04/08/2017
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Activités intérieures au Garmflüßenstein

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Activités intérieures au Garmflüßenstein

C'est dans ce topic que vous pourrez lire divers évènements -connus ou inconnus du grand public- qui rythment la vie au Garmflüßenstein. Il fait bon vivre dans ce charmant pays d'Eurysie Centrale maintenant retirez cette arme de ma tempe, messieurs les agents de l'AfD, s'il vous plaît... où la démocratie a la présence la plus poignante de tout le continent j'ai écrit assez de propagande là ? et même au-delà.
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Les terribles aventures d'Ivan
L'histoire complète

Par Karty & Kami


11/05/2017, restaurant Garmflüßensteinois random,
restaurant Garmflüßensteinois random

AlinéaEt pendant ce temps à l'État Garmflüßensteinois... Un peu de tourisme ! En effet le pays orthographiste semble avoir ouvert ses frontières pour redorer le blason, mais quel individu est assez fou pour s'explorer là bas ? Nous allons donc nous pencher sur le cas d'Ivan, un touriste Kartien aventurier ayant décider de passer ses vacances dans ce pays frontalier à Karty...

Après avoir admiré les quelques monuments, tous d'origine germaine sans aucune exception, Ivan s'était dit que passer le reste de la soirée autour d'une fameuse bière du Grammatika serait pas si mal. En plus, la choucroute semblait être un plat des plus réputés en ces lieux, alors c'est décidé, Ivan va goûter les spécialités du Grammar !

Il enchaîna donc les bières, s'alcoolisant tel le bon Kartien qu'il était. Après tout, Ivan était d'origine slave, il avait ça dans le sang. Peu à peu, il adopte une attitude assez joyeuse, commençant à chanter de manière très fausse des chants folkloriques Kartiens. Ivan alla jusqu'à tomber de sa chaise en rigolant, puis il finit par annoncer de vive voix, du peu d'allemand qu'il savait.


Ivan: Ah ! Ja la choukroutën ! Ja la bierën et la saucissën !

D'un allemand encore plus faux qu'un enfant de quatre ans, Ivan s'était prononcé. Il continua donc de picoler comme un trou, la soirée s'annonçait festive !


Devant le cirque que présentait ce touriste étranger, plusieurs des habitués du bar et le patron commençaient à afficher des sourires, voire des rires discrets. Cependant, ils se figèrent tout à coup lorsque deux hommes se levèrent du bout de la salle pour se diriger droit vers le pauvre Ivan, tellement saoul qu'il ne tenait plus debout. Ils l'abordèrent en lui parlant directement russe, puisqu'ils avaient bien remarqué que cet homme n'était pas un germanophone natif et encore moins un citoyen garmflüßensteinois. Cependant, leur russe n'était déjà pas très bon pendant leurs études, et il n'avait fait que rouiller depuis.
Même pour un kartien sobre, il fallait s'accrocher pour les comprendre. Imaginez donc Ivan et ses trois grammes dans le sang essayer de distinguer un traître mot de ce que ces deux types bizarres essayaient de lui dire.

Pour les autres clients, même si la plupart ne connaissaient pas le russe, la situation était très claire. Le kartien avait dépassé les bornes et entreprit de charcuter la langue allemande avec soin, ce que désapprouvait complètement le régime en place au Garmflüßenstein. Si commettre une malheureuse faute de déclinaison imperceptible pour beaucoup de germanophones était déjà réprimé par la loi, alors je vous laisse réfléchir à ce que risque Ivan après avoir sorti une telle ineptie. Le pauvre homme avait été abordé par des agents de l'AfD (Agentur für Demokratie, la police politique garmflüßensteinoise) et allait passer un sale quart d'heure.

Après une rapide tentative de communiquer, les deux agents gouvernementaux n'avaient pas cherché à en tirer plus de cet ivrogne et l'avaient conduit tout droit au cachot du commissariat municipal. Il pourrait ainsi décuver sa bière tranquillement, enfin, sauf si ses compagnons de cellule ne sont pas calmes.

***

Au petit matin, Ivan se réveille en sursaut, en pestant contre cet hôtel pourri et ses matelas trop durs. Il s'aperçoit cependant qu'à moins que le papier-peint de sa chambre n'ait été retiré pendant la nuit, il n'est probablement plus dans sa chambre. Il se rend aussi compte du fait qu'il n'est pas seul dans la pièce, et que plusieurs personnes sont blotties contre les murs de la cellule et ronflent encore à poings fermés.

Voyant un gardien passer, il l'interpelle pour lui demander ce qu'il fait là. Il veut aussi passer un appel, s'il en a le droit comme dans toute prison de pays civilisé. Après quelques minutes, deux hommes habillés d'un uniforme bleu ciel de l'AfD arrivent et le font sortir. Ils l'emmènent dans une pièce meublée d'une simple table et d'une chaise. Un téléphone est posé sur cette table, Ivan comprend donc que sa demande a été acceptée. L'un des deux agents lui baragouine en russe :

« Toi peux passer un téléphone. Cinq minutes, pas temps supérieur. Nous laissons toi dans cette pièce. »

De l'autre côté du mur, un homme est occupé à brancher le câble d'écoute pour pouvoir entendre tout ce qu'Ivan dira au téléphone...


