24/09/2017
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🏟️ Le Sport en Icamie | Histoire et Description des pratiques sportives

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Le Volley-Ball en République Fédérative d'Icamie



I. Les origines et premières années (1915–1950)

1. L’introduction du volley-ball dans la péninsule icamiaba
Le volley-ball, inventé à la fin du XIXème siècle dans des institutions éducatives du Makota, a été introduit en Icamie au tout début du XXᵉ siècle, probablement autour de 1915. Les deux récits les plus reconnus attribuent son arrivée à :

  • La Associação CristĂŁ da Costa de Cobre (ACCC) - l’Association ChrĂ©tienne de la CĂ´te de Cuivre - de Rio Formosa (association catholique non confessionnelle), qui cherchait alors Ă  introduire plusieurs disciplines sportives venues de nations Ă©trangères Ă  la seule Listonie ImpĂ©riale, et en particulier indigènes Ă  l’Aleucie, commes les sports natifs Icamiaba et Akaltiens ou, donc, le volley-ball makotan.

  • Ou bien Ă  une congrĂ©gation religieuse listonienne dĂ©diĂ©e Ă  Marie et rattachĂ©e Ă  l’église catholagne de l’Estreito (alors une union d’enclave indĂ©pendantes sur la cĂ´te de l’actuelle RĂ©publique FĂ©dĂ©rative Icamienne), qui auraient initiĂ© de jeunes gens Ă  ce sport dans le cadre de camps de vacances.

Dans les deux cas, le volley-ball makotan fut perçu lors de son arrivée et à ses débuts comme une activité non seulement récréative mais également éducative. Elle était pratiquée dans le cadre d’institutions confessionnelles de la Listonie coloniale - qui souvent se doublaient d’institutions éducatives, dans ce pays particulièrement dévot -, et se mêlait alors aux autres pratiques sportives répandues dans le système éducatif listoniens comme la gymnastique ou la natation, avec lesquels on espérait alors tonifier le corps des jeunes pousses impériales en vue d’en faire des sujets actifs d’une colonie volontariste. L’accessibilité du nouveau sport makotan, très abordable et praticable tant en intérieur qu’en extérieur, a facilité sa diffusion dans la colonie de la Costa de Cobre dans les milieux scolaires, puis universitaires et même, de manière plus étonnante, aux milieux militaires très présents dans la colonie. L’engouement pour le volley-ball dans la région sera tel qu’il ira transcender les frontières et se répandre dans toutes les grandes villes de la péninsule icamiaba, d’Akahim à Ibishima et de Rio Formosa aux passes montagneuses région d’Akakor.

2. Expansion régionale et pratique amateure
C’est durant les années 20 et 30, et en dépit des tensions politiques et militaires permanentes entre les différentes composantes de la péninsule icamiaba, que le volley-ball makotan commence à se répandre au-delà des grandes villes comme Rio Formosa et Ibishima, pour venir toucher des régions plus rurales comme ce qui deviendra le Norte Gerais ou les régions centrales et orientales de l’actuelle Icamie, comme l’état du Lunalto dans sa globalité. A cette époque, il en est toutefois encore à ses balbutiements et reste essentiellement un sport pratiqués par des amateurs, souvent dans les gymnases des écoles ou d’autres centres d’enseignement, ou bien dans des clubs associatifs locaux ou même sur des terrains d’Ulama (sport beaucoup plus populaire à l’époque) temporairement réaménagés avec un filet.
Il est toutefois intéressant de remarquer le volley-ball rencontre immédiatement un succès mixe dans une société encore profondément marquée par les inégalités de genre, que ce soit dans les régions natives (matriarcales) ou dans les régions listoniennes ou burujoises (beaucoup plus globalement patriarcales). L’origine étrangère - et même plus généralement makotane - permet à ce sport de ne pas être considéré à l’aune des sports natifs plus “féminins” (au sens approximatif que l’on pourrait donner à des sports “masculins” sous d’autres latitudes) ou d’autres sports dits “coloniaux” comme le football essentiellement masculins, car pratiqués dans les colonies étrangères.
Cet engouement pour le volley-ball se confirmera avec l’avènement des premiers tournois locaux à Rio Formosa et dans sa région dans les années 1930, à l’initiatives des clubs et associations multisports locaux comme le Club Athletico Formoso (qui deviendra par ailleurs avec la décolonisation le Club Athletico Carioca)

3. Premiers championnats officiels
Le véritable essor de la professionnalisation du volley-ball dans la péninsule icamiaba aura lieu entre la fin des années 1930 et les années 40 et 50, profitant non seulement de l’engouement pour ce sport mais également et de manière plus intéressante, des tensions géopolitiques propres à la région entre les “blocs” Icamiaba natifs, Listoniens et Burujois, tandis que les différentes possessions et comptoirs mineurs localisés principalement dans la région de l’Estreito chercheront également une forme d’autonomie dans l’organisation de leurs pratiques sportives.

On pourra ainsi voir émerger une Fédération Costacobrienne de Volley-ball à Rio Formosa dès 1939, très vite suivie par la formalisation d’une Union des Fédérations de Volley-ball de la Ligue Akahime (qui deviendra l’Union des Fédérations Natives de Volley-ball après la guerre d’indépendance) la même, puis par une Fédération Icamo-Burujoise en 1940 représentant toutes les anciennes possessions coloniales du Burujoa devenues “Républiques Heimin” lors du départ de la métropole et ayant rejoint l’Union Icamienne à l’orée du XXème siècle, à la fin de la Cinquième Guerre Icamienne (1899-1901). Suivant cette même logique, la toute dernière grande entité du volley-ball icamiaba, l’Union des Fédérations de Volley-Ball du Détroit, sera créée en 1941, et formera d’ailleurs un modèle d’intégration que suivront toutes les autres Fédérations et Unions pour se reformer à la fin de la Guerre d’Indépendance et lors de l’unification globale de la péninsule icamiaba.

