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Encyclopédie de la République de Fortuna

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<i>Les armoiries républicaines ont dévoyé l'aigle bicéphale appartenant traditionnellement aux monarchies afin de se l'approprier comme symbole</i>

Les armoiries républicaines ont dévoyé l'aigle bicéphale appartenant traditionnellement aux monarchies afin de se l'approprier comme symbole


Encyclopédie de la Sérénissime République de Fortuna



SOMMAIRE

I. Informations générales

a. Généralités
b. Informations économiques
c. Informations politiques
d. Informations démographiques
e. Informations autres

II. Géographie

a. L'île Mère & la Terrafirma
b. Canossa la fille Prodigue
c. Oeste, Afrique & Levant
d. Leste, Asie & Océanie

III. Histoire

IV. Culture

V. Politique

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I. Informations Générales

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La Sérénissime a toujours été une nation tournée vers la mer, aussi la plupart de ses territoires bordent-ils les étendues aqueuses du monde entiers




a. Généralités



  • Nom officiel du pays : Sérénissime République de Fortuna
  • Nom courant du pays : Fortuna ou La Sérénissime
  • Gentilé : Fortunéen, Fortunéenne
  • Capitale : Fortuna
  • Villes majeures : Miraglia, Rivoli, Santa Leone, Marisma, Rio de Canossa, ...
  • Devise : Fortuna, l'océan et mon droit
  • Hymne officielle :
    Sogno di volare
  • Drapeau :
  • Gonfalon Républicain
    .




b. Informations Economiques


  • Monnaie républicaine : Lyre Fortunéenne, LF
  • Modèle économique : Capitaliste, libre échange, économie de marché, méritocratie, partiellement "mercantiliste"
  • PIB : 500 000 000 000 Dollars Géokratiens



c. Informations Politiques

  • Pouvoir Exécutif : Il Palazzo Ducale, le Doge (Mandats de 7 ans, élu par un vote du sénat) et son administration
  • Pouvoir Législatif : Il Senato, une assemblée de 368 sénateurs dont 20 sièges permanents sont attribués de facto aux vieilles familles Patriciennes (348 autres sénateurs élus au suffrage universel, Mandats de 4 ans), les séances sont dirigées par Il Altoparlante, la tête de l'institution
  • Pouvoir Judiciaire : Il Consiglio dei Dieci, un conseil de dix magistrats et du ministre de la justice, soit un total de 11 personnes (Sauf le ministre, les magistrats une fois en poste le sont jusqu'à la mort, la démission ou la retraite, les élections au poste sont faites en interne par l'ensemble des cours de justice républicaines), ledit conseil est présidée par Il Alto Giudice qui a à sa charge le Tribunal Ducal de la capitale
  • Doge en place : Francesca Federica di Fortuna
  • Altoparlante en place : Lucrezia di Miraglia
  • Alto Guidice en place : Salvador Avizio



d. Informations démographiques


  • Population : 74 659 890 habitants
  • PIB par habitants en dollars Geokratiens : 6 697 $
  • Politique migratoire : Souple et tolérante, naturalisations communes, de nombreux points d'entrées sur le territoire à travers le monde




e. Informations autres


  • Organisation militaire dominante : Il Stato da Màr, l'Amirauté, englobe l'ensemble des forces navales ainsi qu'une large partie des forces aériennes dans son giron, les forces terrestres lui sont aussi subordonnées et la primauté est données aux Tercios del Mar, les marines. Elle est ainsi dirigée par un Grand Amiral (En place jusqu'à la mort, la retraite, la démission ou le limogeage et désigné par le Doge), comporte 12 amiraux, 5 affiliés à l'Île Mère et la Terrafierma, 3 pour les territoires de l'Oeste, 3 pour ceux de Leste et 1 pour Canossa (Désignés en interne par le Grand Amiral à l'exception de celui de Canossa, choisis par le Doge)
  • Grand Amiral en place : Amadeo Dandello
  • Amiral de Canossa en place : Juan di Forenza
  • Armoiries de l'Amirauté :
  • Le Gonfalon de la flotte, Il Santo Leone.
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II. Géographie


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L'ensemble des territoires fortunéens à travers le monde



a. L'île Mère & la Terrafirma


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La mère patrie se compose de l'île de Regallia sur laquelle siège Fortuna elle même et l'ensemble des territoires européens continentaux surnommés "Terrafirma"

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La ville de Léandre et ses territoires situés à l'est de la Tène était autrefois la plus grande rivale de Fortuna jusqu'à ce qu'une désastreuse bataille navale ne mène à son annexion pure et simple au début de l'époque moderne.

Régallia, l'île mère


D'aussi loin que l'on se souvienne, le coeur du pouvoir de la Sérénissime a toujours été "l'île mère", Régallia de son nom officiel donné par les cartographe. Celle ci se situent dans l'ouest de l'europe, au croisement des zones d'influences du berceau des royaumes catholiques et des riches cités-états mercantilistes et brille par un relief pour le moins particulier. En effet, à l'inverse de nombreux territoires où dominent les plaines fertiles et les vastes forêts, l'île s'illustre en grande majorité par ses "hauteurs". Entendons par là que 70 % de son espace se compose au plus bas de collines et au plus haut de montagnes aux pics accidentés en passant par une série de haut-plateaux auxquels se joignent par endroits plusieurs vals et autres cuvettes largement boisés. Seul le centre de l'île en fin de compte est composé d'un terrain plat, une vaste plaine fertile cerclée et largement protégée par les grands monts sur ses voies terrestres, et même sur sa façade maritime, car juste en face, vers le nord siège une vaste lagune où émergent de multiples îlots et récifs.

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La chaîne montagneuse dites "La destinée" couvre une majeure partie de l'île

Historiquement, les centres de population, à savoir les plus grandes villes de l'île sauf Fortuna qui trône sur la Lagune se sont toujours principalement situés au centre de l'île, dans les plaines ainsi que dans quelques larges vals et certaines côtes, l'arrière-pays voyait surtout des villages isolés répartis de manière inégale sur les plateaux rocheux et dans les montagnes ainsi que les collines. Durant une longue période de l'histoire, l'économie locale s'est principalement reposée sur la pêche et l'élevage d'espèces animales appréciant les hauts reliefs, l'agriculture se situant quasiment uniquement dans les plaines centrales. Toutefois, les choses ont changés au fil du temps, la découverte de nombreux gisements de ressources minières tel que le cuivre, le fer et le charbon pour ne citer qu'elles, a permis de redistribuer les cartes, permettant le développement d'une industrie plus que convenable pour l'île, mais surtout essentielle à la république elle même. Aujourd'hui encore, celle ci dispose d'une grande importance pour Fortuna.

Il est toutefois à noter qu'un certains nombre de monuments et autres sites d'activité d'origine humaines aujourd'hui délaissés et à l'état de ruines sont dispersés ça et là le long des côtes du nord de l'île. Lesdits sites sont protégés par des organismes officiels de l'état car considérés comme faisant partie intégrante du patrimoine historique Fortunéen dû à leur histoire en somme toute particulière que l'on remonter aux origines même de la Sérénissime en son époque précédant le système républicain médiéval. En effet, bien loin du modèle contemporain et même relativement éloignée de son ancêtre de l'an mille, la Fortuna des temps anciens opérait selon un système en somme bien atypique en comparaison des monarchies tribales et autres organisations claniques d'antan qui peuplaient l'ouest du continent en grande majorité. En vérité, la Fortuna Antique comme disent les historiens et archéologues, n'est ni plus ni moins qu'une colonie hellène ayant été fondée par un concours de circonstance. De fait, en temps normal les colonies de la sphère hellénique étaient pilotés par la cité mère jusqu'à une certaine extension et même si dans les faits il n'y avait aucun lien de dépendance concret hormis dans certains cas impliquant une proximité toute relative, des liens étaient maintenus entre mère et fille. Pour autant, Fortuna n'a nullement bénéficié de quelques liens que ce soit dans la mesure où la fondation de la cité s'est faites sur la ruine de la mère patrie, entendons par là que les premiers fondateurs de la Cité n'étaient point des aventuriers audacieux ni des volontaires pleins d'espoirs mais des exilés contraints par le désespoir et la nécessité à s'établir en des terres lointaines et inconnus tandis que les landes les ayant vue naître tombaient en ruines face aux flammes de la guerre.

Pire encore, et aussi terriblement ironique, la flottille des fuyards n'avait nullement l'intention de s'établir sur l'île Mère à l'origine, ce n'est que par un concours de circonstance que les exilés y furent forcés, littéralement à cause d'une tempête puissante et dévastatrice les ayant échoués sur les côtes et si ce n'était pas pour la bienveillance et assurément la curiosité des populations tribales natives qui épargnèrent la noyade à bon nombre d'exilés, l'aventure Fortunéenne aurait très certainement tournée court. Car en fin de compte, le Fortunéen médiéval est l'union des exilés hellènes aux populaces locale de Regallia avec une touche d'arrivée d'exilés et de parias du continent de façon régulière, un beau mélange culturel en soit assez improbable mais qui a joué un rôle déterminant dans la fondation du modèle républicain de la Sérénissime et plus généralement dans l'établissement d'une toute nouvelle culture aux ambitions méritocratique n'hésitant pas à intégrer des individus externes à ses coutumes, voir même plus encore, à les assimiler. Les ruines hellènes présentes sur l'île, si elles ne sont plus qu'une ombre de leur gloire passé, ont ainsi encore une grande importance dans la mémoire et la culture fortunéenne, symbole des origines mais aussi de l'évolution vers un idéal.

