11/11/2017
23:02:12
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Sommet de Gèvre [Teyla, Karty, Antérinie, Slaviensk]

6938

Sommet de Gèvre - Le dîner des Conservateurs et pas que.
Teyla, Karty, Antérinie, Slaviensk


Thomas était debout dans l'immense salle qui allait servir de réception pour une rencontre diplomatique qui allait être aussi importante que celle du Sommet de Manticore qui amena à la création de l'Organisation des Nations Démocratiques. Ce sommet qui a eu lieu en fin d'année deux mille onze fut la plus grande réussite de ces dernières années. Le sommet avait eu lieu sous le mandat d'Antoine Carbasier, un homme de droite et royaliste. Son mandat, à la plus grande déception de Sa Majesté, fut écourté par les querelles internes du très célèbre parti politique Les Royalistes. Depuis cette période qui annonçait une grande période de prospérité pour le Royaume de Teyla, dans tous les domaines, la politique diplomatique fut menée afin d'atteindre plusieurs objectifs, des objectifs partagés par plusieurs courants politiques et partis politiques du Royaume de Teyla.

Le premier objectif, et non des moindres, était de permettre au Royaume de Teyla d'obtenir l'influence diplomatique et les moyens économiques puis militaires de résister à une invasion de la Loduarie Communiste au Royaume de Teyla. Cela aurait pu paraître comme une mission évidente, mais pourtant les classes dirigeantes du Royaume de Teyla observaient différentes menaces et objectifs. Il a fallu toute la volonté d'Antoine Carbasier, sa perspicacité politique et une réelle volonté de consensus de la part des différentes factions et forces politiques teylaises pour qu'il parvienne à fédérer des visions parfois antagonistes autour de l'objectif commun de survie et de prospérité face à la Loduarie communiste. C'est ce consensus, bâti dans l'ombre des querelles internes des Royalistes qui écourtèrent son mandat, qui a permis de donner une direction unifiée à la politique diplomatique du Royaume.

Les élites les plus corrompues du parti voulaient assurer au Royaume de Teyla, mais surtout à eux, les capacités et moyens de rester au pouvoir, plutôt de s'y raccrocher, se dit Thomas, alors qu'il mit les couverts sur la table de réception et de dîner. Sous la direction générale de Gary Hubert, elles mirent des bâtons dans les roues du Gouvernement de Sa Majesté dirigé par Antoine Carbasier et une guerre interne se déclencha. Une guerre qui se termina sur la défaite très lourde aux élections de deux mille douze, au regard des coups de poignards fait publiquement à répétition mais qui passa aussi par un début de relation avec la nation des Communes Unies du Grand-Kah. Les élites les plus droitières et non corrompues voulaient renouer des relations avec les anciennes colonies du Royaume de Teyla et monter un réseau alternatif d'alliance. Plus encore, elles rejetaient et rejettent toujours en bloc l'Organisation des Nations Démocratiques. C'est l'un des rares courants politiques, qu'on retrouve souvent au Parti Royaliste, à rejeter encore l'Organisation des Nations Démocratiques. Les élites militaires, dont l'évolution était un vote pour le centre ou la gauche, avaient pour objectif d'assurer un cadre sécuritaire au Royaume de Teyla, mais surtout de permettre au Royaume de Teyla de retrouver une indépendance militaire lui permettant d'assurer pleinement sa sécurité. Un objectif partagé par l'ensemble du gouvernement minoritaire d'Antoine Carbasier et les députés du Mouvement Royaliste et d'Union (Gauche/Centre-gauche).

Les élites économiques, très majoritairement de droite au Royaume de Teyla, voyaient toute organisation et alliance comme une opportunité pour l'activité économique. En outre, elles estiment que l'organisation des nations en Organisations, en alliances allait forcément rapprocher les nations sur le domaine de l'économie. Les échanges économiques allaient être impactés, dans le bon sens, lorsque l'Organisation des Nations Démocratiques allait être actée officiellement. Et cela ne manqua pas, l'analyse était la bonne de la part de ces élites économiques. Alors, dans une fenêtre géopolitique jugée raisonnable, ces élites réclamaient toutes les alliances possibles et inimaginables auprès d'Antoine Carbasier puis de son successeur Angel Rojas. Pour elles, chaque nouveau partenariat, même avec des nations lointaines ou aux systèmes politiques légèrement différents, était une source d'opportunités à exploiter.

