11/05/2017
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🏟️ Le Sport en Icamie | Histoire et Description des pratiques sportives

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Le Volley-Ball en République Fédérative d'Icamie



I. Les origines et premières années (1915–1950)

1. L’introduction du volley-ball dans la péninsule icamiaba
Le volley-ball, inventé à la fin du XIXème siècle dans des institutions éducatives du Makota, a été introduit en Icamie au tout début du XXᵉ siècle, probablement autour de 1915. Les deux récits les plus reconnus attribuent son arrivée à :

  • La Associação CristĂŁ da Costa de Cobre (ACCC) - l’Association ChrĂ©tienne de la CĂ´te de Cuivre - de Rio Formosa (association catholique non confessionnelle), qui cherchait alors Ă  introduire plusieurs disciplines sportives venues de nations Ă©trangères Ă  la seule Listonie ImpĂ©riale, et en particulier indigènes Ă  l’Aleucie, commes les sports natifs Icamiaba et Akaltiens ou, donc, le volley-ball makotan.

  • Ou bien Ă  une congrĂ©gation religieuse listonienne dĂ©diĂ©e Ă  Marie et rattachĂ©e Ă  l’église catholagne de l’Estreito (alors une union d’enclave indĂ©pendantes sur la cĂ´te de l’actuelle RĂ©publique FĂ©dĂ©rative Icamienne), qui auraient initiĂ© de jeunes gens Ă  ce sport dans le cadre de camps de vacances.

Dans les deux cas, le volley-ball makotan fut perçu lors de son arrivée et à ses débuts comme une activité non seulement récréative mais également éducative. Elle était pratiquée dans le cadre d’institutions confessionnelles de la Listonie coloniale - qui souvent se doublaient d’institutions éducatives, dans ce pays particulièrement dévot -, et se mêlait alors aux autres pratiques sportives répandues dans le système éducatif listoniens comme la gymnastique ou la natation, avec lesquels on espérait alors tonifier le corps des jeunes pousses impériales en vue d’en faire des sujets actifs d’une colonie volontariste. L’accessibilité du nouveau sport makotan, très abordable et praticable tant en intérieur qu’en extérieur, a facilité sa diffusion dans la colonie de la Costa de Cobre dans les milieux scolaires, puis universitaires et même, de manière plus étonnante, aux milieux militaires très présents dans la colonie. L’engouement pour le volley-ball dans la région sera tel qu’il ira transcender les frontières et se répandre dans toutes les grandes villes de la péninsule icamiaba, d’Akahim à Ibishima et de Rio Formosa aux passes montagneuses région d’Akakor.

2. Expansion régionale et pratique amateure
C’est durant les années 20 et 30, et en dépit des tensions politiques et militaires permanentes entre les différentes composantes de la péninsule icamiaba, que le volley-ball makotan commence à se répandre au-delà des grandes villes comme Rio Formosa et Ibishima, pour venir toucher des régions plus rurales comme ce qui deviendra le Norte Gerais ou les régions centrales et orientales de l’actuelle Icamie, comme l’état du Lunalto dans sa globalité. A cette époque, il en est toutefois encore à ses balbutiements et reste essentiellement un sport pratiqués par des amateurs, souvent dans les gymnases des écoles ou d’autres centres d’enseignement, ou bien dans des clubs associatifs locaux ou même sur des terrains d’Ulama (sport beaucoup plus populaire à l’époque) temporairement réaménagés avec un filet.
Il est toutefois intéressant de remarquer le volley-ball rencontre immédiatement un succès mixe dans une société encore profondément marquée par les inégalités de genre, que ce soit dans les régions natives (matriarcales) ou dans les régions listoniennes ou burujoises (beaucoup plus globalement patriarcales). L’origine étrangère - et même plus généralement makotane - permet à ce sport de ne pas être considéré à l’aune des sports natifs plus “féminins” (au sens approximatif que l’on pourrait donner à des sports “masculins” sous d’autres latitudes) ou d’autres sports dits “coloniaux” comme le football essentiellement masculins, car pratiqués dans les colonies étrangères.
Cet engouement pour le volley-ball se confirmera avec l’avènement des premiers tournois locaux à Rio Formosa et dans sa région dans les années 1930, à l’initiatives des clubs et associations multisports locaux comme le Club Athletico Formoso (qui deviendra par ailleurs avec la décolonisation le Club Athletico Carioca)