C’est en 1944 que prennent place les premiers championnats inter-fédéraux de la Péninsule Icamiaba, nonobstant les tensions politiques, pour faire s’affronter les principales sélections des quatres grandes entités du volley-ball péninsulaire. Une initiative qui sera par ailleurs reconduite tous les ans jusqu’à ce que n’éclate la guerre d’indépendance en 1959.

Forte de la réussite de ces premiers tournois entre organisations de la même région, l’Union Icamienne organisera les premiers championnats paltoleuciens masculins et féminins de volley-ball en 1951, ce qui représente une avancée considérable dans l’internationalisation de la pratique icamiaba - et future icamienne - du volley-ball, qui se transforme très rapidement en succès dans le cadre des compétitions aleuciennes et paltoterranes.

Avec cette professionnalisation rapide motivée par un engouement croissant pour le sport, le volley-ball bascule d’une pratique purement scolaire et associative pour devenir une pratique structurée se livrant à des compétitions régulières, et disposant de sélections régionales et d’un encadrement technique véritable dans un contexte où chaque accomplissement prenant place dans l’un des états de la péninsule icamiaba est vu comme un gain décisif dans le conflit régional et la volonté d’indépendance croissante de la Costa de Cobre.


II. Structuration : la fondation de la CIV, l’essor du volley et la Guerre d'Indépendance Icamienne (1954–1970)

1. La naissance de la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV)
C’est en 1954, et surfant sur le succès grandissant de la discipline - toutes proportions gardées - qu’est créée la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV), la confédération regroupant l’intégralité des formations régionales de volley-ball de la péninsule icamiaba, formée encore alors de la colonie listonienne de la Costa de Cobre, de l’Union Icamienne regroupant les cités-états natives (en tête desquelles étaient Akahim et Akakor) et les anciennes républiques Heimin ayant succédé à l’administration coloniale burujoise, et enfin le regroupement de toutes les plus petites colonies et comptoirs de l’Estreito, tentant de rester non-alignés dans les confrontations de moins en moins cordiales qui opposaient la Listonie et l’Union Icamienne, ainsi que face aux vélléités d’indépendance ou de rattachement à l’Union Icamienne qui grandissaient dans les territoires sous contrôle listonien, et au sein de leurs territoires propres.

Nonobstant, la Confederação Icamiaba de Voleibol s’est inscrite à rebours de ces considérations, en réussissant à regrouper les quatre principaux acteurs du volley-ball de la péninsule au sein d’une seule institution, qui fera même même le choix controversé à l’époque de choisir le Listonien comme langue principale, notamment au regard de sa présence internationale.

Au-delà d’une simple unification de façade, la CIV participera à mettre en place un cadre fédéral unifié pour le volley-ball icamien en harmonisant les termes, les règles et le matériel utilisé, tout en organisant également les principales rencontres et championnats à l’échelle de la péninsule (elle prendra notamment la responsabilité de l’organisation du championnat “inter-fédéral” entre 1954 et 1959). Elle sera également à l’initiative des premiers programmes de formations pour entraîneurs et arbitres, et sera un organe unifié vis-à-vis de la communauté internationale du volley-ball.
Malgré ce rapprochement assez impressionnant au regard de la situation géopolitique tendue de la péninsule, la CIV ne pourra pas concrétiser l’intrégralité de ses ambitions, et ne parviendra pas à regrouper toutes les fédérations de la péninsule au sein d’une seule sélection “Icamiaba” pour les rencontres internationales. En 1959, quand éclate la Guerre d’Indépendance Icamienne, la CIV était même sous le coup de plusieurs investigations de la part des autorités impériales listoniennes, qui l’accusent de complaisance à l’égard des “éléments séditieux” indépendantistes.

2. La "décennie perdue" de la Guerre d'Indépendance Icamienne (1959-1969)
La période de la Guerre d’Indépendance Icamienne (1959-1969) représente indéniablement la “décennie perdue” du volley-ball icamien, comme elle a été la décennie perdue de bien des disciplines, de bien des activités et même, plus globalement, une décennie perdue pour la péninsule icamiaba dans son ensemble.

S’il a pu profiter de son assise et de son relatif professionnalisme grâce aux efforts de la CIV pour briller à l’échelle de l’Aleucie et du Paltoterra, tout cela disparaîtra avec la décennie de guerre d’indépendance. On avait pu voir les équipes féminines et masculines de la Ligue Akahime (que l’on pourrait assimiler à “l’équipe nationale native” de l’époque) développer notamment une vive rivalité avec les formations nationales akaltiennes … comme les Icamiennes et les Icamiens tentent à l’avoir dans beaucoup de sujets à l’égards de leurs congénères natifs akaltiens et yukanaslaves. Pour autant, toute cette rivalité disparaîtra au profit d’une aide dans le conflit qui les opposera aux Listoniens.

Si d’autres sports plus populaires, l’Ulama en tête (eu égard à son statut de “sport natif” érigé au rang de symbole), réussiront à survivre pendant la guerre avec des compétitions maintenues et des déplacements pour des rencontres à l’étranger, l’ambitieux mais fébrile volley-ball icamien disparaîtra quasiment totalement : pire, sa “neutralité” qui était jusque-là honorée, avec sa capacité à construire des ponts entre Listoniens et Natifs, sera vue d’un très mauvais oeil et attirera la méfiance tant chez les Coloniaux que chez les Indépendantistes.

Malgré de maigres efforts pour se maintenir entre 1959 et 1969, ce n’est qu’à la fin de la guerre que le volley-ball icamien parviendra à ressortir de la tourmente et à se reconstruire sur des bases “neuves”, au sein d’une République Fédérative Icamienne maintenant unifiée.

