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[Presse] L’actualité Valeranienne

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Valerania News
Valerania news : L’actualité en continue
2 juillet 2017, Valdoria
Cap sur les urnes : les élections en approche!


Cela fait maintenant dix ans que le Haut-Gouverneur Aurelia Alleva et son gouvernement dirigent le pays. Dans quelques mois, les Valeraniens et Valeraniennes devront élire leurs prochains représentants. Cependant, face à l’insécurité croissante provoquée par l’émergence de nouvelles organisations criminelles, avec le trafic d’armes et de drogues désormais hors de contrôle des forces de l’ordre et de la prise de la ville de Clarcton par le cartel Storm Legion, le bilan du gouvernement apparaît plus que jamais controversé.
Depuis 2012, on observe également une montée de l'extrême droite dans le pays, l’Union Nationale Valeranienne n’a jamais compté autant de sièges au Grand Conseil depuis sa création en 2010. La population continuera-t-elle à faire confiance au Parti de l’Égalité sociale, comme elle le fait depuis 2002, ou choisira-t-elle pour un changement radical lors de ces prochaines élections ?
Avec la hausse de la criminalité et de l’insécurité dans le pays, de nombreux concitoyens changent de bord politique et se tournent vers la droite, qui promet ordre et sécurité.
Ces dernières années, le Grand Conseil est en perpétuel conflit entre la gauche et la droite. Cette division bloque l’adoption de nombreuses réformes et lois, ce qui oblige le gouvernement à recourir à l’article 39.3 de la Constitution pour faire passer certaines propositions par la force.
L'instabilité politique est palpable depuis trois ans, et la guerre au sein du pouvoir législatif inquiète la population.
Les élections du Grand Conseil qui se tiendront avant celles du Haut-Gouverneur et approchent à grands pas. Elles détermineront la composition du Grand Conseil et la capacité du Haut-Gouverneur et de son gouvernement à appliquer des réformes et à faire adopter des lois. Selon les votes de la population, soit la droite, soit la gauche pourrait obtenir une majorité absolue et mettre un terme à l'instabilité politique qui règne.

Nous rappelons également que les élections du Grand Conseil s'effectueront au début du mois de septembre, tandis que celles Haut-Gouverneur auront lieu à la mi-octobre.
Ces élections s’annoncent décisives pour Valerania. Plusieurs candidats se sont déjà déclarés, représentant tous les bords politiques. Chaque parti met en avant son programme sur les plateaux télévisés, abordant différents sujets tels que la sécurité, l’économie et l’éducation.

Alleva ou Lefrançois : quel choix pour Valerania ?

Aurelia Alleva, actuel Haut-Gouverneur de la République de Valerania, devrait annoncer prochainement sa candidature pour un troisième mandat selon nos sources. Malgré l’insécurité croissante dans le pays, elle reste appréciée par une large majorité du peuple. Son gouvernement s'est montré digne des fonctions qui lui ont été attribuées, en mettant en place de nombreuses réformes sociales et solidaires pour aider les plus démunis, ainsi qu’en renforçant le secteur médical. Cependant, l’échec de la négociation avec le cartel Storm Legion constitue un fardeau politique majeur pour le gouvernement et pourrait bien faire pencher la balance en sa défaveur.

Aurelia Alleva
Le Haut-Gouverneur Aurelia Alleva, lors d'une conférence de presse, le 23 juin 2017

Grégoire Lefrançois, principal opposant, représente le Parti pour la Prospérité et le Développement (PPD). Connu pour sa droiture et son attachement à Valerania, il est issu de la grande lignée des Lefrançois, rivale politique de la famille Alleva depuis de très nombreuses années.Il critique ouvertement le gouvernement actuel sur ses décisions « plus catastrophiques les unes que les autres » et affirme qu’il faut réduire le flux migratoire, principal facteur de la hausse de la criminalité dans le pays, ainsi qu’investir dans l’armée et dans les entreprises valeraniennes. Il a d’ores et déjà annoncé sa candidature pour les prochaines élections et sera, à n’en pas douter, un féroce adversaire pour le Haut-Gouverneur actuel.

Grégoire LefrançoisGrégoire Lefrançois, Président du PPD, lors d'une allocution télévisée, le 26 juin 2017
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Valerania News

Valerania news : L’actualité en continue

11 juillet 2017, Valdoria

Aurelia Alleva annonce sa candidature pour un troisième mandat !

C’est le soir du 10 juillet 2017 que l’actuel Haut-Gouverneur Aurelia Alleva a annoncé sa candidature aux prochaines élections d’octobre lors d’une annonce officielle à la télévision.

Voici la transcription intégrale du discours du Haut-Gouverneur lors de sa prise de parole sur Valerania News.



Aurelia Alleva - Chers Valeraniens et Valeraniennes,

Voilà maintenant dix années que vous m’avez confié la responsabilité de diriger notre pays. Dix années marquées par des épreuves, des défis, mais aussi par de grandes avancées collectives.
Aujourd'hui, alors que Valerania traverse une période de doutes et d'inquiétudes, je viens devant vous avec la même sincérité et la même détermination, inébranlable et indéfectible qui me sont propres. Étant donné que je crois profondément en notre nation et parce que je refuse de céder à la peur et à la division, j'ai décidé de me présenter devant vous une nouvelle fois. Oui, je serai candidate à un troisième mandat de Haut-Gouverneur.

L’insécurité règne dans notre pays et j’en suis pleinement consciente. La situation à Clarcton, tombée sous la main du cartel Storm Legion, les trafics d’armes et de drogues, l'apparition de nouveaux gangs qui veulent imposer leur loi en suivant cet exemple sont des menaces pour le pays. L’échec des négociations avec le cartel Storm Legion pèse lourd sur mon gouvernement, je le reconnais, nous vous avons déçus et je vous présente mes excuses. Mais aujourd’hui, je vous promets un plan national de sécurité, avec un renforcement massif de nos forces de l'ordre, des moyens technologiques accrus pour mieux prévenir et combattre ces organisations criminelles qui gangrènent notre beau pays. Nous poursuivrons les réformes judiciaires pour renforcer notre lutte contre le crime organisé. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour les combattre. Nous ne céderons jamais face à ceux qui menacent notre sécurité et notre liberté.

Je sais aussi que vous êtes lassés des querelles entre la gauche et la droite. L’instabilité politique et la montée des extrêmes vous inquiètent et je le comprends. C’est pourquoi j’en appelle à l’unité nationale, celle du peuple, mais aussi celle de ses élus. Dans ces temps troublés, nous devons plus que jamais être unis. Nous ne devons jamais céder aux extrêmes. Depuis dix ans, vous nous avez fait confiance. Aujourd’hui, je vous le demande à nouveau pour continuer à protéger notre démocratie et notre avenir.

Mais n’oublions pas non plus que nous avons travaillé sans relâche pour renforcer notre système de santé, autant pour les soignants que pour les patients, afin que chacun puisse être soigné et recevoir les soins dans les meilleures conditions. Nous avons lancé des réformes sociales et solidaires pour protéger les plus fragiles et soutenir les familles en difficulté. Ce n’est pas tout, face aux discriminations et face aux agressions contre certaines ethnies ou contre les pratiquants de religions, nous avons appliqué les sanctions nécessaires, ces actes n’ont pas leur place en Valerania et ceux qui participent à ces crimes ont été et continueront d’être sévèrement punis par la justice. Je trouve que notre bilan est en majorité positif, nous avons toujours eu pour objectif de bâtir une République plus juste et solidaire.

