09/10/2017
00:41:24
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Séquestrer n’est pas une solution !

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Opération Sadar
https://i.postimg.cc/cJCg3Qh6/44055059.jpg

Genre de l'opération : Objectif militaire
Lieu : Base militaire (Ehrenstadt ou proche)

Mission : Montrer que le kidnapping du Sadr et sa séquestration est une mauvaise idée.
Seules les bases militaires sont visées afin de ne pas toucher la population civile.

Matériels utilisés lors de l'opération :
7 missiles balistiques de niveau 3
Destroyer de première génération
Pétrolier ravitailleur de quatrième génération
(la distance est de 2978 km)

Détails de l'opération : Soumissions s’élance en Leucytalée. Il bombardera l’Altrecht de trois missiles balistiques, puis attendra la réponse de l’Altrecht.
Si aucune réponse dans les 72 heures, il ne retirera pas (il dispose de 4 autres missiles).
Sinon, sur ordre de la Haute Instance, il retirera. Un pétrolier ravitailleur sera présent cinq minutes après l’opération.

Créateur de l'opération : Salahuddin Sayyid, empereur de Churaynn

Missilehttps://i.postimg.cc/DZRrCC0S/Capture-d-cran-2025-06-30-141440.png Destroyerhttps://i.postimg.cc/DZRrCC0S/Capture-d-cran-2025-06-30-141440.png Trajet destroyer + trajet missile
2048
Communiqué du gouvernement


https://i.postimg.cc/nr2bfpqC/Capture-d-cran-2024-11-24-194054.png


Peuples du monde,

Déclaration de l’Empereur Sawid Salahuddin Sayyid
À la Nation Churaynne et au monde

Peuple de Churaynn,
Nations afaréennes,
Puissances du monde,

Il semble que le monde ait pu constater l’atrocité du régime Altrechois. Ce régime a, de manière inacceptable, séquestré notre ministre des affaires étrangères, le Sadr Yazido Malsiento, lui infligeant des attaques physiques, dont un œil au beurre noir et des blessures laissant une cicatrice, et le menaçant de perdre la vue d’un œil. Un traitement inhumain et humiliant qui ne peut rester sans réponse.

Nous affirmons clairement que l’Empire Islamique de Churaynn ne recherche pas la guerre. La riposte que nous avons menée a été strictement ciblée : seuls des sites militaires ont été touchés, et nous avons pris toutes les précautions pour éviter toute victime civile. Il ne s’agit pas de vengeance aveugle, mais d’une action proportionnée face à un gouvernement incapable de respecter les règles du droit international et de la dignité humaine.

À ceux qui oseraient condamner l’Empire pour cette action, posez-vous la question : qu’auriez-vous fait si votre ministre des affaires étrangères avait été projeté depuis le ciel, attaché, torturé et menacé à cause de son refus de céder à des exigences militaires étrangères ? Notre Sadr n’a fait preuve que d’humanisme et de loyauté envers ses principes, et pourtant il a été transformé en objet d’une mascarade diplomatique orchestrée par l’Altrecht.

Nous tenons à préciser que cette opération n’a strictement aucun lien avec le Grammatika. L’Empire de Churaynn reste engagé et participera activement à la prochaine conférence sur la décolonisation de la colonie du Grammatika. Nous refusons que l’Afarée soit considérée comme un territoire à souiller ou à exploiter par des puissances étrangères.

Enfin, nous adressons nos vœux les plus sincères de rétablissement au Sadr Yazido Malsiento, et espérons le revoir très prochainement, en sécurité et entouré du respect qu’il mérite.

L’Empire Islamique de Churaynn reste déterminé à protéger ses citoyens et ses représentants, et à défendre l’honneur et la dignité de sa diplomatie face à toute agression.

https://i.postimg.cc/1XqyDmF2/rey.png<br>Salahuddin Sayyid
Premier des Churaynns
Grand Empereur de Sudéiss, de Yuthipista, de Maqdur et D'Angoran.

12284
Fin de la Récréation

Deria en route avec sa Matraque.


Deria était un homme très occupé, c'était vrai d'ordinaire, mais cela l'était encore plus en ces temps extraordinaire où une véritable crise accablait en interne la Sérénissime Fortuna, rongeant les fondations même de sa demeure, ce tandis que le monde voyait des départs d'incendie un peu partout, le dernier en date étant les affaires et coups d'éclats impliquant l'Empire du Churaynn habitué des frasques et des situations rocambolesque qui cette fois avait trouvé de nouveaux rivaux pour se lancer à corps perdu dans des shenanigans imprévisibles, ni plus ni moins que les états du B.N.E. Enfin, plus exactement il y avait le Gramatika qui était une cible pour des raisons dont en tant que tel l'Amiral se fichait éperdument, ces histoires de colonies et d'indépendantistes n'était pas sa came, clairement pas, mais il y avait aussi l'Altrecht et son... Numéro aérien finissant en apothéose sur un parachutage de haut vol en Karty du Sadr à la langue un peu trop bien pendue.