C’est d’ailleurs avec la reconstruction de la CIV en 1970, qui unifie à nouveau toutes les fédérations se réorganisant sur le modèle de l’Union des Fédérations de Volley-Ball du Détroit, que les premières formations féminines et masculines nationales icamiennes disputent leurs premiers matchs à l’international face à des formations d’Eurysie de l’Ouest et du Nazum, alors que le pays cherche à s’ouvrir sous l’impulsion de Petulío Ishii, qui cherche à positionner son pays sur la scène internationale.

Les performances de cette équipe nationale ne seront pas particulièrement brillante, eu égard au peu de temps disponible pour former une cohésion entre des joueurs et des joueuses qui, à peine 2 ans auparavant, étaient encore aux prises avec l’un des conflits les plus violents et meurtriers du XXème siècle, mais leur simple présence a suffi à marquer les esprits, notamment avec la pratique traditionnelle empruntée aux guerrières akahime des “danses de guerre”, réalisées avant les match.

3. Une volonté d'ancrage dans les écoles et les médias
C’est également dans l’immédiat après-guerre que la Confederação Icamiaba de Voleibol s’associe avec le ministère de l’Éducation icamien afin de faire intégrer de manière plus marquée (jusqu’à en devenir systématique) le volley-ball dans les programmes d’éducation physique fédéraux. Une prégnance que l’on peinerait à voir dans le XXIème siècle icamien beaucoup plus décentralisé, mais qui a été rendu possible par la centralisation du pouvoir lors du régime Ishii.

Ce lien avec le système éducatif icamien se révélera déterminant afin de pouvoir développer la formation d’une large base de pratiquants dès le plus jeune âge. Il permettra également à la CIV de détecter les futurs talents du volley-ball icamien très tôt afin de les former. Le dernier point est simplement la popularisation de la pratique du volley-ball à tous les milieux, dans toutes les classes sociales et dans tous les états de l’Icamie. Le but de la CIV était en effet de faire sortir le sport de l’anonymat relatif dans lequel il avait été jusque-là pour en faire un sport connu et reconnu à l’échelle fédérale, dans l’optique de faire du volley-ball icamien l’un des principaux volley-ball du Monde.

C’est d’ailleurs pour cela que la CIV fera beaucoup d’efforts pour diffuser la culture du volley-ball dans les médias, en invitant les journalistes de la radio, de la presse écrite et de la télévision nationale encore naissante à couvrir les principales rencontres sportives icamiennes, que ce soit à l’échelle des championnats nationaux ou lors des rencontres internationales, cela afin de permettre la constitution d’une base de fans fidèles qui pourront permettre au sport de survivre à long terme.

4. Enjeux et limites du volley-ball icamien à la sortie de la Guerre d'Indépendance Icamienne
Néanmoins, malgré la structuration grandissante du sport et son renouveau extrêmement rapide à la suite de la Guerre d’Indépendance Icamienne, le volley-ball demeure un sport encore secondaire à l’échelle de cette nouvelle Union Icamienne. Le sport makotan doit en effet composer avec la concurrence particulièrement marquée du Football et de l’Ulama, les deux sports “nationaux”. Ceux-ci dominent en effet encore la scène médiatique et les esprits par leur emprise plus globale sur l’intégralité de la société icamienne. De plus, les infrastructures peinent à suivre au regard d’investisseurs difficiles à trouver, et les compétitions, malgré les efforts de la CIV pour une couverture plus importante, peinent encore à faire parler d’elle au-delà du régional.

Enfin, il ne faut pas oublier qu’avec une décennie perdue, les talents n’apparaissent pas immédiatement, et la constitution d’un nouveau bassin de joueurs et de joueuses entraînés ne peut pas être précipité : le sport peine à se professionnaliser à l’échelle de l’Icamie.

Pourtant, le socle est posée pour un effort à long terme du volley-ball icamien, grâce au soutien d’une institution national fédérale particulièrement solide, aux ambitions internationales.



III. Professionnalisation et montée en puissance du volley-ball icamien (1970–1980)


1. Un contexte économique et sociopolitique favorable
La période de l’après-Guerre d’Indépendance Icamienne et la présidence de Petulío Ademir Ishii marque le début d’un grand redémarrage économique et d’une grande reconstruction pour la nouvelle Union Icamienne. Avec la dissolution de son armée suite aux accords de paix de Pilarca et l’aide internationale promise en retour, Ishii inaugure le “miracle icamien” de 1970 à 1975. Dans ce contexte d’ouverture et de modernisation principalement tourné vers les provinces côtières, et en particulier les métropoles de Rio Formosa et d’Ibishima - la capitale d’alors -, le gouvernement du Président Ishii cherche à promouvoir une image positive de l’Icamie à l’international pour faire oublier les atrocités - et notamment le cannibalisme et les pogroms de catholans - de la Guerre d’Indépendance. Cette promotion passe notamment par le sport, entre autres initiatives.
L’occasion est saisie par la CIV, déjà proche du ministère de l’Éducation, pour transformer le volley-ball en vecteur de projection nationale de l’Icamie, à côté du football et alors que l’ulama est mis sur la touche. Le régime du Président Ishii voit dans le développement de ce sport déjà très structuré à son échelle un outil de soft-power politiquement neutre et moins marqué que l’ulama et ses racines natives ou bien que le football, plus populaire et prompt aux “débordements” que le volley-ball ne connaît pas - faute de popularité, pourrons préciser les plus cyniques -.