Fortuna, la ville qui sombre

Si la majorité du territoire de Régallia est composée de hauts reliefs, c'est toutefois sur la lagune, sur cet ensemble d'îlots que certains n'hésitent pas à décrire comme paradisiaques que siège Fortuna elle même, la ville qui sombre, comme aiment la désigner ses détracteurs. L'expression étant par ailleurs largement reprise par les Fortunéens eux même dans une démarche d'autodérision sincère, car en effet la ville s'étale sur l'ensemble de la lagune et de ses îles, débordant même depuis quelques siècles sur la plaine. Là bas, la grande majorité des voies de circulation sont des canaux, gondoles et ferry servent de taxis pour le commun des mortels tandis que les plus aisés disposent de leurs propres embarcations privés. A cela s'ajoutent dans quelques lieux de larges ponts, certains fort vieux qui nécessitent une attention particulière à l'entretien mais qui témoigne de la grandeur de l'âge de la ville, et il en va de même pour la majorité de ses bâtisses et monuments car si la ville modernisée se développe à terre, le vieux centre historique demeure sur les eaux et illustre à merveille la gloire de la république et son histoire millénaire. Du coeur du pouvoir, le sublime Palais des Doges à l'ancien Arsenal médiéval en passant par le Palais Consulaire où siège le Sénat ou la place San Salieri, il y a toujours quelque chose à contempler, et bien évidemment, chacun le sait en cette terre, des touristes du monde entiers viennent chaque année visiter la capitale Fortunéenne, au grand dam de ses habitants parfois.

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La cour intérieure du Palais des doges, siège historique des dirigeants de la Sérénissime
Toutefois, comme nous l'avons mentionné, la ville s'étend sur l'île Mère elle même désormais, les besoins de l'époque étant en constante augmentation, cela devenait une nécessité. Là bas, point de traditions ni d'antiques palais mais une agglomération moderne répondant aux nécessités de l'âge en cours. Les villages de pêcheurs se trouvant là bas autrefois ont disparus afin de laisser place au grattes-ciels et aux larges avenues, hôtels, restaurants, entreprises et autres enseignes prospèrent, les petits quais de bois ont été remplacés par un immense port ainsi qu'un nouvel arsenal où siège par la même occasion l'Amirauté, dans un même temps, légèrement à l'écart un vaste aéroport d'ampleur international a pu être installé avec peine et difficulté dû aux contraintes géographiques locales.
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La Terrafirma



Au sein de la Sérénissime, l'expression "Terrafirma" dont on peut faire remonter l'origine jusqu'au moyen-âge est communément admise et employée dans divers domaine, qu'ils soient historiques, économiques, politiques ou autres, comme représentant grossièrement une sous-division géographique du territoire Fortunéen en y intégrant l'ensemble des territoires de la république au sein du vieux monde. La quasi-totalité d'entre eux font ainsi face à l'île Mère dont ils dépendent administrativement. L'on y trouve notamment un certains nombre de terres appartenant autrefois à des états féodaux, tel que l'ancien Duché de Loquerie dominé par la Forteresse de Locce, la principauté de Miraglia qui fut pendant longtemps un des principaux point d'entrée sur le vieux monde des marchandises venus des quatre coins du monde et l'ancien comté d'Angevie célèbre pour abriter en son sein l'un des embarcadères majeurs des croisades, Port-Aux-Croix. A ceci s'ajoute aussi les provinces de la péninsule de Destina, divisée en de multiples cités états aux temps jadis dont les plus célèbres sont celles de Santa Leone, la ville soeur de Fortuna située sur la pointe "De bonne Fortune" et Rivoli, l'un des coeurs de la renaissance au cours de l'époque moderne, réputée autant pour ses artistes que pour ses textiles dont la noblesse du continent raffolait autrefois. Enfin, bien à l'écart du reste des territoires à portée de l'île Mère et de l'étendue d'eau les séparant que les navigateurs de la cité qui sombre nomment ont nommés le Lidos, l'ancienne rivale de la Sérénissime, Léandre, celle qui fut autrefois une république maritime, vaincu sur mer, dépossédée sur Terre et aujourd'hui partie intégrante de Fortuna. Voilà ce qu'est la Terrafirma.


Le Lidos, la petite Mare Nostrum



Le Lidos, véritable "lac privé" de la Sérénissime
Le Lidos, véritable "lac privé" de la Sérénissime

Depuis des temps immémoriaux le destin de Fortuna est lié aux vastes étendues aqueuses que l'on nomme communément mers et océans, mais de l'ensemble des "sept qui parsèment le monde", la plus navigué par les vaisseaux républicains est de loin le Lidos, une "région" de la Mare Vasto comme les Fortunéens nomme ces milliers d'hectares d'eau qui séparent l'Aleucie et la Paltoterra de l'Eurybée et l'Afarée. Cerclée au nord et à l'est par les terres continentale du vieux monde, pour la quasi totalité appartenant à la Terrafirma, et au sud par l'île mère de Regallia, le Lidos est ainsi une petite mer intérieure dont la seule autre nation pouvant apprécier de naviguer dessus communément se trouve être la confédération d'Hylvetia par l'intermédiaire du golfe de Vern, nommé du nom éponyme. Toujours est-il que malgré cette façade maritime et l'activité pour le moins honorable des ports de la région, ceux ci n'ont jamais pu rivaliser réellement avec leurs homologues républicains, héritiers de plus de mille ans de tradition navale et mercantiliste. Ce qui entre autre est aussi le premier "argument" dans l'esprit des Fortunéens afin de nommer le Lidos "La petite Mare Nostrum", littéralement "Notre mer", une appellation qui si elle n'est pas entièrement véridique n'en est pas totalement éloignée non plus, que ce soit vis à vis de la possession des côtes mais surtout et principalement par rapport au nombre de vaisseaux qui naviguent sur ces eaux, une écrasante majorité appartenant à la Sérénissime.

De manière générale, les eaux du Lidos sont calmes et facilement navigables lorsqu'on les compare au reste de la Mare Vasto, ce qui pendant longtemps et encore aujourd'hui favorise la navigation. De nombreuses routes maritimes passent ainsi à travers la petite mare nostrum, que ce soit afin de s'achever dans les ports Fortunéens dont un certains nombre et particulièrement Miraglia servaient et servent encore de porte d'entrée en Eubyée, ou simplement afin de faire un détour. Que ce soit pour éviter autant que faire se peu la piraterie en se mettant sous la protection de la flotte Flotte Fortunéenne qui réprime cette pratique avec vigueur, ou simplement afin de ne pas avoir à naviguer sur les eaux traitresses et agités au sud de l'île mère de Regallia, les raisons sont nombreuses, mais en fin de compte le résultat reste le même. Au delà de ça, les côtes du Lidos offrent des paysages tout à fait charmant à visiter attirant chaque année des centaines de touristes et de vacanciers, de nombreuses criques, baie mais surtout de multiples petites îles se trouvent en nombre au sein du Lidos. Qui plus est, ajoutant à cela un climat des plus doux, nous avons là de nombreuses destinations de choix à visiter que les agences de tourisme Fortunéenne n'hésitent pas à exploiter et mettre en avant.


Le Duché de Loquerie, la marche occidentale


Le Château hautement perché de Locce, siège du pouvoir local et égide de Miraglia
Le Château hautement perché de Locce, siège du pouvoir local et égide de Miraglia

Situé sur les versants des Monts Tempestado, nommés vis à vis des tempêtes effroyables qui s'abattent sur cette vaste chaîne montagneuse et sèment mille et uns troubles sur leur passage, se trouve l'ancien Duché de Loquerie. Ce dernier qui n'a désormais de duché que l'histoire précédant sa cession à Fortuna, a été réorganisé autour de la ville de Locce que les francophones nomment Loçois. D'aussi loin que l'on se souvienne, l'ex-duché a toujours exercé un rôle protecteur dans le dispositif territorial de Miraglia. En effet, là où certains territoires sont réputés pour leurs ressources et d'autres pour leurs villes, la Loquerie est surtout reconnue pour son relief accidenté, car là où s'arrête les chaînes de montagnes débutent de vastes arpents de collines boisées qui couvrent la quasi totalité du territoire, et ce jusqu'à la façade maritime qui elle même est parsemée de hautes falaises en grande majorité. Un territoire difficilement praticable qui pourtant abrite de multiples forteresses, pour beaucoup datant de l'époque médiévale et se trouvant tantôt en travers de cols montagneux, parfois au sommet des plus hautes falaises côtières ou bien sur des collines particulièrement surélevée. Ce qui est entre autre le cas de la capitale des lieux, Locce qui est célèbre au sein du cercle très fermé des historiens de l'Eurybée pour son château surélevé qui du haut de sa position hautement perchée domine non seulement la ville mais aussi la région, offrant une vision à des kilomètres à la ronde. Toutefois, au delà de son caractère défensif tout désigné, la région n'a jamais été très riche, là encore la faute au relief, malgré cela, elle bénéficie toutefois d'une solide industrie forestière accompagnée d'un certains nombre de mines qui approvisionnent au delà de la localité, l'ensemble de la Terrafirma en matières premières.