Pour le Gouvernement de Sa Majesté de l'époque, les objectifs étaient plus ordonnés, moins dispersés. Outre l'assurance de la survie du Royaume de Teyla face à la Loduarie Communiste, la volonté du Gouvernement de Sa Majesté était de renforcer la position du Royaume de Teyla au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques afin d'y avoir une influence importante. L'Organisation des Nations Démocratiques allait devenir un acteur incontournable des relations internationales, estimait Antoine Carbasier et tout son cabinet. Il fallait être en mesure d'influencer autant que possible les États membres lorsque les situations l'exigeront à l'avenir, afin de voir les intérêts particuliers du Royaume de Teyla défendus. Un objectif qui était renforcé aux yeux de la nouvelle majorité après les élections de deux mille douze et l'installation d'une nouvelle administration à la tête de l'État. Les turbulences politiques devaient rapidement s'effacer afin que le Royaume de Teyla retrouve une marche qui va vers l'avant et non vers l'arrière.

Cette rencontre diplomatique, dont Thomas était l'un des humbles mais essentiels rouages, était d'une importance capitale, comparable à celle du Sommet de Manticore qui avait engendré l'Organisation des Nations Démocratiques. Il se souvenait encore de l'effervescence de cette fin d'année deux mille onze, d'un espoir qui naissait de l'entente entre le Mouvement Royaliste et d'Union et Les Royalistes. Chacune des personnes qu'il avait eu l'honneur de servir ce jour-là avait finalement souri. Il ne pensait pas que dans quatre mois ça allait être la fin du Gouvernement Carbasier qui avait réussi un coup de maître, dont à l'époque, on n'avait pas du tout mesuré l'ampleur.

Sous ce souvenir qui envahissait son esprit, le regard de Thomas se posa sur un vase de fleurs exotiques, une touche de couleur audacieuse au milieu du classicisme. Le Gouvernement de Sa Majesté eut la bonne idée, selon lui, de choisir un endroit qui rappelait l'histoire du Royaume de Teyla et enlevait toute touche de modernisme. Les gouvernements et les représentants qu'allaient recevoir le Royaume de Teyla étaient tous conservateurs. Il fallait leur offrir un cadre qui résonnait avec leurs propres valeurs, une discrète démonstration de respect et de compréhension culturelle. Il retira délicatement une feuille fanée qui avait échappé à la vigilance de la fleuriste. Chaque détail comptait. Cette salle, avec ses hauts plafonds ornés de fresques, ses murs tendus de soies brodées des armoiries royales, était une déclaration en soi. Il n'y avait pas de projecteurs modernistes, plus exactement il y en avait le moins possible.

Il se pencha ensuite sur la table principale, une véritable œuvre d'art en acajou massif qui pouvait accueillir toute sorte d'invité. D'un mouvement fluide et exercé, Thomas mesura l'espace entre chaque assiette en porcelaine, entre les couverts. Toutes ces règles qu'appliquait Thomas étaient énoncées dans un traité cadre interne au Royaume de Teyla. On y fixait le type d'assiettes qu'on utilisait en fonction du rang de la personne qu'on recevait, du type de plat qu'on servait. Il passa ensuite aux verres. Pas moins de cinq par place : le verre à eau, le verre à vin blanc, le verre à vin rouge, la coupe à champagne et le petit verre à digestif, chacun ayant un détail pour les différencier.

Il releva la tête et plongea son regard sur l'ensemble de la pièce. Il trouva cette pièce d'une finesse, d'une beauté sans égale. Le Royaume de Teyla allait pouvoir profiter d'un prestige important ce soir, rien qu'avec la décoration.

Plus tard dans la soirée.

