16/12/2017
11:46:03
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[San Youté-Youslevie]Second contact

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Le grand jour était arrivé pour le président du San Youté, Nathelios Guerrerio, sa première rencontre avec une délégation Eurysienne et pas n'importe quel nations eurysienne, le San Youté partage son histoire avec la Youslevie, le cabinet a mis les bouchées doubles pour préparer la cérémonie d'accueil, notamment pour la parade militaire.
"Monsieur le président votre voiture est prête pour partir à l'aéroport."
Sur le trajet ce dernier est pensif, les enjeux de cette rencontre sont, pour le San Youté, multiples mais le principal reste surtout d'ancrer les relations futurs entre les deux nations, ces ambitions sont multiples pour y parvenir, le président est soudainement sorti de ces pensées par son chauffeur.
"Nous sommes arrivés monsieur le président."
Le président sort, rejoint son cabinet devant la piste de l'aéroport de Maracaillbosse.
La délégation arrive finalement une trentaine de minutes plus tard.
Ceci est une image
L'avion atterri, s'ouvre,la délégation sort et le président part à leurs rencontres :
"Enchanté, j'espère que vous avez fait bon voyage."
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C'était la première fois de son mandat de Directeur du Conseil qu'Hemeraldo Vera se déplaçait au Paltoterra. Il est vrai que ce continent n'était peut-être pas celui représentant le plus d'intérêt pour la République Fédératrice de Youslévie. En effet, et mis à part les quelques territoires fortunéens et l'Alguarena (avec qui les relations n'étaient pas au beau fixe surtout depuis l'élection de Saragoza Médina qui avait promis de recadrer les frondeurs à l'ONC), le Paltoterra était l'antre de plusieurs régimes communalistes, dont la deuxième puissance mondiale qu'est le Grand Kah, ou d'autres États puissants et dont les doctrines divergeaient plutôt de celles promeus par les Youslèves.
Mais cette indifférence a prise fin le jour où la République Fédérale du San Youté est sortie de son mutisme, notamment en contactant la RFY afin d'entamer des relations diplomatiques, cette rencontre constituant le point d'orgue de ce rapprochement moderne entre les deux pays qui ont déjà été liés auparavant dans leur histoire.

Ceci n'est pas un avion

En effet, le San Youté fut, entre 1615 et 1821, une colonie youslève. Leyouslève est d'ailleurs encore aujourd'hui une des langues officielles de ce pays aux antipodes. Les liens culturels sont donc encore très présents entre les deux pays qui ont gardé contact de manière sporadique mais courtoise ces dernières décennies sans toutefois créer de réels contacts. Ce sont donc sur ces mêmes liens culturels que vont appuyés se baser Vera, et le Secrétaire aux Affaires Etrangères de la RFY Alkesto Divardra qui l'accompagnera, comme c'est toujours le cas pour les rencontres diplomatiques. En effet, le Directeur du Conseil s'est lancé dans une croisade afin de renforcer les liens entre les pays de culture hellène, donc aujourd'hui majoritairement la Youslévie, les pays colonisés par celle-ci, et la Messalie.
Les sujets que voulaient aborder les deux hommes avec le Président Nathelios Guerrerio étaient nombreux et portaient sur des thématiques différentes.

Préparation à l’atterrissage.

Alors que l'avion s'apprêtait à arriver à l'aéroport de Maracaillbosse, Alkesto Divardra avait quelques difficultés pour faire répéter à Vera la partition qu'ils devront jouer :

" Monsieur le Directeur, il nous reste quelques minutes pour revenir sur les éléments que nous voulons cibler aujourd'hui, et ils sont plutôt dense, nous pourrions nous pencher dessus une dernière fois ?
- Allons, Alkesto, calmez-vous. En plus je vous ai déjà demandé de cesser ces formules grandiloquentes. Nous travaillons ensemble depuis presque trois ans je pense que vous pouvez m'appeler par mon prénom. Je me suis bien fait à mon rôle de Directeur du Conseil, pas besoin de me le répéter. Croyez-moi, on n'oublie pas ce genre de responsabilité comme ça.

Hemeraldo Vera claque des doigts en riant.
- Bien, mais je pense tout de même qu'il y a certains points que nous devrions revoir ensemble, pour être sûr qu'il n'y ai pas d'incompréhension entre nous...
- Écoutez, il n'y aura pas d'incompréhension car nous avons commencé à préparer cette entrevue cela faitdes lustres. Et puis, je vous rappelle que je suis le Directeur du Conseil, et que c'est à moi que reviens le dernier mot dans tous les cas.
- Pas tout à fait, vous êtes ici certes en votre qualité de chef de l’État mais ce statut ne vous accorde aucun droit de décision, vous représentez le Conseil ici. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je vous accompagne continuellement lors des voyages internationaux, car vous n'êtes pas l'unique décisionnaire.

