c. Oeste, Afarée & Levant
Le Triangle d'or coeur des échanges entre l'ancien et le nouveau monde ainsi que l'afarée[Réservé]Lacrima di Perla, l'université des côtes arides
En plus d'être un point de chute pour les flux migratoires d'afarée et un centre de négoce important avec l'honorable matriarchie d'Althalj, Lacrima di Perla est principalement connue pour héberger l'une des universités les plus importantes et prestigieuses de la Sérénissime.L'Oeste a pendant très longtemps été un rouage essentiel du réseau commercial mondial de la Sérénissime et joue dans ce dernier encore aujourd'hui un rôle des plus importants, cependant il convient de demeurer réaliste et d'observer des réalités concrètes, si les archipels du triangle d'or demeurent des sites économiques d'importance majeure de par leur position stratégique et les investissements qui y ont été réalisés, d'autres points de chute ont quand à eux perdus en importance et en splendeur.
Siégeant sur la péninsule dite des Alizés à l'ouest des Côtes Brisés sur lequel s'étale la nation voisine de l'Althalj, Lacrima di Perla fut fondée durant l'ère des découvertes en tant que comptoir fortunéen afin d'échanger avec les populaces de la région, qu'il s'agisse de tribus nomades ou non ou bien d'empires éphémères ou durant dans le temps. N'ayant jamais dépassée les extrémités de la pointe rocheuse sur laquelle la Feitoria, le fortin commercial originel couplé au port franc fut bâti, les lieux ne manquèrent toutefois jamais d'intérêt. De fait, le nom de l'enclave, vient autant des fortes bourrasques apportant la pluie et le fracas des vagues, Lacrima, la larme, que de la découverte et l'exploitation qui encore a ce jour à lui de façon encadrée et traditionnelle d'une importante population d'huitres perlières, di Perla. Ainsi donc, les habitants daignant s'installer sur ces côtes peu hospitalières, un tant sois peu aride et balayée par les vents trouvèrent cependant leur bonheur dans la pêche des perles comme des populations de crustacés se terrant à l'ombre des falaises et de récifs foisonnants au large des côtes. Ce tandis que les négociants allaient et venaient, traitant avec les peuplades voisines dans une entente des plus cordiales permettant même aux "voisins" d'aller et venir sans réellement prendre ne compte la frontière qui en fin de compte n'était qu'une ligne théorique dont tout le monde se fichait et se moque encore relativement aujourd'hui.
Point de chute et de départ par excellence des flux migratoires, l'enclave a vu et voit encore ainsi passer de nombreux êtres humains allant et venant de divers horizon, et si beaucoup ne font que transiter, un nombre non négligeable d'entre eux demeurent sur place, mais ce n'est pas pour profiter des étals du marché central ni même pour s'aventurer dans une croisière improvisée sur une boutre. Non, ce qui pousse les gens à venir principalement, c'est la présence de l'Université Ducale de Marina di Sierra qui non contente d'être un établissement prestigieux réputé dans toute la Sérénissime est aussi relativement accessible, disposant d'un mécénat gracieux et confortable des patriciens des dynasties Mancini et Montevelli qui ont toujours préférés les milieux de savoir et de culture aux halles et festivités de villa.
Souvent décriée pour ses prix d'études dérisoires comparés aux standards ainsi que pour son laxisme et caractère peu regardant quand au statut quel qu'il soit des candidats à l'admission en tant qu'étudiants, cela n'a toutefois guère entachée la réputation de l'établissement, bien au delà car en plus d'arborer en guise de porte étendard une inclusivité digne des valeurs cosmopolites promulguées par la Sérénissime, l'université conserve un statut d'excellence dans les enseignements qu'elle prodigue et vis à vis des taux de réussites de ses classes à l'issue année. Plus encore, et en dehors du cadre d'étude pure, scientifiques et autres grands esprits fréquentent régulièrement les lieux afin de mener des études sociales mais aussi environnementales poussés dans la région.
De fait, le fait que les côtes brisées possèdent des particularités météorologiques contrastant avec un climat aride et inhospitalier est toujours une curiosité en somme et permet d'observer des évènements atypiques régulièrement. Mais le vrai trésor ne se trouve pas par delà les falaises mais bien en dessous des flots car c'est un véritable monde à part entière qui se terre là bas. Un écosystème unique fonctionnant selon ses propres règles au gré des récifs aquatiques qui s'ils sont déjà réguliers en termes de présence à la surface sont encore plus nombreux à mesure que l'on s'enfonce sous le vagues, permettant à une faune marine vaste et variée de coexister dans une harmonie insoupçonnée. Les coraux cotoient ainsi tortues marine et anguille au même titres que d'innombrables espèces de poissons, pour ne citer que ça. Un régal pour les océanologues en somme qui chaque année organisent diverses expéditions afin d'étudier les lieux.
