16/12/2017
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[ENCYCLOPEDIE / DIPLOMATIE] Présence étrangère à Sang Gong

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CARATRAD - HMS TAMAR - STONECUTTERS ISLAND


Caratrad
Drapeau du Royaume Uni d’Ynys Dyffryn et du Kentware.

Stonecutters Islands
Stonecutters Islands et HMS Tamar.

HMS Tamar est la base où sont situées les forces caratradiennes à Sang Gong. Située sur Stonecutters Island, la garnison agit principalement comme base navale. La Royal Navy caratradienne en détient le commandement. L'emprise est cédée par le gouvernement de Sang Gong en l'échange de la garantie de défense du territoire sanggongais par les forces caratradaises. Le traité qui encadre l'activité du Royaume-Uni à Sang Gong, le Defense and Cooperation Treaty a été signé en 1997 à l'indépendance du pays. Il est prévu qu'il soit renouvelé tous les 20 ans et sera donc prochainement renégocié. Le Royaume-Uni dispose d'une relation privilégiée avec Sang Gong. En tant qu'ancien gouverneur de la colonie, le Royaume-Uni entretient de nombreux liens avec Sang Gong. Que ce soit sur le plan commercial, culturel ou même relationnel, les liens sont nombreux. Et la coopération en matière de défense ne fait effectivement pas exception.

Stonecutters Islands
HMS Tamar.

Ainsi, HMS Tamar est le dernier élément restant des Caratradian Forces Overseas Sang Gong. Cette garnison coloniale a été instaurée dès la prise de contrôle du territoire par le Royaume-Uni. Sous le contrôle du gouverneur de Sang Gong, cette force s'assurait de la défense du territoire. On retrouve parmi ses faits d'armes la sécurisation de Kowloon après la prise de contrôle du territoire en 1854 et la bataille de Sang Gong en 1878. Au cours de cette dernière, les forces caratradaises se sont particulièrement distinguées en repoussant les armées Ushong.

patrouille
Les Caratradian Armed Forces patrouillent le long de la frontière de Sang Gong.

À l'époque contemporaine et avec la disparition de l'empire ushong aux portes de la colonie, les Caratradian Armed Forces se sont réorganisées. Leur mission s'est progressivement transformée d'une force de défense traditionnelle vers une force de souveraineté et de maintien de la paix. Ainsi, les Caratradian Armed Forces avaient pour objectif de contrôler les frontières du territoire. En ce qui concerne les frontières terrestres, il s'agissait de maîtriser le flux incessant de migrants en provenance de toute la région. Pour les frontières maritimes, la priorité était la lutte contre la contrebande principalement en provenance des pirates du Zijian. Sur le volet aérien, la recherche et le sauvetage en milieu maritime occupait l'activité de la garnison. Outre ces missions élémentaires, les Caratradian Armed Forces pouvaient également venir en aide à l'administration civile pour la gestion de crises. Que ce soit pour la gestion d'émeutes et du maintien de l'ordre ou de catastrophes naturelles.

Anrhaithcoim
Des Anrhaithcoim caratradais en patrouille à Sang Gong.

Au plus gros de son activité récente, les Caratradian Armed Forces pouvaient compter sur environ 10000 militaires répartis entre la Byddin Frenhiniol Dyffryneg (BFD ou armée de terre), la Royal Air Force et Royal Navy. Plusieurs bases étaient réparties sur le territoire pour accommoder cette garnison. Sur le plan terrestre, des régiments de la BFD se relayaient régulièrement sur une base de rotation tous les deux ans. En plus de ces unités en renfort, une brigade des Anrhaithcoim (prononcé anraifkem) était stationnée à Sang Gong en permanence. Les soldats des Anrhaithcoim sont tous de féroces guerriers montagnards issus du Nazum. A l’époque coloniale, Sang Gong représentait leur principale garnison et c’est depuis cet endroit qu’ils ont pris part à de nombreuses opérations dans le monde. La Royal Air Force opérait quant à elle un important réseau de radars dispersés sur les hauteurs de montagnes de Sang Gong. Ces installations permettaient de contrôler l’espace aérien de toute la région. La base aérienne RAF Sek Gong était également en utilisation, mais la taille de ses installations ne permettait pas la mise en œuvre de chasseurs modernes. A la place, la base abritait les hélicoptères de l’Air Force et de la BDF Air Corps. En dehors de cela, la Royal Air Force disposait également d’un terminal logistique sur la plateforme de l’aéroport international de Kai Tak. La Royal Navy disposait pour ses missions de 6 patrouilleurs qui évoluaient dans les eaux de Sang Gong. Leur port d’attache était la base navale HMS Tamar.

