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🏟️ Le Sport en Icamie | Histoire et Description des pratiques sportives
Posté le : 14 août 2025 à 21:05:49
Modifié le : 14 août 2025 à 21:22:28
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Posté le : 14 août 2025 à 21:18:40
Modifié le : 21 sep. 2025 à 20:02:00
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- La Associação Cristã da Costa de Cobre (ACCC) - l’Association Chrétienne de la Côte de Cuivre - de Rio Formosa (association catholique non confessionnelle), qui cherchait alors à introduire plusieurs disciplines sportives venues de nations étrangères à la seule Listonie Impériale, et en particulier indigènes à l’Aleucie, commes les sports natifs Icamiaba et Akaltiens ou, donc, le volley-ball makotan.
- Ou bien à une congrégation religieuse listonienne dédiée à Marie et rattachée à l’église catholagne de l’Estreito (alors une union d’enclave indépendantes sur la côte de l’actuelle République Fédérative Icamienne), qui auraient initié de jeunes gens à ce sport dans le cadre de camps de vacances.
Dans les deux cas, le volley-ball makotan fut perçu lors de son arrivée et à ses débuts comme une activité non seulement récréative mais également éducative. Elle était pratiquée dans le cadre d’institutions confessionnelles de la Listonie coloniale - qui souvent se doublaient d’institutions éducatives, dans ce pays particulièrement dévot -, et se mêlait alors aux autres pratiques sportives répandues dans le système éducatif listoniens comme la gymnastique ou la natation, avec lesquels on espérait alors tonifier le corps des jeunes pousses impériales en vue d’en faire des sujets actifs d’une colonie volontariste. L’accessibilité du nouveau sport makotan, très abordable et praticable tant en intérieur qu’en extérieur, a facilité sa diffusion dans la colonie de la Costa de Cobre dans les milieux scolaires, puis universitaires et même, de manière plus étonnante, aux milieux militaires très présents dans la colonie. L’engouement pour le volley-ball dans la région sera tel qu’il ira transcender les frontières et se répandre dans toutes les grandes villes de la péninsule icamiaba, d’Akahim à Ibishima et de Rio Formosa aux passes montagneuses région d’Akakor.
Il est toutefois intéressant de remarquer le volley-ball rencontre immédiatement un succès mixe dans une société encore profondément marquée par les inégalités de genre, que ce soit dans les régions natives (matriarcales) ou dans les régions listoniennes ou burujoises (beaucoup plus globalement patriarcales). L’origine étrangère - et même plus généralement makotane - permet à ce sport de ne pas être considéré à l’aune des sports natifs plus “féminins” (au sens approximatif que l’on pourrait donner à des sports “masculins” sous d’autres latitudes) ou d’autres sports dits “coloniaux” comme le football essentiellement masculins, car pratiqués dans les colonies étrangères.
Cet engouement pour le volley-ball se confirmera avec l’avènement des premiers tournois locaux à Rio Formosa et dans sa région dans les années 1930, à l’initiatives des clubs et associations multisports locaux comme le Club Athletico Formoso (qui deviendra par ailleurs avec la décolonisation le Club Athletico Carioca)
On pourra ainsi voir émerger une Fédération Costacobrienne de Volley-ball à Rio Formosa dès 1939, très vite suivie par la formalisation d’une Union des Fédérations de Volley-ball de la Ligue Akahime (qui deviendra l’Union des Fédérations Natives de Volley-ball après la guerre d’indépendance) la même, puis par une Fédération Icamo-Burujoise en 1940 représentant toutes les anciennes possessions coloniales du Burujoa devenues “Républiques Heimin” lors du départ de la métropole et ayant rejoint l’Union Icamienne à l’orée du XXème siècle, à la fin de la Cinquième Guerre Icamienne (1899-1901). Suivant cette même logique, la toute dernière grande entité du volley-ball icamiaba, l’Union des Fédérations de Volley-Ball du Détroit, sera créée en 1941, et formera d’ailleurs un modèle d’intégration que suivront toutes les autres Fédérations et Unions pour se reformer à la fin de la Guerre d’Indépendance et lors de l’unification globale de la péninsule icamiaba.
