09/10/2017
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Négociations sous haute tensions // B.N.E -- Indépendantistes de la Zentralafarea et leurs soutiens // Trois Nations

« Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps et de toute manière ! »

- « Excellence Floubou, nous atterrirons bientôt en Utovie. La délégation de la République des Trois Nations devrait nous attendre pour escorter vers leurs palais sénatoriaux… »

- « Bien, bien, tout ceci est fort bien… » répondit-il d’un air distrait. Il ne s’attendait pas à ce que les coalisés demandent la tenue de négociations pour tenter de résoudre cette situation de crise qui s’ammorcait. À vrai dire, il ne s’attendait pas à voir le B.N.E se montrer enclin à négocier. Venant de la part de régimes plus ou moins fascistes, le Marcinois imaginait des fous furieux ne jurant que par la supériorité raciale des Nordiques… Et au lieu de ça les membres du Bloc se montraient bien moins bornés que les Churayns. Ils acceptaient la tenue de négociation, se montraient même capable de céder (temporairement) sur certains points et de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour apaiser les tensions. Et face à cela, les États cosignataires du Protocole de Marcine passaient pour des sauvages. Certes ils conservaient les formes, émettaient une condamnation suivies de conséquences directes, avaient une fiche de route, maigre, mais louable. Ce n’était sans compter sur certains partenaires, un peu trop intransigeants, pas assez souples et bien trop enclins à l’usage de la violence. Si les Marcinois ne pouvaient nier que sans le Churaynn la mise sous blocus de la colonie du Grammatika ne serait qu’un projet qui se serait probablement perdu avec des tas d’autres plans… Ce sont ces derniers qui ont réussi à réveiller l’ardeur et la pugnacité des Marcinois, que plus d’un siècle de paix avait endormi. En quelques jours, ils avaient fait ce que beaucoup d’États confédérés voyaient comme une folie. Ils avaient levé une flotte. Mis en place une stratégie, mis en branle une imposante armada (par rapport à la flotte confédérale). Ils avaient failli faire la guerre pour leurs frères.

Pourtant, le Churaynn n’était pas exempts de reproches. Certes, son implication était capitale à la bonne tenue du projet. En revanche, certaines pratiques devaient être à tout prix oubliées si l’Empire Islamique souhaitait devenir une puissance régionale. Car ce n’est pas en usant et abusant de la violence, de la force balistique et du dikat que l’Empire pourrait tenter de trouver une crédibilité internationale. Pire encore, cela lui nuirait sur le long terme, les Sayyid pourraient s’attirer les foudres des mauvaises personnes. À trop jouer avec le feu, on finissait par se brûler. Pour les Marcinois, une publicité n’est pas l’objectif ultime. Ils sont braves, mais aussi pragmatiques. Ils préfèrent des petits pas solides plutot qu’une avancée fulgurante et une retraite encore plus prompte. Les Churayns collectionnaient les ennemis, même la République des Trois Nations les haïssaient ; alors que l’État eurysien était parfaitement fréquentable. Cette mise sous blocus trop brutale a joué contre le Churaynn, ils ont révélés leur jeu trop tôt et trop vite. Ils étaient au départ de parfaits inconnus, ils devenaient les ennemis publics numéro un pour bons nombre de chancelleries. Et lorsqu’il s’agissait de jouer aux gros muscles avec les grands, ils suffisaient d’un coup de pieds pour les renvoyer à la niche. Une puissance militaire en apparence effrayante, mais de facto inefficace. Une diplomatie agressive, qui ploie devant plus fort que soi. Et cette agressivité pouvait se retourner contre eux, et desservir dans un même temps la cause de la Coalition.

Que le Churaynn soit agressif face à des fascistes n’était un problème pour personne. Mais qu’il attaque le Haut État d’Altrecht alors que des négociations de paix allaient débuter, ça devenait une tout autre paire de manche. Pour le Sadr, le jeu s’annoncait serré. Marcine ne le lâchait pas, mais le Royaume se méfiait de l’étrange diplomate. Et ce dernier espérait même que le Churayn dévoile une partie de son jeu. Car le subite volte-face de l’Empire Islamique, la vengeance brutale qui succédait à l’holocauste d’Estham sonnait comme la preuve d’une certaine inconscience de la part des autorités de l’Empire au sein de la Confédération, même Floubou peine à apaiser la colère de ses supérieurs quant à une utilisation irrationnelle de la force. Le juste clairon de la vengeance arrivait au pire moment possible. « Qu’il tire un missile pour apprendre la courtoisie aux Altrechtois est tolérable ! Qu’il tire un missile alors que des négociations de paix allaient s’amorcer est une folie ! » Floubou repensait à la colère de Bassé en apprenant la nouvelle. Il se souvenait aussi du désarroi de Louis d’Antrania qui, voyait ce qu’il considérait comme « le centre du commerce antérinien » être « menacé » par l’inconscience d’un État. Et malheureusement pour Désiré, ces derniers n’avaient pas totalement tort et ils considéraient cette conférence comme une épreuve visant à tester les capacités du Sadr. S’il se montrait raisonnable, ou a minima ne menaçait pas ses interlocuteurs, Floubou pourrait plaider en la faveur du Churaynn pour l’établissement de relations diplomatiques plus poussées avec la puissance arabe. Mais pour Désiré il ne faisait aucun doutes que l’homme était parfaitement capable de se comporter comme un diplomate. Il n’avait pas oublié sa performance à Marcine, et espérait qu’il se montre tout aussi impitoyable en Utovie.

Et puis, lorsque son avion atterrit sur le tarmac de l’aéroport international d’Utovie, le Marcinois sentit son cœur se serré, les négociations allaient débuter. Et alors que les indépendantistes débarquaient, que les Rimauriens et les Menkelts se serraient les coudes. La Coalition restait assez désunie ; les Marcinois soutiendraient corps et âmes les indépendantistes, les Churayns leurs intérêts et les Finnejourils se rangeraient probablement du côté des indépendantistes avec les Antériens. Seulement, il ne s’agissait pas uniquement de résoudre ce que les sphères dirigeantes marcinoises nommaient dorénavant comme le « problème Garmflüßensteinois » mais aussi les tensions de plus en plus visibles entre l’Empire Islamique et le Bloc Eurysien. De cette manière, une double conférence débutait ; l’une pour le Grammatika, l’autre pour l’Altrecht et le Churaynn. Sous la supervision des autorités diplomatiques des Trois Nations. Floubou était persuadé que le B.N.E cherchait lui aussi à se débarrasser de cette épine dans le pied qui commençait à lui nuire et qui pourrait bien aggraver son cas face au reste du continent Afaréen.

Et alors que le Marcinois entrait dans la salle, que le représentant des Trois Nations débutait son discours et que les différents représentants prenaient des notes, ce dernier ne put s’empêcher de dire aux indépendantistes assis à côté de lui : - « Le grand jeu commence ».
Les représentants des monarchistes-indépendantistes étaient deux autour de la table, pour bien montrer l'union de leurs deux mouvements qui luttaient côte à côte. L'un, le "Chef Dyakanke" comme l'appelaient ses camarades de lutte était d'origine peul, l'ethnie majoritaire parmi les indigènes afaréens de la colonie. Le second, qui venait d'Eurysie de manière évidente, mais avait passé la plus grande partie de sa vie dans les savanes de l'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise, venait représenter les monarchistes.

Tandis que les indépendantistes "normaux" ne cherchent qu'à disposer d'un pays sur leurs terres, chose normale en ce vingt-et-unième siècle, les monarchistes souhaitent fonder un nouveau Grand-Duché du Garmflüßenstein, comme il a déjà existé par le passé. Cependant, le territoire eurysien étant occupé et fermement tenu par le régime orthografiste, ils avaient préféré s'allier aux afaréens de la colonie pour disposer d'une base fixe sur place. Les positions des monarchistes en Kaulthie, et surtout en Altarie n'étaient pas faites pour être permanentes, et cela faisait déjà bien trop longtemps qu'ils n'avaient plus pu fouler un sol en sachant qu'il était le leur, celui du Grand-Duché.
Leur but, et avec l'accord des afaréens locaux, est d'installer un nouveau pays sur la côte inhabitée (ou du moins inhabitée par les populations indigènes), sans que cela ne gêne qui que ce soit sur place.
Matthias von Schlechtschrifter, bien que n'étant pas de la branche principale de sa famille, comptait bien monter sur le trône d'un pays, aussi petit soit-il, pour donner une terre à ses militants.


