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[à archiver ] Karty-Rasken, diplomatie et grokanons

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01/08/2017,
AlinéaLa République Impériale de Karty s'apprête à accueillir un nouvel Etat à la table de ses alliances, l'Empire Raskenois. L'on y compte aussi le Royaume de Teyla, ainsi que l'Empire Constitutionnel de Slaviensk. Toutefois, une telle alliance s'ancre dans un autre contexte, un se voulant régional. Sous la déstabilisation constante mondiale, par conséquent de l'Eurysie centrale, Raskenois et Kartiens entrent en très étroite coopération, toutefois c'est là le but visé.

Mais alors, comment une telle rencontre s'était effectuée ? Assez simplement, à la cérémonie républicaine, où les prémices d'une alliance militaire furent évoqués. Bien qu'à l'initiative Kartienne, l'Empereur Stanislav s'y était montré favorable, il faut dire que sa présence à la cérémonie Kartienne l'avait annoncé.

Pour entreprendre une telle entrevue, les services diplomatiques entrent en jeu. L'idée principale demeure d'accueillir la délégation Raskenoise hors de la capitale, une grande première. Jamais, aucune nation n'avait été accueillie autre part qu'à Volkingrad, que ce soit Teyla ou Slaviensk. C'est donc une marque claire d'amitié, une qui montre que l'on brise l'habitude protocolaire pour honorer.

Demeure Accard

La demeure Accard avait donc été choisie, ancien hôtel particulier de riches bourgeois datant du 19ème siècle. Actuellement classé bâtiment historique, et donc sous contrôle de l'Etat, la demeure est chargée d'accueillir les Raskenois, se situant dans la ville de Munik. Métropole côtière, elle borde Karty et demeure assez proche du voisin du Nord, la Kaulthie.

Un morceau d'histoire s'ouvrait, toujours dans le but honorifique. La Chancelière Orlovski et la Ministre Valkaryne composaient essentiellement la délégation Kartienne, l'absence de traducteurs étant due à la maîtrise partagée de l'allemand. Les Raskenois s'étaient posés il y a quelques heures déjà à l'aéroport de Volkingrad, leur arrivée à la demeure Accard était imminente. Finalement, ils arrivèrent et furent chaleureusement accueillis par les deux Kartiennes. Ce qui était étonnant, non pas pour la Chancelière qui avait toujours eu ce sourire chaleureux, mais pour la Ministre, qui à l'accoutumé arborait une froideur quasi légendaire.

Ministre de la Défense Nationale, Dame Lüna Valkaryne

Ministre Valkaryne-"Mesdames, messieurs, soyez à nouveau les bienvenus à Karty, les bienvenus à Munik. Il y a quelques jours désormais, l'évocation d'une alliance militaire avait été faite. Aujourd'hui, nous sommes ici dans le but de modeler cet alliance, nous y plaçons sincèrement un certain enthousiasme. C'est pourquoi cette entrevue s'ancre dans l'histoire, la première fois qu'une nation étrangère est accueillie en dehors de notre capitale. Voyez-y une marque sincère de notre amitié, Excellences Raskenoises."
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Cela faisait maintenant plus de 5 fois que Raskénois et Kartiens se rencontraient et, au fil de ces rencontres, leurs relations avaient sensiblement évolué, de simples partenaires commerciaux à partenaires industriels. Mais aujourd’hui, un jalon supplémentaire était franchi, car on ne parlait plus seulement de coopération militaro-industrielle, mais bien d’alliance entre la république impériale slave du sud de l’Eurysie centrale et l’empire germanique au nord de celle-ci. Ainsi, en ce premier août 2017, Raskénois et Kartiens se réunissaient une nouvelle fois. Pour cette rencontre, il fallait un lieu à la hauteur des enjeux, c’est pourquoi ce fut la demeure Accard qui fut choisie et non la capitale. Accard impressionnait non pas pour sa fonction diplomatique ou gouvernementale, mais par l’histoire qu’il transportait, c’est pourquoi il fut choisi pour cette rencontre, car celle-ci était un tournant dans l’histoire Raskéno-Kartienne.

Tôt le matin, l’avion impérial Raskénois décolla de l’aéroport d’Eberstadt puis se dirigea vers la capitale Kartienne. Une heure plus tard, ce fut chose faite. Descendant de l’avion, la délégation Raskénoise composée de l’empereur et de son ministre des armées se dirigea vers les voitures qui avaient été amenées la veille par un avion cargo. Une heure et demie plus tard, le convoi arriva à la demeure Accard. En sortant de la voiture, l’empereur contempla la demeure et ne put s’empêcher ces mots : On ne peut pas dire des Kartiens qu’ils soient de mauvais bâtisseurs.
Mots auxquels le ministre acquiesça. La délégation Raskénoise contempla quelques secondes le bâtiment avant de se diriger vers l’entrée où les attendaient la Chancelière Orlovski et la Ministre Valkaryne.

