11/05/2017
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Dodécapole - Les prémices de quelque chose de plus grand...

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Dodécapole: l'éternel champ de bataille du monde fortunéen



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" Elles étaient douze, les filles de Fortuna dans le grand nord, dans ces eaux froides de la Manche Blanche que nous avions tirer du monde des barbares. Elles étaient toutes aussi belles et brillantes les unes que les autres, mais elles étaient tout autant colériques, difficiles et insoumises, un autre don que Dame Fortune nous confia. Et lorsqu'elles ne jalousent pas les étrangers, elles se battent entre elles, très souvent. Depuis le temps de la colonisation fortunéenne de la Manche Blanche, personne n'a pu unifier la Dodécapole de Fortuna de manière durable, ou autrement que de la manière la plus symbolique. Cette multitude de villes isolées a toujours été une ode à la liberté, à l'indépendance et à l'autonomie. Apamée essaya la première dans des temps anciens, sans succès. Velsna quant à elle, s'adonna à ce dessein avec légèrement plus de succès au XIIIème siècle, mais ne pu jamais y accomplir autre chose qu'une unité de façade sous la protection nous nominale de sa puissante flotte. Les manœuvres et les manigances de ces entités aboutissent toujours aux mêmes résultats: la cohabitation difficile, puis une guerre dévastatrice pour remettre les pendules à l'heure, et enfin, le calme et la reconstruction. Tel a toujours été ce cycle de création et de chute qui assure aux dodécaliotes une liberté, pour la simple raison qu'ils sont bien trop turbulents pour être domptés dans la durée. Mais les cycles finissent toujours par prendre fin...et l’équilibre de la balance finit toujours par se briser, car l'Histoire est une cruelle maîtresse qui n'aime pas les répétitions et l'immobilité.

Aujourd'hui, il me semble bien que tout soit réuni afin que la Dodécapole ne rencontre une autre de ses crises. La question n'est pas de savoir quand que de savoir pourquoi, et avec quel résultat. Retour au statut quo ou bouleversement géopolitique ? Même moi, qui ait écouté les leçons des sages: historiens, philosophes et grands orateurs de ma naissance à ce jour, je ne puis rien affirmer de ce qui arrivera.

Parmi ces douze cités, indéniablement je puis dire que l'origine des choses partira de trois de ses plus grandes filles: Volterra, Apamée et Adria, car ce sont elles qui avec Velsna, mènent les choses de la politique, et imposent leurs vues aux autres. Apamée, qui jalouse le temps où elle dominait la Dodécapole. Volterra, dont le nouveau maître est l'un des individus les plus fascinants et inquiétants de ce monde, ou Adria, qui réussira ou échouera ses efforts de pacification de cette confédération par le monopole du commerce. Velsna, elle, choisira certainement d'être spectatrice de cette délicieuse pièce de théâtre, et trouvera certainement toujours un moyen de négocier avec le vainqueur..."


Gina Di Grassi


Résumé de la Dodécapole et but de l'évènement: Bienvenue sur ce topic, qui aura pour but de mettre à disposition des joueurs un résumé permanent de tous les évènements conflictuels au sein de la Dodécapole. Pourquoi employer le terme de "conflictuel" plutôt que "guerre ouverte" ? Pour répondre à cette question, il faut bien comprendre ce qu'est la Dodécapole: une confédération lâche de cités-états bordant toutes la Manche Blanche, et dont le seul point commun est d'être regroupés au sein d'un même substrat culturel commun, qu'est celui de la culture fortunéenne. Pas de gouvernement central, des régimes politiques différents, parfois opposés, des personnalités fortes et des intérêts divergents...en Dodécapole, tout est prétexte à la recherche du conflit, ou à minima de la rivalité. Les cités se font la guerre ou la paix dans un manège incessant qui dure depuis bien longtemps. Aussi, c'est là le terrain de jeu idéal pour obtenir des gains politiques, avancer ses pions dans ces eaux turbulentes: perdre peu ou gagner peu, tout perdre ou tout gagner.


Règle numéro 1: Les choix présentés aux joueurs ont des conséquences importantes sur les affrontements.

Comme vous le comprenez, il sera donc possible d'influer sur ces luttes internes, le plus souvent sans grandes conséquences, mais qui si certaines conditions sont réunies, pourraient bien déboucher sur un conflit ouvert entre plusieurs de ses cités. Ce topic centralisera tous ces évènements.

Outre le fait de redonner à la Manche Blanche un RP intéressant, le but est également de permettre à des joueurs parfois néophytes ou en retrait des grands équilibres du monde de GK de pouvoir agir au sein de la Dodécapole avec davantage de largesses que d'habitude. Les grands affrontements prévus dans le cadre de cet évènement seront donc "semi-narratifs": ils impliqueront d'un côté le système classique des points de nuisance et de véritables effectifs, mais de l'autre, chacun de ces affrontements sera ponctués de points critiques du récit, impliquant des décisions de la part des joueurs qui détermineront des bonus ou des malus beaucoup plus importants qu'à l'accoutumée. Ces décisions seront accompagnées d'un facteur déterminant dans la lutte pour la conquête de l'hégémonie en Dodécapole: l'équilibre des puissances.



