27/10/2017
04:04:30
Index du forum Continents Aleucie Empire Rynaxien Territoire semi-autonome du Generalgouvernement

Institutions du Territoire Semi-Autonomes du Generalgouvernement

Histoire du GénéralGouvernement (GNG)

Le GénéralGouvernement (abrégé GNG) est une entité territoriale semi-autonome de la République impériale rynaxienne, reconnue comme telle par la Constitution impériale et consolidée par le Traité de Dôme du 14 septembre 2000. Son statut particulier s’enracine dans une histoire longue et conflictuelle, où la présence d’une majorité protestante germanophone a façonné une identité distincte, oscillant entre affirmation communautaire et intégration impériale.

1. Origines protestantes et premières institutions (XVIe – XIXe siècles)

Dès le XVIe siècle, la région qui deviendra le GNG se singularise par l’arrivée massive de populations protestantes luthériennes et calvinistes issues d’Eurysie centrale. Minoritaires dans l’ensemble impérial, ces communautés y deviennent rapidement majoritaires et développent un réseau scolaire, universitaire et paroissial qui leur assure une supériorité culturelle et éducative sur les populations autochtones trifaziques, souvent marginalisées.

Sous l’Ancien Régime monarchique (Vaisself), les protestants du futur GNG bénéficient d’un régime de tolérance pragmatique : ni pleinement intégrés, ni véritablement persécutés, ils administrent de facto leurs affaires locales par des Consistoires civico-religieux, embryons des futures institutions autonomes.

2. Le XIXe siècle : affirmation politique et proto-autonomie

La période coloniale impériale du XIXe siècle voit s’accentuer la domination sociale des protestants. Le Décret de Kulturverwaltung (1847) confère aux communautés germanophones protestantes la gestion des écoles et hôpitaux, instaurant une hiérarchie implicite entre citoyens « confessionnels » et « indigènes ». Les premières assemblées de notables (Vorbürgerliche Kammern) apparaissent, préfigurant le rôle du futur Volksgebäude (VKB), parlement local.

Malgré plusieurs révoltes autochtones (notamment la Révolte de Seldnau en 1868), les protestants consolident leur domination régionale grâce au soutien tacite du pouvoir central, qui y trouve une force d’équilibre contre la monarchie catholique vaisselfienne.

3. La guerre civile et la « tutelle impériale consentie » (XXe siècle)

Le XXe siècle est marqué par la guerre civile qui ravage l’Empire. Dans ce contexte, la région du futur GNG se déclare « Zone neutre de confession protestante » en 1941, refusant de prendre parti pour l’un ou l’autre camp. Les protestants obtiennent en échange de leur neutralité la reconnaissance d’un autogouvernement provisoire dirigé par un Prince-Président élu parmi les notables du VKB.

Cette neutralité prudente assure à la région une immunité relative pendant les violences. Les autochtones, eux, continuent à subir discriminations et marginalisation, tandis que la minorité protestante consolide une supériorité institutionnelle inscrite dans les accords de sortie de guerre.

4. L’ère constitutionnelle et le Traité de Dôme (2000 – 2013)

Avec la chute de la monarchie Vaisself en 2000 et l’instauration de la République impériale, la question du statut du GNG devient centrale. Les représentants protestants, majoritaires au VKB, exigent la reconnaissance de leur autonomie. Après deux années de négociations, le Traité de Dôme (14 septembre 2000) établit officiellement le GénéralGouvernement comme territoire semi-autonome, disposant de sa propre mini-constitution et d’un parlement autonome (le VKB) et sera enfin appliquer en 2013 après la fin du gouvernement provisoire.

L’article 7 dudit Traité précise :
« Nulle loi votée par l’Assemblée Populaire Rynaxienne (APR) ne saurait s’appliquer de plein droit au territoire du GénéralGouvernement, sauf ratification expresse par le Volksgebäude. »
Depuis lors, le GNG demeure une région-pivot : intégré à l’Empire par ses institutions communes (armée, diplomatie, monnaie), mais jalouse de son autonomie législative et culturelle, où la majorité protestante reste garante d’un ordre local distinct.

Institutions propres au Generalgouvernement

Le Generalgouvernement constitue un territoire semi-autonome placé sous la souveraineté ultime de l’Empire, mais disposant d’un système institutionnel distinct, pensé pour garantir la pérennité de la communauté protestante et la préservation de son mode de gouvernance particulier.

1. Le Volksgebäude (VKB)

Le cœur institutionnel du Generalgouvernement réside dans son Assemblée législative locale, appelée Volksgebäude (VKB).

Composition : le VKB est composé de députés élus directement par la population du territoire, selon un système proportionnel intégral. La condition d’éligibilité principale est d’appartenir à la communauté reconnue du territoire, avec une surreprésentation volontaire des protestants afin d’assurer leur rôle prépondérant.

Pouvoirs législatifs : le VKB adopte les lois applicables sur le territoire.

Ces lois peuvent concerner l’administration, l’économie, la fiscalité, la culture, l’éducation et certains aspects sociaux.

Le VKB peut refuser l’application d’une loi impériale votée par l’Assemblée Populaire Rynaxienne (APR) : ce veto territorial bloque alors l’entrée en vigueur de ladite loi sur le sol du Generalgouvernement.

Relations avec l’Empire : si le VKB s’oppose à une loi impériale, celle-ci peut être contournée par une négociation diplomatique entre le Prince-Président et l’Empereur.

2. Le Prince-Président

Le Generalgouvernement est dirigé par une figure exécutive spécifique : le Prince-Président.

Mode d’élection : il est élu par le VKB à la majorité qualifiée, ce qui garantit qu’il représente les équilibres internes et non une seule faction.

Mandat : 6 ans, renouvelable.

Pouvoirs :

Chef de l’exécutif local, il promulgue les lois votées par le VKB.

Il nomme les Conseiller d'État chargés de l’économie, de l’éducation, de la justice et de l’administration locale.

Il est garant de l’autonomie religieuse protestante et de la protection des minorités reconnues.

Il représente le GNG au sein des instances impériales lorsqu’elles concernent son territoire.

GNG

3. La Mini-Constitution du Generalgouvernement

Le GNG s’est doté d’un texte fondamental propre, surnommé la Mini-Constitution territoriale.

Principes généraux :

Reconnaissance officielle du protestantisme comme pilier culturel majoritaire.

Maintien de la souveraineté impériale mais avec clauses d’autonomie renforcée.

Droit de refus de transposition des lois impériales.

Institutions reconnues :

Le VKB (assemblée législative).

Le Prince-Président (chef de l’exécutif).

Une Cour territoriale protestante (juridiction suprême locale).

Valeur juridique : la Mini-Constitution est subordonnée à la Constitution impériale, mais elle est protégée par le Traité de Dôme, qui garantit qu’aucune réforme impériale ne peut l’abolir sans le consentement du VKB.

4. Le statut des citoyens

Les citoyens du Generalgouvernement bénéficient d’un statut particulier :

Ils restent des sujets de l’Empire, mais possèdent des droits civiques renforcés dans leur territoire.

Le droit de vote y est universel et direct, sans distinction communautaire, contrairement à certaines règles impériales plus restrictives.

La majorité protestante bénéficie d’une préséance culturelle et politique, matérialisée par une représentation garantie dans les institutions locales et une influence dominante dans l’éducation et l’administration.

Institutions et organisation interne du GénéralGouvernement (GNG)

Le GénéralGouvernement (GNG) est donc une entité territoriale semi-autonome, insérée dans le cadre juridique de l’Empire Rynaxien mais dotée d’un statut particulier, garanti par la Constitution Impériale et par le Traité de Dôme (14 septembre 2000 et appliquer en 2013). Ce statut vise à assurer la préservation de l’identité religieuse, culturelle et politique de la population protestante, largement majoritaire dans la région. Le GNG est donc conçu comme une enclave de gouvernance singulière, où l’auto-administration locale coexiste avec le contrôle impérial.

La Mini-Constitution du GNG

Le GNG dispose d’une Charte fondamentale souvent qualifiée de « mini-constitution », rédigée et adoptée à la suite du Traité de Dôme. Celle-ci organise la séparation des pouvoirs à l’intérieur du territoire, définit les droits spécifiques des citoyens protestants et encadre les rapports entre le GNG et l’autorité impériale.

Elle reconnaît la primauté du droit impérial dans les domaines régaliens : armée, diplomatie, monnaie, douanes, police impériale et services secrets.

Elle garantit toutefois une autonomie législative et réglementaire dans toutes les affaires internes : droit civil et pénal local, éducation, organisation religieuse, protection sociale, fiscalité locale, urbanisme et culture.

Elle confirme l’existence d’un citoyenneté locale protestante, accordant à ces habitants un accès direct et égalitaire aux institutions (contrairement aux populations indigènes ailleurs dans l’Empire, qui demeurent sous régime électoral indirect).

Cette mini-constitution est intouchable sans l’accord du VKB, du Conseil Suprême et de l’Empereur, ce qui en fait un texte protégé au même niveau que la Constitution Impériale.

Le Volksgebäude (VKB) : le parlement protestant

Le VKB est la véritable clef de voûte du GNG. C’est un parlement monocaméral élu au suffrage universel direct, avec un mode de scrutin proportionnel.

Le VKB vote les lois locales. Une loi adoptée à l’Assemblée Populaire Rynaxienne (APR) peut être refusée par le VKB : dans ce cas, elle ne s’applique pas sur le sol du GNG.

Il contrôle l’action du gouvernement local et dispose d’un droit de censure sur le Prince-Président.

Il incarne également la représentation du GNG auprès de l’Empire : deux délégations permanentes siègent à Rynaxia, auprès du Conseil des ministres et de la Chancellerie du Contrepoids, pour défendre les intérêts du territoire.

Ce parlement, dominé par les partis protestants, est aussi le gardien de l’identité religieuse et culturelle de la région. Son existence consacre une rupture nette avec le système impérial centralisé.

Le Prince-Président

À la tête de l’exécutif local se trouve le Prince-Président du GNG, élu par le VKB à la majorité absolue.

Il est le garant de la mini-constitution et incarne la continuité historique des privilèges protestants.

Il dispose d’un pouvoir exécutif étendu : nomination des Conseiller d'État, gestion des forces de sécurité internes, promulgation des lois du VKB.

Son mandat est de six ans renouvelable.

Son rôle est toutefois limité par la tutelle impériale : il ne peut ni négocier seul avec l’étranger, ni disposer d’une armée propre, ni contester les décisions militaires impériales sur son sol.

La symbolique du titre de « Prince » traduit la mémoire des anciens gouverneurs protestants et leur position « supérieure » dans l’histoire coloniale du territoire.

