[ Crise ] Réunion de crise du BNE

Ce topic est dédié à la diplomatie interne du B.N.E, notamment durant un temps de crise, convocable par n'importe quel membre de l'organisation.

L'heure est grave, l'histoire du Bloc est possiblement à un tournant. L'Altrecht est attaqué sur son sol. Le nombre de victimes ou de dégâts n'a pas encore été évalué à ce stade, mais les faits sont là. Nous sommes à H+1 de l'attaque du Churyann sur les bases militaires altrechtoises du 13/05/2017.

Le Haut diplomate aux relations extérieures, chargé de la diplomatie avec le Bloc, a convoqué une réunion de crise. L'Article 6 va-t-il être déclenché ? Quelle réponse apportera l'organisation à ces faits ? Voilà des questions qui devront être débattues sous peu.

La guerre... Voilà l'option la plus raisonnable pour notre régime. Le Churyann a attaqué injustement l'Altrecht, et de manière disproportionnée. Il en va de notre honneur. Mais qu'en est-il du vôtre ? Laisseriez-vous les barbares du Churyann le prendre ? Aujourd'hui, ce dernier lance sa première provocation et continuera sans doute avec d'autres. Les prochains seront peut-être vous ? Qui sait avec ce Sadr...

Nous invoquons donc ici l'Article 6 de la constitution du Bloc Nationaliste Eurysien : nous sommes attaqués sur notre sol et attendons un soutien inébranlable de votre part. Que nul ne faiblisse face à la barbarie d'un fou belliqueux. Une déclaration de guerre officielle sera envoyée dès la fin de cette réunion en réaction. Et nous souhaitons nous coordonner avec vos autres nations pour débuter une réaction commune. Montrons un Bloc uni contre les envies impérialistes et belliqueuses de ces barbares Churyans.

Le ton était donné, l'Altrecht était à un point de bascule vers un déchaînement de violence. L'ordre en interne était le déploiement des forces armées sur l'ensemble du territoire avec la préparation au lancement de plusieurs missiles balistiques.

Christian Hurensohn, nouveau représentant du Garmflüßenstein auprès de l'étranger (Alice Weinel et ses crises de nerfs à répétition ayant été écartés du domaine, par peur de refroidir les relations avec le Bloc), prend la parole :

Vous avez tout le soutien de ma nation, le Garmflüßenstein ! Ces sauvages devraient apprendre que si l'on peut parfois défier le Bloc en Afarée, il est impossible de lui faire la moindre égratignure sur son continent, l'Eurysie ! L'Altrecht doit laver cet affront, et le Churaynn ne devra pas s'en relever. Quelques soient les décisions que vous prendrez à l'encontre de cet empire islamique, nous vous suivront.

Malheureusement, étant donné la puissance et les capacités de projection de l'armée garmflüßensteinoise, je pense que nous ne pourrons pas être très utiles. De plus, les évènements qui se produisent en ce moment même en Afarée Centrale nous empêche de pouvoir vous détacher beaucoup de troupes. Je pense que le mieux que nous puissions faire pour vous soutenir est de vous prêter le temps des opérations quelques régiments de soldats pour qu'ils aident leurs frères altrechtois à défendre le territoire national. Cela vous permettra d'envoyer d'autant plus d'hommes pour préparer la riposte, qui, je l'espère, frappera un grand coup et dissuadera ces afaréens de nous chercher querelle pour le reste du siècle.

Le ministre des affaires étrangères Menkiens reposa sa paire de lunette sur son nez après l'avoir nettoyé, la situation commençait à l'énerver. Il était encore sous le choc de voir que le Churaynn avait commis un acte aussi stupide que ça. Non seulement le BNE allait réagir, mais il n'est pas impossible que la puissance fortunéenne réagisse contre le Churaynn après ce tir de missiles depuis la mer Leucytalée. Non, c'était même quasiment sûr.

Patrick Pearse pensa que, d'une certaine manière, tout le monde allait tirer bénéfice de la situation. Déjà, le pacte de défense avec les autres nations afaréennes est caduc à présent, les autres nations ne vont pas être obligée de rejoindre le Churaynn dans sa folie belliciste et c'était déjà une bonne nouvelle. Le Churaynn allait surement finir isolé de tous à ce rythme-là.

''Messieurs, je comprends votre colère, mais il faut savoir garder la tête froide dans ce genre de situation. Évidemment, nous n'allons pas laisser la situation sans aucune réponse. Cependant, il ne faut pas oublier le processus de paix dans lequel nous sommes engagés en ce moment et qui reste la priorité à l'heure actuelle. Je viens de contacter mon premier ministre. Celui-ci va faire un communiqué de presse dans les heures qui viennent pour clarifier notre réponse face à cette attaque ignoble.