Règle numéro 2: l'équilibre des puissances

La Dodécapole est un monde en constante évolution, où les alliances ont la particularité d'être bien souvent courtes et fluctuantes. La fidélité ne se conquiert bien souvent que par les cadeaux ou la terreur, au choix, et à tendance à se perdre dans le vent dés lors qu'elle n'est plus rappelée par ceux qui l'auront contracté. Dans ce cadre, où trois cités sortent du lot pour tenter de s'approprier l'hégémonie, il ne faut pas oublier que celle ci ne pourra se concrétiser que dans le cas où toutes les autres entités, plus mineures, consentiront à la dite domination. Autrement dit, il est très peu probable de pouvoir se proclamer hégémon de la Dodécapole sans que toutes les autres cités, ou du moins une majorité d'entre elles, reconnaisse Volterra, Apamée ou Adria en tant que tel. C'est ce que l'on nomme "l'équilibre des puissances". Dés lors qu'une majorité de cités reconnaîtront l'hégémonie d'une autre, le tire d'hégémon, protecteur de la Dodécapole, celles ci pourront convoquer une réunion du Congrès de la Dodécapole, où le titre d'hégémon pourra être accordé à la cité qui obtiendra le plus de soutiens.

Dans l'état actuel des choses, l'équilibre des puissances se présente comme tel (et pourra être sujet à de grands changements à l'avenir). A noter que les cités n'ont pas toutes une voix égale, et que certaines ont davantage d'influence que d'autres, ce qui est déterminé par la taille des cercles. La couleur détermine leur allégeance actuelle. La cité qui obtiendra une majorité absolue de points en termes de facteur d'influence (sans Velsna) deviendra le nouvel hégémon de la Dodécapole.




Règle numéro 3: le facteur d'agressivité

Outre l'équilibre des puissances qui est déterminé par le facteur d'influence, chacune des trois plus grandes cités de la Dodécapole voit ses initiatives conditionnées par une "jauge d'agressivité". Plus la jauge d'agressivité sera élevée, et plus les actions d'une telle cité seront marquées par des prises de risque agressives et une acceptation de plus en plus prononcée à l'idée d'un conflit ouvert. Lorsqu'une cité voit sa jauge parvenir à dix points, il ne sera plus qu'une question de temps avant que le conflit n'éclate au grand jour...mais après tout, ce ne serait pas la première fois en Dodécapole, n'est-ce pas...

Jauges actuelles:

Apamée: 1/10
  • Gouvernement: actuellement, Patrizio Pisistrati est l'homme fort de la démocratie apaméenne. Il incarne le parti de la tempérance et de la paix. Tant qu'il fait peser son influence dans la cité, il est donc peu probable qu'elle soit à l'initiative d'une guerre ouverte...mais Pisistrati est également un homme vieux à la santé fragile...
  • Congrès de la Dodécapole: La mise en retrait de l'hégémon Adolfino Adrigola a ravivé certaines ambitions... (+)
  • Actions récentes: Néant
Volterra: 3/10
  • Gouvernement: Depuis la prise de pouvoir de Salvatore Lograno suite au déjà légendaire "braquage de Volterra", la ville a repris une politique de militarisation et commence à faire campagne pour engager des mercenaires en pagaille. Une situation qui fait peser de sérieux doutes sur la capacité au compromis et à la bonne entente du "dictateur cool" de Volterra. (++)
  • Congrès de la Dodécapole: La mise en retrait de l'hégémon Adolfino Adrigola a ravivé certaines ambitions... (+)
  • Actions récentes: Néant
Adria: 0/10
  • Gouvernement: Cela fait désormais près de dix ans depuis que Marina Moretti a été nommée doyenne des universités d'Adria. Depuis, celle ci a été bien plus intéressée par une politique de développement économique de sa cité et de grands travaux que par une politique étrangère volontariste. Pour le moment, Adria est donc remarquablement calme...mais cela pourrait rapidement changer si des opportunités se présentent.
  • Actions récentes: Néant