C’est en 1944 que prennent place les premiers championnats inter-fédéraux de la Péninsule Icamiaba, nonobstant les tensions politiques, pour faire s’affronter les principales sélections des quatres grandes entités du volley-ball péninsulaire. Une initiative qui sera par ailleurs reconduite tous les ans jusqu’à ce que n’éclate la guerre d’indépendance en 1959.
Forte de la réussite de ces premiers tournois entre organisations de la même région, l’Union Icamienne organisera les premiers championnats paltoleuciens masculins et féminins de volley-ball en 1951, ce qui représente une avancée considérable dans l’internationalisation de la pratique icamiaba - et future icamienne - du volley-ball, qui se transforme très rapidement en succès dans le cadre des compétitions aleuciennes et paltoterranes.
Avec cette professionnalisation rapide motivée par un engouement croissant pour le sport, le volley-ball bascule d’une pratique purement scolaire et associative pour devenir une pratique structurée se livrant à des compétitions régulières, et disposant de sélections régionales et d’un encadrement technique véritable dans un contexte où chaque accomplissement prenant place dans l’un des états de la péninsule icamiaba est vu comme un gain décisif dans le conflit régional et la volonté d’indépendance croissante de la Costa de Cobre.
Nonobstant, la Confederação Icamiaba de Voleibol s’est inscrite à rebours de ces considérations, en réussissant à regrouper les quatre principaux acteurs du volley-ball de la péninsule au sein d’une seule institution, qui fera même même le choix controversé à l’époque de choisir le Listonien comme langue principale, notamment au regard de sa présence internationale.
Au-delà d’une simple unification de façade, la CIV participera à mettre en place un cadre fédéral unifié pour le volley-ball icamien en harmonisant les termes, les règles et le matériel utilisé, tout en organisant également les principales rencontres et championnats à l’échelle de la péninsule (elle prendra notamment la responsabilité de l’organisation du championnat “inter-fédéral” entre 1954 et 1959). Elle sera également à l’initiative des premiers programmes de formations pour entraîneurs et arbitres, et sera un organe unifié vis-à -vis de la communauté internationale du volley-ball.
Malgré ce rapprochement assez impressionnant au regard de la situation géopolitique tendue de la péninsule, la CIV ne pourra pas concrétiser l’intrégralité de ses ambitions, et ne parviendra pas à regrouper toutes les fédérations de la péninsule au sein d’une seule sélection “Icamiaba” pour les rencontres internationales. En 1959, quand éclate la Guerre d’Indépendance Icamienne, la CIV était même sous le coup de plusieurs investigations de la part des autorités impériales listoniennes, qui l’accusent de complaisance à l’égard des “éléments séditieux” indépendantistes.
S’il a pu profiter de son assise et de son relatif professionnalisme grâce aux efforts de la CIV pour briller à l’échelle de l’Aleucie et du Paltoterra, tout cela disparaîtra avec la décennie de guerre d’indépendance. On avait pu voir les équipes féminines et masculines de la Ligue Akahime (que l’on pourrait assimiler à “l’équipe nationale native” de l’époque) développer notamment une vive rivalité avec les formations nationales akaltiennes … comme les Icamiennes et les Icamiens tentent à l’avoir dans beaucoup de sujets à l’égards de leurs congénères natifs akaltiens et yukanaslaves. Pour autant, toute cette rivalité disparaîtra au profit d’une aide dans le conflit qui les opposera aux Listoniens.
Si d’autres sports plus populaires, l’Ulama en tête (eu égard à son statut de “sport natif” érigé au rang de symbole), réussiront à survivre pendant la guerre avec des compétitions maintenues et des déplacements pour des rencontres à l’étranger, l’ambitieux mais fébrile volley-ball icamien disparaîtra quasiment totalement : pire, sa “neutralité” qui était jusque-là honorée, avec sa capacité à construire des ponts entre Listoniens et Natifs, sera vue d’un très mauvais oeil et attirera la méfiance tant chez les Coloniaux que chez les Indépendantistes.
Malgré de maigres efforts pour se maintenir entre 1959 et 1969, ce n’est qu’à la fin de la guerre que le volley-ball icamien parviendra à ressortir de la tourmente et à se reconstruire sur des bases “neuves”, au sein d’une République Fédérative Icamienne maintenant unifiée.