Alors que les chefs d'États, de gouvernements et représentants rigolaient à une boutade, il était temps de passer aux sujets de la réception. Pour le Royaume de Teyla sont présents :

- Angel Rojas, Premier ministre de Sa Majesté.
- Pierre Lore, Ministre des Affaires Etrangères.
6815
20/06/2016,


Une culture démocratique.
Espérances et attentes.
L'arrivée de la Chancellerie.


Une culture démocratique

AlinéaCe n'est désormais fin plus un annoncement ou une nouvelle, la République Impériale de Karty est une démocratie. Avec son lot de partis politiques, d'institutions garantes des divers pouvoirs, de garde-fous pour contrecarrer ces mêmes pouvoirs ou encore de scandales publics. La démocratie n'est cependant point un simple principe politique, c'est une culture qui le suit. Liberté de presse, libertés individuelles et par dessus tout, liberté d'expression. C'est de cette manière qu'artistes et critiques naissent, par cette liberté précise. En tout exactitude, parler de naissance est une erreur, il ne s'agit ni plus ni moins de la fin d'un mutisme forcé.

Parler de conservatisme pour l'ex-Saint Empire de Karty n'était déjà pas une exactitude, en qualifier la République Impériale est une erreur. Si cette dernière comporte certes certains partis porteurs de cette idéologie, comme toute réelle démocratie, la nation Kartienne n'est pas conservatrice. Seul le Parti Reconquête Royale en est le véritable fervent défense, celui criant même les retours à la monarchie absolue. L'on pourrait dire que le parti majoritaire, la Grande Coalition Républicaine, porte la plupart des valeurs du régime. Parmi elles, un certain progressisme, oui, le progressisme.

De fait, un pays conservateur n'est point le porte-paroles de l'égalité des sexes, lorsque Karty l'est. Un pays conservateur n'est point un qui accepte d'enterrer son régime au profit de la démocratie, lorsque Karty l'est. Un pays conservateur n'est point un qui accepte de dialoguer diplomatiquement avec des nations opposées, lorsque Karty l'est. Un pays conservateur n'est point le fin porteur des valeurs libérales, lorsque Karty l'est. Un pays conservateur n'est point un qui ne possède pas sa religion d'Etat, lorsque Karty n'en a guère. Enfin, un pays conservateur n'est point un qui se veut tolérant quant à certaines avancées civiles, à noter l'avortement ou la contraception, lorsque Karty l'est.

Le seul type de traditionalisme dont Karty fait preuve demeure son militarisme, une valeur quasi identitaire. Que ce soit le Royaume de Karty, l'Empire de Karty, le Saint Empire de Karty ou la République Impériale de Karty, tous ont été sans exception axés sur le principe de défense militaire. Sur le globe, la République Impériale est sans nul doute l'une des nations les plus dépensières en ce domaine. Et c'est bien pourquoi Karty est cette puissance régionale, qui s'étendrait même à plus, tout lui est dû à son armée.

Egalement, la puissance Kartienne se définit par son réseau diplomatique. Experts et analystes politiques s'accordent sur le sujet, un réseau d'alliances Kartien peut tomber, sans grande conséquence d'une gravité notoire. Cette règle semblerait même s'appliquer au Royaume de Teyla, la République Impériale pouvant compter prochainement sur l'Empire Raskenois. Toutefois et il est clair, la chute des relations Teylo-Kartiennes serait une tragédie, laquelle serait bien problématique pour les deux parties. C'est pourquoi la nation Kartienne, au même titre que celle Teylaise jusqu'à lors, œuvrent communément pour la prospérité de ces relations.


Espérances et attentes

alinéaC'est également pourquoi la République Impériale de Karty a bien pris le temps de considérer la demande Teylaise, un projet d'une rare envergure. En réalité ce serait même l'un des plus grands projets dans lequel les services diplomatiques Kartiens se seraient engagés. La Chancelière filait donc à bord d'un jet Kartien, avec à son bord d'autres représentants. Les paroles se jetaient comme des jetons sur une table de pari, les filtres étaient bien absents entre les diplomates Kartiens, et seulement entre les diplomates Kartiens.