Règle numéro 4: le rôle de Velsna

Comme vous avez pu le voir, Velsna constitue l'un des douze membres de la Dodécapole, et c'est l'un de ses citoyens, Adolfino Agricola, qui possède le titre d'hégémon de la Dodécapole. A ce titre, l'hégmon se doit d'intervenir dans le cas où une cité de la Dodécapole est attaquée par une puissance extérieure à la confédération, et unir les cités au sein d'une défense commune. Ce rôle est donc relativement restreint dans ses attributions, bien qu'important sur le plan militaire, et en être le détenteur est avant tout une question de prestige, ce que tous recherchent. Cependant, si le sénateur Aricola se donne corps et âme dans le cadre de sa fonction, celui-ci a récemment fait savoir qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession, ce qui met la plus honorée fille de Fortuna dans un certain embarras. Bien que le Sénat paraît tenter d'imposer à nouveau la nomination de l'un de ses citoyens à la lourde tâche de coordonner cette armée d'enfants turbulents, les velsniens ne ferment pas la porte à ce qu'une autre cité fournisse le nouvel hégémon à la Dodécapole, et se place pour l'instant dans une positon de stricte neutralité vis à vis des velléités communes d'Apamée, de Volterra ou d'Adria.

En principe donc, Velsna ne devrait pas intervenir dans le cadre de cette lutte interne, et se conformer au choix de la majorité (hrp: également dans un soucis d'équité vis à vis des participants). CEPENDANT, cela ne veut en aucun cas dire qu'elle restera inactive si ses intérêts sont directement menacés, et si d'aventure l'une des trois autres cités aux prises dans cette lutte bénéficierait de ses faveurs, il se pourrait bien qu'elle fasse usage de son influence pour faire pencher la balance.

Outre ces "petits coups de pouce" que Velsna pourrait apporter à un tel ou un tel, en sa qualité d'hégémon de la Dodécapole, la cité velsnienne se réserve le droit d'intervenir en cas d'agression manifeste de l'une des cités dodécaliotes par une puissance étrangère.



Règle numéro 5: le rôle de l'hégémon

L'hégémon est considéré comme le seul magistrat de la Dodécapole à l'échelle fédérale. En absence d'une quelconque autorité étatique, son rôle théorique est l'organisation d'une réponse défensive à une invasion ou attaque étrangère. Dans cette éventualité, toutes les cités de la Dodécapole doivent céder leur commandement à titre temporaire à l'hégémon. Cela, c'est dans la théorie, car il faut noter dans les faits que la force de mobilisation d'un hégémon est davantage liée à la force de sa personnalité et son influence politique préalable sur les cités dodécaliotes. En l'état actuel des choses, Adolfino Agricola, le sénateur velsnien est en position de faiblesse vis à vis de ces dernières, et il n'est pas certain que celles ci se rangent systématiquement de son côté dans cette éventualité. Le statut d'hégémon

L'accès à la position hégémon est l'objectif de la plupart des forces politiques internes à la Dodécapole, d'une manière ou d'une autre, et il est fort probable que l'accès de tel acteur politique à cette fonction en remplacement d'Adolfino Agricola soit déterminé dans la recomposition de son équilibre interne. De plus, la conquête de cette fonction donnera accès à la flotte fédérale de la Dodécapole à son possesseur.

Le congrès dodécaliote d'Avril 2017
Au pied du mur: la marche arrière d'Adolfino Agricola


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Toujours du mouvement, toujours de l'agitation, tel était probablement le mantra de ce petit groupe de micros-états qui formaient la Dodécapole. Ce n'était pas pour rien que jamais cet ensemble n'avait constitué autre chose que cette fédération disparaitre, et non un État structuré. En théorie, ce territoire baptisé la Dodécapole n'existait que sur le papier, et n'était l'appellation que d'une région culturelle davantage qu'une nation. On ne prêtait à Apamée et à Volterra le seul point commun d'être des entités fortunéennes de taille comparable. Quant à Velsna, elle avait depuis bien longtemps dépassée le stade de la Dodécapole, et exerçait sa puissance en son nom propre. C'était là d'ailleurs le vœu de la plupart de ces petites nations, mais un vœu que personne d'autre n'avait su accomplir: conserver son indépendance et son identité propre dans le cadre de ce monde fait d’États-nations et autre régimes barbares qui s'étaient trouvés chacun pour lui, des valeurs fédératrices rassemblant de gré ou de force des millions d'individus. On est bien loin des 300 000 habitants d'Apamée, ou des 200 000 de Volterra. Au delà de leurs campagnes respectives, elles ne sont rien de plus que des villes libres, des petits poissons dans un océan de requins.

Pour survivre, elles ont donc dû se mettre d'accord sur un aspect fondamental de leur existence: une défense commune , qui s'active le temps de la durée d'une menace, avant de s'effacer de nouveau au profit des vieilles rivalités qui démarrent de nouveau bien volontiers dés que l'orage passe. L'hégémon de la Dodécapole, tel est ce titre qui est tant convoité, mais dont une seul cité peut être détentrice en même temps. Au delà de son statut de gardien, il y a tout le prestige qui va avec, et qui accorde le respect et à la crédibilité à son détenteur. Indéniablement, cette fonction figure dans la liste des rancœurs qu'entretiennent chacune des entités de la Dodécapole.