POW Building
Un escadron de bâtiments de la Royal Navy accostés à l’ancien site d’HMS Tamar avec le Prince-Governor of Ostfold building en arrière plan.

L’histoire du HMS Tamar débute avec l’invasion caratradaise de Sang Gong en 1854. Au cours de cette dernière, le HMS Tamar était un transport de troupe qui achemina nombre de Royal Marins pour prendre part à la campagne. Le navire restera dans la baie de Kowloon et posera l’ancre à son mouillage définitif en 1858 sur le rivage de Sang Gong après la cessation de l'île par l'Empire du Nord. Le navire deviendra alors un navire caserne et sera à l'origine du quartier de Sang Gong nommé “Admiralty”. Les installations de la Royal Navy conserveront cet emplacement et la base navale continuera par tradition d’être appelée HMS Tamar. Les années 1970 verront l’apogée de cette base avec la construction d’un imposant gratte-ciel, le Prince-Governor of Ostfold building. Ce bâtiment servira de quartier général pour les Caratradian Forces Overseas Sang Gong jusqu'à la décolonisation. Néanmoins, l’urbanisation frénétique de la ville forcera le gouvernement a avoir de plus en plus recours aux terre-pleins afin de gagner de la surface constructible sur la mer. Pour cette raison, la base navale d’HMS Tamar doit être déplacée et c’est l'île de Stonecutters Island qui sera choisie. Déjà occupée par une garnison interarmées, un port y est aménagé pour recevoir les 6 patrouilleurs de la Royal Navy.

POW Building
Le terre-plein en face du Département de la Sécurité et le nouvel appontement militaire.

En préparation de l’indépendance, le Defense and Cooperation Treaty est négocié et prévoit que le Royaume-Uni conserve HMS Tamar en tant que base navale souveraine à Sang Gong. Une partie de l'île ainsi que les baraquements qui y sont situés sont inclus dans le transfert. Aujourd’hui, le Royaume-Uni y a aménagé les appontements pour que des navires de fort tonnage puissent être reçus. Pour les navires de très fort tonnage, un appontement reste disponible le long des terres-pleins qui devancent actuellement le Prince-Governor of Ostfold building, aujourd’hui devenu le siège central du Département de la Sécurité de Sang Gong. Ce dernier n’appartient pas stricto sensu au Royaume-Uni mais un accord prévoit que des navires de la Royal Navy puissent y être reçus lors d’escales.

CSOS Chung Hom Kok
Le CSOS de Chung Hom Kok.

En plus d’HMS Tamar, le Royaume-Uni dispose encore d’un accès au CSOS de Chung Hom Kok. Le “Combined Signals Organisation for the Services”, ou l’Organisme Interservices des Transmissions, est une station d’écoute construite sur la péninsule de Chung Hom Kok, au Sud de l'île de Sang Gong. Cette station a été initialement établie pour le Pennaethiaeth Gyfathrebi'r Llywodraeth (PGL), le service de renseignement caratradais dédié aux écoutes électromagnétiques et à la sécurité des communications. Cette station est aujourd’hui encore en service et est opérée conjointement par le Département de la Sécurité de Sang Gong et le PGL caratradais. Ses antennes permettent de collecter des renseignements d’origine électromagnétique sur toute la région et est donc particulièrement importante au réseau d’écoutes caratradais.

Le Royaume-Uni continue d’être un acteur central de la sécurité à Sang Gong et ce statut devra être confirmé lors de la renégociation prochaine du Defense and Cooperation Treaty.
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EMPIRE DU NORD - FORT HENNEQUIN - SHEUNG WAN


EDN
Drapeau de l’Empire Démocratique et Parlementaire du Nord.

The Hennequin
The Hennequin sur les rives du quartier de Sheung Wan, île de Sang Gong.

