16/11/2017
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Activités étrangères en Kéran

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Activités étrangères en Kéran.

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Kéran. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Kéran, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Huit août 2017 - Maison du Jashuria - Porto Qarima


« J’annonce donc officiellement, en ce 8 août 2017, l’ouverture de la Maison du Jashuria de Porto Qarima ! Santé !

- Santé !
répondirent en chœur les invités jashuriens et kéranais. »

San Rangsei, diplomate jashurien rattaché à la Seconde Ambassadrice du Jashuria, était à son aise au sein de cette foule bigarrée d’officiels jashuriens et kéranais. Issu des hautes formations jashuriennes, le cinquantenaire avait fait ses armes dans les ambassades du nord de l’Afarée avant d’être muté au Kéran, l’un des nouveaux partenaires commerciaux du Jashuria. Le Kéran était un pays à haute valeur stratégique pour les Jashuriens, notamment par sa situation géographique inégalée au sud de l’Afarée. Le pays avait tout pour devenir dans les prochaines années une plaque tournante du commerce méridionale et les Jashuriens, fidèles à leur attrait pour le commerce, cherchaient à se positionner comme des partenaires de confiance auprès des officiels kéranais.

L’ouverture de la Maison du Jashuria dans la capitale kéranaise était les prémisses à l’amélioration des relations entre les deux pays. San Rangsei s’était distingué ces dernières années pour la mise en place de plusieurs de ces fondations et le pilotage de plusieurs programmes culturels. S’il avait la confiance de la Seconde Ambassadrice, il savait qu’il devait avant tout compter sur une équipe jeune et encore inexpérimentée. En effet, le personnel diplomatique se renouvelait régulièrement et au vu de son ancienneté dans le poste, il se devait de former une nouvelle génération de diplomates et d’attachés culturels. Son équipe avait beau être jeune, elle était suffisamment motivée et adroite pour avoir préparé cette soirée inaugurale avec tout le soin dont les Jashuriens savaient faire preuve.

Papillonnant d’invités en invités pour donner le change, le diplomate s’arrangea pour éviter quelques minutes les journalistes. Il aurait tout le temps de parler avec eux plus tard, car l’important, maintenant, c’était de montrer le visage avenant de la diplomatie jashurienne. San Rangsei n’était pas spécialement un grand fan des journalistes et encore moins des caméras : son teint paraissait maladif à chaque fois qu’il passait devant les caméras et malgré tout le soin apporté par son tailleur, il lui semblait toujours que son costume était trop serré quand il se voyait sur les vidéos. Il réajusta sa cravate et se porta à la rencontre des officiels kéranais de l’université de Porto Qarima, qui cherchaient le représentant de l’Université d’Etat d’Agartha, qui visiblement, lorgnait du côté des petits-fours.

Le programme de la Maison du Jashuria au Kéran était principalement de promouvoir la culture jashurienne dans le territoire kéranais. Cours de langue, promotions d’artistes jashuriens, rencontres avec des écrivains, accueil d’étudiants, … Les débuts seraient modestes, comme d’habitude, mais à mesure que les Jashuriens prendraient leurs marques, ils comptaient bien étendre la collaboration avec les institutions kéranaises pour faciliter les échanges diplomatiques. Conformément à sa mission, San Rangsei n’avait pas que les intérêts culturels du Jashuria à promouvoir, mais aussi ses intérêts économiques. La situation géographique du Kéran et sa stabilité politique étaient des atouts qui attiraient certaines entreprises jashuriennes, qui avaient besoin de l’entregent des officiels jashuriens sur place pour s’implanter correctement. Le travail de San Rangsei était donc de mettre en contact les entreprises jashuriennes avec les bonnes personnes sur place, mission dont il s’acquittait fort bien dans ses précédentes affectations. Le diplomate s’intéressait de près à cette importante communauté hindoue qui vivait dans les grands centres urbains du pays. Une diaspora jashurienne avait émigré depuis très longtemps vers le Kéran et occupait aujourd’hui une place confortable dans les grandes villes. C’étaient ces familles qu’il fallait avant tout toucher grâce aux entreprises jashuriennes et le gros des efforts de la diplomatie jashurienne serait dans les prochaines années de reconstituer les liens entre les Hindous des deux continents.

