09/02/2018
09:40:30
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[RP OUVERT] Les législatives de 2018 ! Militantisme et carabistouilles en tout genre !

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Des élections normales dans un pays normal avec des habitants normaux :

Musique d'ambiance


Les prochaines élections législatives dans le Saint-Empire Menkelt s’annoncent intéressantes à bien des égards, c'est le moins qu'on puisse dire ! Allons-nous voir la consolidation du gouvernement d'extrême-droite de Peter Kibener ? Ou l'affaiblissement de ce dernier ? Il faut avouer qu'avec 59% d'opinion favorable pour le premier ministre actuel, on pourrait croire que c'est une autoroute pour la coalition de droite ! L'avenir n'est jamais fixe comme on dit, les campagnes politiques jouent un rôle très important chez l'opinion publique, il faudrait être de mauvaise foi pour le nier ! Mais qui influence cette opinion publique ? Evidemment, les partis politiques et leurs propagandes. Les médias, très importants aussi, ce n'est pas pour rien qu'on surnomme ce support le ''quatrième pouvoir'' n'est-ce pas ?

Les oligarques, ces derniers adorent faire des dons de centaines de milliers de Livres Impériales à leur parti préféré. Ils peuvent aussi financer différents Think Thank de différents bords politiques ou financez des médias en tout genre. Tout est bon et légitime pour faire gagnez son poulin !

Il se peut que des mouvements politiques de différents bords saupoudrent d'un peu de sel cette campagne politique. Que ce soit chez les communistes et autres anarchistes ou du côté de l'autre bord politique chez les identitaires et groupes d'extrême-droite radicale. Quelques bagarres, quelques scandales, quelques actions un tantinet illégales, quelques propos polémiques provenant de ces groupes pourraient se faire pendant cette campagne. Encore heureux ! Sinon ça ne serait pas marrant, une campagne sans confrontation, sans affrontement, sans rage, ce n'est pas une vraie campagne hé !

Il y a aussi des influences moins conventionnelles, peu recommandable, voir franchement illégale et mal vu ! Les influences étrangères, à ne surtout pas négligez ! Sans tomber dans le complotisme bas de gamme, des pays étrangers ont tout à gagner à influencer les élections d'un pays en favorisant un parti qui correspond à leurs idées politiques. Cependant, l'état Menkien n'est pas bête, vous vous en doutez, il est au courant de cette (légère) problématique. Gare à ne pas faire non plus n'importe quoi pendant ces législatives ! Il y a des limites à ne pas dépassez ! Malgré tout, n’hésitez surtout pas à écrire des articles sur ce sujet afin d’influencer les luttes internes de votre parti politique préféré ! Ci-dessous, vous trouverez les objectifs des différents partis politiques (encore très sommaires pour l’instant, mais qui donnent les grandes lignes), ainsi que la coalition à laquelle ils appartiennent. Sur un autre topic, vous avez une présentation (Très sommaire aussi, sera développé dans un futur proche, promis !) des formations politiques. Vous avez de quoi faire pour écrire et faire vivre cette campagne électorale, bonne chance !

Oh d'ailleurs ! Le saviez-vous ? Il est obligatoire à Menkelt de voter ! Et oui ! Si vous ne bougez pas vos fesses pour vous rendre à votre bureau de vote, vous pouvez être soumis à une très lourde amende. Pourquoi est-ce obligatoire ? Tout simplement car Menkelt est une nation qui ne veut pas que sa population soit dépolitisée, Menkelt veut un peuple qui participe pleinement à la vie politique de son pays (surtout au niveau locale).

Quelles sont les conditions pour voter à Menkelt ?

- Disposer de la nationalité Menkienne : le droit de vote demeure lié à la nationalité.
- Être majeur : l’âge de la majorité est fixé à 18 ans.
- Jouir de ses droits civils et politiques : cela peut exclure des personnes condamnées.
- Être inscrit sur la liste électorale : pour s'inscrire sur la liste électorale d'une commune, il faut avoir la qualité d'électeur et avoir une attache avec la commune (domiciliation, inscription au rôle des contributions directes , etc.).

Quelles sont les formations politiques participant aux élections et quelles sont leurs objectifs ?

La Coalition des Droites Impériales dont font partie :

Le Front impérial de Menkelt ; ses objectifs:
- Affirmer sa domination en tant que premier parti à Menkelt.
- Augmenter son nombre de député significativement pour ne plus dépendre du Parti impérial Conservateur.
- Maintenir son hégémonie au sein de la droite Menkienne.
- Encourager une politique nationaliste Pan-Eurysienne.
- Radicaliser encore plus la droite menkienne, notamment sur les sujets sociétaux et développer à l'extrême ce que les penseurs du parti appelle une ''conscience raciale'' au sein de la population menkienne.

Le Parti Impérial Conservateur ; ses objectifs :
- Redevenir le parti le plus influent à droite
- Dédiabolisation de la droite Menkienne

Le Parti Futuriste ; ses objectifs :
- Remplacer le parti impérial conservateur
- Diriger avec le Front Impérial de Menkelt
- Accéééééééélééééééééééééééééééreeeeeeeeeeeeeeeeer Menkelt pour que le pays devienne plus rapidement une technocratie d'extrême-droite sous la dirigeance de Peter Kibener et développer au passage un culte de la personnalité à ce dernier.
- Faire de Menkelt une nation technologiquement très avancé. Influencer le gouvernement pour la création d'un programme spatial.

Le Cartel des Gauches dont font partie :

Le parti Social Démocrate ; ses objectifs :
- Maintenir son hégémonie à gauche.
- Essayer de limiter l'influence du Front Impérial de Menkelt.
- Le PSD souhaite que le Saint-Empire Menkelt quitte le BNE pour rejoindre l'OND.
- Établir une coalition de gauche stable et tempérer les ardeurs des plus extrêmes, notamment chez le Parti Communiste.
- Influencer l'opinion publique menkienne pour l'établissement d'une social-démocratie à Menkelt.

Le Parti Socialiste Chrétien Menkien ; ses objectifs :
- Thomas Guyon, de tendance communaliste chrétien, souhaite encourager les partis de gauche menkiens à établir des relations avec le Liberalintern.
- Thomas Guyon souhaite établir le communalisme à Menkelt, non pas par la révolution, mais par des réformes, petit à petit.
- Appaisez les tensions dans la vie politique menkienne.
- Dénoncez l'influence des oligarques dans la vie politique menkienne.
- Établir une démocratie directe, légaliser le référendum d'initiave populaire.
- Décentralisez politiquement le Saint-Empire Menkelt.

Le Parti Communiste Menkien ; ses objectifs :
- Georges Hamilton, de tendance Eurycommuniste, souhaite encourager les partis de gauche menkiens à établir des relations avec l'UICS.
- Le PCM souhaite que la gauche menkienne se radicalise dans son antifacisme et son antiracisme.
- Anéantir l'influence du Parti Socialiste Chrétien Menkien, considéré comme des sociaux-traitres, tenter de radicaliser le Parti Social-Démocrate sur sa gauche et renforcer son alliance avec celle-ci.
- Dénoncez l'influence des oligarques dans la vie politique menkienne.
- Relégaliser le syndicat étudiant ''Red Menk'' qui a été jugé terroriste par le gouvernement et dénoncer la dérive autoritaire du gouvernement impérial.
- Redevenir un parti de masse comme le parti l'était il y a plus de 4 décennies, reconquérir le vote ouvrier qui vote actuellement en masse pour le Front Impérial de Menkelt.