C’est d’ailleurs avec la reconstruction de la CIV en 1970, qui unifie Ă nouveau toutes les fĂ©dĂ©rations se rĂ©organisant sur le modèle de l’Union des FĂ©dĂ©rations de Volley-Ball du DĂ©troit, que les premières formations fĂ©minines et masculines nationales icamiennes disputent leurs premiers matchs Ă l’international face Ă des formations d’Eurysie de l’Ouest et du Nazum, alors que le pays cherche Ă s’ouvrir sous l’impulsion de PetulĂo Ishii, qui cherche Ă positionner son pays sur la scène internationale.
Les performances de cette équipe nationale ne seront pas particulièrement brillante, eu égard au peu de temps disponible pour former une cohésion entre des joueurs et des joueuses qui, à peine 2 ans auparavant, étaient encore aux prises avec l’un des conflits les plus violents et meurtriers du XXème siècle, mais leur simple présence a suffi à marquer les esprits, notamment avec la pratique traditionnelle empruntée aux guerrières akahime des “danses de guerre”, réalisées avant les match.
Ce lien avec le système éducatif icamien se révélera déterminant afin de pouvoir développer la formation d’une large base de pratiquants dès le plus jeune âge. Il permettra également à la CIV de détecter les futurs talents du volley-ball icamien très tôt afin de les former. Le dernier point est simplement la popularisation de la pratique du volley-ball à tous les milieux, dans toutes les classes sociales et dans tous les états de l’Icamie. Le but de la CIV était en effet de faire sortir le sport de l’anonymat relatif dans lequel il avait été jusque-là pour en faire un sport connu et reconnu à l’échelle fédérale, dans l’optique de faire du volley-ball icamien l’un des principaux volley-ball du Monde.
C’est d’ailleurs pour cela que la CIV fera beaucoup d’efforts pour diffuser la culture du volley-ball dans les médias, en invitant les journalistes de la radio, de la presse écrite et de la télévision nationale encore naissante à couvrir les principales rencontres sportives icamiennes, que ce soit à l’échelle des championnats nationaux ou lors des rencontres internationales, cela afin de permettre la constitution d’une base de fans fidèles qui pourront permettre au sport de survivre à long terme.
Enfin, il ne faut pas oublier qu’avec une décennie perdue, les talents n’apparaissent pas immédiatement, et la constitution d’un nouveau bassin de joueurs et de joueuses entraînés ne peut pas être précipité : le sport peine à se professionnaliser à l’échelle de l’Icamie.
Pourtant, le socle est posée pour un effort à long terme du volley-ball icamien, grâce au soutien d’une institution national fédérale particulièrement solide, aux ambitions internationales.
L’occasion est saisie par la CIV, déjà proche du ministère de l’Éducation, pour transformer le volley-ball en vecteur de projection nationale de l’Icamie, à côté du football et alors que l’ulama est mis sur la touche. Le régime du Président Ishii voit dans le développement de ce sport déjà très structuré à son échelle un outil de soft-power politiquement neutre et moins marqué que l’ulama et ses racines natives ou bien que le football, plus populaire et prompt aux “débordements” que le volley-ball ne connaît pas - faute de popularité, pourrons préciser les plus cyniques -.

Thiago Franz Cortes, président de la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV) entre 1973 et 1997
- La modernisation du cadre structurel des compétitions, qu’il va s’efforcer d’ouvrir à des formats plus attractifs pour les clubs et plus impressionnants, pour renforcer la couverture médiatique accordée à la scène domestique du volley-ball icamien.
- De plus grands programmes d’investissement dans la formation des entraîneurs, avec le financement de stages nationaux et internationaux dans le but de permettre la constitution d’un cadre entraîné pour disposer d’une plus grande compétitivité du volley-ball icamien tant dans ses ligues domestiques qu’à l’international.
- Le renforcement des partenariats avec le milieu scolaire et universitaire, par le biais de programmes encore plus poussés que ceux entamés jusque-là par le biais du ministère de l’Éducation, et ne passant pas uniquement par lui. La vision de Cortes est de pouvoir repérer les talents toujours plus tôt et toujours plus efficacement.
- Une professionnalisation toujours plus efficace, en allant chercher des financements toujours plus importants pour les équipes de haut-niveau, notamment en allant chercher le soutien de programmes gouvernementaux et d’entreprises du secteur privé.
