09/10/2017
00:41:27
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

[TERMINÉ] Bienvenue à Kalsteinstadt ! [Bergrun – Bachmeyer]

3923
Bienvenue à Kalsteinstadt !

Kalsteinstadt, pas mal non ?
La capitale bergrosish, à flanc de montagne.

Le Klosterbund Von Bergrun faisait jusqu'à présent preuve d'une certaine fermeture diplomatique pour se focaliser sur les affaires confédérées. L'essentiel de ses échanges était avec des comembres de la Confédération ou avec des nations étrangères souhaitant aborder la question ratskeno-krésetchnienne, mais pas directement pour lier des ententes avec Bergrun. Petite nation assez effacée par la Krésetchnie, Bergrun n'y voyait aucun problème et continuait son petit train de vie, alternant entre son activité économique basée sur un tourisme innocent et la menace ratskenoise qui avait façonné la personnalité politique de bien des membres de la Krésetchnie. La restitution des territoires occupés de la Krésetchnie par Ratsken devrait normalement apaiser ces inquiétudes, du moment que Ratsken tenait ses engagements. Bien que la chose était loin d'être aboutie et que la méfiance naturelle envers les Ratskenois (qui leur valait ledit sobriquet, de rat-skenois quand leur pays s'écrivait Rasken) laissait craindre que cela prendrait bien plus de temps que nécessaire, les bergrosish avait décidé d'emboiter le pas de cette nouvelle dynamique régionale apaisée en augmentant leurs échanges avec le voisinage. Et dans le cas du Bachmeyer, il s'agissait d'un sujet stratégiquement très important pour les bergrosish et la Krésetchnie dans son ensemble.

L'attention fut de mise pour la réception de la délégation tout droit venue du Bachmeyer. L'aérodrome était ouvert à la réception de leur aéronef, avec une piste réservée et le tout minutieusement coordonné par les services de sécurité. Considérant les missiles balistiques qui avaient frappé le pas si éloigné voisin, l'Altrecht, on prenait des précautions.
Ce genre de rencontre se faisait normalement au Monastère du Lac mais, considérant qu'il s'agissait d'aborder un point assez important dans un accord stratégique, on prit le temps de la transférer à la capitale pour y impliquer l'Archimoine Ludwig, en plus de Frieda qui avait la charge des relations extérieures.

Frieda Potthast Ludwig Hauschka
Frieda Potthast, moniale en charge des affaires étrangères, au côté de Ludwig Hauschka, Archimoine de Bergrun.

Dans un bâtiment de pierre taillée assez sobre, se fit la rencontre. Comme le voulaient les traditions monastiques de Bergrun qui lui étaient bien propres, une table bien garnie était à disposition pour assurer le plein d'énergie le long des discussions : charcuteries, fromages et bouteilles de bière ou Pflanzenlikor (la célèbre liqueur bergrosish tout aussi forte que parfumée). Frieda commença la discussion d'une voie forte et enjouée. Malgré son âge, elle dégageait une force gigantesque doublée d'une assurance façonnée par l'expérience, derrière un verni de gentille et agréable petite mamie :

"Mes fils, nous sommes très heureux que vous ayez répondu à notre invitation, occasion d'aborder un sujet très important pour nous et bénéfique pour vous. Je vous en prie, cette maison est la maison de tous les Hommes, mettez-vous à l'aise et servez vous !" Dit-elle en engloutissant une tranche de sauciflard alors que Ludwig se servait en bon fromage de lait de vache cru avec une petite touche de confiture de figue. "Tel qu'indiqué dans notre invitation, nous souhaitons aborder la question d'un axe fluvial, routier et ferroviaire entre le Bachmeyer et Bergrun de manière à assurer un pont entre la Krésetchnie et la mer. Il s'agit d'un élément d'une importance stratégique vitale pour nous et nous avons besoin de partenaires de confiance en ces temps troublés.
Le premier point à aborder serait légale. De manière à assurer la bonne circulation des marchandises, il faudrait deux points :
– Légaliser pleinement les droits de passage des entreprises logistiques krésetchnienne en Bachmeyer, incluant les transports poids lourds, trains et péniches fluviales qui rejoindraient les ports maritimes.
– Abaisser les taxes et douanes pour ces entreprises logistiques.
Cette libre circulation exacerbée serait très avantageuse pour le Bachmeyer en favorisant la circulation de biens de votre pays vers la Krésetchnie et réciproquement, ce qui encouragerait l'activité économique. Il faudrait bien évidemment faire approuver la jonction entre nos réseaux ferroviaire et routiers auprès de votre Parlement, et faire valider l'ensemble des normes sur la question pour avoir des dispositifs compatibles. Si nous avons votre engagement sur ces points, nous pourrons aborder l'aspect plus pratique de ces flux logistiques."
1376
Image du Chancelier Werner Max
Image du Ministre des Affaires Étrangères Gerald Stressman