L'Union Radicale dont font partie :

Le Parti Libéral ; ses objectifs :
- Devenir un troisième bloc politique qui a un poids au sein de l'assemblée impériale.
- Diabolisation de la religion à Menkelt, sécularisation de la société.
- Le Parti Libéral veut que le Saint-Empire Menkelt quitte le BNE pour rejoindre l'OND.
- Faire de la lutte contre le racisme un sujet de société majeur, encourager le multiculturalisme et l'immigration à Menkelt.
- Dénoncer les extrêmes de tout bord.

D'autres micros-parti, mais azy on s'en fout. (Ce sont des macronistes bi) (Donnez même les noms des partis vous savez quoi, si vous voulez RP en faveur de ce bloc (Je vous juge extrêmement fort si l'un d'entre vous le fait)) ; Objectif ? Bah... D'exister mdr.

Qui sont les candidats déclarés pour être Premier ministre selon les partis ?

- Coalition des Droites Impériales : Peter Kibener (Front Impérial de Menkelt)

- Le Cartel des gauches : Primaire à gauche entre Jeanne Kelly (Parti Social-Démocrate) Georges Hamilton (Parti Communiste Menkien) et Thomas Guyon (Parti Socialiste Chrétien Menkien)

- L'union Radical : Robert Peron (Parti Libéral)
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Comment on relève une Nation en 3 ans.


Premier meeting pour les élections législatives de 2018.
Premier discours pour avoir un second mandat en tant que Premier Ministre.
Le stade de Ker'Ys était rempli.
Peter était stressé, c'est compréhensible.
Il ne s'était jamais vraiment habitué à ces foules immenses.
La foule l'acclama quand il avança sur l'estrade.
Les cadres du parti, son gouvernement, de purs inconnus, de riches milliardaires, des ouvriers, des ingénieurs, des femmes de ménage, des adolescents hooligans, les Menkiens, dans leur grande diversité, étaient présents pour l'écouter, même sa femme et ses deux gosses étaient-là, souriant.
Sa petite fille tenta même de sauter dans ses bras, elle failli tomber par terre avant d'être attrapé in extremis par un Patrick Pearse mort de rire.
Il sourit et failli rire lui-même de la situation.
Peter Kibener comprit à ce moment-là pourquoi il était là.
Il s'avança devant les 100 000 personnes qui le regardaient et l'attendaient impatiemment.
Presque maladroitement, il posa ses fiches de discours sur l'estrade.
Pourtant, les fiches de discours ne lui servaient à rien. Il n'en avait pas besoin, il rigolait d'ailleurs de ceux qui lisaient leurs discours.
Il fut comme possédé, il savait quoi dire, c'était d'une évidence.
Peter savait quoi faire.
Il ne parle pas de ses opinions, il exprime ses sentiments.



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"Mes chers compatriotes.

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs,

Menkiens, Menkiennes,

Mes frères et soeurs,

3 ans.

3 longues années ou nous avons fait l'impossible, ou nous avons redressé la cohésion sociale, ou nous avons redressé l'économie, ou nous avons redressé la civilisation menkienne.

Avant mon mandat, nous vivions dans une société Menkienne caractérisé par un seul mot.

Désordre.

Malgré la fin de la guerre occulte en 2008, nous subissions un désordre politique, un désordre social, un désordre économique, un désordre moral. Un chaos qu'Edward Greiser a laissé. Un chaos qui a parasité les 6 gouvernements qui l'ont suivi après son départ et qui n'ont rien résolu. Quelle image pitoyable que nous donnions au monde entier alors ! Une crédibilité inexistante, une armée en ruine et une économie en berne ! Tels étaient les aspects les plus saillants de la grave crise que notre pauvre pays traversait. Tels étaient les faits qui expliquaient qu'on réclamait de tout côtés, à la veille des élections de 2014, un effort pour le salut qui apporterait à ce pauvre pays la condition fondamentale de sa prospérité.

L'ordre.

Aux âmes déchirées par le doute et le négativisme de ce siècle, nous avons tenté de restituer le réconfort des grandes certitudes pendant ce mandat que vous nous avez accordés en 2014. Nous n'avons pas discuté Dieu et la vertu, nous n'avons pas discuté la Patrie et son histoire, nous n'avons pas discuté notre empereur et son autorité qui transparait par notre gouvernement, nous n'avons pas discuté la famille et sa morale, nous n'avons pas discuté de la liberté.

Nous n'avons pas discuté de la religion. Nous avons besoin d'absolu et nous n'allons pas créer de nos mains, du sein des choses contingentes, ce qui existe et est au-dessus de nous, ni faire dévier vers l'état la fonction de décréter le culte, de définir les principes de la morale. Cette attitude nous a conduit à considérer le pouvoir comme limité moralement et nous a valu de ne pas commettre l'erreur ou le crime de déifier l'état, la force, la richesse, la technique, la beauté ou encore le vice. Pénétrés de la valeur, de la nécessité dans la vie d'une spiritualité supérieure, nous avons réaffirmer notre unité religieuse, nous avons réaffirmer notre foi à la Sainte-Eglise. Nous n'avons pas voulu anéantir notre spiritualité comme l'ont tenté les communistes, nous n'avons pas vendu nos terres sacrés, là où on vécu nos Saints Catholiques, comme l'ont tenté les libéraux avant mon premier mandat. Nous ne discutons pas Dieu !

Comme nous ne discutons pas la Patrie, c'est-à-dire la Nation dans son intégrité territoriale et morale, dans sa pleine indépendance, dans sa vocation historique, dans la terre et le sang de nos pères. Il en existe de plus puissantes, de plus riches, peut-être de plus belles, mais celle-ci est la nôtre et jamais fils au coeur bien né n'a désiré être l'enfant d'une autre mère. Laissons aux gauchistes et autres dégénérés cosmopolites certaines rêveries relatives à la possibilité de constituer d'autres agglomérations de peuples ou même de mélanges, de déracinements de notre terre. Pour nous, Menkiens, qui sommes d'aujourd'hui et vieux de plus de trois millénaires, il n'y a plus maintenant de procès à réviser, de débat à ouvrir, de compte à rendre, d'étendue de souveraineté ou de terre qui nous soit à charge. Nous ne devons rien à personne mise à part Dieu. Nous plaçons sans crainte l'Archéotraditionnalisme, qui est notre nationalisme, à la base indestructible du Saint-Empire Menkelt.
Primo, parce-qu'il est nécessaire à notre histoire et à notre avenir.
Secundo, parce-qu'il est un facteur inestimable de progrès et d'élévation sociale.
Tertio, parce que nous sommes un exemple vivant de la façon dont le sentiment patriotique, par l'action qu'il a exercé dans tous les continents, a servi l'intérêt de l'Humanité. Vocation de missionnaire a-t-on pu appeler cette tendance universaliste, profondément humaine, du peuple Menkien par sa spiritualité. En aucun cas a-t-elle de point commun avec l'internationalisme suspect d'aujourd'hui, à la batardisation des peuples et leur mélange, qui tend à abattre les frontières pour détruire les peuples. Nous ne discutons pas notre race !