J’en ai parlé brièvement tout à l’heure, mais j’aimerais revenir dessus, car c’est un sujet d’actualité qui préoccupe beaucoup d’entre vous, la montée de l’extrême droite dans le pays. Je comprends vos inquiétudes, mais les solutions proposées par l'extrême droite ne résolvent rien. Elles sont destructrices et entretiennent la division au lieu de l’unité. Vous savez tout aussi bien que moi que dans notre histoire, c’est l’unité qui a permis la fondation du pays dans lequel nous vivons aujourd'hui et non la division. Les solutions extrêmes ne font qu’anéantir ce que nos ancêtres ont construit au prix de leur sang.

Pour conclure, je veux poursuivre la politique que je mène depuis dix ans à la tête de notre pays basée sur l’égalité, la solidarité et l’union. Nous avons renforcé notre système de santé, réduit les inégalités et aidé les minorités. Désormais, nous allons investir dans notre avenir, c'est-à-dire notre jeunesse. Chaque enfant doit avoir les mêmes chances, quelles que soient ses origines et l’endroit où il a grandi. Nous soutiendrons aussi nos enseignants, nous améliorerons le système scolaire et les écoles et nous accompagnerons nos jeunes pour qu’ils puissent choisir leur avenir.

Chers concitoyens, je vous remercie de votre confiance. Vive la République de Valerania !


Aurelia Alleva
Le Haut-Gouverneur Aurelia Alleva, pendant son discours pour un troisième mandat.
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Valerania News

L'aigle - L'information sans détour

16 Juillet 2017, Valdoria
Le 15 juillet, L’Aigle a eu l’honneur de recevoir Grégoire Lefrançois, Président du Parti Prospérité et Développement et principal opposant au gouvernement en place.
Voici la retranscription intégrale de son discours de campagne, diffusé en exclusivité sur L’Aigle


Réveiller le géant Valerania : le programme de Grégoire Lefrançois


Grégoire Lefrançois - Chers Valeraniens et Valeraniennes,

j’ai déjà annoncé devant vous il y a plusieurs jours mon engagement pour devenir votre prochain Haut-Gouverneur. Ce n’est un secret pour personne, la famille Alleva et Lefrançois, autrefois amies, sont désormais des ennemis politiques. Nous n’avons pas les mêmes priorités pour notre nation. Le Haut-Gouverneur Aurelia Alleva en poste depuis maintenant dix ans élue par vos suffrages, dans un discours bien préparé a promis un plan national de sécurité. Mais pourquoi ce plan n’a-t-il pas été mis en place bien avant ? La criminalité n’a cessé d’augmenter depuis l’année 2007, le Haut-Gouverneur s'inquiète de la criminalité seulement aujourd'hui, car celle-ci ne peut plus être cachée ? L’échec du gouvernement avec le cartel Storm Legion est une honte pour notre pays. Une ville entière et ses habitants sont tombés aux mains de la criminalité depuis bien trop longtemps. Pourquoi ne pas envoyer l’armée afin d’éradiquer toute cette criminalité bien trop présente chez nous et reprendre Clarcton. Moi, je propose un État fort, tolérance zéro pour les criminels, renforcement de l’armée dans les zones menacées et bien plus de moyens pour nos policiers.

Le Haut-Gouverneur Aurelia Alleva appelle à l’unité nationale. Mais de quelle unité parle-t-elle ? Depuis dix ans, elle a gouverné par la contrainte en imposant ses décisions au Grand Conseil grâce à l’article 39.3 de la Constitution. Quand les élus s’opposaient à elle, elle les a réduits au silence en utilisant la force. Avec ses deux mandats, Valerania n’a jamais été aussi divisée. La gauche et la droite sont en guerre permanente, c’est indéniable et notre démocratie s’est affaiblie. Moi, je crois à l’unité avec le respect de nos institutions. Moi avec le PPD, je gouvernerai en respectant le rôle du Grand Conseil, je rendrai le pouvoir au peuple qui lui a été volé. L’unité, c’est écouter, rassembler et décider ensemble.

Le gouvernement depuis ces dix dernières années se félicite de ses réformes sociales, d’avoir réduit les inégalités, d’avoir aidé les minorités et d’avoir renforcé notre secteur de santé. Mais nos hôpitaux manquent toujours de moyens, il n'y a pas assez de personnel et certains soignants quittent le secteur médical par manque de moyens. La pauvreté augmente autant dans les villes que dans nos campagnes, certains petits commerces sont obligés de fermer. Certains de nos concitoyens vivent dans la rue sans logement. Pendant ce temps, des quartiers entiers sont construits et dédiés à des migrants. Est-ce cela, la justice sociale ? Comment accepter que l’on construise des quartiers pour accueillir des migrants alors que tant de Valeraniens n’ont pas de toit ni de quoi manger ? La priorité du gouvernement doit être son peuple. Moi, je ferai en sorte que chaque Valeranien ait un toit avant qu’on ne pense à loger ceux qui viennent d’ailleurs.
Voilà le vrai bilan du gouvernement. Ce gouvernement a beaucoup dépensé, mais mal investi. Je vous propose une alternative. Une prospérité réelle, créer des emplois, réduire les taxes sur les familles en difficulté, investir dans nos entreprises et redonner du pouvoir d'achat à tous les Valeraniens et Valeraniennes. La grande économie de Valerania, jadis une fierté nationale, a été mise en sommeil par dix années de mauvaise gouvernance. Nos industries ralentissent, partent à l’étranger, croulent sous les impôts. Redonnons à nos industries la force d’innover et à nos entrepreneurs de créer ! Nous moderniserons et innoverons dans nos infrastructures, Valerania deviendra un pays attractif pour les investisseurs étrangers. Il est temps pour le géant endormi de s’éveiller ! Valerania possède une richesse unique, une production d’acier et une industrie métallurgique parmi les plus performantes au monde, dans la région de Mineroy, notre grande ville industrielle. Pendant des décennies Mineroy a été le cœur de notre économie, exportant notre acier dans le monde. Mais aujourd’hui, cette force s’affaiblit de plus en plus, comme toute notre économie. Moi, je veux redonner vie à Mineroy et à ses usines. Je veux que notre acier et notre métallurgie redeviennent la fierté de Valerania. Si nous réveillons le cœur du géant qu’est Mineroy, alors c’est tout Valerania qui se relèvera !