Pendant que Frieda parla et que l'archimoine se servait, le Chancelier Werner Max et le Ministre des Affaires Étrangères Gerald Stressman s’attaquèrent au fromage et à la charcuterie, respectivement. Une fois que Frieda ait terminé de parler, Gerald prit la parole. “Pour ce qui est des droits de libre passage aux entreprises krésetchniennes, je pense qu’on pourrait facilement le faire marcher, à condition que ça s’applique mutuellement pour les deux pays.” Werner prit alors la parole. “Pour ce qui est de la réduction des taxes et des douanes, il faudrait que les bénéfices du commerce augmentés ne soient pas moindres pour le Bachmeyer. Si ce n'est pas le cas, les monarchistes de notre pays, qui font partie de la coalition gouvernementale, n'accepteraient jamais une telle clause dans l’accord, et ils feraient tomber le gouvernement. Et si vous doutez de la possibilité de notre gouvernement à tomber, je vous dit oublie, car le gouvernement est tombé 3 fois depuis décembre 2014 à cause d’eux.” Gerald reprit alors la parole. “En effet, si nous baissons les droits de douane et les taxes sans savoir si elle va beaucoup bénéficier le pays, les monarchistes verront cette action comme de la faiblesse face à des étrangers, quelque chose d’inadmissible pour eux. Par contre, s’il y a des bénéfices non négligeables grâce à l’augmentation du volume du commerce, ils verront cette action comme une tentative pour encourager le commerce, quelque chose qu’ils ont jamais refusé de soutenir.” Gerald avala alors une tranche de charcuterie. “Que pensez-vous de tout cela ?”
1724
S'essuyant les mains avant de prendre un « petit » verre de liqueur, Frieda acquiesça :

« Évidemment, la réciprocité est de mise dans ce genre d'accord et il n'est pas question d'entraver les flux du Bachmeyer en direction de la Krésetchnie si nous facilitons l'inverse. Pour ce qui est de l'impact sur la balance commerciale, il devrait être semblable pour l'un et l'autre des partis. » Elle siffla d'un coup son verre et après une grimace d'appréciation bien caractéristique, poursuivit. « Les monarchistes de Bachmeyer ne devraient pas être déçu par cette décision. Leur attention portée aux intérêts nationaux et à la souveraineté est légitime et sera répondue. » Et elle se resservit un second verre. Ludwig prit le relais :

« Vous dites que les monarchistes ont déjà fait changer trois fois le gouvernement depuis 2014 ? C'est une performance inquiétante mon fils, je me dois d'être honnête avec vous comme le bon Dieu l'attend de moi. L'établissement de liens de confiance entre nos gouvernements reposera sur une stabilité de nos organismes et sur la durabilité de nos décisions. Si nous convenons d'un accord et que demain, les monarchistes estiment qu'il n'est pas suffisamment intéressant, que se passera-t-il ? Vont ils pousser pour le faire annuler unilatéralement ? Il nous faudrait des garanties sur une telle entente, un engagement que les décisions que nous présenterons aujourd'hui seront appliquées dans les années qui viennent et que seules une concertation bilatérale entre la Krésetchnie et Bachmeyer pourrait altérer ces engagements à terme. »