Bien pendue, c'était là un euphémisme. Francisco di Deria se remémorait tel un mantra les mots qu'il avait adressé à ce curieux personnage à la finesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Se tenir convenablement, d'user des bons mots quand il le faut, et d'avoir les ambitions de ses moyens. En soit, faire preuve d'humilité. Chose dont vraisemblablement le Sadr et ses comparses étaient incapables et ce n'était pas faute de les avoir averti, de les avoir mis en garde, d'avoir tenté la manière douce, la carotte comme disent les strategos. Prévenir, guider, avec une bienveillance extraordinaire, qui relevait pour le Landrin de l'effort surhumain afin de paraître aimable vis à vis d'individus à l'égo encore plus démesuré que ses ambitions et c'était là peu dire.

Mais de ses avertissements, de cette ligne rouge tracée et délimitée subtilement en avaient-ils tenus compte ? Non. Bien sur que non. Il l'avait prévenu ce Sadr pourtant. Que la Leucytalée était un sanctuaire, qu'elle devait demeurer un espace calme et épargnée des troubles propres au monde phénoménal. Ils n'avaient pas écoutés, ils l'avaient clairement ignoré. Soit. C'était leur droit. Tout comme c'était son devoir d'adulte de corriger les enfants désobéissants qui semaient le désordre dans son sillage, et en l'occurrence dans son jardin. Car de toute évidence, de tous les endroits où les Churaynns auraient-pu décider de faire feu, ils avaient choisi de le faire dans le seul où ils savaient qu'il y aurait des conséquences certaines. Qu'il en soit ainsi alors. Plus de carotte, restait donc le bâton. Ils apprendraient leur leur leçon à la dure.

Mais était-ce aussi simple ? Les choses étaient-elles réellement ainsi ? Oh non. Bien évidemment que non. Deria, s'il n'avait que mépris pour les Churaynns qui à de maintes reprises avaient démontré qu'ils n'avaient que l'étoffe de barbares et de boeufs sans aucune finesse ni capacité d'appréciation des us et des formes, avait d'autres opinions qu'ils ne dévoilaient toutefois guère à leur sujet.

Oui, en réalité il ne les maudissait pas ni ne les conspuait. C'était même tout l'inverse, il les remerciait de tout coeur d'être comme ils étaient, de sans cesse repousser les limites du bon sens et de l'acceptable, d'agir comme si l'on était encore il y a deux siècles auparavant, avec une vision étriquée incapable de voir plus loin, plus grand, l'ensemble de l'échiquier. Les Churaynns étaient à ce titre et à défaut d'être appréciables, quelque chose d'infiniment plus important, ils étaient utiles. Des idiots certes, mais des idiots utiles. Dont l'impulsivité et l'incapacité à faire preuve de tempérance était à chaque fois comme une intervention salvatrice pour l'Amiral Landrin, pour lui qui cherchait à gagner des faits d'armes à son palmarès, à alimenter la rhétorique soutenant que les ennemis de l'Ordre et plus généralement de la République étaient tapis dans l'ombre prêt à la frapper à la gorge. Le désordre généralisé dans les sphères politiques lui avait donné une voie royale pour avoir toute l'attitude de faire ce qu'il entendait en Leucytalée, et même au delà bientôt, les Churaynns allaient lui offrir les lauriers de l'Amirauté, l'occasion d'affirmer son autorité à travers un Exemple, et plus généralement du carburant afin d'alimenter le feu couvant et que craignaient les indécis et faibles d'esprits de la capitale. Les prochains attentats et assassinats, tous ces troubles fomentés en réalité par ses complices, il serait d'autant plus facile de les blâmer sur ces Churaynns revanchards qui démontraient à la face du monde qu'ils étaient prêt à tout pour assouvir leurs rancunes.

Merci Churaynns. Merci Sadr. Merci d'être des imbéciles à gros sabots sans aucune finesse, car vos interventions malavisés arrivaient toujours à point nommée pour soutenir les grands plans de Léandra renaissante.

Confortablement assis dans le fauteuil de son vaisseau amiral, le Destroyer de classe Trelos nommé Ponente en hommage aux trois guerres d'antan ayant façonné l'Histoire de Fortuna comme Léandra, Francisco di Deria donna l'ordre du départ à son escadre. Cela ne faisait guère longtemps que la salve de missile Balistique venait d'être tirée, les radars et alarmes s'étaient tous affolés, pointant sans aucune surprise comme l'on pouvait s'y attendre vers un des points de la Leucytalée intérieure. Le Commandement Leucytaléen sous les ordres du Landrin était en vigilance maximale depuis déjà quelques jours lorsqu'ils avaient reçu les communications de Kaspary comme quoi un Destroyer s'avançait dans la mer intérieure en mettant le cap vers l'Ouest. Si l'on avait initialement supposé que ce dernier suivait le reste de la flotte vers l'Afarée Occidentale afin de mener le blocus contre la colonie du Gramatika, des questions s'étaient bien assez vite soulevés lorsque l'on avait réalisé après quelques temps que personne aux détroits, à Grietta, n'avaient vu ledit Destroyer sortir de Leucytalée. De même, les Lykaroniens ne l'avaient guère revu repartir.