De l'autre côté de la salle, Christian Hurensohn avait été envoyé pour représenter les intérêts du gouvernement orthografiste. Peu après la relance de la diplomatie garmflüßensteinoise et sa prise ou reprise de contact avec divers pays, il était apparu clair aux yeux des cadres du Parti Orthografiste qu'il ne fallait en aucun cas laisser Alice Weinel se charger de la diplomatie. Elle était peut-être bonne oratrice et gérait relativement correctement le pays depuis plusieurs années, mais elle était exécrable pour ce qui est de faire bonne figure devant les représentants étrangers. Sa rencontre avec la chancelière kartienne, dont elle était sortie sur les nerfs et en prenant un congé de quinze jours pour parvenir à se détendre, avait suffit à elle seule à prouver que l'Obergrammatikführerin serait inapte à la gestion des affaires étrangères.

Alice Weinel avait tout de même insisté pour venir, mais ses conseillers lui avaient bien recommandé de laisser faire Christian, qui se débrouillerait parfaitement sans aide extérieure. Paul Ichfindekeinewitz, officier de l'armée garmflüßensteinoise et surtout dirigeant de la colonie de son pays, accompagnait sa supérieure et espérait bien conserver sa place malgré tous les évènements que l'Afarée Centrale avait subit dans les derniers jours.



« Et j'espère que nous ne perdrons pas la partie » répondit simplement le Chef Dyakanke au marcinois qui lui parlait.

Peter Kibener, baron de Volzhan et Premier Ministre du Saint-Empire Menkelt


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Peter débarquait dans un état plus qu'agacé avec sa délégation, il voulait en finir. Le premier ministre avait d'autres chats à fouetté, comme on dit, et cette affaire lui avait couté beaucoup trop de temps à son gout. De plus, il avait beaucoup trop attiré l'attention sur la scène internationale sur son pays et le B.N.E et il n'aimait pas ça.

Il ne fallait pas non plus expédié à la va-vite le sujet et partir, non. Il fallait sauver les plus gros meubles. Peter Kibener avait réfléchi à tout ça, en soit, l'objectif était l'autonomie à long terme, mais aussi assurer la stabilité de la zone, surtout pour les populations eurysiennes. Il était absolument hors de question d'abandonner ces populations. Il fallait donc des garantis et que l'ordre soit rétabli. L'idéal pour le gouvernement impérial Menkien serait une solution à deux états, un état pour les locaux Afaréens et un deuxième état pour les zones majoritairement peuplé d'Eurysiens. La zone sous controle des Eurysiens serait plus ou moins autonome vis-à-vis de la métropole.

Étant donné les tensions, il fallait mieux négocier avec Marcine ou Antegrad de ce sujet précis. Churaynn, de par la nature irrationnelle de ses dirigeants, restait une préoccupation pour le Saint-Empire Menkelt. Comment se comporter avec cet état ? Peter avait bon espoir que le Churaynn serait ouvert au compromis après tous les évènements plus ou moins rocambolesques qui ont eu lieu ces dernières semaines.

En entrant dans la salle, il remarqua en premier lieu la présence des indépendantistes et des Marcinois, alors le Menkien les salua poliment de loin avant de se rabattre sur les délégations du B.N.E.

''Bien, mes chers camarades, sachez que je suis heureux de vous retrouver, même si j'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances, vous vous en doutez.''

Il salua poliment la délégation rimaurienne, avant de se tourner vers Christian Hurensohn et de le saluer avec la même politesse menkienne, étiquette oblige. Il regarda Hurensohn d'un air confiant et amical.

''Votre excellence, si vous avez des informations à nous partager, notamment si le gouvernement Garmflüßensteinois a un plan concernant la colonie qui pourrait satisfaire les deux camps et aboutir à un compromis, serait-il possible de nous en faire ? Je vous demande cela car il serait idéal que nous nous accordions pour les négociations avec les Afaréens.''




« Il n'y a pas de plan, nous garderons l'entièreté de la c... » commença Alice Weinel à l'attention du diplomate menkien, et en se gardant malgré son tempérament habituel d'attirer des regards de toute la salle. Christian Hurensohn l'arrêta aussitôt, sentant venir le désastre diplomatique.
« Du calme, Alice. Je gère la situation, et vous gardez votre calme et représentez le sérieux et l'honneur de notre patrie, vous vous souvenez ? Et ce n'est pas face à nos alliés qu'il faut présenter un pareil spectacle.
Ce qui nous semble le plus réaliste, pour le moment, semble malheureusement être de céder une autonomie presque totale aux régions reculées de la colonie. Très peu d'eurysiens y ont mis les pieds jusqu'à aujourd'hui, aussi cela ne gênera-t-il que peu de monde. Les côte et son arrière-pays direct, évidemment, doivent rester entièrement garmflüßensteinois et sans autonomie trop poussée. Nous ne voulons pas perdre ce territoire, et encore moins les bases militaires qui ont été installées par votre pays et la Rimaurie.
»


Depuis l'autre côté de la salle, Matthias von Schlechtschrifter, le représentant des monarchistes garmflüßensteinois, regardait la scène avec dégoût. Il n'avait pas pu entendre ce que s'étaient dit les délégations eurysiennes, mais reconnaissait bien la posture habituelle de la cheffe d'État orthografiste.
« Et dire que ce sont ces personnes qui sont parvenues à arracher le pouvoir à ma famille. Et regardez où cela nous a menés ! J'espère fermement que nous pourrons obtenir quelque chose de ces fous de la grammaire, car cette Weinel semble aussi détestable en vrai que lors de ses discours télévisés. »
Désiré Floubou//Ecclesiaste Lemba

Le Marcinois écoutant le Monarchiste, ne put s’empêcher de penser au rapport de force s’établissant dans la salle ; d’un côté la Coalition afaréenne jouissant de la supériorité maritime, du soutien diplomatique de toute l’Afarée, d’un avantage logistique indéniable. Et face à cela, un B.N.E affaiblit, un Bloc ayant perdu une nation, se préparant à perdre sa colonie, ayant une folle à la tête de l’un de ses États membre, qui s’attire chaque jour qui passe l’hostilité croissante du continent tout entier. L’Azur, le Kah, Tanska, des acteurs bien différents, opposés sur certains sujets, mais soutenant à des degrés divers l’initiative des signataires du Protocole de Marcine. Afarea Mugu, pour l’instant un simple chuchotement silencieux qui traversait de sa gravité les régions révoltée d’Afarée Centrale se prononcait avec plus d’ardeur chaque jour qui passe. Le fleuron de la Marine Confédérale venait de se positionner avec son escorte tandis que les Altrechtois se retiraient. Temporiser était dans l’intérêt des Coalisés, le B.N.E s’affamait et s’affaiblissait tandis que les indépendantistes recevaient un approvisionnement discrets au travers des airs. Et la Coalition n’avait qu’un seul but ; l’indépendance de la Zentralafarea. Ce n’était plus une question politique, mais une question d’honneur pour Floubou. Il avait promis de libérer les autochtones, il le ferait. Et ce quitte à aller à contresens des élites du Grammatika. Pour lui, ces derniers n’étaient pas de véritables interlocuteurs, seuls l’avis de ses partenaires lui importait. Weinel pouvait hurler qu’elle ne céderait rien mais si Peter Kebener considérait que perdre des milliers d’hommes dans une guerre coloniale sans intérêts réels ne valait pas le coup, alors cette dernière serait obligé de céder, ou de s’isoler encore plus.