« Et ce serait, comme pour les allégements douaniers, une mesure réciproque. » enchaîna Frieda. « La Krésetchnie garantirait parallèlement que malgré le contexte d'instabilité auquel nous sommes exposés avec notre voisin ratskenois, nous maintiendrons ces accords visant à favoriser le libre échange entre nos nations. Les monarchistes pourraient voir comme une victoire un tel engagement de la Krésetchnie dans la pérennité d'un tel accord, ce qui les contenteraient dans votre gouvernement. »
858
Après avoir avalé un morceau de sauciflard, Gerald reprit la parole. “Je suis heureux de voir que nous sommes bien d’accord pour la réciprocité en ce qui concerne la réduction des tarifs douaniers. Je suis également surpris d’une bonne façon que vous vous engagiez à maintenir l’accord malgré les difficultés rencontrées avec vos voisins.”

Werner prit alors la parole. “Pour ce qui concerne vos inquiétudes sur un gouvernement futur qui défait l’accord, je ne pense pas qu’il faudra être inquiet, car du moment que le traité est écrit d’une manière équitable, les monarchistes ne seront pas contre. À part pour eux, seuls les communistes seraient contre ce traité, mais ils ne rejoindront jamais le gouvernement que ce soit par les élections ou par la révolution. Donc si nous ne bâclons pas notre travail aujourd'hui, aucun mal ne viendra à l’accord. Je pense qu’on peut passer à la prochaine question, la question plus pratique, maintenant que nous sommes d’accord pour la réciprocité sur les réductions de tarifs douaniers.”
2094
« Voilà qui est rassurant. » se réjouit Ludwig « Si nous avons la certitude que cette entente sera durable, alors nous n'aurons pas d'hésitation à nous y engager pleinement. Je vais laisser sœur Frieda vous présenter notre proposition concernant l'application. »

Frieda déplia une carte sur un coin de la table qui n'était pas encombré par le terroir.

« Bergrun se trouve comme vous le voyez au nord de la Krésetchnie, juste au sud de Bachmeyer. L'Avène est située à la frontière, sur les montagnes. L'objectif serait de faire deux tunnels parallèles d'une cinquantaine de kilomètres passant à traverses la partie la plus haute des montagnes bordant nos frontières pour rejoindre les pays. Le tunnel routier est le plus important et sera dans la continuité d'un réseau serpentant la première partie du chemin à flanc de montagne pour alléger l'ampleur des travaux. Ces nouvelles routes permettront un passage intensif de camions entre nos pays, là où les axes actuels sont peu pratiques et tendent à considérablement augmenter les délais des trajets en plus d'être accidentogènes.
Cinquante kilomètres, pour un tunnel, c'est très long, un record même. Cela demanderait un grand investissement qui, idéalement, serait partagé entre nos deux pays. Mais au-delà des moyens considérables, c'est aussi une expertise de taille qu'il faudra pour mener à terme un tel projet tout en respectant des normes très strictes. Bergrun n'a honnêtement aucune entreprise ayant l'expertise pour un tel projet, et nos prospections révèlent que le Bachmeyer est dans une situation semblable. Heureusement, l'Hotsaline, membre de la Krésetchnie, dispose d'un appareil industriel adapté pour mener une telle mission. L'idée serait alors de cofinancer entre la Krésetchnie et Bachmeyer ce projet, réalisé après appel d'offre par des entreprises compétentes hotsaliennes. »

« Les hotsaliens sont des partenaires fiables, en effet, avec des équipes professionnelles à même de mener un tel projet. Nous aurons ainsi un très solide tunnel apte à être emprunté quotidiennement par de nombreux usagers. » Enchaina Ludwig, avant que Frieda ne reprenne la parole :

« Il nous reste juste à savoir si vous avez une préférence sur le point de passage du tunnel. Du côté de la Krésetchnie, il y a un grand axe de circulation qui traverse toute la confédération parallèlement au fleuve, donc n'importe quel emplacement nous conviendrait. Mais pour le Bachmeyer, est-ce qu'il y a une préférence particulière sur le point d'arrivée ? »
549
Werner prit la parole. “Je pense qu’il serait bien de faire en sorte que la sortie du tunnel ne soit pas trop loin de la ville de Eberthal, car ce serait pratique pour nous d’ensuite lier le tunnel à cette ville, car elle est à la fois proche de la frontière, et importante en taille.”