Les institutions communes avec l’Empire

Bien que largement autonome, le GNG est relié à l’Empire par plusieurs institutions :

La Cour Impériale de Justice, qui conserve compétence en matière constitutionnelle et en dernier recours sur les affaires du GNG.

La Chancellerie du Contrepoids, qui peut, à titre exceptionnel, censurer une loi du VKB si elle viole les principes impériaux fondamentaux.

Le Conseil Suprême, qui désigne le Prince-Président par intérim en cas de vacance ou de crise grave.

L’armée impériale, libre de circuler et de stationner dans le GNG sans en référer aux autorités locales.

Ces garde-fous garantissent l’intégration du GNG dans le corps impérial, tout en préservant l’autonomie de ses institutions.
Introduction générale
Les élections récentes au Volksgebäude, chambre représentative et cœur battant de l’autonomie protestante, ont confirmé la continuité d’une ligne politique marquée par la stabilité et la défense des particularismes confessionnels au sein de l’Empire. La réélection du Prince-Président Jessy Cherbert, entamant ainsi son second mandat consécutif, est le signe d’une confiance renouvelée de la majorité parlementaire protestante dans son projet d’équilibre institutionnel et d’affirmation identitaire.
Le GeneralGouvernement apparaît, à travers ce nouveau mandat, comme un pôle de stabilité au sein de la République impériale. Il incarne à la fois un bastion de la souveraineté des populations réformées et un espace de dialogue loyal avec l’Empereur et ses institutions centrales. Ce subtil équilibre – entre affirmation d’une identité propre et fidélité à l’unité impériale – constitue le socle de cette nouvelle législature. L’équipe élue est désormais appelée à poursuivre son action dans un contexte marqué par les débats internes sur la légitimité électorale, les tensions régionales et les perspectives d’élargissement du rôle politique du GeneralGouvernement dans l’avenir.
Le Prince-Président Jessy Cherbert
Réélu à la présidence du GeneralGouvernement, Jessy Cherbert incarne la continuité et la fermeté d’une ligne politique qui allie pragmatisme économique, vigilance institutionnelle et défense intransigeante des droits des protestants. Son second mandat s’ouvre sous le signe d’une légitimité consolidée mais également sous la pression de nouvelles attentes.
Durant son premier mandat, Jessy Cherbert s’est illustré comme un arbitre patient mais déterminé, capable de dialoguer avec le Bloc impérial tout en préservant l’autonomie du GeneralGouvernement. Son habileté à négocier, à maintenir l’équilibre entre les sensibilités internes et à contenir les velléités d’ingérence extérieure, a forgé sa réputation d’homme d’État.
Désormais confirmé à son poste, il entend renforcer trois axes majeurs :

    La stabilité interne, en consolidant les institutions et en donnant plus de moyens au Volksgebäude pour jouer pleinement son rôle.La protection des droits communautaires, par la défense de la culture réformée et des spécificités locales face aux tentations uniformisatrices de la République impériale.
  • Le rayonnement politique du GeneralGouvernement, qui ne doit plus être perçu comme une enclave isolée mais comme un partenaire respecté dans l’architecture générale de l’Empire.
Dans ses premiers mots après sa victoire, Cherbert a promis un mandat « de continuité et de fermeté », affirmant que le GeneralGouvernement « restera un pilier, non pas de contestation, mais de vigilance loyale face à l’Empire ». Sa posture, à la fois sobre et résolue, donne le ton d’un mandat où la stabilité institutionnelle sera la priorité, mais où l’identité protestante restera défendue avec vigueur.
Jessy Cherbert : continuité, vigilance et autorité

Un parcours personnel enraciné dans la communauté
Issue d’une famille protestante de vieille souche, Jessy Cherbert a grandi dans un environnement marqué par l’attachement profond à la tradition réformée et à l’autonomie communautaire. Son père, pasteur influent dans le sud du GeneralGouvernement, et sa mère, enseignante, lui ont transmis le sens du service public et de la transmission culturelle. Diplômée en droit constitutionnel de l’Université de Rynaxia, puis spécialisée dans l’administration publique, elle s’est rapidement illustrée comme une jeune intellectuelle engagée dans la défense des droits confessionnels.
Son entrée en politique fut précoce : conseillère municipale à 28 ans, députée au Volksgebäude à 33 ans, elle gravit rapidement les échelons grâce à sa maîtrise des dossiers institutionnels et à sa réputation d’oratrice mesurée mais percutante. Son premier mandat de Princesse-Présidente, entamé à 41 ans, fit d’elle l’une des plus jeunes dirigeantes du GeneralGouvernement, mais aussi l’une des plus attentives aux sensibilités régionales et religieuses.
Une figure politique de rassemblement
Contrairement à d’autres leaders protestants plus marqués idéologiquement, Cherbert a toujours cultivé une image de pragmatiste, recherchant l’efficacité et la continuité plus que la rupture. Cette posture en a fait un point de ralliement pour des sensibilités parfois divergentes : les conservateurs attachés à la tradition religieuse, les libéraux favorables à l’ouverture économique, mais aussi une partie de la jeunesse protestante qui voit en elle une garante de stabilité dans un Empire traversé de tensions.
Elle est connue pour éviter les excès rhétoriques : ses discours sont sobres, structurés, souvent techniques, mais ponctués d’appels constants à l’unité et à la vigilance. Les médias du GeneralGouvernement parlent volontiers d’elle comme d’une « gardienne silencieuse », une formule qui traduit bien sa manière d’exercer le pouvoir sans démonstration excessive, mais avec fermeté.
Alliances et soutiens au Volksgebäude
Au sein du Volksgebäude, Cherbert bénéficie d’une solide majorité construite sur la coalition du Parti d’Opposition d’Adrien, qui rassemble aussi bien les marxistes orthodoxes et les révolutionnaires radicaux que les socialistes démocratiques et les écologistes. Son habileté à préserver cet équilibre, sans céder aux factions plus radicales ni se couper des modérés, constitue l’un des secrets de sa longévité politique.
Sa proximité avec le Secrétaire général de la Fédération Protestante, Erwin Shassel, lui assure un relais puissant dans les institutions religieuses. En parallèle, elle a tissé des liens personnels avec plusieurs conseillers d’État, dont Françoise Bran (Culture protestante) et Martin Lodenb (Intérieur), qui voient en elle une véritable garante de la continuité du GeneralGouvernement.
Cependant, son autorité n’est pas sans critiques : certains l’accusent de trop privilégier la stabilité au détriment de réformes plus audacieuses, et d’autres lui reprochent sa caution implicite au système impérial, qu’elle n’ose pas frontalement remettre en cause. Mais ces critiques restent minoritaires dans un paysage où son nom demeure synonyme de confiance.
Une posture face à l’Empire
Dans ses relations avec l’Empereur Rynax Ier et le gouvernement central, Cherbert a adopté une ligne de coopération vigilante. Elle n’est pas une opposante ouverte, mais elle refuse toute remise en cause du traité de Dôme et de l’autonomie garantie par la Constitution impériale. À plusieurs reprises, elle s’est opposée à des tentatives de réformes fiscales ou administratives jugées intrusives, obtenant gain de cause grâce à sa capacité à mobiliser le Volksgebäude.
Ce rôle de contrepoids loyal fait d’elle une interlocutrice respectée dans les cercles impériaux. L’Empereur, qui apprécie sa modération, la considère comme une actrice nécessaire pour maintenir l’équilibre entre unité impériale et respect des particularismes.
Un second mandat sous pression
Si son premier mandat fut marqué par la stabilisation des institutions, le second s’ouvre sous un climat plus exigeant :

    La montée des revendications culturelles, notamment dans la jeunesse protestante, réclame davantage de visibilité et de moyens.Les tensions avec certaines régions indigènes, perçues comme marginalisées, pourraient fragiliser l’image du GeneralGouvernement.
  • Enfin, la question de la place politique réelle du Volksgebäude face au pouvoir central demeure un sujet sensible : certains réclament plus de poids décisionnel, d’autres prônent une loyauté totale à l’Empire.
Dans ce contexte, Jessy Cherbert devra prouver que sa politique de prudence et de continuité reste la voie la plus sûre. Ses partisans estiment qu’elle a la stature pour incarner ce rôle. Ses adversaires, eux, attendent le moindre faux pas pour dénoncer une gouvernance « trop passive ».
Raska Liam : l’architecte exécutif et la rigueur de l’appareil d’État
Un profil forgé dans l’administration
À la différence du Prince-Président, Raska Liam n’est pas issu d’une grande famille protestante ni d’un courant politique traditionnel. Son parcours s’est construit dans l’ombre des institutions, au cœur de l’administration impériale et régionale. Originaire d’une petite ville industrielle du nord du GeneralGouvernement, il a grandi dans un environnement modeste, marqué par la discipline du travail et le respect de la hiérarchie.
Formé à l’École supérieure des Hautes Administrations, il s’est spécialisé en gestion publique et finances territoriales, ce qui l’a conduit à occuper plusieurs postes techniques avant d’intégrer le cercle des conseillers politiques de Jessy Cherbert. Sa réputation de fonctionnaire rigoureux, peu sensible aux pressions partisanes, l’a rapidement distingué comme un profil fiable, idéal pour incarner le rôle de Second Ministre, pivot de l’exécutif.
Un exécutant loyal mais indépendant
En tant que Second Ministre, Raska Liam agit comme le bras droit opérationnel du Prince-Président. Là où Jessy Cherbert privilégie la diplomatie et la modération, Liam impose une ligne plus ferme, parfois même brutale dans la gestion des dossiers sensibles. Ses détracteurs le qualifient d’« homme de fer » du GeneralGouvernement, tandis que ses partisans louent sa capacité à transformer les décisions politiques en mesures concrètes sans tergiversations.
Cette complémentarité a permis au duo Cherbert–Liam de consolider leur autorité : Cherbert incarne le consensus, Liam impose l’efficacité. Mais derrière cette loyauté assumée, Liam conserve une marge d’indépendance : il n’hésite pas à exprimer ses divergences en interne, quitte à apparaître parfois comme un contrepoids à son propre supérieur.
Un style direct, parfois clivant
Contrairement au Prince-Président, dont le style est feutré et rassembleur, Liam est connu pour ses déclarations abruptes et son ton tranchant. Il s’adresse davantage aux réalités pratiques qu’aux grands principes. Lorsqu’il évoque une réforme, il parle en termes de chiffres, de délais, de procédures, rarement en termes d’idéaux.
Cette approche technocratique lui attire l’estime d’une partie de l’opinion publique, notamment dans les milieux économiques et administratifs, qui voient en lui un gestionnaire compétent. Mais elle suscite aussi des critiques, certains dénonçant son manque de sensibilité politique et son incapacité à incarner l’âme du GeneralGouvernement face aux défis identitaires.
Un gardien de l’équilibre institutionnel
Le rôle du Second Ministre n’est pas seulement administratif : il est aussi un acteur central dans la défense de l’autonomie protestante. Raska Liam s’est illustré par plusieurs bras de fer avec les autorités impériales, notamment sur la répartition fiscale et sur la compétence législative en matière éducative. Dans ces affaires, il a souvent été la voix ferme qui a permis au Prince-Président de maintenir une posture mesurée, tout en envoyant un signal clair à Rynaxia : le GeneralGouvernement n’acceptera aucune réduction de ses prérogatives.
En interne, Liam veille à la cohérence de l’appareil administratif : il supervise la coordination des Conseillers d’État, arbitre les conflits de compétences et veille à ce que les décisions soient exécutées sans retard. Plusieurs observateurs le qualifient de « Premier ministre technique » du GeneralGouvernement.
Les critiques et les zones d’ombre
Cependant, la figure de Raska Liam ne fait pas l’unanimité. Certains lui reprochent d’incarner une forme de centralisation autoritaire au sein même des institutions protestantes, marginalisant parfois le rôle des Conseillers d’État. D’autres l’accusent d’entretenir une proximité ambiguë avec certains milieux économiques, notamment industriels, dont il favoriserait les intérêts.
Des soupçons de fraude électorale locale, relayés récemment par l’opposition, n’ont pas directement visé Liam mais ont relancé le débat sur la transparence administrative qu’il supervise. Ses adversaires y voient un signe de rigidité excessive, voire de manipulation ; ses partisans défendent au contraire son souci de préserver la stabilité institutionnelle face aux turbulences politiques.
Un second mandat sous tension
Pour ce nouveau cycle institutionnel, Raska Liam est attendu sur trois fronts :