Grietta, le point de départ des Grandes Découvertes,Si Rivoli et Miraglia sont chacune en un sens des villes emblématiques de la nation respectivement sur les plans culturels et économiques, Grietta l'est assurément tout autant mais sur le plan historique. De fait, premier territoire fortunéen installé hors de l'Eurysie par delà les mers dans l'exotique Afarée, Grietta est un de ces sites disposant d'une aura unique en son genre et ayant contre toute attente su se tailler une place unique dans les mémoires du monde. Comptoir clé d'où arrivaient les marchandises du coeur de l'afarée urant tout le moyen-âge, la ville a ainsi toujours su compter sur une infrastructure maritime extrêmement développée incluant autant d'entrepôts que de quais et surtout des chantiers navals, d'innombrables générations de marins ont ainsi vu le jour là bas afin de permettre aux immenses vaisseaux construit avec expertise de prendre la mer afin de parcourir les voies commerciales d'époque.
Cependant, là où la sécurité et la tradition enjoignait la plupart à se contenter des voies déjà éprouvés et que l'on connaissait parfaitement, d'autres avec le goût de l'aventure et assurément le mal du conformisme se lancèrent à travers les siècles dans de vastes entreprises d'explorations, les esprits emplis de rêves et d'ambitions, poussant encore et toujours plus loin les limites de l'inconnu. Ainsi, les plus grands navigateurs de l'ère des découvertes ont commencés leurs voyages depuis Grietta, sur la pointe nord-occidentale du continent Afaréen et via d'innombrables expéditions ont su cartographié dans un premier temps les limites du continent, et plus encore ont gagné autant le Nazum que le nouveau monde ainsi que la lointaine et méconnue Halula. Une auréole de prestige que porte encore aujourd'hui les lieux et qui ont su l'employer avec justesse en ces temps de modernité.
En digne position stratégique, Grietta a ainsi conservé l'ensemble des infrastructures navales d'antan qui avec le temps ont été modernisés afin de convenir aux standards contemporains. Une base navale militaire permanente a même été installé là bas sur la volonté autant du Palais des Doges que de l'Amirauté qui voient en ce site un point de passage et un site de chute essentiel pour contrôler partiellement tout du moins l'entrée occidentale de la Leucytalé. Ainsi, il n'est pas rare que les jeunes engagés au sein de la Marine soient envoyés stationner là bas afin d'être initié d'une part à la glorieuse histoire maritime de la Sérénissime mais aussi afin de faire leurs classes et participer à des programmes de manoeuvres et divers exercices spécialement élaborés par l'Académie navale locale qui est l'une des "attraction" ou plutôt institution majeure locale accueillant chaque année de nombreux officiers en devenir afin de les former aux tâches qu'ils auront à accomplir durant leur carrière.
Mais au delà de cette importance de la présence des séides de l'amirauté, la ville, si elle demeure sur certaines routes de flux humains et commerciaux majeurs, a dû habilement se réinventer économiquement afin de palier à une baisse du négoce bien réelle au fil des décennies. Les échoppes et postes commerciaux disparus ont ainsi laissé place à des composantes d'une industrie touristique grandissante. L'on a ainsi vu débarquer autant les boutiques de souvenir que les hôtels et divers sites de loisirs, un ensemble qui s'agence tout autour des divers monument, places décorés et surtout le Musée national de l'exploration donnant la vedette aux grands explorateurs d'autrefois et aux expéditions maritimes qu'ils menèrent en leurs temps, chaque année ainsi Grietta voit débarquer des milliers d'âmes désireuses de visiter ce site majeur de la longue et riche histoire fortunéenne.
Balsarah, l'escale sur la route des épices,Territoire oublié du monde jusqu'à il y a peu, il fut mit en lumière au début de ce XXIe siècle lors de la guerre civile du Varanya durant laquelle l'île servit principalement de base arrière aux forces révolutionnaires se soulevant à l'époque contre le Shah, ainsi qu'aux forces alliés de l'actuelle Alguerana et Fortunéenne ayant soutenus la coalition contre les partisans de la mouvance impériale. Mais au delà de son actuel reconversion partielle en large camp d'entraînement, Balsarah était et est encore avant tout un territoire clé du réseau commercial global de la Sérénissime. De fait, il est l'une des grands portes d'entrée au sein de l'Orient de par sa position stratégique à mi chemin entre Afarée et Nazum se trouvant de surcroit sur le palier de la mer des Borhins, pour ainsi dire au sein d'un des carrefours majeurs.