Il pointa alors sur la ville sur la carte, proche de la frontière Krésetchnienne.

Il continua alors de parler. “Et ensuite, depuis cette ville, les marchandises et les personnes pourront circuler où ils voudront dans le pays. Avec les équipes hotsaliennes et la destination du tunnel côté bachmeyerois de réglé, je pense qu’on peut maintenant aborder la question financière de la route.”
2786
Ludwig et Frieda consultèrent la carte et l'emplacement pointé par leur homologue, l'air apparemment satisfait. Frieda continua :

« Excellent choix, très judicieux. Ce sera un nœud logistique très approprié qui permettra une mise en circulation efficace des marchandises. Je n'ai rien de particulier à ajouter. » Elle prit une autre gorgée de liqueur. « Concernant les financements, l’établissement des routes et la création des deux tunnels serait un projet estimé à un total de onze milliards de Bachmark. Parmi ces onze milliards, cinq seraient pour le tunnel routier et le reste pour le tunnel ferroviaire. Selon nos estimations, la fréquentation supposée et pour un prix de péage à cinq Bachmark, le tunnel routier serait amorti après vingt ans d'exploitations et un peu moins pour le tunnel ferroviaire. S'ajoute à cela la hausse de l'activité économique via les échanges qui se répercutera sur la croissance de nos pays. Ce sont là des investissements qui se rentabiliseront avec le temps. Nous parlons qui plus est d'un cofinancement, faisant que la Krésetchnie et Bachmeyer auront chacun cinq milliards et demi à financer, sur un chantier d'un an et demi estimé.

C'est d'ailleurs l'occasion d'aborder la question de ces péages. Une gestion partagée serait intéressante, mais laborieuse d'un point de vue administratif et judiciaire, en plus de créer des redondances avec une multiplication de certains services pour chaque organisme chargés de la collecte. C'est pourquoi nous pouvons proposer une prise en charge de ces péages par la Krésetchnie, qui s'occupera de l'ensemble des responsabilités (recrutement, gestion humaine et opérationnelle, entretien des dispositifs). Pour que le Bachmeyer ne soit pas privé de ses prérogatives sur la question sans contrepartie, nous pouvons vous proposer une offre très intéressante : la location des droits d'exploitation des péages. Je vous explique en détail.

Normalement, il faudrait une entreprise krésetchnienne du côté de la Confédération et Bachmeyeroise réciproquement. Cela impose une gestion redondante et peu optimisée, raison pour laquelle nous proposons plutôt que l'entreprise krésetchnienne opère des deux côtés et paye en contrepartie ladite location des droits d'exploitation du tunnel. Ainsi, Bachmeyer n'a aucun investissement à assumer sur ce plan là et reçoit malgré tout un financement. C'est une proposition qui devrait intéresser les monarchistes de votre gouvernement.
Et évidemment, puisque nous pensons à tout, les dispositifs côté Bachmeyer, s'ils seront gérés par la Krésetchnie selon cette proposition, recruteront des bachmeyerois sur les infrastructures de votre côté de la frontière. »