Une fois de plus, le Haut-Gouverneur se félicite avec son gouvernement d’avoir lutté contre les discriminations, mais la réalité est bien différente. Si les discriminations augmentent, c’est parce que certains, issus de l’étranger, refusent catégoriquement de respecter notre culture, nos traditions, nos valeurs et nos lois. Il faut accepter la culture du pays dans lequel on vient afin de s’intégrer parfaitement à son peuple. Allons-nous parler des agressions barbares commises contre nos concitoyens catholiques ? Le catholicisme, pratiqué par la majorité du peuple valeranien, fait partie intégrante de notre histoire, certes, nous sommes une République laïque où toutes les religions ont leur place, mais ces violences sont intolérables et doivent être punies avec la plus grande sévérité. Pourquoi la gauche ne parle que de crimes commis envers les autres religions et minorités et jamais le catholicisme ou contre les Valeraniens ? Les actes de cruauté envers le peuple ne cessent d’augmenter rien qu’en 2016 selon les autorités environ 4 785 tentatives d'homicides volontaires ont été recensées à l'encontre des Valeraniens. Ce nombre reflète seulement les homicides volontaires, je ne parle pas de vols, viols, agressions dans les rues. Aucun mot de la gauche sur tout ça. S'intéresse-t-elle seulement aux autres et non à son propre peuple ? Moi, je vous propose une politique ferme, des sanctions immédiates et exemplaires contre ceux qui bafouent notre culture et notre histoire. La vérité, c’est que le gouvernement actuel a abandonné nos valeurs. Moi, je m’engage à les défendre et à protéger tous ceux qui vivent dans le respect des lois et de la culture de la République de Valerania.

On parle beaucoup de la montée de l'extrême droite. Pour moi, la vraie extrême aujourd’hui c’est celle qui s'installe à gauche quand elle renonce à écouter le peuple, quand le gouvernement impose ses décisions de force. La colère qui pousse certains de nos concitoyens vers l’extrême droite c’est l’incapacité du gouvernement à gérer les problèmes les plus important et à protéger le peuple. Ces gens et nous, sommes aussi stigmatisés comme intolérants, incapables d’accepter des ethnies ou peuples différents parmi nous. À force de toujours rabaisser les gens et de les stigmatiser sans vouloir ne serait-ce que débattre avec eux, car ils ont des idées différentes de la gauche, ils sont forcément racistes ou accusés d’on ne sait quelle autre immondice. Voilà la vérité. Je refuse que des millions de Valeraniens soient traités comme cela simplement parce qu’ils aiment leur pays et veulent le protéger. Aimer et vouloir protéger son pays n’est pas un crime, c’est la preuve ultime qu’on l’aime et la plus belle preuve d’attachement que l’on puisse lui donner.

En plus de défendre notre pays, sa culture et son histoire, nous devons préparer son avenir. Le Haut-Gouverneur, comme pour la criminalité, découvre seulement après dix ans de gouvernance la jeunesse. Nos jeunes méritent mieux. Je propose un contrat avec la jeunesse, un emploi garanti pour chaque diplômé, un soutien aux jeunes entrepreneurs, des écoles modernes. Depuis trop longtemps, notre système éducatif a été laissé à l’abandon, les classes sont surchargées, les enseignants ne sont pas assez nombreux, les filières professionnelles sont moquées. Le gouvernement parle d’égalité, mais laisse notre jeunesse sans avenir. Il faut que l’éducation redevienne une priorité nationale, au même titre que la sécurité et la santé. Nous devons également renforcer nos formations professionnelles, créer un lien entre nos écoles et les entreprises. Nos jeunes doivent profiter de la fierté de participer à l'éveil du géant ! Je ferai en sorte de développer des partenariats entre nos lycées professionnels et techniques et nos industries afin de garantir un emploi dans la voie que chaque jeune aura choisie à la sortie des études. Notre jeunesse est l’avenir de la nation, s’ils sont maîtres de leur avenir et épanouis alors nous assurons l’avenir de tout le pays.

Aimer et protéger son pays n’est pas un crime, c’est un devoir. Je porterai ce devoir avec vous. Vive Valerania !


Grégoire Lefrançois
Grégoire Lefrançois, Président du PPD, principal opposant, lors de la présentation de son programme sur L'aigle.
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Valerania News

Valerania news : L’actualité en continue

7 septembre 2017, Valdoria
Premier tour de l’élection des membres du Grand Conseil !

Nous y sommes, le jour où le peuple Valeranien va pouvoir élire ou réélire ses représentants. Alors que les campagnes politiques pour les élections au poste de Haut-Gouverneur battent leur plein, les partis politiques ne sont pas en reste et présentent chacun leur programme. Nous avons réalisé un sondage auprès de la population sur nos réseaux : les Valeraniens pensent-ils qu’une majorité absolue émergera au sein du Grand Conseil ?

24 % pensent que oui, à la suite de ces élections nous aurons une majorité absolue au Grand Conseil.
57 % estiment que non, que l'instabilité va continuer et qu’aucune majorité ne se dégagera.
Enfin, 19 % ne se prononcent pas.

Ce sondage révèle la difficulté du peuple à conserver confiance en ses institutions dans ces temps troublés. Le Grand Conseil étant le cœur législatif du pays, si aucune majorité n’est obtenue, la situation actuelle perdurera.

Voici quelques témoignages :

« Alors que l’insécurité est partout et le crime organisé explose dans toutes les villes, les politiciens ne cessent de se faire la guerre pour un oui ou un non. »
Carolina, 22 ans, entrepreneuse.

« Je votais à gauche depuis des années, mais désormais, ce n’est plus le cas. La gauche m’a déçue. Ne pas faire de la sécurité la priorité du gouvernement est incompréhensible. »
Joseph, 47 ans, patron.

« J’ai peur de ce qui va arriver dans le pays. Nous sommes dos au mur, l’extrême droite doit être évitée, car ces gens sont incapables de tolérance. »
Danielle, 72 ans, retraitée.

« Il faut une majorité claire. Pour éviter tout blocage politique, ils doivent faire passer les citoyens avant leurs querelles inutiles. C’est pour cela que j’ai décidé de ne pas voter. »
Emmanuelle, 36 ans, ouvrier.

Des témoignages de passants que nous avons interrogés dans la rue pour connaître leurs avis sur les élections du Grand Conseil.
Cette année, le peuple Valeranien se mobilisera-t-il pour voter ou bien le chiffre d'abstention augmentera-t-il comme lors des précédentes élections ?
Cette fracture politique divise le pays, certains pensent que l’abstention pourrait atteindre un niveau record, alors que d'autres estiment qu’au vu de la crise sécuritaire l’effet inverse pourrait se produire.

Sur la base des sondages, voici une estimation de la composition du Grand Conseil à laquelle on peut s’attendre pour ce premier tour.
Nous pensons que la droite progressera un peu lors de ce premier tour, cependant rien n’est encore joué. Le premier tour donnera une indication sur la composition future du Grand Conseil. En attendant, Valerania retient son souffle.
2015 la composition actuelle du Grand Conseil, 2017 étant notre estimation.

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L'Aurore

L'actualité par le peuple, pour le peuple

9 septembre 2017, Valdoria

L'alliance des gauches et du centre : Front de défense démocratique


À la suite d’un premier tour marqué par une inquiétante progression de la droite et une extrême droite qui se renforce, une réponse s’organise de notre côté, la gauche et le centre se rassemblent sous une même bannière, le Front de défense démocratique. Pour la première fois depuis des décennies, la gauche et le centre s’unissent pour préserver la République. Ce front est le rempart indispensable contre l'extrême droite qui menace la République elle-même. Pour la première fois, les différentes forces de gauche et centristes dépassent leurs divergences et placent l'intérêt général au-dessus des querelles politiques habituelles. La peur et l'insécurité sont devenues des armes électorales, la droite promet la sécurité, mais à quel prix ? Celui de la liberté, de l’égalité et du respect des autres.