Comme nous ne discutons pas de la légitimité de notre empereur. Il est une nécessité à la cohésion menkienne. Il est une nécessité pour les Bretonniens, les Hyperalbiens, les Ardiens et les Northmagwyniens. Sa légitimité ne disparait que pour se reconstituer, on ne la combat que pour la livrer en d'autres mains comme nos ancêtres l'ont fait en 1656. L'empereur a une personne et un devoir, une autorité, l'empereur renie cette personne pour accomplir ce devoir et cette autorité. Ces derniers sont des dons magnifiques de la Providence à l'Empereur, car sans lui ni la vie sociale, ni la civilisation menkienne ne seraient possibles. Dans la famille, à l'école, à l'église, à l'usine, dans les champs, au syndicat, à la caserne, dans l'état, son autorité n'existe jamais pour elle-même, mais pour les autres. L'autorité de Sa Majesté via notre gouvernement n'est en aucun cas une propriété, mais un fardeau. Ses avantages sont en proportion du bien qu'elle ordonne et de la fidélité avec laquelle s'exécutent ses ordres. Nous ne discutons pas l'autorité impériale !

Comme nous ne discutons pas la famille ! L'homme naît là, les générations s'y éduquent, là se forme le petit monde d'affection sans lesquelles l'homme peut difficilement vivre. Quand la bonne famille disparait, la maison disparait, le foyer disparait, les liens de parenté se dénouent pour laisser les hommes devant l'état totalitaire, isolés, étrangers, sans attaches et dépouillés moralement d'eux-mêmes ! Le projet des forces sombres est ceci ! Avec l'aide des rouges gauchistes ! Ce projet est arrivé plusieurs fois, à des époques troublées, chez certaines nations, ou chez nous, que les liens de la famille se relâchaient, que disparaissaient l'intimité et la pudeur, que sombraient l'autorité des parents et le respect des enfants. Mais le temps seul voit que la nature reprendra ses droits et la société culturelle et civile verra une fois de plus comment sa morale, sa consistance et sa cohésion, dépendent directement de la morale, de la consistance et de la cohésion de l'agrégat familial. La famille est l'origine nécessaire de la vie, source de richesses morales, stimulant des efforts chez l'homme et la femme dans sa lutte pour le pain de chaque jour. Nous ne discutons pas de la famille !

Comme nous ne discutons pas de la liberté, cette chose précieuse et si rare. Avant mon élection, on m'a accusé de vouloir établir un état autoritaire. Nous n'avons rien fait de cela. Nous n'avons pas limité la liberté de pensée, nous n'avons pas limité la liberté d'expression, nous n'avons pas limité la liberté de déplacement, nous n'avons pas limité la liberté d'entreprendre, nous n'avons rien fait de tout cela, car nous sommes des amis de la liberté et que l'idée même d'un état totalitaire nous répugnent du plus profond de notre être. L'état n'est pas l'éducateur de ses citoyens, car ce rôle revient à la famille. La liberté fait partie de notre idéologie, et nous luttons contre les métastases qui tentent de l'abattre que sont les différents courants socialistes. Nous n'avons pas désarmer la population comme le prévoient les socialistes s'ils arrivaient au pouvoir, car nous pensons que la meilleure défense contre la tyrannie, la meilleure défense contre la dictature des fonctionnaires communistes, la meilleure défense contre la chute de notre pays, c'est les Menkiens eux-mêmes. Nous ne discutons pas la liberté !

Grâce au patriotisme du peuple et à l'appui de sa force physique et morale, grâce à nos actions que nous avons pu mener sur le terrain, grâce à l'autorité que vous m'avez accordée, on peut affirmer que les fondements de la relève et du glorieux futur de notre beau pays sont déjà jetés et plus solides piliers déjà érigés. Je vous le demande ainsi, Menkiens et Menkiennes, de continuer dans cette voix-là, de continuer à garder la grandeur de Menkelt ! Dans ce débat, mon sort n'a pas d'importance, je continuerai à mener ce combat pour vous quelqu'en soit le prix. Maintenant, ce qui compte c'est celui du meilleur avenir pour Menkelt. Et ce choix là, vous le tenez entre vos mains l'année prochaine.

Gloire à Dieu !
Gloire à Menkelt !
Gloire à l'Empereur !
Gloire à notre race !
Gloire à nos martyrs !''

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Écoutez, franchement, si vous voulez vraiment qu'on s'en sorte dans ce pays, il n'y a qu'une seule option sérieuse : le Cartel des Gauches. Je sais bien que certains vont dire "oui mais ils sont pas d'accord entre eux", mais justement ! C'est ça qui fait leur force. Vous préférez quoi ? Une alliance où tout le monde réfléchit et débat, ou Peter Kibener qui impose ses délires racistes sans que personne bronche ?
Regardez ce qui se passe actuellement. Kibener a 59% d'opinion favorable, d'accord, mais vous savez pourquoi ? Parce que les gens ont peur, parce qu'ils voient que ça part en vrille et qu'ils pensent qu'un homme fort va les sauver. Sauf que l'histoire nous apprend que les hommes forts, ça finit toujours mal. Le Cartel des Gauches, eux, ils proposent autre chose : une vraie démocratie où les gens ont leur mot à dire.

Prenez Thomas Guyon du Parti Socialiste Chrétien. Le mec, il veut légaliser le référendum d'initiative populaire ! Vous vous rendez compte ? Pour une fois qu'on pourrait avoir notre mot à dire sur les vraies questions qui nous concernent, pas juste subir les décisions des oligarques qui financent leurs petits candidats préférés. Et puis Guyon, il a raison sur un point : il faut calmer le jeu dans ce pays. On n'arrête pas de se gueuler dessus, de se haïr, alors qu'on pourrait construire ensemble.
Du côté de Georges Hamilton au Parti Communiste, bon, je sais que le mot "communiste" ça fait peur à certains, mais écoutez ses propositions avant de juger. Il veut relégaliser le syndicat étudiant "Red Menk" que Kibener a fait interdire. Sérieusement, interdire un syndicat étudiant en le traitant de terroriste ? On est où là ? En dictature ? Hamilton, au moins, il assume de vouloir récupérer le vote ouvrier que le Front Impérial a volé avec ses beaux discours nationalistes. Les ouvriers, ils méritent mieux que des promesses en l'air sur la "conscience raciale".

Et Jeanne Kelly du Parti Social-Démocrate, elle apporte la stabilité qu'il faut. Parce que bon, révolutionner c'est bien, mais il faut aussi savoir gouverner après. Kelly, elle a l'expérience, elle sait comment faire fonctionner les institutions tout en les réformant. C'est exactement ce dont on a besoin : du changement, mais pas n'importe comment.
Ce qui me plaît dans cette alliance, c'est qu'ils sont d'accord sur l'essentiel : virer l'influence des oligarques de la politique. Vous savez combien ils donnent, ces parasites ? Des centaines de milliers de Livres Impériales ! Et après on s'étonne que nos politiques ne nous écoutent plus. Le Cartel, eux, ils veulent casser ce système pourri. C'est déjà ça.
Sur l'international aussi, ils sont malins. Au lieu de se mettre dans la poche d'un seul bloc comme fait Kibener avec son délire Pan-Eurysien, ils diversifient : OND, UICS, Liberalintern. Comme ça, Menkelt reste indépendant et peut choisir ses alliances selon ses intérêts, pas selon l'idéologie d'un seul homme.
Franchement, regardez les autres options. Robert Peron et son Parti Libéral ? Il veut "diaboliser la religion" - super, encore un moyen de diviser les gens. Les micro-partis ? Même le document dit qu'on s'en fout d'eux. La Coalition des Droites ? Kibener qui veut "accélérer" vers une technocratie d'extrême-droite avec un culte de la personnalité... On a déjà vu ça dans l'histoire, ça finit mal.