S'ajoutait une autre carte à cette ambiance, une musique d'arrière fond. Une musique du folklore Kartien dit-on ? Non, étrangement ce n'était pas le cas. Une musique du nouveau folklore, oui assurément, un héritage démocratique. Angèle avait été pris de cœur par ce style musical, le jazz. Qui l'aurait cru, un style si contemporain qui s'intégrait aux chants militaires, il venait complétait les autres musiques de bar sans doute...

Grand Ambassadeur Eksö-"Il est de notre devoir de nous interroger sur les visions Teylaises, celles qui ne nous sauront pas communiquées. Pourquoi diable Teyla souhaite ajouter une sorte d'organisation lorsque cette nation fait partie intégrante de l'OND ? Que sont les réels enjeux de cette entrevue ? Hélas je n'ai que peu de réponses à vous apporter, nous naviguons en mer inconnue..."
Grand Ambassadeur Vanaï-"Modérons et tempérons ces propos, les Teylais restent nos alliés... De surcroît les Slavis seront également là, une nation dans laquelle nous pouvons placer plus de confiance en soi."
Grand Ambassadeur Eksö-"Que veux-tu dire ?"
Grand Ambassadeur Vanaï-"Les Slavis sont, selon leur formule, des alliés de cœur. Ajoutons les mêmes accords que l'on a avec Teyla, à ceci près que les Teylais eux, ne sont point slaves. C'est bien pourquoi nous sommes si proches, nos régimes se ressemblent, nos cultures également."
Ministre Valkaryne-"Aussi n'omettons point le fait que nous sommes bien plus puissants que les Slavis, si une alliance avec eux nous est profitable, elle l'est en quelque sorte plus pour eux."
Chancelière Orlovski-"Tout n'est pas que jeu de pouvoir, Lüna. Tâchons simplement de prendre en compte l'ensemble de ces argumentaires, je ne peux ni donner tort ni totale raison à chacun de vous."


L'arrivée de la Chancellerie
Chancelière Angèle Orlovski, dirigeante de la République Impériale de Karty

alinéaAngèle avait bien pris le temps d'étudier les anciens rapports de l'entrevue avec Teyla, et pour cause, elle n'y avait jamais mis les pieds. Elle avait bien conscience que son prédécesseur Yaromir Ernaï l'avait fait, que le Tsar l'avait fait, et même le Grand Ambassadeur Eksö qui lui, était présent à ses côtés. Ce dernier, Ilya, avait fait son bref exposé. Teyla demeure une nation moderne, dont le principe n'est point réellement de conserver son patrimoine mais bien de le faire évoluer technologiquement, au prix parfois de pertes culturelles.

Ainsi lorsqu'elle arriva dans cette sorte de demeure Teylaise, à la localisation de Gèvre, elle en fut bien étonnée. Rien ne correspondait aux descriptions du diplomate du secteur Ouest-Eurysien, tout du moins pas grand chose. La demeure était assez traditionnelle, peu d'éléments renvoyaient une image réellement progressiste. Angèle observait bien quelques fleurs aux coloris suggestifs, ou encore des mobiliers faits de bois étrangers. Mais tout cela n'était rien en comparaison de l'étrange ambiance, digne de l'ère du classicisme de certains Etats, qu'offraient les Teylais.

Un bain d'opulence, dans lequel les lustres éclairaient toute cette mise en scène. Une où de chers et vieux alcools s'entrechoquaient aux mets raffinés, des pièces de viande d'un coût sans doute exorbitant. Le mélange donnait cette fièvre pour certains, ces rires pour d'autres. Le vin se mélangeait au champagne, tandis que parfois l'on entendait quelqu'un piquer de se fourchette dans son assiette. La Chancelière fut encore une fois bien étonnée de l'ambiance offerte, elle s'éloignait quasiment du sérieux Teylais. En tout et pour tout, elle assistait là à un dîner d'Etat, non à une entrevue ou un sommet.