- Et enfin, une plus grande inclusivité à l’échelle nationale, afin de ne pas laisser le volley-ball devenir un sport “de femme” ou “d’homme”, et pour concrétiser l’essor de sa pratique et de sa popularité dans toutes les couches de la société icamienne.
C’est définitivement sous l’influence de Thiago Franz Cortes, de son dynamisme et de opiniâtreté politique, que le volley-ball passe en Icamie du statut de sport amateur principalement scolaire et vaguement publicisé à celui de véritable discipline sportive nationale structurée, compétitive et médiatisée.
La Taça Icamiaba (re)pose les premières briques d’une pratique compétitive “de masse” dans le volley-ball icamien, et qui se reproduira chaque année selon un calendrier compétitif bien rodé… jusqu’à finalement évoluer pour donner la Superliga féminine et masculine en 1990, le “vrai” championnat au fonctionnement établi sur des bases semblables aux championnats d’Eurysie (ou d’autres grands pays). Pour autant, la Superliga ne sort pas de nulle part, et doit beaucoup à la Taça, qui avant elle a progressivement concrétisé la pratique de la recherche de sponsors, l’attribution de véritables salaires pour les athlètes devenant professionnels (ou tout du moins, semi-professionnels lors des premières années) ainsi que la retransmission à grande échelle non seulement plus sur les stations de radio régionales, mais sur les ondes nationales et même à la télévision via la télévision d’état, ainsi que les premiers groupes médiatiques privés.
Le volley-ball icamien développe d’ailleurs à cette époque un style de jeu très réactif, rapide et connu pour sa créativité et sa technicité, plus que sur sa puissance brute. Le jeu icamien est, à l’image du pays, plein de fantaisie et d’apports de mille et une sources, une amalgamation fantasque soucieuse de faire bien et de faire joli. C’est une façon de faire voulue par Thiago Franz Cortes lui-même, bien qu’il soit difficile de savoir s’il en est lui-même à l’origine, tant son style propre était beaucoup plus scolaire que ce qui deviendra “l’art du volley-ball à l’icamienne”.
Quoiqu’il en soit, c’est une méthode qui se développe avec l’essor des centres de formations régionaux qui sont créés progressivement dans la majorité des états de l’Union Icamienne dans les années 1970 par la CIV grâce aux apports gouvernementaux et aux contrats passés avec les sponsors, qui s’accompagne également de l’inauguration de terrains dédiés, parfois en grande pompe, et qui préparent la future génération dorée des années 1980 et 1990.
Par ailleurs, la paritĂ© de la pratique du volley-ball, comme dans beaucoup de sports (et de pratiques culturelles en gĂ©nĂ©ral) est une spĂ©cificitĂ© typiquement icamienne liĂ©e au dĂ©clin progressif des coutumes matriarcales dans l’Union Icamienne, qui ont Ă©tĂ© durement mises Ă mal par de nombreuses mesures et campagnes gouvernementales sous la prĂ©sidence de PetulĂo Ademir Ishii. Ainsi donc, en volley-ball comme dans beaucoup d’autres sports, l’Icamie maintient une très forte tradition Ă la fois fĂ©minine et masculine, chacune avec ses championnats propres - bien que forgĂ©s dans le mĂŞme moule et coordonnĂ©s par la CIV - et ses propres joueurs et joueuses star.
Parallèlement à cela, les sélections nationales icamiennes participent régulièrement à toutes les grandes compétitions internationales, qui confrontent les joueurs et joueuses icamiennes aux meilleures écoles mondiales de volley-ball. Des confrontations souvent disputées de haute lutte par des joueurs et joueuses icamiennes manquant encore de l’expertise et du professionnalisme d’autres grands pays du volley-ball, mais qui ne démérite pas pour autant. Plus encore, ces premiers résultats modestes et ces fulgurances passagères annoncent l’arrivée prochaine d’une nouvelle génération de joueurs et de joueuses formées à domicile dans des structures dédiées, et capables de concourir au plus haut niveau mondial.