Stanislav Schützenberger – Ce bâtiment n’est peut-être pas aussi grand que les différents bâtiments gouvernementaux, mais il a quelque chose de singulier : l’histoire qu’il transporte. Quoi de mieux pour accueillir une rencontre qui représente ni plus ni moins qu’un tournant dans l’histoire de nos deux pays.
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Chancelière Angèle Orlovski, dirigeante de la République Impériale de Karty


Chancelière Angèle Orlovski-"En effet, ce bâtiment n'égale peut-être guère la hauteur du Kremlin ou encore de la Résidence Chancelloise, mais il est porteur d'histoire, tout comme cette entrevue. Je ne peux qu'entrer dans la continuité de vos espérances, que ce jour grave une future alliance décisive.

D'accoutumée, je tâcherais d'entamer mon discours par la présentation du contexte régional, toutefois cela est fort inutile. Tout comme la République Impériale de Karty, l'Empire Raskenois fait partie intégrante de l'Eurysie centrale. Et c'est précisément ce facteur qui demeure le plus intéressant, une alliance Raskeno-Kartienne n'en serait que des plus renforcées. Lorsque notre patrie demeure alliée à Slaviensk ou bien à Teyla, l'éloignement géographique persiste. De surcroît, nos intérêts se rejoignent, Excellence Impériale. Que ce soit la volonté de stabiliser notre région, des principes militaristes et souverains, et bien encore. En tout et pour tout, Excellence, nous pensons pouvoir affirmer qu'une alliance entre nos deux grandes patries serait mutuellement profitable et bénéfique. De ce fait, le Conseil Ministériel, par mon intermédiaire, vous transmet la requête suivante: Une alliance militaire défensive.

Aussi notre coopération n'est désormais plus à prouver, j'en fais référence au bon déroulement de nos accords militaro-industriels... Par ailleurs, la République Impériale de Karty s'apprête à franchir un certain cap en la matière. Sans notre coopération bilatérale, cela aurait été chose impossible. Sieur Stanislav Schützenberger, que diriez-vous d'observer de vos propres yeux ces progrès, aux côtés de votre Ministre des Armées cela va de soi !
"
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La délégation raskenoise, composée de l’empereur Stanislav Schützenberger et du ministre des armées Henry Moser, pénétra dans le bâtiment, puis, suivant la délégation kartienne, se dirigea vers le grand salon. Une fois confortablement installés dans l’un des fauteuils du grand salon, la rencontre commença enfin réellement, avec la prise de parole de la chancelière Orlovski.

Stanislav Schützenberger – Je vois, il restera à voir en détail les termes de notre alliance, mais en l’état je ne vois aucune raison de m’y opposer. Rasken et Karty font tous deux partie de l’Eurysie centrale et en sont les deux plus grandes puissances militaires. Avec ce constat, il n’est pas compliqué de se dire qu’une alliance entre nos deux nations ne pourrait être que bénéfique pour la stabilité de la région.

Comme vous le dites, cette alliance marquera un jalon supplémentaire dans la coopération entre nos deux pays ayant débuté avec notre accord militaro-industriel sur le développement d’un nouvel explosif. D’après les informations qui me sont remontées, j’ai cru comprendre que cela s’était déroulé sans accroc ; ainsi, ce serait pour moi un honneur de voir où notre coopération en la matière nous a menés. De plus, je vous fais confiance et j’estime qu’aucun combat à mort ne serait organisé, comme dans le cas d’une certaine nation que vous avez bien connue autrefois.

Henry Moser – De notre côté, cela avance également bien, excellence Orlovski, les procédés d’industrialisation sont en bonne voie de même que la construction du premier site pilote. Si tout se passe bien, nous pourrions démarrer les premières productions à échelle semi-industrielle d’une dizaine de kg d’ici novembre 2018, conformément aux prévisions faites lors du début de notre coopération. La phase d’industrialisation totale démarrera également conformément à nos estimations si nous maintenons le même rythme.
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RIK Von Flitch classe Kreuzer II, croiseur lourd de la République Impériale de Karty


AlinéaLes quelques prémices diplomatiques terminés, les deux délégations quittèrent la demeure Accard. Les Raskenois entamèrent le trajet à bord de leurs véhicules, il en allait de même pour les Kartiens. Sans doute que quelques discussions s'amorçaient dans le véhicule de ce cher Empereur Raskenois, et il ne s'attendait en aucun cas à ce qui allait suivre. Durant ce laps de questionnements, des paroles s'échangeaient à l'intérieur de la Steinhart.