    Consolider la machine exécutive en rationalisant encore davantage les procédures.Préserver la cohésion interne face aux critiques d’autoritarisme et aux tensions avec certains Conseillers d’État.
  • Maintenir une ligne dure vis-à-vis de l’Empire, sans compromettre les relations de coopération nouées par Jessy Cherbert.
Beaucoup estiment que, sans Liam, le GeneralGouvernement serait un géant institutionnel trop lent et trop hésitant. Mais d’autres redoutent que son excès de rigueur ne bride l’initiative politique et n’accentue le fossé entre les élites administratives et la base citoyenne.

Erwin Shassel : la voix spirituelle et le gardien de l’identité protestante
Un héritage théologique et politique
Erwin Shassel n’est pas seulement un fonctionnaire de haut rang : il est l’héritier d’une longue lignée de pasteurs et de penseurs protestants, dont l’influence a marqué les fondations mêmes du GeneralGouvernement. Né dans une famille de notables théologiques, il a été très tôt plongé dans la culture de l’exégèse, du sermon et de la rhétorique religieuse. Diplômé de la Faculté de théologie de Rynaxia avant de poursuivre des études en sciences politiques, Shassel a construit un profil hybride, à la fois doctrinaire religieux et stratège institutionnel.
Cette double légitimité fait de lui une figure respectée par les pasteurs de base comme par les élites politiques. Son accession au poste de Secrétaire général de la Fédération Protestante Rynaxienne n’est pas seulement le fruit d’un choix administratif : elle représente la reconnaissance d’un homme capable de faire le lien entre la foi et l’institution.
Le ciment identitaire du GeneralGouvernement
Alors que le Prince-Président et le Second Ministre incarnent l’appareil politique et administratif, Shassel représente la dimension spirituelle de l’autonomie protestante. Dans un Empire officiellement laïque mais marqué par des tensions confessionnelles, il veille à ce que le GeneralGouvernement conserve sa cohérence identitaire.
Il n’intervient pas dans la gestion quotidienne des affaires publiques ; sa mission est plus subtile :

    garantir que les décisions politiques ne heurtent pas les principes fondamentaux de la communauté protestante,maintenir une unité religieuse malgré la diversité des courants internes (luthériens, réformés, évangéliques),
  • servir de porte-voix auprès de l’Empereur et de la Chancellerie du Contrepoids sur toutes les questions touchant à la liberté de culte.
Dans ce rôle, il est souvent perçu comme le gardien moral du GeneralGouvernement.Un médiateur discret mais influent
Erwin Shassel n’est pas un tribun populiste ni un homme de spectacle. Sa force réside dans sa capacité de médiation. Lorsque les Conseillers d’État s’opposent ou que le Second Ministre impose des réformes jugées trop techniques, Shassel intervient comme une figure de conciliation. Il manie l’art du compromis, en rappelant que l’essence du GeneralGouvernement est la préservation d’un équilibre entre les impératifs politiques et l’âme protestante.
Sa méthode repose sur la persuasion douce : plutôt que d’imposer, il convainc par l’autorité morale. En coulisses, il entretient des réseaux solides avec les communautés locales et les synodes régionaux, ce qui lui permet d’avoir une connaissance fine des attentes de la base.
Le bouclier contre les pressions impériales
Dans les tensions récurrentes entre le GeneralGouvernement et l’Empire, Shassel joue un rôle de bouclier symbolique. Lorsqu’un décret impérial menace les prérogatives religieuses, c’est lui qui rédige les protestations officielles. Sa plume, à la fois sèche et solennelle, confère aux revendications protestantes un poids moral difficilement contestable.
Son action dépasse parfois le strict cadre religieux : il est intervenu à plusieurs reprises sur des questions éducatives, sociales, et même fiscales, au nom de la « protection du tissu communautaire protestant ». Certains critiques y voient une extension abusive de son mandat, mais pour beaucoup, Shassel incarne la certitude que l’identité protestante ne sera jamais diluée dans la logique impériale.
Un homme de foi face aux soupçons de fraude
L’élection récente n’a pas épargné Erwin Shassel. Bien que non directement impliqué dans l’organisation du scrutin, son rôle de garant moral l’a placé au cœur des débats. Plusieurs opposants estiment que son silence initial face aux soupçons de fraude électorale a fragilisé sa légitimité. Ses partisans, au contraire, louent son choix de ne pas « jeter de l’huile sur le feu » et d’attendre les conclusions officielles de la Chancellerie.
Shassel a finalement pris la parole dans un discours mesuré, appelant au respect du processus institutionnel et rappelant que « la foi protestante enseigne la patience et la confiance en la justice ». Cette posture lui a valu autant d’éloges que de critiques : certains y ont vu de la sagesse, d’autres une forme de complaisance vis-à-vis du pouvoir.
L’avenir d’un gardien spirituel
Pour ce nouveau mandat, les attentes autour d’Erwin Shassel sont immenses :

    Renforcer le lien entre la Fédération et la population, dans un contexte de montée des extrémismes religieux concurrents.Maintenir l’équilibre entre foi et politique, face à un Second Ministre de plus en plus technocratique et à un Prince-Président soucieux de compromis.
  • Défendre activement les libertés religieuses, alors que des voix au sein de l’Empire remettent en cause certains privilèges protestants.
En définitive, Shassel est l’âme spirituelle du GeneralGouvernement. Là où d’autres gouvernent par le droit ou par la force, lui gouverne par la conviction intime que la survie de l’autonomie protestante dépend de la fidélité à une identité religieuse forte et assumée.
Paul Von Bâle : le magnat économique et stratège du Reich industriel
Un héritier de l’économie germanique
Paul Von Bâle appartient à une dynastie industrielle dont l’histoire est indissociable de celle du GeneralGouvernement. Depuis trois générations, la famille Von Bâle contrôle des secteurs stratégiques de l’économie protestante : mines de charbon et de fer, industries sidérurgiques, compagnies d’ingénierie lourde, consortiums énergétiques. Dès sa jeunesse, Paul a été préparé à devenir l’incarnation de cet empire économique. Formé à l’Université technique de Rynaxia et à l’Institut impérial des Hautes Finances, il a rapidement intégré les conseils d’administration familiaux, avant de prendre la tête du bloc économique regroupé sous le nom de Sociétés Nationales du Reich (SNR).
Sous sa direction, les SNR ont consolidé leur monopole : elles contrôlent aujourd’hui près de 40 % de l’industrie lourde du GeneralGouvernement, et sont impliquées dans la majorité des grands chantiers impériaux. Von Bâle est donc bien plus qu’un administrateur : il est l’oligarque incontournable qui garantit la prospérité matérielle de l’entité protestante.
Un pouvoir économique devenu pouvoir politique
Si le titre officiel de Paul Von Bâle reste président d’un conglomérat, sa position est en réalité éminemment politique. Par le biais des Sociétés Nationales du Reich, il dispose d’une influence directe sur l’emploi, la stabilité sociale et la fiscalité régionale. Chaque décision d’investissement ou de désengagement prise par Von Bâle peut provoquer des vagues de chômage, des mouvements sociaux, voire des tensions diplomatiques avec l’Empire.
Ce poids fait de lui un acteur central du GeneralGouvernement. Aucun plan politique n’est crédible sans son aval tacite. Le Prince-Président Jessy Cherbert, tout comme le Second Ministre Raska Liam, ont appris à composer avec ce titan de l’économie, qui siège dans les Conseils d’État comme l’incarnation des intérêts économiques protestants.
L’homme des chiffres et du pragmatisme
Contrairement à Shassel, l’homme de la foi, ou à Liam, l’homme de la procédure, Paul Von Bâle se définit comme l’homme des chiffres. Ses discours sont marqués par une précision froide : courbes de croissance, bilans miniers, exportations vers l’Empire et l’étranger, productivité par secteur. Dans son esprit, la politique n’est rien sans une base économique solide.
Ce pragmatisme brutal lui vaut une image paradoxale : d’un côté, il est perçu comme un visionnaire moderne, capable de hisser l’économie protestante à un niveau quasi impérial ; de l’autre, ses adversaires l’accusent d’être un capitaliste sans scrupules, prêt à sacrifier la dignité ouvrière pour maintenir les profits des SNR.
Une indépendance farouche face à l’Empire
Paul Von Bâle est aussi l’un des plus ardents défenseurs de l’autonomie économique du GeneralGouvernement. Selon lui, l’Empire cherche régulièrement à capturer les richesses minières protestantes en imposant des contrats défavorables ou en pesant sur la fiscalité. À plusieurs reprises, il a menacé de bloquer les exportations stratégiques vers Rynaxia, utilisant l’arme économique comme moyen de pression.
Ces coups de force lui valent une réputation ambiguë : héros de l’autonomie pour certains, dangereux incendiaire pour d’autres. En réalité, Von Bâle agit moins par idéalisme que par calcul : toute perte de souveraineté économique met en péril son propre empire industriel.
Les critiques et les soupçons de collusion
Comme tout homme d’influence, Paul Von Bâle est entouré de controverses. Des enquêtes journalistiques l’accusent d’entretenir des réseaux opaques de financement politique, aussi bien pour soutenir certains Conseillers d’État que pour influencer directement les campagnes électorales. Dans le sillage des dernières élections, certains soupçons de fraude électorale ont évoqué le rôle indirect des SNR : transport logistique pour les urnes, financement de comités locaux, embauche massive d’ouvriers incités à voter selon des consignes patronales.
Von Bâle nie systématiquement toute implication, mais son silence ironique face aux accusations nourrit le doute. Pour ses adversaires, il est le symbole d’un capitalisme tentaculaire qui corrompt la démocratie. Pour ses partisans, il est simplement le rempart économique sans lequel le GeneralGouvernement s’effondrerait.
Un avenir sous haute surveillance
Le second mandat de Jessy Cherbert et la consolidation du GeneralGouvernement placent Von Bâle devant trois défis :

