24/09/2017
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Des nouvelles de la base spatiale carnavalaise

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Dans l’espace : la base spatiale Obéron bientôt terra nulus ?

Obéron c'est terminé, les étoiles nous font rêver !

C’est un désagrément législatif que personne n’avait vu venir mais le démantèlement du conglomérat Obéron, s’il a permis à l’ex colonie chimique de CRAMOISIE© (aujourd’hui République Actionnariale de CRAMOISIE©) de s’émanciper de la tutelle de ses actionnaires en nationalisant 50% des parts du projet, continue d'entraîner à la marge quelques petits désagréments administratifs, et des sueurs froides aux avocats de la Principauté. En effet, tous les projets Obéron n’ont pas eu la chance de trouver repreneur pour leurs actions. Dans l’espace, la base spatiale carnavalaise, mise en orbite et financée à 95% par le conglomérat aujourd’hui dissous, est dans la tourmente : qui pour reprendre le projet et ramener les astronautes sur le sol de la Principauté ?

Les treize membres de l’expédition sur la station spatiale ont fait le bilan de leurs capitaux personnels et de leurs économies, et celles-ci sont très loin de leur permettre de se constituer en SCOP en rachetant le projet spatial carnavalais, qui chiffre à plusieurs milliards de Chèques de patrimoine, sans compter les investissements R&D qui doivent être compensés. Pire que cela : sur Terre, la cagnotte mise en place par leurs familles ne décolle pas, les Carnavalais préférant largement financer le sauvetage de la chaîne de télé CARNAVALE+ que de la station spatiale.

Une seule solution ! Faire sécession de la terre pour s’affranchir de la législation carnavalaise en se déclarant apatride. Une sorte de banqueroute spatiale qui permet en théorie d’annuler d’un seul coup toutes les dettes du conglomérat Obéron et de revendiquer la station spatiale pour un Chèque Carnavalais symbolique. En attente de voir si le projet est réellement réalisable avec les avocats de la Principauté, la station spatiale carnavalaise a un avantage indiscutable : elle est à l’abri des huissiers, dont le corps de métier ne peut pas se payer un aller-retour en fusée pour saisir le matériel et le mettre aux enchères, comme il en a l’habitude.

Ces problématiques inédites ouvrent la porte à plusieurs nouvelles jurisprudences pour la Principauté de Carnavale, dont le feuilleton judiciaire et la situation périlleuse de ses astronautes en orbite attirent de plus en plus l’attention de la presse à sensation. Une publicité bienvenue pour le programme spatiale carnavalais qui, bien que très ancien, est également relativement confidentiel en raison de son avance incontestée. Si les juges valident la demande, une sécession de la terre devrait permettre à la station spatiale de devenir la première nation extraterrestre au monde, sans territoire national, permettant théoriquement de nationaliser tout le matériel Obéron d’un seul coup. Les treize astronautes deviendraient du même coup des citoyens apatrides et seraient libres de choisir le nom et le gentilé de leur nouvelle nation. A priori, celle-ci devrait être immédiatement réintégrée à Carnavale qui procèderait ainsi à la première annexion extra-terrestre du monde.