Chancelière Angèle Orlovski-"Forcée d'avouer que je ne vois guère d'un œil très enchanté une telle démonstration de force, Lüna. Nos voisins Kaulthes ont du être avertis de tout ce remou, tout ça pour quoi ? Pour 'inaugurer' notre nouveau croiseur et le faire tirer ?"
Ministre de la Défense Nationale Lüna Valkaryne-"Au delà de cela, ce sera les premiers essais réellement à grande échelle des explosifs du notre partenariat militaire. En toute honnêteté, je ne suis pas à l'origine de cette idée, les honneurs, bien que le mot te semble inconvenant, reviennent au directeur Alfred Üchen. Il sera présent sur place, aussi n'omettons point que les Raskenois apprécieront sans doute le tir de notre plus gros canon de marine."
Chancelière Angèle Orlovski-"J'espère pouvoir te donner raison."

Ce sera donc le clou du spectacle, le RIK Von Flitch classe Kreuzer II en pleine action, boosté au CL-20. La délégation Raskenoise fut donc invitée à se rendre dans un complexe militaire, à quelques kilomètres d'une zone d'essai, totalement militarisée. Entre autres, il n'y avait aucun civil, cette zone était uniquement réservée pour l'essai de nouvelles armes. Cela tombait à pic, pour ainsi dire, ce lieu a été ouvert il y a quelques mois, et est à portée de tir depuis la mer. En bref, le croiseur impérial devra tirer symboliquement douze coups, en une seule fois. Etant donné que le navire possède une douzaine de canons de proue, il fera forcément mouche sur les décors factices placés pour l'occasion. Après cela, les futurs accords seront proposés, nommés le Traité Accard.

Traité Accard
Traité Accard

AlinéaLa République Impériale de Karty et l'Empire Raskenois, ci-après dénommés les deux parties, s'engagent à respecter pleinement la totalité des accords du Traité d'Accard, dès lors sa ratification bilatérale. Respectivement dirigés et représentés par la Chancelière Angèle Orlovski et l'Empereur Stanislav Schützenberger, les deux parties, animées de la volonté partagée de sécurité et de stabilité en Eurysie centrale, actent leur attachement au principe simple de la paix.

Article I: Le présent traité pourra toujours être sujet à la modification, sous demande d'une des deux parties, mais validées par les deux entières. Dans la cas d'une éventuelle situation de crise, cet article prend tout son sens, l'invocation de cet article s'avérant nécessaire.

Une coopération militaire

Article II: Avant tout, le Traité d'Accard souligne entre les deux parties une alliance militaire.
Alinéa 1: Ladite alliance militaire comprend une défense conjointe des frontières intérieures des deux parties, explicitées dans l'article IV.
Alinéa 2: Ladite alliance militaire ne comprend pas la poursuite commune d'une opération militaire à but pleinement offensif, dans le cadre de la logique et de la réalité factuelle.
Alinéa 3: Dans la cas où l'une des deux parties subit une attaque, et qu'elle est jugée coupable de cette dernière, l'autre partie s'engage sous certaines mesures et dialogues préalables à un certain soutien.

Article III: Le présent traité réaffirme le Traité de coopération militaro-industrielle, déjà ratifié des deux parties.

Une coopération politique

Article IV: Les deux parties reconnaissant pleinement leur souveraineté sur leur territoire respectif, celle qui légitimées par le gouvernement compétent.

Article V: Dans le cadre des affrontements en Eurysie centrale, opposant l'Hotsaline à l'Altrecht puis l'Estalie et le Grand Kah, dans les conséquences de l'Opération Pale Tempest, les deux parties reconnaissent la faute Hotsalienne.

Article VI: Dans le cadre de la volonté bilatérale de stabilité régionale, et conscientes de leur puissance militaire respective, les deux parties s'engagent à œuvrer pour la stabilité de l'Eurysie centrale.
Alinéa 1: Cette stabilité comprend encore une fois la défense militaire respective.
Alinéa 2: Cette stabilité comprend également le projet de nature Kartienne de "comité de stabilité régionale".

Une coopération diplomatique

Article VII: Conscientes que d'éventuels désaccords puissent émerger, les deux parties s'engagent à toujours œuvrer bilatéralement par la seule voie du dialogue.
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Les présentations protocolaires étant terminées, les deux délégations rentrèrent dans le vif du sujet, à savoir la formation d’une alliance défensive entre les deux nations. Assez rapidement, la discussion s’arrêta et fut présenté un traité rédigé par les Kartiens ; celui-ci était simple, mais remplissait parfaitement ce pour quoi il existait.