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Arrivée de l'ambassadrice Mdm Dety

Récit de l’ambassadrice DETY Maryline à Kéran

Il était exactement quinze heures. Dans le calme de ma maison de campagne, où je savourais mes vacances, le téléphone sonnât. J’étais surprise, pourquoi mon supérieur cherchait il à me joindre en plein repos ? Je décrochai, un peu inquiète. De l’autre côté de la ligne, sa voix grave et solennelle me dit :

« Maryline, Sa Majesté le Roi et les services de diplomatie t’affectent à une mission nouvelle et de la plus haute importance. Tu es nommée ambassadrice du Royaume de Finejouri auprès de Kéran. »

Je restai figée. Moi, simple diplomate fraîchement sortie de formation, projetée dans une fonction aussi prestigieuse ? Ce fut un mélange de fierté, de vertige et de responsabilité. Moins d’une heure plus tard, deux véhicules des forces de sécurité du Royaume vinrent me chercher. Leur mission était de m’escorter vers la capitale afin que je sois reçue par la Conseillère des Affaires Étrangères. Le trajet fut silencieux, seulement rythmé par le vrombissement régulier des moteurs et le défilement des paysages.

En entrant dans le bâtiment , je fus conduite dans le bureau de la Conseillère. Son visage était grave. Elle m’expliqua le poids de ma mission;

« Maryline, Kéran n’est pas un pays comme les autres. Héritier d’une histoire tourmentée, marqué par d’anciennes luttes internes et par la colonisation, il est aujourd’hui un acteur incontournable dans la région . Les équilibres y sont fragiles, les alliances instables. Le Roi Louis II a décidé que Finejouri devait y tenir une place ferme et respectée. Tu seras son visage et sa voix. »

Ses paroles s’imprimèrent en moi. Elle me parla aussi du peuple kéranais qui était profondément attaché à son indépendance, mais toujours marqué par les cicatrices des dominations passées. Elle évoqua les tensions politiques récentes, les défis économiques et les aspirations à une paix durable. J’écoutais, consciente que chaque mot décrivait l’arène dans laquelle j’allais entrer. Peu après, je fus conduite directement à l’aéroport royal. Là, dans la lumière dorée du crépuscule, se tenait le majestueux avion diplomatique aux armoiries du Royaume. C’était plus qu’un appareil, c’était un symbole de souveraineté et de puissance.

Le vol fut long, mais riche en émotions. Depuis mon hublot, je regardais le paysage changer, des terres de Finejouri aux contrées plus arides et montagneuses qui s’annonçaient. On m’apporta de nouveaux dossiers sur Kéran, retraçant son histoire. De l’époque antique où ses royaumes commerçaient avec l’Égypte, la colonisation qui avait bouleversé son équilibre, puis son indépendance douloureusement acquise. À présent, Kéran oscillait entre la volonté d’affirmer sa place et la crainte des ingérences extérieures.

À l’atterrissage, tout était prêt. Le protocole se mit immédiatement en marche. Sur le tarmac, une délégation officielle kéranaise et finejourienne m’attendait. Les gardes protocolaires vinrent m’encadrer et, lentement, je descendis l’escalier de l’avion. Les caméras s’allumèrent, les drapeaux claquaient au vent. Pourtant, conformément aux règles diplomatiques, je ne prononçai pas un mot. Une escorte officielle m’emmena directement vers la capitale kéranaise. Durant le trajet, on m’exposa les différents enjeux de ma présence et la nécessité pour Finejouri de se montrer impartial tout en affirmant son autorité morale. Enfin, au terme de vingt minutes de route, je découvris l’imposant bâtiment flambant neuf qui allait être mon lieu de mission, l’Ambassade Royale de Finejouri auprès de la République de Kéran. Dressée au cœur du quartier diplomatique, la chancellerie était ornée du drapeau tricolore du Royaume et des armoiries royales, rappelant que ce territoire, bien qu’étranger, portait désormais l’autorité du Roi Louis II.

En franchissant le portail, une pensée traversa mon esprit, désormais, chaque geste, chaque parole, chaque silence de ma part pèserait sur l’avenir des relations entre nos deux nations. Moi, Maryline, devenais la voix de Finejouri sur la terre kéranaise.


Photo prise par un  photographe
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