Une guerre de guerilla pouvait bien s’enclencher, mais elle ne se terminera jamais en la faveur du Grammatika et de ses alliés. Une Rimaurie désenchantée par un conflit qui allait à l’encontre de ses valeurs idéologiques, un Empire Menkelt bien trop loin pour pouvoir tenir la logistique face à une sourde hostilité afaréenne. Les Indépendantistes étaient un véritable hydre, décapitez-le, et une dizaine de têtes repousseront, brûlez-les, et elles enflammeront l’incendiaire. Une guerre de longue haleine, qui nécessite des ressources économiques stratosphériques, des tensions croissantes qui menacent de déplacer le conflit en Eurysie étaient des risques considérables. Cramoisie, en ensanglantant l’Afarée venait de la réveiller. Ceux qui apparaissaient comme des dictateurs fous ou utopistes hier, devenaient aujourd’hui des exemples. Ateh, grande figure de la droite Marcinoise, l’Azur, le diplomate prolifique, le Kah soulevant les peuples contre des régimes corrompus se faisaient de plus en plus influents. Tandis que les acteurs extérieurs proposaient une aide discrète aux Coalisés. S’il devait y avoir un affrontement, le B.N.E le gagnerait peut-être, réussirait à exécuter quelques chefs, mais à quel prix ? Une victoire à la Pyrrhus lui coûtera cher. Le risque de voir des missiles balistiques s’écraser à Ker’ys ou à Hahnemann étaient grands et les troupes sur place dépériront à petit feu, harcelés par quelques irréductibles guerilleros, haïs par un peuple et détestés par une continent. Le prix diplomatique et humain serait trop lourd. Pire encore, dans cinq ou dix ans la situation sera toujours la même ; une répression féroce est voué à se répéter. Un peuple, même enchaîné et muselé est invincible. Et face au B.N.E, Marcine, le Churaynn, l’Antérie seront les discrets mais efficaces soutiens. Une fois que la machine est en marche, impossible de l’arrêter sans briser un à un l’intégralité de ses rouages tout en y perdant la main.

Mais néanmoins, Marcine ne souhaitait pas la guerre, la responsabilité morale était trop élevée, et le coût humain serait très probablement désastreux. Dieu hait les bellicistes, Marcine cherche le compromis. Une guerre c’est un coût, c’est des morts, c’est des routes commerciales inaccessibles. Une guerre c’est le risque de voir s’embraser un édifice, de renforcer une menace invisible et latente, c’est des points en moins sur un sondage et c’est les portes de la Vie Eternelle qui se referment. De plus, les Coalisés ne sont pas tout puissant, ce n’est pas une conversation entre vainqueurs, le rapport de force reste en apparence équilibré. C’est avant tout une négociation, de la politique. Et il fallait pouvoir présenter un accord qui n’humilierait pas. Un accord sans perdants. Un accord équitable. Floubou savait que les meneurs du B.N.E pouvaient être enclins à accepter l’indépendance de la Zentralafarea. Mais pas à n’importe quel prix. Il se doutait bien que les Eurysiens présents sur place ne seraient pas bradés. Ils refuseraient probablement tout compromis tant que ces derniers ne sont pas en sécurité. Tant qu’ils n’apparaissent pas comme un peuple constitutif de la Zentralafarea indépendants, aucune indépendance n’est imaginable. De l’autre Marcine refusera de travestir le joug colonial en « autonomie », les griefs et les rancœurs vis à vis de l’État Orthographiste sont bien trop puissantes. Il est peut-être possible de garantir la paix entre les Blancs et les Noirs, d’éviter le massacre entre les Coloniaux et les Indépendantistes. Mais ce sera sans l’autorité de Weinel et de son État. Les Indépendantistes tout comme les Coalisés ne sont pas dupes. L’Autonomie est la face édulcorée d’un miroir réfléchissant les horreurs coloniales ; hier encore les troupes locales pouvaient assassiner un indigène refusant de se soumettre au travail forcé. Alors comment imaginer une seule seconde que ces crimes puissent êtres oubliés, pardonnés et dépassés sous l’égide grammarnazie ? La Souveraineté ou l’Indépendance étaient les seules solutions au vue des relations entre Weinel et sa colonie. Même si la première option paraissait parfaitement utopique ; le système traditionnel permet aux colonies de s’autogérer, tant qu’elles versent hommes et tributs à la Métropole. La Zentralafarea paraissait souveraine aux yeux des Marcinois, souveraine mais dépendante, coupable et complice à la fois, c’est ainsi que le Royaume concevait la région.

Floubou n’ignorait pas qu’un retour en arrière était impossible, la situation locale est bien trop complexe pour se limiter à l’expulsion de tout les Eurysiens. Certains sont pro-indigènes et luttent avec eux pour l’Indépendance, tels que les Monarchistes ; d’autres sont les suppôts des autorités coloniales quand certains restent flous, ayant une allégeance multiple ou un attentisme forcé. Chez les Noirs, les locaux, les indigènes ou les autochtones, c’est tout aussi complexe ; la délation s’oppose à la résistance. Les traîtres se font légion. Idéologues de tout bords s’affrontent ; les uns souhaitant une autonomie élargie, les autres une indépendance totale. Les rivalités tribales, les vieilles rancunes, les haines tenaces divisent. Les uns accusés d’avoir collaborer avec le colonisateur, les autres de les avoir trop bien accueillis. La cicatrice coloniale peut se rouvrir à chaque instant. Et le Marcinois le sait. Même quand la situation paraît limpide, les forces en présence, l’Histoire elle-même s’en mêle. Nul ne peut se débarrasser d’un tel fardeau sans le nier, sans le modifier ou le réécrire. Elle déteste les simplifications, le manichéisme ou les louvoiements hypocrites cachant les compromissions de chacun. L’Histoire s’oppose au Mythe (dé)colonial dépasse ici encore de très loin les « gentils » contre les « méchants », rien n’est simple, ce n’est pas simplement une histoire de classe, mais de peuples luttant entre eux pour leurs intérêts qui ouvrent la porte de la bergerie au Loup. Les agneaux pas si innocents n’hésitent pas à faire appel à leurs prédateurs, qui malgré une voix doucereuse et des promesses mirobolantes ne souhaitent qu’une chose ; les manger et les soumettre.

Et Floubou sait que ce poids historique est lourd. Oppressif, un enjeu mémoriel pouvant alimenter les pires fantasmes raciaux ou civilisationnels, que ce soit les descendants de colons souhaitant conserver leurs hégémonie sur la vie économie et politique du pays ou bien les autochtones qui pourraient bien retourner l’Histoire contre ces derniers, et leur reprocher la ruine, la pauvreté ou les inégalités qui traversent la société. Amenant dans son sillage les ressentiments, les écarts et les simplifications historiques, une mémoire biaisée et simplifiée. Et à la fin, une guerre civile sanglante opposant les anciens colons, les ethnies leur étant favorables et les autres peuples lésées par la préférence coloniale. Pour éviter cela, il fallait à tout prix pouvoir maintenir la paix locale, faire naître un gouvernement d’Union, éviter de trop déposséder les anciennes élites coloniales tout en favorisant les autochtones pour qu’ils puissent se réapproprier les manettes économiques et politiques. Et à son sens seul un Etat fédéral baser sur l’unité des différentes ethnies peut réellement empêcher la résurgence de conflits raciaux et faire de la Zentralafarea une puissance régionale au service de la stabilité continentale. C’était là l’objectif du Royaume ; un partenaire fort et en paix avec lui-même lui offrant un succès diplomatique certain.

