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【🫱🏻‍🫲🏼】[Barvynie - Grand Kah] Le Petit Frère, et la Grande Soeur

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Le 11/03/2017 à 10 heures.Barvynie, Aéroport International Velzmegrad

Alors que l'Avion du Grand Kah s'approche de la République Socialiste de Barvynie, alors que ses derniers ne sont pas encore arrivés au-dessus de la terre barvynienne, des Avions de Chasse Morznik vont décoller des aéroports Barvynien et vont rejoindre l'aéronef du grand kah, et l'escorter tout au long de la fin de son trajet, jusqu'à arriver à l'Aéroport Internationale de Velzmegrad, avant de quitter la formation, laissant l'avion du Grand Kah alignée à une piste d'atterrissage, c'est alors que l'avion entame ça descende sur la Piste Barvynienne.

Aux sols, un grand cortège musical, militaire et civile est déployé, accompagné d'un grand tapis rouge, qui rejoint la zone de stationnement ou l'Avion du Grand Kah est censée stationner, pour acceuilir comme il ce doit cette invité de prestige.
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Lorsque les portes de l'avion s'ouvrirent, ce fut pour laisser descendre celles qui, au début de leur carrière, avaient été définies par une série de surnom mettant en avant leur jeunesse. Parfois comme une force, parfois comme une faiblesse terrible. Quinze ans plus tard, elles restaient deux avocates respectées de la "radicalité", l'un des grands courants politiques kah-tanais dont on pouvait résumer la pensée par l'exportation de la révolution. Les citoyennes Actée Iccauthli, cheffe indétrônable de la diplomatie kah-tanaise, et Rai Itzel Sukaretto, qui portait le nom du dernier empereur, était sa descendante directe, et avait au-delà de ça rejeté tout son héritage au profit d'une saine colère révolutionnaire.

Pour autant, la nature radicale de ces deux femmes ne sautait pas vraiment aux yeux, et surtout pas à ceux d'une communauté internationale qui ne les avait jamais connus que comme les voix et visages de programmes politiques confédéraux modérés. Le terme d'usage, maintenant, était "pragmatique". Elles réservaient généralement les envolées lyriques pour les rares déplacements qu'elles avaient le plaisir de mener dans des pays d’obédience socialiste.

« Les militaires », commença Rai, « les fanfares, les avions de combat. Tout ce qu’il manque en fait c’est la démocratie ! »

Actée lui lança un regard dur.

« Nous avons traité avec pires. Ce régime est socialiste. Il peut être amené dans la bonne direction. De plus la convention souhaite en faire un allié.
– Je sais. Et tu sais que je préfère parler avec les lorenzistes qu’avec les fascistes. Mais quand même ! »

Lorenziste. Le terme désignait les communistes autoritaires, militaristes, impérialistes. Rien n’indiquait à ce jour que la Barvynie et le super-État duquel elle faisait partie ne correspondaient à cette définition, mais la citoyenne Sukaretto n’en était pas à un abus de langage près. Actée lui sourit, et les deux femmes descendirent la rampe en direction du tarmac.

De loin, elles se ressemblaient superficiellement. Deux Nazumis aux cheveux noirs, coupés courts, abordant une certaine droiture et une assurance indéniable. Pour tout le reste, elles n'avaient vraiment rien à voir. La citoyenne Iccauthli était une incarnation pure et simple de l'élégance moderne kah-tanaise. Son uniforme noire avait un design qui rappelait à dessein la science-fiction contemporaine. Sa coupe de cheveux, symétrique, encadrait un visage aux traits traditionnellement pensifs. Elle avait un petit quelque chose de rigide, ou de réservé. À ses côtés, Rai avait des airs de rockstar. Pas sans raison : elle n'avait pas commencé sa carrière au gouvernement, dans l'administration ou même dans un club politique, mais en tant que créatrice de mode et mannequin. Une égérie du style néo-punk qui s'amusait encore à défier les conventions diplomatiques d'usage, profitant pleinement de la nature inhabituelle du gouvernement kah-tanais. Des transgressions qui ne surprenaient plus grand monde, la nature atypique de l'Union était actée depuis plus de deux siècles.

Arrivées au sol, elles attendirent la fin des hymnes, puis Rai leva la main.

« Les Communes Unies du Grand Kah saluent la République Socialiste de Barvynie, et le peuple de toute la Confédération socialiste ! »

Actée se contenta d’acquiescer, puis salut à son tour.
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Alors que les deux représentantes des Communes Unies du Grand Kah fit leur apparition en dehors de leur avion, elles avaient eu à peine le temps de posée le pied sur la passerelle pour descendre que le Chant des Peuples, l'hymne officiel du Grand Kah retentit. Autour du tapis se trouver donc bien le cortège musical, militaire et civile, mais derrière les grillages qui assurent la sécurité de l'espace de stationnement se trouver une foule énorme de 20 milles civile, certain était armée de drapeau, du Granh Kah, d'autre de la Barvynie où juste des drapeaux rouges, symbole officiel de la C.S.N, flotte dans l'air sous un léger vent.