The Hennequin, aussi référencé sous son nom historique de Fort Hennequin, est un complexe hôtelier et un établissement de jeux nordiste à Sang Gong. Situé dans le quartier de Sheung Wan sur l'île de Sang Gong, le complexe de divertissement est la relique de l'ancienne présence nordiste dans la région. Les bâtiments modernes se situent sur l'ancienne garnison nordiste du Fort Hennequin. L'emprise est aujourd'hui la propriété du gouvernement nordiste qui à la charge de sa gestion et de son entretien. Si le terrain est techniquement sous souveraineté sanggongaise, l'établissement est régi par un droit particulier. Cette particularité est une conséquence de l'accord de transfert de l'île de Sang Gong de l'empire du Nord vers les autorités caratradaises en 1858. Le Special Administration Right conféré par les caratradais aux nordistes fait ainsi toujours acte et définit les droits nordistes sur ce petit territoire. L’empire du Nord se retrouve ainsi propriétaire d’environ 60000m² (en comptant l’aire maritime occupée) d’une ressource immobilière d’une grande valeur. En effet, le site se situe en plein centre du Coastal Business District, un quartier d’affaires particulièrement dynamique. Sheung Wan peut d'ailleurs se traduire par “Gateway District” (ou quartier de la porte d’entrée), en raison de la localisation des premières vagues d’urbanisation modernes à cet endroit avec l’occupation coloniale. Grâce à cette possession, l’empire du Nord a établi l’unique casino de Sang Gong. Il s’agit d’une activité extrêmement lucrative si bien que le prestige de l’établissement attire des joueurs et touristes du monde entier. Cette propriété, en plus de l’histoire commune entre l’empire du Nord et Sang Gong, est à l’origine d’une relation spéciale entre les deux Etats.

Hennequin
Emplacement du Hennequin dans la baie protégée de Sang Gong.

Cette histoire commune débute à l'indépendance de l’empire du Nord en 1781 avec l’émergence d’une nouvelle puissance commerciale qui cherche à s'affirmer. C’est cette quête qui mène les nordistes à établir des nouveaux réseaux à travers le monde pour étendre leur influence et leur richesse. A cette époque, le continent nazumique est réputé pour ses nombreuses richesses cachées, souvent hors d'accès des marchés eurysiens et aleuciens. Afin de créer des routes commerciales qu’ils perçoivent comme très lucratives, les nordistes envoient plusieurs expéditions à destination du Nazum. C’est en 1785 que l’une de ces expéditions choisit la baie de Sang Gong pour établir un comptoir. Le choix de cette zone répond à plusieurs besoins dont celui de disposer d’un port en eaux profondes abrité des typhons saisonaux. Ces derniers ravagent en effet la région sur la période humide s’étendant de la fin de l’été à la mi-hivers. En plus de cela, Sang Gong complète le réseau de comptoirs nordistes déjà établis et offre un bon accès à l’ensemble de cette partie du continent. Sang Gong donne notamment un accès privilégié au marché du nord de l’empire des ushongs. Ces derniers, soucieux de diversifier leurs sources de revenus et d’obtenir un accord commercial profitable, négocient l’installation du comptoir nordiste à Sang Gong. L’accord prévoit une concession territoriale en vue de l’installation d’un établissement commercial. En échange, l’empire du Nord promet aux ushongs de les payer équitablement pour leurs marchandises. Malgré cela, une méfiance subsiste entre les deux Etats et ces derniers préfèrent installer le comptoir commercial sur l'île de Sang Gong au lieu du continent même. Pour les ushongs, afin de contenir l’influence des nordistes, et pour ces derniers afin de se protéger de la population locale ainsi que de la garnison à Kowloon. Les nordistes sont alors les premiers à développer l'île de Sang Gong qui n’avait accueilli jusqu' alors que des petits villages éphémères de pêcheurs. Un port rudimentaire avec embarcadère est construit, ainsi que des entrepôts, un quartier général et une garnison, nommée Fort Hennequin. La présence de cette place forte permet aux nordistes d’assurer la sécurité de leurs activités commerciales. Ce besoin se renforce tandis que le commerce des épices et textiles s'accroît et génère une fortune pour ses commerçants. C’est a cette occasion que Sang Gong s’ouvre sur le monde avec un trafic de navires de transport en augmentation constante. Les abords du Fort Hennequin s’urbanisent et la région s’enrichit grâce au commerce. Cette situation de prospérité généralisée ne dure néanmoins pas. L’empire des ushongs devient de plus en plus protectionniste et les relations commerciales ralentissent en conséquence. S’ajoutent à cela le développement de la piraterie zijian qui prend pour proie le trafic maritime régional.