    Stabiliser les secteurs miniers et industriels face aux fluctuations du marché mondial.Conserver une autonomie économique tout en négociant des partenariats avec l’Empire, ce qui exige une diplomatie fine.
  • Éviter l’escalade sociale, car la population ouvrière, de plus en plus consciente de son poids, pourrait devenir un acteur politique imprévisible.
Beaucoup estiment que, dans l’ombre des institutions, Paul Von Bâle est en réalité le véritable faiseur de rois. Sans lui, aucune majorité parlementaire ne peut durer ; avec lui, le GeneralGouvernement conserve sa prospérité, mais au prix d’une dépendance inquiétante à un conglomérat privé.
Karl Drosser, Directeur de la Sécurité et de la Défense Protestante
S’il est un homme qui incarne la vigilance permanente et la méfiance institutionnelle au sein du GénéralGouvernement, c’est bien Karl Drosser. Nommé Directeur de la Sécurité et de la Défense Protestante, il se trouve à la tête d’un appareil complexe mêlant milices civiques, réseaux de contre-espionnage et dispositifs de renseignement propres à la communauté protestante. Contrairement à l’armée impériale, dont il ne dépend pas, Drosser dirige une force hybride : ni totalement militaire, ni totalement policière, mais conçue comme un rempart organique face à toute menace extérieure ou infiltration interne.
Issu d’une famille modeste de Rhénazie, Drosser s’est forgé une réputation de pragmatique rigide et de stratège discret. Ancien officier auxiliaire durant la guerre civile, il a refusé d’intégrer les structures impériales officielles afin de rester fidèle au principe d’autodéfense communautaire. Ses réseaux plongent dans la société civile : associations de vétérans, ligues de jeunes, syndicats confessionnels, tous formant une toile d’araignée qui nourrit un système de surveillance décentralisé. Dans l’esprit de Drosser, chaque citoyen protestant est un maillon de la sécurité collective, chaque quartier une vigie potentielle contre les dérives de l’Empire central.
La milice protestante, qu’il supervise, n’a pas le statut d’armée régulière. Elle se présente comme une « force d’ordre interne », dotée d’armes légères, de véhicules blindés civils et de brigades de patrouille. Bien que légalement subordonnée au GénéralGouvernement, elle jouit d’une large autonomie opérationnelle, parfois au grand dam des chancelleries impériales. Drosser en parle comme d’une force morale avant d’être une force armée : un corps destiné à rappeler aux ennemis potentiels que le peuple protestant n’est jamais sans défense, même dans les instants où la puissance impériale se détourne d’eux.
Mais c’est surtout son rôle dans le contre-espionnage qui lui confère un poids politique unique. Les services de Drosser traquent sans relâche les agents impériaux soupçonnés d’infiltrer les organes du GénéralGouvernement, surveillent les agissements des partis extrémistes indigènes et exercent un contrôle strict sur les flux d’information. Son obsession : empêcher toute tentative de manipulation extérieure visant à fracturer l’unité protestante. Cette vigilance, parfois qualifiée de paranoïaque par ses opposants, lui a toutefois permis de déjouer plusieurs complots internes et d’asseoir sa réputation d’infaillibilité.
Figure austère, Drosser apparaît rarement en public. Ses rares discours sont brefs, froids, dénués d’emphase. Sa silhouette, toujours vêtue de noir, s’est imposée comme le symbole d’un pouvoir invisible mais omniprésent. Là où le Prince-Président incarne la légitimité politique et Von Bâle la puissance économique, Drosser incarne la dissuasion silencieuse. Dans les couloirs du GénéralGouvernement, on murmure que rien ne se décide sans que ses hommes aient d’abord mesuré les risques de sécurité. Il est, pour beaucoup, le gardien intransigeant du « rempart protestant » — un poste où la confiance est rare, mais où la peur qu’il inspire vaut souvent plus que l’autorité écrite.
Heinrich Falcken, Président du Haut Tribunal Protestant
Au sein de l’architecture du GénéralGouvernement, la figure du Président du Haut Tribunal Protestant, actuellement incarnée par Heinrich Falcken, occupe une place cardinale. Si le Prince-Président symbolise l’autorité politique et Karl Drosser la vigilance sécuritaire, Falcken représente quant à lui la colonne vertébrale juridique et morale de l’autonomie protestante. Son rôle dépasse largement la simple administration de la justice : il est le gardien de la légitimité, l’arbitre des conflits internes, et, pour beaucoup, le garant ultime de la fidélité au Traité de Dôme, texte fondateur qui reconnaît les droits et l’autonomie des protestants dans l’Empire.
Falcken, juriste de formation et professeur de droit canonique puis constitutionnel à l’Université de Rynaxia, est l’un des esprits les plus brillants de sa génération. Admiré autant pour sa rigueur intellectuelle que pour sa sobriété personnelle, il a forgé sa carrière sur la défense inlassable de la séparation des sphères : la religion, la politique et la justice doivent, selon lui, coexister sans se confondre, afin de protéger les protestants de la tyrannie comme de l’anarchie. Cette philosophie irrigue aujourd’hui l’ensemble de l’appareil judiciaire du GénéralGouvernement.
Le Haut Tribunal Protestant, sous sa présidence, fonctionne comme une Cour constitutionnelle interne. Ses compétences sont multiples :

    arbitrer les différends entre le GénéralGouvernement et les autorités impériales ;garantir l’application des droits civiques spécifiques aux citoyens protestants ;juger les litiges entre les institutions protestantes elles-mêmes (par ex. entre la Sécurité de Drosser et les Sociétés Nationales de Von Bâle) ;protéger la communauté contre toute tentative d’assimilation forcée ou de violation des libertés fondamentales.

Mais la grandeur de Falcken réside surtout dans sa capacité à rendre ce tribunal respecté au-delà de son cadre communautaire. Ses avis et décisions, bien que sans portée contraignante sur tout l’Empire, sont souvent étudiés par les juristes impériaux eux-mêmes, tant ils offrent un modèle de précision et de cohérence doctrinale. Dans les cercles politiques, on dit que « Falcken juge non seulement pour les protestants, mais pour l’Histoire ».
Homme réservé, Falcken s’exprime rarement dans les médias. Lorsqu’il le fait, c’est dans un langage dense, presque académique, mais qui frappe par sa gravité. On le décrit comme l’« ombre austère des institutions », toujours vêtu d’une toge noire simple, refusant les signes de richesse ou d’apparat. Cette sobriété renforce l’image d’une justice protestante indépendante, incorruptible, et tournée vers la pérennité plutôt que vers la conjoncture.
Au sein du GénéralGouvernement, Falcken est souvent celui qui apaise les tensions. Quand Drosser multiplie les alertes sécuritaires ou que Von Bâle impose ses impératifs économiques, c’est lui qui ramène la balance vers le droit, rappelant que la force comme l’argent doivent rester subordonnés à la légalité. Son autorité morale est telle que même le Prince-Président s’appuie régulièrement sur lui pour légitimer des décisions contestées.
En somme, Heinrich Falcken est le gardien du pacte : ni chef militaire, ni stratège politique, ni magnat économique, mais le juge qui veille à ce que le GénéralGouvernement ne trahisse ni ses principes fondateurs, ni la confiance de ses citoyens. Sa présence incarne l’idée que la communauté protestante ne repose pas seulement sur la force ou l’influence, mais aussi sur un ordre juridique clair et durable, qui transcende les contingences du moment.
Dietmar Heiligen, Président du Conseil des Affaires Extérieures Protestantes
Si le GénéralGouvernement est avant tout un bastion de protection et d’autonomie pour la communauté protestante, il n’en demeure pas moins inscrit dans un environnement plus vaste : celui de l’Empire rynaxien, avec ses tensions internes, ses équilibres complexes, mais aussi ses relations avec les nations étrangères. Cette tâche de projection, de diplomatie et de représentation incombe à Dietmar Heiligen, actuel Président du Conseil des Affaires Extérieures Protestantes, dont le nom est devenu synonyme d’élégance diplomatique et d’intelligence tactique.
Issu d’une vieille famille luthérienne de commerçants hanseatiques installés à Asfalte depuis trois générations, Heiligen s’est formé dans les grandes écoles diplomatiques de Rynaxia et de Berlin. Polyglotte (allemand, français, anglais, néerlandais, et berbère), il a très tôt compris que la survie politique du GénéralGouvernement ne pouvait reposer uniquement sur la force juridique de ses institutions ou sur la loyauté de ses citoyens, mais devait s’appuyer sur une capacité d’influence et de persuasion auprès de ses partenaires impériaux et étrangers.
Son Conseil agit sur deux fronts principaux :

    Vers l’Empire rynaxien : Heiligen est l’ambassadeur permanent des protestants auprès des ministères impériaux et de la Chancellerie du Contrepoids. Sa mission est d’assurer que les décisions centrales respectent le statut spécial des protestants, tout en évitant la marginalisation ou la confrontation directe. Il entretient des liens cordiaux, parfois tendus, avec Alycia Zyia, porte-parole du gouvernement impérial, et s’emploie à transformer les divergences en compromis acceptables.Vers l’étranger : le Conseil mène une diplomatie discrète mais soutenue avec les grandes puissances européennes et américaines. Heiligen promeut l’image d’une communauté protestante moderne, responsable et ouverte, afin de s’assurer un réseau d’alliances morales et économiques capable de protéger les protestants en cas de dérives autoritaires au sein de l’Empire.

