Création de pays : République Socialiste Démocratique de Zakhmistan
Généralités :
Nom officiel : République Socialiste Démocratique de Zakhmistan
Nom courant : Zakhmistan
Gentilé : Zakhmi / Zakhmi(e)
Inspirations culturelles : Turkestan oriental / Khiva / République démocratique d’Afghanistan / URSS / Tudeh Party (structure)
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Zaradji (langue turco-iranienne issue d’un croisement entre le tchaghataï, le dari et des langues persanes archaïques)
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Pahlouni (persan local parlé dans les montagnes), Turkméni classique, Kirziq (langue altaïque minoritaire)
Drapeau :

Devise officielle : “دار خلق برابر است” — La maison du peuple est égale pour tous (traduction de la devise en Pahlouni)
Hymne officiel :
Capitale : Tashrad, ville-symbole de la révolution, au confluent du Zarsid et de la rivière Khamrud, au pied des montagnes sacrées de Bakhar.
Population : 37 984 142 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
I. Origines historiques et socle civilisationnel
Située à la confluence des anciens khanats de la vallée d’Azrak et des hautes chaînes du Bardan, la région aujourd’hui constituée en République Socialiste Démocratique de Zakhmistan (RSDZ) fut, durant des siècles, un espace liminal entre les grandes puissances impériales d’Eurysie. Dominée tour à tour par des dynasties turco-iraniennes, puis fragmentée en sultanats vassalisés par l’Empire Mor, la région devint à la fin du XVIIIe siècle un théâtre d’expansion coloniale sous prétexte de « pacification civilisatrice ».
II. L’ère coloniale morienne (1792–1950)
1792–1860 : Annexion militaire et début de l’économie d’extraction
Dès 1792, les détachements expéditionnaires de l’Empire Mor imposèrent leur autorité sur les plaines fertiles du Zakhmistan par la force des armes et des canons à chargement rapide. L’intégration à la métropole coloniale fut d’abord brutale, puis administrative : les khanats furent démantelés, remplacés par des gouvernorats dirigés par des officiers moriens issus du corps préfectoral impérial. Une économie de comptoir, exploitant à la fois les ressources minières (fer, charbon, puis uranium dès les années 1910) et les forces indigènes soumises à un régime de corvée déguisée, fut progressivement imposée.
1860–1945 : La contradiction coloniale d’un empire rouge
L’année 1860 marque un tournant idéologique : la métropole morienne bascule dans le collectivisme révolutionnaire. L’Empire devient officiellement la République Socialiste Fédérative Soviétique Mor (RSFSM), adoptant une rhétorique prolétarienne tout en perpétuant, sans altération, une domination coloniale intrinsèquement exploitante sur ses territoires d’outre-mer. Le discours égalitaire ne franchit jamais les frontières de la métropole. Les gouvernorats coloniaux furent même militarisés davantage, en raison de la montée d’une agitation sociale et religieuse au sein des populations locales, notamment dans les centres soufi de l’intérieur.
III. Genèse révolutionnaire et construction étatique
1901–1953 : De la dissidence à la structuration armée
En 1901, la Coalition des Résistants du Nazum (CRN) émergea clandestinement, fédérant sous un même étendard les cellules dissidentes marxistes, pan-narodistes, et indigénistes post-tribaux. Dans les régions du Zakhmistan, ce fut principalement l’Organisation pour la Libération et l’Instruction des Masses Zakhi (OLIMZ) qui joua un rôle prépondérant.
1947–1950 : Guerre populaire et libération
Entre 1947 et 1953, les campagnes se soulevèrent en une série d’insurrections coordonnées, prenant de court la RSFSM alors en pleine phase de reconversion impériale. L’armée morienne fut incapable de mater simultanément toutes les poches de révolte sur le continent nazumien. Le 5 août 1950, la chute de Bakh-Turuk, ancienne capitale administrative coloniale, scella la victoire des révolutionnaires.
IV. Fondation de la République et principes doctrinaux
La République Socialiste Démocratique de Zakhmistan fut proclamée solennellement le 12 août 1953, sous l’égide du Soviet Révolutionnaire Central Transitoire (SRCT). Dès ses premières proclamations, la RSDZ articula son projet national autour de la décolonisation matérielle et mentale, en expropriant des capitaux moriens, effaçant de la toponymie coloniale, réhabilitatant des langues vernaculaires. Établissons un Socialisme indigène et planification rationnelle avec le adoption d’un marxisme contextualisé, tenant compte des structures tribales et agricoles locales, dans une synthèse désignée comme “matérialisme dialectique zakhiste”.