Fort Hennequin
Fort Hennequin avant la construction du casino.

La période du comptoir nordiste se termine définitivement avec l’arrivée des caratradais dans la région qui prennent possession de Kowloon en 1854. Des tensions grandissantes émergent entre les deux puissances coloniales qui se partagent la baie de Sang Gong. Les caratradais nomment officiellement cette dernière “Victoria Harbour”, en l’honneur de leur reine la plus influente de l’époque. Ce symbole reflète bien les dynamiques de pouvoir dans la région, avec l’influence grandissante de l’empire caratradais et au contraire le recul de celle de l’empire du Nord. Cette situation culmine en 1858 avec un incident opposant la corvette NIS Valentine, seul navire de guerre nordiste à Sang Gong, avec une escadre de la Royal Navy caratradaise. Les nordistes comprennent alors que leur situation devient intenable et décident de négocier avec l’empire caratradais la cession de l'île de Sang Gong pour assurer un retrait en bon ordre et sans effusion de sang. C’est au cours de cette passation qu’est octroyé le Special Administration Right par les caratradais pour les nordistes. Cette clause stipule que l’empire du Nord est autorisé à maintenir une présence à Sang Gong sur l’enceinte qui correspond à la garnison de Fort Hennequin. La présence s’articule d’une telle façon que l’empire caratradais devient souverain sur l’intégralité de l’ile de Sang Gong mais qui permet à l'empire du Nord de devenir propriétaire terrien du Fort Hennequin. Les nordistes se voient également accorder le droit d’exercer un degré d’autonomie administrative vis-à-vis de la colonie de Sang Gong. Concrètement, certaines règles et mêmes lois nordistes peuvent continuer à s’exercer sur la propriété du Fort Hennequin. Ce Special Administration Right a été accordé en vue de permettre à l’empire du Nord de continuer à exercer son activité commerciale, bien qu’en étant naturellement plus limitée qu’auparavant. De ce fait, ce particularisme administratif ne s’applique typiquement pas au droit criminel de la common law caratradaise (puis sanggongaise). Un crime commis au sein de cette enclave administrative sera ainsi punis de la même façon que dans le reste de Sang Gong. Le changement de souveraineté à Sang Gong et l’existence du Special Administration Right réarticulent complètement la présence nordiste sur le territoire. La majorité des nordistes présents quittent Sang Gong et la continuation des activités commerciales se fait péniblement au Fort Hennequin. Malgré la reprise de l’export de biens de consommations ushong grâce aux caratradais, le petit comptoir nordiste n’en profite pas. Les murs qui fortifient l’enceinte sont abattus pour libérer de la place au profit de hangars de stockage. Le Fort ne le reste que de nom et devient progressivement un petit quartier côtier à part entière de la ville de Sang Gong. Les particularités administratives du Hennequin favorisent la contrebande de biens interdits à Sang Gong. C’est notamment le cas de l’opium qui devient progressivement restreint à partir du XXème siècle dans la colonie, bien que sa consommation dans des fumoirs soit encore largement répandue. Cette activité reste pendant longtemps la principale source de revenus pour le quartier nordiste qui continue à avoir du mal à trouver sa place dans le développement de Sang Gong.

Hennequin
La configuration actuelle du Hennequin.