Et imperturbable, le Marcinois répondit à l’un des Fils du Garmflüßenstein : « Cette femme est complètement folle, je vous rassure. En revanche, je doute que ses alliés le soient tout autant. Et je suis certain qu’ils sont prêts à jeter Weinel comme une malpropre si son opposition maladive à l’indépendance de la Zentralafarea devenait un frein aux politiques du B.N.E et de ses membres. La Géopolitique est impitoyable. » Ensuite, il échangea quelques mots avec le représentant Afaréen avant de rédiger quelques mots d’une écriture rapide et légère. Puis abordant son plus grand sourire, il se leva et fit :

- « Bonjour Messieurs, Excellences et Madame. Comme vous le savez nous avons un objectif en commun ; résoudre le violent conflit qui oppose les troupes coloniales de l’Obergrammatikafüherin (il eut du mal à prononcer ce mot) Alice Weinel et des autorités indépendantistes présentes dans le nord de colonie qui représentent les populations indigènes ainsi que leurs alliés, les Monarchistes. Suite à de rapides échanges avec Monsieur Dyankanke, il nous est apparu clair que nous accepterions de négocier à une seule condition ; soit un référendum est organisé pour décider si l’indépendance est le souhait des populations de Zentralafarea. Soit nous reconnaissons d’office la finalité de cette négociation, c’est à dire l’indépendance. Si oui, tout les États ici présents auront un rôle essentiel d’ici les prochaines semaines ; piloter, avec l’accord des indépendantistes, une indépendance progressive de la colonie qui prendra en compte les facteurs ethniques, politiques et économiques afin d’éviter que cette dernière ne devienne le fertile terreau de tensions inter-raciales brutales. Pour le bien des peuples de Zentralafarea. (Il rajouta, semblant s’adresser aux représentants du B.N.E) L’Objectif, Messieurs et Excellences, n’est pas d’humilier, mais de reconnaître une juste nécessité ; l’indépendance des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes et surtout, à se libérer d’un joug oppressif que nous réprouvons pour la plupart. Nous sommes prêts à faire des concessions, à engager les Indépendantistes pour qu’ils reconnaissent les descendants de colons comme constitutifs de la nouvelle Nation, à les protéger si nécessaire. Mais néanmoins si l’on ne réussit pas à identifier la finalité de ces négociations, nous risquons de courir droit dans le mur, et de gaspiller notre salive dans un dialogue de sourds. Pour l’instant nous considérons l’autonomie comme un déguisement, la conservation du régime colonial en y ajoutant quelques accessoires, des concessions qui n’entament en rien la véritable nature du pouvoir local ; autocratique et raciste. »

Son entrée était claire, mais à son sens réaliste. Le cadre était solidement posé, les conditions nettes et sans compromissions tout en évitant de placer le Bloc dans une situation inconfortable. Une ouverture était proposée ; « reconnaissez l’indépendance et nous pourrons reconnaître les Eurysiens et sauver des vies. » Laissant imaginer des compensations financières ou matérielles pour le Grammatika.
Pour confirmer ce que disait Désiré Floubou, les monarchistes-indépendantistes firent projeter sur un écran qu'on venait d'installer sur le côté de la salle un grand graphique élaboré par leurs soins. Celui-ci montrait la répartition des peuples d'Afarée Centrale parmi la centaine de milliers d'habitants que comptait la colonie. Les ethnies natives afaréennes étant très nombreuses pour quelques centaines de représentants de chaque, en dehors des quelques majoritaires comme les peuls que représentait directement le Chef Dyakanke, celles-ci surpassent de très loin la présence des eurysiens. Ces derniers sont divisés entre deux grandes catégories : ceux qui se sont réellement impliqués dans la cause monarchiste, ou du moins la soutiennent ; et ceux qui sont du côté du régime orthografiste, ou ne se sont pas positionnés contre.


Pendant ce temps, Alice Weinel avait dû prendre énormément sur elle pour étouffer la rage qu'elle éprouvait. Cet afaréen venait d'écorcher par la parole le titre d'Obergrammatikführerin, ce qui valait une belle peine de prison au Garmflüßenstein. Malheureusement, elle ne pouvait pas le jeter derrière les barreaux, puisqu'il n'était pas un citoyen de son pays et venait même d'une nation plus puissante militairement que le petit État orthografiste. Elle appuya plus frénétiquement sur la balle antistress que lui avait donné son cardiologue avant qu'elle ne parte pour l'Eurysie occidentale.
Paul Ichfindekeinewitz n'était pas réellement dans un meilleur état. Il n'avait pas l'habitude d'entendre sa langue natale ainsi massacrée puisqu'il vivait entouré de "bons garmflüßensteinois bien éduqués". Cela lui fit donc un choc qu'il réussit de justesse à contenir, sans pour autant pouvoir le rendre invisible aux yeux des autres représentants dans la salle.
Seul Christian Hurensohn n'avait pas sourcillé. Il avait l'habitude d'entendre des choses pareilles, et, bien que profondément répugné par tout forme de fautes commises dans sa langue comme tout bon orthografiste, sa formation de diplomate l'y avait accoutumé.
Arrivé et prise de Parole de Sa Majesté Louis II

Il y a un mois, Sa Majesté Louis a été contacté pour être informé qu’une réunion aurait lieu entre le BNE, Garmflüßenstein et les États participant au blocus. Face à cette situation, le roi se réjouit, espérant que le Churaynn mettrait pas fin à ces négociations dès leur arrivée et que, surtout, un compromis pourrait être trouvé, permettant au peuple natif de cette région de l’Afarée de vivre librement, selon ses lois et ses coutumes. Cependant, au fil du temps, rien ne se produisait, seuls des échanges de paroles s’échangeaient. Face à cette inertie, Sa Majesté Louis II décida de se déplacer lui-même et de participer à cette réunion de dirigeants, après avoir été invité, sans avoir précisé s’il serait présent le premier jour.

Une fois l’avion royal prêt au décollage, le roi demanda à ce que la délégation soit réduite et composée uniquement de hauts membres du royaume. À bord, Sa Majesté demanda un résumé synthétique de ce qui avait été discuté. Il fut, bien évidemment, stupéfait d’apprendre que des propositions avaient été formulées, mais qu’aucune réel réaction n’avait été apportée par le Garmflüßenstein. Plus le temps passait, plus la question de la colonie semblait se dissiper dans l’oubli. Après ce rapide compte rendu, il décida de contacter l’état-major afin de déterminer quelles solutions Finejouri pourrait proposer, qu’elles soient diplomatiques ou militaires.

Après de longues heures de vol, l’appareil royal se posa sur le tarmac de l’aéroport. Devant l’avion, le cortège royal l’attendait, composé d’une dizaine de voitures, dont celle de Sa Majesté. Le roi se tourna vers son équipe de sécurité est dit:
« Je vais faire une parade ou gérer une crise diplomatique majeure de notre continent. »
Puis il s’avança et prit place dans sa voiture blindée.

Après un trajet sans encombre, Sa Majesté arriva sur le lieu de la réunion et entra dans la salle.

Il dit :
— Désolé du retard. Mais vous voyant toujours immobiles et voyant que rien ne bouge, je me rends compte que je suis finalement à l’heure… et presque en avance.

Il prit place sur un siège resté vide, qu’il aurait normalement dû occuper dès le début du sommet.

Sa Majesté Louis II prit la parole :
— Si vous le permettez, j’aimerais revenir sur ce que M. Floubou a dit. Corrigez-moi si je déforme vos propos, mais d’après ce que mes assistants m’ont rapporté de tous vos échanges, vous avez dit, je cite : « Néanmoins, si l’on ne réussit pas à identifier la finalité de ces négociations, nous risquons de courir droit dans le mur, et de gaspiller notre salive dans un dialogue de sourds. » Eh bien, je veux vous dire que ce risque n’est plus un risque mais bien un fait. Ce n’est strictement la faute ni de vous, M. Floubou, ni de vous, très chers Peter, mais bien celle du Garmflüßenstein.