Historiquement et officiellement, l'acquisition de l'ex-duché de Loquerie s'est faites pacifiquement durant l'ère médiévale, un simple troc pour l'époque, un dû pour un dû. Dans les faits, les experts s'accordent à dire que plus de sang a été versé dans l'affaire que le roman national ne le laisse entendre. A l'origine, la région faisait partie d'un royaume francophone s'étendant majoritairement par delà les monts Tempestado, et déjà en ce temps, elle était réputée pour son accent sur la défense, de multiples mottes castrales et divers châteaux siégeant ça et là avec des seigneurs querelleurs à leurs têtes. En ce temps, la république ne disposait que d'une série de comptoirs sur les côtes, Miraglia bien que Fortunéenne n'étant pas encore le carrefour commercial que l'on connait aujourd'hui, ces prototypes de Feitoria ressemblaient ainsi à de petites villes fortifiés, disposant d'embarcadères suffisants afin d'embarquer et de débarquer hommes et marchandises, d'entrepôts et bâtisses pour stocker et abriter tout ce monde et ces biens, et de maigres remparts entourant le tout afin de dissuader brigands et petits seigneurs de se lancer dans d'hostiles aventures. Au fil du temps, de nombreux vilains et autres voyageurs s'étaient progressivement agglutinés au pied des murs des comptoirs, créant de véritable villages jouxtant ces derniers qui n'hésitaient pas à troquer avec les marchands de la république.

Une coexistence paisible qui se vit trouver le jour où une crise de succession vis arriver à Loçois, la capitale ducale un prétendant au trône du royaume francophone, ce dernier malmené sur les champs d'honneur avait ainsi trouvé refuge sur place avec une force armée encore imposante malgré la cuisante défaite subit par delà les chaînes montagneuses. L'hiver étant arrivé en ce temps et les cols de montagnes devenus impraticables, ledit prétendant non content d'hiverner seulement à Loçois se mis en tête de se constituer un trésor et de renforcer ses rangs sur le dos des habitants et des terres de Loquerie, et pour ce faire eu recours à l'extorsion et à la menace, n'hésitant pas à passer à la torche plusieurs villages. Le printemps revenu, et toujours plus avide de richesse, le prétendant tourna son regard sur les comptoirs côtiers, de quel droit ces roturiers amassaient-ils richesses en "ses" terres sans payer quelconque octroi ? Une idée pour le moins intolérable qui rendait légitime le fait d'aller réclamer un dû aux marchands Fortunéens. Bien évidement, les "collecteurs" trouvèrent porte-close une fois arrivée devant les murs des comptoirs et durent se contenter de passer à la torche les villages jouxtant ceux ci en guise d'avertissement, lançant même un ultimatum aux résidents des lieux de préparer tribut lorsqu'ils reviendraient avec une armée cette fois ci. Si elle n'était pas aussi puissante qu'à l'époque moderne et aujourd'hui, la République n'était toutefois pas sans défenses et à cette époque déjà avait sous son contrôle les territoires de Miraglia et d'Angevie, un héritage des croisades ayant participé à l'enrichissement de celle qui deviendrait la Sérénissime, et c'était là sans compter l'île Mère qui était elle aussi proche. Il ne fallut ainsi que quelques jours afin que la capitale soit au fait de l'affaire. Sans attendre et d'un commun accord, le doge de l'époque et les patriciens qui avaient des intérêts dans la région et détestaient que l'on menace leurs affaires ouvrirent leurs caisses et engagèrent de multiples compagnies mercenaires, ajoutant à cela un vaste corps de piquiers et d'arbalétriers, le tout fut embarqué sur une flotte lancée vers le continent. Entre temps, les conflits avec le Roi occupant le trône du royaume francophone avait repris et une partie de l'armée du prétendant avait gagnée en catastrophe les cols montagneux afin d'obstruer l'avancée implacable des forces royales, aussi c'étaient des forces réduites qui avaient mis le siège sur les comptoirs Fortunéens.

Après tout, quelle menace pouvaient donc bien faire peser ces marchands dans leurs forts minuscules ? Cette soldatesque n'eut pas vraiment le temps de réfléchir à la question lorsqu'une nuit, les portes des comptoirs s'ouvrirent, laissant émerger une nuée d'écorcheurs et autres routiers engagés sous les bannières républicaines, ceci tandis que des corps de piquiers et d'arbalétriers débarqués à la faveur de l'obscurité s'étaient positionné sur leurs arrières. Cette manoeuvre qui inspirera des siècles plus tard Francisco de Grietta, brisa non seulement le siège mais nettoya l'ensemble des troupes du prétendant laissés en retrait. L'armée Fortunéenne poussa alors jusqu'à Loçois qu'elle pris en une nuit, arborant de fausses bannières et insignes dérobées sur les cadavres pour se faire ouvrir les portes du château qu'elle investit sans aucun problème. La cerise sur cet immense gâteau étant lorsque le prétendant, que ce soit dû à son incompétence ou à sa lâcheté se retira des cols montagneux, laissant ses gens combattre, afin de regagner le confort de son château. Une bien mauvaise idée, accompagnée d'une mauvaise surprise, qui lui valut un aller-simple dans ses propres cachots lorsqu'il se rendit compte en pénétrant dans la forteresse que celle ci ne lui appartenait plus. Le coup de grâce vint lors de la libération des cols, l'armée républicaine arrivant sur les talons des insurgés, broyant ces derniers d'un côté tandis que les forces royales poussaient de l'autre. Une fois la jonction faites, et quelques rencontres "diplomatiques" organisés, le royaume francophone décida de céder le Duché désormais sans "maître" à la République en récompense de l'aide précieuse apportée pour mâter la "rébellion du prétendant". Officiellement, du moins. Officieusement, l'on ajouta un versement conséquent afin de compenser le royaume de la perte du territoire, et le prétendant dû être livré à la Couronne. Un accord bien évidemment accepté et respecté qui permis à la république d'acquérir les terres de Loquerie.


Le comté d'Angevie, un présent des grands du vieux monde


Port-Aux-Croix, site historique majeur, haut-lieu de pèlerinage et bête noire du monde musulman
Port-Aux-Croix, site historique majeur, haut-lieu de pèlerinage et bête noire du monde musulman

Le comté d'Angevie, est un territoire assez atypique au sein du paysage Fortunéen, et ce malgré le fait que celui ci voit défiler en son sein des terres toutes plus variés les unes que les autres à travers. En effet, si l'Angevie en l'intérieur de ses terres apparaît comme "commune", composée de plaines et de terres cultivés par les fermiers locaux, sa particularité réside cependant sur sa côte. Ainsi, ce sont des hectares entiers de marais salants qui s'étendent à perte de vue, interrompus seulement par la cité locale de Port-Aux-Croix. Ces derniers, lesdits marais, sont pour la plupart fort vieux, remontant jusqu'au moyen-âge dont certaines installations datant de ce temps ont même été conservés sur une poignée de sites désormais inutilisés à des fins de préservation culturelles. L'on peut ainsi admirer un savant système de barrages et de canaux crées par l'homme ayant causé la formation d'innombrables bassins où chaque jour les locaux récoltent le sel. Pour autant, la principale attraction de la région ne se situe pas là mais bien au sein du siège du comté qui a "traditionnellement" conservé son rang.

De fait, l'intérêt majeur, qui attire de par le monde des milliers de touristes chaque année et plus encore de "pèlerins" venus de toute la chrétienté, n'est nul autre que la ville de Port-Aux-Croix dont la zone d'habitation est fort réduite si l'on la compare au reste des lieux. Ce qui n'est pas un hasard à dire vrai, car il n'y avait autrefois nulle ville, simplement quelques villages éparses vivant de la pêche et de ce qu'offrais les quelques marais salants en place, peu développés à l'origine. Nous parlons là encore du Moyen-âge, et c'est un des évènement caractéristique de cette époque qui cause un engouement pour cette région et son développement pour le moins "exponentiel" quand on observe la situation de départ. Pour comprendre comment cela a pu advenir il faut tout d'abord remonter à ce que l'on connait au sein des livres comme la première Croisade, celle ci, orchestrée par la Papauté afin de reprendre la Terre-Sainte aux mahométans à une époque de conflits entre Chrétienté et monde Musulman demeure un épisode célèbre de l'histoire, épisode sur lequel les débats historiographiques font rage pour diverses raisons. Pour autant, tous s'accordent malgré les débats à considérer que le plan logistique de cette première aventure croisée était véritablement désastreux, ce qui amena bien plus tard les autorités religieuses à repenser leur "stratégie" lorsque le besoin d'une nouvelle croisade advint.

Tirant les leçons du désastre qu'était la traversée à pied de l'Eurysie, le Souverain Pontife et ses cardinaux tournèrent leur regards vers l'océan, une flotte mise à disposition de la foi semblait le seul moyen réaliste de pouvoir atteindre la Terre-Sainte sans trop de troubles ni de pertes, sans compter la rapidité largement accrue du trajet. Mais deux problèmes se posaient alors, d'une part le manque criant de vaisseaux qui au delà de coûter cher à construire mais surtout à entretenir, nécessitait des équipages chevronnés pour la tâche qui les attendait. Et de l'autre, le manque d'infrastructure suffisante afin d'embarquer les forces croisées dont le nombre serait conséquent, sans compter le fait qu'il fallait les rassembler, aussi apparaissait-il plus simple pour tous de rassembler l'ensemble de l'armée de la croix en un seul port afin de l'embarquer en une seule fois sur une flotte assez vaste. Ainsi, ce fut les cités états latines du sud du continent qui se penchèrent sur la question, beaucoup ayant adoptés le modèle républicain et vivant assez largement du commerce, elles disposaient ainsi souvent de navires en nombre et de ports développés, mais l'ampleur de la tâche les dépassaient toutes. Soit elles n'avaient pas les ressources à y consacrer, soit elles n'avaient pas la "place" suffisante, et aucune ne désirait partager la gloire, le prestige et les récompenses promises pour réaliser la volonté du trône de Saint-Pierre, aussi d'un "tacite accord" annoncèrent-elles toutes être incapable d'élever le lieu désiré.