Le pays peut en effet compter sur la Confederação Icamiaba de Voleibol (CIV), une structure nationale qui a harmonisé et a consolidé la pratique du sport à l’échelle de l’intégralité de l’Union Icamienne sur la base des anciennes fédérations régionales, et qui est emmenée par des cadres dynamiques, ambitieux et visionnaires, au premier rang desquels on peut trouver Thiago Franz Cortes. Le renouveau des compétitions nationales ainsi que leur formalisation concrète permet une meilleure organisation du sport à l’échelle nationale, ce qui se conjugue avec une expansion géographique qui en vient à couvrir l’ensemble de l’Icamie. Enfin, l’Icamie se rêve à l’époque en futur ténor du volley-ball mondial, avec la participation à diverses compétitions et des succès parfois modestes et parfois retentissants, mais avec toujours le soutien du régime d’Ibishima et du Président Ishii qui place dans le volley-ball comme dans de nombreux autres sports les espoirs d’une Icamie rayonnant à l’international.
C’est avec la force de ces bases que le volley-ball icamien compte s’engager dans les années 1980, où le pays se révélera au monde avec sa fameuse “génération d’argent”.
Ce qu’il manque au volley-ball icamien - et au palmarès ambitieux de Thiago Franz Cortes -, c’est une véritable affirmation internationale forte de l’Union Icamienne, au-delà de ses modestes résultats jusqu’alors, et malgré la consécration de son équipe féminine à domicile en 1974 (dans un contexte de “déféminisation” de la société icamienne). Heureusement pour la discipline cependant, le contexte des années 1980, avec les investissements de la CIV et les choix de Thiago Franz Cortes vont permettre l’émergence de ce que les médias icamiens et internationaux - spécialisés dans le sport, et donc toutes proportions gardées - appelleront bientôt la “génération d’argent”, ou “geração de prata”, dans la langue listonienne qui sert de lingua franca de facto au volley-ball icamien, dominé par l’ancienne possession impériale au niveau de ses cadres dirigeants.

Bishnud Bibine, entraîneur de la Seleção Icamiaba entre 1979 et 1985 et patriarche de la "génération d'argent"
- Malchior Folrateau, célèbre attaquant icamo-carnavalais tout en puissance, devenu icône médiatique du sport après sa retraite des terrains, grâce à ses commentaires sportifs particulièrement enthousiastes.
- Guilhermo Xátiba, ailier particulièrement compétent et précis, qui marquera lui aussi durablement la formation nationale icamienne par sa discipline et sa régularité, au point d’être surnommé “La Force Tranquille”
- Ronaldo Do Zorro, dit “Le Renard”, un passeur également excellent dans les rôles défensifs, les réceptions et plus généralement dans toutes les occasions qui peuvent être tournées en frappes vicelardes
- O Santo, le charismatique joueur apparaissant toujours masqué sur le terrain, dont l’impact sur la pop-culture icamienne ira jusqu’à inspirer le sénat icamien avec le Champion masqué de la Commission du Progrès.
- Hideo Satsuma, qui s’est illustré pour sa lecture du jeu impressionnante et sa capacité d’adaptation impressionnante, ainsi que pour sa volonté manifeste, affiché sur le terrain comme lors des interviews, à livrer du “beau jeu” avant de chercher à jouer les points. Les analystes et historiens du sport s’accordent d’ailleurs à dire qu’il aurait peut-être pu devenir le plus grand joueur icamien s’il avait fait montre de plus d’agressivité et “d’ambition”.
Le point commun de l’intégralité de ces joueurs est d’avoir été identifié très tôt par les chasseurs de talents et d’être passé dans les centres de formation au volley-ball construits sur l’impulsion de Thiago Franz Cortes dans les années 1970. La recette se révélera gagnante, car ces joueurs sont ceux qui permettront à l’Icamie de se révéler en grande nation du volley-ball dans les années 1980 et de donner naissance aux fameux termes de “génération d’argent” et d’”ère d’argent” qui colleront à cette période du volley-ball icamien.
La déception est grande, lors de la finale, car l’Icamie doit s’incliner 3 à 0 face à son adversaire. Toutefois, la seleção icamienne remporte également la médaille d’argent, et plus que cela, la première médaille de son histoire des olympiades, en volley-ball. Grâce à ce classement, l’Icamie entre enfin dans le club très restreint des grandes puissances du volley-ball international … mais plus encore, la population icamienne, dans l’euphorie des jeux olympiques, découvre sur les ondes de la télévision généraliste les capacités sportives du volley-ball icamien, qui jusque-là avait été l’apanage des ondes spécialisées et des rubriques sportives des journaux et des émissions de radio.
