

À gauche, Peter Kibener, Baron de Volzhan et Premier Ministre du Saint-Empire Menkelt ; À droite, Patrick Pearse, Ministre des affaires étrangères du Saint-Empire Menkelt,
Membre du Front Impérial de Menkelt et écrivain
Complètement avachi sur son fauteuil, Peter Kibener était très fatigué, 3 ans qu'il était à la tête de son pays en tant que Premier Ministre. 3 ans qu'il se bat nuit et jours à batailler envers l'opposition à l'intérieur, 3 ans qu'il devait batailler avec des alliées plus que douteux pour s'affirmer à l'internationale.
Mais, le résultat était à la hauteur des efforts fournis, le pays n'avait jamais été aussi stable depuis les années 50 au moins, la croissance économique était au plus haut, l'ordre régnait, l'extrême-gauche avait été complètement maté et sa côte de popularité n'avait jamais été au plus haut. De plus, sa politique extérieure, quoi qu'on en dise, avait fourni de bons résultats. De nouveaux alliés avec le BNE, des partenaires économiques viable et même une certaine crédibilité à l'internationale. Mais même avec ses résultats, le stress était toujours présent en lui, comme un parasite qui ne quittait pas son hôte.
En attendant, dans le fauteuil d'en face, le ministre des Affaires étrangères Menkiens, lui, était d'une tout autre humeur. Le très vivant Patrick Pearse, les jambes croisées, dévorait un livre sur l'histoire du Haut-État d'Altrecht. Celui-ci était vivement concentré sur sa lecture. Sa paire de lunette ronde sur son nez aquilin, sa barbe rousse rayonnante, son costume 3 pièces. Ce dernier avait un air d'intellectuel du XIXe siècle, le rouquin était en train de tâter un peu de sa barbe de hipster, l'air vivement concentré sur sa lecture. Quand d'un coup, il releva la tête et accompagner d'un claquement de doigt, interpella son ami, l'air soudainement inquiet.
''Écoute, Peter, je dois t'avouer que je ne sais pas trop à quoi tu penses. Penses-tu sérieusement que c'est une bonne idée d'envoyer des catholiques Menkiens dans un pays où la religion d'État est l'orthodoxie ? Je dois t'avouer, tu n'as pas peur que ça tourne au vinaigre si j'ose dire ? Je sais que nous sommes un pays en voie de surpopulation, mais je n'aime pas cette idée d'expatrier des Menkiens à l'étranger et qu'ils deviennent complètement déraciner de leur terre d'origine comme on a fait avec cette accord migratoire avec Teyla.''
Peter Kibener se releva ses yeux. Et haussa a même un sourcil.
''Les Eurysiens migrent depuis des centaines d'années Patrick. Nos cousins Eurysiens en Aleucie ou en Afarée ne sont pas morts à ce que je sache non ? Écoute, malgré nos différences, le fait que ce sont des Germains, nous sommes des Celtes. Ce sont des orthodoxes, nous sommes des Catholiques bien sûr. Il y a beaucoup de différences entre nous, cependant il y a bien une chose qui nous rassemble, nous sommes des Eurysiens, nous sommes de race blanche et nous sommes malgré tout des Chrétiens quoi qu'on en dise. Je compte sur ces points communs pour que si des Menkiens venaient à s'installer en terre d'Altrecht, la cohabitation se passerait bien. Tu as lu le dossier et mon projet de toute façon ?
Son ministre hocha la tête d'approuvement à la dernière phrase. Néanmoins, l'ère toujours dubitatif, il questionna à nouveau son ami.
''Oui, mais es-tu sûr du nombre de Menkiens que tu comptes envoyés là-bas ? À plus de de 2000 km de chez nous ?''
Avec un sourire narquois, Peter répondit.
''Écoute, on verra'' Il lâche un rictus à la fin de sa réponse. ''Et puis, nous ne discuterons pas que d'immigration je te rappelle ! Il y a bien d'autres sujets importants que nous devons aborder !''
Patrick Pearse approuva cette fois-ci les paroles de Peter.
''Ce que tu dis là est très vrai et véritable cher ami.''
Sur cette réponse, l'avion ministériel commença à débarquer à l'aéroport international d'Ehrenstadt. Les deux hommes se préparèrent à sortir, entourés de gardes du corps. Peter, au moment où la porte de l'avion s'ouvrit, il fit une prière.
''O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Sainte miséricorde. Seigneur, bénissez cette rencontre et faite en sorte qu'elle sert votre plan. Amen.''
C'est sur cette prière que Peter et Patrick se mirent à sortir de l'appareil, à la rencontre des représentants Altrechtois. Avec les flashs de dizaines de journalistes présents sur les lieux.