« En toute honnêteté, Bergrun ne ferait pas une telle proposition à n'importe quels pays. » Enchaîna Ludwig « Assumer ces responsabilités ainsi que les intérêts du Bachmeyer quitte à mettre en jeu notre crédibilité en cas de raté, ne peut se faire que parce que la Krésetchnie sait qu'une telle ambition sera rentable et durable. Vous vous doutez bien que nous n'accepterions pas de dépendre d'un pays auprès de qui nous n'avons pas confiance pour une entreprise aussi stratégique, vitale même, pour nous. Nous espérons que nous saurons inspirer une confiance comparable au Bachmeyer et que nous répondrons à vos attentes. »
1037
Gerald prit la parole après avoir fini un morceau de charcuterie. “Votre proposition contient beaucoup de bons points, tel que le partage équitable du financement du projet, et la gestion du péage. Mais je pense qu’il devrait y avoir quelques petites modifications à votre proposition. D’abord, je pense que la somme payée au Bachmeyer pour la location devrait être indexée sur le trafic, de cette manière, quand le trafic augmentera, le Bachmeyer recevra plus, et si le trafic baisse, nous recevons moins d’argent. Je reconnais aussi qu’en prenant en charge les frais de l’exploitation, et en recrutant des locaux de chez nous, vous vous exposez à des pertes potentielles, et donc pour cette raison, je pense que le Bachmeyer devrait avoir ses revenus indexés à 45%, et les vôtres à 55%. Deuxièmement, je pense qu’il devrait y avoir une clause qui nous permettrait de prendre le contrôle de la gestion des péages de notre côté de la frontière, si jamais un événement imprévu devait perturber vôtre gestion des péages de notre côté de la frontière, pour que le trafic puisse circuler avec le moins de heurts possibles. Qu’en pensez-vous ?” Gerald commença à se faire une tartine de confiture de figues, tout en regardant bien ses homologues bergrosish.
1963
« C'est une remarque très pertinente d'indexer les revenus sur le trafic. Nous veillerons à l'intégrer dans le contrat, pareillement qu'une clause pour assurer le contrôle des péages de votre côté de la frontière en cas de crise le requérant. Bien, je pense que nous avons vu tous les points importants, nous pouvons maintenant formaliser tout cela dans un accord. »
Accord entre Bachmeyer et la Krésetchnie a écrit :
Entente sur l'établissement de deux tunnels entre le Bachmeyer et la Krésetchnie.


Rappels généraux et technique :
De manière à consolider les échanges marchands entre les deux nations et offrir un axe logistique stratégique à la Krésetchnie vers la mer, les deux pays s'entendent pour excaver un tunnel routier et un tunnel ferroviaire à travers les montagnes pour relier les nœuds logistiques. Les tunnels déboucheront proches d'Eberthal, un centre logistique important permettant une meilleure distribution et continuité de la circulation des flux une fois passée la montagne. Les tunnels feront chacun une cinquantaine de kilomètres de long et seront creusés et aménagés par des entreprises hotsaliennes expérimentées dans le domaine.

Volet juridique :
De manière à faciliter la circulation des marchandises, les deux nations s'engagent à appliquer une libre circulation des personnes et des biens sur le territoire, y compris concernant les péniches passant par le fleuve pour rallier la Krésetchnie à la mer. Pareillement, des taxes douanières minimales seront appliquées pour ne pas entraver le libre échange.
Les deux acteurs s'engagent qui plus est à maintenir cette entente même en cas d'imprévu ou d'instabilité régionale, sauf accord commun pour l'interrompre.

Volet financier :
Le coût total du projet est estimé à onze milliards de Bachmark et sera cofinancé par les deux contractants, soit un total de cinq milliards et demi de Bachmark chacun.
De manière à optimiser la gestion des péages, ils seront sous l'ensemble d'une unique entreprise krésetchnienne pour éviter la redondance des services et lourdeur administrative.
Les revenus des péages seront partagés à hauteur de 45% pour Bachmeyer et 55% pour Bergrun à titre de location des droits d'exploitation.
Les gains à répartir seront indexés sur les revenus du péage.

Signatures des contractants :



« Voilà, que pensez-vous de cette première ébauche ? Tout me semble être là. »
688
Gerald prit la parole pour répondre. “Je me vois forcé de présenter à nouveau des modifications à l’accord, car je ne pense pas qu’il soit équitable. D’abord, je pense qu’il serait mieux si l’entreprise qui gère les péages soit détenue à 50% par chacun de nos pays. Ceci assurera un excellent travail sans excès de bureaucratie, tout en maintenant la souveraineté de nos deux nations. Je n’oublie pas non plus que posséder une partie de l’entreprise des péages est un risque à prendre, et je pense que c’est dans notre intérêt que nous le prenons ensemble. Deuxièmement, avec le changement dans le contrôle de l’entreprise de péages, toute justification pour que le Bachmeyer reçoive 45% n’existe plus. Donc l'indice des profits générés par les péages devrait être modifié à 50% pour les deux gouvernements. Qu’en pensez-vous ?”
1199
Frieda écouta attentivement tout en réfléchissant à la question, une tranche de fromage à la main :