Plus encore, le pari est relevĂ© pour le volley-ball imaginĂ© par Thiago Franz Cortez plus d’une dĂ©cennie auparavant, car le style exubĂ©rant mais compĂ©titif du jeu icamien sĂ©duit le peuple de la nouvelle RĂ©publique FĂ©dĂ©rative, qui avait bien besoin d’un moment d’unitĂ© après le renversement subite mais pacifique du gouvernement de PetulĂo Ademir Ishii Ă la faveur de l’accident vasculaire cĂ©rĂ©bral qu’il fit en marge d’une visite Ă Pilarca dans le cadre de la cĂ©lĂ©bration des accords de paix de la Guerre d’IndĂ©pendance. Le volley-ball icamien apparaĂ®t alors vĂ©ritablement comme un sport spectaculaire et populaire Ă la tĂ©lĂ©vision, un sport dont l’essence semble ĂŞtre liĂ©e Ă la nature mĂŞme de la zeitgeist icamienne, et ce qui est dĂ©jĂ le troisième sport collectif national, après le football et l’ulama.
Le 14 Juillet 1985, en effet, l’Icamie affronte l’Akaltie à l’occasion d’un match amical au stade Kashima de Tanabe, dans la banlieue d’Ibishima, dans ce qui était alors le plus grand stade de baseball (activité particulièrement prisée dans le sud de l’Icamie et les anciennes colonies burujoises) du pays. Pour autant, c’est en termes absolus l’événement le plus suivi de l’histoire du volley-ball à l’époque, avec près de 100 000 spectateurs qui remplissent les gradins. La rivalité historique entre la République Fédérative d’Icamie et l’Union des Cités-États d’Akaltie est en effet un moteur facile d’engouement dans les deux pays, et ces 100 000 spectateurs dans le stade ne représentent même pas les centaines de milliers de téléspectateurs et auditeurs qui branchent leurs postes radio ou de télévision pour suivre le match sur les ondes.
Cette rencontre représente encore à ce jour l’un des matchs - si ce n’est le match - les plus suivis de l’histoire du volley-ball, de part le point démographique icamien. C’est aussi un événement particulièrement important pour consacrer, une fois de plus, la nouvelle République Fédérative Icamienne alors en quête de légitimité après la disparition du très populaire à l’étranger Président Ishii.
De plus, et c’est le plus important, les Icamiens sortent vainqueurs de cette rencontre, ce qui favorise d’autant plus le poids du volley-ball en Icamie et la réputation de l’équipe masculine à l’international.
La CIV, et Thiago Franz Cortes à sa tête - et à l’initiative de ces manoeuvres - lance alors plusieurs mouvements pour augmenter la place du volley-ball en Icamie :
Cela commence par une augmentation considérable du nombre d’affiliations de clubs locaux et régionaux à la CIV, de l’ordre de près de 200% sur l’ensemble de la décennie, pour arriver à plusieurs milliers de clubs à l’aube des années 1990.
La formation des jeunes, également, représente un point particulièrement important pour la Confédération. Après avoir ouvert des centres de formation professionnels initialement réservés à la professionnalisation “d’adultes” (ou tout du moins, d’icamiens et d’icamiennes majeurs ou approchant de la majorité), la professionnalisation s’étend dans les années 1980 aux jeunes et aux très jeunes, avec des filières de détection et de formation qui s’occupent d’un dépistage et d’une éducation au volley-ball dès le plus jeune âge. Les cadres de la CIV lié à cette filière sont par ailleurs formés à la psychologie non seulement pour mieux comprendre et encadrer les enfants et les adolescentes et adolescents, mais également pour convaincre de manière efficace les parents sur l’intérêt qu’il y a à sortir leurs jeunes des filières éducatives classiques pour leur faire rejoindre les campus de formation de la CIV.
Enfin, le partenariat avec le ministère de l’Education est renégocié et renouvelé avec plus encore de force que sous la présidence Ishii. La nouvelle République Fédérative Icamienne, grâce à l’expertise en manoeuvres politiques de Thiago Franz Cortes, oublie les collusions aux ramifications troubles du volley-ball professionnel icamien sous l’ancienne “dictature” pour se laisser convaincre de l’intérêt du volley-ball comme “ciment social” pour la population de la nouvelle République, et de ses différentes composantes, sous un gouvernement matriarcal décrié. Le volley-ball en devient le le sport scolaire icamien par excellence, structuré et discipliné, là où le football et l’ulama sont les sports de prédilection joués spontanément ; des sports qui, par opposition au volley, sont “chaotiques” dans leur structuration (même si l’organisation du football icamien démentit cette rumeur presque en intégralité).