Malgré tout cela, Dame Orlovski était bien évidement souriante, plus, elle rayonnait. Aux côtés de 3 autres Kartiens, elle était ce phare dans le lointain horizon des mers bleutés. Tandis qu'elle appréciait, bien que très peu afin de garder l'allure diplomatique, les alcools locaux, elle en profitait pour glisser ça et là ses paroles. L'ambiance se voulait quasiment "bon enfant", jusqu'à ce que la Chancelière observa enfin un changement d'attitude dans les yeux des Teylais. Précisément, cela se voyait dans les iris et prunelles de ce cher Angel Rojas, et ce fameux Pierre Lore, semble-t-il que l'un d'eux allait finalement annoncer ce que l'ensemble des délégations attendait.
7840

Rencontre Teyla – Karty – Slaviensk et Antérinie.


En découvrant la salle, le diplomate antérinien ne put s’empêcher d’être surpris. Teyla abandonnait pour une soirée son progressisme pour les fastes du conservatisme. Naturellement, personne n’était dupe, il ne s’agissait pas de renouer avec la gloire et la splendeur d’antan, ni même de faire redécouvrir une tradition monarchique, absolue et chrétienne, que l’on veut à tout prix oublier. C’était avant tout un moyen de séduire. Les Salvis et surtout les Antériniens ne pourraient que se sentir bien accueillis. La fière Tradition dans ses plus beaux atouts ne pouvait que plaire à un enfant d’Antérinie. Le Beau, le Grand, tout allait dans le sens de l’esthétique antérinienne. Les Oeuvres de maîtres trônant fièrement sur les murs, les statues néo-classiques siégeant gracieusement ou les couverts de porcelaine posant devant les regards émerveillés des Antériniens. Rien de mieux que pour les mettre dans d’excellentes conditions. Le style « royal », comme ils le présente, et vu comme l’aboutissement de l’esthétique officielle d’une Monarchie, autrement dit de ce qui devrait être mis en place lors des rencontres officielles ou de dîners en chancellerie. Néanmoins les Antériniens n’étaient pas opposés au Modernisme, seulement ses dérives artistiques que quelques « critiques » présentaient comme « conceptuelles » ou « abstraites », mais qui étaient selon les Antériniens, la production de dégénérés qui n’avaient pas besoin de peindre, sculpter ou écrire, mais d’enfiler une camisole et d’être enfermé dans une pièce capitonnée.

Non pas que le Conservatisme était opposé à la Modernité, mais plutot qu’il s’en méfiait. Une révolution n’était pas un but, une mare de sang n’était pas un objectif et une guillotine n’était pas une victoire. L’Antérinie n’était pas opposée aux avancées sociales ou politiques ; la légalisation de l’homosexualité, la reconnaissance de l’égalité homme-femme, tant que ces dernières ne contrevenait pas aux grands principes qui font qu’une civilisation mérite de se développer et de prospérer ; c’est à dire la Famille, la Tradition, la Loi, la Nation et la Liberté, concepts essentiels qui forment les bases d’une société vue comme saine en Antérinie. Là où les progressistes voient l’émancipation par l’égalité (Ô tempora Ô mores comme qui dirait…) et la mise à bas de tout ces concepts, la Famille bridant l’individu, la Tradition imposant un cadre « oppressif », la Nation étant une abomination menant à la guerre tandis que la Liberté ne comptait que pour les « avancées » sociales, comprenez la destruction pure et simple des piliers qui supportent la société, la naissance d’une illusion se voulant sans contraintes, de gestes sans conséquences, de l’abolition de la morale et de l’éthique. Dès lors, le Progressisme apparaît comme une idéologie naïve, tout aussi dangereuse que le communisme et tout aussi bancale que le fascisme. L’adoration sans borne du « nouveau », la haine déraisonnée de l’Ancien étant les principaux freins qui empêchent les partis de gauche de prospérer en Antérinie quand quelques mandats socialistes ont réussi à faire de l’économie antérinienne une machine branlante menaçant de s’enrayer à chaque réformes d’envergures tout en allumant un brasier social qui ne s’éteindrait que dix ans plus tard.