2. Le rôle clé de Thiago Franz Cortes dans l'essor d'après-guerre du volley-ball icamien
Thiago Franz Cortes, président de la Confederação Icamiaba de Voleibol entre 1973 et 1997. C'est un ancien international icamo-listonien ayant joué dans l'équipe nationale de volley-ball de l'Empire Listonien avant de rejoindre sa Costa de Cobre natale pour superviser le développement de la pratique du volley-ball dans les couches populaires icamiennes. Il est connu pour être le "père" du volley-ball icamien contemporain, tout autant qu'il est connu pour les affaires de malversations dans lesquels il est aujourd'hui impliqué, avec de multiples procès et scandales. La plupart de ces affaires ont trait à des activités d'entente et de collusions avec le gouvernement de Petulío Ademir Ishii, président autoritaire et quasi "dictateur" de l'Union Icamienne entre 1969 et 1984.<br><br>Il lui est notamment reproché de ne pas avoir été particulièrement neutre dans ses choix et d'avoir fermé les yeux sur de nombreuses histoires liées à l'ancien président, qu'il a d'ailleurs bien vite désavoué après la chute de son gouvernement en 1984 pour éviter au maximum les potentielles retombées. Du reste, sa gestion de la CIV s'est caractérisée par une dictature assez éhontée qui n'a finalement jamais été dénoncée, faute de véritable intérêt pour les dessous de ce sport finalement assez méconnu qu'est le volley-ball.
Thiago Franz Cortes, président de la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV) entre 1973 et 1997

C’est dans ce contexte particulièrement favorable que va émerger la figure centrale de l’essor moderne du volley-ball icamien : Thiago Franz Cortes, ancien international de volley icamo-listonien natif de Rio Formosa, qui va prendre la tête de la Confederação Icamiaba de Voleibol en 1973. Sous ses mandats successifs, de 1973 à 1997, il va continuer, accélérer, amplifier et concrétiser la transformation en profondeur du volley-ball icamien, en se focalisant sur plusieurs mesures phares :

  • La modernisation du cadre structurel des compĂ©titions, qu’il va s’efforcer d’ouvrir Ă  des formats plus attractifs pour les clubs et plus impressionnants, pour renforcer la couverture mĂ©diatique accordĂ©e Ă  la scène domestique du volley-ball icamien.

  • De plus grands programmes d’investissement dans la formation des entraĂ®neurs, avec le financement de stages nationaux et internationaux dans le but de permettre la constitution d’un cadre entraĂ®nĂ© pour disposer d’une plus grande compĂ©titivitĂ© du volley-ball icamien tant dans ses ligues domestiques qu’à l’international.

  • Le renforcement des partenariats avec le milieu scolaire et universitaire, par le biais de programmes encore plus poussĂ©s que ceux entamĂ©s jusque-lĂ  par le biais du ministère de l’Éducation, et ne passant pas uniquement par lui. La vision de Cortes est de pouvoir repĂ©rer les talents toujours plus tĂ´t et toujours plus efficacement.

  • Une professionnalisation toujours plus efficace, en allant chercher des financements toujours plus importants pour les Ă©quipes de haut-niveau, notamment en allant chercher le soutien de programmes gouvernementaux et d’entreprises du secteur privĂ©.

  • Et enfin, une plus grande inclusivitĂ© Ă  l’échelle nationale, afin de ne pas laisser le volley-ball devenir un sport “de femme” ou “d’homme”, et pour concrĂ©tiser l’essor de sa pratique et de sa popularitĂ© dans toutes les couches de la sociĂ©tĂ© icamienne.

C’est définitivement sous l’influence de Thiago Franz Cortes, de son dynamisme et de opiniâtreté politique, que le volley-ball passe en Icamie du statut de sport amateur principalement scolaire et vaguement publicisé à celui de véritable discipline sportive nationale structurée, compétitive et médiatisée.

3. Création de la Taça Icamiaba, la première compétition nationale majeure à l'échelle de l'Icamie unifiée
Parmi les grandes réformes engagées par Thiago Franz Cortes, il y a la création de la Taça Icamiaba, la “Coupe d’Icamie”, en 1976, qui marque le retour des compétitions icamiennes “d’avant-guerre” sur une structure beaucoup plus organisée et centralisée. La première édition de la Taça représente en effet une étape importante pour le volley-ball icamien, qui voit, plus qu’un retour, l’émergence d’une véritable pratique de championnat de niveau fédéral au niveau de toute l’Union Icamienne. Constituée avec l’aide de financements gouvernementaux et, via le soutien obtenu par le carnet d’adresses de Cortes dans le milieu privé, par des sponsors, la première édition de la Taça est une célébration de l’unité nouvellement acquise de toute la péninsule icamiaba. Ce n’est pas encore une véritable “ligue” professionnelle fédérale comme on pouvait le voir dans d’autres pays à l’époque, mais la Coupe en a déjà de nombreux atours, notamment par son fonctionnement : il est en effet question d’une structuration pyramidale de la compétition, avec des phases de qualifications prenant place dans tous les états de l’Union Icamienne, menant ensuite à une phase finale regroupant les meilleures équipes féminines et masculines de l’Union.

La Taça Icamiaba (re)pose les premières briques d’une pratique compétitive “de masse” dans le volley-ball icamien, et qui se reproduira chaque année selon un calendrier compétitif bien rodé… jusqu’à finalement évoluer pour donner la Superliga féminine et masculine en 1990, le “vrai” championnat au fonctionnement établi sur des bases semblables aux championnats d’Eurysie (ou d’autres grands pays). Pour autant, la Superliga ne sort pas de nulle part, et doit beaucoup à la Taça, qui avant elle a progressivement concrétisé la pratique de la recherche de sponsors, l’attribution de véritables salaires pour les athlètes devenant professionnels (ou tout du moins, semi-professionnels lors des premières années) ainsi que la retransmission à grande échelle non seulement plus sur les stations de radio régionales, mais sur les ondes nationales et même à la télévision via la télévision d’état, ainsi que les premiers groupes médiatiques privés.