Parmi les civiles qui ont le privilège de participer de prêt à l'évènement, on pouvait voir des citoyens habiller de toute manière, certain en costume, d'autre en vêtement de travail, où d'autre en chemise, ainsi que deux musiciens civils qui ont décidé de participer volontairement, qui joue en cœur avec le cortège musical.

Après l'Hymne Kah-Tanais, les musiciens ainsi que toute la population qui se trouve derrière ce mis à chanter l'Hymne National de la République Socialiste de Barvynie, composée sous la direction de Katyusha; Petite Pause Histoire : Catherine est une paysanne révoltée contre le Régime impérialiste de l'Empire Mor, et qui a chevauché au côté des autres révolutionnaires de la Coalition Socialiste, pour mettre fin à l'impérialisme Mors, et qui a fondé la RS de Barvynie.

Malgré tout, le communisme qui n’en a émané peut aisément être qualifié d'autoritaire, même si Catherine se veut proche du peuple, et qu'elle a sue redresser le pays après presque 150 ans de colonisation et d'oppression Mor, elle a créé un régime autoritaire, mais avec une petite touche de démocratie, en effet, la première Présidium de la Barvynie à assurer que des élections aurait lieu, en effet, les membres du Conseil Socialiste Suprême & des Nationalités, était élue directement par le peuple, les candidats devaient être sélectionnés comme des citoyens modèlent dans les organes de débat public, puis ses députés pouvait élire le Présidium, qui est sélectionné parmi les candidats du PCPB, évidemment n'importe qui de suffisamment motivé pouvait rejoindre le Partie Communiste Populaire de Barvynie.


Ainsi ce système, permettez d'assurer des élections ainsi qu'un contrôle idéologique, elle cherchait aussi à redresser son peuple, à soigner les blessures, bien que certaines libertés individuelles aient été restaurées, cela ne fut pas suffisant, bien que Katyusha, c'est refusée au Totalitarisme, l'ancien régime est qualifié de "marxiste-léniniste revisité"(hrp, noms RP indéfini). Aujourd'hui, le dirigeant actuel, Nikolai Mikhaïlovitch Bowsarev, a promis, lors de ses élections, d'accorder plus de liberté, et de démocratie au pays, bien qu'il est souvent qualifié de communiste, il vacille souvent entre communisme libertaire & démocratique, refusant de laisser ce cycle infini de la "Dictature du Prolétariat", bien qu'il soit attaché au autre principe du communisme. Fin de la Pause Histoire.




Le Présidium est d'ailleurs présent, à ses côtés se trouve la Vice-Présidium, ainsi que la Secrétaire Générale du Politburo, ainsi que Jörmungand & Mizushi, les deux serpents qui symbolisent la Barvynie, le gouvernement attend donc l'arrivée d'Actée et de Rai, et quand ses dernières leur adresse la Parole, c'est le Présidium qui répondra dans un premier temps, alors que les deux civils musiciens, commencer à jouer en duo, au violon et a la guitare l'Internationale, afin de faire une musique de fond à la discussion.

Liens vers les Personalités Politiques
  • 💬 « Bienvenue en Barvynie ! Très chères camarades du Paltoterra, le voyage s'est-il bien passée ? »

Après la prise de parole du Présidium, la Secrétaire Générale du Politburo prendra la parole avec une voie tout aussi bienveillante & chaleureuse, en s’adressant également aux représentantes Kah-tanaise.

  • 💬 « Nous espérons que cet accueil est à la hauteur de la grandeur de votre nation et de vos peuples. »

Il est à noter que la bienveillance des Barvynien, malgré les différences géopolitiques entre les deux nations, sont égaux à s'il avait reçu des Loduarien où Illiréen, ou des membres de la C.S.N.


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Vingt mille civils. C'était, sans aucun doute possible, bien plus que les kah-tanais n'avaient l'habitude d'en voir lors de leurs propres "bains de foule". Parfois organisés spontanément par les clubs politiques et les communes comme autant de démonstration de force ou d'unité, les rassemblements de population étaient cependant rarement réservés aux occasions diplomatiques, sinon d'importance.

Les deux kah-tanaises, elles, étaient venus avec leurs préjugés, et n'étaient en rien surprises par ce qui leur semblait être un composant essentiel du package "communiste". Hors de la sphère libertaire - c'est à dire dans les sphères autoritaires voir autocratiques, le déploiement de masse, même artificiel, était un outil de communication essentiel. Peut-être qu'il semblait simplement improbable, pour deux femmes franchement fières de leur unicité, que l'on veuille de son plein gré se mêler à une foule immense. Peut-être qu'elles ne percevaient pas encore tout à fait la réelle liesse que pouvait susciter leur présence au Nazum. Ou peut-être, plus cyniquement, qu'elles avaient parfaitement raison quand à la nature ostentatoire du régime.