Jusqu'il y a peu, il était acquis depuis le XIIIème siècle que la charge devait revenir à un citoyen de la cité la plus riche et la plus puissante de la confédération, en l’occurrence Velsna, qui a monopolisé cette fonction depuis les guerres celtiques, non sans quelques interludes où la charge a pu être transmise à des apaméens ou des volterrans à de rares occasions. Le plus souvent, ces occasions se présentent dés lors que la cité velsnienne a le regard braqué ailleurs, ou qu'elle fait face à ses propres problèmes qui l'empêchent de présenter une relève digne de confiance aux yeux des autres membres de la Confédération...mais il semblerait que cette fois ci, le problème soit d'une nature bien plus personnelle et relève de l'agenda politique même de l'individu qui soit actuellement honoré de sa charge.

A bien des égards, Adolfino Agricola est un sénateur velsnien des plus prometteurs et brillants, de manière indéniable. Il est ambitieux, organisé et pointilleux. En théorie, ce serait là des grandes qualités pour quiconque désire se verser dans l'art de la bonne administration. Qui plus est, Agricola est le détenteur d'un élément indispensable aux ambitions politiques d'un sénateur velsnien sur le point de connaître l'apogée de son influence: le prestige du fait militaire. C'est qu'Agricola n'était pas un simple arriviste de bonne famille, dont l'élection était le fait du père de son père: il avait mérité son élection, de par son ralliement à Di Grassi durant la Guerre civile des Triumvirs, de lui et de son frère, de par ses faits de guerre à Hippo Regia ou à Vatluna... Mais peut-être que l'origine du problème se trouvait précisément dans l'étendue de ses talents et de ses vertus, et qu'il estimait être beaucoup trop digne pour devoir s'accaparer le fardeau qu'était le fait d'être l'hégémon de la Dodécapole. Être hégémon était se donner beaucoup de mal pour accorder ses violons avec onze autres entités des plus mineures dans les plans de la cité sur l'eau, tout en se faisant plus d'ennemis que d'amis. Être hégémon, c'était devoir mettre de côté tous ses grands projets pour la cité velsnienne, sacrifier toutes les autres opportunités politiques qu'offraient le reste du monde fortunéen, dans la seule optique de devoir régler les problèmes des uns et des autres sans contrepartie et sans récompenses. Être hégémon, c'était devoir se satisfaire d'une voie de garage.

Adolfino Agricola le savait: il valait bien mieux que cela, et sur son bureau, il fut porté à son attention deux choix dans la poursuite de ses objectifs personnels, car oui, il avait été mis à l'épreuve par ces excellences du Sénat, qui non contents de voir Agricola soutenir le fardeau de la Dodécapole, c'était vu donner une tâche quant à elle bien plus capitale dans les plans du gouvernement communal velsnien: la charge lourde et difficile du dossier achosien. Cette Achosie, qui à côté de la Dodécapole, était la terre rêvée de l'opportunité politique dans la cité sur l'eau. Régler la crise latente entre Velsna et Achos, ce serait là comme toucher le graal du doigt au Sénat velsnien. Ce prestige, seuls quelques individus l'avaient atteint, et leur avait donné ce que tous les sénateurs velsniens recherchent: la dignitas, ce prestige immortel qui devait accompagner la richesse afin de mener à la carrière la plus accomplie qui soit.

Agricola le savait: la Dodécapole ne serait jamais sa destinée en tant qu'homme d'ambition. Aussi, sans beaucoup de surprise, il réunit comme chaque année le Congrès fédéral de la Dodécapole, qui se tint cette année en la cité velsnienne de Velcal, lieu de tant d'arbitrages et de discussions. Si d'ordinaire cette réunion, figurant dans l'après immédiat des jeux confédéraux d'Apamée était le lieu de règlement des litiges et des conflits divers, celui-là serait le lieu de son annonce: sa mise en retrait progressive jusqu'à ce que le cités dodécaliotes lui ait trouvé un successeur. Ce n'était pas une démission, loin de là car il assurerait toujours sa fonction jusqu'à son remplacement, mais cela constituait sans aucun doute le premier pas vers son retrait définitif des affaires de la Confédération. L'annonce ne surprit pas, certes, et elle ne prit pas de cours son beau monde, mais il était évident qu'elle faisait autant d'heureux que de malheureux.

Du côté de ceux qui fulminaient figurait bien entendu la doyenne des universités d'Adria, Marina Moretti, qui était probablement celle qui perdait le plus dans cette affaire. Adria avait toujours été le plus fervent soutien de l'hégémonie d'Agricola, de par sa détermination à favoriser les échanges commerciaux sans taxe entre les cités de la Dodécapole, par les efforts qu'il avait exercé afin de laisser la Dodécapole en dehors des troubles internes que connaissait Velsna. Par dessus tout, la présence d'un velsnien à l'hégémonie avait permis jusqu'alors d'éviter l’émergence de "répliques scaeliennes", avec l'apparition de ce que l'on nommait dans le monde fortunéen des "princes", ces individus sans foi ni loi qui passaient outre les institutions afin d'assouvir leurs velléités personnelles. La mise en retrait d'Agricola sonnait ainsi comme la disparition d'un verrou, libérant des énergies qu'il valait mieux canaliser. Indéniablement, l'énergie du moment était celle du nouveau protecteur de Volterra.