Ainsi donc, l'île cumule officiellement des compétences privilégiés en matière de transit des flux de biens comme des flux humains mais dispose aussi d'un statut martial spécial car accueillant pour ainsi dire les quartiers des forces armées terrestres, aériennes et surtout navales de la Sérénissime, officiant ainsi comme un authentique quartier général régional doublée d'un point de passage incontournable pour les navires de toute provenance et de tout type, car après tout depuis Balsarah l'on peut se rendre où l'on le désire en quelques sortes.
Cap Serein, Les Confins méridionaux où règnent Pingouins, phoques et scientifiques,
Les explorateurs Fortunéens n'ont rien à envier à quiconque dans leur domaine d'expertise, ces derniers ont aux temps jadis repoussés toutes les limites du monde connu, navigué sur tous les océans du globe, posé les bases d'une nouvelle cartographie et surtout ont posé pieds sur des terres lointaines, ce qui inclue le Nivérée. En soit, les premières attestations de l'existence du continent arctique remontent ainsi au XVIe siècle alors que les braves à bords de leurs caravelles naviguent le long de l'Afarée, cabotant tantôt le long des côtes et se risquant parfois à se lancer dans l'inconnue de la haute mer, ces derniers à force d'efforts et de persévérance ont finit inévitablement par atteindre ce qu'ils considérèrent tout d'abord comme un cap jusqu'à ce que des embarcations ayant dérivés un peu trop loin au sud à la suite d'une tempête n'atteignent "l'autre côté" où se tenait les formes d'une terre d'albâtre immaculée où des reliefs rocheux parsemés de glace azuréennes s'élevaient tantôt tandis que les eaux environnantes aussi froides que l'hiver se paraient de leurs plus beaux iceberg non loin des côtes, un spectacle des plus impressionnantes qui confirma pour la première fois l'existence d'un "continent méridional" et posa la théorie que le point le plus au sud de l'Afarée n'était pas un cap, mais un détroit.
Toutefois, les techniques de navigations ainsi que les navires et technologie d'époques montrèrent bien assez vite leurs limites, et ce ne fut pas faute de voir plusieurs expéditions tenter de poser pieds et d'user de ces terres qui se révélèrent fort peu utiles à première vue si ce n'était pour leur beauté, car de faits hormis les populations de ces étranges oiseaux bipèdes dont les couleurs rappelaient des zèbres, et les troupeaux de morses et autres lions de mers qui parsemaient les côtes gelées, profitant allègrement de l'astre soleil lorsqu'il daignait apparaître un tant soit peu, il fallait dire qu'il n'y avait pas grand chose d'utile là bas. Enfin, peut être la graisse animale car les occupants des "plages" étaient de fait bien dodus, mais l'idée fut bien vite abandonnée après que plusieurs explorateurs un peu trop têtus ne fassent de mauvaises rencontres, qu'il s'agisse du Roi de la Banquise qu'était le cousin de l'ours brun eurysien mais en sa version blanche, ou en s'essayant à la baignade pour finir dans le ventre d'un orque en maraude qui à l'époque paraissait plus comme un monstre aux yeux crédules des gens. Le seul point "positif" étant encore que les eaux environnantes étaient calmes et aisément navigables, ce qui fut la source de l'appellation de la péninsule qui fut délimitée par la cartographie comme faisant face à l'Afarée, donnant lieu au nom que l'on connait encore à ce jour à savoir "Cap Serein".
Toutefois à partir de là l'intérêt pour le Nivérée et son Cap ont ainsi, sans mauvais jeu de mots, fondus comme neige au soleil à mesure que les mésaventures des expéditions s'accumulaient et il s'inscrivit dans la croyance populaire qu'il n'y avait rien à tirer de ces terres. Aussi elles furent purement et simplement délaissés et presque oubliées pendant au moins deux siècles voir même presque trois. Ce n'est que sur la fin du XVIIIe avec des évolutions conséquentes de la technologie et de nouveaux besoins que les séides de la République réapparaissent soudainement le long des côtes gelées de la banquise avec un objectif clair, planter les premiers le drapeau de la Sérénissime sur le continent méridional alors qu'une fièvre Eurysienne embrasse le continent à la suite de la tristement célèbre guerre de neuve ans qui avait laissé exsangue bien des nations à travers le globe. Celles ci, et principalement celles du vieux monde en mal de prestige avaient décidés de "relancer la machine de la gloire" en tentant de s'octroyer le haut fait de prendre pied durablement sur le continent des neiges éternelles encore largement méconnu. Ou tout du moins c'est ce que les propagandistes et les romans nationaux aiment à faire croire dans l'enseignement de l'histoire récente, la vérité était beaucoup plus Terre à terre et moins lié à des concepts aussi éphémères et théoriques que la gloire ou la soif de conquête pour conquérir. De nouveaux besoins avaient vu le jour, notamment en matière d'huile, de graisse, et de pêche et il s'avérait que les eaux méridionales étaient les plus à même de palier à ces besoins dû à l'abondance de la faune marine qui avait été largement épargnée depuis des siècles par la main humaine et demeurait encore fort prospère. Dans le cas de la Sérénissime Fortuna qui disposait encore d'une cartographie assez étendue et fiable de la région, il s'agissait aussi de prendre possession d'un site stratégique qui serait utilisé pour renforcer les assises de la marine marchande mais aussi de l'Armata, le Cap d'Afarée, tenant plus en réalité d'un détroit étant un point de passage clé depuis des décennies voir des siècles pour les flux humains comme commerciaux. La guerre de neuve ans avait montré les limites du réseau commercial républicain et l'une de ses faiblesses se trouvait indéniablement dans le manque d'assise de ce carrefour hautement stratégique.