3. Premiers championnats officiels
Le véritable essor de la professionnalisation du volley-ball dans la péninsule icamiaba aura lieu entre la fin des années 1930 et les années 40 et 50, profitant non seulement de l’engouement pour ce sport mais également et de manière plus intéressante, des tensions géopolitiques propres à la région entre les “blocs” Icamiaba natifs, Listoniens et Burujois, tandis que les différentes possessions et comptoirs mineurs localisés principalement dans la région de l’Estreito chercheront également une forme d’autonomie dans l’organisation de leurs pratiques sportives.

On pourra ainsi voir émerger une Fédération Costacobrienne de Volley-ball à Rio Formosa dès 1939, très vite suivie par la formalisation d’une Union des Fédérations de Volley-ball de la Ligue Akahime (qui deviendra l’Union des Fédérations Natives de Volley-ball après la guerre d’indépendance) la même, puis par une Fédération Icamo-Burujoise en 1940 représentant toutes les anciennes possessions coloniales du Burujoa devenues “Républiques Heimin” lors du départ de la métropole et ayant rejoint l’Union Icamienne à l’orée du XXème siècle, à la fin de la Cinquième Guerre Icamienne (1899-1901). Suivant cette même logique, la toute dernière grande entité du volley-ball icamiaba, l’Union des Fédérations de Volley-Ball du Détroit, sera créée en 1941, et formera d’ailleurs un modèle d’intégration que suivront toutes les autres Fédérations et Unions pour se reformer à la fin de la Guerre d’Indépendance et lors de l’unification globale de la péninsule icamiaba.

C’est en 1944 que prennent place les premiers championnats inter-fédéraux de la Péninsule Icamiaba, nonobstant les tensions politiques, pour faire s’affronter les principales sélections des quatres grandes entités du volley-ball péninsulaire. Une initiative qui sera par ailleurs reconduite tous les ans jusqu’à ce que n’éclate la guerre d’indépendance en 1959.

Forte de la réussite de ces premiers tournois entre organisations de la même région, l’Union Icamienne organisera les premiers championnats paltoleuciens masculins et féminins de volley-ball en 1951, ce qui représente une avancée considérable dans l’internationalisation de la pratique icamiaba - et future icamienne - du volley-ball, qui se transforme très rapidement en succès dans le cadre des compétitions aleuciennes et paltoterranes.

Avec cette professionnalisation rapide motivée par un engouement croissant pour le sport, le volley-ball bascule d’une pratique purement scolaire et associative pour devenir une pratique structurée se livrant à des compétitions régulières, et disposant de sélections régionales et d’un encadrement technique véritable dans un contexte où chaque accomplissement prenant place dans l’un des états de la péninsule icamiaba est vu comme un gain décisif dans le conflit régional et la volonté d’indépendance croissante de la Costa de Cobre.


II. Structuration : la fondation de la CIV, l’essor du volley et la Guerre d'Indépendance Icamienne (1954–1970)

1. La naissance de la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV)
C’est en 1954, et surfant sur le succès grandissant de la discipline - toutes proportions gardées - qu’est créée la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV), la confédération regroupant l’intégralité des formations régionales de volley-ball de la péninsule icamiaba, formée encore alors de la colonie listonienne de la Costa de Cobre, de l’Union Icamienne regroupant les cités-états natives (en tête desquelles étaient Akahim et Akakor) et les anciennes républiques Heimin ayant succédé à l’administration coloniale burujoise, et enfin le regroupement de toutes les plus petites colonies et comptoirs de l’Estreito, tentant de rester non-alignés dans les confrontations de moins en moins cordiales qui opposaient la Listonie et l’Union Icamienne, ainsi que face aux vélléités d’indépendance ou de rattachement à l’Union Icamienne qui grandissaient dans les territoires sous contrôle listonien, et au sein de leurs territoires propres.