Il n'était pas nécessaire d'être devin ni un génie pour émettre une supposition éduquée. De toute évidence, le Navire de l'Empire Islamique était encore quelque part en Leucytalée, loin des zones de patrouilles d'usages proche du canal de Sudéïss. Ce qui ne signifiait à l'époque aux yeux des officiers du commandement fortunéen de Léandra qu'une chose, le vaisseau avait une mission propre, et il était encore en train de rôder dans la région. Et quoi que ses ordres puissent être, cela serait quelque chose potentiellement inattendu, mais peu appréciable pour la stabilité régionale et si l'on en croyait le palmarès impérial serait aussi parfaitement stupide. En soit, Deria aurait pu à ce moment là, à cette réalisation, dépêcher déjà des patrouilles ci et là afin d'essayer de retrouver ce navire "disparu". Il avait bien assez vite balayé l'idée d'un revers de main, car en dépit du fait que tous les éléments à disposition indique que quelque chose de "regrettable" allait avoir lieu, la chose était en réalité parfaite pour ses plans.

Il entendait laisser faire volontairement, dans le scénario le plus ennuyeux "le Destroyer repartirait sans n'avoir rien fait de lui même" et on l'apercevrait à l'un des deux bouts de la Leucytalée. Toutefois, si les choses étaient voués à évoluer vers là où le soupçonnait l'Amiral, les Churaynns allaient bientôt lui offrir l'excuse idéale afin d'intervenir, et d'une Pierre deux coups, il ferait un exemple de cette situation afin de rappeler à tous et toutes que le Calme de la Leucytalée n'était pas quelque chose que l'on pouvait violer en toute impunité, mais aussi il pourrait s'octroyer les lauriers du Vainqueur, la Couronne de celui qui agit et résout les crises avec force et panache avant qu'elles ne dégénèrent plus encore. Le Garant de l'Ordre, le candidat idéal à la Custodie. L'homme providentiel capable de prendre les rênes du navire dérivant face à la tempête. Ah l'idée était douce, et l'occasion idéale.

Quoi qu'il en soit, en attendant que ses "suppositions éduquées" se réalisent éventuellement, Deria n'avait guère perdu de temps et avait rassemblé son escadre avec quelques ajouts notables afin de pouvoir réagir de façon flexible à la situation et surtout prestement, aussi tout le port militaire de Léandra était-il en alerte, les marins jamais très loin des vaisseaux de guerre afin de pouvoir prendre le large à la moindre alarme qui résonnerait. Pour l'occasion, le très prévoyant Landrin, qui voyait sur le long terme avait même saisit l'occasion d'avancer d'autres pions sur un tout autre champ de bataille, celui des liens à l'étranger. Et notamment auprès de personnalité avec qui il pensait pouvoir partager bien des opinions similaires, l'une d'elle n'était autre que Hemeraldo Vera, le nouvel homme fort de la Youslévie qui s'il était connu pour son Oncscepticisme, l'était aussi pour son bord politique prompt à "casser les codes", aussi l'Amiral voyait-il un potentiel futur soutient à l'échelle locale pour consolider ses assises futurs. A ce titre, initier une coopération en invitant les Youslèves en mal d'affirmation à "revenir" sur la scène international à ses côtés afin d'accomplir ce qu'il leur avait présenté comme une potentielle "opération policière", n'était rien de plus qu'une formalité.

Et bien évidemment, clairvoyant comme il l'était, le temps donna finalement raison à Deria. Les alarmes finirent par retentir. Trois tirs de missiles Balistiques, en provenance des eaux proches de la Cérulie, derrière les détroits non loi de Grisolia de surcroît. Non content d'être un boeuf, quiconque avait ordonné ces tirs en ces lieux étaient aussi un piètre stratège, car le site de tir n'était ni plus ni moins qu'un piège à ciel ouvert si d'aventure quiconque s'en venait par les détroits pour coincer le Destroyer. Ce qui en l'état serait bientôt le cas. Bien assez vite, alors que les opérateurs restés à Léandra s'affairaient à contacter les Youslèves pour les inviter à lever l'ancre eux aussi s'ils souhaitaient prendre part à cette "descente de flics marinière", l'Escadre sous le commandement Direct de Deria leva l'ancre, se séparant bien assez vite en deux plus petites, l'une coupant au nord vers le détroit occidental tandis que la seconde filerait vers le second oriental pour couper toute voie de retraite.

Lorsque finalement, le vaisseau Churaynn apparut sur les radars, qui étrangement n'avait même pas tenté encore de fuir demeurant au même site d'où avait eut lieu les tirs (Voir les instructions pour rester jusqu'à 72h), les opérateurs de bords du Ponente ouvrirent un canal radio à destination du "Soumission" afin que Deria puisse s'adresser à son équipage.

Francisco di Deria - <<
Ici l'Amiral Francisco di Deria, Chef du commandement Leucytaléen de l'Armata Fortunéenne, à bord du Destroyer "Ponente". D'après nos informations et certainement celles dont disposent l'ensemble des pays de la région, des tirs de missiles Balistiques ont eut lieu il y a peu là où vous vous trouvez, de facto vous apparaissez comme des coupables tout désigné. >>

Il marqua une pause de quelques secondes pesantes avant de poursuivre.