Le PES, le PSST, et l’ADV répondent à l’appel des citoyens pour protéger la démocratie qui doit passer avant tout. Face au Parti Prospérité et Développement qui a galvanisé de nombreux Valeraniens avec son slogan « Réveiller le géant endormi » et à une Union Nationale Valeranienne qui n’a jamais autant progressé dans les sondages publics et au sein du Grand Conseil même, l'urgence est claire. Les idées portées par cette droite autoritaire, refusant toute intégration ou partage de notre culture avec d'autres, n'apportent aucune solution sociale, seulement la peur, la division et l’exclusion des autres. Accorder à la droite le droit de gouverner c’est accepter l’abandon de nos travailleurs et la stigmatisation des minorités. Ce Front est au service du peuple, le FDD n’est pas une alliance motivée par la peur mais une réponse pour le peuple, par peuple. Il est le rempart qui stoppera la droite et qui garantira une justice sociale. La droite se présente comme l’unique alternative mais elle n’a que les mots « insécurité » et « sécurité » à la bouche. Elle promet l’ordre, mais à quel prix ? La vie de gens innocents ? Elle dit défendre le peuple mais méprise les minorités. Grégoire Lefrançois lors de la présentation de son programme au poste du Haut-Gouverneur n’a cessé de critiquer le discours du Haut-Gouverneur Aurelia Alleva sans jamais rien proposer de réellement concret, à part l’éternel « nous rétablirons l’ordre et la sécurité ». Où est passé le pays dans lequel nous avons grandi, accueillant, sûr et uni ? Aujourd’hui, le pays est méconnaissable comparé aux 15 ans d'abondance sous le gouvernement de Vincent Lefrançois et le PPD n’est plus que l’ombre de ce qu’il était à l’époque.

En 1844 Venanzio Alleva, fils de Sergio Alleva, révolutionnaire qui mit fin à la tyrannie du roi Jean-Louis Clair avec le peuple, a été élu par le peuple au poste de Haut-Gouverneur et créa la Première République. Aujourd’hui, c’est à nous de défendre cet héritage. La République doit être protégée et le FDD s’en donne la mission, protéger nos libertés, protéger les minorités c’est une union des valeurs.
Ce front prouve aussi une chose, malgré l'instabilité politique régnante depuis un certain temps dans le pays, face au danger, il n’y a plus de gauche, plus de centre, mais seulement des gens souhaitant conserver ce qui a été durement acquis. Pensons une fois de plus à nos enfants, leur avenir est en jeu, le Front de défense démocratique existe aussi pour défendre la jeunesse de Valerania pour qu’ils puissent vivre dans une République libre et égalitaire.
Le mot d’ordre est de résister, que vous soyez issus des quartiers populaires, des campagnes que vous soyez ouvrier ou patron, il faut barrer la route à l’extrême droite. Nous ne pouvons confier nos enfants et nos anciens à un régime qui ne souhaite que gouverner par la division et l’exclusion de l’autre. Le 14 septembre, le second tour s’annonce décisif. Soit la République se défend ou bien elle tombe. Chaque voix comptera, chaque bulletin sera la pierre qui permettra au rempart que représente le Front de défense démocratique de tenir ! Le peuple ne choisira pas seulement des députés mais il décidera de l’avenir du pays. Un avenir de division et de peur ou un avenir de solidarité et d’union. Évitez l'abstention, cette action joue contre nous, mobilisez-vous en masse et votez pour le FDD, il a besoin de tous les Valeraniens et Valeraniennes.

Maintenant, nous allons partager avec vous un message du Haut-Gouverneur qui s'adresse au peuple de Valerania en exclusivité sur L’Aurore.

Aurelia Alleva - Chers Valeraniens et Valeraniennes, j’en appelle une fois de plus à vous. Nous devons plus que jamais nous unir afin de faire barrage à l'extrême droite.
Elle ne doit s’emparer d’aucun siège supplémentaire. Je comprends nos concitoyens qui à cause de l’insécurité croient aux belles paroles de la droite qui prétend rétablir l'ordre d’un claquement de doigts. Cependant, la réalité est bien différente, on ne résout pas de tels problèmes avec de simples promesses. Le gouvernement et moi-même travaillons d’arrache-pied pour que chaque Valeranien puisse dormir sur ses deux oreilles, je vous le demande ne cédez pas aux beaux discours de la droite, qui ne fera qu'aggraver des situations déjà délicates et divisera davantage notre pays. Nous avons besoin de vous, votez pour le Front de défense démocratique le 14 septembre. Vive la République de Valerania !
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10 septembre 2017, Valdoria

Résultats officiels du premier tour pour la composition du Grand Conseil !


Les résultats du premier tour ont été annoncés, il apparaît que nous avons sous-estimé le Parti Prospérité et Développement de Grégoire Lefrançois en tête avec 149 sièges. Le Parti de l’Égalité Sociale, quant à lui, perd 10 sièges, tandis que l’Union Nationale Valeranienne en obtient 51. Globalement, la droite a gagné de nombreux sièges alors que la gauche s'effondre. Comme il a souvent été dit ces derniers temps, ce résultat est sans doute dû à l’insécurité dans le pays, à l’échec des négociations du gouvernement avec le cartel Storm Legion et à plusieurs décisions controversées du Haut-Gouverneur.

À l’approche du second tour, la gauche et le centre ont décidé de s'unir dans une coalition pour faire barrage à l'extrême droite. Le Parti de l’Égalité sociale (PES) , le Parti social et solidaire des travailleurs (PSST) et l’Alliance Démocratique Valeranienne (ADV) appellent leurs électeurs à voter contre l'extrême droite lors de ce second tour. Ce nouveau bloc porte le nom de Front de défense démocratique (FDD). Ces partis estiment que l'urgence de s’unir pour défendre les valeurs de la République est bien plus importante que leurs divergences politiques. Dans les rues de Valdoria, les avis sont partagés. Pour certains, ce bloc représente le dernier rempart contre l’extrême droite. Pour d’autres, le Front de défense démocratique n’a pour but que d’étouffer la voix de millions de Valeraniens aux idées différentes des leurs et représente un mécanisme antidémocratique méprisant les électeurs de droite.
Le second tour s’annonce donc décisif pour la composition du Grand Conseil et l’avenir politique de Valerania. Reste à savoir si le peuple valeranien suivra l’appel au blocus ou s’il choisira le changement radical.

Retrouvez ici les résultats officiels : Résultats officiels du premier tour des élections des membres du Grand Conseil de 2017
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10 septembre 2017, Valdoria
La gauche, une honte pour le pays


Une fois encore, la gauche de notre pays se couvre de honte aux yeux de tous. Le Parti de l’Égalité sociale et le Parti social et solidaire des travailleurs se sont alliés au parti centriste de l'Alliance Démocratique Valeranienne pour former ce qu’ils appellent le Front de défense démocratique. Ce front n’est rien d’autre qu’une alliance de panique temporaire, une coalition qui refuse d’entendre la voix du peuple. Quand la gauche et le centre s’unissent, c’est pour empêcher le peuple souverain d’avoir le choix.