Son style diplomatique tranche avec celui des autres membres du GénéralGouvernement : là où Von Bâle impose par la puissance économique et Drosser par la fermeté sécuritaire, Heiligen séduit par la nuance, la courtoisie et l’intellect. Dans ses discours, il cite autant Luther que Montesquieu, insistant sur le fait que la communauté protestante n’est pas une enclave rigide mais un acteur de la civilisation moderne.
Heiligen n’est pas seulement un représentant ; il est aussi un protecteur des équilibres fragiles. C’est lui qui, lors des crises électorales récentes, a multiplié les contacts avec les chancelleries étrangères pour désamorcer les accusations de fraude et rappeler que la stabilité du GénéralGouvernement sert aussi la stabilité de l’Empire. C’est encore lui qui plaide pour une ouverture contrôlée aux investissements étrangers, afin de diversifier les soutiens économiques au-delà de l’influence de Von Bâle et de ses Sociétés Nationales.
Dans l’opinion protestante, Heiligen jouit d’un prestige certain, bien qu’il soit parfois critiqué pour son style jugé trop « mondain » ou trop conciliant avec le pouvoir central. Mais même ses détracteurs reconnaissent qu’il a su préserver une ligne de dignité et de visibilité pour la cause protestante sur la scène impériale. Son réseau international, notamment auprès des fondations protestantes en Amérique du Nord et en Scandinavie, est l’un des atouts stratégiques majeurs du GénéralGouvernement.
En définitive, Dietmar Heiligen incarne la dimension extérieure et relationnelle du GénéralGouvernement : non pas la voix qui crie ou qui menace, mais celle qui dialogue, qui négocie, qui tisse patiemment des alliances et qui s’assure que les protestants restent entendus et respectés, tant dans les palais de Rynaxia que dans les chancelleries de l’étranger.
Matthias Krüger, Président du Conseil de la Cohésion des Territoires
Le GénéralGouvernement ne serait pas une réalité vivante sans une organisation sociale, territoriale et culturelle capable de maintenir l’unité d’une population protestante éparpillée entre villes, campagnes et enclaves industrielles. Cette responsabilité incombe à Matthias Krüger, Président du Conseil de la Cohésion des Territoires, figure charismatique et pragmatique, qui se veut le passeur entre les élites institutionnelles et le peuple protestant.
Issu d’une petite ville du Sud germanique d’Asfalte, fils d’un pasteur luthérien et d’une institutrice, Krüger a grandi dans un environnement marqué par le service civique et la solidarité communautaire. Contrairement aux grandes figures économiques ou diplomatiques du GénéralGouvernement, il a fait sa carrière dans l’administration locale, gravissant les échelons depuis la mairie jusqu’aux structures régionales. Son ascension traduit son image de gestionnaire proche du terrain, respecté pour sa capacité à résoudre les conflits concrets du quotidien plutôt que pour de grandes visions théoriques.
Le Conseil de la Cohésion des Territoires a trois missions principales :

    Garantir l’égalité des territoires protestants : qu’il s’agisse de villages ruraux isolés ou de quartiers urbains densément peuplés, Krüger veille à ce que les services publics (santé, éducation, infrastructures de transport) soient financés et accessibles. Dans un Empire où les disparités régionales sont souvent abyssales, ce travail est crucial pour éviter la marginalisation.Préserver l’identité culturelle protestante : sous son impulsion, de vastes programmes de soutien aux écoles, paroisses et associations locales ont vu le jour, visant à transmettre les valeurs protestantes tout en renforçant le sentiment d’appartenance au GénéralGouvernement. La culture n’est pas ici un luxe, mais un outil de cohésion sociale et politique.
  • Maintenir la paix civile dans les territoires mixtes : Krüger est régulièrement appelé à arbitrer des tensions entre communautés protestantes et indigènes, ou encore avec certaines populations berbères musulmanes. Sa stratégie repose sur la négociation et le compromis, mais avec une ligne rouge claire : jamais céder sur les droits reconnus par le Traité de Dôme.
Contrairement à Karl Drosser, qui représente la force sécuritaire, ou à Von Bâle, incarnation du pouvoir économique, Krüger incarne la force de l’ancrage quotidien. Ses discours, dépourvus d’envolées grandiloquentes, insistent sur la proximité, la patience et la continuité : « Le GénéralGouvernement n’est pas une forteresse hors-sol, mais une maison commune dont chaque brique est posée par nos habitants », aime-t-il répéter.
Son style, parfois jugé trop simple par les élites, est précisément ce qui fait sa popularité dans l’opinion protestante. Pour beaucoup, Krüger est la preuve que le GénéralGouvernement ne se résume pas à des jeux de pouvoir au sommet, mais qu’il s’incarne aussi dans la vie quotidienne des familles, des travailleurs et des jeunes.
Dans les équilibres internes, il joue un rôle de modérateur. Ses relations sont bonnes avec Heiligen (qu’il complète par une approche plus locale), tendues avec Von Bâle (qu’il accuse parfois d’ignorer la réalité des territoires au profit des profits miniers), et prudentes avec Drosser (dont il reconnaît la nécessité mais redoute l’autoritarisme latent). Il est ainsi une charnière politique, capable d’éviter que les divisions internes ne fracturent l’édifice commun.
Matthias Krüger incarne donc la dimension sociale et territoriale du GénéralGouvernement : celle qui rappelle que les institutions, sans enracinement, ne sont que des coquilles vides. À travers ses initiatives, il s’assure que le protestantisme rynaxien reste vivant, enraciné et uni, de la grande ville universitaire aux campagnes les plus reculées.
Françoise Bran, Présidente du Conseil d’État de la Culture Protestante
Dans l’architecture du GénéralGouvernement, la culture ne se limite pas à l’ornement ou à la tradition : elle est l’âme vivante de la communauté protestante, le ciment symbolique qui permet à des millions de fidèles de se reconnaître comme un peuple à part entière, au sein d’un Empire souvent hostile ou indifférent. Cette mission exige une figure à la fois intellectuelle, diplomatique et militante, capable d’articuler héritage et modernité. C’est cette charge qu’assume Françoise Bran, actuelle Présidente du Conseil d’État de la Culture Protestante.
Née dans une famille mixte franco-allemande de la vieille bourgeoisie protestante de Naheland-Stadt, Bran a grandi dans un environnement marqué par le bilinguisme, la rigueur religieuse et une curiosité insatiable pour les arts. Ancienne professeure de lettres modernes et historienne reconnue de la Réforme, elle s’est progressivement imposée comme une référence morale et intellectuelle dans les cercles protestants. Son accession au Conseil d’État de la Culture fut saluée comme une victoire de la pensée sur le calcul politique.
Le Conseil qu’elle dirige a trois grands axes d’action :

    Préserver le patrimoine culturel protestant : Bran a lancé de vastes programmes de restauration des églises, bibliothèques et archives communautaires, parfois en partenariat avec des universités impériales. Elle milite pour que le patrimoine protestant ne soit pas réduit à des reliques d’un passé glorieux, mais devienne une mémoire active, inspirant les générations futures.Stimuler la création artistique contemporaine : théâtre, musique, littérature, arts visuels… elle soutient avec vigueur les artistes protestants, qu’ils soient enracinés dans la tradition ou engagés dans des expérimentations modernes. Sa conviction est simple : « une communauté qui cesse de créer cesse d’exister ». Sous son impulsion, le GénéralGouvernement a fondé plusieurs festivals qui rayonnent désormais au-delà de ses frontières.
  • Affirmer la culture protestante dans le dialogue avec l’Empire et l’étranger : Bran incarne une diplomatie culturelle subtile, qui valorise l’identité protestante tout en cherchant des passerelles. Pour elle, la culture n’est pas seulement une affaire de mémoire, mais aussi une arme douce, un outil de reconnaissance et de légitimité dans un monde où les équilibres politiques sont fragiles.
Sa personnalité tranche avec la sobriété sévère de figures comme Heinrich Falcken ou Karl Drosser. Charismatique, parfois flamboyante, Françoise Bran assume pleinement son rôle de voix publique. Elle est l’une des rares responsables du GénéralGouvernement à cultiver une véritable présence médiatique, multipliant conférences, interventions universitaires et tribunes. Certains la jugent excessive, voire narcissique ; d’autres saluent au contraire une femme qui sait mettre des mots et des images sur l’identité protestante.
Politiquement, elle se positionne comme une alliée du Prince-Président Jessy Cherbert, dont elle partage la volonté de donner au GénéralGouvernement un visage lisible et attractif à l’extérieur. Ses relations sont plus tendues avec Paul Von Bâle, dont elle critique le matérialisme, et avec Karl Drosser, qu’elle accuse de vouloir « militariser l’imaginaire protestant ». En revanche, elle entretient des liens étroits avec Matthias Krüger, avec qui elle pilote des programmes conjoints mêlant culture et cohésion territoriale.
Son ambition, souvent affirmée, est claire : faire du protestantisme rynaxien non pas une minorité défensive, mais une civilisation affirmée, capable de contribuer à la grandeur de l’Empire sans se dissoudre en lui. Pour Bran, la culture est une forme de résistance subtile, mais aussi un chemin d’influence : « Là où les armes divisent et où la politique échoue, la culture rapproche et élève. »
En somme, Françoise Bran incarne la dimension spirituelle et esthétique du GénéralGouvernement. Elle rappelle que, sans culture, les institutions ne sont que des coquilles administratives. Grâce à elle, le peuple protestant ne se contente pas de survivre : il chante, il écrit, il crée — et affirme au monde qu’il est bien plus qu’une simple communauté tolérée.
Martin Lodenb, Président du Conseil d’État de l’Intérieur
Le fonctionnement quotidien du GénéralGouvernement, au-delà des grandes décisions politiques, économiques ou culturelles, repose sur une réalité essentielle : l’administration interne. Le maillage territorial, la gestion des communes, l’organisation des scrutins locaux, la mise en œuvre des politiques publiques… tout cela exige une main ferme et une vision claire. Cette charge, sans doute la plus ingrate mais la plus indispensable de l’édifice, revient à Martin Lodenb, actuel Président du Conseil d’État de l’Intérieur.
Issu d’une longue lignée de fonctionnaires protestants, formé à l’École Impériale d’Administration, Lodenb a fait carrière dans les préfectures et les gouvernorats avant d’intégrer le GénéralGouvernement. Son profil est celui d’un technicien pur, respecté pour sa rigueur procédurale et sa maîtrise des dossiers complexes. Peu charismatique en public, souvent décrit comme austère, il incarne l’image du haut fonctionnaire discipliné, qui ne cherche ni gloire ni polémique, mais la stabilité et l’efficacité de l’appareil d’État.
Le Conseil d’État de l’Intérieur exerce des responsabilités clefs :