Francisco di Deria - << Votre identité et vos raisons, chers "invités" m'importent peu. Pour tout vous dire, je dirais même que je n'en ai strictement rien à foutre... En revanche, ce qui m'importe, ce sont que des grossiers personnages s'en viennent troubler la quiétude de la Leucytalée alors même que leurs supérieurs ont été avertis à de multiples reprises, sur un ton bienveillant qu'il ne fallait guère amener la souillure des conflits extérieurs dans ses eaux... Churaynns, car c'est là votre nom, votre gouvernement a fait une annonce, revendiquant ces tirs, vos confrères ont autrefois bénéficié de mon indulgence alors qu'ils s'aventuraient inconscients au devant du danger Kartien. Mais voilà que vous faites fis de cela, de ces avertissements et que vous apportez l'opprobre et les troubles dans le Sanctuaire Leucytaléen... >>

Le ton était sévère, non pas haineux, simplement sévère, dur et laissant peu de place à l'empathie, mais surtout d'un sérieux indéniable.


Francisco di Deria - << En tirant ces missiles ici, en brisant la sérénité de la Leucytalée, vous avez abdiqués vos droits d'Invités et épuisé ma patience par la même occasion. Je vous donne donc deux choix. Accomplir les procédures de reddition de votre vaisseau, désactiver vos systèmes d'armements et laissez mes fusiliers marins monter à bord afin de collecter vos armes légères et ainsi superviser son "envol" vers Léandra sous notre escorte. Auquel cas, soyez assurés que nous garantissons vos vies et qu'il ne vous saura fait aucun mal, nous discuterons par la suite à coeur ouvert avec vos supérieurs une fois arrivée à bon port... Ou bien... Refusez cette injonction, auquel cas nous vous considérerons comme hostiles et vous enverrons rejoindre les fonds marins.

Je vous laisse très exactement deux minutes pour décider d'une réponse, pas une seconde de plus. En l'absence de réponse, ou si nous détectons tout mouvement suspect, nous considérerons d'office que vous avez choisit par défaut la seconde option... Je vous conseille de choisir vite, mais surtout de choisir bien... >>

Ainsi parla l'Amiral Deria qui avait décidé de brandir son bâton plutôt que la carotte cette fois.





Escadre "Matraque Benallade Deria" venant sonner la fin du Fun pour le Destroyer Churaynn :

  • Un Destroyer de Classe Trelos (7iem génération), Le Ponente, Vaisseau Amiral de Deria, + à son bord 10 missiles de croisières Mer-Sol de 2nd génération
  • Un Destroyer de 1ère génération, Le Siroco, le navire du Vice Amiral Prostiglionne, bras droit de Deria, + à son bord 10 missiles de Croisières Mer-Sol de 2nd génération
  • Une Frégate de cinquième génération, La Matrona,
  • Quatre Patrouilleurs de Classe Pioni (10iem génération), Le Castorice et le Pollixia, le Styxia et le Tanatos
  • Quatre Hélicoptères de transports lourds de Classe NERO (8ème génération) embarqués sur les deux Destroyers et la Frégate
  • 120 Tercios da màr (Fusilliers marins) encadrés par quelques commandos de l'Armata et des officiers de la police militaire (Avec 120 Armes d'infanterie légères de 11ème génération)

Détails du TrajetTrajet de Deria

Départ de Léandra, séparation en deux escadre (Destroyer niveau 7 + Deux patrouilleurs niveau 10 d'une part, Destroyer niveau 1 + Frégate niveau 1 et Deux patrouilleurs niveau 10 de l'autre) afin d'aller coincer le Destroyer Churaynn et lui présenter l'Ultimatum de Deria.

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Expédition punitive sous la direction de la Sérénissime


La Youslévie n'était pas une grande habituée des manœuvres militaires. Depuis les affrontements avec les puissances eurycommunistes au large de ce qui était maintenant le Bajusid il y a de ça plus de sept ans la Youslévie n'avait jamais rechaussé les crampons. Et donc à part quelques sessions d'entraînements avec les autres membres de l'UNE ou de l'ONC les militaires youslèves n'avaient pas eu grand chose à se mettre sous la dent.

Or, voilà aujourd'hui cinq bâtiments youslèves voguant en Leucytaléee afin d'aller intercepter un destroyer churayn qui avait tiré trois missiles balistiques sur l'Altrecht. La République Fédératrice de Youslévie n'avait aucune sympathie pour l'Altrecht et pas grand chose de plus que du dédain envers le Churaynn mais il faut dire que l'Empire n'en était pas à son coup d'essai. Il s'employait en effet depuis quelques temps à bordéliser toutes les régions à sa portée et s'attaquait maintenant à la Leucytalée. Sauf que, comme Fortuna, la Youslévie, qui acceptait autant par désintérêt que par manque de puissance les bêtises commises ailleurs sur le globe, ne pouvait se résoudre à laisser "sa mer" Leucytalée devenir une zone de non droit. Il en allait à la fois d'enjeux économiques, la Youslévie étant dépendante des échanges par la Leucytalée, mais aussi politique, tous se souviennent du Kronos et de Baldassare Calabraise.
En outre, le Churaynn donne l'occasion à Vera de renverser la vapeur au pays. En effet, et à seulement quelques mois des élections de mi-mandat, le NPN (nouveau parti national) de Vera est malmené dans les sondages. La politique économique peu orthodoxe de l'ancien magnat devenu chef d’État a provoquée l'ire de la population, y compris de ses électeurs. Vera n'a donc que très peu de sorties de secours pour faire diversion et tenter de faire oublier son bilan économique désastreux et a donc sauté sur la première opportunité venue. Cette opération est aussi l'occasion de se rapprocher du franc-tireur Francisco di Deria. Les tempéraments de Vera et de Deria étaient proches et le Directeur du Conseil regardait d'un œil attentif les évènements qui agitaient Fortuna, dont les conséquences toucheraient évidemment la Youslévie, et scrutait avec de plus en plus d'intérêt Léandra.