Toutes ? Non, depuis l'île Mère de Regallia les Fortunéens se penchèrent sur la question avec un peu plus de rigueur et surtout d'ambition. Ils firent alors un audacieux pari, le petit comté d'Angevie, offert en cadeau au patrimoine de Saint-Pierre quelques décennies plus tôt et délaissé de tous apparaissait comme particulièrement alléchant pour les marchands de la cité qui sombre. En effet, proches de la mer et de ce qui pouvait en découler, la présence de marais salants largement sous-exploités dû à la difficulté de la tâche et des infrastructure nécessaire ne leur avais pas échappé, et fort de leur expertises dans l'aménagement des côtes, dont le plus bel exemple était Fortuna elle même, ils se savaient apte à en développer les lieux afin d'en tirer des profits colossaux. Si l'on comparait la marge potentielle, les dépenses qu'il faudrait accomplir afin de créer un immense embarcadère accompagnée d'un camp militaire fortifiée étaient dérisoires. Qui plus est, dans la foulée, la flotte de la République serait apte à transporter tout ou partie des croisés. La messe était donc dites, le Doge de l'époque par l'intermédiaire de son ambassadeur présenta au Saint-Père le projet, et ne demanda au delà d'un paiement pontife que la possession de l'Angevie en guise de "récompense". La chose fut accepté sous réserve d'accomplir la tâche confiée. Ainsi fut construit Port-Aux-Croix, sur les berges d'une vaste crique. Des dizaines, voir des centaines de quais furent élevés tandis que la côte elle même se métamorphosait afin d'accueillir chantiers navals, entrepôts, capitainerie et autres bâtisses essentielles à un port, ceci tandis que les villages proches se voyaient absorbés dans l'embryon d'une nouvelle ville, chaumières, tavernes et autres tentes furent élevés ça et là tandis que l'on érigeait des remparts, d'abord de bois. En soit, l'on pouvait plus parler de camps, un fut élevé, puis un second, puis un troisième et ainsi de suite. Assez pour héberger l'armée des croisés.

En fin de compte, le résultat fut à la hauteur des attentes de la papauté, et la Seconde Croisade, s'annonçait ainsi sous les meilleurs auspices au moins en son organisation. Comme convenue, la république Fortunéenne fit l'acquisition du comté d'Angevie avec la bénédiction du Saint-Père. Avec le temps, ce fut la "ville" telle que l'on la connait aujourd'hui qui s'éleva, les camps éparses se rassemblèrent et les palissades de bois furent abattus afin d'élever un rempart de pierre digne de ce nom. Les lieux en eux même n'ont pas beaucoup changés depuis ce temps par ailleurs et demeure ainsi encore aujourd'hui un site historique et culturel précieux du vieux monde.

La principauté de Miraglia, la porte de l'Eurysie



La ville de Miraglia et son port ont vu transiter de nombreuses marchandises et de multiples personnalité au fil des siècles
La ville de Miraglia et son port ont vu transiter de nombreuses marchandises et de multiples personnalité au fil des siècles
Située entre l'ex Duché de Loquerie et le comté d'Angevie, la principauté de Miraglia prospère depuis des siècles sur un ensemble de plaines fertiles alliant d'immenses hectares agricoles à un réseau d'infrastructure développé s'étendant profondément dans les terres et ce jusqu'aux frontière même du territoire républicain et au delà, principal producteur de biens agricoles de la Terrafirma, la province approvisionne l'ensemble des terres fortunéennes de la région et même l'île Mère elle même. Pour autant, ce ne sont ni les quantités indécentes de fruits et légumes que donne cette terre qui font la renommée de celle ci, mais bien la cité portuaire de Miraglia. Cette métropole qui est notamment l'une des plus grandes villes républicaines, abrite ainsi plus de 2 millions d'âmes en son sein et est connue et réputée au sein du vieux monde comme étant "La porte de l'Eurysie", un sobriquet qui s'il apparaît pompeux est aussi plus que mérité.

En effet, depuis plus de quatre siècles désormais, les différents doges s'étant succédé à la tête du gouvernement républicain ont porté une attention toute particulière à Miraglia. Délaissée au moyen-âge, l'époque moderne et la nécessité de développer les voix de commerces, terrestres comme navales ont désignés cette terre comme parfaite pour de vastes projets portés par les factions mercantilistes de la scène politique fortunéenne. Aujourd'hui, le résultat de ses investissements constant s'étalant à travers les âges se font encore ressentir dans l'activité économique de la ville qui est des plus actives. Ainsi, le port de la ville est assurément le plus grand du continent si l'on omet celui de la Lagune Fortunéenne, comptant des hectares entiers d'entrepôts, de quais, de débarcadères, l'ensemble portuaire est ainsi associé à un ensemble de grands axes routiers au sein même de la ville qui se couplent à des vastes avenues constamment peuplés de véhicules de transports transitant ça et là avant de se déverser à travers les infrastructures régionales et plus encore. Au delà de ça, l'on trouve un grand nombre de sièges sociaux d'entreprises, ou tout du moins des locaux importants, majoritairement de compagnies d'import et d'exports, mais aussi des banques, sociétés d'assurances et ne bonne part du monde de la finance qui trouvent intérêt à s'associer à leurs confrères "routiers".

Originairement, et encore aujourd'hui, Miraglia est une principauté, puissante cité état du moyen-âge, celle ci fondait sa puissance sur une populace colossale en nombre quand aux standards de la région, ce qui s'explique aisément par les rendements élevés des vastes terres fertiles de la région qui permettait d'éviter des famines importantes et même d'enrichir les princes locaux progressivement autant en âmes, en attirant d'importants flux migratoires qu'en liquidités par l'intermédiaire des marchands Fortunéens dont le commerce du blé faisait les affaires. Fort, de cet avantage important pour l'époque, les Sires et Dames de Miraglia ont peu à peu établie une vaste emprise sur de nombreux territoires environnant, construisant ce que l'on peut réellement qualifier comme une sphère d'influence, vassalisant et "protégeant" ça et là comtes, ducs et parfois même quelques évêques, ce en échange de redevances financières et de services dans l'ost princier. Au fil du temps, les ambitions hégémoniques des princes devenus bien trop suffisants et avides de pouvoirs poussèrent ces derniers à s'attirer les foudres de leurs "vassaux" lorsque les impositions et répressions qui suivirent en cas de refus devinrent récurrentes et nombreuses. Ce qui ne les empêcha point ceci dit de conserver leur statut et leur puissance, matant encore et toujours de soulèvements, rasant quelques châteaux jusqu'à la dernière pierre pour l'exemple, créant des forêts de piques arborant des têtes de paysans en fuite. Une véritable légende noire, probablement exagérée par les chroniqueurs de l'époque, mais sans doute pas totalement non plus.

Toujours est-il que la donne changea lorsqu'une série de catastrophe frappèrent les terres, celle ci commença notamment par des pluies diluviennes qui non contente de réduire à néant les récoltes de l'année, firent sortir plusieurs rivières de leurs lits qui inondèrent villages et routes et brisèrent de nombreux ponts, semant un chaos sans nom dans toute la région. Bien évidemment, une population encore bien trop nombreuses associée à une absence de récoltes amenèrent une famine monstrueuse qui causa encore plus de troubles, tant et si bien que l'ost princier ne savait plus ou donner de la tête afin de maintenir un semblant d'ordre. Puis, cerise le gâteau si l'on puis dire, l'année suivante, la peste noire fit son apparition, fauchant sans distinctions nobles, paysans, prêtres et soldats. C'était là la goutte de trop, paysans, petits nobles et "vassaux" se soulevèrent tous d'un tacite accord et bousculèrent des forces princières largement dégarnies après toutes ces catastrophes. Bientôt, cette coalition d'insurgée gagna Miraglia même. Le siège ne dura pas une semaine, au bout de trois jours, des rixes éclatèrent à l'intérieure même de la ville. Opportunistes et ambitieux avaient saisie l'occasion pour tenter un coup de force afin d'apaiser la foule en colère sous les remparts et de prendre le contrôle de la ville. Félons et loyalistes s'affrontèrent pendant plusieurs heures dans les rues de la cité, ravageant celles ci jusqu'à les rendre méconnaissable, ce jusqu'à ce que l'affaire se termine par la capture du prince, mis à bas de son destrier alors qu'il menait ses troupes, causant leur dispersement et par extension, la fuite son épouse et sa fille et de leurs derniers soutiens en navire. Celles ci gagnèrent la république Fortunéenne, où vivaient quelques cousins et amis, ce tandis que le Prince fut jeté du haut des remparts à la foule dont l'ire réduisit purement et simplement en charpie son corps tandit que sa tête fut plantée sur une pique et promenée dans l'ensemble de la principauté. Pour autant, la situation ne se calma point, faisant suite à la revanche, la principauté désormais sans dirigent fut déchirée par les divers seigneurs et anciens vassaux qui se proclamèrent chacun leur tour prince de Miraglia. Un véritable jeu de roi de la colline en soit qui causa bien du tord aux terres.