Le truc avec le Cartel des Gauches, c'est qu'ils vous respectent assez pour organiser une vraie primaire. Kelly, Hamilton, Guyon : ils se battent loyalement pour leurs idées et après, le meilleur gagne. C'est ça la démocratie ! Pas un type qui s'impose parce qu'il a le plus gueulé fort.

Alors oui, voter est obligatoire à Menkelt, et heureusement ! Parce que sinon, seuls les fanatiques iraient voter et on se retrouverait avec des extrêmes au pouvoir. Mais puisqu'on doit voter, autant voter intelligent : pour une alliance qui propose de vraies solutions démocratiques, qui respecte les gens, et qui veut construire plutôt que détruire.
Le Cartel des Gauches, c'est notre meilleure chance de sortir de cette spirale de haine et de peur. Ils ne sont pas parfaits, mais au moins ils essaient de rassembler au lieu de diviser. Dans le bordel actuel, c'est exactement ce dont on a besoin.

Discours fait par un Morznik sur place, se faisant passer pour un local, à KER’YS dans un stand.
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Wouah, c'est vraiment impressionnant ce qui se passe dans tous le pays. Les gens voient des stands du Cartel des Gauches partout maintenant. Dans tous les quartiers, devant les usines, près des marchés, vraiment partout. Les militants du Parti Social-Démocrate, du Parti Communiste et du Socialiste Chrétien, ils sont là tous les jours avec leurs tracts et leurs petites tables.

Et le plus dingue, c'est que les passants s'arrêtent vraiment. Avant, les gens évitaient les militants politiques, ils faisaient semblant de ne pas les voir. Maintenant, ils viennent d'eux-mêmes. Ils posent des questions, ils prennent les tracts, ils discutent. L'autre jour près de la gare, il y avait même une file d'attente devant le stand. Les gens attendaient pour pouvoir parler avec les militants.
Dans les quartiers ouvriers, l'ambiance a complètement changé. Les travailleurs qui sortent de l'usine, au lieu de rentrer directement chez eux, ils s'arrêtent autour des stands. Ils parlent de leurs problèmes, de leurs salaires qui bougent pas pendant que les riches s'enrichissent. Ils écoutent quand Hamilton explique comment récupérer leurs voix. Et ça marche, on le voit bien.
Les meetings aussi, c'est vraiment impressionnant. Au début, Kelly parlait devant quelques centaines de personnes. Maintenant, ses rassemblements, c'est des milliers de gens. Hamilton pareil, ses discours attirent une foule énorme. Et Guyon avec ses idées communalistes, même les catholiques viennent maintenant. C'est devenu des vrais événements où les familles viennent avec leurs enfants.

Ce qui frappe, c'est la diversité des gens qui viennent. On a les ouvriers bien sûr, mais aussi des employés de bureau, des enseignants, des retraités, même des petits patrons qui en ont marre des gros oligarques. Ils se parlent entre eux, ils échangent, ils débattent. C'est exactement ce que voulait Guyon, les gens arrêtent de se disputer et ils discutent ensemble.
Dans les universités, c'est pareil. Les étudiants soutiennent à fond le Cartel, surtout depuis qu'Hamilton a promis de relégaliser le syndicat "Red Menk". Ils organisent des manifestations de soutien, ils collent des affiches partout, ils font du porte-à-porte. Leurs professeurs aussi commencent à s'impliquer. Il y a même des groupes d'intellectuels qui se forment pour soutenir l'alliance.
Ce qui est marrant, c'est que même les gens qui s'intéressaient pas à la politique avant, ils s'y mettent. Des commerçants qui avaient jamais voté, des mères de famille qui trouvaient ça ennuyeux, des jeunes qui s'en fichaient. Maintenant, ils viennent aux réunions, ils posent des questions, ils veulent comprendre. Le vote obligatoire à Menkelt, finalement, ça marche pas mal - ça pousse les gens à s'intéresser.

Sur internet aussi, c'est l'explosion. Les pages du Cartel des Gauches gagnent des milliers d'abonnés chaque semaine. Les vidéos des meetings font le tour des réseaux sociaux. Les gens partagent, ils commentent, ils débattent. C'est devenu viral. Même les jeunes qui regardent jamais la télé suivent la campagne sur leur téléphone.
Les bénévoles, il y en a de plus en plus. Au début, c'était juste les militants des trois partis. Maintenant, il y a des gens qui ont jamais fait de politique et qui viennent aider. Ils distribuent des tracts, ils collent des affiches, ils organisent des réunions dans leur quartier. C'est devenu un vrai mouvement populaire.

Ce qui inquiète le gouvernement Kibener, c'est que cette mobilisation touche toutes les régions. Pas seulement les grandes villes où la gauche était déjà présente. Dans les campagnes aussi, dans les petites villes, partout où les gens se sentent oubliés. Le message du Cartel sur la démocratie directe, ça résonne vraiment.
Les journalistes commencent à en parler aussi. Même ceux qui soutenaient Kibener au début reconnaissent que quelque chose bouge. Ils font des reportages sur cette mobilisation, ils interrogent les gens dans la rue. Et ce qu'ils entendent les surprend - les gens sont vraiment motivés, ils connaissent le programme, ils savent pourquoi ils soutiennent le Cartel.
Si ça continue comme ça, les sondages qui donnent Kibener favori avec ses 59% vont peut-être changer. Parce que sur le terrain, l'ambiance a complètement changé. Les gens veulent du changement, ils en ont assez des oligarques et des dérives autoritaires. Et le Cartel des Gauches, avec Kelly, Hamilton et Guyon, ils représentent exactement ce renouveau que demandent les Menkiens.


Les militants sont la quasi-totalité des Morzniks sur place, avec pour mission d'influencé les habitans
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Discussion entre deux membres importants du gouvernement à Krasnodar


"Les nouvelles sont claires : plusieurs de nos camarades ont franchi la frontière et se sont installés sur place. Ils suivent nos instructions à la lettre, mais personne ne doit savoir que c’est sur notre ordre."

"Justement… c’est ce qui m’inquiète. Le Menkelt n’est pas au courant. Il ne faut pas que ça filtre. Si jamais cela remonte, on nous accusera d’ingérence ouverte."

"Personne ne saura. Tout a été organisé avec discrétion. Les équipes se font passer pour de simples militants venus de l’intérieur. Rien ne laisse penser que nous sommes derrière."

"Tant mieux. Parce que la ligne est fine… Ce que nous faisons, c’est prendre un risque énorme, mais nécessaire. Le Cartel de gauche doit absolument l’emporter. Leur victoire, c’est la garantie que nos idées trouvent un écho dans leur législation."

"Nos contacts l’ont confirmé : ils ont accepté notre aide sans poser de questions. Ils savent qu’ils en ont besoin, ils savent qu’avec nous, leurs chances doublent."
"Et nous, de notre côté, nous avons déjà mis en place le soutien logistique. Matériel, fonds, relais de communication… tout est prêt. Il n’y a plus qu’à tenir jusqu’au jour du scrutin."

"J’ai reçu un rapport hier soir. Les camarades sur le terrain avancent bien. Ils conseillent les équipes locales, ils encadrent certaines réunions. Ce n’est pas visible pour le grand public, mais l’organisation du Cartel a gagné en efficacité."

