardait la ville s'éveiller sous ses yeux. Il était bientôt 9h30 et Vasiliy en était déjà à son cinquième café. Il était debout depuis 6 h du matin. Il avait été réveillé par un appel de sa Première Ministre lui demandant de lui donner son avis sur l'une des propositions qu'elle voulait faire pour la loi budgétaire. Le Président de la République s'était donc levé et avait examiné pendant plus d'une heure la dite proposition. Cette dernière permettrait d'augmenter l'impôt sur le revenu, le montant de cette taxe monterai de 3 à 5 % des revenus. Il avait envoyé un message à Yuliya pour la rassurer : la proposition était on ne peut plus correcte et acceptable. La Première Ministre était très stressée à l'idée de présenter sa deuxième loi budgétaire qui se devait d'être une loi de rigueur et qui, par définition, ne pourrait pas plaire à tout le monde. C'est pour cette raison qu'il lui avait envoyé ce message, dans l'espoir de rassurer une femme en qui il avait une entière confiance et qui pourtant en manquait tant.

Il attendait maintenant l'appel de son mari. Ce dernier était parti il y a de cela trois jours à la montagne avec leurs deux enfants. Vasiliy devait les rejoindre pour passer avec eux ses trois semaines de vacances annuelles. Il passerait deux semaines à la montagne à quatre puis il partirait avec son mari pendant une semaine à Munik, au Sud du Karty, laissant les enfants chez ses parents. La sonnerie de son téléphone personnel le sortit de ses pensées. Le nom de son mari s'affichait sur l'écran de l'appareil. Il décrocha :

"Allô ?

- Oui Vasiliy, c'est moi. Comment ça va ?

- Bien, il fait beau ici, l'air est doux. Et vous, vos vacances sans moi se passent bien, dit-il le sourire aux lèvres.

- Il fait très beau, les enfants sont très contents d'être là. Mais tu leur manques beaucoup, tout comme à moi, et on a hâte de te voir. Tu arrives quand déjà ?

- Dans deux jours, j'arrive dans deux jours. Mais avant, je dois régler quelques petites choses, mais d'une très grande importance.

- Qu'est-ce qui est prévu pour aujourd'hui ?

- Je dois rencontrer les membres de la délégation mährenienne et discuter avec eux d'une possible alliance entre nos deux pays. Et après, il faudra que l'on travaille sur le budget. La routine quoi ! Et vous, qu'allez-vous faire de votre journée ?

- On part skier, skier, skier et skier. Les enfants rentrent tous les jours fatigués et dorment magnifiquement bien, moi par contre..."


Une sonnerie retentit dans la pièce. L'écran de son téléphone professionnel s'était allumé et le portable vibrait rageusement sur le bois massif de son bureau.

"Je suis désolé, mais je vais devoir raccrocher, le devoir m'appelle ! Tu dirais bonjour aux enfants de ma part et je suis impatient d'être avec vous. Je t'aime !

- Moi aussi !"


Le Président raccrocha et se jeta sur son autre téléphone pour décrocher.

"Bonjour Monsieur le Président."

Vasiliy reconnut la voix de Dimitri, l'homme qui assurait sa sécurité chaque jour, le chef de la garde présidentielle. Il avait été missionné pour attendre les diplomates mähriens à l'aéroport et pour les conduire jusqu'au palais. Il répondit :

"Bonjour Dimitri, ils sont arrivés à l'aéroport ?

- Oui Monsieur le Président, et il arrive au palais dans vingt minutes.

- Très bien. N'oubliez pas de les traiter avec déférence. Ce sont nos invités et c'est un honneur pour nous de les accueillir.

- Bien Monsieur le Président.

- Merci beaucoup Dimitri."


Il raccrocha et mit sa veste. Il s'assit à son bureau et relu une dernière fois son dossier pour être prêt. Cette rencontre était très importante et elle ne pouvait souffrir aucun accro. Il regarda sa montre. "Vingt minutes, ça me semble faisable, pensa-t-il."


PR
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Lorsqu'il avait quitté Sankt Josef pour traverser un peu plus de plus 1 500 kilomètres d'Eurysie en destination du nord, Viktor Baumgartner l'avait fait avec une bonne humeur des plus palpables. Enfin, pensait-il. Enfin un pays désirait rencontrer la Mährenie. Enfin on venait solliciter la jeune république, plutôt que de recevoir ses sollicitations. Et cette évolution se faisait sous son mandat ! Voilà bien une victoire dont le gouvernement de la Liste Nationale avait intérêt de ses saisir. La situation n'était pas au beau fixe, au sein de la coalition gouvernementale. Malheureusement le centre et les droits n'arrivaient pas encore à établir un programme commun digne de ce nom. Les oppositions au sein de la population et de l'administration rendait les réformes promises pas le chancelier impossible à réaliser dans de bonnes conditions.

Pauvre Klaus Richter. Vraiment, le Parti Populaire était le dindon de la force, et pouvait essuyer toutes les critiques pendant que ses "partenaires" de coalition restaient bien gentiment à l'abri, caché derrières leurs portefeuilles. Viktor, lui, était membre de l'Union Nationale. La droite dure, en somme. Et il avait noté non sans amusement que le gouvernement qu'il venait en Latrua pour rencontrer était lui aussi l'émanation d'un parti portant ce nom. Un heureux hasard, qui semblait témoignait du bon, voir du meilleur.

Son avion se posa sur la piste et il s’en extirpa avec son petit parterre d’assistants divers et variés. C’était une première, pour lui. Son premier voyage à l’étranger en qualité de commissaire. Un sentiment étrange l’envahi. Un mélange curieux de fierté et, peut-être, d’inquiétude. Qu’est-ce qu’on penserait de lui, à la maison ? Le gouvernement était trop divisé pour lui avoir donné des objectifs clairs. Au final Ewald Reiner, Commissaire à l'Intérieur et à la Souveraineté et chef de l’Union Nationale (mährenienne) lui avait simplement posé une main sur l’épaule avant de l’inviter à « faire au mieux ». Il fallait qu’il rapporte quelque chose de concret. Un petit accord, une entente cordiale, un élément qui permettrait à la coalition de briller sur le seul terrain où elle avait les mains vraiment libres pour agir : la diplomatie internationale. Il fallait, surtout, faire oublier les effroyables vengeances contre les députés de la gauche parlementaire. Faire oublier que l’opposition saignait, et que le gouvernement n’avait aucune solution à proposer.

Il salua le type qu'on lui avait envoyé en guise de comité d'accueil. Un certain dimitri, puis l'accompagna jusqu'aux voitures qui allaient les amener au palais. Là il prit un instant pour admirer l'architecture des lieux avant de se mettre en route. Tout ici était très élégant. La capitale Mähreninen était compacte, les bâtiments se grimpaient dessus et la Chancellerie était un bâtiment hyper moderne construit sur les fondations d’un ancien immeuble. Il n’y avait pas de grands jardins, et l’architecture n’avait rien à voir avec le charme néoclassique du Palais Présidentielle de Vrarany.

Arrivé en face du président, le commissaire confédéral aux Affaires Étrangères et à la Conciliation de Mährenie s’arrêta pour lui serrer la main.

« Merci de me recevoir, excellence. Je suis sûr que nos deux pays ont énormément de choses à se dire ! »
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