Nonobstant, la Confederação Icamiaba de Voleibol s’est inscrite à rebours de ces considérations, en réussissant à regrouper les quatre principaux acteurs du volley-ball de la péninsule au sein d’une seule institution, qui fera même même le choix controversé à l’époque de choisir le Listonien comme langue principale, notamment au regard de sa présence internationale.

Au-delà d’une simple unification de façade, la CIV participera à mettre en place un cadre fédéral unifié pour le volley-ball icamien en harmonisant les termes, les règles et le matériel utilisé, tout en organisant également les principales rencontres et championnats à l’échelle de la péninsule (elle prendra notamment la responsabilité de l’organisation du championnat “inter-fédéral” entre 1954 et 1959). Elle sera également à l’initiative des premiers programmes de formations pour entraîneurs et arbitres, et sera un organe unifié vis-à-vis de la communauté internationale du volley-ball.
Malgré ce rapprochement assez impressionnant au regard de la situation géopolitique tendue de la péninsule, la CIV ne pourra pas concrétiser l’intrégralité de ses ambitions, et ne parviendra pas à regrouper toutes les fédérations de la péninsule au sein d’une seule sélection “Icamiaba” pour les rencontres internationales. En 1959, quand éclate la Guerre d’Indépendance Icamienne, la CIV était même sous le coup de plusieurs investigations de la part des autorités impériales listoniennes, qui l’accusent de complaisance à l’égard des “éléments séditieux” indépendantistes.

2. La "décennie perdue" de la Guerre d'Indépendance Icamienne (1959-1969)
La période de la Guerre d’Indépendance Icamienne (1959-1969) représente indéniablement la “décennie perdue” du volley-ball icamien, comme elle a été la décennie perdue de bien des disciplines, de bien des activités et même, plus globalement, une décennie perdue pour la péninsule icamiaba dans son ensemble.

S’il a pu profiter de son assise et de son relatif professionnalisme grâce aux efforts de la CIV pour briller à l’échelle de l’Aleucie et du Paltoterra, tout cela disparaîtra avec la décennie de guerre d’indépendance. On avait pu voir les équipes féminines et masculines de la Ligue Akahime (que l’on pourrait assimiler à “l’équipe nationale native” de l’époque) développer notamment une vive rivalité avec les formations nationales akaltiennes … comme les Icamiennes et les Icamiens tentent à l’avoir dans beaucoup de sujets à l’égards de leurs congénères natifs akaltiens et yukanaslaves. Pour autant, toute cette rivalité disparaîtra au profit d’une aide dans le conflit qui les opposera aux Listoniens.

Si d’autres sports plus populaires, l’Ulama en tête (eu égard à son statut de “sport natif” érigé au rang de symbole), réussiront à survivre pendant la guerre avec des compétitions maintenues et des déplacements pour des rencontres à l’étranger, l’ambitieux mais fébrile volley-ball icamien disparaîtra quasiment totalement : pire, sa “neutralité” qui était jusque-là honorée, avec sa capacité à construire des ponts entre Listoniens et Natifs, sera vue d’un très mauvais oeil et attirera la méfiance tant chez les Coloniaux que chez les Indépendantistes.

Malgré de maigres efforts pour se maintenir entre 1959 et 1969, ce n’est qu’à la fin de la guerre que le volley-ball icamien parviendra à ressortir de la tourmente et à se reconstruire sur des bases “neuves”, au sein d’une République Fédérative Icamienne maintenant unifiée.