Voilà donc un destroyer, une frégate, et trois patrouilleurs se dirigeant vers la presqu'île afin de rejoindre l'escadre de Deria. Une fois ensemble, la flotte youslève laissera le commandement des opérations à l'amirauté fortunéenne.


Escadre youslève :

  • Un destroyer de troisième génération nommé Polyphème
  • A son bord 10 missiles de croisières mer-sol (lvl 6)
  • Une frégate de cinquième génération nommée Thétis
  • A son bord 10 missiles de croisières mer-sol (lvl 6)
  • Trois patrouilleurs de deuxième génération nommés Palemos I, II et III
  • A leur bord 5 missiles de croisières mer-sol (lvl 6) chacun
  • Quatre hélicoptères de transports moyen embarqués sur le destroyer et la frégate
  • 50 soldats marins équipés de 50 armes d'infanteries septième génération.

Trajet : départ du port militaire de Baltos pour rejoindre la flotte de l'amiral Deria à Léandra avant de suivre le même itinéraire que la flotte fortunéenne.
3951

BNE

Communication du Bloc Nationaliste Eurysien


Le Bloc Nationaliste Eurysien, après délibérations de ses membres, a décidé de condamner fermement l'agression gratuite et disproportionnée des forces armées de l'Empire Islamique de Churaynn à l'encontre du Haut-État Altrecht alors même que les deux États, respectivement membres de la coalition Afaréenne, formée autour du Royaume de Marcine et ayant placée la colonie Garmflüßensteinoise d'Afarée Centrale sous blocus, et du Bloc Nationaliste Eurysien, présent militairement sur le territoire de cette même colonie dont il assure la sécurité, s'étaient engagés quelques jours plus tôt à peine, par le biais de leurs alliances respectives, à participer à des négociations de paix afin de trouver à ce conflit une issue diplomatique pacifique acceptée et respectée par tous les partis.

Le Bloc Nationaliste Eurysien déplore que Yazido Malsiento, Sadr de l'Empire Islamique de Churaynn, alors qu'il avait toute légitimité à demander au gouvernement Altrechtois des excuses officielles et des compensations, financières ou autres, aux sévices et aux humiliations subis pendant ou à la suite de son séjour officiel sur les sols Altrechtois et Kartiens, alors qu'il aurait eu toute légitimité à recevoir ce qu'il réclamait, n'a trouvé nulle autre compensation que le sang et le feu, préférant user de la violence plutôt que de la diplomatie, mettant en danger la vie de milliers de civils, menaçant de rompre les efforts diplomatiques entrepris conjointement par la coalition dite "Marcinoise" et le Bloc Nationaliste Eurysien et risquant de faire basculer à la fois l'Eurysie et l'Afarée dans une guerre totale et dévastatrice, celle dont rêvent, de toute évidence, depuis fort longtemps le Sadr et sa clique de clowns et d'agitateurs.

Mais le Bloc Nationaliste Eurysien n'a aucune envie de faire plaisir à ceux qui se complaisent dans la haine et le chaos. Le Sadr veut la guerre ? Il ne l'aura pas. Il nous provoque en frappant notre sol avec ses missiles ? Nous ne lui répondrons qu'avec notre mépris et notre dédain. Le Bloc Nationaliste Eurysien, alors qu'il en a la parfaite légitimité, refuse de frapper Churaynn sur son sol. Il refuse de satisfaire la soif de sang d'un fou qui appelle son peuple à se lancer dans une croisade civilisationnelle dont il ne veut pas contre un ennemi qui ne lui a jamais voulu le moindre mal. Il refuse d'être celui qui répond à la violence par la violence en abandonnant toute prétention à la paix. Il refuse que Churaynn puisse une fois de plus prétendre être l'agressé lorsqu'il est le seul à faire parler ses armes. Il refuse d'être celui qui creusera un fossé infranchissable entre l'Afarée et l'Eurysie. Il refuse la guerre qu'on lui impose. Il réclame la paix qu'on lui arrache.

Que l'Empire Islamique de Churaynn et tous ceux assez fous pour le suivre dans sa croisade personnelle soient prévenus : le Bloc Nationaliste Eurysien ne répondra pas à l'attaque Churaynne sur le sol Altrechtois mais il ne laissera pas son peuple disparaître sous les bombes. Si d'aventure nous venions à voir un navire de guerre, canons apprêtés, longer nos côtes, nous l'enverrions par le fond équipage compris. Si jamais nous venions à apprendre qu'une escadrille de chasseurs flanqués de la cocarde Churaynne s’approchait dangereusement de notre territoire, nous les ramènerions au sol sans aucune douceur et nous ferions des montres de leurs carcasses.

Nous sommes raisonnables mais pas stupides. Notre non-réaction à votre agression lâche et barbare n'est pas une invitation à frapper encore et encore notre peuple jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que des cendres et des os. Éloignez vous de nos eaux et de nos cieux ! Venez faire les marioles trop près de nous et vous êtes morts !