Après des années d'insécurité et de chaos constant, le gouvernement du Haut-Gouverneur Aurelia Alleva a échoué. La voix du peuple gronde, ceux qui nous ont gouvernés pendant dix ans osent maintenant se présenter comme défenseurs de la démocratie. Quelle honte ! Le Parti de l’Égalité sociale et l'Alliance Démocratique Valeranienne n’ont rien en commun à part la peur de la droite, pas de projet, juste un ennemi : la volonté du peuple. Il y a encore peu de temps ces partis se disputaient, incapables de trouver le moindre terrain d’entente. Aujourd’hui, ils s'allient pour faire taire le peuple, quelle crédibilité accorder à un tel spectacle. Le peuple a parlé au premier tour, mais comme à son habitude la gauche refuse d’entendre et au lieu de respecter la volonté populaire elle préfère créer des barrages contre le peuple piétinant au passage l'esprit même de la démocratie qu’ils prétendent défendre. Jamais depuis la création de la République nous n’avions vécu une telle manœuvre politique. Si ce front existe, c’est bien parce que la droite a remporté une victoire lors de ce premier tour. C’est un mur dressé contre le peuple pour étouffer sa voix, mais vous, peuple de Valerania, ne vous laisserez pas faire ! Ils se disent défenseurs de la démocratie et de la République mais en réalité ils veulent priver des millions de Valeraniens de leur choix légitime. Leurs mot d'ordre ? “Tout sauf la droite”. Ce serait nous les intolérants, incapables de partager notre culture, prônant l’exclusion alors qu’ils souhaitent faire taire des millions de Valeraniens en les catégorisant comme ils le font? C’est une mascarade mal déguisée. Pour citer Grégoire Lefrançois, le géant endormi doit se réveiller. Nous n’avons jamais vécu une aussi grande division depuis la création de la République de Valerania.

Le premier tour n’est que le début, la victoire est possible si vous continuez à vous lever. Le 14 septembre, au second tour, il sera l’heure de vérité, la droite a besoin du peuple, elle a besoin de vous ! Le prochain vote sera un choix décisif: vivre dans la peur ou retrouver la sécurité. Défendons nos valeurs, protégeons notre République et rendons la voix au peuple.
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14 septembre 2017, Valdoria
Une majorité absolue au Grand Conseil !


Les résultats sont tombés, le peuple s'est prononcé, voici la composition du Grand Conseil pour les 5 prochaines années. Le Front de défense démocratique a remporté la victoire et a notamment obtenu la majorité absolue. Les Valeraniens se sont mobilisés en masse pour ce second tour avec 89% de participation, un taux particulièrement élevé étant donné que celui-ci ne faisait que baisser depuis 2007. Nous avons maintenant une majorité absolue au Grand Conseil, il est possible que ce soit la fin de l'ère d'instabilité politique du pays. Le Front de défense démocratique totalise 265 sièges soit plus que la majorité absolue fixée à 262 +1.
Le Parti de L’Égalité sociale dispose de 151 sièges, le Parti social et solidaire des travailleurs a 69 sièges et enfin l'Alliance Démocratique Valeranienne en détient 45 sièges. L’Union Communiste Valeranienne conserve ses 2 sièges, le Parti Prospérité et Développement de Grégoire Lefrançois reste tout de même la première force d'opposition avec ses 133 sièges, les Républicains démocrates obtiennent 68 sièges et l’Union Nationale Valeranienne garde ses 51 sièges du premier tour.

Si le FDD venait à se dissoudre le second parti ayant le plus de sièges au Grand Conseil serait le PPD. Certes, ce second tour reste une défaite pour la droite, cependant elle progresse lentement mais sûrement depuis 2007. De plus, le slogan de Grégoire Lefrançois : Réveiller le géant Valerania, a fait le tour du pays et a marqué les esprits. Maintenant, la coalition que représente le Front de défense démocratique va devoir prouver qu’elle peut gouverner efficacement, leur ancienne animosité refera-t-elle surface ou alors réussiront-ils à garder cette coalition intacte ? Nous avons pu également recueillir quelques réactions des différents partis avec la fin de ce second tour.

Du côté du FDD, certains députés nous ont fait part de leur ressenti suite à cette victoire :

« Eh bien, ici c’est la joie, nous avons prouvé que la République peut s'unir pour défendre ses valeurs malgré une division omniprésente et des divergences politiques » a déclaré Remo Bettini, porte-parole du PES

« C’est une magnifique victoire qui montre que le peuple ne veut pas de cette droite prônant l'exclusion et l'intolérance. »
Béatrice Carbo, députée PSST.

Du côté de la droite, nous n’avons eu qu’une seule réponse du PPD, les autres partis n’ont pas accédé à notre demande :

« Ce résultat est pour nous difficile à accepter. Ce front bafoue tous les fondements de notre République, empêchant des millions de Valeraniens de faire entendre leur voix. C’est tout simplement une censure politique que nous vivons. Cependant, nous progressons peu à peu dans les sondages, nous ne baissons pas les bras, la prochaine sera la bonne. »
Gaëtan De Villiers, député PPD.

Le second tour marque une étape décisive, le Front de défense démocratique détient les clés de la majorité. Mais une nouvelle question se pose, cette coalition saura-t-elle gouverner dans la durée ou les divergences politiques finiront elles par refaire surface ? Malgré cette interrogation les gens se sont réunis dans les rues le soir du 14 septembre pour fêter la victoire du Front de défense démocratique et le blocage de l'extrême droite.

Fête le soir des résultats
Rassemblement sur l’avenue Napo de à Valdoria, où des milliers de citoyens ont célébré la victoire du Front de défense démocratique au soir du second tour.


Retrouvez ici les résultats officiels : Résultats officiels du second tour des élections des membres du Grand Conseil de 2017
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Diffusion du 10 Octobre 2017
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Le Grand Débat pour le poste du Haut-Gouverneur de 2017.

Aurelia AllevaChristopher LeblancMauro MirandoGrégoire LefrançoisÉtienne Lefrançois
Image d’illustration des cinq candidat, de gauche à droite : Aurelia Alleva, Christopher Leblanc, Mauro Mirando, Grégoire Lefrançois et Étienne Lefrançois


L'émission commence avec son générique et son logo pendant quelques instants, suivie d’un plan de caméra sur le public qui applaudit puis d’un second plan du plateau ou l’on peut apercevoir chacun des cinq candidats debout devant des pupitres formant un cercle avec les deux journalistes assis devant une table. Les deux journalistes qui animeront ce débat sont Félix Garreau et Marie-Claire Brocato. Les caméras se fixent ensuite sur la table des journalistes et l’émission commence.

Marie-Claire Brocato - Ce soir se tient le grand débat entre les cinq candidats au poste de Haut-Gouverneur. Nous nous retrouvons ce soir comme il y a cinq ans déjà, pour le débat le plus important et le plus attendu de Valerania. En octobre, les électeurs se rendront aux urnes afin de décider qui prendra la tête du pays, une responsabilité lourde que toutes les épaules ne peuvent pas supporter. Ce soir sur ce plateau plusieurs sujets seront proposés à nos candidats et ce sera à eux de présenter leur vision des choses et tenter de vous convaincre. Pour la bonne tenue du débat et la compréhension de tous, je suis accompagné de mon confrère journaliste, Félix Garreau, qui proposera certains thèmes pour alimenter le débat. Sans plus tarder, passons à la présentation des différents candidats qui sont présents avec nous ce soir !