    Organisation institutionnelle et territoriale : Lodenb supervise la relation entre le GénéralGouvernement et les municipalités protestantes. Il garantit la bonne application des décisions du Prince-Président et veille à ce que chaque commune dispose des moyens nécessaires à son administration.Processus électoraux et transparence institutionnelle : C’est sous son autorité que se tiennent les élections locales protestantes. En ces temps où la suspicion de fraude ou de manipulation existe dans le reste de l’Empire, le rôle de Lodenb est crucial pour préserver la crédibilité des scrutins internes. Sa réputation d’intégrité en fait une figure rassurante, bien qu’il soit parfois accusé d’excès de formalisme.
  • Coordination des politiques publiques : il s’assure que les grandes décisions des autres Conseils (sécurité, culture, cohésion territoriale, affaires extérieures ...) se traduisent par des circulaires, des budgets et des cadres administratifs concrets. En somme, il est l’« huile » de la machine institutionnelle.
Dans les équilibres internes, Martin Lodenb joue souvent le rôle de médiateur silencieux. Là où Karl Drosser impose la force, où Von Bâle défend ses intérêts industriels, ou encore où Bran valorise la culture, lui ramène tout à la réalité procédurale : « Que cela soit décidé est une chose, que cela soit appliqué en est une autre », répète-t-il fréquemment. Ses interventions en Conseil sont rarement passionnées, mais redoutées : il a la réputation de détecter les failles, d’anticiper les blocages et de rappeler aux autres dirigeants que l’enthousiasme politique doit se soumettre aux contraintes administratives.
Son style de gestion est marqué par un attachement profond au principe de neutralité. Pour Lodenb, l’administration n’est pas un instrument partisan, mais une structure impartiale servant l’ensemble des protestants. Cette position l’expose parfois aux critiques : certains le trouvent trop froid, trop déconnecté des réalités sociales, voire insensible aux enjeux politiques. Pourtant, c’est précisément cette distance qui fonde sa légitimité : il est le gardien silencieux de la continuité institutionnelle.
Homme discret dans sa vie privée, Lodenb vit à l’écart des cercles mondains. On le dit passionné par l’archivistique et l’histoire administrative, allant jusqu’à collectionner des ordonnances et décrets anciens. Cette obsession pour les textes fondateurs nourrit sa réputation d’« archiviste du pouvoir », mais aussi sa vision : pour lui, l’avenir du GénéralGouvernement repose sur sa capacité à maintenir un cadre clair, écrit, durable, face aux secousses du temps.
En définitive, Martin Lodenb incarne l’intériorité silencieuse du pouvoir protestant. Ni stratège, ni tribun, ni militaire, il est l’homme de l’ordre et de la procédure. Son action garantit que le GénéralGouvernement ne sombre pas dans l’improvisation ou le désordre, mais reste une institution solide, cohérente et respectée, capable d’agir efficacement au service de ses citoyens.
Présidente du Conseil d’État de l’Éducation : Eva Lewin
La figure d’Eva Lewin incarne la pédagogue en chef du GénéralGouvernement protestant, dépositaire de l’édifice scolaire, universitaire et académique qui structure toute la société locale. Née dans une famille d’instituteurs d’ancienne souche germanique, Eva a grandi dans une atmosphère où l’école était perçue comme le sanctuaire du progrès social et moral. Ses écrits et discours, d’une grande clarté, défendent l’idée selon laquelle « un peuple sans culture est un peuple sans avenir », une maxime devenue l’un des piliers symboliques du corpus éducatif protestant.
Rôle institutionnel et responsabilités
À la tête du Conseil d’État de l’Éducation, Eva Lewin contrôle l’ensemble du système éducatif du GénéralGouvernement :

    L’enseignement primaire et secondaire : elle veille à ce que l’école demeure gratuite, obligatoire et neutre, tout en valorisant les traditions protestantes comme socle identitaire.Les universités et grandes écoles : son Conseil a un droit de regard sur la nomination des recteurs, la définition des programmes et l’équilibre entre sciences appliquées et sciences humaines.La recherche et l’innovation : Lewin défend des budgets spécifiques pour les laboratoires, convaincue que l’avenir de la communauté protestante dépend de sa capacité à rivaliser avec les grands pôles scientifiques de l’Empire.La mémoire collective : elle a instauré des journées commémoratives scolaires dédiées à l’histoire du peuple protestant et aux luttes pour ses droits, afin d’ancrer une identité commune chez les jeunes générations.

Vision politique et symbolique
Eva Lewin incarne une forme de « république des professeurs » au sein même du GénéralGouvernement. Elle insiste sur trois principes fondamentaux :

    La laïcité positive : l’école doit rester indépendante de l’Église protestante, mais elle ne doit pas nier les racines spirituelles du peuple.L’excellence comme arme de survie : dans un Empire où les rapports de force sont inévitables, l’éducation doit fournir à la communauté protestante une élite capable de négocier, gouverner et innover.
  • L’ouverture maîtrisée : si Eva Lewin défend l’accueil d’élèves issus d’autres minorités (notamment trifaziques), elle insiste pour que cet accueil se fasse dans le respect des valeurs et des règles protestantes.
Relations avec les autres autorités
Avec le Prince-Président Jessy Cherbert, Eva Lewin partage une vision d’« enracinement par la modernité » : Elles considèrent que seule une population instruite peut garantir la pérennité du statut particulier.
Avec Karl Drosser (Sécurité et Défense), les tensions sont régulières : Lewin critique les milices pour leur influence grandissante dans certaines écoles techniques et leur récupération idéologique des jeunesses protestantes.
Avec Françoise Bran (Culture), elle entretient une complicité intellectuelle : toutes deux se battent pour un modèle où les arts, la littérature et les sciences forment un patrimoine indivisible.
Image publique et influence
Dans l’opinion, Eva Lewin est perçue comme l’institutrice nationale, une figure à la fois maternelle et sévère. Les familles lui font confiance pour préserver un enseignement rigoureux, mais certains jeunes la jugent trop conservatrice, notamment sur la place des matières artistiques et sur l’ouverture à la diversité culturelle.
Zone d’ombre
Ses adversaires politiques l’accusent de pratiquer une forme de sélection sociale déguisée, réservant les meilleures filières aux enfants issus des familles les plus anciennes ou les plus proches des structures communautaires. Officiellement, elle s’en défend, mais des enquêtes internes ont montré que les bourses scolaires favorisent disproportionnellement les foyers déjà bien insérés.
En somme, Eva Lewin incarne l’idée que le GénéralGouvernement protestant se maintiendra non pas par la force ou l’économie seule, mais par la construction d’une élite intellectuelle capable de penser et diriger son avenir.
Présidente du Conseil d’État aux Transports : Marie Anne

Au sein du GénéralGouvernement, Marie Anne incarne la maîtresse d’œuvre des circulations, gardienne des routes, des gares et des ports qui permettent au peuple protestant d’exister en tant que communauté connectée et autonome dans ses flux internes comme dans ses liens avec l’Empire. Née dans une famille de cheminots rhénans, elle a grandi dans le bruit des locomotives et le vacarme des ateliers ferroviaires. Cette enfance au cœur du « réseau vivant » l’a marquée à jamais : elle considère que le transport n’est pas seulement une affaire d’infrastructure, mais une question de souveraineté territoriale.

Rôle institutionnel et responsabilités

À la tête du Conseil d’État aux Transports, Marie Anne dispose d’un pouvoir considérable, souvent invisible mais décisif :

    Le réseau ferroviaire : colonne vertébrale du GénéralGouvernement, reliant les centres industriels germaniques, les territoires agricoles et les zones frontalières. Elle supervise les investissements, l’entretien et la planification des grandes lignes.
    Les infrastructures routières et fluviales : ses services organisent la répartition des budgets entre les routes rurales et les grands axes de transit, tout en veillant à sécuriser les ponts et les voies navigables.
    Les ports et les aéroports : elle défend la modernisation des terminaux protestants, indispensables pour l’exportation des minerais et des produits manufacturés.
    Les transports publics urbains : tramways, autobus, métro léger dans certaines villes : Marie Anne fait de la mobilité quotidienne un outil d’égalité sociale.

Vision politique et symbolique

Marie Anne est convaincue que les transports forment le « sang de la communauté », et que si les veines se rompent, le corps politique tout entier dépérit. Son projet repose sur trois grands axes :

    L’unification territoriale : réduire les écarts entre les provinces riches (industrielles et côtières) et les zones rurales plus isolées, afin d’éviter la marginalisation d’une partie de la population protestante.
    La modernisation permanente : développer le transport électrique, automatiser certaines gares et lancer des lignes à grande vitesse pour connecter le GénéralGouvernement aux grandes métropoles de l’Empire.
  • La souveraineté logistique : veiller à ce que le réseau protestant reste contrôlé par les autorités locales et non absorbé par les compagnies impériales, perçues comme des menaces d’ingérence.

Relations avec les autres autorités

Avec le Prince-Président Jessy Cherbert, Marie Anne entretient une relation de confiance : tous deux considèrent les infrastructures comme une arme politique majeure pour prouver la capacité d’autogestion protestante.

Avec Paul Von Bâle (Sociétés Nationales du Reich), les tensions sont fréquentes : Von Bâle veut contrôler le fret et les ports au nom de l’économie germanique, ce que Marie Anne perçoit comme une tentative de mainmise sur sa compétence.

Avec Martin Lodenb (Intérieur), elle collabore étroitement sur la gestion des flux migratoires internes, les contrôles de sécurité routière et la surveillance des grands axes.

Image publique et influence

Dans l’opinion, Marie Anne est perçue comme la « Dame des rails », figure pragmatique et résolument tournée vers l’avenir. Elle n’a pas l’éloquence des grands orateurs du GénéralGouvernement, mais elle jouit d’une réputation d’efficacité : quand elle promet qu’une ligne sera ouverte en 2020, elle est inaugurée en 2020, sans retard ni scandale. Les travailleurs du rail et des transports lui vouent un respect quasi maternel.

Zone d’ombre

Ses adversaires l’accusent d’avoir tissé une toile de dépendance économique en orientant les investissements vers les régions politiquement loyales au Conseil, au détriment des zones plus contestataires. De plus, certains dénoncent la dimension quasi-militaire de son réseau : les infrastructures seraient pensées non seulement pour le transport civil, mais aussi pour permettre un déploiement rapide des milices de Karl Drosser en cas de crise.

En résumé

En résumé, Marie Anne incarne la puissance discrète mais vitale du GénéralGouvernement : celle de tenir ensemble un peuple dispersé grâce à un maillage de routes, de rails et de ports qui sont autant de lignes de vie que de lignes de défense.