Ce conflit que l'on nomma plus tard non sans ironie "La guerre de l'hydre", dû au fait que chaque "prétendant" pourfendu en voyait un nouveau apparaître, s'étendit sur près de cinq ans après la mort du prince légitime. Tous s'entretuèrent et pillèrent joyeusement jusqu'à ce que trois armées distinctes arborant les drapeaux de la république Fortunéenne interviennent simultanément, l'une débarquant ainsi directement dans Miraglia tandis que les deux autres passaient respectivement les frontières d'Angevie et Loquerie. La veuve du prince, durant son exil dans la cité qui sombre n'était pas restée inactive et n'avait eu de cesse de plaider sa cause, et surtout celle de sa fille unique, héritière légitime de la principauté, un point important qui attira l'attention des patriciens de l'époque. Si ceux ci, ignorèrent bien volontiers les suppliques de la veuve dans un premier temps, ils finirent par tendre l'oreille lorsque celle ci offrit la main de sa fille. Un savant calcul politique plus tard et chacune des grandes familles fortunéennes s'empressa de faire la cour et milles une promesse à l'intéressé. L'affaire pris tant d'importance, que le vainqueur final de cette course aux faveurs, celui ayant finalement obtenue la main de l'héritière en exil, gagna dans la foulée les élections pour devenir Doge après la mort dû son grand âge de celui en place à l'époque. Bien évidement, la première action de celui ci fut d'ouvrir les caisses de Fortuna, et même de sa famille afin de lever suffisament de troupes pour reprendre Miraglia. Une aventure qui dura deux années, et qui vit son lot de batailles, de traitrises et autres faquinerie, mais se termina par la "reconquête totale des terres", et leur intégration par mariage à la République. Toutefois, si la région redevint après des efforts et des dépenses immenses un centre de production agricole important, elle ne gagna son statut de "porte d'entrée" du continent qu'au cours du Siglo de Oro, lorsqu'il fallut écouler les stocks de marchandises venus du monde entier et ramenés par les vaisseaux Fortunéens en Eurysie.

Santa Leone, la ville jumelle de Fortuna



Le port militaire de Santa Leone sur la pointe de Bonne Fortune est toujours en service après de nombreux siècles d'existence
Le port militaire de Santa Leone sur la pointe de Bonne Fortune est toujours en service après de nombreux siècles d'existence

La Terrafirma Fortunéenne, si elle existe en sa plus grande proportion au nord de l'île mère, se trouve aussi à l'est de cette dernière, le long de la péninsule de Destina, réputée pour ses multiples falaises rocheuses dispersés ça et là le long des côtes et entrecoupés d'arpents de blanche plage. En son intérieur, des reliefs pour le moins inégaux parsèment la péninsule, de rares plaines côtoient collines et basses montagnes, rendant les trajets dans la région difficile. Cependant, ces particularités du paysage participent aussi à faire vivre l'économie locale, sous terre courent de vastes gisements de métaux précieux, étain, cuivre, argent et même de l'or, autant de matière première qu'il y a d'ateliers d'orfèvres, de bijoutiers et de frappeur de monnaie qui peuplent la capitale de la péninsule, Santa Leone et en ont fait sa fortune. La ville, siège ainsi à l'extrémité du cap de bonne fortune, bien nommée car les eaux l'entourant sont capricieuses et les récifs traitres ce qui autrefois nécessitait afin de ne point s'échouer d'avoir à son bord un navigateur chevronné. Mais au delà de ses ressources minières et ses artisans, la ville majeure de la Destina est une des plus importantes de la Sérénissime de par son "Arsenal", comprenant entre autre le second port militaire le plus vaste de la république, plusieurs chantiers navals de la compagnie Azzuro et d'autant plus de complexes militaro-industriels s'activant chaque jour à fournir les moyens à Fortuna de défendre ses gens et ses possessions. Protégée par son relief par voie terrestre et les récifs par voie navale, la crique du cap de bonne Fortune dans laquelle a été bâtie l'arsenal a ainsi eu un rôle majeur à travers l'histoire Fortunéenne, notamment en tant que port d'attache de prestigieux navires et d'imposantes flottes et autres corps expéditionnaire.

Originairement, la péninsule appartenait à un duché aussi pauvre que "vide", qui durant le moyen-âge n'hésita pas à payer tribut à la République en échange de sa protection contre ses voisins, devenant de fait un quasi-vassal. Toutefois, ce n'est que réellement qu'à l'époque moderne que le territoire intégra pleinement la république. Plusieurs siècles d'entente et de coopération avaient en effet rendu l'idée que les terres de la Destina deviennent pleinement républicaine tout à fait acceptable, ceci sous réserve d'arrangements au préalable, assurément notamment à la famille ducale le statut de maison patricienne et une rente confortable. Les autorités républicaines, construisirent ainsi de bout en bout la cité de Santa Leone, en l'honneur des mythes locaux où la figure du lion revenait sans cesse. Construite autour du port sur la pointe du cap de bonne fortune, celle ci était destinée à devenir une seconde base navale assistant l'arsenal de la lagune Fortunéenne, l'unique utilité en soit de toute la péninsule. Jusqu'à ce que quelques marchands se perdent dans la contrée profonde et ne découvrent par mégarde quelques gisements, attirant irrémédiablement une horde de prospecteurs avides et curieux des découvertes réalisés. De fil en aiguille, ceux ci se rendirent compte que la péninsule abritait des richesses insoupçonnés. En écho à cela, de multiples investissements furent réalisés afin de permettre leur exploitation, enrichissant durablement la région, et principalement le port de Santa Léone qui pu se doter de ses propres installations militaires et bâtiments de guerres à termes, gagnant ainsi son statut d'arsenal.

Rivoli, ville de lettres, d'art et de monnaie


La nuit tombe sur l'un des centres historique du mouvement dit de la "Renaissance" dans l'Aleucie du XViem siècle
La nuit tombe sur l'un des centres historique du mouvement dit de la "Renaissance" dans l'Aleucie du XViem siècle

Située un peu plus en avant dans les terres du sud de l'eurysie, par delà les extrémités orientales de la péninsule de Destina, s'élève Rivoli la magnifique, située à cheval sur les deux rives du fleuve Rialdo, elle trône ainsi au sein d'un vaste ensemble de plaines fertiles vallonnés, uniquement parsemés de petits bois en de très rares endroits. Contrairement à sa voisine et ses dépendances, la ville dispose d'un réseau d'infrastructure conséquent qui s'étend à travers toute la région, permettant de parcourir aisément cette dernière. De manière générale, l'économie régionale fonctionne ainsi principalement sur l'agriculture et l'élevage, se focalisant notamment sur la culture du raison et les cheptels de bovins, offrant ainsi aux lieux un certains nombre de spécialités locales fromagères et carnassière agrémentés de grands crus réputés dans tout le le sud de l'Eurysie. De manière éparse, l'on trouve aussi quelques ateliers et échoppes de tisserands dont les oeuvres traditionnelles ont aussi un certains charme au même titre qu'une histoire longue de plusieurs siècles, en effet les artisans locaux pour la plupart emploient des techniques et des procédés remontant à la renaissance.

Toutefois, la principale source d'intérêt des lieux ne se trouve pas dans les coteaux et charmants valons locaux, mais bien au sein de la ville elle même qui est renommée au sein du continent Eurysien et réputée dans son histoire comme étant l'un des principaux centre de ce que l'on nomme communément comme "La Renaissance". Un mouvement pourrait on dire qui durant l'époque des grandes découvertes permis un développement sans précédent de l'art sous diverses formes, de la littérature, de la philosophie et plus généralement de mouvements de pensées tel que l'humanisme qui sont caractéristique de l'époque. D'illustres artistes ont ainsi vue le jour en cette ville en cette ère reculée, d'autres s'y sont rendus afin de trouver l'inspiration, mais quoi qu'il en soit, leur présence a durablement marquée la ville qui se trouve être embellie de multiples oeuvres et édifices ayant survécus au passage du temps. Ainsi, le marché de l'art et de la culture est florissant là bas, de multiples musée côtoient des églises richement décorés tandis que les ponts traversant le Rialdo sont des chefs d'oeuvre d'architecture concurrencé en beauté de très près par les multiples statuts de marbre et de bronze qui s'élèvent ça et là au coeur de jardins destinés à la promenade.