"C’est exactement ce qu’il fallait. Qu’ils paraissent plus forts, plus disciplinés. Aux yeux des électeurs, tout doit sembler sortir d’eux-mêmes, comme si cette énergie venait de l’intérieur."

"Oui… car si cela se savait, ce serait une catastrophe. Nous devons toujours garder à l’esprit que nous marchons sur une ligne dangereuse. Même ici, à huis clos, il faut peser chaque mot."

"Et pourtant, camarade, c’est le seul chemin possible. Si nous restons les bras croisés, les rivaux prendront l’avantage et nous perdrons une chance unique d’ancrer notre influence. Le Cartel est notre allié naturel. Sans lui, rien n’est possible."

"Alors faisons en sorte qu’ils gagnent. Absolument. Quoi qu’il en coûte. Nos camarades n’ont pas traversé les frontières pour rien. Ils savent ce qu’ils risquent. Et nous savons ce que nous avons à y gagner."

"Leur victoire, c’est aussi la nôtre. Et personne ne doit jamais découvrir d’où vient réellement ce soutien."

"Alors faisons en sorte qu’ils gagnent. Absolument. Quoi qu’il en coûte. Nos camarades n’ont pas traversé les frontières pour rien. Ils savent ce qu’ils risquent. Et nous savons ce que nous avons à y gagner."

"Justement… les rapports les plus récents indiquent un changement notable. De plus en plus de personnes se rallient au Cartel. Le mouvement prend de l’ampleur, et cela se voit partout."

"Oui, j’ai entendu la même chose. Le tractage est en pleine expansion. Chaque jour, des milliers de tracts circulent dans les rues, distribués à la sortie des usines, devant les écoles, jusque dans les gares. La propagande s’étend comme un feu."

"Les affiches aussi… les murs se couvrent de leurs slogans, leurs visages, leurs couleurs. Dans certains quartiers, on ne voit plus que ça. On dirait une vague qui monte, irrésistible. Et ce n’est pas tout. Les stands se multiplient à travers le pays. Dans les places, dans les marchés, même dans les villages reculés. On parle désormais d’un mouvement qui a pris racine partout, et qui ne cesse de croître."

"C’est exactement ce que nous espérions. L’impression donnée est celle d’un peuple qui s’organise seul, alors que nous savons très bien qu’il y a une main ferme derrière cette montée en puissance."

"Mais cette dynamique nous oblige à aller plus loin. Le dispositif actuel ne suffira bientôt plus. Il faudra envoyer davantage de camarades sur place, pour maintenir la pression, encadrer, et surtout orienter les foules quand le moment décisif arrivera."

"Je partage cet avis. Si nous ne renforçons pas le terrain, nos rivaux profiteront de la moindre faiblesse pour renverser cette énergie contre nous. Il faut que tout soit verrouillé, du plus petit village jusqu’à la capitale."

"Alors décidons-le : plus d’agents, plus de relais, plus de présence discrète. Le peuple doit voir un Cartel fort et omniprésent, mais il ne doit jamais voir l’ombre de ceux qui tirent les ficelles."

"Oui… dans l’ombre, mais partout. C’est la seule façon de garantir la victoire."
Chef ! Il y a un p'tit problème là non ?

Le fonctionnaire de la Bezimpa était en train d'analyser des photos, on pouvait y voir des stands du Parti Communiste Menkien. Son collègue au-dessus de lui fronça les sourcils.

''Mais putain c'est qui eux ?''

Un gars sur le terrain en civil avait pris discrètement des photographies. Mickaël, l'homme en train d'analyser les photographies sur l'ordinateur, ce dernier pris la parole.

''Non, mais attend, on ne les a jamais vus militer, et ils apparaissent d'un coup ? Comme ça ? Il y en a une vingtaine de militants super actif chez les coco' présent à tous les évènements et ils apparaissent sur toutes les photos depuis un bon mois ? On dirait qu'ils n'ont pas de travail à côté !

Flynn approcha ses yeux verts de l'écran.

''Des militants à temps pleins... Ce n'est pas la chose la plus étrange, je peux te le dire. Regarde de plus près, ils n'ont clairement pas des gueules de Menkiens en plus... On dirait des gars de l'Est avec leurs gueules de méchants de film. Mickaël, ouvre les enregistrements. Bordel, on a bien fait de les mettre sur écoute un an avant les élections. C'est trop étrange pour qu'il n'y ait pas quelque chose de louche.''

Sur l'ordinateur du bureau, l'agent Mickaël ouvrit un dossier montrant un audio d'un militant qui avait été mis sur écoute quelques mois plus tôt.

''Demain tu pourras venir au tractage du marché ? C'est super important que sois présent mec !''

C'était un militant du P.C.M qui avait une voix de bobo' insupportable, il était en train de demander ses disponibilités pour militer, rien d'étrange, jusqu'à ce que son interlocuteur répondit.

''Pas de problème, juste... Euh... Je ramènerais deux nouveaux amis à moi, ils commencent à s'intéresser à la politique et veulent prendre leur carte au parti.''

L'homme avait un lourd accent, mais qui ne ressemblait en rien à un accent du pays menkien. Il sonnait étranger, mais d'où ? Mickaël coupa l'enregistrement.

''Ce type est clairement pas Menkien ! Mais Dieu, d'où vient cet accent ?!?''

A peine eut-il le temps de finir sa phrase qu'un officier rentra brusquement dans le bureau.

''On vient d'avoir la confirmation. Il y a vraiment un problème de ces nouveaux militants coco', ils ont beaucoup trop de fric qui sortent de nulle part. Le P.C.M a formé de nouveaux cadres millionnaires sous stéroïde cet été ou quoi ? Vous avez du nouveau ?''

Les deux hommes regardèrent leur officier avec surprise.

''Affirmatif Lieutenant, je pense que vous allez pas le croire, mais il est possible que le P.C.M cache des militants qui viennent de l'étranger et que ces derniers en profitent pour les infiltrer ou les aider. On soupçonne que ce soit des espions.''

Avec un certain sarcasme, l'officier répondit.

''Nooooooon ? Comment ? Tu me dis que ces enfoirés de coco' bien d'chez nous utilisent des coco' de l'étranger pour militer et influencer les élections à venir ?! Et qu'en plus ce sont des espions potentiellement ???? Putain Mickaël, les bras m'en tombent ! Sans déconner, ce n'pas comme si c'était, je ne sais pas, leur spécialité !''

Les trois hommes rigolèrent. L'officier analysa les différents rapports que ses deux hommes avaient écrits.

''Bon... Je vois que ça à l'air sérieux on dirait... On a plusieurs cas comme ça. Mickaël continue ton travail, Flynn, va voir le service linguistique du département de contre espionnage, faudra qu'ils identifient d'où viennent ces enfoirés et surtout s'ils sont à la solde d'un état socialiste !''

L'officier, après avoir braillé deux-trois autres ordres, sorti du bureau, satisfait.

''Le contre-espionnage va bientôt s'amuser on dirait...''
lança-t-il avant réajuster son béret bleu.


________________________________________________________________________________


Plus tard dans la nuit....

''Trois, deux, un....''

L'homme enfonça la porte en bois avec son fusil et rentra aussitôt dans la demeure, suivi d'une vingtaine d'agents de la Bezimpa lourdement équipés.

''TOUT LE MONDE A TERRE ! LES MAINS SUR LA TÊTE !''