4. L'essor technique et tactique
Parallèlement à l’essor organisationnel et structurel du volley-ball icamien, les années 1970 voient une véritable bond qualitatif dans le niveau de jeu lui-même. Les investissements opérés dans la formation des cadres entraînant les équipes permet de financer la formation d’entraîneurs et d’entraîneuses à l’international dans les nations moteurs du volley-ball sur la planète. Cela permet de faire sortir le jeu icamien de sa focalisation interne et de prévenir un éventuel “nombrilisme” et une sclérose. Cela s’accompagne également de l’introduction de concepts et de systèmes de jeu plus élaborés avec un jeu au centre rapide, une spécialisation des différents postes pour les membres des équipes et une lecture plus défensive de la discipline, favorisant une pratique moins agressive et plus raisonnée et entraînant par là même des parties plus disputées et donc plus intéressantes à regarder. Le souci du spectacle est en effet à cette époque une véritable préoccupation, dans un pays connu et reconnu pour son extravagance.

Le volley-ball icamien développe d’ailleurs à cette époque un style de jeu très réactif, rapide et connu pour sa créativité et sa technicité, plus que sur sa puissance brute. Le jeu icamien est, à l’image du pays, plein de fantaisie et d’apports de mille et une sources, une amalgamation fantasque soucieuse de faire bien et de faire joli. C’est une façon de faire voulue par Thiago Franz Cortes lui-même, bien qu’il soit difficile de savoir s’il en est lui-même à l’origine, tant son style propre était beaucoup plus scolaire que ce qui deviendra “l’art du volley-ball à l’icamienne”.

Quoiqu’il en soit, c’est une méthode qui se développe avec l’essor des centres de formations régionaux qui sont créés progressivement dans la majorité des états de l’Union Icamienne dans les années 1970 par la CIV grâce aux apports gouvernementaux et aux contrats passés avec les sponsors, qui s’accompagne également de l’inauguration de terrains dédiés, parfois en grande pompe, et qui préparent la future génération dorée des années 1980 et 1990.

5. L'évolution de l’image du sport
Longtemps considéré en Icamie comme une pratique scolaire et Listonienne, voire même un sport “de gars” (au sens dérogatoire purement icamien, qui avec sa tradition matriarcal place ce genre d’occupation à la même enseigne que les sports féminins sous d’autres latitudes), le volley-ball commence dans les années 1970 à s’imposer comme une discipline compétitive pour tous et pour toutes, notamment grâce aux résultats de la sélection nationale masculine dans les compétitions aleuciennes et paltoterranes. Après une décennie de guerre civile meurtrière qui a isolé l’Union Icamienne sur le plan international, incluant le volet sportif, le pays revient en force lors de la décennie. Les campagnes de promotion construites avec l’aide du gouvernement Ishii et des investissements privés participèrent également grandement à la diffusion de l’intérêt pour le sport dans la population icamienne au global.

Par ailleurs, la parité de la pratique du volley-ball, comme dans beaucoup de sports (et de pratiques culturelles en général) est une spécificité typiquement icamienne liée au déclin progressif des coutumes matriarcales dans l’Union Icamienne, qui ont été durement mises à mal par de nombreuses mesures et campagnes gouvernementales sous la présidence de Petulío Ademir Ishii. Ainsi donc, en volley-ball comme dans beaucoup d’autres sports, l’Icamie maintient une très forte tradition à la fois féminine et masculine, chacune avec ses championnats propres - bien que forgés dans le même moule et coordonnés par la CIV - et ses propres joueurs et joueuses star.

6. Les premiers résultats internationaux marquants
Les premiers résultats véritablement marquants du volley-ball icamien à l’échelle internationale ont lieu en 1977 lors des jeux Panaleuciens organisés cette année-là à Fort-de-Grâce, en République de Samiens. C’est en effet à cette occasion que la sélection masculine icamienne remporte la médaille d’argent. De la même manière, deux ans plus tard, en 1979 à Lahunkal, en Akaltie, ils se placent en troisième place et remportent donc la médaille de bronze. L’équipe féminine, quant à elle, s’en tire avec les plus hauts honneurs en remportant à domicile, à Ibishima, les championnats du monde féminin en 1974.

Parallèlement à cela, les sélections nationales icamiennes participent régulièrement à toutes les grandes compétitions internationales, qui confrontent les joueurs et joueuses icamiennes aux meilleures écoles mondiales de volley-ball. Des confrontations souvent disputées de haute lutte par des joueurs et joueuses icamiennes manquant encore de l’expertise et du professionnalisme d’autres grands pays du volley-ball, mais qui ne démérite pas pour autant. Plus encore, ces premiers résultats modestes et ces fulgurances passagères annoncent l’arrivée prochaine d’une nouvelle génération de joueurs et de joueuses formées à domicile dans des structures dédiées, et capables de concourir au plus haut niveau mondial.

7. Des bases posées pour l’explosion des années 1980
Pour résumer, les années 1970 sont des années charnières pour le volley-ball icamien. C’est en effet à cette période que le sport sort de son carcan scolaire pour devenir une discipline reconnue nationalement, organisée, pratiquée et suivi dans tout le pays à un niveau national et non plus seulement local. L’essor du sport est encore discret comparativement à ce que représente le football et l’ulama dans la culture icamienne, mais les fondations sont belles et bien posées.

Le pays peut en effet compter sur la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV), une structure nationale qui a harmonisé et a consolidé la pratique du sport à l’échelle de l’intégralité de l’Union Icamienne sur la base des anciennes fédérations régionales, et qui est emmenée par des cadres dynamiques, ambitieux et visionnaires, au premier rang desquels on peut trouver Thiago Franz Cortes. Le renouveau des compétitions nationales ainsi que leur formalisation concrète permet une meilleure organisation du sport à l’échelle nationale, ce qui se conjugue avec une expansion géographique qui en vient à couvrir l’ensemble de l’Icamie. Enfin, l’Icamie se rêve à l’époque en futur ténor du volley-ball mondial, avec la participation à diverses compétitions et des succès parfois modestes et parfois retentissants, mais avec toujours le soutien du régime d’Ibishima et du Président Ishii qui place dans le volley-ball comme dans de nombreux autres sports les espoirs d’une Icamie rayonnant à l’international.