Les Kartiens se disaient progressistes, les Antériniens les voyaient comme des hommes confus, confondants réaction et conservatisme, égalité modérée et progressisme. Car présenter Reconquête Royale comme un parti « conservateur » face à un Antérinien rendrait le suicide politique plus enviable ; les moqueries, le mépris et parfois l’infantilisation seraient de mise. Un retour de la Monarchie absolue étant vue comme une réaction absurde franchement drôle et particulièrement simpliste ; le grand retour du « conservatisme » étant simplement l’apprition d’une contre-révolution institutionnalisée, aucun programme, seulement une nostalgie frelatée, un parti politique d’opérette qui ferait passer le Parti Fasciste Antérinien comme une alternative viable. Seuls quelques absolutistes userait du terme « conservatisme aristocratique » pour évoquer cette plaisanterie électorale. C’était le sectarisme poussé à son paroxysme et la bêtise érigée en idole. Et pourtant, le P.R.R négociait avec des fascistes, comme quoi, réactionnaires et révolutionnaires complétement dégénérés pouvaient s’entendre. Encore une fois, les Kartiens étaient confus, confondant sur certains points conservatisme et progressisme, le pragmatisme du premier lui permettant de dialoguer ou de s’associer avec ses anti-thèses ; Marcine la Bleue s’alliant à la Roue rouge, Antrania négociant avec Manticore ou le Grand Duché coopérant avec Kintan. Le sectarisme diplomatique n’étant jamais un outil de prédilection pour un Etat conservateur qui considère que l’intérêt national compte bien plus que quelques divergences idéologiques… Le Conservatisme international porté par certains idéologues antériniens n’étant même pas une proposition visant à verrouiller la diplomatie antérinienne. Seulement, elle favorisait l’émergence de grands partis conservateurs nationaux au travers du soft power antérinien encore balbutiant.

Car la diplomatie était avant tout réservé aux intérêts antériniens qui n’étaient en rien corrélés avec un programme idéologique quelconque, à la différence d’Etats progressistes comme le Kah qui y voyaient une opportunité pour y pousser les anarchistes locaux, créer de toutes pièces des partis communalistes si nécessaire, faire naître des cellules entièrement dépendantes d’Axis Mundi, des partis clients. Pour les différents ministres antériniens, le plus important était avant tout l’intérêt national couplé avec un peu d’éthique qui pouvait bien souffrir de quelques partenariats avec des dictatures ou des régimes peu fréquentables. La Confédération ne s’enfonce dans de grands principes moraux et ne se vautre pas dans une suffisance morale en prétendant représenter le Bien ouvert d’esprit, tolérant et engagé dans les grands combats sociaux du siècle face au Mal préférant patienter, observer et s’inspirer de ses voisins si nécessaire. Le Mal refusant de reconnaître que tout « progrès » est une victoire. Les États confédérés n’ont qu’un seul objectif, préserver la paix et favoriser le commerce. Nul besoin de propager une certaine idée de la démocratie quand on peut échanger des biens. C’est pour cette raison que l’O.N.C a été préférée à l’O.N.D, trop interventionniste, trop moralisatrice. Les Océniens étaient relativement calmes, tant qu’on attentait pas au commerce mondial. L’Organisation des Nations Démocratiques avaient une tendance un peu trop prononcée à intervenir pour des raisons avant tout morales ; le Hivistland, Carnavale ou la Translavya… Et l’Armée Confédérale n’avait aucun intérêt à préparer en permanence ses stocks militaires pour une opération de maintien de l’ordre moral dans des États souverains. Alors que l’O.N.C avait tout ; des partenaires commerciaux de premier plan. Une défense assurée par des puissances militaires, et le refus d’user de la force pour les déviants idéologiques tout en évitant d’imposer un cadre juridique à ses États membres libres d’adopter n’importe quelles politiques tant qu’elles n’entravent pas le commerce mondial.