Loin de pouvoir être bientôt fixés sur le sort de nos compatriotes, la bataille judiciaire ne fait que commencer sur terre et on ne devrait avoir le fin mot de l’histoire que d’ici quelques mois. Le Tribunal Populaire de Carnavale a heureusement accepté de faire passer l’affaire en priorité, compte tenu du fait qu’il ne reste que douze semaines de vivres aux astronautes. Ceux-ci ont tout de même tenu à se montrer rassurant en déclarant être prêts à attendre le temps nécessaire et avoir déjà désigné parmi l’équipage celui qui qui qui serait mangé ohé ohé. Il s’agit de Saturninès, la mousse de la station.
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Astronaute carnavalais
Dans la base spatiale carnavalaise, els choses ne sont pas aussi roses qu'on veut bien le dire. Déjà aux prises avec les avocats de la Principauté de Carnavale pour négocier leur séparatisme et le rachat des propriétés extra-terrestres Obéon, les astronautes carnavalais doivent faire face à de plus en plus de complications juridiques. En effet, la désignation de Saturninès comme "réserve alimentaire de dernier recours" n’a pas été aussi évidente qu'on le pense. Tirée à la cou-cou-courte paille, elle accuse ses camarades d'avoir triché et a aussitôt tiré profit des réformes annoncées par Améthyste Castelage quant aux nouvelles règles entourant le droit de syndicalisation pour fonder le Syndicat des Mousses et Apprentis Astronautiques, lequel inscrit dans sa convention collective l'interdiction formelle de la "consommation interne des personnels" sans indemnité compensatoire équivalente à trois années de salaire indexées sur le cours du Chèque Carnavalais. Or, la trésorerie de la station est déjà exsangue mais il y a pire ! Étant donné la chute de l'inflation vertigineuse ces derniers jours, au moment du tirage de qui qui qui serait mangé ohé ohé le cour du Chèque Carnavalais était beaucoup plus haut qu'il ne l'est aujourd'hui ! Dès lors, les astronautes devraient théoriquement régler à Saturninès plusieurs millions de Chèques, alors même que la valeur de ceux-ci vient précisément d'être multipliée par des milliards. Un casse-tête qui ne pourrait se régler qu'à l'amiable puisque pour toutes ces raisons, il parait difficile de régler la compensation demandée autrement qu’en nature. Or la principale intéressée étant précisément destinée à devenir la nature en question, les avocats de la stations estiment peu probable que Saturninès consente à renoncer à ses droits. La station spatiale est donc, depuis ce jeudi, le théâtre d'une intense guerre juridique externe ET interne. Les astronautes restent en communication constante chacun avec leurs avocats et financiers, de crainte qu'une nouvelle parti de qui qui qui serait mangé ohé ohé ne soit déclarée.

Pendant ce temps, sur Terre, les juristes de la Principauté s’écharpent sur une autre question fondamentale : la sécession spatiale, si elle était reconnue, impliquerait-elle que la station ait le droit d'émettre sa propre monnaie ? Les treize astronautes, flairant l’aubaine et certainement conseillé par des avocats peu scrupuleux, ont déjà commencé à dessiner à la main les premiers billets de l'Astre Carnavalais, une monnaie basée sur la confiance mutuelle et l’impression recto-verso sur les feuilles de papier toilette de la station avec des feutres indélébiles. Une initiative qui a de quoi inquiéter autant la Principauté que Saturninès, dont la sécurité repose sur le fait qu'elle doit être payée en Chèque Carnavalais. Or si ses camarades se décidaient à lui régler ses droits en Astre Carnavalais, le temps que Saturninès fasse un recoure et que celui-ci soit validé par le Tribunal Populaire, la pauvre astronaute aura déjà été mangée ohé ohé. Pour tenter de mettre la Principauté devant le fait accompli, une partie des billets ont été envoyés par capsule postale en direction de Carnavale, où ont été immédiatement interceptés en orbite par les douanes, qui soupçonnent un cas inédit de "faux-monnayage orbital".

À Carnavale, la population se passionne pour le feuilleton orbital et les questions juridiques qu'il soulève. Un sondage commandé par le journal Carnavale Matin révèle que 67% des citoyens jugent prioritaire de sauver la station. Un engouement populaire rare dans la cité noire et qui met les autorités devant un dilemme. Il n'est plus possible d'ignorer le problème encore longtemps... Améthyste Castelage a convoqué une réunion d'urgence avec le SAD BB et Camille Printempérie en visiophonie, dont il ressort que ce-dernier est prêt à utiliser le site de lancement de Grand Cratère pour sauver la station (la Principauté n'étant pas en capacité de le faire en cemoment à cause des bombardements de l'OND). Camille Printempérie a toutefois posé comme condition que l’équipage consente à mettre en scène ses derniers jours dans l'espace, la création de leur Etat et les enjeux autour de la dévoration de Saturninès dans une télé-réalité exclusive diffusée sur CARNAVALE+. L'objectif de ce programme sera autant de compenser la perte financière que représente une mission de sauvetage spatiale que de renflouer les audiences de CARNAVALE+ en berne depuis le début de l'année. L’hypothèse d’un télé-crochet orbital, un huis-clos étouffant dans la station spatiale carnavalaise où chaque semaine un astronaute serait nominé puis... éventuellement mangé pour permettre le sauvetage du reste de l'équipage, rencontre un succès fulgurant dans l’opinion publique.

Reste à savoir si Saturninès, désormais devenue malgré elle l'héroïne tragique de cette saga, sera croquée en direct pour le plus grand bonheur des abonnés de CARNAVALE+ ou sauvée grâce à un habile tour de passe-passe juridique ? En attendant, les douze autres astronautes continuent de s’entraîner à la cuisson sous vide en apesanteur, au cas où. De quoi faire monter la tention, et la température dans...


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