C’est avec la force de ces bases que le volley-ball icamien compte s’engager dans les années 1980, où le pays se révélera au monde avec sa fameuse “génération d’argent”.



IV. L’« ère d’argent » et la consolidation du volley icamien (1980–1990)


1. Le contexte de la transition
À l’aube des années 1980, le volley-ball icamien a déjà connu une très importante structuration. En effet, le sport dispose d’une fédération nationale solide, symbolisée par la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV), menée par un Thiago Franz Cortes alors au fait de sa puissance, d’un championnat national interclub très structuré, la Taça Icamiaba, et d’une base populaire en croissance perpétuelle, grâce à la collaboration avec le ministère de l’Éducation icamien plaçant le volley en bonne position dans tous les cursus sportifs scolaires, ainsi qu’au sein des universités, mais aussi avec le soutien de programmes gouvernementaux plus généralistes promouvant le volley-ball comme un sport d’unité nationale et un vecteur de cohésion pour les icamiens et les icamiennes de tous les horizons.

Ce qu’il manque au volley-ball icamien - et au palmarès ambitieux de Thiago Franz Cortes -, c’est une véritable affirmation internationale forte de l’Union Icamienne, au-delà de ses modestes résultats jusqu’alors, et malgré la consécration de son équipe féminine à domicile en 1974 (dans un contexte de “déféminisation” de la société icamienne). Heureusement pour la discipline cependant, le contexte des années 1980, avec les investissements de la CIV et les choix de Thiago Franz Cortes vont permettre l’émergence de ce que les médias icamiens et internationaux - spécialisés dans le sport, et donc toutes proportions gardées - appelleront bientôt la “génération d’argent”, ou “geração de prata”, dans la langue listonienne qui sert de lingua franca de facto au volley-ball icamien, dominé par l’ancienne possession impériale au niveau de ses cadres dirigeants.

2. L'émergence d’une génération de talents
Bishnud Bibine, célèbre entraîneur icamien qui s'est historiquement illustré non seulement dans le domaine du volley-ball, mais également en devenant le président du plus grand club omnisports de la Costa de Cobre, le Botafogo FVRU, qui porte le nom du quartier éponyme de Rio Formosa. Comme malheureusement beaucoup de cadres des divers milieux sportifs icamiens, il a également été poursuivi à de multiples reprises pour des affaires de crimes en col-blanc, tel que du trafic d'influence, du bourrage d'urnes, du blanchiment d'argent, du délit d'initié ou de la contrebande de poisson pané.
Bishnud Bibine, entraîneur de la Seleção Icamiaba entre 1979 et 1985 et patriarche de la "génération d'argent"

C’est sous la direction du grand entraîneur Bishnud Bibine, prodige globetrotter qui est allé se former dans toutes les plus grandes capitales du volley-ball, qu’une toute nouvelle génération de joueurs va exploser sur la scène internationale. Les grandes personnalités de cette époque, majoritairement masculines en raison de la politique égalitariste androgyne du gouvernement autoritaire du Président Ishii, sont très nombreuses, mais on pourra en citer quelques unes qui sont restées dans les annales du volley-ball icamien, tels que :

  • Malchior Folrateau, cĂ©lèbre attaquant icamo-carnavalais tout en puissance, devenu icĂ´ne mĂ©diatique du sport après sa retraite des terrains, grâce Ă  ses commentaires sportifs particulièrement enthousiastes.
  • Guilhermo Xátiba, ailier particulièrement compĂ©tent et prĂ©cis, qui marquera lui aussi durablement la formation nationale icamienne par sa discipline et sa rĂ©gularitĂ©, au point d’être surnommĂ© “La Force Tranquille”
  • Ronaldo Do Zorro, dit “Le Renard”, un passeur Ă©galement excellent dans les rĂ´les dĂ©fensifs, les rĂ©ceptions et plus gĂ©nĂ©ralement dans toutes les occasions qui peuvent ĂŞtre tournĂ©es en frappes vicelardes
  • O Santo, le charismatique joueur apparaissant toujours masquĂ© sur le terrain, dont l’impact sur la pop-culture icamienne ira jusqu’à inspirer le sĂ©nat icamien avec le Champion masquĂ© de la Commission du Progrès.
  • Hideo Satsuma, qui s’est illustrĂ© pour sa lecture du jeu impressionnante et sa capacitĂ© d’adaptation impressionnante, ainsi que pour sa volontĂ© manifeste, affichĂ© sur le terrain comme lors des interviews, Ă  livrer du “beau jeu” avant de chercher Ă  jouer les points. Les analystes et historiens du sport s’accordent d’ailleurs Ă  dire qu’il aurait peut-ĂŞtre pu devenir le plus grand joueur icamien s’il avait fait montre de plus d’agressivitĂ© et “d’ambition”.

Le point commun de l’intégralité de ces joueurs est d’avoir été identifié très tôt par les chasseurs de talents et d’être passé dans les centres de formation au volley-ball construits sur l’impulsion de Thiago Franz Cortes dans les années 1970. La recette se révélera gagnante, car ces joueurs sont ceux qui permettront à l’Icamie de se révéler en grande nation du volley-ball dans les années 1980 et de donner naissance aux fameux termes de “génération d’argent” et d’”ère d’argent” qui colleront à cette période du volley-ball icamien.

3. Le tournoi fondateur : les Jeux olympiques de 1984
Le véritable tournant historique pour le volley-ball icamien a lieu en 1984, à l’occasion des olympiades d’été. C’est en effet à cette occasion que l’équipe olympique masculine icamienne réussit à se qualifier en finale après être parvenu à défaire les plus grandes puissances du volley-ball international. Une ascension fulgurante qui captive le monde tout entier, mais également et surtout la population icamienne, toujours prompte à célébrer les accomplissements de ses formations nationales indépendamment de leur localisation dans la fédération.

