Manifeste en soutien au projet de création d'un "Magnum Ordo Mundialis" ou "Grand Ordre Mondial". Introduction : D’après le politologue Kaspar Rothenstein, une organisation à l’échelle internationale serait une solution pour pouvoir stabiliser ce monde et limiter les atrocités éventuellement commises, ou encore délibérer sur du droit international adopté par tous ses membres. C’est une solution. Oui. Mais utopiste dans son essence. Il ne cache d’ailleurs pas cette vision trop utopiste du projet. Mais c’est bien Marleen Hecker, une politologue altrechtoise spécialisée en traités internationaux, qui appuie sur ce propos jugé irréalisable en l’état actuel. Elle nous fait notamment part de la mise en étapes qui serait obligatoire pour aboutir à un tel projet. En résumé, elle pense que de nombreux traités internationaux devraient être ratifiés par un grand nombre d’États signataires. Et ainsi, une entité internationale serait créée pour faire appliquer les traités et veiller à mettre en lumière les nations ne les respectant pas. Enfin, nous avons Askinia Meldovara, philosophe et politiste kartienne, qui défend l’idée qu’un tel projet serait possible mais que, s’il est trop faible, il serait inutile et impuissant, et que s’il est trop fort, il deviendrait un nouveau terrain de jeu des grandes puissances de ce monde.
Ces trois politologues ont tous raison. Tout l’enjeu sera de trouver un juste milieu entre ces trois propositions, et pour cela, nous apporterons via ce manifeste notre vision de cette organisation, en prenant en compte nos trois précédents collègues qui se sont penchés sur la question. Ainsi, nous invitons toutes les nations du monde, et tous les politologues, philosophes ou analystes, à également rédiger leur point de vue sur la question.
Les objectifs principaux de l’Organisation : Oui. D’après nous, cette mission de stabiliser le monde ne peut se faire sans une Organisation forte. Nous pensons cependant que, comme le dit la politologue Marleen Hecker, il faut évoluer vers une force légale et consentie, utilisable et indépendante, pour garantir la paix et la stabilité. Cependant, cette force serait selon nous une force non pas militaire, car l’organisation n’a pas et ne devra jamais avoir pour moyen une force armée. Non. Elle jouera l’arbitre du monde, un organisme pouvant contrebalancer les puissances impérialistes et contrecarrer les extrémistes. Une organisation qui servirait de légitimation à l’emploi de la force militaire, en vertu du droit international voté par ses membres.
Cela se ferait dans un processus où un pays commettrait une action susceptible d’engager un conflit avec un pays ou une coalition de pays tiers, et où ce ou ces pays demanderaient à l’organisation l’autorisation d’intervenir pour : rétablir le droit international ou stabiliser un pays ou une région. La demande serait ensuite passée au vote international qui statuerait ou non pour l’autorisation de l’intervention. Ainsi, attaquer un pays serait beaucoup plus compliqué, permettant au monde de ne pas sombrer dans d’immenses guerres inutiles et meurtrières.
Ici, si une nation ou une coalition, s’étant vu refuser l’intervention militaire par la communauté internationale, décide de braver l’interdiction, une coalition de nations pourra s’organiser pour défendre l’agressé et soumettre leur propre intervention au vote de l’assemblée. Ainsi, nous disposerons d’une institution ni trop faible pour être inutile, ni trop forte et manipulée par les grandes puissances. Car malgré l’importance des grandes puissances, si les votants ont un poids politique équivalent à ces puissances, alors la plus grande coalition de pays ne saurait être que celle des États non-alignés. Il faudra donc, pour justifier ou voter un texte de loi, convaincre ces non-alignés pour arriver à créer un texte qui rentrera par la suite dans la longue liste du droit international.
Mais comment se créerait ce droit international ? Ce droit international serait créé, comme le précisait Marleen Hecker, par des prémices de conférences ayant pour objectif de légiférer sur les principaux droits de ce futur droit international. Ensuite, l’organisation sera créée et adoptera une série de textes et traités qui composeront le droit international en construction. Il faut impérativement cette étape pour pouvoir avoir de la matière concrète à débattre lors des assemblées internationales et ne pas simplement créer une coquille vide d’organisation qui n’aurait rien à faire et risquerait d’être bloquée.
Cependant, ce droit ne serait pas figé dans le temps, il serait en fait débattu dès la création de l’organisation pour être développé ou modifié pour les signataires, lors de comités dédiés temporairement à la question. Ainsi, ce droit international serait soumis à ceux ne l’ayant pas adopté pour possiblement les englober dedans. Ainsi, après du temps — élément essentiel de la réussite du projet — nous arriverons à créer une planète ayant un droit international universel et approuvé de tous, ou quasiment tous. Permettant ainsi de pointer du doigt et de prendre des mesures collectives pour assurer sa continuité pour la paix et la stabilité mondiale.
Nul n’oubliera que la Maestosa s’implique dans le projet. Nul ne doutera de notre bonne volonté pour la création d’un monde meilleur.