Mentalité de la population :
Le peuple zakhmi, longtemps façonné par l’héritage des khanats tribaux, par l’oppression coloniale morienne et par la rude géographie du Bardan, conserve une mentalité forgée dans la patience, la méfiance, et la solidarité communautaire. La notion de *asabiyya* (cohésion de clan) fut remplacée, après la révolution, par l’idée de *barabariyat* (égalité fraternelle), qui demeure aujourd’hui le ciment idéologique des masses.
Le paysan zakhmi, accoutumé aux privations séculaires et à la dissimulation face aux percepteurs moriens, a développé une conscience aiguë de la valeur collective du travail et une détestation instinctive des privilèges. À l’ouvrier, formé dans les mines d’uranium et les manufactures textiles du colonisateur, la Révolution a légué l’orgueil d’un rôle historique : être l’avant-garde de la reconstruction nationale.
La mentalité zakhiste moderne se résume en une formule : *méfiance envers l’étranger, ferveur pour l’État, loyauté au Parti*.
Place de la religion dans l'État et la société :
La République n’a pas aboli la religion : elle l’a domestiquée. Les confréries soufies, jadis foyers de résistance contre l’administration coloniale, furent intégrées aux structures du pouvoir. Le “Conseil des Sages Spirituels” siège encore à Tashrad, non comme autorité autonome, mais comme organe consultatif du Soviet suprême, destiné à canaliser la ferveur mystique vers un discours patriotique.
L’islam populaire du Zakhmistan, syncrétique, mêlant soufisme turco-persan et rites tribaux archaïques, fut dépouillé de sa hiérarchie indépendante : les mosquées furent nationalisées, les imams appointés par le Commissariat du Peuple à l’Instruction et aux Cultes. La foi devint “un outil de mobilisation morale”, selon la formule du premier dirigeant révolutionnaire, Zakhar Yuldashev. Les pratiques religieuses persistent dans les foyers, mais toute velléité d’autonomie politique des religieux est écrasée avec une rigueur implacable.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Le régime repose sur un État-parti unifié : le Parti Socialiste Démocratique Zakhiste (PSDZ) concentre à la fois la direction politique, économique et culturelle. Au sommet trône le Soviet Suprême de Zakhmistan, organe législatif de façade, dominé par le Comité Central du Parti. L’exécutif réel est le Præsidium Révolutionnaire, collégial dans sa forme, mais historiquement dominé par un Secrétaire Général doté de pouvoirs de chef d’État et de chef de gouvernement.
À l’échelle locale, les Soviets Populaires encadrent chaque district, contrôlant à la fois la production agricole, l’éducation et la sécurité. L’appareil de sécurité intérieure, le Khaminiyet, hérite de l’expérience clandestine des luttes révolutionnaires, garantissant par un maillage serré de commissaires politiques la fidélité absolue des masses.
Principaux personnages :
– *Zakhar Yuldashe* (1908–1974), fondateur de la République, stratège de la guérilla et premier Secrétaire Général.
– Samira Gulbakh (née 1941), figure actuelle du Parti, Commissaire du Peuple à la Planification, promotrice d’un “socialisme d’acier et de blé”.
– Orkhan Daliri, chef du Khamniyet, artisan de la centralisation sécuritaire et grand ordonnateur de la purge des factions trotskistes.
– Brahim Qazimi, président du Soviet Suprême, théoricien de la doctrine dite “marxisme-zakhiste”, qui articule collectivisation des plaines et autonomie relative des communautés montagnardes.
Politique internationale :
La RSDZ se veut l’avant-garde du socialisme en Nazum du Nord post-coloniale. Depuis sa proclamation, elle entretient une relation dialectique avec la République Socialiste Fédérative Soviétique Mor (RSFSM) : héritière de son oppression, mais désormais son alliée dans l’Internationale révolutionnaire. La politique extérieure zakhiste se fonde sur trois axes :
- Solidarité prolétarienne : soutien matériel et logistique aux mouvements révolutionnaires du Nazum et de l’Afarée.
- Équilibre tactique : alliance militaire avec la Confédération Socialiste du Nazum en gestation, tout en gardant une certaine autonomie doctrinale, refusant l’accusation d’être un simple “satellite”.
- Neutralisation des puissances voisines : par la diplomatie fraternelle, l’exportation idéologique, et, si nécessaire, par l’agitation clandestine.