Quoi qu'il en soit, le Bloc Nationaliste Eurysien réaffirme sa volonté de résoudre la question Centre Afaréenne par la voie de la diplomatie et du dialogue, que le Sadr le veuille ou non. Le Bloc Nationaliste Eurysien attend des autorités Marcinoises et Antériennes qu'elles condamnent leur allié d'infortune et se désolidarisent des actes perpétrés par ce dernier en défaveur de la paix et de la stabilité régionale et espère pouvoir, malgré tout, entamer un dialogue constructif et équitable avec ces deux entités et les représentants des populations du territoire concerné.

La paix et la sécurité collectives doivent primer sur les haines et revendications personnelles de quelques fauteurs de troubles marginaux. Nous ne les laisserons pas semer la discorde dans le cœur d'hommes de bonne volonté.


Longue vie au Bloc ! Éternelle soit notre lutte ! Inaltérable soit notre force ! Inflexible soit notre volonté !

17 Mai 2017
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https://i.ibb.co/dwCkq2Tz/logo-forces.png
L'Azur annonce un déploiement de ses forces armées dans le canal de Sudéiss, de façon conforme aux accords signés et annoncés avec le Churaynn, et dans l'objectif d'assurer la sécurité des navires et la liberté de navigation. La base de Darbuna est créée.
1802

Guadaires ne peut rester silencieuse


Communiqué gouvernemental : Sur l'offensive Churaynne en mer Leucytalée

Guadaires n'a aucunement la volonté de s'impliquer dans le conflit qui oppose l'Altrecht et le Churaynn. Tout d'abord, celui-ci lui est parfaitement étranger et est les terrains d'actions inutilement agressives de la part des deux camps, Eurysien comme Afaréen.

Cependant, l'offensive lancée par l'Empire de Churaynn depuis la Mer Leucytalée contre l'Altrecht ne nous permet pas de rester dans le silence. Guadaires s'investit depuis des années maintenant pour la sécurité et la paix au sein de cette mer et aucun pays, quel qu'il soit, ne peut se permettre de troubler ces eaux. Le Churaynn a commis une sérieuse erreur commetant un tel acte et ceux malgré les avertissements et contre-indications de nations telles que Fortuna.

Néanmoins, nous ne souhaitons pas prétendre que la cause pan-Afaréenne et décoloniale portée par l'Empire soit nocives et nous n'entendons pas faire de cette crise un manifeste politique. Le Churaynn est libre de revendiquer ses idéaux comme il le veut, sous la seule condition que celles-ci ne viennent pas troubler les eaux de la Mer Leucytalée. Nous aimerions aussi nous assurer que cette situation ne dure pas et que le retour à la normale soit le plus rapide possible. De fait, nous nous inquiétons des interventions militaires Fortunéennes ou Youslèves assez offensives. C'est pourquoi nous avons immédiatement envoyé une escadre sur les lieux, non pas pour exercer une quelconque pression, mais afin d'assurer la résolution pacifique du conflit avec le départ de la marine Churaynne des eaux de la mer Leucytalée, et ce, sans escalade de la violence.



Il s'agit là de la première grande mission de la marine Guadamos depuis sa réhabilitation. Mais l'ensemble du gouvernement s'accordait sur un point : ne pas agir serait une erreur surtout que le pays tenait à son rôle de sécurisation de la Mer Leucytalée.
Guadaires ne voulait pas se mêler du conflit qui opposait les Churayns aux Altrechtois, il n'avait de lien diplomatique avec aucun de ses deux pays et ne comptait pas en avoir. Cependant, le gouvernement était conscient des agissements passés de l'Empire qui avait déjà causé du tort à de nombreux États, mais il ne fallait pas entrer dans la condamnation politique. Le pays agissait davantage pour sa propre image, sa crédibilité et pour la paix en Mer Leucytalée.

Au total, trois navires furent envoyés depuis le port militaire de Lluvia en direction des côtes Céruliennes où avait eu lieu le lancement des trois missiles. Les militiares avait reçu pour ordre de n'agir qu'en cas d'extrême danger et de rester à l'écart de toute escalade conflictuelle. L'objectif était d'accompagner la marine Churaynne hors de la Leucytalée, tout en évitant absolument la violence. Il était hors de question pour le gouvernement, déjà politiquement très fragile, de montrer une quelconque agressivité aux yeux de la population et cela quel qu'en soi la raison.

Enfin, la déclaration de guerre presque immédiate de l'altrecht contre l'Empire de Churyann laissé imaginé que la fin des troubles en mer Leucyatalée pourrait s'avérer plus compliqué que prévu.

Flotte de Guadaires a écrit :
Flotte Guadamos :
  • Le Gran Calabros, un destroyer de deuxième génération
  • Avec à son bord 3 missile de croisière mer-sol (6e génération) et deux hélicoptères de transport lourd de quatrième génération
  • L'Emeralda, une corvette de sixième génération
  • L'Absolutis, une corvette de 3e génération
  • 70 soldats équipés de 70 armes d'infanterie légère de 11e génération

Trajet :
Départ depuis le port militaire de Lluvia en direction des navires Churayns à proximité des côtes Céruliennes

trajetflotteguadamos
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La vengeance a ses limites - I
Arbitrage de ce post

Image d'illustration
Image d'illustration


Le bateau, bien que surpris plus tard par des forces étrangères, n'est pas embêté lors de ses premiers tirs. Ce qui lui permet d'assurer le tir de missiles sur la nation du Haut État d'Altrech. Plusieurs missiles atteignent leur cible vu l'absence de radar. Un missile est intercepté cependant.