D'aussi loin qu'on se souvienne, la République a toujours accordée une attention particulière à la ville, les patriciens appréciant tout particulièrement y séjourner ou partir en villégiature dans sa campagne. De nos jours un des coeurs mondains de la Sérénissime, son acquisition par cette dernière s'est faites, contrairement à d'autres dans l'entente et le son des plumes grattant le papier. En des temps lointains que l'on nomme moyen-âge, Rivoli était ainsi une puissance cité état dont le commerce du tissu presque monopolistique faisait sa fortune et sa renommée, à la tête d'une puissance ligue de cités orbitant autour de son territoire, elle demeura ainsi une puissance régionale durant plusieurs siècles, ce jusqu'à ce que une longue période de décadence s'installe à mesure que d'autres centres de production d'étoffe s'élevait à travers l'Eurysie, causant une dislocation progressive de la ligue rassemblée autour de Rivoli. Il fallut attendre le XVe siècle pour que la ville retrouve de sa superbe par le plus grand des hasards grâce aux performances de jeunes artistes qui surent se distinguer et charmer les élites locales, mais aussi voisines par leur talent. De fil en aiguille, la ville se reconvertis dans le commerce de l'art, devenant l'un des coeurs du mouvement de la renaissance, et trouvant une nouvelle existence en rejoignant de son plein grès la République Fortunéenne en plein essor, dû ses généreuses avances visant à lui fournir autant de rentrées d'argent que de muses et d'oeuvres anciennes ramenés de par le monde à remettre au goût du jour.




Léandre, la Némésis défaite qui devint symbole de l'hégémonie navale Fortunéenne lors de l'époque moderne

La fin de l'indépendance de la république de Léandre et son annexion par Fortuna marque le début du "Siglo de Oro", le siècle d'or Fortunéen.
La fin de l'indépendance de la république de Léandre et son annexion par Fortuna marque le début du "Siglo de Oro", le siècle d'or Fortunéen

Siégeant sur la point de la péninsule de l'Ostremont, l'ancienne cité de Léandre profite depuis des temps immémoriaux d'un climat marin typique des côtes de Leucytalée, une lampée de douceur associée à une pincée d'air sec et d'un soleil généreux rends ainsi la vie dans les environs extrêmement agréable autant pour les locaux que pour les touristes qui chaque année viennent profiter par milliers des plages ensoleillés à l'ombre des hautes falaises des promontoires environnants et lorsque les étendues sablonneuses ne plaisent plus, tous et toutes ont alors l'occasion d'arpenter les cultures viticoles à flanc de collines s'étendant à perte de vue le long de la péninsule. Cependant, bien que la destination soit des plus splendides et appréciables autant par ses panorama époustouflant et typique de l'air marin du sud d'Eurysie que par un climat excessivement généreux, le principal site d'intérêt de la région se trouve être tout autre.

En effet, c'est la cité même de Léandre qui se trouve être le joyau de la région, non pas par son économie à l'échelle locale ni même par son importance dans le circuit du commerce et ce même si à une échelle régionale les lieux demeurent un point de passage essentiel des biens et marchandises dans tout l'ouest de la Leucytalée et le sud-centre eurysien. Ainsi, c'est par son caractère patrimonial particulier que la ville rayonne encore aujourd'hui et demeure l'une des plus grande fierté de la Sérénissime. Ni plus ni moins car il s'agit du souvenir le plus flagrant et de loin le mieux conservé de l'aube du "Siglo di Oro" Fortunéen, littéralement le siècle d'or marquant l'ascension à un statut d'hégémonie thalassocratique par la république originaire de l'île mère. Ledit statut ayant été atteint ironiquement sur la ruine de Léandre qui autrefois n'était ni plus ni moins que l'alter égo de la Ville qui sombre et sa plus grande rivale par la même occasion.

Des siècles durant au cours du moyen âge, les Doges Fortunéens et les Podestats Léandrois ainsi que les diverses dynasties patriciennes de chacune des deux républiques se sont affrontés avec panache et ferveur dans tous les domaines imaginables, qu'il s'agisse des marchés du Levant, du maghreb ou du continent même, du mécénat des arts, de l'art de la guerre ou même pour l'amour d'une dame, aucun des deux camps n'a jamais faibli dans ses convictions et toujours a-t-il cherché à surpasser son adversaire, voir même à l'humilier et l'écraser durablement. Cette célèbre rivalité entre les deux villes et leurs empires maritimes et commerciaux a culminé notamment autour de trois guerres colossales ayant embrasés la Leucytalée tout au long du Moyen-âge auquel les historiens ont attribués les sobriquets de "Guerres du Ponent" et qui orbitaient autour de l'axe maritime majeur de l'époque éponyme "La route du ponent" débutant au levant au sein des territories mahométans, rémiens, croisés et autres où affluaient les épices, la soie, le sel et autres ressources précieuses venue autant d'affarée que du Nazum et s'achevant au sein des grands ports marchants de l'Eurysie, Fortuna et Léandre notamment au delà des autres.

Ainsi, si les deux premières n'ont point avantagé spécialement l'un ou l'autre des camps dans son emprise sur ladite route, la troisième cependant se déroulant au crépuscule de l'époque médiéval est communément considérée par les historiens comme marquant le début de l'époque dites moderne. La raison étant les nouveaux moyens avant-gardistes pour l'époque employés au cours du conflit qui ouvrèrent une nouvelle ère dans l'art de combattre et annoncèrent la couleur pour les décennies voir siècles suivants, l'on mentionne notamment la prolifération des armes à poudre noir au sein des armées mais surtout dans la conception des flottes, les premiers ancêtres des galions voyant notamment le jour afin de fournir une puissance de feu colossale au dessus des eaux. Le cas échéant l'on note aussi la réalisation des premiers débarquements grâce au soutient de ladite artillerie navale ayant vu la chute de nombreuses places fortes largement fortifiés sur des côtes. Enfin, c'est aussi l'ère des mercenaires où les Condotierre s'illustrent sur le champ de bataille par leur courage et le triomphe de leur modèle de compagnie que l'on apparente régulièrement à des prototypes d'armée professionnelles pour l'époque, mais même eux se voient dépassés par l'apparition pour la première fois de la terreur des champs de bataille de l'époque moderne. L'on parle là des Tercios fortunéen, des formations d'infanterie adoptant une forme de carrée et réputée pour leur discipline autant que leur polyvalence, sans s'étendre sur le sujet on compte ainsi en leur sein une ligne de piquiers encastré dans une semi-armure à laquelle l'on associe une seconde plus légère mixée à des épéistes équipés de rondaches et légères égide, enfin les arrières rangs se composent d'arbalétriers dans leurs jeunes années puis incorporèrent les arquebuses et plus tard les mousquet au fil de l'évolution des armes à feu.

La destruction de la Flotte léandroise à la suite de la bataille navale de la Spalla au large d'un amas de récif entre la pointe de la péninsule de l'Ostremont et la Sainte Cité de Sancte, ce associée au triomphe des Tercios et des Condotta lors d'un sanglant affrontement au pied des collines d'Artezza, au nord de la péninsule, ouvrirent la route de Léandre aux forces fortunéennes tandis qu'un blocus imposant était mis en place afin d'isoler le siège du pouvoir de la République éponyme. Le feu des cannons acheva de provoquer la chute de la cité qui fut mise à sac, et vit ses dernières forces militaires écrasés purement et simplement, forçant une reddition sans conditions résultant sur l'annexion pure et simple de la République de Léandre et de ses dépendances restantes par Fortuna qui s'affubla pour l'occasion du sobriquet de Sérénissime devenue alors puissance navale et commerciale quasi-hégémonique du sud de l'Eurysie.

Les siècles ayant passés, la ville et la péninsule se sont parfaitement intégrés à Fortuna mais jamais Léandre n'a pu retrouver sa gloire et sa puissance passée, condamnée à devenir une métropole de second rang, elle a toutefois trouvée un second souffle avec l'ascension du tourisme et la montée de la mondialisation car les lieux sont toujours fort d'une histoire longue et riche et d'un patrimoine remarquable et ce bien plus que la cité n'est un symbole majeur du nationalisme et de la réussite de la Sérénissime.
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b. Canossa la fille Prodigue



Canossa de Paltoterra, la Grande émeraude

Véritable joyau de la république fortunéenne, Canossa de Paltoterra s'impose comme l'enfant unique de la Sérénissime s'éloignant de ses lointains cousins et cousines s'installant dans la logique des comptoirs en Afarée et au Nazum. Résultat d'un long périple mêlant autant les exils, poursuite de rêves et opportunités diverses que les nécessités croissantes de la course infernale au progrès et à l'autosuffisance, la lointaine Canossa s'inscrit ainsi dans ses origines comme avant tout un pari audacieux et incertains à l'aube de sa découverte et de son occupation. En effet, cet immense amas de verdure tropicale parsemée de fleuves et de mangroves en grande partie n'apparaît pas lors des ères anciennes comme une destination de rêve à l'inverse des territoires situés plus au nord incluant autant des montagnes aux richesses minières incommensurables que de vastes plaines fertiles ou d'immenses forêts pleines de gibiers et propice à l'usage de charpente. Vous l'aurez compris, cette jungle infinie à la faune et la flore des plus hostiles qui plus est n'a pas sût conquérir les coeurs initialement, cependant les autres domaines "coloniaux" propre à la cueillette pourrait-on dire, déjà saisie par d'autres puissances ne laissaient guère beaucoup de choix quand aux possibilités pour une installation durable et ainsi offrir à la Sérénissime, plus que sa part du gâteau, une occasion d'avoir son mot à dire sur les affaires du nouveau monde et un point de chute pour une population en constante augmentation et ne pouvant se satisfaire de simples comptoirs ou port-francs fussent-ils aussi nombreux à travers l'ancien monde.