Présidente du Conseil d’État aux Transports : Marie Anne

Au sein du GénéralGouvernement, Marie Anne incarne la maîtresse d’œuvre des circulations, gardienne des routes, des gares et des ports qui permettent au peuple protestant d’exister en tant que communauté connectée et autonome dans ses flux internes comme dans ses liens avec l’Empire. Née dans une famille de cheminots rhénans, elle a grandi dans le bruit des locomotives et le vacarme des ateliers ferroviaires. Cette enfance au cœur du « réseau vivant » l’a marquée à jamais : elle considère que le transport n’est pas seulement une affaire d’infrastructure, mais une question de souveraineté territoriale.

Rôle institutionnel et responsabilités

À la tête du Conseil d’État aux Transports, Marie Anne dispose d’un pouvoir considérable, souvent invisible mais décisif :

    Le réseau ferroviaire : colonne vertébrale du GénéralGouvernement, reliant les centres industriels germaniques, les territoires agricoles et les zones frontalières. Elle supervise les investissements, l’entretien et la planification des grandes lignes.
    Les infrastructures routières et fluviales : ses services organisent la répartition des budgets entre les routes rurales et les grands axes de transit, tout en veillant à sécuriser les ponts et les voies navigables.
    Les ports et les aéroports : elle défend la modernisation des terminaux protestants, indispensables pour l’exportation des minerais et des produits manufacturés.
    Les transports publics urbains : tramways, autobus, métro léger dans certaines villes : Marie Anne fait de la mobilité quotidienne un outil d’égalité sociale.

Vision politique et symbolique

Marie Anne est convaincue que les transports forment le « sang de la communauté », et que si les veines se rompent, le corps politique tout entier dépérit. Son projet repose sur trois grands axes :

    L’unification territoriale : réduire les écarts entre les provinces riches (industrielles et côtières) et les zones rurales plus isolées, afin d’éviter la marginalisation d’une partie de la population protestante.
    La modernisation permanente : développer le transport électrique, automatiser certaines gares et lancer des lignes à grande vitesse pour connecter le GénéralGouvernement aux grandes métropoles de l’Empire.
  • La souveraineté logistique : veiller à ce que le réseau protestant reste contrôlé par les autorités locales et non absorbé par les compagnies impériales, perçues comme des menaces d’ingérence.

Relations avec les autres autorités

Avec le Prince-Président Jessy Cherbert, Marie Anne entretient une relation de confiance : tous deux considèrent les infrastructures comme une arme politique majeure pour prouver la capacité d’autogestion protestante.

Avec Paul Von Bâle (Sociétés Nationales du Reich), les tensions sont fréquentes : Von Bâle veut contrôler le fret et les ports au nom de l’économie germanique, ce que Marie Anne perçoit comme une tentative de mainmise sur sa compétence.

Avec Martin Lodenb (Intérieur), elle collabore étroitement sur la gestion des flux migratoires internes, les contrôles de sécurité routière et la surveillance des grands axes.

Image publique et influence

Dans l’opinion, Marie Anne est perçue comme la « Dame des rails », figure pragmatique et résolument tournée vers l’avenir. Elle n’a pas l’éloquence des grands orateurs du GénéralGouvernement, mais elle jouit d’une réputation d’efficacité : quand elle promet qu’une ligne sera ouverte en 2020, elle est inaugurée en 2020, sans retard ni scandale. Les travailleurs du rail et des transports lui vouent un respect quasi maternel.

Zone d’ombre

Ses adversaires l’accusent d’avoir tissé une toile de dépendance économique en orientant les investissements vers les régions politiquement loyales au Conseil, au détriment des zones plus contestataires. De plus, certains dénoncent la dimension quasi-militaire de son réseau : les infrastructures seraient pensées non seulement pour le transport civil, mais aussi pour permettre un déploiement rapide des milices de Karl Drosser en cas de crise.

En résumé

En résumé, Marie Anne incarne la puissance discrète mais vitale du GénéralGouvernement : celle de tenir ensemble un peuple dispersé grâce à un maillage de routes, de rails et de ports qui sont autant de lignes de vie que de lignes de défense.

Président du Conseil d’État du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles : Rohm Velf

Avec Rohm Velf, le GénéralGouvernement se dote d’une figure où la rigueur économique et la préoccupation sociale se rejoignent dans une seule autorité. Né dans une famille modeste d’ouvriers de la Rumh, marqué par la condition des travailleurs et par les luttes protestantes pour la dignité ouvrière, il a gravi les échelons grâce à une solide formation universitaire en droit social et en économie du travail. Son ascension symbolise ce que le GénéralGouvernement aime mettre en avant : la méritocratie protestante, où la compétence et la discipline remplacent le privilège et l’héritage.

Rôle institutionnel et responsabilités

Le Conseil d’État du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles regroupe plusieurs secteurs essentiels de la vie quotidienne :

    Le Travail et l’emploi : Velf définit les règles de négociation collective, supervise les conventions professionnelles et fixe le cadre légal des relations entre employeurs et ouvriers.
    La Santé : il contrôle les hôpitaux, cliniques et caisses de soins protestantes, garantissant une médecine indépendante des grandes institutions impériales.
    Les Solidarités : il pilote les aides sociales, les pensions, le soutien aux chômeurs et aux familles défavorisées.
    La Famille : il met en œuvre des politiques natalistes et de protection de l’enfance, considérées comme un pilier de la survie démographique protestante.

Vision politique et sociale

Rohm Velf se distingue par une approche très pragmatique, parfois qualifiée de « protestantisme social appliqué » :

    La dignité du travail : pour lui, chaque ouvrier doit pouvoir vivre décemment de son salaire. Il défend un salaire minimum spécifique aux provinces protestantes et une taxation limitée sur les petits revenus.
    La santé comme pilier de l’autonomie : Velf considère que la dépendance aux hôpitaux impériaux est une menace politique. Il a donc lancé un programme de modernisation des hôpitaux régionaux, favorisant la recherche médicale germanique.
    La solidarité communautaire : les aides ne sont pas vues comme une charge mais comme un investissement dans la stabilité sociale. Il insiste sur la redistribution des excédents fiscaux pour renforcer les familles nombreuses.
    La natalité et la famille : dans son discours, une famille forte, instruite et en bonne santé est une arme politique contre l’assimilation impériale.

Relations avec les autres autorités

Avec Paul Von Bâle (Sociétés Nationales du Reich), les relations sont tendues : Von Bâle privilégie la rentabilité et l’exploitation industrielle, tandis que Velf insiste sur la protection des ouvriers.

Avec Eva Lewin (Éducation), il collabore pour renforcer l’instruction civique et l’intégration des jeunes au marché du travail.

Avec Marie Anne (Transports), il agit de concert pour sécuriser les mobilités professionnelles et assurer la couverture médicale dans les zones isolées.

Avec le Prince-Président Jessy Cherbert, il partage l’idée que la prospérité protestante passe d’abord par la santé et la cohésion sociale, et non seulement par la puissance économique.

Image publique et influence

Rohm Velf est considéré comme l’avocat du peuple protestant. Il multiplie les déplacements dans les usines, les hôpitaux et les villages pour vérifier les conditions de vie et de travail. Sa popularité dépasse largement les cercles ouvriers : il est vu comme une figure paternelle, parfois sévère, mais toujours attentive à la justice sociale. Dans la presse germanique, il est surnommé « le Ministre des familles » ou « l’homme des hôpitaux », image qui nourrit sa stature nationale.

Zone d’ombre

Ses opposants l’accusent d’utiliser les aides sociales comme un outil de clientélisme politique, distribuant davantage de subventions aux provinces les plus fidèles au GénéralGouvernement. D’autres le critiquent pour son hostilité affichée aux réformes libérales impériales, ce qui bloque parfois des projets d’harmonisation économique. Enfin, ses liens avec certains syndicats radicaux protestants, proches de l’extrême gauche germanique, sont régulièrement mis en cause.

En résumé

En résumé, Rohm Velf incarne la colonne vertébrale sociale et sanitaire du GénéralGouvernement : il protège le peuple protestant dans son corps, son travail et ses familles, en posant les bases d’une société soudée, résiliente et autonome vis-à-vis de l’Empire.

Présidente du Conseil d’État de l’Économie et des Finances Publiques du Reich : Anna Wonder-Waffen

Avec Anna Wonder-Waffen, le GénéralGouvernement se dote d’une personnalité emblématique de la rigueur budgétaire et de la gestion économique protestante. Issue d’une dynastie de banquiers installés depuis plusieurs générations dans les grandes villes commerçantes du Nord, Anna Wonder-Waffen incarne la tradition d’une bourgeoisie germanique disciplinée, attachée à la fois à l’orthodoxie financière et à l’autonomie du Reich face aux interférences impériales. Son arrivée au poste de Présidente du Conseil d’État de l’Économie et des Finances Publiques a été saluée comme une garantie de stabilité, mais aussi comme une promesse de fermeté.

Rôle institutionnel et responsabilités

Le Conseil d’État de l’Économie et des Finances Publiques constitue l’un des piliers du GénéralGouvernement, chargé de :

    L’élaboration du budget général des provinces protestantes, incluant la fiscalité et la répartition des dépenses publiques.
    La gestion des recettes fiscales locales, avec un impôt distinct de celui perçu par l’administration impériale.
    La supervision des banques régionales et des coopératives protestantes, afin d’assurer une autonomie financière vis-à-vis de la Banque Impériale.
    Le contrôle des investissements stratégiques (mines, infrastructures, transports, grands chantiers).
  • La coordination avec le Conseil du Travail et de la Santé pour calibrer les dépenses sociales et médicales.

Ainsi, Anna Wonder-Waffen est au cœur de l’équilibre financier entre prospérité économique et sécurité budgétaire, gardienne d’une « orthodoxie protestante » qui refuse l’endettement excessif et défend une stricte transparence des comptes.

Vision politique et économique

Anna Wonder-Waffen défend une ligne claire :

    L’équilibre budgétaire : selon elle, un déficit chronique est synonyme de dépendance, donc d’asservissement à l’Empire. Elle impose une discipline stricte dans les dépenses.
    L’autonomie financière : elle milite pour que les provinces protestantes disposent de marges budgétaires indépendantes des transferts de l’État impérial, afin d’éviter tout « chantage économique ».
    La valorisation des richesses locales : elle pousse à renforcer l’exploitation des ressources minières, industrielles et agricoles protestantes, non pour l’exportation brute mais pour alimenter des filières industrielles intégrées.
    Une économie sociale de marché : bien qu’attachée au libéralisme régulé, elle insiste sur le fait que l’économie doit rester au service de la communauté protestante et non se livrer à des spéculateurs étrangers.

Relations avec les autres autorités

Avec Paul Von Bâle (Sociétés Nationales du Reich), elle entretient des rapports ambivalents : complicité sur l’objectif de puissance économique, mais opposition sur les méthodes, Von Bâle étant jugé trop brutal et orienté vers les cartels.