Alors oui, je viens d’arriver dans cette salle et oui depuis mon couronnement, j’ai promu Finejouri comme médiateur, intervenant uniquement pour défendre ses intérêts et ceux de ses alliés. Mais face à une telle désinvolture du Garmflüßenstein, je me devais d’intervenir en tant qu’acteur régional dans l’Afarée. Finejouri n’est certes pas la puissance dominante sur son continent, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas nous engager pour des causes qui nous tiennent à cœur. Des propositions ont émergé, comme l’indépendance des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes. Face à cela, aucune réponse n’a été apportée. Je viens donc devant vous avec plusieurs propositions, certes choquantes, mais qui vont droit au but. Peut-être que grâce à elles, j’aurai au moins rentabilisé le voyage que j’ai effectué pour venir ici et que donc la pollution émise par mon cortège et mon avion aura servit à quelque chose.

- Je propose, comme l’a suggéré M. Floubou, de reconnaître et de déclarer l’indépendance des peuples, et donc de retirer toute présence politique du Garmflüßenstein. Bien évidemment, les acteurs régionaux seront présents aux côtés de ce nouvel État pour s’assurer que tout se déroule correctement. De plus, Finejouri s’engage à organiser des évacuations vers le Garmflüßenstein pour ceux qui le souhaitent, tout en garantissant leur sécurité.
- Je propose sinon l’abolition immédiate de l’esclavage et la mise en place d’une solution politique contrôlée c'est à dire un double État représenté à la fois par le Garmflüßenstein et par le PAS, ainsi que par les autres États participant au blocus, pour ensuite permettre aux natifs de remplacer progressivement les membres du PAS et des autres États.

Ces solutions ne sont pas parfaites, mais j’espère que certains parmi vous rebondiront sur mes propositions, les critiqueront, les amélioreront ou les valideront. Connaissant la méthode du Garmflüßenstein c'est à dire faire l’autruche et attendre que tout passe je veux une réponse dans les 72 heures de leur part. Sinon, je déciderai personnellement de ce qui sera fait pour l’indépendance de cette ex-colonie. Au moment où nous parlons, j’ai ordonné l’envoi d’une flotte de Finejouri, accompagnée d’un transporteur de chalands de débarquement et du porte-hélicoptères. Je ne vous fais pas un descriptif précis de ce qui pourrait se passer car tout est dans le nom de ces navires. Finejouri se veut courtois et droit dans ses principes ; c’est pourquoi, dans tous les scénarios, nous sommes prêts à participer aux évacuations de certaines figures du Garmflüßenstein présente dans la colonie.

C’est certes brutal et peu protocolaire, et l’on pourrait croire entendre un certain Sadr, mais je le répète, plus nous perdons de temps ici, plus les peuples de cette colonie souffrent. Ces populations attendent de nous des actes, pas des paroles.

Bien, maintenant, je vous laisse la parole.

Sa Majesté se tourna vers son équipe :
— Amenez de quoi boire et de quoi me tenir éveillé, car je pense que les choses vont enfin bouger. Et j’espère voir de mes propres yeux l’autruche sortir de son trou.

Image du cortège de Sa Majesté:

 Image du cortège
Pendant qu'Alice Weinel pressait sa balle antistress toujours plus frénétiquement, en faisant en sorte de la cacher, Christian Hurensohn prit la parole sur le ton le plus calme et diplomate possible. On comprenait immédiatement en l'entendant le choix des haut-placés garmflüßensteinois lorsqu'ils avaient fait remplacer Weinel à la diplomatie.

Je commencerai cette prise de parole en vous saluant, Votre Altesse Louis II du Royaume de Finejouri, car l'étiquette eurysienne en est ainsi.
Je continuerai en vous demandant, si vous le voulez bien, de reconsidérer vos paroles au sujet de mon pays, dont les représentants ici présents et moi-même ont été quelques peu choqués de la dureté et du manque de diplomatie. Accuser une nation de "faire l'autruche" comme vous le dites, n'est pas la méthode qui me semble la plus adaptée pour mener des négociations de paix. D'autant moins lorsque cette déclaration est fausse.

Concernant une indépendance totale de l'Afarée Centrale, il me semble que cela est un peu brutal. Je reviendrai cependant plus tard à ce sujet.
L'évacuation est également brusquée. Puisque le Finejouri déclare assurer la sécurité de nos citoyens désireux de rentrer en Eurysie, cela veut dire que ses navires de guerre ne s'en prendront pas aux bâtiments civils. Il me semble également que les navires marcinois, churaynns ou anteriens n'ont pas non plus l'intention de s'en prendre à des civils. Idem pour les fortunéens et autres grandes puissances qui peuvent, de temps à autres, parcourir le Golfe d'Émeraude. Il n'y a donc rien qui nous presse, et nous refuserons le déplacement aussi brusque de milliers de nos concitoyens, brusquerie des plus inutiles puisqu'elle n'apportera rien à quiconque. Ils seront libres d'aller et venir comme bon leur semble dans toute démocratie de ce monde.

L'esclavage que vous mentionnez est inexistant. Il a été supprimé sous le temps des républiques, il y a de cela plus d'un siècle. Personne au Parti Orthografiste n'aurait eu pareille idée de s'attaquer aux Droits de l'Homme. Nous veillerons cependant à reconsidérer les peines de travaux d'intérêt général infligées à certains zentralafaréens, qui ont peut-être été édictées par des juges trop impulsifs.

Nous vous sommons donc d'arrêter vos menaces militaires, qui ne ressemblent que peu à des négociations de paix. Nous sommes au vingt-et-unième siècle, entre représentants de pays civilisés, et non au milieu du Moyen-Âge, entre barbares qui comprennent la force brute de leurs guerriers comme seul levier de discussions.

La question de l'indépendance pure et simple me semble donc, comme énoncé plus haut, exagérée. Nous avons pu construire une économie locale tenant la route, bien que la région conserve un niveau de richesse inférieur à la moyenne garmflüßensteinoise. Cet équilibre fragile, et qui permet à l'Afarée Centrale de subsister, serait brisé par un écartement soudain et aussi fort que celui que vous proposez. Vous semblez vous enquérir du bien-être des populations, ce que nous défendons également en demandant à ralentir ce processus d'indépendance, que nous acceptons cependant d'engager.
Lors de la fin de prise de parole du représentants du Garmflüßenstein le Roi souris

Prise de parole de Sa Majesté Louis II:

Je vous remercie pour votre réponse, et je tiens d’abord à lever toute ambiguïté. Les mots que j’ai prononcés n’avaient pas vocation à heurter gratuitement, mais à exprimer une inquiétude profonde, celle que le dialogue s’épuise dans des formules creuses sans donner de perspectives aux peuples concernés. Si mes propos ont paru abrupts, je vous prie de recevoir cette clarification comme un signe de ma volonté de continuer à parler d’État à État, dans le respect des usages diplomatiques.

Ceci étant dit, je note avec satisfaction une évolution majeure dans votre position et dans vos propos, vous acceptez le principe d’engager un processus d’indépendance pour l’Afarée Centrale. C’est là le cœur de la question. Il ne s’agit plus de savoir si ce processus doit avoir lieu, mais de définir ensemble quand et comment. Or, sur ces deux points, je souhaite être très clair, Finejouri et ses alliés considèrent que l’indépendance n’est pas une hypothèse lointaine, mais un droit déjà reconnu par la communauté internationale et que les peuples concernés attendent depuis trop longtemps. Toute temporisation excessive ne ferait qu’alimenter les tensions et miner la confiance que vous avez commencé à construire en acceptant ce principe.
C’est pourquoi je propose :

- La mise en place immédiate d’un Conseil de transition composé de représentants locaux, du Garmflüßenstein et des puissances régionales concernées, dont Finejouri, les membres du PAS et du blocus. Ce conseil aurait pour mission de gérer les affaires courantes et d’organiser la transition.

- Un calendrier clair, dans un délai de 1an voir moins , des élections libres sous supervision internationale doivent mener à un gouvernement souverain.

- Des mesures immédiates de confiance c'est à dire fin des travaux forcés, libération de tous les prisonniers condamnés pour motifs politiques, et garantie de la liberté d’expression et d’organisation des natifs.