Félix Garreau - Merci pour cette présentation, Marie-Claire. Effectivement, ce soir, cinq candidats issus de partis politiques différents, aux idées et aux visions variées vont pouvoir exposer leurs programmes, et leurs points de vue afin de vous convaincre en vue de l’élection qui aura lieu en octobre prochain. Pour commencer, Madame le Haut-Gouverneur, Aurelia Alleva.

Aurelia Alleva - Bonsoir à toutes et à tous, merci pour cette invitation.

Félix Garreau - En deuxième, Monsieur Christopher Leblanc, président du Parti social et solidaire des travailleurs et député au Grand Conseil.

Christopher Leblanc - Bonsoir à tous, ravi d’être présent ce soir.

Félix Garreau - En troisième, Monsieur Mauro Mirando, représentant de l’Alliance Démocratique Valeranienne.

Mauro Mirando - Bonsoir à tout le monde, merci d’organiser une fois de plus ce débat.

Félix Garreau - En quatrième, Monsieur Grégoire Lefrançois, président du Parti Prospérité et Développement et député au Grand Conseil.

Grégoire Lefrançois - Bonsoir à toutes et à tous, c’est un grand plaisir d’être ici ce soir.

Félix Garreau - Enfin, le dernier candidat ce soir, Monsieur Étienne Lefrançois, éminent homme d’affaires, dirigeant de la firme CMMM à Mineroy.

Étienne Lefrançois - Bonsoir à tous ceux qui nous écoutent et merci de cette invitation c’est un honneur d’être avec vous ce soir.

Félix Garreau - Les règles de ce débat, afin qu'il reste clair et compréhensible pour tout le monde, sont les mêmes que d’habitude, évitez de couper la parole, essayez de respecter le sujet débattu et de ne pas divaguer vers d'autres thèmes. Tout au long du débat, nous vous présenterons différents sujets sur lesquels vous pourrez vous exprimer à tour de rôle. La présentation et les règles étant désormais terminées, je laisse ma collègue présenter le premier sujet à nos candidats.

Marie-Claire Brocato - Merci pour cette présentation des candidats et le rappel des règles de ce débat. Pour débuter la soirée, je vous propose de commencer avec le sujet qui est ces derniers temps sur toutes les lèvres : l’insécurité. Ces dernières années, la criminalité a explosé dans notre pays, le crime organisé est plus présent que jamais, nos forces de l’ordre en sous-effectifs et n'arrivent pas à endiguer ce phénomène. La ville de Clarcton, tombée sous le joug du cartel Storm Legion en 2013-2014 à vu naître de nombreux gangs partout dans le pays. Les Valeraniens et Valeraniennes ont peur de sortir la nuit, les fusillades qui avaient lieu seulement pendant les nuits commencent à se produire en journée dans certaines villes comme Avillac, où certains quartiers sont devenus infréquentables de jour comme de nuit. Madame le Haut-Gouverneur Aurelia Alleva sera la première de nos cinq candidats à s’exprimer sur ce sujet. Nous continuerons dans le même ordre que lors des présentations, c’est à vous.

Aurelia Alleva - Je vous remercie. Dans un premier temps, je le répète, j’assume l’entière responsabilité du fait que le gouvernement a échoué dans les négociations avec le cartel Storm Legion. Si nous avions été plus réactifs et plus fermes, la situation dans laquelle nous sommes n’aurait jamais existé. J’en fais la promesse à tous les Valeraniens et Valeraniennes qui nous ont fait confiance jusqu’ici : votre confiance est notre moteur. Nous ne reculerons jamais face aux criminels qui osent violer nos lois impunément et imposer leurs règles. Ce sont des menaces pour notre pays qui doivent être traitées avec la plus grande fermeté. C’est pourquoi, moi, je vous promets un plan national de sécurité, avec un renforcement massif de nos forces de l'ordre et des moyens technologiques accrus pour mieux prévenir et combattre ces organisations criminelles. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour les combattre. Soyez sûrs que je ferai de la sécurité la priorité nationale du pays. Les Valeraniens pourront dormir sur leurs deux oreilles.

Christopher Leblanc - Bien, effectivement, le sujet de l’insécurité est depuis plusieurs années, et encore plus lors de ces deux dernières années, le sujet le plus évoqué et politisé. J’ai écouté attentivement la prise de parole de Madame le Haut-Gouverneur et je dois d’abord saluer le fait que rares sont ceux qui auraient assumé un tel échec. Ceci étant dit, l’insécurité est un vrai problème qui ne cesse de diviser notre pays sur de nombreux points. J'entends nos compatriotes qui ont peur et qui souhaitent seulement retrouver la sécurité pour eux, mais aussi pour leurs enfants. Moi, je vous propose un plan de sécurité basé sur trois piliers. Le premier : le renforcement de nos forces de l'ordre. Je rejoins Madame le Haut-Gouverneur là-dessus, nos agents de la paix sont bien trop peu nombreux et sous-équipés pour lutter contre des organisations criminelles telles que le cartel Storm Legion. Je leur fournirai donc tout le nécessaire et mon soutien inconditionnel dans leur lutte contre le crime organisé. Deuxièmement, j’instaurerai une justice plus ferme, des peines plus lourdes. Troisièmement, je souhaite réintégrer les prisonniers ayant le meilleur comportement dans la société avec des stages et des formations afin de donner une seconde chance à ceux qui souhaitent se racheter et de relancer une dynamique de travail. Ce troisième point peut paraître fou, mais je souhaite donner une seconde chance à tout le monde, nous ne connaissons pas la vie de tout le monde, peut-être que certaines personnes ont commis des crimes parce qu’elles n’ont jamais eu l'occasion de participer à la société comme elles l’auraient voulu. C’est avec cet état d’esprit que j’ai établi ces trois piliers.

Mauro Mirando - Tout comme Monsieur Leblanc rejoint Madame le Haut-Gouverneur, il est indispensable de renforcer les forces de l’ordre pour combattre le crime. Cependant, il y a un point où mes deux comparses n’ont pas voulu s’aventurer : la justice. Notre justice est devenue bien trop laxiste avec les multirécidivistes et les criminels les plus dangereux. La Cour Suprême doit être remodelée, les juges qui y sont nommés ont l’esprit embrumé et se reposent sur leurs lauriers. Moi, je changerai la Cour Suprême pour que la vraie justice soit rendue, une justice impartiale et ferme. La sécurité sera la priorité de mon gouvernement, nous ne pouvons vivre dans la peur et la division, l’unité fait notre force. J’augmenterai le nombre de caméras dans les rues afin de réduire les vols à l'arraché et retrouver les coupables d'agressions, je reprendrai le contrôle des quartiers jugés tombés aux mains de la criminalité, je combattrai chaque organisation du pays avec toute ma force.

