11/05/2017
23:13:39
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Histoires Intimes

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Histoires Intimes
Vous trouverez ici les histoires de la Vlastie.
--------Contrairement à l'Histoire trouvable au sein de l'Encyclopédie Vlastique, se concentrant sur la connaissance et le récit des évènements du passé, ici vous trouverez différentes histoires individuelles de personnages vlastiques actuels. Vous n'aurez pas uniquement accès à leur carrière ainsi qu'à leurs faits d'armes, mais bel et bien à un versant bien plus personnel de leur être.
--------Ici, vous ne trouverez pas la grande Histoire mais les récits intimes de chacun.
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Résidence_de_la_Fleur_Rouge

Résidence de la Fleur Rouge


--------Il trônait, au-dessus du luxueux complexe d'appartements, la lueur du début d’après-midi, se reflétant dans les appartements de l’un des hommes les plus importants du pays. Le Premier Secrétaire du Comité Central, le jeune Michaël Gorbata, se préparait à partir pour son rendez-vous, au même moment l’on débarrassait la bisque de langoustine qu’il avait fini peu auparavant, accompagnée d’un verre de grand cru.
--------Cette résidence, appartenant autrefois à l’ancien Secrétaire Général du Parti Communiste de Vlastie Grégoire Mélavol et construite sur ordre de celui-ci dans les années 1960, était faite à la base pour abriter trois à quatre des ministres du pays. Les personnes occupant ces postes aujourd’hui résident désormais dans des bâtiments plus récents, il fut donc tout à fait normal de voir l’homme à la tête du Politburo y vivre à leur place, ironiquement, c’est également avec d’autres jeunes membres bien placés au sein du Parti, bien que ceux-ci préfèrent leur maison secondaire individuelle respective, bien plus chaleureuses que les immeubles massifs de la capitale.
--------Il est également à noter la présence de nombreux employés de maison ainsi que de plusieurs grandes salles qui servirent à des fêtes et des banquets entre divers chefs d’État. Bien que la bâtisse date de cinq décennies, elle possède toujours un confort peu égalé, et a, à maintes reprises, été mise à niveau en termes de qualité de ses services, en plus d’être dûment entretenue.


--------Gorbata se vêtit de sa marque de fabrique : un costume d’une grande classe, toujours accompagné d’une somptueuse broche épinglée à côté de sa cravate (ou parfois sur celle-ci). Une petite exception à la règle cependant, il prit avec lui des lunettes de soleil ainsi que des gants de conduite en cuir.
--------Il descendit plusieurs étages par l’un des ascenseurs pour se rendre directement au sein du grand parking souterrain. Gorbata, fidèle à son image de jeune homme fringant, ardent et dynamique, avait pris une de ses voitures de sport préférées. Grand passionné d’automobiles sportives, il prit le volant de sa :
Zephyr Nymphe
Zephyr_Nymphe
--------Non loin de là se trouvaient ses gardes du corps attitrés. Ils savaient bien entendu où il devait se rendre, il aimait cependant bien les taquiner, eux et leur "simple" et "petite" :
Zatra 603
Zatra_603
--------Le jeune virtuose s’amusait à les semer dès qu’il le pouvait en grimpant dans ses petites sportives. Et pour cause : les hommes étaient déjà dans leur automobile, moteur tournant, prêts à le suivre au moment où il démarrerait.
--------Il leur fit un sourire joueur avant de faire rugir le puissant V8 et de sortir en trombe de son emplacement, bien qu’il laissait encore ses gorilles le suivre, après tout il aimait simplement s’amuser, pas mettre la vie des autres en danger. Ils prirent l’autoroute, en direction de la résidence privée de la famille Androlophe, la présence du jeune Premier Secrétaire étant requise par le Directeur du S.R.S. (Service de Renseignement et de Sécurité), souvent prononcé et écrit "Sérèse".