Finejouri maintiendra ses moyens navals dans la région non pour menacer mais pour s'assurer que les paroles prononcés soit respecté, mais aussi pour garantir les évacuations volontaires si il doit en avoir lieu, la protection des civils et la stabilité en mer. Ces forces ne sont pas dirigées contre vos citoyens, mais au service de leur sécurité comme de celle des populations locales. Cependant je comprends vos craintes d’un bouleversement trop rapide de l’équilibre économique, mais vous savez comme moi qu’aucune prospérité n’est durable sans légitimité politique. Ce processus progressif et encadré est la meilleure garantie pour préserver les acquis tout en ouvrant la voie à une souveraineté apaisée.

Je vous invite donc à transformer vos paroles en engagements concrets. L’Histoire retiendra non pas nos querelles, mais notre capacité à bâtir un futur où peuples et nations se respectent mutuellement.

Quand dites vous et surtout re confirmez nous que vous souhaitez entamer un processus d'indépendance.
Christian Hurensohn, représentant du Garmflüßenstein, reprend directement la parole à la suite du roi du Finejouri :

Voilà qui est parfait. Des négociations en bonnes et dues formes aboutiront forcément à des compromis plus satisfaisants. Des échanges d'insultes, comme ce que je craignais qu'il advienne, ne seraient pas le moins du monde constructifs.
L'idée de ce conseil me semble être un bon départ pour réfléchir, mais je dois cependant préciser une chose : le Garmflüßenstein, et j'entends bien par là les autorités que je représente, doit conserver son mot à dire au sein de ce conseil. Nous ne devons pas être une seule petite voie noyée et invisible au milieu d'une dizaine d'autres, qui nous imposeraient leur diktat sans que nous ne puissions le moins du monde les en empêcher. Je ne dis absolument pas cela pour que nous conservions le pouvoir sur l'Afarée Centrale, évidemment pas. Nous acceptons ce processus de transition vers l'indépendance, qui est une chose des plus naturelles. Il en est simplement que les garmflüßensteinois, - et les zentralafaréens, quelque soit leur origine ethnique, sont compris dans cette appellation- sont les plus à même de connaître la situation, la réalité sur le terrain. Ce ne sont pas des "experts" venus de l'autre bout du continent, ou même d'un autre continent, qui parviendront à prendre les bonnes décisions pour que ce processus avance dans la bonne direction. Le sud de Marcine ou l'est de l'Azur, pour ne prendre que les exemples les plus extrêmes, n'ont clairement strictement rien à voir avec la savane du cœur du territoire zentralafaréen. C'est pourquoi il ne me semble pas injustifié de réclamer à ce que les autorités garmflüßensteinoises conservent un droit de veto sur les décisions de ce conseil. Nous pourrons ainsi empêcher les propositions les plus irréalistes, qui attenteraient à la survie aussi bien économique que sociale ou sociétale du futur pays indépendant.

La durée que vous donnez ; celle d'un an, me semble d'ailleurs déjà trop courte. Il ne suffit pas d'un an pour construire un pays. C'est ce qu'ont fait les monarchistes, lorsqu'ils ont pris le pouvoir des mains du peuple garmflüßensteinois en 1911, et nous savons tous où cela a mené le pays : à la ruine et à l'invasion facile par les visonzans, à l'occupation suivie directement à la suite, une fois les monarchistes revenus au pouvoir, à la récession économique catastrophique qui a coûté à notre pays sa place parmi les puissances centre-eurysiennes. Je ne dis évidemment pas que tout cela arrivera en Afarée Centrale, mais nous ne devons prendre aucun risque. Et nous voulons tous, autour de cette table, le bien du peuple zentralafaréen. Du moins, les garmflüßensteinois le veulent, et j'espère que tout le monde est du même avis. Il n'y a clairement pas à débattre sur ce point-là.

Je dirai, enfin, que nous ne libérerons pas tous les condamnés aux travaux forcés de la région. Certes, il y a eu des procès quelques peu bâclés par des juges trop impulsifs, nous ne pouvons pas le nier, mais ils ne constituent tout de même pas l'entièreté des cas. Nous avons plutôt besoin d'établir une commission d'enquête à pour vérifier chaque dossier, ce qui sera très long. Cela sera le seul moyen de rétablir la vérité et la justice ; en s'appliquant et en ne faisant pas les choses dans la précipitation. Personne ne souhaiterait libérer de dangereux criminels dans la nature, là où ils pourraient largement faire autant de dégâts que les moustiques et leurs maladies tropicales.


Et c'est au tour du Chef Dyakanke de répliquer pour l'Afarée Centrale Libre :

C'est cela, vous n'avez que faire de ces innocents réduits dans un état d'esclavage moderne ! Des milliers de mes compatriotes, et non pas les vôtres, doivent encore aujourd'hui travailler sous la menace du fouet, comme sous les systèmes archaïques que le reste du monde a aboli depuis plus d'un siècle et demi. Il n'y a donc pas à perdre du temps en recherchant de vieux dossiers relatant de ces procès injustes, si ce n'est inexistants. Nous devons immédiatement libérer tous les "travailleurs forcés", comme vous les nommez, et stopper ce carnage qui n'a que trop duré ! Ils n'ont pas à passer une seule petite minute de plus dans ces conditions déshumanisantes. Ces commissions, si vous y tenez réellement autant, se tiendront après la libération, même provisoire, des détenus, et seront composées de représentants orthografistes et zentralafaréens. Ils doivent être les plus neutres possible pour que la vérité que vous réclamez avec tant de ferveur soit rétablie sans mensonge supplémentaire.

Ensuite, concernant ce conseil de transition -une idée qui nous plaît, à nous autres indépendantistes et monarchistes-, nous ne devons pas céder de pouvoirs aussi grands que cela au gouvernement orthografiste. Ils s'en serviraient, et je ne suis même pas dans le domaine de la supposition mais simplement dans celui de la certitude, pour ralentir autant que possible le processus déjà difficile d'indépendance. Nous ne devons pas nous laisser freiner par cela. Certes, nous pouvons laisser une place aux orthografistes dans ce conseil, et nous le ferons car nous respectons les principes d'égalité et les connaissances que nos homologues garmflüßensteinois disent avoir, mais leurs voix ne doivent pas valoir plus que les nôtres. Et pas plus que celles des autres États afaréens qui feront partie de ce conseil. Si nous en faisons autrement, nous n'accèderons peut-être jamais à l'indépendance totale de l'Afarée Centrale. Derrière ces airs de beau parleur, Monsieur Hurensohn ne sert que les intérêts des orthografistes eurysiens, et pas le moins du monde ceux des zentralafaréens que je représente, ni même des monarchistes de mon allié et ami Matthias von Schlechtschrifter.

Ce conseil de transition pourra donc s'installer en Afarée Centrale, où nous l'accueillerons à bras ouverts. Il devra siéger pour cette durée d'une année, que seuls des motifs réellement impérieux pourront faire reconduire. Nous ne devons pas laisser traîner l'accession pleine et entière à la liberté de tout un peuple qui a déjà trop attendu ! Bien qu'évidemment, ce conseil constitue déjà en lui-même une avancée énorme.
Prise de parole de Sa Majesté Louis II:

Mesdames et Messieurs,

Je salue les paroles qui viennent d’être prononcées, car elles marquent un tournant. En effet, nous parlons enfin, tous ensemble, non plus d’hypothèses, mais d’un processus d’indépendance pour l’Afarée Centrale. Cela est déjà un acquis historique que nous devons consolider. Cependant, je ne peux que relever plusieurs points qui, en l’état, constituent des divergences profondes.

D’abord, le droit de veto.
Un conseil de transition ne peut pas être une instance paralysée par la volonté d’un seul acteur. Que chacun ait sa voix, que chacune de ces voix pèse, oui. Mais que l’une d’elles vaille davantage que toutes les autres, non. Je propose donc une règle claire, les décisions du conseil devront être prises à une majorité qualifiée des deux tiers. Ainsi, le Garmflüßenstein verra son opinion toujours nécessaire pour les choix décisifs, mais ne pourra pas, à lui seul, empêcher l’Afarée Centrale d’avancer.