Celui qui trépignait sur sa chaise, qui alternativement, s'étalait de son long avant de se redresser frénétiquement au fur et à mesure du déroulé du discours du velsnien, c'était bien lui. Il avait bien compris que si il y avait bien un moment pour agir, pour sortir de l'ombre et prendre toute la lumière, c'était bien celui-là. Agricola et Lograno s'étaient déjà rencontrés à l'occasion des jeux confédéraux de Dame Fortuna, et les conclusions étaient sans équivoque: les intérêts des deux hommes étaient fondamentalement incompatibles, et finiraient forcément par se confronter. Aussi, cet appel d'air que celui que Lograno considérait comme la plus grande menace actuelle à ses projets venait de créer lui-même, sans qu'il ne fasse quoi que ce soit, lui fit dire qu'il avait bien fait de se présenter à ce congrès. Par plusieurs fois, Lograno se tourna vers Marina Moretti, lui affichant son sourire, et toutes ses dents bien blanches. Le sourire n'était pas celui d'un homme heureux, non...celui d'un homme béat.

Entre Lograno et Moretti, les délégués d'Apamée étaient quant à eux murés dans le silence. Ils n'avaient pas jubilé à l'annonce d'Agricola, tout comme ils n'avaient pas montré leur agacement. Patrizio Pisistrati, probablement l'un des hommes les plus considérés et respectés de la Dodécapole, celui qui d'ordinaire animait tant les cercles de discussion de la Démocratie apéméenne, lui également était prostré: non pas pétrifié par l'annonce, mais pensif, pensant déjà à la prochaine manœuvre qu'il fallait effectuer afin de de parer à l'indécision et au retrait d'Agricola. Durant les jeux confédéraux, il avait mis en garde l'hégémon face aux ambitions de Lograno, il pensait alors qu'il était l'homme idéal pour se dresser face à ce nouveau prince. Après tout, il était déjà réputé pour ses talents de médiateur en Achosie. Pisistrati ne le montrait pas, mais il était profondément déçu par la décision du velsnien, mais il n'avait pas d'autre chois que de composer avec. Il devrait alors s'esposer, lui et la sécurité d'Apamée, afin de contrecarrer lui même les plans de Lograno, ce qu'il n'avait pas prévu à la base. Mais quoi qu'il en soit, chez certains apaméens, cette perspective était moins mal reçue, et même, était interprétée par tous les chercheurs de gloire de la cité comme une opportunité afin de replacer leur ville, qu'ils estimaient être le centre naturel de la Dodécapole, au centre du jeu.


Le congrès se déroulait: après l'annonce d'Agricola, les non-dit commençaient à inonder la pièce, les délégués de toutes les cités se regardèrent. Ils n'étaient pas surpris, mais ils savaient très bien que leurs positions sur un possible successeur étaient en profonde contradiction. Le vote déterminant l'identité du futur hégémon n'aurait pas lieu aujourd'hui, mais les tractations avaient déjà commencées, à la seconde même où le mot "retrait" s'était échappé de la bouche de l'hégémon. Comme toujours, le congrès était accompagné d'un copieux banquet, dans lequel on faisait bien souvent mine de masque les désaccords...jusqu'à ce que ceux ci n'éclatent au troisième verre de vin. Déjà le retrait d'Agricola se faisait sentir dans les manières et les comportements de chacun, et la discorde pouvait surgir de délégués de cités qui étaient jusque là dans un retrait relatif. D'un coin de l'oeil, les deux représentants de Porto Rosso et de Nuevo Fortuna se scrutaient. Il n'était un secret pour personne que les contentieux territoriaux entre ces deux cités oligarchiques relativement mineures étaient latents depuis des décennies, voire davantage, et qu'l suffisait de conditions spécifiques pour que l'incendie reprenne sur les cendres agglutinées de tous les conflits précédents. En cause, un simple désaccord sur la propriété d'un territoire abritant des mines d'argent, et qui constituaient la base d'une prospère industrie joaillère locale.

Il aura suffit d'une réflexion à l'heure du dessert de la part du délégué de Porto Rosso, quelques mots piquant assez la fierté de l'autre intéressé pour provoquer une réaction épidermique.


"Ce verre est magnifique. Je vous suis reconnaissant de nous servir notre vin dans de l'orféverie de Porto Rosso, excellence Agricola."

" Espèce de petite merde !"