Pertes

Base du Haut État d'Altrech:
-20 ALI niveau 6, (-2)
-2 avions de chasse niveau 3, (-2)
-2 véhicule de combat d'infanterie niveau 4, (-2)

20 morts et blessés

Missiles de l'Empire de Churaynn :
-3 missiles balistiques niveau 3, (-3)


* Ces pertes correspondent à une estimation des morts, disparus et déserteurs.


Mentions spéciales du MJ conflit a écrit :Reprise de la formule d'interception utilisée par le modérateur étant sur l'arbitrage Carnavale-OND avec changement des scores AA, radars afin de tester et d'ajuster.
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Je suis Toutankhanon Achraf, le Zadr de l’Empire Islamique de Churaynn. En cas d’absence du Sadr, je suis son second.

Vous savez, je pressentais que vous alliez bientôt arriver ; ce n’était qu’une question de temps. Je reste surpris par la flotte que vous avez déplacée pour nous demander de quitter notre seul et unique navire de guerre capable de défendre l’Empire. Je ne vous savais pas aussi maîtres de cette mer.

En tant que Zadr, nous vous obéirons et resterons à bord de notre navire. J’aimerais m’entretenir avec vous pour mettre les points sur les i. Certes, la flotte que vous avez amenée peut nous tuer mais n’oubliez pas que nous sommes aussi armés de missiles balistiques, capables de vous causer quelques soucis. Nous ne céderons donc pas à votre jeu d’intimidation. Si vous ne souhaitez pas parler avec moi, le Sadr reste disponible pour vous.

D’ailleurs, je tiens à vous souligner le fait que nous n’avons pas bougé de notre position. Malgré notre frappe balistique, nous ne regrettons pas notre geste.

J’attends votre réponse...Di Deria.
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Encastré dans son fauteuil, sourcils froncés et mine renfrogné, l'Amiral Deria joignit ses mains devant lui en croisant les jambes, circonspect face à cette réponse qu'il venait d'entendre. D'un côté il n'y avait absolument rien de surprenant si l'on comparait cela à l'ensemble des dernières frasques, coups d'éclats et autres comportements que les Churaynns affichaient qui finalement découlaient de façon assez similaire à celui de leur Sadr, toutefois il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il y avait tout de même indéniablement quelque chose de profondément... Faux. De contre nature. Quelque chose d'atypique où se mêlait l'étrange et le mystérieux, que l'on arrivait pas à appréhender totalement tant cela était si lointain des standards habituels et connus... Peut être était-cela que l'on nommait "Choc des cultures" ? Pendant un instant le Landrin se dit que si c'était effectivement le cas, toutes les cultures et plus généralement les civilisations ne se valaient pas, et il arrivait alors à entrevoir durant quelques secondes la logique du racisme inhérent des aïeux d'autrefois et le cas échéant comprenait la source de cette haine viscérale qui semblait invraisemblable à beaucoup des fortunéens modernes dont l'héritage cosmopolite inhérent au brassage culture de la civilisation originaire du sud de l'Eurysie influait tacitement sur les opinons de la plupart. Pendant un instant, Deria se posa la question, était ce cela que ressentait les grecs, les Lykaroniens honnis qui affublaient le sobriquet de Barbaroï à quiconque n'entrait pas dans leurs standards ? Peut être, mais il n'eut pas le temps d'approfondir cette pensée philosophique. L'heure n'était pas aux digressions et autres songes savants, mais au règlement d'une affaire qui ne devait guère tarder.

L'Amiral soupira en se massant les tempes, un arrière goût de dépit amer dans la bouche, bien évidemment que les Churaynns allaient inévitablement compliquer les choses qui auraient pu rester simples. Ces ânes bâtés ne tenaient-ils donc pas à la vie ? Ou étaient-ils malentendant pour ne pas se conformer à une simple invective. Peut être étaient-ils même un peu fols en leurs esprits pour se dire qu'oser menacer de tirer sur la Sérénissime Fortuna de leurs frêles missiles était une menace qui n'entraînerait aucune conséquences... Si tant est-qu'ils aient l'occasion ne serait-ce que de faire décoller ces derniers, après l'escadre de l'Amiral était déjà là, devant eux ainsi que des renforts Youslèves... Par mesure de sécurité, Deria fit toutefois passer le mot à son opérateur radio.


Francisco di Deria - << Enseigne Paolo, transmettez à la flotte et aux Youslèves, à la moindre détection de l'ouverture d'un silo de ce navire, ou de l'activation des équipements d'armement, coulez le sans sommations. Je ne prendrais aucun risque qu'un seul missile de plus ne parte aujourd'hui. >>


Les subordonnées s'exécutèrent et une certaine tension s'installa bien assez vite alors que les ordres circulaient, un second soupir de lassitude émergea de l'Amiral alors qu'il réglait à nouveau sa radio pour répondre au brave énergumène ne saisissant selon toute vraisemblance pas totalement la situation.