L'établissement de "La fille Prodigue" s'est d'abord réalisé sous l'impulsion, une fois encore de certaines dynasties Patriciennes qui toujours en constante rivalisé lorsqu'il s'agissait des opportunités commerciales et du développement de leurs patrimoines, étaient extrêmement proactive dans l'art de financer des entreprises et missions relativement risqués mais estimés comme potentiellement rentable. Durant l'ère des découvertes, Canossa, nommée du nom de l'explorateur Stephano Canos, Miraglian de naissance entrés au service des Mancini peu après leur intégration au sein de la Sérénissime et leur élévation au statut de patrices, mène trois expédition successives sur cette terres. Suivant les traces du légendaire Palto, l'explorateur ayant découvert la partie sud du nouveau monde, il initie la cartographie des côtes de la région et l'analyse des richesses potentielles de celle ci notamment au sein de la crique de la future Marisma à l'ouest qui s'avère abriter une faune marine, notamment d'huîtres perlières extrêmement vaste, de même que les mangroves côtières semblent disposer de bois exotiques particulièrement prisés dans la charpente navale fortunéenne mais aussi dans les milieux artistiques. Mais plus encore, au cours de sa troisième expédition, il offre une vision plus poussée de l'intérieur des terres en remontant le Fleuve Némésis avec ses navires (Fleuve nommé dû à un courant particulièrement sournois et à la présence de poissons carnivores nommés Piranha qui engloutirent ou manquèrent de dévorer plus d'un marin imprudent.). La manoeuvre lui permit de lancer plusieurs expéditions initiales permettant d'avoir une meilleure vue d'ensemble des lieux mais aussi de faire des découvertes surprenantes tel que des spécimens de denrées tel que le Cacao prospérant à l'état sauvage et que l'on connaissait déjà à l'époque comme provenant d'autres régions du monde. Il fit aussi des rencontres avec des tribus indigènes, certaines relativement amicales et qui lui servirent de guides mais aussi de "partenaires de commerce" d'un jour, d'autres plus sceptiques, enfin certaines carrément hostiles.

Rapportant ses découvertes à Fortuna, nombreux furent ceux qui demeurèrent de marbres, non pas car ses découvertes étaient sans intérêt mais simplement car les oeufs de la plupart des grandes fortunes et des organismes marchands d'importance étaient en ce temps déjà placés en grande partie en Afarée et au Nazum, voir tout simplement dans le reste de l'Eurysie. Ce furent deux familles patriciennes qui s'emparèrent toutefois de cette opportunités, considérant l'occasion comme trop belle car voyant là un nouveau terrain de jeu vierge de toute concurrence où littéralement tout était possible. Les Avizio de Léandre étaient les premiers, une famille secondaire de la défunte république éponyme ayant profité de la ruine de leur patrie pour se hisser au rang de patriciens fortunéens en évinçant la plupart de leurs anciens "maîtres et rivaux", et qui en ce temps là étaient avides de développer leur influence au delà de la Leucytalée sans pour autant entrer en rivalité directe avec les autres grandes dynasties de la Sérénissime. Vinrent ensuite les Rimini, illustre dynastie n'ayant point fait succès dans le négoce comme la plupart des autres patrices, mais dans la créance, banquiers richissimes de la Sérénissime dont les ramifications dépassaient le simple cadre du territoire républicains, il était régulier pour eux d'investir dans de nombreux projets autant afin de faire fructifier leurs profits que d'établir des liens poussés avec une clientèle très vaste.

Fort de ces mécènes importants, plusieurs expéditions financés et équipés par ces familles furent lancés à travers les océans afin d'établir des têtes de ponts sur Canossa, revendiquant et occupant initialement les côtes de ce territoire au nom de la République. Cinq point de chute virent ainsi le jour, deux majeurs, qui formeraient à l'avenir Rio de Canossa à l'est à l'une des embouchures du fleuve Némésis et à l'ombre des Monts Aviz bordant la frontière périurbaine actuelle de la ville actuelle, et Marisma à l'ouest au coeur de la crique d'Aviro. Encore aujourd'hui, il s'agit là des deux centres de population majeure de Canossa, le premier agissant comme coeur politique mais aussi centre religieux tandis que le second fait office de poumon économique au potentiel en constante progression. Les trois autres points, plus secondaires mais encore non négligeable aujourd'hui siègent pour l'un au point le plus au nord de la région, à l'extrémité nord de la péninsule rocailleuse de Lança, le second au sud de Rio, le long des mangroves, et le troisième à l'ouest entre la péninsule et la crique d'Aviro dans l'une des rares zones de plaines fertiles "vierge" d'une végétation tropicale trop importante.

[Suite prochainement]


Conquistador Adventures
La jungle Canossienne traversée en long et en large par le grand fleuve Némésis


[Réservé]


Rio de Canossa de Paltoterra, la ville aux mille églises



Catholagne 2.0
La "capitale" de Canossa est réputé à travers le monde pour ses nombreux lieux de cultes, majoritairement chrétiens affilié au catholicisme Catholan

Ayant délaissé depuis près de deux siècles désormais ses prérogatives économiques afin de déléguer à la ville de Marisma, de l'autre côté de la péninsule Canossienne, Rio comme les locaux aiment à l'appeler de façon plus simplifiée, n'en demeure pas moins le coeur politique de la fille prodigue mais plus encore, c'est ici que se trouve selon les dires des fidèles de l'église catholique l'âme de tous et toute au sein de la nation entière. De fait, Rio de Canossa avant même d'être le siège des institutions régionales et de l'administration locale est avant tout un haut lieu spirituel et mystique pour l'ensemble de la sérénissime et est reconnue comme tel à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières fortunéennes et ce à juste titre. Terre de miracles et de pénitence, Rio fut pendant des décennies le point de chute des prélats et autres zélotes les plus exaltés de l'Eurysie qui ne se retrouvaient plus dans un vieux monde en perpétuel changement, mis à mal par l'apparition des courants hérétiques et la progression toujours importante des pouvoirs temporels sur leurs contreparties spirituel.

Face aux mutation causés par l'avancée inexorable du temps et l'évolution des moeurs s'associant à celle ci, les exaltés de tout horizons s'embarquèrent par delà les océans à la recherche d'un nouvel eldorado de foi et de pureté qu'ils trouvèrent ainsi en ces terres verdoyantes de Paltoterra. Sur l'embouchure du fleuve némésis, à force de travail acharnée et grâce à une foi inébranlable, les colons puritains forgèrent leur éden futur grâce à la leur seule force de caractère. Quoique, bien que leurs descendants refusent de l'admettre encore aujourd'hui, le soutient financier de quelques grandes dynasties fut déterminant. Mais ce sont là des détails de l'histoire, car quoi qu'il en soit, les locaux d'aujourd'hui suivent encore les traces de ceux les ayant précédés faisant dès lors une place importante à la foi et aux traditions dans leurs existences et plus encore, à travers toute la ville.

Car c'est bien à travers des dizaines de chapelles, églises, cloîtres et autres lieux de cultes que la cité se distingue, rivalisant même avec le siège de la foi catholique qu'est la ville de Sancte dans ce domaine. Mais pas seulement en somme, car au delà des édifices religieux en nombre, Rio trouve d'autres similarités avec la lointaine Catholagne, la première et celle majeure étant que les autorités administratives se confondent bien souvent avec celles religieuses. En effet, ici au sein de la ville aux milles églises, les bureaucrates et les prêtres ne sont nullement des êtres distincts, les évêques et les curés ont ainsi la main haute sur les affaires de Rio et pas seulement. Mais cet état de fait ne saurait jamais être mieux illustré que par un constat des plus simples et prévisibles en fin de compte, ni plus ni moins que en vertu des traditions et surtout car le bon peuple de Canossa étant ce qu'il est en grande majorité, le gouvernement central fortunéen incarné par le Doge, s'il dispose de toute latitude en théorie afin de nommer le gouverneur de la Grande émeraude, n'a en réalité qu'un seul choix qu'il accomplit mécaniquement depuis désormais plusieurs décennies sans rien y trouver à redire. Car après tout, qui mieux que l'Archevêque de Canossa pourrait guider les si croyants habitants de la fille prodigue ? Une question à laquelle peu nombreux sont ceux osent donner une réponse contredisant les masses exaltés jurant plus par la foi que le bon sens. La messe est ainsi dite, et c'est comme ça.

Sur un tout autre sujet, quoique assez proche dans un sens, Canossa, depuis l'établissement de la nouvelle constitution Fortunéenne, en plus de disposer d'élus au sein du Sénat républicain et d'une autonomie confortable a obtenu le droit de tenir des Cortes régulièrement, ces derniers réunissent ainsi des individus de toute la fille prodigue désignés par leurs pairs afin que porter les doléances de chaque parcelle du territoire et d'édicter en conséquence des lois à l'échelle locale n'ayant court uniquement que dans les terres Canossiennes.

[Suite à venir]

Marisma, la petite Fortuna



Venise mais brésilienne
Réputée pour son port trônant au coeur de la crique d'Aviro, célèbre pour ses récifs, Marisma est le coeur financier de Canossa


[Réservé]
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c. Oeste, Afarée & Levant





Le Triangle d'or coeur des échanges entre l'ancien et le nouveau monde ainsi que l'afarée


[Réservé]




Lacrima di Perla, l'université des côtes arides



L'université Ducale de Marina di Sierra
En plus d'être un point de chute pour les flux migratoires d'afarée et un centre de négoce important avec l'honorable matriarchie d'Althalj, Lacrima di Perla est principalement connue pour héberger l'une des universités les plus importantes et prestigieuses de la Sérénissime.