"Si je comprends bien, vous souhaitez conserver une unique société pour centraliser la gestion de l'ensemble des péages de manière à éviter la redondance comme évoqué plutôt, tout en partageant malgré tout les investissements, parts et gains ? Ce serait une proposition plutôt intéressante qui pourrait concilier l'ensemble des problématiques et en allégeant les procédures. En effet, au-delà du partage laborieux des gains, on se dispenserait également de la clause en situation de crise, puisque Bachmeyer aurait un contrôle des péages sur son territoire.
La principale limite d'un tel dispositif est d'avoir une direction claire avec un conseil d'administration partagé. Nous pourrons ainsi proposer des candidats au poste de PDG pour exécuter les politiques décidées par le conseil d'administration, c'est-à-dire la Krésetchnie et Bergrun.

Sommes-nous d'accords sur ces points, pouvons-nous remplacer les points évoqués, à savoir le partage inéquitable des gains et la gestion par la Krésetchnie en plus de la clause en cas de crise, par la constitution d'une entreprise centralisant la gestion avec un conseil d'administration équitablement partagé et un Président Directeur Générale désigné par ledit conseil ? Les investissements, actions et gains seraient équitablement partagés."
632
Werner prit la parole pour répondre à Ludwig. “Quand tu as dit que le conseil d’administration serait contrôlé par la Krésetchnie et le Bergrun, ce n’est pas ça que nous voulions dire. Nous souhaitions que l’entreprise qui gère les péages soit possédée à moitié par le Bergrun et à moitié par notre gouvernement, ce qui signifie que les profits de ladite entreprise, ainsi que les sièges au conseil d’administration seront réparties équitablement entre nos deux pays. La Krésetchnie ne devrait pas y avoir de sièges, d’autant plus qu'ils ne sont pas présents à cette rencontre. Si nous pouvons mettre cette clause dans l’accord, alors je pense bien que nous serions en train d’ouvrir une ère nouvelle de coopération entre nos deux pays. Qu’en dites vous ?
2669
Un peu gênée, Frieda répondit :

« Toutes mes excuses, en effet, j'étais complètement à l'ouest. » Elle lâcha un petit rire gentil de mamie. « Je me suis trompé dans ma formulation, merci de me le rappeler. Lorsque je parlais du conseil d'administration, je voulais parler du conseil d'actionnaire auquel appartiendrait la Krésetchnie et Bachmeyer, étant tous deux les propriétaires de l'entreprise de péage. Oui, je parle bien de la Krésetchnie, j'ai dû vous porter à confusion. La Krésetchnie est une confédération dont fait partie Bergrun, et nous la représentons actuellement. Bergrun seul n'a pas les moyens d'assumer la participation à ce projet ni l'intérêt d'en profiter seul. C'est pourquoi nous négocions au nom de la Krésetchnie et nos efforts seront intégrés dans ceux de la Krésetchnie, aux côtés de l'Hotsaline, Avène, Gradenbourg bientôt (je l'espère) et Altarie. Et en effet, j'ai confondu Bachmeyer et Bergrun dans ma formulation, un petit lapsus. Hihi. Mais ce serait bien un président directeur général Bergrosish qui prendrait en charge la gestion de l'entreprise.
Bien, si nous sommes d'accords, j'ajuste l'accord et nous serons bons. »

Accord entre Bachmeyer et la Krésetchnie a écrit :
Entente sur l'établissement de deux tunnels entre le Bachmeyer et la Krésetchnie.


Rappels généraux et technique :
De manière à consolider les échanges marchands entre les deux nations et offrir un axe logistique stratégique à la Krésetchnie vers la mer, les deux pays s'entendent pour excaver un tunnel routier et un tunnel ferroviaire à travers les montagnes pour relier les nœuds logistiques. Les tunnels déboucheront proches d'Eberthal, un centre logistique important permettant une meilleure distribution et continuité de la circulation des flux une fois passée la montagne. Les tunnels feront chacun une cinquantaine de kilomètres de long et seront creusés et aménagés par des entreprises hotsaliennes expérimentées dans le domaine.