La déception est grande, lors de la finale, car l’Icamie doit s’incliner 3 à 0 face à son adversaire. Toutefois, la seleção icamienne remporte également la médaille d’argent, et plus que cela, la première médaille de son histoire des olympiades, en volley-ball. Grâce à ce classement, l’Icamie entre enfin dans le club très restreint des grandes puissances du volley-ball international … mais plus encore, la population icamienne, dans l’euphorie des jeux olympiques, découvre sur les ondes de la télévision généraliste les capacités sportives du volley-ball icamien, qui jusque-là avait été l’apanage des ondes spécialisées et des rubriques sportives des journaux et des émissions de radio.

Plus encore, le pari est relevé pour le volley-ball imaginé par Thiago Franz Cortez plus d’une décennie auparavant, car le style exubérant mais compétitif du jeu icamien séduit le peuple de la nouvelle République Fédérative, qui avait bien besoin d’un moment d’unité après le renversement subite mais pacifique du gouvernement de Petulío Ademir Ishii à la faveur de l’accident vasculaire cérébral qu’il fit en marge d’une visite à Pilarca dans le cadre de la célébration des accords de paix de la Guerre d’Indépendance. Le volley-ball icamien apparaît alors véritablement comme un sport spectaculaire et populaire à la télévision, un sport dont l’essence semble être liée à la nature même de la zeitgeist icamienne, et ce qui est déjà le troisième sport collectif national, après le football et l’ulama.

4. Un match d'anthologie : Icamie contre Akaltie au Stade Kashima de Tanabe (1985)
Un an après ces olympiades d’été, un événement symbolique concrétise le volley-ball comme un spectacle définitivement populaire en Icamie :

Le 14 Juillet 1985, en effet, l’Icamie affronte l’Akaltie à l’occasion d’un match amical au stade Kashima de Tanabe, dans la banlieue d’Ibishima, dans ce qui était alors le plus grand stade de baseball (activité particulièrement prisée dans le sud de l’Icamie et les anciennes colonies burujoises) du pays. Pour autant, c’est en termes absolus l’événement le plus suivi de l’histoire du volley-ball à l’époque, avec près de 100 000 spectateurs qui remplissent les gradins. La rivalité historique entre la République Fédérative d’Icamie et l’Union des Cités-États d’Akaltie est en effet un moteur facile d’engouement dans les deux pays, et ces 100 000 spectateurs dans le stade ne représentent même pas les centaines de milliers de téléspectateurs et auditeurs qui branchent leurs postes radio ou de télévision pour suivre le match sur les ondes.

Cette rencontre représente encore à ce jour l’un des matchs - si ce n’est le match - les plus suivis de l’histoire du volley-ball, de part le point démographique icamien. C’est aussi un événement particulièrement important pour consacrer, une fois de plus, la nouvelle République Fédérative Icamienne alors en quête de légitimité après la disparition du très populaire à l’étranger Président Ishii.

De plus, et c’est le plus important, les Icamiens sortent vainqueurs de cette rencontre, ce qui favorise d’autant plus le poids du volley-ball en Icamie et la réputation de l’équipe masculine à l’international.

5. Consolidation de la structure nationale du volley-ball Icamien
Capitalisant sur le succès des Olympiades de 1984 et sur le match Icamie-Akaltie de 1985, la CIV s’élance durant les années 1980 pour renforcer sa base de la manière la plus rapide et puissante possible. Pour la confédération, les astres sont alignés et il apparaît dès lors impensable de “prendre des pincettes” pour ce qui est de l’expansion du sport dans les mentalités - et les corps - des icamiennes et des icamiens.

La CIV, et Thiago Franz Cortes à sa tête - et à l’initiative de ces manoeuvres - lance alors plusieurs mouvements pour augmenter la place du volley-ball en Icamie :

Cela commence par une augmentation considérable du nombre d’affiliations de clubs locaux et régionaux à la CIV, de l’ordre de près de 200% sur l’ensemble de la décennie, pour arriver à plusieurs milliers de clubs à l’aube des années 1990.

La formation des jeunes, également, représente un point particulièrement important pour la Confédération. Après avoir ouvert des centres de formation professionnels initialement réservés à la professionnalisation “d’adultes” (ou tout du moins, d’icamiens et d’icamiennes majeurs ou approchant de la majorité), la professionnalisation s’étend dans les années 1980 aux jeunes et aux très jeunes, avec des filières de détection et de formation qui s’occupent d’un dépistage et d’une éducation au volley-ball dès le plus jeune âge. Les cadres de la CIV lié à cette filière sont par ailleurs formés à la psychologie non seulement pour mieux comprendre et encadrer les enfants et les adolescentes et adolescents, mais également pour convaincre de manière efficace les parents sur l’intérêt qu’il y a à sortir leurs jeunes des filières éducatives classiques pour leur faire rejoindre les campus de formation de la CIV.

Enfin, le partenariat avec le ministère de l’Education est renégocié et renouvelé avec plus encore de force que sous la présidence Ishii. La nouvelle République Fédérative Icamienne, grâce à l’expertise en manoeuvres politiques de Thiago Franz Cortes, oublie les collusions aux ramifications troubles du volley-ball professionnel icamien sous l’ancienne “dictature” pour se laisser convaincre de l’intérêt du volley-ball comme “ciment social” pour la population de la nouvelle République, et de ses différentes composantes, sous un gouvernement matriarcal décrié. Le volley-ball en devient le le sport scolaire icamien par excellence, structuré et discipliné, là où le football et l’ulama sont les sports de prédilection joués spontanément ; des sports qui, par opposition au volley, sont “chaotiques” dans leur structuration (même si l’organisation du football icamien démentit cette rumeur presque en intégralité).