Par chance, Cap Serein, dû à sa position la plus au nord du continent gelé de ce côté du monde était le coin le plus épargné par les "excès" du climat local et à force d'effort et de persévérance, mais surtout grâce aux évolutions des savoirs, techniques et des technologies, les scions de la République Fortunéenne réussirent à établir un port un tant soit peu fonctionnel dans une crique n'étant pas sujette à la tyrannie des iceberg systématiquement et où les environs tenaient plus de la Toundra et de la Taïga pendant une partie de l'année que de la banquise ou de fjords pures et simples. Un véritable exploit logistique qui permit à la zone de devenir progressivement un point de passage incontournable pour les navires souhaitant passer le Cap d'Afarée sans avoir à se conformer à la tyrannie d'escales chez des rivaux qui dominaient largement la région, mais qui donna aussi l'occasion à l'industrie de la pêche et de la chasse à la baleine de connaître son âge d'or pendant plusieurs décennies. Ce jusqu'à ce que les évolutions technologique rendent la seconde désuète bien assez vite, et la première déclina lentement car n'étant guère aussi rentable.
De nos jours, toujours avec le progrès scientifique, les assises logistiques de Cap Serein ont largement été renforcés, cimentant son statut de point de passage et en faisant une base navale clé de l'Armata Fortunéenne dans cette partie du monde, toutefois au delà de ça, le territoire demeure largement sous-exploité pour ne pas dire quasiment pas ou tout du moins pas au sens traditionnel du terme. Car en effet si des pêcheurs demeurent encore en certains nombre dans la région, une autre faune bien différente à afflué au fil des ans dans la région, ni plus ni moins que celle des scientifiques. De fait, les spécificités du Nivérée, et notamment ses reliefs géologiques ainsi que ses faunes de pingouins et de morses tout à fait singuliers se sont révélés des sujets d'études fascinants notamment dans le cadre de théorème sur l'adaptation des espèces à un environnement très inhospitalier. Dans le même temps, les météorologues ont eux aussi trouvé leur bonheur de par le climat singulier des lieux qui permit là encore des études tout à fait remarquables et qui persiste à ce jour. Toutefois, les grands gagnants de l'affaire furent finalement les Astronomes qui trouvèrent dans la région le Saint Graal pour établir des observatoires n'étant pas sujet à la pollution progressive des cieux dans les régions peuplées plus au nord, et de surcroît des phénomènes célestes comme des aurores boréales étaient aussi des occurrences régulières qui rajoutèrent de la matière à l'argumentation déjà bien développée soutenant une implantation massive de la communauté scientifique sur place. Aujourd'hui encore, Cap Serein est ainsi un point de passage hautement prisée par les scientifiques Fortunéens et même étrangers qui trouvent là bas un havre dédié aux études dont beaucoup trouvent des financements généreux tantôt conférés par le gouvernement républicain même mais aussi très souvent par des organismes privés liés aux Patriciens qui en digne mécène rivalisent en prestige pour financer les arts et les sciences. De surcroit, il se dit de plus en plus qu'il y a aussi un autre intérêt à soutenir ces initiatives et notamment celle des astronomes, qui n'est ni plus ni point que de recueillir des données dans le cadre d'un programme Spatial à l'étude. De surcroît, les fleurons de l'aéronautique et de l'industrie sont depuis fin 2015 et début 2016 à pied d'oeuvre afin d'étendre les infrastructure du Cap, vraisemblablement dans le but d'établir un centre aérospatial fonctionnel qui servira de centre névralgique aux opérations futures visant à franchir la nouvelle frontière barrant la route à l'humanité.
[Suite à venir]