Avec Rohm Velf (Travail et Solidarités), elle partage l’objectif d’une économie stable, mais elle s’oppose souvent à ses demandes sociales jugées trop coûteuses.

Avec le Prince-Président Jessy Cherbert, elle bénéficie d’une confiance solide : Cherbert voit en elle une garante de discipline budgétaire, indispensable à la crédibilité du GénéralGouvernement face à l’Empire.

Image publique et influence

Anna Wonder-Waffen projette l’image d’une femme d’État austère et incorruptible, parfois qualifiée par la presse de « Dame de Fer protestante ». Elle fascine une partie de l’opinion par son autorité naturelle et son refus des compromis faciles. Si certains la trouvent froide, d’autres la considèrent comme un modèle de sérieux et de probité. Son nom inspire confiance dans les milieux financiers et industriels, mais aussi une certaine crainte dans les rangs politiques, tant sa maîtrise des chiffres et des mécanismes budgétaires lui confère un pouvoir redoutable.

Zone d’ombre

Ses opposants l’accusent de pratiquer une politique d’austérité excessive, freinant des investissements sociaux nécessaires dans certaines régions pauvres. Certains affirment aussi qu’elle entretient des liens opaques avec de grandes familles bancaires germaniques, qui lui serviraient de relais d’influence. Enfin, son attachement farouche à l’autonomie financière protestante alimente régulièrement les tensions avec les autorités impériales, qui la considèrent comme une figure potentiellement sécessionniste.

En résumé

En résumé, Anna Wonder-Waffen incarne la colonne vertébrale financière du GénéralGouvernement : une autorité inflexible, garante de l’équilibre budgétaire, de l’indépendance économique et de la prospérité collective, quitte à imposer la rigueur au peuple au nom de la survie politique du Reich protestant.

Président du Conseil d’État de l’Industrie et de l’Énergie : Gustav Rehler

Au cœur du GénéralGouvernement, Gustav Rehler occupe l’un des postes les plus stratégiques : celui de Président du Conseil d’État de l’Industrie et de l’Énergie. Si l’économie protestante repose sur des piliers multiples — agriculture, commerce, finances —, c’est bien l’industrie lourde et la maîtrise des ressources énergétiques qui assurent la solidité matérielle et la crédibilité de l’autonomie protestante au sein de l’Empire. Rehler, figure austère mais respectée, en est le garant.

Parcours et profil personnel

Issu d’une famille de métallurgistes implantée depuis le XIXᵉ siècle dans les bassins industriels, Gustav Rehler a fait ses armes comme ingénieur dans les aciéries Rummhnan, avant de devenir directeur d’un consortium énergétique régional. Pragmatique, peu porté sur les discours enflammés, il s’est imposé par sa compétence technique et sa capacité à négocier avec les grands acteurs économiques. Son ascension politique n’était pas programmée : c’est la reconnaissance de ses pairs et son aura d’homme de dossiers qui l’ont propulsé à la tête du Conseil.

Rôle institutionnel et responsabilités

Le Conseil d’État de l’Industrie et de l’Énergie supervise l’un des secteurs les plus névralgiques du Reich protestant :

    Industrie lourde et manufacturière : sidérurgie, chantiers navals, construction mécanique, usines d’armement civil et militaire (non officielles, mais tolérées).
    Énergie : gestion des centrales thermiques, barrages hydroélectriques et investissements dans l’électricité moderne.
    Mines et ressources : extraction de charbon, de fer, et bientôt d’uranium, ressource ultra-sensible dans un contexte de rivalité géopolitique.
    Politique industrielle : régulation des cartels, planification des grands chantiers, et arbitrages entre impératifs sociaux et rendement économique.

Rehler est donc non seulement le garant de l’approvisionnement énergétique, mais aussi le maître d’œuvre de la puissance productive protestante.

Vision politique et économique

Sa doctrine repose sur trois principes :

    Autosuffisance énergétique : « Qui maîtrise l’énergie maîtrise sa liberté ». Rehler défend l’idée que le Reich protestant ne doit jamais dépendre des compagnies impériales ou étrangères pour son approvisionnement.
    Industrie comme rempart politique : il considère que la robustesse industrielle dissuade toute tentative d’affaiblissement du GénéralGouvernement par l’Empire, car elle confère un poids de négociation incontournable.
  • Transition maîtrisée : sans tomber dans l’idéalisme écologique, il investit prudemment dans de nouvelles formes d’énergie (hydroélectricité, recherche sur le nucléaire civil), convaincu que l’avenir de la puissance protestante passe par l’innovation.

Relations avec les autres autorités

Avec Anna Wonder-Waffen (Économie et Finances), il forme un duo redoutable : lui produit et investit, elle encadre et budgétise. Leur entente, parfois rugueuse, donne néanmoins au GénéralGouvernement une stabilité rare.

Avec Paul Von Bâle (Sociétés Nationales du Reich), la rivalité est frontale : Von Bâle rêve d’un contrôle direct sur les industries stratégiques, ce que Rehler rejette au nom de l’autonomie protestante.

Avec le Prince-Président Jessy Cherbert, il bénéficie d’une grande liberté d’action : Cherbert sait que sans industrie, aucune promesse politique ne peut tenir.

Image publique et influence

Dans l’opinion, Gustav Rehler est perçu comme le « bâtisseur silencieux ». Peu charismatique, rarement présent dans les médias, il impressionne par ses résultats concrets : usines modernisées, centrales rénovées, routes industrielles ouvertes à temps. Les ouvriers voient en lui un dirigeant fiable, proche de leur réalité, tandis que les élites économiques respectent son pragmatisme.

Zone d’ombre

Ses détracteurs pointent son rôle dans le maintien d’une « économie de guerre » larvée : selon certains rapports, ses usines produiraient non seulement du matériel civil, mais aussi des armes destinées aux milices de Karl Drosser. D’autres l’accusent de fermer les yeux sur les conditions de travail parfois brutales dans les mines. Enfin, sa stratégie d’indépendance énergétique alimente les tensions avec les autorités impériales, qui voient dans ses investissements une forme de défi politique.

En résumé

En résumé, Gustav Rehler incarne le bras industriel et énergétique du GénéralGouvernement : discret mais essentiel, technicien plus que politicien, il assure que la puissance protestante repose sur des bases matérielles solides, capables de résister à toute tentative d’ingérence impériale.

Président du Conseil d’État de la Communication et des Médias Protestants : Hermann Kreutz

Si l’économie, la défense et l’administration structurent la force du GénéralGouvernement, l’opinion publique constitue le ciment de sa légitimité. En ce sens, le Conseil d’État de la Communication et des Médias Protestants, dirigé par Hermann Kreutz, occupe une place singulière : il est à la fois la voix officielle du Reich protestant et l’architecte de son image, tant auprès de ses citoyens qu’auprès de l’Empire et de l’étranger.

Parcours et profil personnel

Hermann Kreutz est issu d’une famille de pasteurs, mais il s’est très tôt détourné de la théologie pour embrasser le journalisme et la communication politique. D’abord rédacteur dans un grand quotidien protestant, il est devenu chroniqueur politique, puis directeur de rédaction, avant d’intégrer directement les services de presse du GénéralGouvernement. Fine plume, stratège des mots et des images, il est réputé pour sa capacité à transformer un revers politique en récit de résilience collective.

Rôle institutionnel et responsabilités

Le Conseil d’État de la Communication et des Médias Protestants encadre :

    Les organes de presse officiels : bulletins gouvernementaux, déclarations officielles, journaux publics.
    Les médias privés protestants : régulation, licences, et soutien aux rédactions locales considérées comme stratégiques pour le pluralisme contrôlé.
    La propagande interne : campagnes de communication pour renforcer l’identité protestante, valoriser les institutions et neutraliser les discours sécessionnistes ou impérialistes.
    L’image extérieure : gestion des relations avec les correspondants étrangers, construction d’un narratif favorable à la cause protestante auprès de l’opinion internationale.
  • La surveillance médiatique : identification des « discours hostiles », y compris au sein de certaines rédactions soupçonnées de sympathies avec les partis impériaux.

Vision politique et stratégique

Kreutz a forgé une doctrine de la communication qu’il résume en trois mots : « unité, confiance, vigilance ».

    Unité : les médias doivent servir à fédérer la communauté protestante autour d’un récit commun, éviter les fractures internes et rappeler les valeurs fondamentales.
    Confiance : l’opinion doit percevoir le GénéralGouvernement comme crédible et protecteur, même dans les crises.
  • Vigilance : tout discours extérieur ou intérieur menaçant la cohésion doit être immédiatement contrebalancé par un récit alternatif, plus fort et plus mobilisateur.

Relations avec les autres autorités

Avec le Prince-Président Jessy Cherbert, Kreutz est un allié indispensable : il façonne son image publique et veille à ce que ses discours soient reçus comme des messages d’unité et de stabilité.

Avec Karl Drosser (Sécurité et Défense), il entretient une coopération discrète : ses services médiatiques relayent parfois des messages sécuritaires pour renforcer l’autorité des milices, tout en gommant les excès visibles.

Avec Françoise Bran (Culture), il partage une complémentarité : Bran cultive l’héritage et la mémoire protestante, Kreutz le diffuse et le modernise à travers les canaux de communication.

Image publique et influence

Dans l’opinion, Hermann Kreutz est surnommé « la Voix du Reich ». Ses interventions télévisées sont sobres, rythmées, et marquées par une diction impeccable. Il ne cherche pas la popularité personnelle, mais il incarne une figure de stabilité : lorsque Kreutz parle, les citoyens protestants savent que c’est la parole officielle, claire et hiérarchisée. Les journalistes étrangers, en revanche, le décrivent parfois comme un « maître de la mise en scène », capable de noyer les tensions sous un flot de communication millimétrée.

Zone d’ombre

Ses critiques dénoncent une forme de censure raffinée : au lieu d’interdire brutalement, Kreutz inonde l’espace médiatique de contre-récits si puissants que les discours dissidents se perdent dans le bruit. Certains l’accusent aussi d’utiliser la propagande pour banaliser la montée des milices protestantes ou pour minimiser les conflits avec l’Empire. Enfin, sa proximité avec certains magnats de la presse privée soulève des soupçons de favoritisme dans l’attribution des licences.

En résumé

En résumé, Hermann Kreutz incarne la puissance douce du GénéralGouvernement : celle qui ne se mesure pas en armes ni en budgets, mais en récits, en symboles et en perceptions. Par ses mots, il sculpte l’image d’un Reich protestant uni, vigilant, et capable de résister à toutes les tempêtes.
Haut de page