Les perquisitions commencèrent, on ne touche pas à la stabilité du Saint-Empire Menkelt sans aucune conséquence.


CONSÉQUENCE : LES AGENTS EN PROVENANCE DE MORZANOV SONT EMPRISONNÉS PAR LA BEZIMPA

En revanche, les agents de Morzanov ont eu le temps d'effacer toutes les preuves compromettantes les reliants à l'état Morzanov. Aucun n'a parlé en cellule d'ailleurs. Ces derniers se verront expulsés du pays et retourneront chez eux. Le gouvernement impérial ne voulant pas se casser la tête. La bezimpa se montrera encore plus sur ses gardes à l'avenir.

Le gouvernement impérial Menkien enverra une missive à Morzanov pour le prévenir de cette affaire
5870
Discussion entre membres importants du gouvernement à Krasnodar



"Les nouvelles du Menkelt viennent de tomber… "

"Oui, trente-trois de nos camarades arrêtés. Trente-trois ! Et rapatriés sous les yeux de tous, comme des coupables. L’Empereur et son Premier ministre ont mis la lumière sur ce que nous voulions garder dans l’ombre."

"C’est un coup dur, camarade. Cela signifie qu’ils nous surveillent de près. Leur message est clair. Si nous continuons comme avant, tout sera découvert."

"Alors que faisons-nous ? Retirer nos forces ? Abandonner le Cartel de gauche ? Certainement pas ! Leur victoire reste notre objectif, mais il est évident qu’il nous faut une stratégie nouvelle."

"En effet. Les tracts, les affiches, les stands… tout cela était efficace, mais trop voyant. Trop facile à tracer. Nous avons été imprudents en croyant que tout resterait invisible."

"Pourtant la vague commençait à prendre, on le voyait bien. Mais à présent, avec ces arrestations, la méfiance grandira. Si nous persévérons par les mêmes méthodes, c’est l’échec assuré."

(Un silence tombe, chacun réfléchit, la fumée d’une cigarette flotte dans l’air oppressant de la salle close.)

"Il nous faut quelque chose de plus direct, de plus simple. Quelque chose que personne ne pourra tracer, ni interdire."

"Plus direct ? Que veux-tu dire ?"

"Écoutez bien. J’y ai pensé… Nous avons toujours misé sur la propagande, sur les discours, sur l’organisation. Mais les urnes se gagnent aussi avec le ventre, avec la poche. Si nous voulons être sûrs que les électeurs choisissent le Cartel de gauche… nous les payons."

(Un murmure parcourt la salle.)

"Les payer ? Tu veux dire acheter leur vote ?"

"Exactement. 250 livres impériales, peut-être 300 pour les plus hésitants. Ce n’est pas une fortune pour nous, mais pour beaucoup de citoyens, c’est plus que leur salaire d’un mois. Avec une telle somme, qui refuserait ? Qui irait voter contre ?"

"Hm… C’est audacieux. Mais aussi dangereux. Et si cela se découvre ?"

"Non. Pensez-y. Contrairement aux tracts ou aux affiches, l’argent ne laisse pas de traces visibles. Chaque citoyen pensera avoir fait un choix personnel, mais ce choix aura été acheté. Ils rentreront chez eux avec de quoi nourrir leur famille et croiront avoir gagné quelque chose."

"Tu proposes donc un vote acheté, un peuple acheté ?"

"J’appelle ça un peuple convaincu par le concret. Les belles paroles s’envolent, les slogans s’effacent des murs. Mais l’argent reste dans la poche. Et c’est ce souvenir qui guidera la main de chacun dans l’isoloir."

(Un autre frappe la table du poing.)

"Ça peut marcher ! Nous n’avons pas besoin de convaincre des millions de gens. Quelques milliers de votes suffisent pour basculer les circonscriptions clés. Si nous choisissons bien où investir, nous pouvons assurer la majorité au Cartel."

"Exact. On n’achète pas tout le pays, seulement les zones décisives. Là où la balance est fragile, là où quelques centaines de voix peuvent faire tomber l’adversaire."

"Alors il faut calculer vite : combien de citoyens, combien de billets, combien de circonscriptions. Et surtout, qui portera l’argent ? Car cette opération demande une précision absolue."

"Nous avons nos réseaux. Ceux qui ont survécu aux arrestations sauront quoi faire. Nous transférerons les fonds par étapes, jamais d’un seul bloc. L’argent circulera par des mains sûres, jusqu’aux quartiers populaires."

"Mais attention… Ce plan ne doit jamais sortir d’ici. Le Menkelt nous surveille déjà. Si une rumeur éclate, c’est terminé, pour nous et pour le Cartel."

"Alors scellons notre décision. Plus de tracts en masse, plus d’affiches tapageuses. Nous laissons croire à une campagne épuisée, mais en réalité nous passons à l’étape supérieure. À l’ombre des urnes, ce sont nos billets qui parleront."

(Un dernier silence s’installe. Puis une voix ferme tranche :)

"Très bien. Nous paierons. Deux cent cinquante livres impériales par tête, trois cents pour ceux qui hésitent. Et le Cartel de gauche gagnera, non par la propagande, mais par le poids de l’or."


"Très bien. Nous paierons. Deux cent cinquante livres impériales par tête, trois cents pour ceux qui hésitent. Et le Cartel de gauche gagnera, non par la propagande, mais par le poids de l’or."

"Attendez… il y a un problème. Vous le savez comme moi : certains prendront l’argent et, une fois dans l’isoloir, feront ce qu’ils veulent. Ils voteront pour l’adversaire, par défi, ou simplement parce qu’ils s’en moquent. Nous ne pouvons pas nous contenter de leur promesse."

"Tu as raison. C’est dans la nature humaine de trahir quand l’occasion se présente. Alors comment s’assurer qu’ils tiennent parole ?"

(Un silence, puis une voix, presque glaciale :)

"On leur demandera une preuve. Une vidéo de leur vote, filmée au moment où ils mettent le bulletin dans l’urne. Qu’ils nous montrent qu’ils ont glissé le bon papier. Une fois sortis, seulement à ce moment-là, ils recevront l’argent."

"Une vidéo ? Tu sais bien que dans l’isoloir, les téléphones sont interdits."

"Interdits, oui… mais qui contrôle vraiment ? Un électeur sort son appareil, filme discrètement le geste, et le tour est joué. La surveillance est faible, surtout dans les campagnes."

"Hm… c’est une solution, mais risquée. Si quelqu’un se fait prendre, ce sera un scandale."

"Pas si l’on procède habilement. Nous ne demanderons pas cela à tout le monde, seulement aux plus hésitants, aux plus douteux. Ceux qui nous semblent susceptibles de changer d’avis. Pour les autres, les plus loyaux, la promesse suffira."

" Moi, je propose mieux. Pas seulement une vidéo : une chaîne de contrôle. Les électeurs devront récupérer leur bulletin directement auprès de nos relais, qui leur glisseront déjà le papier du Cartel dans la main. Ensuite, ils n’auront plus qu’à le mettre dans l’urne sous le regard de nos agent. Impossible pour eux de trahir."

"C’est… ingénieux. Mais cela demande une organisation plus lourde. Des relais présents dans chaque bureau de vote, ou du moins dans les plus décisifs."

"Et alors ? Nous avons déjà des camarades infiltrés dans les comités locaux. Nous savons où frapper, nous savons à qui faire confiance. Ce système garantit la fidélité des voix achetées."