Cette situation change en 1962 avec l’arrivée d’un homme d'affaires sanggongais visionnaire, Stanley Ho. Il aborde les autorités nordistes en leur proposant de construire un casino sur l’emprise du Hennequin. La période voit en effet la popularité des jeux d’argents exploser, et particulièrement dans le Nazum. Les populations locales, très superstitieuses sont en effet un public très réceptif au hasard et aux paris en tout genre. Stanley Ho comprend le potentiel de ce marché émergent et constate également deux éléments. Le premier est que les instructions royales caratradaises pour Sang Gong interdisent les jeux d'argent dans la colonie. Le deuxième est que l’empire du Nord autorise au contraire ces jeux et qu’il serait théoriquement possible d’ouvrir un casino au Hennequin selon les principes du Special Administration Right. Stanley Ho demande initialement d’acheter une parcelle de terre pour construire son casino. Les autorités nordistes comprennent néanmoins rapidement le potentiel lucratif de cette entreprise et proposent d’investir conjointement avec Stanley. Ce dernier accepte et se voit accorder de facto le monopole des jeux de hasard dans tout Sang Gong. L’ouverture du casino, nommé “The Hennequin”, marque une nouvelle ère pour la propriété nordiste à Sang Gong. Le succès de l’établissement est immédiat et un tourisme de jeu s’installe durablement autour du casino. L’affluence est telle que le casino est presque immédiatement étendu à l'entièreté de la superficie de l’ancien Fort Hennequin. Après le commerce, c’est désormais les jeux d’argent qui donnent une nouvelle raison de vivre à ce petit territoire. L’instauration de salles “VIP” dans lesquelles des parties à très fortes mises sont jouées font du Hennequin un casino unique au monde à la renommée internationale. Une nouvelle expansion est de nouveau considérée pour pallier la popularité croissante de l’établissement. Ce projet sera très ambitieux et, faute de superficie au sol, s’étendra en hauteur. La forme actuelle du Hennequin débute sa construction en 1981 avec l'achèvement de la première tour, la numéro 1, en 1984. La deuxième tour suit rapidement et une expansion vers la mer est même mise sur la table. Néanmoins, l’échéance de l’indépendance se profile et c’est finalement lors des négociations en préparation de cet événement que l’ultime expansion sera discutée. Les autorités de transition sanggongaise accordent ainsi une expansion exceptionnelle de la zone spéciale sur la mer. Un quai a ferry et un héliport sont ainsi ajoutés au Hennequin, le transformant ainsi en hub multimodal.

salles de jeu principale
Les salles de jeu principales du casino.

Aujourd’hui, The Hennequin s’étend sur plus de 60000m² en comprenant la surface maritime occupée. L’immense complexe se décompose en plusieurs parties interconnectées. Le cœur central de l’établissement se compose d’un gigantesque casino sur 4 niveaux qui occupe la majeure partie de la surface de la zone nordiste spéciale. Adjointe à ce cœur se trouve le parking de l’établissement, lui aussi sur plusieurs niveaux. C’est également au cœur que sont connectées le quai et l’héliport précédemment mentionné. Deux immenses tours jumelles de 38 étages sont érigées à chaque extrémité du cœur. Ces tours abritent entre autres des salles de jeu VIP privées, des restaurants ou encore des chambres d'hôtel de luxe. Pour les clients de cet établissement prestigieux, un complexe sportif est installé sur le toit du casino entre les deux tours. On retrouve également des fumoirs d’opium à l'intérieur du complexe, dernier endroit de la sorte à Sang Gong. Les revenus du Hennequin sont les plus élevés du monde pour un casino. La clientèle est principalement régionale, sanggongaise et également internationale. Les salles VIP attirent particulièrement l’élite locale mais également les pontes du crime organisé. Les jeux d'argents ont en effet la conséquence indésirable d'attirer le crime organisé, encore présent a Sang Gong, qui profite de la présence du Hennequin pour dépenser leur argent criminel. Des affrontements existent par ailleurs entre organisations criminelles pour avoir accès à une salle VIP. L’argent qui y est joué provient alors de fonds blanchis, de pots de vins et de dessous-de-table issus de la corruption. L’intervention de la police au Hennequin est mal vue par les gérants du casino qui tirent la majeure partie de leurs profits des clients très dépensiers, dont les utilisateurs de ces salles VIP. Ce sujet est un point sensible dans les relations entre Sang Gong et l’empire du Nord.

L’empire du Nord occupe une place centrale dans la vie de Sang Gong par l’activité générée par le Hennequin. Les particularités administratives conférées par les Special Administration Right, toujours d’actualité, en font un acteur incontournable du tourisme local. Ces dynamiques se mélangent aux difficultés que rencontrent les forces de l’ordre sanggongaise dans leur lutte contre le crime organisé. Ces différents aspects de la présence de l’empire du Nord à Sang Gong animent une relation diplomatique nourrie entre les deux Etats qui est appelée à continuer de se développer.
EMPIRE XIN - WALLED CITY - KOWLOON


Xin
Drapeau de l’Empire Ushong des Xin.

Walled City of Kowloon
Walled City of Kowloon.