Nous allons déclarer la ''guerre'' à Churaynn dans notre conférence de presse, une guerre défensive, ou si nous croisons un soldat, un navire, un avion ou que sais-je qui vient de Churaynn et qui se baladerai en Mer blanche, en Eurysie ou dans l'Océan de l'Espérance, nous attaquerons. Nous aurons donc à peine à répondre dans l'immédiat. Je sais que cela est frustrant, mais il est fort à parier que Fortuna s'occupera de lui-même du navire Churaynn qui a lancé les missiles, jamais il laisserait une autre nation perturber la paix de la Leucytalée sans réagir.

Nous allons aussi accuser l'Empereur du Churaynn et le Sadr de ''Complot contre la paix'' et de violer les lois internationales. Nous considérerons le Churaynn à présent comme un état voyous dès à présent.

Mais avant la déclaration de presse, nous allons informer le Royaume de Marcine et le Califat d'Azur de la situation de notre côté et la clarifier avec notre déclaration de ''guerre''. Nous allons les rassurer et continuer le processus de paix comme prévu... Mais sans Churaynn. Nous aurons donc le plaisir de faire la conférence de paix sans l'insupportable Sadr ! Si ça ce n'est pas une bonne nouvelle.

Il lâcha un léger rire en finissant cette phrase, le rouquin reprit ensuite.

''Croyez-moi quand je vous que nous avons à peine à intervenir. Le Churaynn vient à l'instant de se tirer une balle de gros calibre dans le pied, si je puis dire, avec son attitude exécrable. Je crois que je n'ai jamais vu un acte aussi stupide que ce qu'il vienne de faire. Déjà que le Finejouri, qui est dans le pacte afaréen, est en tension avec le Churaynn. Vous imaginez bien que les autres nations afaréennes dans le pacte et même le Royaume de Marcine ne vont pas approuver ce qui vient de se passer et prendre ses distances avec cette nation barbare.

Votre excellence, le représentant altrechtois, nous allons vous aider en finançant les réparations des dégâts commis par les missiles Churaynn, soyez sans crainte de notre soutien.''

Conrad Werdas, diplomate Rimaurien affecté au Bloc Nationaliste Eurysien, prit à son tour la parole.

En s'attaquant à l'Altrecht alors même que les tensions entre le BNE et la coalition Afaréenne tendaient vers un apaisement diplomatique, l'Empire Islamique de Churaynn a prouvé une fois de plus (si cela était nécessaire) la complète irrationalité de ses choix et de ses actes. Par cette action absurdement stupide, le Sadr et sa clique ont montré à tous leur incapacité à régler le moindre problème diplomatiquement et pacifiquement, préférant user de leurs missiles pour... rien ! Le Sadr n'est plus séquestré, sa vie n'est plus en danger, l'Altrecht ne menace plus le Churaynn, alors pourquoi ? La rencontre déjà programmée pour très bientôt aurait pu être l'occasion pour le Sadr de régler ce litige en demandant réparation mais non, il ne l'a pas fait. Alors que toute cette histoire le désignait comme la victime d'un horrible complot, de tortures et d'humiliations gratuites et illégitimes. Alors que toute cette histoire lui apportait le soutien certain de presque tous les États du monde. Alors qu'il aurait pu réclamer n'importe quel compensation que l'Altrecht, isolé et coupable, n'aurait pas eu d'autre choix que de lui accorder, il a préféré se payer lui même et, le seul prix qu'il a trouvé à son goût, c'est la guerre totale.
Pour ses bleus, il réclame la haine. Pour ses plaies, il réclame la mort. Pour sa honte, il réclame le chaos.

Ne lui donnons rien de ce qu'il demande. Si à la violence, nous répondons par le dialogue, alors le monde sera bien obligé de reconnaître que c'est Churaynn qui veut la guerre et que c'est le BNE qui défend la paix. Churaynn sera seul car son combat sera illégitime. Il sera seul, car son combat c'est l'agression d'un État qui refuse de riposter non pas parce qu'il n'en a pas les moyens mais parce qu'il refuse d'étancher la soif de sang d'un guignol qui se prend pour un dieu.

Ainsi, je rejoins l'opinion de Monsieur Pearse : Nous n'avons pas besoin de riposter. Si nous attaquons Churaynn sur son sol, nous lui donnons ce qu'il veut. Nous nous mettons à son niveau, celui d'un État qui ne sait parler qu'avec les armes, celui d'un État qui répond à la violence par plus de violence jusqu'à ce que plus rien ni personne ne tienne encore debout. Alors le combat de Churaynn deviendra légitime : ce ne sera plus une réponse démesurée à une provocation, ce sera une guerre totale pour la liberté des Afaréens face au "colonialisme Eurysien" et, nul doute que, même si Churaynn est ici l'agresseur, ses alliés Afaréens ne nous laisseront pas l'envahir ni renverser son régime.

Si, comme Monsieur Pearse le propose, nous nous contentons de détruire tout navire de guerre et tout avion de combat Churaynn s'aventurant dans les territoires de l'Eurysie du nord, soit chez nous, alors dans ce cas nous maintiendrons Churaynn dans son état d'agresseur et nul ne pourra nous condamner parce que nous osons défendre notre sol contre une nation impérialiste à qui nous n'avons jamais rien fait.