(Un autre intervient, plus prudent :)

"Mais souvenez-vous : plus le plan est complexe, plus il peut se fissurer. Une seule erreur, un seul électeur bavard, et tout s’effondre. Peut-être vaut-il mieux rester simple : argent contre preuve discrète, rien de plus."

"Non. Ce scrutin n’est pas un jeu. Nous devons verrouiller chaque détail. Si nous payons, nous exigeons une certitude. Pas une promesse en l’air. L’argent doit acheter un bulletin, pas un mensonge."

(Un silence lourd, puis une voix tranche :)

"Alors décidons-le : argent contre preuve. Qu’il s’agisse d’une vidéo, d’un relais, ou d’un système que nous peaufinons encore, chaque vote acheté devra être garanti. Sinon, ce sera gaspillage."

"Oui. Et ce scrutin, camarades… ne nous pardonnera aucune erreur." C'est partie !
Flashback :


Le syndrome de Stendhal, également appelé syndrome de Florence, est un trouble psychosomatique qui se manifeste par des symptômes tels qu’une accélération du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations, voire des hallucinations. Il survient chez certains voyageurs exposés à une profusion d’œuvres d’art ou à une œuvre d’art qui prend une signification particulière pour eux.


Un égrégore est un concept désignant un esprit de groupe constitué par l'agrégation des intentions, des énergies et des désirs de plusieurs individus unis dans un but bien défini.

13 janvier 2012 :


''Non.''

Mickaël se sentit coupé dans son élan ; Patrick, quant à lui, haussa un sourcil. Morvan ne put s’empêcher d’esquisser un léger rictus face à la situation. Il buvait tranquillement sa Guinness dans le bar Ardien où ils s’étaient donné rendez-vous.
Peter, lui, était installé avec sa femme et leur jeune fils. La petite famille faisait face à un Mickaël Land déterminé dans ses propos. Celui-ci était finement vêtu et portait un béret marron, typique des populations bretoniennes.

''Mais enfin écoute-moi, Peter ! Tu es un député très apprécié dans ta circonscription : les gens t’aiment, les militants aussi, et les cadres comme les intellectuels du parti encore plus. Le paysan moyen de Menkelt te voit comme un héros de la guerre civile, un homme qui a tout donné pour sa patrie ! Tu dois profiter de l’aura dont tu bénéficies. C’est précisément ce que redoutent les socialistes et les libéraux ! Si tu te présentes aux élections pour le poste de Premier ministre, tu les écraseras sans aucun problème. Tu sais parler aux gens, tu es intelligent, fiable aux yeux de tous ! Présente-toi en tête de liste et deviens Premier ministre de ce pays dans deux ans ! Anéantissons les sociaux-démocrates et soumettons les conservateurs. C’est le moment ou jamais !

Peter souffla, l’air extrêmement agacé.

''C’est bon, tu as fini ?''

Un silence pesant s’installa dans le pub Ardien. La petite troupe était la seule clientèle de l’établissement ; Morvan l’avait réservé pour l’après-midi.

''Bon. Premièrement, outre le fait que je n’en ai clairement pas envie parce que je méprise ce monde politique et la démocratie de manière générale. Je trouve que j’ai déjà subi bien trop de stress et de combats dans ma vie. Je n’ai pas envie de me battre et de me stresser encore pendant au minimum quatre ans pour des résultats qui n’en vaudront sûrement pas la peine. Désolé, Mickaël, mais je n’ai pas les épaules nécessaires pour assumer une telle responsabilité et garantir l’avenir du Saint-Empire. Et tu sais très bien que je ne supporte plus qu’on me mette la pression. De base, je ne voulais même pas faire de carrière politique. Je ne voulais pas être député à l’Assemblée impériale, vous m’avez forcé à me présenter dans ma circonscription et j’ai accepté uniquement pour vous faire plaisir !''

Sa voix prit alors une teinte ironique :

''Pas envie de finir dépressif dans un bureau avec des sondages d’opinion annonçant que tout Menkelt me hait à la fin de mon mandat.''

Le jeune député lança ensuite un regard mélancolique aux deux personnes auxquelles il tenait le plus au monde.

''Je ne veux pas faire subir ça à mon fils.''

Peter Kibener regarda tendrement sa femme et son fils. C'était, au fond, sa seule véritable famille qu'il avait eu au cours de sa vie, si on omet son frère, sa jumelle et sa grand-mère. Il y tenait plus que tout, à cette famille qu'il avait réussie à créer. Il n’avait jamais connu son père, mort quelques mois avant sa naissance. Quant à sa mère, elle avait disparu alors qu’il n’était encore qu’un bébé ; sa sœur et son grand frère avaient respectivement un an et trois ans. Cette disparition avait profondément marqué Peter tout au long de sa vie. Sa grand-mère n’avait jamais expliqué pourquoi sa belle-fille avait abandonné ses enfants. Quand le trio posait des questions, elle ne répondait que par une phrase : « Votre mère était une femme mauvaise, irresponsable et inconsciente de sa valeur. ». À l’âge adulte, Peter tenta d’enquêter sur le devenir de sa mère par lui-même mais ne trouva rien. Il finit par abandonner ses recherches, tout en gardant une amertume profonde. Menkelt était un pays où la structure familiale avait une importance capitale, si la famille disparaissait, Menkelt disparaissait avec elle. Dans tous les aspects de la vie quotidienne, la famille traditionnelle était glorifiée. Mais lui, son frère et sa sœur n’avaient eu qu’une grand-mère, une grand-mère protestante calviniste, autoritaire, irrascible et fragile, mais aimante, les poussant à s’améliorer et à aller de l'avant. Ils n'avaient que ça, pas d’oncles ni de tantes, pas de cousins ni de cousines, pas de grand-père ni de mentor adulte masculin.

Alors, le péché d’envie s’était emparé de lui durant son enfance, comme un démon prenant possession d’un corps. Il aurait aimé être choyé par sa mère comme ses camarades qui, à la sortie de l’école, sautaient dans les bras de leur mère. Il aurait aimé que son père lui apprenne à bricoler, à tirer, à pêcher sur le fleuve Calédonia ou à faire de la voile en Mer Blanche. À la place, il grandit dans les vestiges d’une étrange famille noble en déclin.

Son grand frère, individualiste farouche et égoïste, oscillait entre tuteur par défaut et bourreau sans cœur, créant avec Peter une relation d’amour-haine. Quant à sa sœur, fragile physiquement et psychologiquement, trop dépendante de l’affection de ses frères, elle était incapable de se débrouiller toute seule. La rencontre avec Yuna et Arthur, le futur empereur, à l’âge de treize ans changea sa vie à jamais et lui permit de suivre une trajectoire qu’il n’aurait jamais imaginé. Malheureusement, son grand frère mourut à la fin de la guerre civile. Peter lui rendait encore hommage de temps en temps dans le cimetière de leur village d’enfance. Sa sœur, elle, s’en était bien sortie, elle était devenue avocate dans un bon cabinet, elle avait fondé une famille avec un autre avocat et eu trois enfants en 2012. Les jumeaux restaient proches et se voyaient souvent.

Un ange passa à nouveau, Patrick le chassa :

''Bon, j’imagine que c’est moi qui paye la tournée ?''

Le prince Morvan ricana :

''Exact, mon cher !''

Yuna baissa les yeux sur l’enfant contre son ventre.

''Tu dis au revoir ?''