Dans les années 1980, donc, le volley devient un véritable “ascenseur social” en Icamie pour des milliers de jeunes icamiennes et icamiens issus des milieux modestes, que leurs familles remettent au bon soin d’une Confederação Icamiaba de Voleibol très contente de se monter une armée de joueurs et de joueuses. Si l’on pourra questionner cette pratique, et l’attitude de Thiago Franz Cortes en général, il n’en est pas moins indéniable que le sport arrache de nombreuses personnes à l’emprise délétère des cadres criminalisés dans les zones urbaines ou rurales les plus violentes d’Icamie, en particulier dans les fameuses “favelas” urbaines que l’on peut trouver en périphérie d’Ibishima, de Rio Formosa, ou de la grande majorité des centres urbains “ex-coloniaux” d’Icamie.
La “génération d’argent”, donc, compte également des femmes, et pas des moindres. La Seleção féminine icamienne est en effet médaillée d’argent aux Olympiades de 1988, premières olympiades faisant suite au renversement du gouvernement Ishii et envoyant donc un message fort sur les années passées à tenter de “museler” celles-ci. Comme pour les hommes, également, les Icamiennes ont aussi leurs joueuses-stars qui s’illustrent dans cette équipe et à cette époque dans divers clubs :
- Jaçara Alcaña, l’attaquante star de l’équipe nationale qui s’était illustrée au cours du match, et qui fera la couverture de nombreux revues dans les mois qui suivent la médaille d’argent de l’équipe
- Mara KantumĂra, qui s’est fait connaĂ®tre pour dĂ©tenir plusieurs records de vitesse en tant que passeuse.
- Edwina Cortes, la fille de Thiago Franz Cortes, mais également la capitaine de l’équipe féminine de volley-ball du club de Rio Formosa, et par ailleurs fervente défenseuse de son père contre toutes les critiques qui lui sont adressées dès les années 1980.
Ce que l’on peut remarquer, rien qu’au nom des joueuses les plus connues de cette période, c’est que le volley-ball féminin historique se situe dans les provinces natives d’Icamie, dans l’intérieur des terres, autour des cités-états d’Akahim et d’Akakor, c’est en effet là -bas que la pratique du volley-ball, comme celle de tous les sports, est plus majoritairement féminine, en raison de l’organisation matriarcale historique de ces régions. Pour autant, et comme pour beaucoup de sports et de pratiques, la chute du gouvernement Ishii enclenche un essor mixte et couvrant l’intégralité des régions icamiennes : le volley-ball féminin rejoint le volley-ball masculin en popularité et en visibilité. Il accède aussi à une véritable reconnaissance et reçoit de plus en plus d’investissements, à la mesure de ceux que reçoivent les équipes masculines de la côte.
Le volley-ball icamien profite Ă©galement d’une vĂ©ritable popularitĂ© qui n’en fait plus un sport “de niche” grâce aux grandes victoires des formations nationales lors des Olympiades et des grands tournois internationaux. La couverture mĂ©diatique, tĂ©lĂ©visuelle, radiophonique et -a posteriori - journalistique, contribue Ă©galement beaucoup Ă cette grande hausse de popularitĂ©, alliĂ© Ă la volontĂ© de longue date de la CIV d’élever le volley-ball en sport de rĂ©fĂ©rence Ă l’échelle de la FĂ©dĂ©ration toute entière. Parallèlement, Ă cela, il est possible d’identifier un vĂ©ritable public fidèle qui n’est plus seulement cantonnĂ© aux seuls aficionados du volley-ball, avec une prĂ©sence particulièrement importante dans les rĂ©gions de l’ancienne colonie listonienne de la Costa de Cobre, c’est-Ă -dire dans les Ă©tats icamiens de la Costa de Cobre, du Norte Gerais, des Minas do Sul, l’Espirito Santo, la PrincipautĂ© d’Ixar ainsi que les DuchĂ©s de Pernambuc, de Santa Anna et de GoĂas.