Le sourire qu'arborait Vera avait subitement disparu quand Divardra avait mis en doute son autorité. Maintenant, il avait la mâchoire serré, visiblement vexé.
Dites moi, mon cher Alkesto, vous qui connaissez si bien notre constitution. Ai-je la majorité absolue à ce Conseil, étant donné que c'est moi qui le forme comme j'ai gagné les élections législatives avec brio ?
- Oui, vous l'avez.
- Et dans quel parti êtes-vous ?
- Le NPN. Votre parti.
- Donc j'ai la majorité au sein d'un exécutif que j'ai moi même composé et où les autres partis me mangent dans la main et vous faites vous même partie de ma formation politique ?
- En résumé oui.
- Donc, en résumé, c'est moi qui décide. Que ce soit dans cet avion avec vous, devant Monsieur Guerrerio ou au Conseil. C'est clair ?

Pas de réponse de la part d'Alkesto Divardra. La tension entre les deux hommes été croissante ces derniers temps mais c'était la première fois que le Secrétaire aux Affaires Etrangères remettait en cause l'autorité de son supérieur qui était aussi celui qui l'avait nommé à ce poste et pouvait l'en révoquer. Alors qu'une silence de plomb s'était abattu dans la cabine, l'avion se posa sur les pistes san youtienne. Alors que les deux hommes se tenaient debout, tujours dans un silence de mort, devant la porte de l'avion, Vera mit sa main sur l'épaule de Divardra et lui dit tout sourire :

Ne vous inquiétez pas Alkesto, ils sont sympas les San Youtiens, ils nous aiment bien, on est comme leur grand frère. Et ça va nous changer de l'accent guadairos imbitable de Saenz, hein ?

Vera explosa de rire et c'est à ce moment-là que les portes s'ouvraient, offrant au caméra une image dont les médias raffolaient car ils pensaient entrer dans les coulisses de cette rencontre en capturant le Directeur du Conseil hilare. Divardra quant à lui fulminait sous ses lunettes de soleil, alors que tous les objectifs étaient braqués sur l'homme à ses côtés. Ils descendirent les escaliers et saluèrent Nathelios Guerrerio. Vera répondit, tout sourire :

Délicieusement, Monsieur le Président. Délicieusement.
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"Je suis heureux de l'entendre, dans ce cas bienvenue au San Youté, si vous voulez bien me laisser faire les présentations à ma droite je vous présente Mme Clara Mendizabal vous la connaissez sûrement puisque c'est avec elle que nous vous avons contacté, à ma gauche M Juan Pablo Orwillo mon vice-président, avec vous je suppose qu'il s'agit de M Divardra, enfin si vous voulez bien nous suivre, nous vous avons affrété une limousine pour le long de votre séjour ici, mais d'abord rendons nous à la parade."
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Ainsi les deux délégations prennent la route.
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De l'aéroport, la délégation youslève, accompagné par ses homologues san youtiens, se dirigèrent vers la capitale Maracaillbosse. Là-bas, ils devaient assister à une parade militaire. L'évènement dura un peu moins d'une heure, fort heureusement pour Alkesto Divardra qui n'aimait pas beaucoup ce genre de démonstration, même s'il avait dû s'y plier plus d'une fois depuis qu'il occupait le poste de Secrétaire aux Affaires Etrangères de la République Fédératrice de Youslévie. Il est vrai qu'il n'était pas particulièrement à l'aise entre les chars et lances-missiles, lui ce qu'il préférait c'était les tractations de couloir, les négociations, pas les canons. Il avait néanmoins pu faire connaissance avec Clara Mendizabal, la ministre des affaires étrangères du San Youté, son équivalent. Ils avaient plutôt bien sympathisé et, outre le fait qu'il puisse se changer les idées après cette déconvenue dans l'avion, il pouvait maintenant aborder cette rencontre stratégique avec beaucoup moins d'appréhension.

A sa gauche se trouvait Juan Pablo Orwillo, le vice-président de la république fédérale. Bien que son rôle reste un peu mystérieux pour les Youslèves, il semblait être quelqu'un de tout à fait convenable. Hemeraldo Vera et Nathelios Guerrerio étaient eux encore à la gauche d'Orwillo et les deux semblaient passer un bon moment. Il est vrai que Vera, en tant que porte-parole du virilisme, raffolait de ces défilés militaires et, comme l'avait imaginé Divardra, il allait extrêmement bien s'entendre avec le président san youtien.
Toutefois, il fallait ne pas non plus baisser sa garde. Derrière ces apparats, ces sourires et cette langue commune se cachait un pays méconnu de la Youslévie. Bien que colonie youslève jusqu'en 1821, l'histoire récente du pays paltoterran a quelque peu terni les relations entre les deux pays, qui étaient restés intimement liés. Entre les différents régimes autoritaires, les coups d’États et les morts douteuses, la diplomatie youslève savait que la République Fédérale du San Youté était une démocratie à parfaire. Pour preuve, le surnom de Nathelios Guerreiro était "el dictator". Il fallait donc garder ça en tête, ce que ne faisait visiblement pas Hemeraldo Vera qui semblait subjugué par l'accueil san youtien.