Grégoire Lefrançois - J’ai bien écouté mes confrères ici présents et je dois dire que je suis abasourdi. J’ai l’impression que chacun d’entre vous découvre les problèmes de notre pays que récemment, avec un timing particulièrement bien placé, l'arrivée des élections au poste de Haut-Gouverneur mais je m’égare. Une nouvelle fois notre bien-aimé Haut-Gouverneur Madame Alleva souhaite mettre en place un plan national de sécurité, mais j’aurais une question, n’avez vous pas vu la criminalité et l’insécurité exploser dans tout le pays alors que cela fait dix ans que vous êtes à la tête du pays, vous souhaitez régler un problème qui aurait dû être annihilé dans l’oeuf et vous vous y prenez dix ans trop tard. De même, Monsieur Leblanc et Monsieur Mirando, vous rejoignez Madame Alleva sur la nécessité de renforcer nos forces de police mais dois-je vous rappeler qui a voté pour réduire le budget de nos forces de police en 2015 ? Ce sont vos partis. Le Parti social et solidaire des travailleurs et l’Alliance Démocratique Valeranienne. Les Républicains démocrates ayant annoncé voter blanc pour ce budget seul le Parti Prospérité et Développement et Union Nationale Valeranienne ont voté contre cette idée. Aujourd'hui, vous revenez comme des fleurs avec comme proposition d’augmenter à nouveau ce budget que vous avez contribué à réduire. Pensez vous bernés nos compatriotes ? Vous ne bernez personne, laissez moi vous le dire. Moi, je propose un État fort, tolérance zéro pour les criminels, déploiement de l’armée dans les zones menacées et bien plus de moyens pour nos policiers. J'emploierai l’armée pour réduire à néant toutes ces organisations criminelles qui pullulent dans notre pays. Le mot d’ordre de mon gouvernement sera l'ordre et la sécurité. Je ferai de la sécurité des Valeraniens la priorité absolue du pays. Je construirai davantage de prisons, je renforcerai les protocoles dans ces dernières afin de dissuader toute récidive après la libération. Comme le dit Monsieur Mirando, une restructuration de la justice est nécessaire. Actuellement, notre justice est trop laxiste et une bureaucratie corrompue, les “juges suprêmes” si l’on peut encore les appeler ainsi sont bien assis sur leurs trônes dorés mais moi je les ferai tomber et je remplacerai ces trônes corrompus par des institutions imprégnées de justice.

Étienne Lefrançois - Eh bien, difficile de passer après de tels discours. Globalement, tout a été dit. Le budget de la sécurité nationale doit augmenter drastiquement. La Cour Suprême est tombée aux mains des criminels, elle aussi, plusieurs juges suprêmes ont accepté des pots-de-vin. Cette insécurité et ces organisations criminelles, gagnant toujours plus de pouvoir, nuisent grandement à l’économie du pays. De nombreuses sociétés préfèrent partir à l’étranger. En plus de la surcharge de taxes, notre économie en a pris un coup depuis 2013. J’ai personnellement subi une vague de démissions dans ma société, car les gens ont peur de sortir dehors, de faire de trop longs trajets ou de laisser leurs enfants seuls à la maison. Cette situation ne peut plus durer, nous fonçons droit dans le mur. Il faut réagir et maintenant. Nous ne pouvons plus nous permettre de négocier avec les criminels.

Félix Garreau - Je pense que chaque candidat a dit ce qu’il avait à dire et que nous pouvons passer au sujet suivant.

Aurelia Alleva - J’aimerais relever un point que Monsieur Lefrançois a soulevé si vous le voulez bien.

Félix Garreau - Bien sûr, je vous en prie.

Aurelia Alleva - Monsieur Étienne Lefrançois, vous avez dit que certains juges ont accepté des pots-de-vin mais savez-vous qu’ils ont été déchus de leurs sièges et jugés ? Il serait bien de le préciser pour nos téléspectateurs.

Étienne Lefrançois - Je ne m’attendais pas à ce que ce soit pour moi. Oui, je suis au courant de cette affaire, qui d’ailleurs, a fait moins de bruit dans certains médias tels que L’Aurore alors qu’une simple boulangerie qui a pris feu a fait la une de leur journal. Mais effectivement j’aurais dû préciser que cette affaire a été réglée, merci de l’avoir précisé pour ceux qui nous regardent.

Félix Garreau- Nous pouvons donc continuer. Le prochain sujet sera l’économie, et nous repartirons dans le même ordre qu’au début.

Aurelia Alleva - Ces deux dernières années, nous avons protégé les Valeraniens des effets de la crise en maintenant un prix relativement bas sur l’énergie. Le pays a traversé et continue de traverser, certaines crises. Je n’ai jamais promis de miracle, mais j’ai agi concrètement avec le gouvernement. Le bilan est assez positif, nous avons revalorisé le salaire minimum et créé de nombreuses aides pour les familles les plus modestes. Grâce à nos nombreuses réformes, nous avons su prévenir une importante inflation et nous avons pu l’atténuer. Je sais que de nombreux Valeraniens peinent encore à finir le mois, mais soyez rassurés, je vais continuer de soutenir les plus modestes avec des primes de soutien. Nous réévaluerons encore le salaire minimum pour permettre aux Valeraniens de retrouver leur pouvoir d’achat. Nous créerons un fonds national afin que les produits de première nécessité restent accessibles à tous. Chaque personne doit pouvoir vivre de son travail dans les meilleures conditions. Avec le renforcement des forces de l’ordre et la création d'emplois divers, cela relancera une dynamique et fera baisser le taux de chômage. Baisser les impôts sur les plus riches et les entreprises, ou réduire les dépenses de certains services publics, n’est pas la solution comme certains le pensent. Je ne ferai pas de belles promesses à nos travailleurs, j’agirai par des actes concrets qui leur permettront de vivre dans les meilleures conditions. Je bâtirai une économie stable et tournée vers l’avenir, où chaque citoyen ne manquera de rien.

Christopher Leblanc - Il faut rendre le pays à ceux qui le font vivre. Nos travailleurs sont plus endettés que jamais alors que les grands groupes s’enrichissent. Certains travaillent depuis leur plus jeune âge et n’arrivent pas à offrir un repas convenable à leur famille et c’est intolérable. Il faut absolument arrêter la hausse des prix et augmenter le pouvoir d’achat des Valeraniens. Je propose une augmentation des taxes sur les grandes fortunes et des profits bancaires ainsi qu’une taxe sur le chiffre d’affaires des entreprises selon leur taille. Les Valeraniens vivent pour travailler alors que le travail devrait être un moyen de vivre et de profiter de ce que la vie peut offrir. Je propose donc aussi de baisser les heures de travail à 30 heures avec une augmentation du salaire minimum. Je créerai un revenu de solidarité qui assurera à chaque Valeranien en difficulté de subvenir à ses besoins. Je ferai en sorte que les travailleurs aient un droit de veto contre les licenciements abusifs.

Mauro Mirando - Il faut une économie stable pour que nos travailleurs aient une situation stable. Moi, je souhaite une économie qui donne confiance et qui récompense l'effort de nos travailleurs. Je mettrai en place des primes à l’embauche pour les entreprises les plus modestes, celles qui font vivre nos villes et nos villages. Je lancerai de grands programmes d’apprentissage, avec des stages et des formations en partenariat avec des entreprises volontaires. Je baisserai les charges qui pèsent sur nos entreprises, cela permettra de combiné la prime à l'embauche, l'ouverture de nouveaux emplois et la réouverture d’activités fermées à cause de la crise. Je réduirai les impôts sur les revenus modestes. Le pouvoir d’achat ne doit pas être un privilège. Je veux une Valerania où chacun peut, s'il le souhaite créer et innover dans son entreprise. C’est pourquoi j'intégrerai une prime de lancement pour celles et ceux qui ont des idées originales, cette prime soutiendra ceux qui osent créer leur activité, quelle qu’elle soit. La réussite doit être la récompense au bout de nombreux efforts.