--------Traçant son chemin sur la gigantesque autoroute à douze voies, Michaël Gorbata vit approcher la zone à vitesse illimitée. Il se mit à la voie de dépassement la plus à gauche, à cette heure-ci la route était peu fréquentée. Il fit un petit "coucou" de la main aux gardes présent dans la voiture.
--------Il passa une vitesse avant de plaquer l’accélérateur au plancher avant de mettre le clignotant à gauche pour prévenir tout forcené qui viendrait prendre cette file, tout en voyant dans son rétroviseur l’avant du paquebot de ses gorilles se soulever de ses gorilles pour accélérer désespérément. Fonçant à plus de deux-cent-cinquante kilomètres-heure sur les portions illimitées de la voie rapide, le trajet fut court pour parvenir de la capitale où il résidait jusqu’à la résidence du directeur du Sérèse.


Résidence_Androlophe
Résidence Androlophe

--------Garé en face de l’entrée, non loin des grands dattiers lui faisant remonter des souvenirs de leurs fruits sucrés qu’il appréciait, Michaël Gorbata s’adressa chaleureusement à un homme d’apparence soixantenaire, vêtu d’un costume de Maître d’Hôtel, qu’il croisa au moment où il sortit de sa voiture :
-------Bonjour Nestor, comment allez-vous ?
--------L’homme répondit avec un sourire cordial :
-------Salutations mademoi- euh, je veux dire ahem, monsieur.
--------Visiblement gêné, le majordome de la demeure reprit :
-------Je me porte à merveille, qu’en est-il de vous ?
-------Parfaitement bien.
-------Puis-je vous demander la raison de votre venue ?
-------Je suis venu voir son excellence le directeur du Sérèse, il attend ma visite.
-------Souhaitez-vous que j’aille le prévenir de votre arrivée ?
--------D’un discret geste de la main, il accompagna ses mots :
-------Non, cela ne sera pas nécessaire, m’en vais à sa rencontre directement. Cependant, pourriez-vous m’indiquer où il se trouve ?
-------Tout à fait, il est en train de prendre son thé au sein du jardin de la Cour Intérieure.
-------Merci Nestor.
-------Cela est bien normal, monsieur.
--------Sans demander son reste, le jeune homme passa la porte d’un pas nonchalant, faisant bien attention à enlever ses lunettes de soleil pour laisser ses yeux s’habituer à la lumière plus douce de l’intérieur.
-------Monsieur !
--------Gorbata s’arrêta d’un seul coup avant de se retourner vers le majordome. Son appel, bien que n’étant pas fort, l’avait pour ainsi dire surpris.
-------C’est un plaisir que de vous revoir dans cette maison.
--------Le jeune homme hocha la tête avant de rétorquer :
-------Le plaisir est tout partagé, Nestor.
--------Il conclut sa phrase sur un sourire amical, qui fut partagé par l’employé de maison avant de traverser les grands couloirs, ornés de moulures soignées, pour aller jusqu’au jardin de la cour interne.