La fourchette passa juste sous le nez de l'hégémon, qui se redressa subitement de sa chaise pour séparer les deux délégués, dont l'un s'était jeté sur l'autre en renversant la moitié de ce qu'il y avait sur la table dressée. Cet acte, tout le monde en était certain, serait le premier d'une longue série, où les cités dodécaliotes allaient se défaire de leurs inhibitions. Dans un coin de la pièce, il y avait deux personnes qui observaient la scène, l'un avec le sourire, l'autre avec appréhension: Lograno et Moretti.


Effets:
- Congrès de la Dodécapole: L'annonce de la démission prochaine d'Adolfino Agricola a semé le trouble dans la Confédération. Volterra et Apamée gagnent toutes deux un point de facteur d'agressivité
- Les cités mineures de Porto Rosso et de Nueva Fortuna entrent en situation de conflit larvé.
Activités politiques et militaires dans la Dodécapole

Avril 2017


Résumé:
- Congrès de la Dodécapole de 2017: Adolfino Agricola, hégémon de la Dodécapole, annonce son retrait progressif de sa fonction, sans en avoir prévenu les cités membres au préalable, ou même Velsna, dont il est citoyen et sénateur. Celui-i a semblé donner la priorité à la question achoso-velsnienne au sein de son parcours politique personnel. Une certaine confusion semble s'être installée parmi les cités membres, dont certaines n'avaient pas prévu de candidat potentiel pour prendre la suite du velsnien.
- Don de navires de Velsna à l'hégémon de la Dodécapole: Pour répondre aux inquiétudes suscitées par le départ prochain d'Adolfino, la cité velsnienne a fait don de huit navires à la force maritime fédérale, baptisée sous le nom de "Classis VII Dodécapolis", en échange d'un flux d'armes conséquent.
- Réarmement naval limité des flottes dodécaliotes: Devant les potentiels troubles à prévoir dans le cadre de la succession de l'hégémon actuel, certaines villes de la Dodécapole se sont lancer dans une réorganisation de leurs forces navales. On suppose qu'Apamée, Volterra et Adria ont fait main basse sur six navires, sans que l'on sache précisément qui parmi ces entités.
RP Important (point critique du récit)


Le combat des 500: lutte d'honneur entre Porto Rosso et Nuevo Fortuna

Par Gina Di Grassi (2017)



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"L'esprit civique est magnifique et tragique, horrible et magnifique, heureux et triste à la fois...Ce qui nous soude et nous pousse dans une direction commune peut parfois nous autoriser à envisager le pire, collectivement, et à ne pas le remettre en question pour l’intérêt du plus grand nombre. Assassiner un être humain est une honte, mais tuer 1 000 d'entre eux avec l'accord du reste du groupe, c'est cela la guerre: l'acceptation de la démonstration de violence collective légitimée par le besoin de l'ensemble. La cité est un être en lutte avec d'autres de sa trempe, une troupe de léviathans en lutte pour manger les autres. Au milieu de tout cela, nous autres, les hommes et les femmes, ne sommes rien d'autre que les outils de leur puissance, à l'instar des armes que nous tenons dans le creux de nos mains. Les vertus individuelles: la résilience, l'héroisme, le courage...sont d'autant de carburants qui servent à nous convaincre que ce que nous faisons est utile et juste. Cet aveuglement, cette folie collective...voilà ce qui s'est emparé des cités de Porto Rosso et de Nuevo Fortuna en ce beau mois de mai, tout juste trois ans après qu'une frénésie similaire se soit emparée de la cité velsnienne.

Les guerres sont des évènements qui font entrer l'Histoire dans des cycles bouillants, et qui laissent des blessures profondes qui perdurent parfois des décennies, ou des siècles. Ce moment de l'Histoire, celui où ces deux petites oligarchies de la péninsule d'Apamée n'avaient en apparence aucun lien avec la lutte dans laquelle Apamée, Volterra et Adria étaient engagées, dans un premier temps par voie politique. La haine était séculaire, comme parmi beaucoup de communautés fortunéennes rivales, et pour comprendre celle qui avait cours entre Porto Rosso et Nuevo Fortuna, il fallait remonter à leur fondation même, d'après les récits des grands classicistes velsniens de l'époque des Guerres celtiques.