Dans les années 1980, donc, le volley devient un véritable “ascenseur social” en Icamie pour des milliers de jeunes icamiennes et icamiens issus des milieux modestes, que leurs familles remettent au bon soin d’une Confederação Icamiaba de Voleibol très contente de se monter une armée de joueurs et de joueuses. Si l’on pourra questionner cette pratique, et l’attitude de Thiago Franz Cortes en général, il n’en est pas moins indéniable que le sport arrache de nombreuses personnes à l’emprise délétère des cadres criminalisés dans les zones urbaines ou rurales les plus violentes d’Icamie, en particulier dans les fameuses “favelas” urbaines que l’on peut trouver en périphérie d’Ibishima, de Rio Formosa, ou de la grande majorité des centres urbains “ex-coloniaux” d’Icamie.

6. Le volley-ball féminin en plein essor en Icamie
La “génération d’argent” est un terme qui porte ordinairement plus souvent dans la culture icamienne à la Seleção masculine, beaucoup plus mise en avant de par ses victoires et de par la volonté affichée du gouvernement Ishii de “mettre en avant” le genre masculin par rapport au genre féminin dans l’intégralité de la structure sociétale icamienne pour “rééquilibrer” les déséquilibres perçus par une société très culturellement marquée par le matriarcat pluri-centenaire - et même presque pluri-millénaire - de cités-états natives. Pour autant, et malgré la volonté du Président Ishii de s’inscrire dans une mouvance internationale se détachant des canons originaires de la société icamienne traditionnelle pour rejoindre un patriarcat perçu comme “de rigueur” pour apparaître civilisé après une guerre civile meurtrière. Une guerre civile meurtrière, et surtout marquée par des tensions créées par la culture icamienne traditionnelle - et sa capacité à revenir à un cannibalisme ancestral plus que son matriarcat, du reste - qui avaient choqué la planète tout autant que les exactions pyromanes des forces coloniales listoniennes.

La “génération d’argent”, donc, compte également des femmes, et pas des moindres. La Seleção féminine icamienne est en effet médaillée d’argent aux Olympiades de 1988, premières olympiades faisant suite au renversement du gouvernement Ishii et envoyant donc un message fort sur les années passées à tenter de “museler” celles-ci. Comme pour les hommes, également, les Icamiennes ont aussi leurs joueuses-stars qui s’illustrent dans cette équipe et à cette époque dans divers clubs :

  • Jaçara Alcaña, l’attaquante star de l’équipe nationale qui s’était illustrĂ©e au cours du match, et qui fera la couverture de nombreux revues dans les mois qui suivent la mĂ©daille d’argent de l’équipe
  • Mara KantumĂ­ra, qui s’est fait connaĂ®tre pour dĂ©tenir plusieurs records de vitesse en tant que passeuse.
  • Edwina Cortes, la fille de Thiago Franz Cortes, mais Ă©galement la capitaine de l’équipe fĂ©minine de volley-ball du club de Rio Formosa, et par ailleurs fervente dĂ©fenseuse de son père contre toutes les critiques qui lui sont adressĂ©es dès les annĂ©es 1980.

Ce que l’on peut remarquer, rien qu’au nom des joueuses les plus connues de cette période, c’est que le volley-ball féminin historique se situe dans les provinces natives d’Icamie, dans l’intérieur des terres, autour des cités-états d’Akahim et d’Akakor, c’est en effet là-bas que la pratique du volley-ball, comme celle de tous les sports, est plus majoritairement féminine, en raison de l’organisation matriarcale historique de ces régions. Pour autant, et comme pour beaucoup de sports et de pratiques, la chute du gouvernement Ishii enclenche un essor mixte et couvrant l’intégralité des régions icamiennes : le volley-ball féminin rejoint le volley-ball masculin en popularité et en visibilité. Il accède aussi à une véritable reconnaissance et reçoit de plus en plus d’investissements, à la mesure de ceux que reçoivent les équipes masculines de la côte.

7. Une popularité croissante
A la fin des années 1980 et à l’orée des années 1990, le volley-ball est donc dans une position particulièrement favorable en Icamie, comme il l’a vraisemblablement souvent été, mais à des échelles bien moindres. Le volley-ball se retrouve en effet comme étant l’un des trois principaux sports du pays, conjointement avec le football et l’ulama. Grâce à des partenariats avec le Ministère de l'Éducation, il fait partie du corpus de la très grande majorité des établissements scolaires de la République Fédérative d’Icamie, de l’école à l’université, et dans tous les cycles entre ces deux ; il profite notamment à cet égard de l’inscription du sport comme droit dans la Constitution de 1984 - un combat de haute lutte mené par Thiago Franz Cortes, conjointement avec d’autres grands responsables et lobbies sportifs de l’Icamie, notamment dans le milieu du football et parmi les plus ferventes traditionalistes de la communauté de l’ulama -.

Le volley-ball icamien profite également d’une véritable popularité qui n’en fait plus un sport “de niche” grâce aux grandes victoires des formations nationales lors des Olympiades et des grands tournois internationaux. La couverture médiatique, télévisuelle, radiophonique et -a posteriori - journalistique, contribue également beaucoup à cette grande hausse de popularité, allié à la volonté de longue date de la CIV d’élever le volley-ball en sport de référence à l’échelle de la Fédération toute entière. Parallèlement, à cela, il est possible d’identifier un véritable public fidèle qui n’est plus seulement cantonné aux seuls aficionados du volley-ball, avec une présence particulièrement importante dans les régions de l’ancienne colonie listonienne de la Costa de Cobre, c’est-à-dire dans les états icamiens de la Costa de Cobre, du Norte Gerais, des Minas do Sul, l’Espirito Santo, la Principauté d’Ixar ainsi que les Duchés de Pernambuc, de Santa Anna et de Goías.
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