La citadelle de Kowloon (ou Walled City of Kowloon), est un quartier de la ville de Kowloon sur la rive ouest de la baie de Sang Gong. S'étendant sur un peu moins de 3 hectares, la citadelle est en réalité une enclave de l'empire Xin en plein milieu de Sang Gong. Pour autant, aucune forme de contrôle administratif formel ne s’applique sur la citadelle, ni par les Xin ni par Sang Gong. En conséquence, l’action de l’Etat y est pratiquement inexistante. Aucune taxe ni régulation ne s’applique sur ses résidents. De même qu’aucun service de santé n’y existe tandis que la Police ne s’y aventure que très rarement et depuis peu. Il en résulte une activité criminelle particulièrement active et profitant de l’absence de lois. La citadelle sert de hub pour plusieurs organisations criminelles telles que les triades et d’autres syndicats du crime. Des drogues y sont produites puis disséminées en toute impunité, on y retrouve également de la traite humaine et des jeux d’argents illégaux. Cette absence de règles est également à l’origine de la forme actuelle de la citadelle. Ainsi, elle est connue pour sa densité exceptionnelle, laissant libre court à un urbanisme chaotique qui s’apparente à un immeuble sans aucune forme d’architecture cohérente. Des logements construits à partir de matériaux de récupération s'entassent les uns sur les autres. Les édifices se touchent et penchent les uns sur les autres si bien que l’intérieur de la structure est plongé dans une obscurité constante, ajoutant à son insalubrité. La hauteur de la construction n'est limitée que par la fameuse approche de l'aéroport de Kai Tak, qui voit les avions de ligne survoler la citadelle à quelques dizaines de mètres seulement. La structure est parcourue par tout un réseau de galeries claustrophobiques et obscures, sans ordre défini et labyrinthique. Les loyers y sont extrêmement faibles, permettant le développement de manufactures très rentables, notamment dans le domaine du textile ou dans la transformation alimentaire clandestine. Les conditions de travail y sont déplorables mais néanmoins attrayantes pour ses résidents majoritairement issues de l’immigration illégale. Les particularités de la Walled City of Kowloon renvoient à l’histoire complexe entre les Xin et Sang Gong. C’est la relation compliquée entre ces deux Etats qui est à l’origine de cet endroit hors du temps, mais surtout hors la loi.

Kowloon
Le pavillon de l’entrée Sud pour la citadelle.

L’histoire de la citadelle débute 200 ans avant notre ère avec la prise de pouvoir par l’empire des ushongs sur Sang Gong. Un avant-poste y est établi avec la fondation de la ville de Kowloon et à son centre un petit établissement fortifié. L’objectif de cette installation était d’une part de superviser la région mais également d’agir en tant que comptoir commercial, notamment pour le commerce du sel et de produits de la pêche. L’avant-poste conserve cette fonction jusqu’au XVIIème siècle, date à laquelle la citadelle est fortifiée et armée par une garnison d’une trentaine d’hommes. C’est à cette date que la citadelle de Kowloon est officiellement intégrée dans le réseau de défenses côtières de l’empire des ushongs. Mais Sang Gong reste à la périphérie lointaine de l’empire et son importance reste très relative voire insignifiante. Le statu quo sera soudainement brisé avec l’arrivée de l’empire du Nord et son installation au Fort Hennequin sur l'île de Sang Gong. En conséquence, la citadelle est agrandie et renforcée afin de contenir l’influence nordiste et de surveiller leurs activités à Sang Gong. Parallèlement à cela, la citadelle devient un centre administratif régional important pour l’ensemble des villages avoisinants qui passent alors sous son contrôle direct. Un gouverneur régional y est envoyé par les ushongs en plus d’une garnison additionnelle de 150 hommes. Le comptoir de Kowloon voit également ses fortifications se développer avec la construction d’un rempart en pierres défendu par des canons. Ce mur protecteur s’étend au point de créer une véritable citadelle (ou “Walled City”) au sein duquel on retrouve des baraquements et bureaux afin de loger la garnison en plus de l’administration civile. Le rempart est achevé en 1827 avec une épaisseur de près de 5 mètres, une hauteur de 4 mètres et des dimensions de 200 mètres par 120 mètres pour une surface défendue d’environ 3 hectares. Le mur de granite est complété par 4 portes monumentales et 6 vigies qui en assurent la défense.

Muraille
La muraille de la citadelle de Kowloon.