Néanmoins, l’Antérinie ne tenait pas à se fermer des portes, après tout elle n’était pas hostile à l’O.N.D, et souhaitait se rapprocher, même si elle avait une certaine préférence pour les relations bilatérales. Et cette conférence avec Teyla et consorts était un bon moyen pour se rapprocher de l’Organisation des Nations Démocratiques, qui semblent jouir d’un prestige sans précédents malgré de récurrentes interventions militaires. Certainement que la destruction de la Nouvelle Babylone a joué en leur faveur, et a même pu leur attirer les sympathies de bon nombre d’États… Après tout, s’établir comme acteur régional majeur avait son charme, et coopérer de manière plus étroite avec Teyla avait aussi ses parts d’attrait tout en renforcant ses relations avec le Slaviensk et Karty, qui pourraient devenir des partenaires de premier plan dans le renforcement des routes commerciales en provenance de Blêmie et qui rejoindrait les ports de Saint Jean de Luz ou de Saint Arnaud des Pics. Et ce malgré la faible marine kartienne ou slaviensk. Ils pourraient au moins devenir des bases de ravitaillement pour les futures escadres confédérales. Mais pour l’instant tout cela restait du prévisionnel et rien n’avait commencé, les Antériniens n’avaient qu’un objectif ; obtenir des contrats commerciaux. La sécurité nationale n’était plus leur priorité, maintenant il fallait faire de l’Antérinie un pôle commercial majeur en Leucytalée. Insistance de la droite libérale (plutot affiliée aux autonomistes) et du ministère de l’économie.

En attendant, l’Antérinien, l’Excellence Louis de Lorgne, ambassadeur pour le service du Ministère des Affaires Etrangères antérinien et conseiller financier à l’économie festoyait avec ses homologues teylais, kartiens et slavis.

Le Teylais mettant en place le charmant petit bouquet de fleur en tenue traditionnelle // Une des salles du Chateau de Versailles
5409

Sommet de Gèvre, un Sommet porteur d'espoirs.


Idéologie Impériale


Le conservatisme : Oui, mais à quel point ?

L'Empire, après la fin de l'isolationnisme de l'Union et de sa dictature, entrait dans un nouvel ère : L'ère de la renaissance d'une nation millénaire, l'ère de la prospérité enfin de retour, l'ère du changement. Le changement justement, qui semble pourtant faire défaut à l'Action Impériale, conservatrice et même réactionnaire par nature en raison de ses idéaux monarchistes, nationalistes, traditionalistes et parfois pan-slavistes. --Pan slavisme qui se résume pour l'instant à quelques ingérences contre la dictature Retsvinienne qui contrôle le territoire slavis de Retsvinie depuis la révolution de 1940.-- Ce conservatisme, dit-on, s'oppose à la liberté, l'émancipation et le progrès. Ce conservatisme serait caractérisé par une peur presque phobique du changement. Mais il n'en est rien. Au contraire, selon l'Empereur et son parti, le conservatisme qui permet de préserver la famille, la société et la nation ne doit pas entraver la liberté des individus, tant acclamée par le régime libéral, la tradition doit s'adapter et le progrès doit être doux. Quel Empire décrit comme phobique au changement favoriserait la liberté de l'orientation sexuelle ? Lequel permettrait de croire en ce que l'on veut ? Lequel permet chaque individu de s'exprimer, de penser et de se déplacer comme bon lui semble ? Le changement est vital et celui qui s'y oppose, attaché à des valeurs anciennes qui ne séduisent plus personne fait de son pays une nation morte. Morte dans ses principes obsolètes et inutiles dans l'adversité du monde moderne. Bien loin des descriptions estaliennes ou morzniks, l'Empire ne craint pas le changement, il s'y adapte.
La question du Pan-slavisme.