C’est d’ailleurs avec la reconstruction de la CIV en 1970, qui unifie à nouveau toutes les fédérations se réorganisant sur le modèle de l’Union des Fédérations de Volley-Ball du Détroit, que les premières formations féminines et masculines nationales icamiennes disputent leurs premiers matchs à l’international face à des formations d’Eurysie de l’Ouest et du Nazum, alors que le pays cherche à s’ouvrir sous l’impulsion de Petulío Ishii, qui cherche à positionner son pays sur la scène internationale.

Les performances de cette équipe nationale ne seront pas particulièrement brillante, eu égard au peu de temps disponible pour former une cohésion entre des joueurs et des joueuses qui, à peine 2 ans auparavant, étaient encore aux prises avec l’un des conflits les plus violents et meurtriers du XXème siècle, mais leur simple présence a suffi à marquer les esprits, notamment avec la pratique traditionnelle empruntée aux guerrières akahime des “danses de guerre”, réalisées avant les match.

3. Une volonté d'ancrage dans les écoles et les médias
C’est également dans l’immédiat après-guerre que la Confederação Icamiaba de Voleibol s’associe avec le ministère de l’Éducation icamien afin de faire intégrer de manière plus marquée (jusqu’à en devenir systématique) le volley-ball dans les programmes d’éducation physique fédéraux. Une prégnance que l’on peinerait à voir dans le XXIème siècle icamien beaucoup plus décentralisé, mais qui a été rendu possible par la centralisation du pouvoir lors du régime Ishii.

Ce lien avec le système éducatif icamien se révélera déterminant afin de pouvoir développer la formation d’une large base de pratiquants dès le plus jeune âge. Il permettra également à la CIV de détecter les futurs talents du volley-ball icamien très tôt afin de les former. Le dernier point est simplement la popularisation de la pratique du volley-ball à tous les milieux, dans toutes les classes sociales et dans tous les états de l’Icamie. Le but de la CIV était en effet de faire sortir le sport de l’anonymat relatif dans lequel il avait été jusque-là pour en faire un sport connu et reconnu à l’échelle fédérale, dans l’optique de faire du volley-ball icamien l’un des principaux volley-ball du Monde.

C’est d’ailleurs pour cela que la CIV fera beaucoup d’efforts pour diffuser la culture du volley-ball dans les médias, en invitant les journalistes de la radio, de la presse écrite et de la télévision nationale encore naissante à couvrir les principales rencontres sportives icamiennes, que ce soit à l’échelle des championnats nationaux ou lors des rencontres internationales, cela afin de permettre la constitution d’une base de fans fidèles qui pourront permettre au sport de survivre à long terme.

4. Enjeux et limites du volley-ball icamien à la sortie de la Guerre d'Indépendance Icamienne
Néanmoins, malgré la structuration grandissante du sport et son renouveau extrêmement rapide à la suite de la Guerre d’Indépendance Icamienne, le volley-ball demeure un sport encore secondaire à l’échelle de cette nouvelle Union Icamienne. Le sport makotan doit en effet composer avec la concurrence particulièrement marquée du Football et de l’Ulama, les deux sports “nationaux”. Ceux-ci dominent en effet encore la scène médiatique et les esprits par leur emprise plus globale sur l’intégralité de la société icamienne. De plus, les infrastructures peinent à suivre au regard d’investisseurs difficiles à trouver, et les compétitions, malgré les efforts de la CIV pour une couverture plus importante, peinent encore à faire parler d’elle au-delà du régional.

Enfin, il ne faut pas oublier qu’avec une décennie perdue, les talents n’apparaissent pas immédiatement, et la constitution d’un nouveau bassin de joueurs et de joueuses entraînés ne peut pas être précipité : le sport peine à se professionnaliser à l’échelle de l’Icamie.

Pourtant, le socle est posée pour un effort à long terme du volley-ball icamien, grâce au soutien d’une institution national fédérale particulièrement solide, aux ambitions internationales.
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