Les intérêts youslèves vis-à-vis du San Youté étaient multiples. La RFY était en effet satisfaite de voir un pays hellénique (par la langue) sortir de l'ombre au Paltoterra. Une fois le régime arrivé à maturité, cela pourrait devenir un allié de choix pour la Youslévie. Les sujets à l'ordre du jour étaient donc très nombreux et le Secrétaire aux Affaires Etrangères essayait de se les répéter afin de ne rien oublier. Il tentait aussi de les prioriser mais fut coupé dans sa réflexion par les applaudissements, c'était la fin de la parade. Tout le monde rentra dans les limousines avant de se rendre au palais présidentiel où les choses sérieuses allaient commencer.

Une fois confortablement installés, à l'abri des caméras et des oreilles indiscrètes, le Directeur du Conseil pris son air le plus solennel, sous le regard inquiet d'Alkesto Divardra :

"Madame, Messieurs, merci infiniment pour votre invitation ainsi que votre accueil qui est de très loin le meilleur que nous ayons reçu d'un pays étranger depuis le début de notre mandat. Nous sommes si contents que le San Youté soit sorti de sa réserve et fasse maintenant preuve d'ouverture. Nous connaissons tous l'histoire qui nous lie et nous nous devons de lui faire honneur aujourd'hui. Bien, je propose de lancer les hostilités car nous avons un programme très chargé. Par quoi commençons-nous Alkesto ?
- Il me semble que le plus judicieux soit d'entamer cette rencontre par notre objectif principal, la collaboration entre la Youslévie et le San Youté autour du développement de ce dernier. Nous sommes au courant de la situation complexe que traversait le San Youté jusqu'à il y a peu, notamment avec la crise économique de 2006. Malgré vos efforts et vos résultats impressionnants avec le programme Nuevo Futuro, nous constatons que 20% de la population vis encore sous le seuil de pauvreté, que la criminalité est encore présente et que le paludisme progresse nettement. Dans un premier temps, nous voulions vous apporter notre soutien par exemple avec la construction d'infrastructures et la mise en place de programmes pour vous aider à combattre ces trois maux qui appartiennent au même problème. Qu'en pensez-vous ?"
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"Tout d'abord nous sommes heureux de savoir que notre accueil vous a plû, maintenant par rapport a votre proposition, nous avions déjà songez à la possibilité que des États étrangers mettent en place des infrastructures et je ne vois pas pourquoi nous refuserions surtout venant d'un partenaire comme la Youslevie, c'est pourquoi votre proposition nous intéresse, maintenant si vous voulez bien laisser M.Orwillo vous faire par de nos propositions."
"Merci monsieur le président, tout d'abord nous aimerions vous proposer l'implantation d'une fondation culturel BelArte à Breuylletet et Sedjan, ainsi nous pourrons mettre en place des politiques de collaboration culturel qui vont, je pense, dans la lignée de nos relations, ensuite nous voudrions mettre en place un pacte de coopération, cela à l'air basique je le sais, ce pacte impliquerait des collaborations économique, par exemple avec un investissement yousleviens dans les infrastructures du San Youté, une collaboration scientifiques en effet nous pensons que nos deux nations ont beaucoup a se partager sur ce plan et enfin le sujet qui pourrait être le plus sensible : une collaboration militaire qui pourrait pourquoi voir l'implantation de base militaire yousleves au San Youté mais cette collaboration militaire pourrait prendre d'autres formes selon ce que vous voudrez, nous sommes ouvert à toute idée de votre part pour renforcer ce pacte."
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C'est encore Alkesto Divardra qui répond. Le Secrétaire des Affaires Etrangères de la République Fédératrice avait noté consciencieusement chacune des propositions san youtiennes :

"Nous ne voyons aucun inconvénient à l'établissement de deux fondations culturelles san youtienne, une à Breuillet et une à Sedjan. Dans cette lancée, nous pouvons aussi implanter un institut du même genre mais dédié à la culture youslève à Maracaillbosse et Calarcas.
Concernant le reste des possibles collaborations que vous évoquez. Nous sommes prêts à aider au développement économique du San Youté, notamment par l'intermédiaire des points évoqués tout à l'heure. La collaboration scientifique nous semble être quelque chose d'acceptable. Par ailleurs, nous pourrions plancher sur l'établissement de droits de douane préférentiels, selon les besoins et les exportations de chacun.
Pour ce qui est de la collaboration militaire, là aussi nous sommes d'accord avec vous. Nous pouvons plancher sur l'ouverture de deux bases militaires youslèves au San Youté, une au nord pays près de Maracaillbosse et une au sud, sur la pointe méridionale du pays. Cela pourrait également s'accompagner d’entraînements conjoints entre les armées youslèves et san youtiennes. Nous ne sommes pas contre une alliance militaire mais votre pays est sorti de sa léthargie il y a peu et nous sommes relativement sceptiques concernant les coalitions avec des États jeunes. Cependant, nous sommes aussi disposés à vous vendre à des prix réduits certains de nos équipements que nous jugeons obsolètes. Avez-vous besoin de quelque chose en particulier ?"
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