Depuis toujours, les deux villes de la pointe nord de la péninsule apaméenne partageaient des frontières changeantes, qui varient d'une époque sur l'autre en fonction des dynamiques d'alliance qu'elles entretenaient avec la bien plus impérieuse Apamée. Celle qui avait les faveurs avaient les terres qui allaient avec. Mais le fait qu'elles soient toutes deux dans l'orbite de la démocratie dodécaliote ne changeait rien à cette inimitié, au contraire, cette situation d'hégémonie appaméenne avait été précisément permise par sa position médiatrice. Le problème étant que les tensions ont été amplifiés par ce perpétuel mouvement territorial de va et vient, qui leur faisait subir un affreux cercle vicieux. Tout était digne de dispute: les conflits cadastraux qui voyaient parfois certaines familles de propriétaires en venir aux armes et à la guerre privée, de même que la lutte pour les droits d'appellations d'origine contrôlée des vins de la Péninsule, dont les revenus rendaient que plus profitables la perspective d'une guerre remportée. Tous ces motifs relevant de la vénalité venaient meurtrir les familles de grands propriétaires fonciers des deux cités: nul n'avait point perdu de fils, de fille, de frère, de mari ou d'amis dans ces luttes. Et chaque mort était une autre ligne ajoutée au très livre de rancunes de la Dodécapole.

La rixe qui a éclaté le 1er mai 2017 entre ces deux cités, n'avait guère avoir avec les grandes affaires de la Confédération, autrement plus intéressantes qu'une vulgaire bagarre de village, si je puis nommer cela ainsi. Encore une fois, Porto Rosso accusait frontalement les autorités de Nuevo Fortuna de mordre sur les frontières fixées quelques dizaines d'années auparavant par Apamée, et comble de l'ironie: les intéressés avaient remarqué que leurs cartes respectives ne correspondaient pas à l'occasion d'une réunion concernant l'édification d'un axe routier transfrontalier. Il ne fallu guère plus que quelques kilomètres carrés de terre aux contours flous pour relancer la dispute. Comme toi, lecteur peut déjà le remarquer, rien ne porte à croire que cette simple affaire allait déclencher une série d'évènements catastrophiques tels que ceux que nous avons connu par la suite...mais il est de ce monde une certitude dans la politique: c'est que chaque petite lutte est une opportunité pour certains de passer un pied dans la porte. Cette situation n'avait certes guère à voir avec les instabilités causées par l'annonce de l'hégémon Agricola, mais indéniablement, son éclatement était favorisé par ce qui ressemblait à la disparition d'un garde-fou contre les luttes fratricides.

Aussitôt le problème constaté, les autorités de Porto Rosso et de Nuevo Fortuna se tournèrent vers Apamée, demandant son arbitrage, puisque c'est cette cité qui avait conçu les frontières actuelles...mais la situation était plus compliquée...plus gênante plutôt...puisque durant toutes ces années, Apamée, pour mieux acheter la paix, s'était bien gardée de dire aux cités que ce problème était déjà connu, car ils l'avaient volontairement crée. Apamée avait achetée la paix pour quarante années, mais elle se retrouvée là en bien fâcheuse posture dont fort heureusement, Porto Rosso et Nuevo Fortuna n'avaient pas entièrement connaissance.

La première réunion concernant la correction de la frontière ayant échouée de la plus lamentable des manières, la démocratie d'Apamée, prise de cours la première fois, tenta de réparer ses erreurs en invitant une délégation des deux cités à présenter leur cause face à l'assemblée des citoyens. Un matin, on vit ainsi deux convois pénétrer dans la ville, arrivant de deux directions différentes. Des hommes et des femmes vêtus de noirs, comme un sombre présage, chacun tenant de lourds dossiers justifiant leurs revendications.

Les débats firent rage durant de nombreuses heures, jusqu'à la tombée de la nuit. Si les premiers instants avaient été ceux de l'appel au droit et à la légalité, et que Porto Rosso et Nuevo Fortuna avaient frénétiquement exposés un grand nombre d'argument tout droits sortis de leurs dossier, il est apparu que le droit céda progressivement sa place à la rhétorique pure et aux avantages réels d'un appui à l'une de ces deux cités. Apamée était certes, de toutes les cités de la Dodécapole, celle qui déclamait le plus sa vertu, mais elle ne restait qu'une entité politique, qu'un léviathan pourvoyant à sa propre survie. Lorsque la lune fut pointée dans le ciel, on pouvait aisément affirmer que le "droit" et le "discours juridique" étaient allés au diable, et que l'on quantifiait désormais sa légitimé à son nombre de troupes, et à ses navires. Devant toute l'assemblée, à un moment crucial précédant les délibérations des apamméens, le plus grand de tous les membres du corps civique, Fabrizio Psistrati, sage parmi les sages, fit quérir aux deux délégations d'ultimes mots pour soutenir leur cause. Les représentants de Porto Rosso s'avancèrent les premiers, et eurent ces mots que je te rapporte, lecteur, mots pour mots:


"Notre prétendue sagesse d'autrefois, qui nous détournait de partager avec autrui, le hasard des guerres qui ne nous regardaient pas, nous paraît maintenant impuissance et faiblesse. Dans nos combats de toujours avec les néo-fortunéens, nous les avons nous-mêmes repoussés par nos propres forces, mais maintenant qu'ils se disposent à nous attaquer avec des forces plus considérables, rassemblées de toutes leurs terres, nous voyons que nous sommes dans l'impossibilité de vaincre avec nos seuls moyens et que le péril est immense pour nous, si nous succombons. Aussi sommes-nous contraints à vous demander du secours dans cette affaire, ainsi qu'à tout autre peuple aimant la justice, et vous devez nous pardonner, si nous renonçons à notre inaction d'autrefois qui fut inspirée moins par mauvais vouloir que par erreur de jugement. Nos ennemis sont les mêmes. Il serait de votre intérêt qu'il n'existe pas d'autre force que les nôtres réunies. Soyez les amis de ceux qui ont les plus grandes forces."