Le Pan-slavisme est une idéologie jeune née en Slaviensk et en Retsvinie après la restauration du régime impérial. Cette nouvelle idéologie qui se propage dans l'Empire se caractérise par des motivations nationalistes et expansionnistes à l'égard de la Retsvinie, des territoires du Belkrav et parfois même de Khardaz. Loin d'être favorisé par le Premier Ministre Fern Arksaï ou l'Empereur Alexeï IV, cette idéologie s'est développée sous l'impulsion des parties extrêmes de l'action Impériale et sous stéroïdes grâce au redoublement des activités de la Junte militaire voisine, qui ne font qu'inciter les slavis à sombrer dans le Pan-slavisme. Ce Pan-slavisme, parfois belliqueux, reste souvent dans le cadre de motivations d'expansion pacifique qui resterai respectueuse de la volonté des populations concernées par ce Pan-slavisme, qui souhaite le rétablissement des anciennes frontières impériales (à noter que malgré que l'Empereur soit l'Empereur de Slaviensk et le Tsar de toutes les Slaviensk, Slaviensk ne contrôle plus tout les ex-tsarats slavis). Mais il existe de nombreuses variantes belliqueuses qui souhaiteraient la restauration de l'Empire dans son ensemble, au prix du conflit. La monté de cette idéologie et l'existence des variantes extrêmes (qui montent de plus en plus) font craindre au régime impérial un enflammement populaire attisé par la volonté guerrière à l'égard de la Retsvinie. Les frontières Impériales, bien inférieures aux frontières historiques sont-elles en voie de restauration ?
Les trois Empires
Le Second Empire Constitutionnel de Slaviensk, sous la dynastie Dragomirov (en 2017 après JC)
Le Second Empire

Le Premier Empire à la Fondation, Empire sous la dynastie des Rusaliens (en 409 après JC)
Le Premier Empire

Le Premier Empire à l'apogée (en 1710 après JC)
L'apogée



Le Sommet de Gèvre


Le Sommet de Gèvre, porteur d'espoirs pour l'Empire slavis.

L'Empire slavis est une nation émergente et sera très probablement à nouveau une puissance dans les décennies à venir. Cependant, cette nation émergente est, il ne faut pas l'oublier, bien faible sur la scène internationale. Cet état de seulement treize millions d'habitants ne fait pas le poids dans ce monde parcourut de guerre et se situe dans une région plus qu'hostile à l'Empire (existence de la Kartvélie, la Translavya, l'Estalie et la Confédération Socialiste). Cette nation émergente, ou plutôt réémergente doit chercher des alliés pour assurer sa sécurité. L'Empire, déjà allié au Royaume de Teyla, la Fédération de Maximus et la République Impériale de Karty (dont ce dernier est particulièrement proche de l'Empire) est capable d'assurer sa défense grâce à ce petit réseau d'alliance qui met en scène des puissances régionales et émergente, mais rien n'est sûr à moyen terme. C'est pourquoi il est une nécessité pour l'Empire de se trouver de nouveaux alliés. Parmi eux se trouvent les nations du sommet de Gèvre qui se sont promises de créer un nouveau cercle d'influence capable d'anticiper et de protéger ses membres contre les menaces à venir. Parmi ces membres se trouvent Teyla, déjà allié à Slaviensk et un acteur majeur d'Eurysie, Karty, une nation similaire tant par le régime que par la culture et l'idéologie à l'Empire, mais également alliée à Slaviensk, ainsi que l'Antérinie, également proche idéologiquement et avec laquelle Slaviensk n'échange pas encore de relation diplomatiques. Le gouvernement Impérial place donc en le sommet de nombreux espoirs pour l'avenir de la diplomatie et de la sécurité impériale à moyen terme.
L'arrivée de l'Empereur et le diner d'état

Pour ce tant attendu sommet de Gèvre, l'Empereur est venu seul avec quelques diplomates dans sa délégation. Il s'est déplacé personnellement en raison de l'importance de ce sommet, ou plutôt ce dîner d'état. Le décors de la pièce l'avait surpris, en contraste radical avec l'atmosphère offerte par Teyla, le Teyla des grattes ciels de Manticore. Le décors avait été conçu pour plaire à des invités exclusivement monarchiques et globalement conservateurs, pensé pour séduire des monarques habitués à leur palais. Il était vrai que l'impression donnée par le sommet de Gèvre n'était pas sans rappeler le palais d'hiver de Starovsk, un symbole monarchique fort d'Eurysie de l'est (Le palais d'hiver étant d'ailleurs inspiré par celui de Morakhan, une nation connue pour ses qualités en architecture). Par la suite, l'aigle fut reçu avec les autres chefs d'état, pour ce diner d'état très attendu une fois les quelques politesses habituelles executées. La Rencontre pouvait donc commencer.
Alexeï IV, Empereur de Slaviensk et Tsar de toutes les Slaviensk
Alexeï IV
Haut de page