Aute-Comblain, est contrairement à ses habitudes plutôt paisible, pris d'une ferveur et d'une activité intense rarement vue au sein de la capitale de la petite principauté Eurysienne.
Et pour cause car si les récents événements géopolitiques régionaux mais également mondiaux ont eu un certain impact sur la cité mais également tout le pays qui a dû pour ainsi dire du jour au lendemain s'adapter à une toute nouvelle logique géopolitique mondiale définie par des superpuissances tant eurysienne que aleuçienne ou encore paltoterrane. C'est particulièrement la guerre de l’OND contre la principauté de Carnavale qui a pris une importance particulière au sein de la seigneurie Briarres, qui est encore un Etat mineure sur la scène internationale régionale ou pour ne ainsi dire inexistante. Alors que l’OND mène sa guerre contre la principauté de Carnavale, l'infernale responsable de la mort de près de deux millions de citoyens nordiens massacrés à coup de missile balistique dans une horreur absolue et apocalyptique digne d’un film post-cataclysmique, la principauté seigneuriale de Briarres a pris conscience et connaissance de sa position précaire sur la scène géopolitique mondiale et sa petitesse face aux géants États voisins qui, lorsqu’ils n'appartiennent pas à une des grandes organisations internationales, disposent de leurs propres capacités défensives suffisantes pour garantir leurs sécurités et leurs indépendances ou du moins suffisantes pour dissuader quiconque à tenter quoi que ce soit contre eux. Dans cette logique on peut prendre l'exemple du duché de Gallouèse, voisin de la seigneurie, qui appartient à l’OND (Organisation des Nations Démocratiques), la Clovanie et ainsi de suite.
Il apparaît rapidement lorsqu'on prend le temps d'observer que la principauté de 17k km² pour quelque 3 millions d’habitants reste en plus d’être isolée par son positionnement géographique mais également par isolement diplomatique : sans alliée, partenaire ou soutiens que cela soit au niveau régional ou international.
Ayant pris acte de cette situation, le seigneur Joseph Aballes, véritable visage de Briarres car véritable maître du pouvoir en lieu et place du prince souverain relégué à un simple poste cérémoniel et symbolique, et du gouvernement mené par un premier ministre qui peine bien souvent à mener une politique indépendante du seigneur. Le seigneur Joseph, conseillé par son conseil restreint, prit alors la décision de sortir la principauté de sa léthargie diplomatique, militaire et économique dans une nouvelle logique de développement de la puissance économique et militaire (Hard Power) mais également culturelle et la capacité d'influence de la seigneurie (Soft Power). Une décision qui certes brutale mais nécessaire au vu de la situation de la seigneurie.
Cette nouvelle politique, bien évidemment à long terme au vu des travaux et des actions à réaliser bien pharamineux pour être menée sur court terme, nécessite pour la principauté l’appui d'une puissance régionale réputée soit par sa puissance économique ou militaire, capable de guider la seigneurie. Si dans un premier temps le choix s’est posé sur le duché de Gallouèse en raison de sa proximité et de la nature des relations qui lient les deux États, le gouvernement secret de la seigneurie a pourtant hésité entre deux autres acteurs que sont la Grande république de Velsna et le royaume constitutionnel de Teyla, tous deux proches voisins et grandes puissances régionales et internationales respectées. Le choix s’est finalement porté sur le royaume de Teyla, pour plusieurs raisons : tout d'abord les éléments énumérés précédemment mais également parce que le royaume de Teyla tient une relation profonde avec la principauté de Saint-Alban, ancienne protectrice de Briarres, mais également car Briarres et Teyla partagent une proximité linguistique et culturelle remarquable.
À Aute-Comblain donc, tout est préparé pour recevoir la délégation Teylaise qui devrait rencontrer les autorités Briarroises, ainsi dans l’aéroport de Montpieu, unique aéroport international de la seigneurie digne de ce nom. Lorsque le chef de la délégation de la principauté apparut sur le tarmac de l'aéroport, tout était déjà prêt pour les recevoir : garde d'honneur, voitures diplomatiques qui vont servir pour le déplacement jusqu’au Château d'Or, résidence seigneuriale et haut lieu de la diplomatie Briarroise.
Une fois la délégation descendue, le seigneur Joseph Aballes, Chef de l'État Briarrois et maître de la diplomatie, ouvrit la discussion :
"Bonjour, messieurs dames, vous ne saurez l'honneur que c'est pour moi de vous recevoir chez nous à Briarres. J'espère que votre voyage s'est bien passé et de la meilleure des manières."