Le discours fut éclatant et brillant, illustrant la beauté des mots que nous, fortunéens, aimons par dessus tout. Mais là encore, la décision des apaméens se fit attendre, si bien que l'on demanda aux deux délégations, cordialement, de bien vouloir rentrer chez elle en attente d'un verdict de leur part. Ce fut une grossière erreur, car là où il aurait fallu trancher dans le vif sans faire souffrir le blessé plus que nécessaire, Porto Rosso et Nuevo Fortuna n'attendirent pas la réponse des apaméens pour en venir aux mains: les mots des grands propriétaires terriens de la frontière s’échangeaient bien plus rapidement que ceux de la diplomatie, si bien que sur place, il y avait déjà de petites armées privées qui ne brûlaient que de reprendre ce qu'ils estimaient leur droit de propriété. Les deux délégations n'étaient pas rentrées chez elles que les premiers combattants de chaque camp étaient déjà morts.

Un jour, on retrouva une famille entière massacrée dans son exploitation agricole d'un côté de la frontière, lorsqu'un autre jour, ce fut un marché rural qui fut visé par une expédition punitive. On prenait les armes de part et d'autre de la frontière, sans que les deux gouvernement ne rechignent particulièrement à cette série d'escarmouches, bien au contraire. Ce fut comme si malgré la tentative de discussion, celle ci n'avait jamais eu lieu. Les autorités de Nuevo Fortuna et de Porto Rosso perdent vite tout sens de la raison, et quitte à faire la guerre, autant bien la faire, et mettre tout son poids de son côté dans ses revendications: la quête du rapport de force aveugla tout le monde. Des plus sages aux moins sages, des plus prudents aux plus effrontés. Il n'y avait plus de morts tragiques, plus de retenue...simplement l'affrontement entre deux sommes d’intérêts différents et profondément incompatibles, où l'individu ne comptait plus.

Le jour du 1er mai n'était certes pas le premier à voir des morts, mais il fut le premier à voir les deux gardes civiques des villes rivales se rencontrer en rase campagne. Un combat dont la petitesse des forces présentes ne ferait que renforcer son aura historique. Une bataille qui n'était qu'un grand règlement de compte mettant en jeu la fierté et la virilité des habitants des deux cités. 500 hommes et femmes se battant pour un simple corps de ferme à la frontière dominant un fond de vallée exposée. Une position dominante convoitée qui était le témoin d'un combat homérique, parfois d'un soldat contre un autre: le combat des 500.


effectifs engagés dans l'escarmouche a écrit :

Garde civique de Porto Rosso et milices privées:
- 270 ali 4

Garde civique de Nuevo Fortuna et milices privées:
- 230 ali 4


En coulisses de cet affrontement, on tentait de tirer des ficelles, car des deux camps, on avait la certitude qu'il y avait une chance sur deux d'être la partie lésée: inacceptable, si bien que c'est à cet instant que l'on pu relier ce massacre en rase compagne à l'autre acteur de notre récit: Volterra, et le fantasque Lograno. Nuevo Fortuna et Porto Rosso ne s'étaient pas contentées d'envoyer un appel à l'aide à Apamée, mais également un à Volterra...dont on attendait également une réaction. A cet instant, le nord de la péninsule d'Apamée s'était transformée en un terrain de jeu entre deux intérêts qui les dépassaient."



Lieu de l'action:

a
Péninsule d'Apamée




HRP: Une situation de crise locale vient d'éclater en Dodécapole. Les deux cités viennent d'en appeler à l'aide d'Apamée et de Volterra. Si la décision finale revient à leurs dirigeants, les joueurs dont des personnages et des forces sont présentes en Dodécapole peuvent les influencer pour prendre une décision fatidique. Pour cela, il suffit de demander une réunion avec l'une de ces cités, et concevoir un plan d'action avec Apamée ou Volterra à l'aide de vos personnages ou vos mercenaires. L'event se déroulera dés lors que tous les joueurs s'estimeront prêts à laisser dérouler les évènements (dans le cas où il existe deux équipes distinctes).

Il n'y a pas pour le moment de guerre ouverte entre Apamée et Volterra, mais une action trop audacieuse de la part des joueurs pourrait la déclencher...Pesez donc vos actions.
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