Cela avait, dans le grand ordre des choses, très peu d'importance. Rai se pencha vers Actée.

« Chaque fois que j'entends notre hymne j'ai des flashback de la révolution, pas toi ?
Je n'étais pas au Grand Kah, à ce moment.
Et moi une enfant dans un palais. Et pourtant je visualise très bien la marche d'Alcyon, son discours sur la pyramide, et la première fois en dix ans que le chant a résonné dans la ville rouge. »

Rai souriait, mais derrière le trait d'esprit se cachait un vertige plus profond. Pour elle, l'hymne n'était pas seulement le chant de la victoire. C'était aussi la bande-son de la chute de sa famille, le grondement qui avait accompagné l'effondrement de son monde. C'était le bruit des canons de la Résistance se rapprochant du Palais, les cris lointains d'une foule en colère, et le silence pesant des derniers jours, quand son père, l'Empereur Sukaretto III, errait comme un spectre dans les couloirs, attendant un renfort qui ne viendrait jamais. Le chant de la libération était, pour elle, inextricablement lié au souvenir du sang versé, y compris celui de son propre père, exécuté sur cette même pyramide.

Actée lui jeta un regard en coin, mais se garda bien de tout commentaire. Oui, elle comprenait ce que voulait dire sa camarade et amie, mais d'une manière radicalement différente. La scène avait été vue et revue par chaque kah-tanais. Des images filmées, des archives, des fictions reproduisant les évènements, des documentaires, les récits anciens et de témoins. C'était une mémoire vivante qui se perdait, disparaissait, et laissait place à une mémoire publique. Une mémoire rigide, et fluide, qui n'avait plus rien à voir avec le réel, et tout à voir avec l'impression du réel. Elle imaginait sans mal l'entrée spectaculaire de d'Alcyon, sa parade improvisée défiant l'autorité naissante du Comité, mais son esprit convoquait aussi les autres images, celles que l'on montrait dans les écoles pour ne jamais oublier : les charniers découverts au lycée de Narev-Est, le corps de Yikada pendu à un lampadaire par une foule vengeresse, et la silhouette de Sukaretto III montant les marches de la pyramide pour une exécution rituelle.

Elle l'imaginait sans mal, la marche victorieuse de celui qui aurait pu prendre le pouvoir, qui ne l'a pas pris. Du premier et plus grand risque qu'avait vécu la révolution victorieuse. Le Poète fou. L'homme qui, par son charisme et son audace, menaçait de transformer la libération collective en une dictature personnelle, forçant les chefs de la Résistance, Alvaro en tête, à manœuvrer discrètement pour l'empêcher de s'emparer du récit. Elle pouvait imaginer, sans mal, toutes les étapes de la bataille de Lac-Rouge, et de la libération de la ville. Même si elle ne s'y trouvait pas. Même si elle était si jeune. Souvenir d'expatriée, mais aussi de kah-tanaise. Partager une même conscience commune. Une même histoire, faite de héros ambigus et de monstres bureaucratiques. Se regarder dans la glace et se voir avec les mêmes yeux que ses voisins.

En attendant, ce qu'elle et sa voisine voyaient, c'était deux serpents, trois officiels locaux et une paire de musicien assurant un accompagnement musical aussi agréable que typique. Actée haussa un sourcil. On l'avait prévenu pour les serpents. Manifestement ces gens y tenaient beaucoup. Les symboles c'est important.

Rai sourit de toutes ses dents.

« Bonjour ! Merci pour votre accueille. Nous avons fait un excellent voyage pour tout vous dire. Et... Oh ! Mais ces serpents sont merveilleux ! Ils n'ont pas froids ? Pauvres beautés. J'avais un serpent quand j'étais plus jeune, vous savez ? Rien à voir avec un animal national officiel, bien entendu. Non. Je crois que ce rôle me revient, en fait. »

Elle porte une main à sa bouche pour cacher un petit rire. C'était d'une femme d'un naturel manifestement très enjoué, mais on pouvait lui accorder qu'au-delà du trait d'esprit elle avait en partie raison : Rai combinait les rôles d'égérie de mode, de commissaire à la culture et de représentante politique de premier plan. Elle était sans doute la kah-tanaise la plus connue et appréciée de la sphère politique, au sein des populations civiles internationales. À ses côtés, Actée toussota poliment.

« Tout accueil entre deux peuples émancipés et libre est digne de ses participants. Vous nous faites déjà un honneur immense en nous recevant. Le Grand Kah n'a que trop tardé à s'intéresser à votre révolution. Le Nazum du Nord représente pourtant, par de très nombreux aspects, un espoir unique et Historique pour le monde et le prolétariat international. »
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