Stanislav Schützenberger – Je vois, ce traité me convient, nous considérons également que les Hotsaliens sont pleinement fautifs dans l’attaque menée contre l’Altrecht, l’article 5 ne nous gêne donc pas. Trouvez-vous quelque chose à redire, monsieur Moser ?

Henry Moser – Nullement, ce traité remplit exactement ce à quoi je m’attendais : unis dans la défense de nos territoires respectifs et non dans l’attaque des autres nations.

Suite à cela, les deux partis signèrent le traité avant de quitter la pièce et d’emprunter les voitures pour se rendre sur les lieux de ce qui semblait être une démonstration grandeur nature des avancées qu’ils avaient accomplies depuis l’officialisation de la coopération militaro-industrielle entre les deux pays. Mais à part cela, ils ne savaient pas en détail ce qui allait se passer, les Kartiens ayant fait attention à ne divulguer aucune information. Sur le trajet, une discussion prit place entre le ministre des armées et l’empereur.

Stanislav Schützenberger – Tu en penses quoi, Henry ? Ils vont quand même pas nous ressortir leur canon ferroviaire de 1000 mm, si ?

Henry Moser – Je ne pense pas ; de ce que je sais, ils l’ont fait fondre, mais bon, c’est certain qu’ils vont nous sortir un calibre assez important, ou alors un missile balistique.

Stanislav Schützenberger – Un missile balistique ? Quand même pas, ça coûte une fortune, ces engins.

Henry Moser – Le dernier Kaiser a bien fait construire un canon ferroviaire titanesque pour finalement le faire fondre un an après. Ce sont de bons ingénieurs militaires, mais ceux qui décident ce qui est construit sont vraiment spéciaux ; enfin, ça semble s’être calmé avec la fin du Kaiser.

Stanislav Schützenberger – Tu n’as pas tort.

La discussion continua un certain temps avant que les voitures de la délégation raskenoise suivant celles des Kartiens n’arrivent finalement à destination. Sortant des véhicules, les Raskenois purent apercevoir une petite ville en contrebas, une ville certes, mais complètement déserte, sans aucune âme pour venir rompre le silence. Ce n’était pas une ville mais un terrain d’entraînement militaire ; peu après être descendus des véhicules, les deux délégations se dirigèrent vers ce qui semblait être un bunker d’observation. Une fois installés, des sirènes retentirent, puis plus rien, et après quelques secondes qui semblèrent une éternité un flash apparut sur le terrain d’entraînement, puis deux, puis cinq, puis finalement douze. Une fois la poussière retombée, des cratères, des cratères titanesques, venaient de changer la topographie du paysage.

Stanislav Schützenberger – Impressionnant, vraiment.

Henry Moser – Même si le CL-20 est plus énergétique, il n’explique pas tout ; ce n’est pas de la simple artillerie de 155 mm, même notre artillerie de 220 mm ne fait pas autant de dégâts. À vue de nez, je dirais du 350 mm, c’est de l’artillerie navale ?
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RIK Von Flitch classe Kreuzer II, croiseur lourd de la République Impériale de Karty


Directeur Alfred Üchen-"Précisément, de l'artillerie navale, je vous savais connaisseur Excellence. Voyez-vous, il s'agit là de tirs de 375 millimètres de notre tout nouveau croiseur, fort de sa douzaine de canons de proue... Alliez donc une telle puissance à celle du CL-20, nous obtenons de tels cratères, imaginez un seul instant un tel déluge sur de réelles cibles. D'autant plus, Excellence et majesté, que ce navire de guerre peut être aperçu ci-bas, voyez le RIK Von Flitch."

AlinéaSa brève présentation achevée, le directeur Üchen indiqua le bâtiment lourd, les Raskenois eurent l'occasion exclusive de voir de leurs propres yeux le plus grand navire de l'Imperial Kartian Navy. Certes, cette dernière n'était pas la plus puissante du monde, mais elle semblait suffire à le seule sécurité nationale.

Raskenois et Kartiens entraient en étroite coopération désormais, semble-t-il que l'Empire Raskenois adviendrait sous peu le grand allié Kartien. Remplaçant le Royaume de Teyla, ce dernier ayant œuvré jusqu'aujourd'hui pour les prémices d'un divorce avec la République Impériale de Karty. La Chancelière, bien consciente de cette réalité, clôtura d'une certaine solennité.

Chancelière Angèle Orlovski-"Majesté Schützenberger, Excellence Moser, sachez que la République Impériale de Karty vous compte parmi ses plus proches alliés. Tant que nos accords respectifs seront tenus, nous vous prêterons main forte. La République Impériale est une nation d'honneur, n'en doutant aucunement qu'il en soit de même pour l'Empire Raskenois."
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