12/05/2017
Une situation improbable

alinéaIvan ne se souvenait plus de grand chose... Simplement qu'il était allé au restaurant la nuit dernière. La suite ? Un trou noir. Il peina donc à retrouver ses esprits et étonnamment, les murs rouges de l'hôtel avaient été remplacés par un gris oppressant, le lit par une sorte de paillasse désagréable, et les fenêtres par... des barreaux ? Ivan venait de saisir la situation, il était en prison, plus dans son hôtel. Décuvant peu à peu de sa soirée, il remarqua qu'il n'était pas seul, mais peu importait. Ivan n'avait plus ses effets personnels, il ne pouvait contacter personne, ne pouvait pas même savoir l'heure, sa montre manquant à son poignet. Cependant, si les Kartiens d'ascendance slave ont bien un atout, c'est qu'ils se remettent bien des effets de l'alcool. Car après tout, ce n'est pas quelques bières qui allaient concurrencer la vodka locale ! Ivan se leva donc, il entreprit d'attendre devant les barreaux... Espérant le passage d'un garde, d'un policier, tout bonnement d'une personne. Son souhait finit enfin par s'exaucer, réussissant à établir un dialogue sommaire en mimant qu'il voulait téléphoner à quelqu'un, ou bien tout simplement savoir pourquoi il était là. Assez vite, ce qui semblait être deux militaires à l'allure plus que martiale se pointèrent, sortant Ivan de la cellule. Il atterrit devant une table, on lui expliquait dans un russe des plus sommaires qu'il pouvait téléphoner... pas plus de cinq minutes. Il n'eut pas le luxe de la réflexion, terrorisé, il décida d'appeler sa femme, espérant peut-être du réconfort, qui sait ?


Un appel surveillé

AlinéaIvan composa un numéro, celui de sa femme Galia. Ce dont il était loin de se douter, c'était bien qu'un "policier politique" de Grammatika l'écoutait, comme s'il était un agent infiltré ou une chose du genre...

Ivan-"G-Galia ?"
Galia-"Oui ? Ivan, c'est toi ? Pourquoi tu m'as pas appelé hier soir ! Tu me l'avais promis, j'espère au moins que ton séjour au Grammar se passe bien !"
Ivan-"Euh je... Je sais pas trop quoi dire là... On m'a foutu en prison, mais avant que tu t'énerves je te jure que j'ai rien fait ! Fin... j'crois."
Galia-"Tu crois ?"
Ivan-"Bah j'ai un peu bu hier je me souviens pas très bien tu vois... Tout ce que je sais c'est qu'on me retient ici, ces connards parlent pas un mot de russe et on dirait des militaires putain !"
Galia-"Quoi ? Tu vas bien au moins ? Des militaires ?"
Ivan-"Ouais ouais je vais bien, fin j'aimerais bien pas être menotté tu vois. Je te dis, ces cons ont une allure de militaire. Comme au truc là, la base militaire pas loin de chez nous. Sauf que bah, ces militaires là ils sont dans un endroit pour eux. Là je suis en prison ou en garde à vue j'en sais rien... Je sais même pas si c'est légal de détenir un citoyen étranger, en plus j'ai laissé mes papiers à l'hôtel, quel con... Ils m'ont laissé que cinq minutes, ils vont me reprendre le téléphone y'en a un qui arrive. Si je te donne pas de nouvelle av-"

L'appel fut donc coupé, laissant Galia dans une situation assez particulière...


Les couloirs de la prison de Direktiviesbaden.

« Toi fini minutes accordées nous. Aujourd'hui toi suivre nous. » Les agents de l'AfD étaient rentrés derrière lui sans qu'il les ait entendus.
Ivan mis quelques instants à comprendre qu'"aujourd'hui" signifiait "maintenant" dans le dialecte plutôt foireux de ses geôliers. Quelques instants de trop, qui lui valurent d'être brusquement redressé par ces deux garmflüßensteinois qui l'emmenèrent de nouveau dans les couloirs.
Il ne ressentait plus du tout l'euphorie de la bière de la veille et s'inquiétait toujours plus sur ce qui pourrait bien lui arriver. Les couloirs sordides et protégés de la lumière du jour n'aidaient pas au moral, et cela était probablement pensé pour.

Après être montés de deux étages, ils entrèrent dans une grande pièce où un grand tableau noir est accroché au mur, comme dans une salle de classe. Plusieurs personnes, visiblement en uniformes de prisonniers, sont assis à des tables et écrivent sur des feuilles. Une femme plutôt âgée, au chignon serré et surtout à la carrure sportive, s'avance vers Ivan en gardant sa grande règle à la main. Elle parle cette fois bien russe, avec seulement un léger accent. Un fort contraste pour le pauvre kartien qui n'a entendu que quelques phrases de la part de sa femmes depuis son arrivée, et met une nouvelle fois plusieurs secondes avant de s'apercevoir qu'il comprenait parfaitement ce qu'elle disait.

« ... touz des est-eurysiens, comme toi, qui ont horriblement enfreint la loi en crachant zur notre langue. Tu vas rester quelques temps pour qu'on t'inculque les bonnes pratiques, et zi tu te tiens à carreau, tu reverras ta patrie en peu de temps. Maintenant, vas t'atzeoir et recopie ze qui est écrit au tableau ! »
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