Un autre changement brutal a lieu avec l’arrivée des caratradais à Sang Gong, qui, prétendent effectuer une vaste opération anti piraterie, bombardent la citadelle de Kowloon avant d’en prendre le contrôle. Le drapeau caratradais y est brandis le 26 janvier 1854, date ou la colonie caratradaise de Sang Gong est officiellement établie. A cette occasion, la citadelle de Kowloon sert initialement de centre administratif et militaire à la Colonie. L’intégration de l’île de Sang Gong dans la colonie, acquise par les caratradais aux nordistes, voit néanmoins le pouvoir politique s’y installer, délaissant alors la citadelle. Des bandes de criminels, les triades, y élisent domicile en même temps qu’un certain nombre de travailleurs civils. Si les triades promettent initialement d’assurer l’administration du lieu, ils finissent par la piller et saisir les stocks de nourriture. Cet incident force une intervention de la garnison de Royal Marines qui en reprend le contrôle et expulse les hors-la-loi. Sans utilité claire pour la citadelle, les caratradais permettent aux ushongs d’y installer un centre administratif et culturel. Une communauté autosuffisante ushong y développe alors une école traditionnelle destinée à lutter contre la culture occidentale “décadente” en enseignant les valeurs ancestrales de la dynastie Xin. Le dernier grand bouleversement survient avec la guerre de 1878 qui voit les ushong reprendre brièvement le contrôle de Kowloon avant de se faire repousser hors des Nouveaux Territoires. Dans le traité inégal signé à l'issue et imposé par les caratradais victorieux, les ushongs insistent néanmoins pour conserver une emprise au sein de la citadelle de Kowloon. Cette concession est accordée par les caratradais en vue d'apaiser les populations locales et le gouvernement Xin. En effet, les rébellions sont récurrentes à Kowloon et le gouverneur colonial souhaite y mettre un terme en offrant un ancrage culturel aux habitants. Dans le même temps, la cessation de la citadelle aux ushongs est vue comme une garantie de paix dans la région de Sang Gong qui reste difficilement défendable, comme l’a montré l’invasion éclair de 1878. C’est dans ce cadre que l’empire nazumique y installe un poste douanier destiné à lutter contre la piraterie Zijian qui continue de sévir dans la région. Néanmoins, une conjonction de facteurs intérieurs et extérieurs causent une crise majeure au sein de l’empire Xin qui voit son autorité s’effondrer. Les provinces voisines de Sang Gong font sécession et l’influence ushong est remise en cause à la fois par les locaux et par les autorités caratradaises. Ces dernières contestent de plus en plus la présence de l’enclave Xin dans Sang Gong et souhaitent se débarrasser de ce qu'elles perçoivent désormais comme une menace à la sécurité de la colonie. Cet épisode culmine par l’occupation de la citadelle par un bataillon de Royal Marines, sommant la garnison Xin de quitter Sang Gong. L’administration coloniale souhaite être en mesure d’administrer la citadelle de la même façon que le reste de Sang Gong, ce que l’empire Xin refuse catégoriquement. L’incident se clôt dans une impasse diplomatique avec aucun accord trouvé sur la question.

Kowloon
L’émergence de la citadelle de Kowloon sous sa forme actuelle.