Cour_Interne
--------Une fois arrivé, Michaël Gorbata vit Georges Androlophe assis face à une table à l’ombre, il se faisait servir son verre par une des domestiques. Le patriarche le salua d’un ton cordial mais grave :
-------Monsieur le Premier Secrétaire, bienvenue, souhaiteriez-vous un verre de thé ?
--------Surpris de ce ton aussi sérieux, il répondit :
-------Monsieur le directeur, c’est avec plaisir que je me joins à vous.
--------Il se mêla au doyen, tandis que la domestique lui servit son verre. Après qu’elle soit rentrée, il reprit sur un ton plus détendu :
-------Une nouvelle dans la maison, père ?
-------En effet, elle est arrivée depuis peu, mais je suppose qu’elle comprendra nos dynamiques personnelles, fils.
-------Même au Parti, tout le monde les comprend.
--------Androlophe prit un des petits gâteaux secs disposés dans une assiette sur la table, puis une gorgée de thé. Après ce léger silence gustatif, Gorbata reprit la conversation :
-------Je vous avoue ma curiosité quant à la cause de ma venue… pourriez-vous me dire pour quelles raisons m’avez-vous fait venir ?
-------Tout d’abord, j’aimerais que tu arrêtes de jouer à ce petit jeu du chat et de la souris avec tes gardes du corps, si tous les membres du Politburo ont des agents du Sérèse pour les protéger, ce n’est pas pour rien et tu le sais.
--------Le jeune homme sourit légèrement, visiblement gêné…
-------Je n'ai rien dit concernant ta passion sur les circuits et les risques qu'elle induit, mais aies au moins la décence de respecter les efforts qui sont faits pour ta sécurité.
--------Le patriarche maqua un temps de pose, avant de reprendre.
-------De toutes façons, je ne t’ai pas fait venir pour te parler de tes excentricités automobiles… c’est à propos de tes projets "diplomatiques".
-------Si vous parlez du fait que j’ai remplacé plusieurs fois Myriam Leavitt, j’ai toujours eu son aval en amont de chacune des rencontres où j’ai représenté la Vlastie.
--------Le vieil homme frappa la table d’un violent coup de poing, faisant quelque peu sursauter son jeune interlocuteur. Il lui rétorqua :
-------Je ne te parle pas de cela, tu sais très bien de quoi il est question : tes envies de prises de contact avec la Lermandie au nom de notre nation !
--------Gorbata se terra dans un mutisme qui en dit long sur ses agissements.
-------Tu pensais réellement que je n’en saurais rien ? Je dirige le Sérèse, bon sang. J’ai des yeux et des oreilles aux quatre coins du pays ! Ne t’ai-je donc rien appris ? Dis-moi, à quoi tout cela rime-t-il ?
-------Ce n’est pas ce que vous imaginez, je ne suis pas un traître ou un agent double… En réalité, je voulais apaiser les tensions entre nos pays, m’assurer que nous pourrions éviter de dépenser davantage dans un armement alors que nous pouvons simplement calmer le jeu. Père, je sais que vous êtes un tenant de la ligne dure, c’est pourquoi, par respect envers vous, que je ne vais pas ouvrir notre pays aux oxydantaux, mais nous pourrions nous promouvoir via l’aide que j’envisage à faire transiter vers l’Empire du Nord. Nous montrerions la grandeur de la mère patrie !
--------Georges Androlophe ne répondit pas tout de suite, il prit une pause, semblant être plongé dans une intense réflexion. Après un long moment, il reprit toutefois :
-------Bon… Si c'est pour promouvoir notre modèle socialiste supérieur, je veux bien concevoir que tes plans soient bénéfiques, j’irai en toucher deux mots au Secrétaire Général pour préparer le transit du mieux possible.
--------Adrolophe soupira avant de rompre à nouveau le silence qui s’était installé :
-------Te joindras-tu à nous pour dîner ? Cela fait un moment que tu n'as pas pris ton repas ici, en notre compagnie.
-------Bien entendu, j’en serais ravi.
-------Dans ce cas là… Allons prendre un verre.


--------Les deux hommes se levèrent avant de rentrer. Ils passèrent le reste de l’après-midi à parler de divers sujets, autant personnels que politiques tout en buvant des alcools de grand nom importés des quatre coins de l’Aleucie.
--------Leur dîner fut tout aussi succulent, composé de mets tels que du homard à la teylaise ou bien encore des cailles de Nebrownia, le tout accompagné de succulents vins. Il va de soi que Michaël Gorbata passa la nuit sur place, au vu de la grande quantité d’alcool qu’il avait ingurgité.

--------Le lendemain matin, Michaël Gorbata se prépara pour repartir à la capitale. Il croisa ses gardes du corps, qui avaient également résidé au sein de la demeure Androlophe le temps de la nuit.
--------Alors qu’il se dirigeait vers son automobile, dans son habituelle flamboyance, il ne peut s’empêcher de remarquer que les hommes étaient entrain de l’attendre, moteur tournant. Il changea de direction avant de taper au carreau de leur véhicule :
-------Bonjour messieurs, excusez-moi de vous déranger mais que penseriez-vous si l’un d’entre vous venait s’asseoir à côté de moi pour le trajet ? Ce serait mieux du point de vue de ma sécurité.
--------Paraissant surpris, et peut-être même suspicieux que ce ne soit là une ruse pour faire subir un trajet mouvementé à l’un deux, ils choisirent à l’unanimité le plus jeune de leur équipe pour passer la route avec Gorbata. Pour eux, peut-être était-ce un innocent bizutage de faire subir un trajet houleux au petit nouveau.
--------À leur grande surprise, le jeune Premier Secrétaire fit preuve d’une conduite calme et posée durant la totalité du chemin retour jusqu’à Mosvara.
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