L'Oeste a pendant très longtemps été un rouage essentiel du réseau commercial mondial de la Sérénissime et joue dans ce dernier encore aujourd'hui un rôle des plus importants, cependant il convient de demeurer réaliste et d'observer des réalités concrètes, si les archipels du triangle d'or demeurent des sites économiques d'importance majeure de par leur position stratégique et les investissements qui y ont été réalisés, d'autres points de chute ont quand à eux perdus en importance et en splendeur.

Siégeant sur la péninsule dite des Alizés à l'ouest des Côtes Brisés sur lequel s'étale la nation voisine de l'Althalj, Lacrima di Perla fut fondée durant l'ère des découvertes en tant que comptoir fortunéen afin d'échanger avec les populaces de la région, qu'il s'agisse de tribus nomades ou non ou bien d'empires éphémères ou durant dans le temps. N'ayant jamais dépassée les extrémités de la pointe rocheuse sur laquelle la Feitoria, le fortin commercial originel couplé au port franc fut bâti, les lieux ne manquèrent toutefois jamais d'intérêt. De fait, le nom de l'enclave, vient autant des fortes bourrasques apportant la pluie et le fracas des vagues, Lacrima, la larme, que de la découverte et l'exploitation qui encore a ce jour à lui de façon encadrée et traditionnelle d'une importante population d'huitres perlières, di Perla. Ainsi donc, les habitants daignant s'installer sur ces côtes peu hospitalières, un tant sois peu aride et balayée par les vents trouvèrent cependant leur bonheur dans la pêche des perles comme des populations de crustacés se terrant à l'ombre des falaises et de récifs foisonnants au large des côtes. Ce tandis que les négociants allaient et venaient, traitant avec les peuplades voisines dans une entente des plus cordiales permettant même aux "voisins" d'aller et venir sans réellement prendre ne compte la frontière qui en fin de compte n'était qu'une ligne théorique dont tout le monde se fichait et se moque encore relativement aujourd'hui.

Point de chute et de départ par excellence des flux migratoires, l'enclave a vu et voit encore ainsi passer de nombreux êtres humains allant et venant de divers horizon, et si beaucoup ne font que transiter, un nombre non négligeable d'entre eux demeurent sur place, mais ce n'est pas pour profiter des étals du marché central ni même pour s'aventurer dans une croisière improvisée sur une boutre. Non, ce qui pousse les gens à venir principalement, c'est la présence de l'Université Ducale de Marina di Sierra qui non contente d'être un établissement prestigieux réputé dans toute la Sérénissime est aussi relativement accessible, disposant d'un mécénat gracieux et confortable des patriciens des dynasties Mancini et Montevelli qui ont toujours préférés les milieux de savoir et de culture aux halles et festivités de villa.

Souvent décriée pour ses prix d'études dérisoires comparés aux standards ainsi que pour son laxisme et caractère peu regardant quand au statut quel qu'il soit des candidats à l'admission en tant qu'étudiants, cela n'a toutefois guère entachée la réputation de l'établissement, bien au delà car en plus d'arborer en guise de porte étendard une inclusivité digne des valeurs cosmopolites promulguées par la Sérénissime, l'université conserve un statut d'excellence dans les enseignements qu'elle prodigue et vis à vis des taux de réussites de ses classes à l'issue année. Plus encore, et en dehors du cadre d'étude pure, scientifiques et autres grands esprits fréquentent régulièrement les lieux afin de mener des études sociales mais aussi environnementales poussés dans la région.

De fait, le fait que les côtes brisées possèdent des particularités météorologiques contrastant avec un climat aride et inhospitalier est toujours une curiosité en somme et permet d'observer des évènements atypiques régulièrement. Mais le vrai trésor ne se trouve pas par delà les falaises mais bien en dessous des flots car c'est un véritable monde à part entière qui se terre là bas. Un écosystème unique fonctionnant selon ses propres règles au gré des récifs aquatiques qui s'ils sont déjà réguliers en termes de présence à la surface sont encore plus nombreux à mesure que l'on s'enfonce sous le vagues, permettant à une faune marine vaste et variée de coexister dans une harmonie insoupçonnée. Les coraux cotoient ainsi tortues marine et anguille au même titres que d'innombrables espèces de poissons, pour ne citer que ça. Un régal pour les océanologues en somme qui chaque année organisent diverses expéditions afin d'étudier les lieux.



Grietta, le point de départ des Grandes Découvertes,



Si Rivoli et Miraglia sont chacune en un sens des villes emblématiques de la nation respectivement sur les plans culturels et économiques, Grietta l'est assurément tout autant mais sur le plan historique. De fait, premier territoire fortunéen installé hors de l'Eurysie par delà les mers dans l'exotique Afarée, Grietta est un de ces sites disposant d'une aura unique en son genre et ayant contre toute attente su se tailler une place unique dans les mémoires du monde. Comptoir clé d'où arrivaient les marchandises du coeur de l'afarée urant tout le moyen-âge, la ville a ainsi toujours su compter sur une infrastructure maritime extrêmement développée incluant autant d'entrepôts que de quais et surtout des chantiers navals, d'innombrables générations de marins ont ainsi vu le jour là bas afin de permettre aux immenses vaisseaux construit avec expertise de prendre la mer afin de parcourir les voies commerciales d'époque.

Cependant, là où la sécurité et la tradition enjoignait la plupart à se contenter des voies déjà éprouvés et que l'on connaissait parfaitement, d'autres avec le goût de l'aventure et assurément le mal du conformisme se lancèrent à travers les siècles dans de vastes entreprises d'explorations, les esprits emplis de rêves et d'ambitions, poussant encore et toujours plus loin les limites de l'inconnu. Ainsi, les plus grands navigateurs de l'ère des découvertes ont commencés leurs voyages depuis Grietta, sur la pointe nord-occidentale du continent Afaréen et via d'innombrables expéditions ont su cartographié dans un premier temps les limites du continent, et plus encore ont gagné autant le Nazum que le nouveau monde ainsi que la lointaine et méconnue Halula. Une auréole de prestige que porte encore aujourd'hui les lieux et qui ont su l'employer avec justesse en ces temps de modernité.

En digne position stratégique, Grietta a ainsi conservé l'ensemble des infrastructures navales d'antan qui avec le temps ont été modernisés afin de convenir aux standards contemporains. Une base navale militaire permanente a même été installé là bas sur la volonté autant du Palais des Doges que de l'Amirauté qui voient en ce site un point de passage et un site de chute essentiel pour contrôler partiellement tout du moins l'entrée occidentale de la Leucytalé. Ainsi, il n'est pas rare que les jeunes engagés au sein de la Marine soient envoyés stationner là bas afin d'être initié d'une part à la glorieuse histoire maritime de la Sérénissime mais aussi afin de faire leurs classes et participer à des programmes de manoeuvres et divers exercices spécialement élaborés par l'Académie navale locale qui est l'une des "attraction" ou plutôt institution majeure locale accueillant chaque année de nombreux officiers en devenir afin de les former aux tâches qu'ils auront à accomplir durant leur carrière.

Mais au delà de cette importance de la présence des séides de l'amirauté, la ville, si elle demeure sur certaines routes de flux humains et commerciaux majeurs, a dû habilement se réinventer économiquement afin de palier à une baisse du négoce bien réelle au fil des décennies. Les échoppes et postes commerciaux disparus ont ainsi laissé place à des composantes d'une industrie touristique grandissante. L'on a ainsi vu débarquer autant les boutiques de souvenir que les hôtels et divers sites de loisirs, un ensemble qui s'agence tout autour des divers monument, places décorés et surtout le Musée national de l'exploration donnant la vedette aux grands explorateurs d'autrefois et aux expéditions maritimes qu'ils menèrent en leurs temps, chaque année ainsi Grietta voit débarquer des milliers d'âmes désireuses de visiter ce site majeur de la longue et riche histoire fortunéenne.



Balsarah, l'escale sur la route des épices,

Territoire oublié du monde jusqu'à il y a peu, il fut mit en lumière au début de ce XXIe siècle lors de la guerre civile du Varanya durant laquelle l'île servit principalement de base arrière aux forces révolutionnaires se soulevant à l'époque contre le Shah, ainsi qu'aux forces alliés de l'actuelle Alguerana et Fortunéenne ayant soutenus la coalition contre les partisans de la mouvance impériale. Mais au delà de son actuel reconversion partielle en large camp d'entraînement, Balsarah était et est encore avant tout un territoire clé du réseau commercial global de la Sérénissime. De fait, il est l'une des grands portes d'entrée au sein de l'Orient de par sa position stratégique à mi chemin entre Afarée et Nazum se trouvant de surcroit sur le palier de la mer des Borhins, pour ainsi dire au sein d'un des carrefours majeurs.

Ainsi donc, l'île cumule officiellement des compétences privilégiés en matière de transit des flux de biens comme des flux humains mais dispose aussi d'un statut martial spécial car accueillant pour ainsi dire les quartiers des forces armées terrestres, aériennes et surtout navales de la Sérénissime, officiant ainsi comme un authentique quartier général régional doublée d'un point de passage incontournable pour les navires de toute provenance et de tout type, car après tout depuis Balsarah l'on peut se rendre où l'on le désire en quelques sortes.

[Suite à venir]
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