Francisco di Deria - << Zadr... Si ce navire était-aussi important à votre défense comme vous le prétendez, vous ne seriez pas ici même en ces eaux à semer le trouble, ce n'est pas défendre et de protéger que de s'avancer loin de ses terres et de sa douce patrie pour assombrir les cieux de la trainée funeste que des missiles laissent dans leurs sillages. Ce navire n'a strictement rien à voir avec de la défense quelconque, c'est un outil de terreur, nous le savons tous deux très bien...

Le cas échéant, il aurait été indigne de ne pas en faire un exemple, d'autant plus de par l'irascibilité dont vous autres Churaynn faites preuves, chose que vous démontrez une fois de plus en érigeant des menaces qui mériteraient ne serait-ce que pour avoir été prononcé, de vous envoyer purement et simplement vous et votre équipage par le fond. Or, vous êtes chanceux. Oui, chanceux que je sois un homme si miséricordieux, bien que cela me démange de donner l'ordre de couper court purement et simplement à ces... Fariboles...

Dans ma grande mansuétude, je vais vous laisser exactement cinq minutes, pas une seconde de plus, afin de vous expliquer, convoyer le message que vous avez à passer ou que-sais-je qui vous passe par la tête si cela vous chante, et d'ici la fin de ces cinq minutes, j'attends, comme je l'ai indiqué durant ma première transmission, la reddition pure et simple de votre bâtiment et de votre équipage. Car au cas où cela n'était pas évident, ce n'est pas une négociation, mais un ultimatum auquel il n'y a que deux issues uniquement...

Donc... Parlez donc si vous le souhaitez, mais faites un choix, et si je puis me permettre je vous suggère de faire le bon, je gage que vos hommes souhaiteraient pouvoir rentrer chez eux sains et saufs, ce qui va dépendre de votre décision... Ou de vos prochaines paroles, une menace peut être considérée comme une erreur de jugement et pardonnable. Une seconde ne va vous octroyer qu'un aller simple pour le Tartare auprès d'Hadès, là où pas même Poséidon ne pourra entendre vos suppliques.

Mais allez y. Parlez donc tant que je vous écoutes. La montre tourne... Cinq minutes... >>
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"Il y a du grabuge au large et vous restez à sec?" L'amiral Marian Conçeï limogé après l'étrange impasse de la marine siliquéenne lors de l'incursion du Churaynn en Leucytalée.

Les signaux d'alarme se sont brutalement activés après le déclenchement des tirs en mer. Le centre de commandement de Podestavre a reçu un rapport renseignant la nature de l'événement. L'amiral Marian Conçeï, 52 ans, apprécie la situation rapidement. Il sollicite le groupement de sous-mariniers et fait activer les radars les plus puissants de la bande côtière landrine pour "mettre des yeux et des oreilles" sur la zone d'où sont provenus ces tirs.

L'officier général de marine s'isole une demi-heure dans son bureau pour rendre compte de la situation à l'État major via une conversation téléphonique sécurisée. Tout en sirotant un thé noir, il évoque l'événement et lui attribue une classification de risque de 2/5. Ces propos tendent à rassurer la haute hierarchie militaire siliquéenne qui lui demande de prendre toutes les mesures nécessaires en fonction des retours que lui feraient les opérateurs radars et sonars. Une bonne heure après les tirs, les rapports abondent et l'amiral apprend la mise en branle de la marine fortunéenne depuis Léandre ainsi que des bâtiments youslèves et guardanos. Deux contre-amiraux qui assistent Conçeï, Michal Koniatoski et Damiano Comenigo, lui proposent d'engager une flotille, "pour faire le nombre, montrer les muscles", mais celui-ci refuse.
"À quoi bon? Nous arriverons après la guerre, laissons nos hommes au chaud. Il ne sert à rien de mettre un patrouilleur et une corvette en branle pour manœuvrer derrière la marine fortunéenne. Économisons nos forces".

Quelques jours passent et le Triumvirat de Manche Silice ne tarde pas à avoir écho de la situation en mer Leucytalée. Très vite, ils demandent des comptes à l'État major. "Que s'est-il passé? Pourquoi tous nos alliés militaires participent à une opération conjointe dans notre zone d'intérêt et nous n'en sommes pas? Comment expliquer notre retard et notre absence?", s'est interrogé le monarque Vittorio IV.

L'État-major a d'abord tenté de donner des explications confuses, évoquant des problèmes techniques sur les systèmes de surveillance, puis des contraintes logistiques dans l'approvisionnement des bâteaux en carburant. Le Triumvir landrin s'est mis en colère - "Il y a du grabuge au large et vous restez à sec?"- et a demandé que l'on cesse de lui cacher des choses. La haute hiérarchie de l'armée a alors lâche son amiral et donné la tête de Conçeï à Vittorio IV qui l'a limogé avec effet immédiat pour promouvoir un proche, son petit-neveu Cosimax qui n'avait qu'un grade de quartier-maître jusqu'à présent.

Une telle nomination a mis en colère la caste des hauts officiers de marine qui ont fini par l'accepter. Cet épisode a débouché sur l'édition d'une doctrine de défense renouvelée demandant à la marine siliquéenne de s'engager dans toute opération de sécurité dans des délais raisonables. Délais raisonables étant entendu comme une réponse sous la demi-heure.
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