Comme s’il avait compris ce qu’on lui demandait, le fils de Peter et de Yuna tendit sa paume dans la direction des amis du jeune couple et parapha ce geste d’un gazouillis de joie. La jeune princesse ajusta l’écharpe pour mieux protéger son enfant du froid en dehors du pub avant de poser un baiser chaste sur les lèvres de son mari. Mickaël, Patrick et Morvan regardèrent dans un silence respectueux les deux parents en train de quitter le pub et remontant la rue.. Mickaël, Patrick et Morvan les regardèrent s’éloigner dans un silence respectueux.

Morvan, le prince, brisa finalement le silence en réajustant ses lunettes :

''J’espère qu’il va changer d’avis. Il ne sait pas qu’il est un diamant brut...''

Mickaël Land sourit à cette remarque de son ancien élève.

''Surtout que ça ferait une belle histoire ! Imagine ! Un noble orphelin et désargenté qui, grâce à son travail et son courage, devient le dirigeant de son pays et épouse la princesse... On pourrait presque croire qu’il est la réincarnation d’un héros arthurien ! C’est beau. Les médias s’en donneraient à cœur joie ! Le rêve menkien incarné, ah !''

''Imagine le vote des jeunes aussi'', ajouta Patrick Pearse sur un ton comique avant de redevenir sérieux. ''Blague à part, je comprends néanmoins son appréhension. Comprenez-le ! Notre Peter a déjà beaucoup fait pour notre cause et traversé tellement d’épreuves qu’il veut forcément rester tranquille, comme le hobbit qu’il est, chez lui, avec sa jolie famille. C’est normal.

Mickaël Land, l'air plus énervé qu'il aurait aimé laisser transparaître, répondit.

''Patrick, tu sais très bien ce que je pense de cette mentalité conservatrice qui consiste à rester chez soi sans embêter personne. C’est une mentalité de perdants qui fait reculer la droite depuis deux cents ans !''

Son interlocuteur soupira de nouveau.

''Rassure-toi Mickaël, il a tellement cet honneur menkien et cette envie de se battre en lui... Je pense qu’il reviendra. Il est de cette race d’hommes qui n’arrivent pas à refuser un défi.''


____________________________________________________________________________________________________________________________



En entrant dans le musée, Peter avait toujours mauvaise mine.

''Peter, je pense que tu sous-estimes ce que tes épaules peuvent porter.''

Elle avait dit cela avec une pointe d’ironie, mais Peter sentit malgré tout le sérieux dans son ton.

''Tu ne vas pas t’y mettre, toi aussi ? Je suis las, las, las... À l’Assemblée, même Maya et Eoin font des insinuations grotesques. Moi, Premier ministre ? Bordel, je n’en ai pas envie ! Tu as vu la quantité de travail ? Tout le pouvoir exécutif dans ta main... Mais la seule chose qui sera exécutée, ce sera moi sur un peloton d'exécution au bout de ces quatre ans !''

La princesse éclata de rire.

''Je pense juste que tu es capable de grandes choses, mon cher... Tu devrais y aller, je ne voudrais pas que mon plus grand investissement gâche son potentiel ! Drama queen !''

''Très drôle ! Yuna, je sais que tu regrettes d’avoir misé sur le mauvais cheval, mais nous sommes très bien comme nous sommes actuellement. Je suis professeur à l’université, en plus d’être un député respecté au Parlement. J’ai une femme et un fils magnifiques. Je pense qu’on a le droit d’être peinards jusqu’à redevenir poussière auprès du Seigneur.''

Elle répondit stoïquement.

''De toute façon, je sais comment ça va finir, tu accepteras.''

''Moi ? Accepter ? Et puis quoi encore ?''

L’homme posa sa main froide sur la nuque de sa femme, la faisant sursauter. Il ne s’attendait pas à ce qu’en réaction Yuna lui assène un puissant coup de pied au tibia, arrachant à Peter une grimace peu glorieuse.

''Oh putain, ça fait mal ! Et tu fais ça au père de ton bébé en plus ? Quelle mauvaise mère tu fais !''

Le couple continua de se taquiner quelques instants avant de reprendre leur visite, Peter retrouvant peu à peu le sourire. La petite famille arriva alors devant l’immense tableau de Cadfael Bardon, le peintre le plus influent de la seconde moitié du XVe siècle à Menkelt.

L'Âge d'Or

Non seulement peintre, mais aussi alchimiste, astrologue, théologien, intellectuel et mathématicien renommé, Bardon était l’un des plus grands esprits du début de la Renaissance menkienne.

''Un homme remarquable, n’est-ce pas ?''

Yuna avait instruit Peter à l’art, la musique et la peinture. C'était elle qui l'avait vraiment initié à la culture, pendant leur étude, Yuna l'emmenait au théâtre, à l'opéra. Elle lui avait même apprit les bonnes manières pour qu'il devient enfin un noble accompli et s'intègre à la haute-société impériale.

''Cet homme représente à lui seul l’optimisme perdu du Saint-Empire de Menkelt. J’espère qu’on assistera bientôt à la renaissance de notre nation et que son voeux ne sera pas vain.''

À la fin de sa phrase, il leva enfin les yeux vers le tableau.

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???

????????

Qu’est-ce qui se passe ?

Il n’arrivait plus à bouger.

Musique d'ambiance

Sans que ses yeux aient quitté la peinture, ses traits s’étaient alourdis, accablés par les soudaines pensées incompréhensible qui envahissaient son esprit, ce fut comme si le jeune homme avait reçu un violent choc à la tête. Son visage était en train de perdre ses couleurs et ne présentait plus qu’une teinte grise. Sa tête était penchée en avant, laissant ses cheveux noirs de jais en chute, comme si un esprit prenait possession de son corps. Des goûtes de sueurs se mettaient à sortir de ses mains, l'homme sentit aussi tout son corps qui s'agitait. Peter soufflait, beaucoup trop, il avait une respiration saccadée. Il n'aimait pas ce qu'on était en train de lui faire, ce que cette chose était en train de faire. Peter cria dans ses pensées et supplia son âme d'arrêter de lui faire voir ce qu’il ne devait pas voir, d'arrêter de ressentir ce qu'il ne devait pas ressentir, d'entendre ce qu'il ne devait pas entendre. Il ferma les yeux un instant, espérant que cela l'apaiserait, mais le contraire se produisit, les effets se démultiplièrent. Il hésita à se frapper, mais il n'arrivait toujours pas à bouger. Peter rouvrit ses yeux et il se rendit compte qu'à part ses paupières, il ne pouvait bouger aucun de ses muscles. Ces yeux se replongèrent dans l'œuvre de Bardon, il sentit son esprit sortir de son corps absorbé par le tableau. C'est là qu'il tomba par terre, s'évanouissant pendant quelques secondes.

Yuna appela à l’aide, morte d’inquiétude pour son mari, et demanda à deux agents de sécurité de l’asseoir sur une chaise.

'' Je...''

Elle le regardait toujours, morte d'inquiétude, leur fils dans les bras. Soudain, Peter se leva vers elle, ses yeux était devenu encore plus éclatant que d'habitude, il esquissa un petit sourire.

''Pardon... Pardon de t’avoir inquiétée. J’ai été un peu absent... Je... Je n’ai pas beaucoup mangé ni bu aujourd’hui.''

Elle fut soulagée à ce moment précis.

''Je...''

Peter quand à lui se releva doucement, prenant son temps.

''Je... Je vais finalement réfléchir à l’offre de Mickaël...''
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