Volet juridique :
De manière à faciliter la circulation des marchandises, les deux nations s'engagent à appliquer une libre circulation des personnes et des biens sur le territoire, y compris concernant les péniches passant par le fleuve pour rallier la Krésetchnie à la mer. Pareillement, des taxes douanières minimales seront appliquées pour ne pas entraver le libre échange.
Les deux acteurs s'engagent qui plus est à maintenir cette entente même en cas d'imprévu ou d'instabilité régionale, sauf accord commun pour l'interrompre.

Volet financier :
Le coût total du projet est estimé à onze milliards de Bachmark et sera cofinancé par les deux contractants, soit un total de cinq milliards et demi de Bachmark chacun.

L'entreprise qui s'occupera des péages sera possédée à moitié par la Krésetchnie et à moitié par le Bachmeyer.
Le Président Directeur Générale de l'entreprise sera Bergrosish.
Les gains seront partagés à parts égales entre la Krésetchnie et Bachmeyer.

Signatures des contractants :



« Et je ne peux que plussoyer votre remarque, c'est une ère de coopération qui s'ouvre entre nos pays. Je suis particulièrement satisfaite de cette rencontre, qui aura témoigné d'une excellente entente diplomatique entre nos pays et permis de nous accorder sur un projet extrêmement ambitieux qui fera la prospérité de nos deux nations. Et au-delà des questions purement économiques et logistiques, c'est un axe important en faveur d'un rapprochement culturel, populaire et diplomatique. Il sera ainsi plus aisé pour les bachemeyerois et krésetchniens de passer la frontière, visiter nos pays respectifs et échanger ensemble. »

« Exactement. », répondit Ludwig tout en enchainant. « L'Eurysie centrale est connue pour ses péripéties géopolitiques et ses tensions multiples. Un apaisement global est nécessaire et passe par l'échange. Ajoutons que l'effondrement de l'UEE qui assurait un pôle centre-eurysien a laissé un vide bien trop propice à être comblé par des guerres supplémentaires. Nous voyons bien les dynamiques qui se profilent avec nos voisins. La solution est le dialogue, l'échange. Notre projet commun de tunnel et axes routiers et ferroviaire ira dans ce sens et contribuera à étendre un nouveau pôle centre-eurysien sur des bases pacifiques, en opposition aux dynamiques alentours. Je pense par exemple à l'Altrecht qui s'est lancé dernièrement en guerre contre une puissance afaréenne. Ce n'est pas ce qu'il faut pour la région, non. Il nous faut des Bachmeyer et Krésetchnie qui s'entendent. Il nous fait des tunnels et des ponts construits entre les peuples. Il nous faut du dialogue, et cela, nous l'obtenons formellement avec notre programme. » Il attrape son verre et le leva :

– Au dialogue entre les krésetchniens et les bachmeyerois !
573
Werner ne leva pas son verre. “Une seconde avant qu’on lève nos verres. Ce dernier accord proposé à une clause qui imposerait un Directeur Général Bergrosish, et maintiendrait un équilibre dans le Conseil d’Administration entre nos deux pays. Or ceci ne fait aucun sens, car le Directeur Général est généralement élu par le Conseil d’Administration. Il est possible que le Directeur Général soit Bergrosish, Bachmeyerois, ou peut être même d’une autre nationalité. Je suggère que nous laissions le choix du Directeur Général au Conseil d’Administration, qui sera partagé équitablement entre nos deux pays, comme il est coutumier dans tout autre entreprise. Qu’en dîtes vous ?
529
Frieda écouta en haussant un sourcil, cherchant la cause de ce revirement :

« Oui, c'est généralement de cette manière que cela se fait et c'était ce vers quoi je m'orientais précédemment. Pour éviter une nouvelle confusion, exposons précisément comment nous voyons la gestion de cette entreprise. Nous sommes d'accord que ce sera une entreprise bergrosish, avec son siège social à Bergrun, mais que les parts seraient partagées entre Bachmeyer et la Krésetchnie (que nous représentons actuellement). Ces deux nations constituant le conseil d'administration, ce sont elles qui éliront le PDG. Nous sommes bien d'accord là-dessus ? »
Haut de page