Ensuite, le calendrier.
Il est vrai qu’un an est court pour bâtir toutes les institutions d’un État. Il est tout aussi vrai que tout délai excessif nourrit la défiance et la frustration. C’est pourquoi je maintiens que le délai d’un an doit être l’objectif. Toutefois, j’accepte qu’une prolongation exceptionnelle, limitée à six mois, puisse être décidée par ce même conseil, uniquement en cas de motifs impérieux dûment justifiés. Ni plus, ni moins.

Sur la question humanitaire et judiciaire.
Je comprends la crainte d’erreurs judiciaires. Mais je comprends aussi l’urgence humaine. Je propose donc une voie équilibrée : que tous les cas manifestement abusifs soient libérés sans délai, et que les dossiers litigieux fassent l’objet d’une commission mixte, composée à parts égales de représentants garmflüßensteinois, zentralafaréens et d’observateurs neutres provenant des autres États parties à cette discussion. Ainsi, la justice sera rendue sans attendre, mais sereinement.

Enfin, une condition non négociable qui est le retrait des forces extérieures.
Pour qu’un processus de transition soit crédible et que le nouvel État puisse naître sans ombre ni intimidation, toutes les forces militaires tierces implantées dans la colonie et en particulier les unités détachées par des États membres du Bloc Nationaliste Eurysien (BNE) doivent se retirer du territoire de l’Afarée Centrale. Leur présence altère la souveraineté effective du futur État et compromet la confiance entre les parties.

Je demande donc que ces forces entament leur repli immédiat dans les soixante-douze heures suivant. Le retrait sera vérifié par les forces impliquées dans le blocus. Si ce délai n’est pas respecté, les forces de Finejouri présentes au large des côtes de l’ex-colonie auront pour mission de démilitariser la zone et de veiller à ce qu’aucune force militaire étrangère n’y soit présente.

Mesdames et Messieurs, l’Histoire nous regarde. Nous avons franchi une étape ; il ne faut pas trébucher. Le Royaume de Finejouri, avec ses alliés, maintiendra sa présence navale non pour contraindre, mais pour garantir que les paroles d’aujourd’hui deviennent les réalités de demain. Nous demandons un retrait ordonné, rapide et vérifiable des forces étrangères qui empêcheraient toute transition sereine.

J’invite donc le Garmflüßenstein, les représentants de l’Afarée Centrale et tous les participants à accepter ces principes équilibrés qu’il s’agisse des droits égalitaires au sein du conseil, du calendrier ambitieux, des garanties judiciaires ou du retrait des forces étrangères afin que nous sortions de cette salle non pas avec des doutes, mais avec un chemin tracé.

Bien évidemment, j’attends vos retours sur mes propos.

Je vous remercie.

Peter Kibener, baron de Volzhan et Premier Ministre du Saint-Empire Menkelt


________________________________________________________________________________________

Le premier ministre menkien réfléchit un instant, écoutant attentivement l'intervention de Louis II.

''Les conditions que vous proposez m'ont l'air honorables autant pour l'Afarée centrale que pour le Garmflüßenstein. Le Saint-Empire Menkelt accepte et est prêt à retirer toutes ses forces militaires pour laisser le processus démocratique s'établir dans la colonie et laisser les autochtones jouir de leur futur souveraineté.''

Il prit une profonde inspiration, avant d'ajouter.

''Nous proposons qu'un traité soit fait, garantissant l'indépendance non seulement du futur état en construction, mais garantissant aussi la sécurité des colons sur place, qui pourrait subir le ressentiment de certains.''
Déclaration d'indépendance de l'Afarée Centrale

Les partis signataires, réunis à Icemlet, en Althalj, et conscients que la paix, l'égalité et la liberté des peuples ne peuvent être protégées que par l'autodétermination de ceux-ci, acceptent les clauses suivantes.

Première partie - De l'indépendance d'un État zentralafaréen
Article Premier
Le territoire connu jusqu'en 2017 comme étant la "colonie d'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise" est désormais indépendant du gouvernement garmflüßensteinois et de sa volonté.
I.B Les frontières extérieures qui délimitent ce territoire à la même date sont reconnues par les signataires de ce traité comme inviolables par toute puissance étrangère.
I.C Le gouvernement de l'État Garmflüßensteinois reconnaît cesser toute poursuite judiciaire et pénale à l'encontre des populations zentralafaréennes.

Article II
Les forces conjointes indépendantistes et monarchistes seront déclarées seules légitimes quant aux questions de souveraineté du nouvel État créé, après que la Seconde partie de ce traité ait été appliquée.

Article III
Le territoire zentralafaréen doit être démilitarisé. Toute force armée n'étant pas directement rattachée aux forces légitimes indépendantistes et monarchistes sera expulsée de ce sol par les signataires du présent traité.

Article IV
Les populations civiles, qu'elles se considèrent zentralafaréennes ou garmflüßensteinoises, doivent être laissées libres de leurs mouvements pour entrer ou sortir du territoire zentralafaréen par les forces armées des pays signataires du présent traité.

Seconde partie - De l'instauration d'un Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale
Article V
Afin de garantir le bon déroulé des transitions politique, judiciaire et économique de l'Afarée Centrale, le Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale est fondé avec une autorité absolue sur le territoire zentralafaréen.
V.B Cette autorité du Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale est limitée à la durée d'une année, au terme de laquelle la souveraineté pleine et entière sera rendue aux autorités indépendantistes et monarchistes.
V.C Ce délai d'un an, si jugé trop court par les autorités de transition, peut être allongé de six mois supplémentaires, non renouvelables.

Article VI
Les entités disposant d'un siège représentatif dans ce Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale, séparées en trois groupes, sont les suivantes :
Représentants de l'Afarée Centrale
  • l'Afarée Centrale Libre
  • le Grand-Duché Afaréen du Garmflüßenstein
Représentants du Bloc Nationaliste Eurysien
  • l'État Garmflüßensteinois
  • l'État Nouveau de Rimaurie
  • le Saint-Empire Menkelt
Représentants du Pacte Afaréen de Sécurité et de l'Afarée
  • le Royaume de Marcine
  • la République Démocratique d'Antérie
  • le Royaume de Finejouri
  • l'Empire Islamique de Churaynn
VI.B Les trois groupes siégeant au Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale disposent des mêmes pouvoirs lors des votes effectués. Aucun n'est supérieur aux autres en matière d'autorité ou de pourcentage des voix, ce qui signifie qu'ils disposent d'un tiers de celles-ci.

Article VII
Toute décision prise par le Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale doit être validée par un vote de celui-ci remportant l'approbation des deux tiers ou plus des sièges représentatifs, soit de deux groupes ou de leur équivalent.

Fait à Icemlet,
Ratifié et signé par :
Le Sadr était resté calme tout au long de la réunion. Il s’était fait discret, ne voulant pas que les regards se posent sur lui. La réputation de l’Empire avait déjà été assez entachée comme cela. Il devait rester le plus calme et le plus distant possible. On devait cacher les projets… car oui : il en avait. De grands projets, pour ce nouvel État.

Le Sadr : Je remercie chacun d’entre vous pour cette réunion. Nous sommes restés calmes et la diplomatie a parlé. Cela nous montre que la discussion est toujours préférable aux coups. Sachez que l’Empire Islamique serait encore plus fier de faire partie des entités disposant d’un siège au Conseil de Transition.
traité n°1Kami a écrit :[post en cours de rédaction, je mets déjà le traité pour que vous puissiez y corriger des choses qui vous vont pas]

Déclaration d'indépendance de l'Afarée Centrale

Les partis signataires, réunis à Icemlet, en Althalj, et conscients que la paix, l'égalité et la liberté des peuples ne peuvent être protégées que par l'autodétermination de ceux-ci, acceptent les clauses suivantes.

