
Akkusativ Bonvasar-CastelageIl ne fait aucun doute que, sur le champ de l’éthique, Mesolvarde comme Carnavalle n’ont pas beaucoup de limites. C’est pourquoi BonSecours prit la décision d’expérimenter dans ce magnifique pays le clonage humain. Ainsi naquit la fille théorique de Kasus Bonvasar, qui utilisa l’une de ses sujets de test pour produire sa "descendance", étant lui-même de nature solitaire. Soumise à de nombreux tests et contrôles, l’embryon eut quelques difficultés à voir le jour. Elle cumule à elle seule plusieurs exploits : elle est le premier enfant du Kansen-shō à naître libre et parfaitement sain sur le plan génétique et sanitaire. Un exploit que son "père", Kasus, actuel président-directeur général de BonSecours, ne cesse de saluer. Placée dans un centre de formation accélérée, elle mène aujourd’hui une existence des plus agréables au sein de la vieille aristocratie de ces magnats présomptueux de l’industrie pharmaceutique. Kasus s’est cependant montré très craintif. Il occupe une place comparable, au moins en principe, à celle des personnalités de Carnavale, et avoir pour héritière directe une copie de ces derniers pourrait représenter une faiblesse, si l’on veut éviter que BonSecours ne subisse les mêmes affres que le Grand Hôpital. Reste que cet apport génétique venu de l’Occident devrait aider les centres à accroître leur diversité génétique, en encourageant la gamétogenèse de sa fille, peut-être future mère d'un ensemble de candidats volontaires aux essais cliniques.
Sur le plan technique, Akkusativ, comme tout individu issu des centres, est affectée à un domaine d’étude en tant que candidate. Dans son cas, il s’agit de la parthénogenèse artificielle sur cellules humaines féminines, afin de maintenir une forme de reproduction non sexuée féminine artificielle. Car là où Carnavale bénéficie d’une technologie sans égale, Drovolski, en retard, doit tout miser sur la chimie et la biologie. Plutôt que le clonage, nous proposons donc
une ectogenèse précédant une parthénogenèse artificielle sur des candidates volontaires. L’essentiel frein, celui de la fourniture d’ovocytes, étant désormais levé, la voie est ouverte.