Un vide administratif se forme alors autour de la citadelle qui se retrouve sans contrôle officiel. Le gouverneur de Sang Gong est alors dans une situation délicate où une partie de son territoire est de facto sous sa juridiction mais de jure contestée par les Xin. Deux contraintes se présentent alors à lui, la première est de ne pas laisser inutilisé la citadelle, sous peine de l’abandonner aux hors-la-loi et au chaos. La deuxième est qu’il se retrouve dans l’impossibilité d’y développer des projets significatifs sans attirer la colère du gouvernement Xin qui revendique toujours l’enclave. Face à ces défis, l’administration coloniale tente d’offrir des contrats de location de courte durée dans la citadelle pour y développer des projets communautaires. L’église insulariste bénéficie par exemple de plusieurs de ces bails avec l’installation de paroisses et d’autres associations charitables. Une grande partie de la citadelle est néanmoins laissée à l'abandon et la nature y reprend très rapidement ses droits. C’est le cas notamment de la muraille et de la plupart des anciens bâtiments administratifs de la forteresse. Cet arrangement avec l’installation de petits bailleurs dure pendant quelques décennies, avec néanmoins toujours un manque de coordination quant à l'avenir et le développement de la citadelle. Dans le même temps, la ville de Kowloon continue de se développer rapidement, englobant bientôt la citadelle au milieu de commerces et de résidences. Le dernier occupant officiel majeur de la citadelle sera un commissariat de police temporaire, relogé par la suite dans des bureaux dédiés. Le manque d’entretien et l’arrivée progressive de squatteurs contribue à dégrader davantage la citadelle. C’est en effet plus de 500 squatteurs qui occupent les lieux dans le cours des années 1930 et dans des conditions insalubres. Malgré ça, l’espace offert par la citadelle continue d’attirer des miséreux qui fuient l’entassement que l’on retrouve dans le reste de Sang Gong. A cette même période, l’administration coloniale décide justement de raser les derniers bâtiments de la citadelle pour des motifs sanitaires, et ce malgré les lettres de protestation envoyées par le gouvernement Xin. La muraille est notamment démantelée et ses pierres sont utilisées pour agrandir le nouvel aéroport de Kai Tak voisin à la citadelle. Une fois débarrassé de tous obstacles, l’ancien périmètre de la forteresse se voit occupé principalement par des réfugiés fuyant l’instabilité de la région et venus s’installer à Sang Gong. Dans les années 1950, une nouvelle bataille diplomatique s’engage entre l’administration coloniale et les Xin sur la possession de ce territoire. Ces derniers souhaitent reprendre pleinement le contrôle de l’enclave et y développer entre autres des services culturels tandis que la ville de Sang Gong souhaite l’intégrer pleinement dans le reste du tissu urbain. Au final, et dans le but d’éviter de nouvelles tensions, le gouverneur caratradais décide d’une politique de non intervention, laissant l’ancienne citadelle abandonnée à elle-même.

citadelle
Les galeries obscures qui font office de rues dans la citadelle.

C’est à partir de cette période que la Walled City of Kowloon sous sa forme contemporaine commence à naître. Un flux de réfugiés constant lui permet d’augmenter sa population et des logements y sont construits à partir de matériaux de récupération. Au cours d’une décennie, l’urbanisme chaotique se développe au sein de la citadelle au point de gagner en hauteur a force d’empilement de logements préfabriqués les uns sur les autres. Le chaos n’est cependant pas total avec l’émergence d’une forme d'auto administration au sein de la citadelle en permettant notamment à ses résidents de demander l’intervention de la police sanggongaise contre le crime organisé qui y règne en maître. C’est dans ce cadre que la police commence des raids dans les années 1970, ciblant notamment les opérations de production de drogues. Les interventions des forces de l’ordre permettent de contenir l’influence des triades mais pas de l’éradiquer, tandis que les crimes communs et la prostitution y restent abondants. D’une manière générale, les conditions de vie dans la citadelle sont insalubres et l’intégrité structurelle de l’ensemble ne peut être qualifiée que de douteuse. Pour cette raison, le Département du logement de Sang Gong conduit régulièrement des inspections de la structure afin de déterminer les risques posés aux immeubles avoisinants. Ces études de la citadelle ont également permis aux autorités d’établir un recensement de la population, révélant que plus de 30000 personnes y logent de manière permanente avec un maximum de 50000 habitants en prenant en compte les résidents temporaires. Cet enclave possède aujourd’hui une renommée mondiale pour son architecture, les conditions de vie qui y règnent ainsi qu’en tant que antre de la criminalité. Ce tableau peu flatteur est une source d'embarras pour le Sang Gong colonial puis indépendant qui souhaite être en mesure de le redévelopper. La citadelle reste néanmoins une source de notoriété pour la ville qui voit une sorte de tourisme de l’étrange prospérer autour de Kowloon.

L’histoire complexe de cette enclave dans Sang Gong continue d’être un enjeu central des relations avec l’empire Xin qui continue de réclamer sa souveraineté sur la citadelle. S’il est clair pour tous que son état actuel ne peut demeurer ainsi, les aspirations conflictuelles des Xin et du gouvernement de Sang Gong bloquent la situation dans un statu quo qui bénéficie principalement au crime. L’avenir de cette curiosité histoire devra se déterminer par la diplomatie ou bien être condamné à rester tel quel.
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