Première partie - De l'indépendance d'un État zentralafaréen
Article Premier
Le territoire connu jusqu'en 2017 comme étant la "colonie d'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise" est désormais indépendant du gouvernement garmflüßensteinois et de sa volonté.
I.B Les frontières extérieures qui délimitent ce territoire à la même date sont reconnues par les signataires de ce traité comme inviolables par toute puissance étrangère.
I.C Le gouvernement de l'État Garmflüßensteinois reconnaît cesser toute poursuite judiciaire et pénale à l'encontre des populations zentralafaréennes.

Article II
Les forces conjointes indépendantistes et monarchistes seront déclarées seules légitimes quant aux questions de souveraineté du nouvel État créé, après que la Seconde partie de ce traité ait été appliquée.

Article III
Le territoire zentralafaréen doit être démilitarisé. Toute force armée n'étant pas directement rattachée aux forces légitimes indépendantistes et monarchistes sera expulsée de ce sol par les signataires du présent traité.

Article IV
Les populations civiles, qu'elles se considèrent zentralafaréennes ou garmflüßensteinoises, doivent être laissées libres de leurs mouvements pour entrer ou sortir du territoire zentralafaréen par les forces armées des pays signataires du présent traité.

Seconde partie - De l'instauration d'un Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale
Article V
Afin de garantir le bon déroulé des transitions politique, judiciaire et économique de l'Afarée Centrale, le Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale est fondé avec une autorité absolue sur le territoire zentralafaréen.
V.B Cette autorité du Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale est limitée à la durée d'une année, au terme de laquelle la souveraineté pleine et entière sera rendue aux autorités indépendantistes et monarchistes.
V.C Ce délai d'un an, si jugé trop court par les autorités de transition, peut être allongé de six mois supplémentaires, non renouvelables.

Article VI
Les entités disposant d'un siège représentatif dans ce Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale, séparées en trois groupes, sont les suivantes :
Représentants de l'Afarée Centrale
  • l'Afarée Centrale Libre
  • le Grand-Duché Afaréen du Garmflüßenstein
Représentants du Bloc Nationaliste Eurysien
  • l'État Garmflüßensteinois
  • l'État Nouveau de Rimaurie
  • le Saint-Empire Menkelt
Représentants du Pacte Afaréen de Sécurité et de l'Afarée
  • le Royaume de Marcine
  • la République Démocratique d'Antérie
  • le Royaume de Finejouri
  • l'Empire Islamique de Churaynn
VI.B Les trois groupes siégeant au Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale disposent des mêmes pouvoirs lors des votes effectués. Aucun n'est supérieur aux autres en matière d'autorité ou de pourcentage des voix, ce qui signifie qu'ils disposent d'un tiers de celles-ci.

Article VII
Toute décision prise par le Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale doit être validée par un vote de celui-ci remportant l'approbation des deux tiers ou plus des sièges représentatifs, soit de deux groupes ou de leur équivalent.

Fait à Icemlet,
Ratifié et signé par :


Prise de parole de Sa Majesté Louis II :

Mesdames et Messieurs,

Le Royaume de Finejouri et donc moi même salue l’esprit de responsabilité qui a permis d’aboutir à ce projet de traité. Nous le considérons comme une avancée historique et nous déclarons disposés à y apposer notre signature, sous réserve d’un ajustement fondamental relatif à la composition du Conseil de Transition.

En effet, il est impératif que ce Conseil reste au service du peuple de l’Afarée Centrale et de ses représentants légitimes. Trop de sièges accordés à des puissances extérieures dilueraient la voix même des populations concernées et risqueraient de transformer cette instance en un forum paralysé par les intérêts divergents.

Pour cette raison, Finejouri propose que seuls les acteurs directement impliqués disposent d’un siège délibératif et d’un droit de vote au sein du Conseil de Transition, c'est à dire que nous voulons que l'État Nouveau de Rimaurie et le Saint-Empire Menkelt n'est pas de siège décisionel au sein du Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale mais des sièges d'observateurs.

Cette formule équilibrée assure que le Conseil demeure une véritable instance de transition, centrée sur les Afaréens et leurs partenaires immédiats, sans se perdre dans des rivalités exogènes.

Le Royaume de Finejouri réaffirme son engagement pour l’indépendance rapide et crédible de l’Afarée Centrale, dans le respect des droits égaux de toutes les communautés, de la sécurité des colons et de la stabilité régionale. Nous invitons donc les signataires à adopter ce dernier ajustement afin que ce traité, porteur d’espoir, puisse être ratifié sans ambiguïté et entrer dans l’Histoire comme l’acte fondateur d’une souveraineté apaisée.

Nouvelle accord
Déclaration d'indépendance de l'Afarée Centrale

Les partis signataires, réunis à Icemlet, en Althalj, et conscients que la paix, l'égalité et la liberté des peuples ne peuvent être protégées que par l'autodétermination de ceux-ci, acceptent les clauses suivantes.

Première partie - De l'indépendance d'un État zentralafaréen
Article Premier
Le territoire connu jusqu'en 2017 comme étant la "colonie d'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise" est désormais indépendant du gouvernement garmflüßensteinois et de sa volonté.
I.B Les frontières extérieures qui délimitent ce territoire à la même date sont reconnues par les signataires de ce traité comme inviolables par toute puissance étrangère.
I.C Le gouvernement de l'État Garmflüßensteinois reconnaît cesser toute poursuite judiciaire et pénale à l'encontre des populations zentralafaréennes.

Article II
Les forces conjointes indépendantistes et monarchistes seront déclarées seules légitimes quant aux questions de souveraineté du nouvel État créé, après que la Seconde partie de ce traité ait été appliquée.

Article III
Le territoire zentralafaréen doit être démilitarisé. Toute force armée n'étant pas directement rattachée aux forces légitimes indépendantistes et monarchistes sera expulsée de ce sol par les signataires du présent traité.

Article IV
Les populations civiles, qu'elles se considèrent zentralafaréennes ou garmflüßensteinoises, doivent être laissées libres de leurs mouvements pour entrer ou sortir du territoire zentralafaréen par les forces armées des pays signataires du présent traité.

Seconde partie - De l'instauration d'un Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale
Article V
Afin de garantir le bon déroulé des transitions politique, judiciaire et économique de l'Afarée Centrale, le Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale est fondé avec une autorité absolue sur le territoire zentralafaréen.
V.B Cette autorité du Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale est limitée à la durée d'une année, au terme de laquelle la souveraineté pleine et entière sera rendue aux autorités indépendantistes et monarchistes.
V.C Ce délai d'un an, si jugé trop court par les autorités de transition, peut être allongé de six mois supplémentaires, non renouvelables.

Article VI
Les entités disposant d'un siège représentatif dans ce Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale, séparées en trois groupes, sont les suivantes :
Représentants de l'Afarée Centrale
  • l'Afarée Centrale Libre
  • le Grand-Duché Afaréen du Garmflüßenstein
Représentants du Bloc Nationaliste Eurysien
  • l'État Garmflüßensteinois
  • l'État Nouveau de Rimaurie| observateur
  • le Saint-Empire Menkelt |observateur
Représentants du Pacte Afaréen de Sécurité et de l'Afarée
  • le Royaume de Marcine
  • la République Démocratique d'Antérie
  • le Royaume de Finejouri
  • l'Empire Islamique de Churaynn
VI.B Les trois groupes siégeant au Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale disposent des mêmes pouvoirs lors des votes effectués. Aucun n'est supérieur aux autres en matière d'autorité ou de pourcentage des voix, ce qui signifie qu'ils disposent d'un tiers de celles-ci.
Article VII
Toute décision prise par le Conseil de Transition pour l'Afarée Centrale doit être validée par un vote de celui-ci remportant l'approbation des deux tiers ou plus des sièges représentatifs, soit de deux groupes ou de leur équivalent.

Fait à Icemlet,
Ratifié et signé par :

j'attends donc vos retour et vos ajustement si il le faut.
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