Grégoire Lefrançois - C’est de bien beaux discours, vouloir augmenter le salaire minimum, aider les plus modestes, créer des fonds de revenu solidaire et baisser les heures de travail. Mais soyons réalistes, comment allez-vous financer tout ça ? Depuis dix ans, notre pays s’enlise dans la stagnation. Les impôts augmentent, les entreprises ferment, le pouvoir d’achat s’effondre. En augmentant les taxes sur les grandes fortunes et les groupes industriels, vous ne ferez que faire fuir ce que vous souhaitez taxer et après qui va payer ? La classe moyenne et ouvrière. Vos propositions ne sont qu'illusions, elles ne sont pas réalisables. Je propose une alternative réaliste et concrète, je propose de moderniser et d'innover dans nos infrastructures, l’économie de Valerania a été mise en sommeil par dix longues années de mauvaise gouvernance. Nos industries ralentissent, partent à l’étranger, croulent sous les taxes. Redonnons à nos industries la force d’innover et à nos entrepreneurs celle de créer ! Nous moderniserons et innoverons dans nos infrastructures. Je me permets de le rappeler une fois de plus, mais Valerania possède une richesse unique, une production d’acier et une industrie métallurgique parmi les plus performantes au monde. Malheureusement, même ce poumon économique commence à souffrir des décisions catastrophiques du gouvernement de Madame Alleva. Nous devons réinvestir dans nos entreprises pour relancer notre économie. La pauvreté ne cesse d'augmenter. Certains de nos concitoyens vivent dans la rue sans logement. Il faut investir intelligemment, c’est pour cela que si je suis élu, je compte baisser les impôts sur les entreprises et les travailleurs, réduire les charges donnera de l'oxygène à notre économie en apnée depuis trop longtemps. Je vais redonner de la valeur au travail. Les Valeraniens travaillent sans relâche, mais ne s’en sortent plus, c'est pourquoi je revaloriserai le revenu de nos travailleurs et baisserai ces “aides sociales” absurdes qui creusent de plus en plus un trou dans nos finances et qui sont l’une des causes majeures du faible pouvoir d’achat du peuple. Certaines personnes profitant de ces aides sociales sont mieux rémunérées pour se balader dans les rues que nos travailleurs qui font tourner notre économie, il est logique qu’ils ne cherchent pas à travailler, mais avec moi c’est fini. Ce sera donnant-donnant, nous ne pouvons plus tolérer que des gens exploitent notre système alors que d'autres travaillent dur pour pouvoir se nourrir à la fin du mois. Je créerai un fonds d’investissement productif pour soutenir nos petites entreprises qui embauchent et qui souhaitent innover. Je relancerai le projet de construction d’usines nucléaires pour l’énergie afin qu'à terme les Valeraniens aient un prix minimum sur leur consommation d'énergie. Je finirai avec ma vision de l’économie qui se décrit en quelques mots : Travailler plus, produire plus, gagner plus. Je relancerai la croissance et l’économie du pays. Ensemble, nous réveillerons le géant endormi.

Étienne Lefrançois - Comme vous le savez, je ne suis pas un politicien de carrière, mais j’estime que c’est un sujet que je maîtrise et de ce fait j’aurai une approche différente des personnes présentes avec moi ce soir. Je viens du monde de l’entreprise, du travail et de la production. J’ai passé une grande partie de ma vie à diriger, à créer, à faire grandir et à développer de nouvelles méthodes de travail afin que les salariés puissent exercer leur métier dans les meilleures conditions, à faire grandir des équipes et à développer mon entreprise. Je dirige l’une des plus grandes firmes du pays, la CMMM à Mineroy et je sais ce que veut dire produire, investir et obtenir des résultats. Pendant que nos chers politiciens débattent de la croissance, moi, j’ai continué de développer une entreprise solide, rentable et respectée. C’est ça, ma différence. Je sais comment faire tourner une économie. Aujourd’hui, je veux mettre cette expérience au service de mon pays. Le problème majeur de notre politique, c’est trop de discours, trop de promesses et bien trop peu d’actions. Notre pays n’a pas besoin de débats sans fin, il a besoin de décisions et de résultats. Ce dont a besoin Valerania, c’est d’un leader fort, pragmatique et efficace, capable de se dresser face aux difficultés et de les résoudre une à une. Je veux gérer le pays comme je gère mes usines : moins de blabla, plus de résultats. Je baisserai les charges pour toutes les entreprises qui embauchent et je simplifierai les démarches. Je lancerai un partenariat entre l’État et les grandes entreprises pour que nos jeunes soient formés aux métiers du futur. Je veux refonder l’économie valeranienne, rendre à nos régions industrielles leur fierté. Je vous promets du travail, une méthode qui a fait ses preuves et des résultats concrets. Je rendrai ce pays à nouveau grand.

Christopher Leblanc - Il n’y a bien qu’un patron plein aux as pour faire un tel discours. Vous ne pourrez pas tous nous exploiter comme bon vous semble. Vous parlez de faire tourner l’économie, mais à quel prix, Monsieur Lefrançois ? Vous vous êtes enrichi sur le dos de nos ouvriers, ceux qui triment dans vos usines pendant que vous signez des contrats pour exporter votre acier et gonfler vos bénéfices. Vous dites que vous savez gérer une entreprise, très bien. Cependant, Monsieur Lefrançois, un pays n’est pas une entreprise. Un pays n'est pas un bilan comptable, c’est un peuple avec son histoire. Gouverner ce n’est pas juste réduire les coûts, c’est protéger nos concitoyens et je vous le redis, je ne vous laisserai pas exploiter tout le peuple comme vous exploitez vos salariés. Vous parlez de résultats, moi, je parle d’humains. Si votre idéal, c’est que Valerania soit dirigé par les grandes entreprises où les ouvriers se tuent à la tâche pendant que les patrons s’en mettent plein les poches, alors non merci. Vous n’avez jamais versé de dividendes au peuple non plus. Et pourtant, votre entreprise fait des chiffres records, même en pleine crise, alors que des milliers de familles peinent à finir le mois.

Étienne Lefrançois - Monsieur Leblanc, je vous trouve très agressif à mon égard, mais moi, je vis dans la réalité, et visiblement, la réalité blesse. Oui, j’ai réussi et oui mon entreprise fonctionne. Pourquoi ? Parce qu’elle fait vivre des milliers de familles. Elle produit localement avec nos ingénieurs et nos ouvriers, et je n’ai jamais délocalisé une seule usine. Vous me reprochez de gagner de l’argent en “exploitant mes salariés”, mais Monsieur Leblanc, moi, je ne suis pas assis tous les jours, toute la journée, à juste parler avec des gens. Je suis sur le terrain, j’innove, je développe, je prends soin de mes équipes et je règle les problèmes qu’on rencontre. Moi, je suis fier de créer de la vraie richesse, pas des promesses en papier comme vous, toute l’année. Derrière chaque contrat que je signe, il y a des ouvriers qui gardent leurs postes et des familles qui vivent dignement de ce travail et qui font marcher notre économie. Grâce à ces contrats, j’ouvre de nouvelles usines et de nouveaux postes, ce qui me permet d’engager et d’offrir du travail à un plus grand nombre de concitoyens. Alors que vous, Monsieur Leblanc, avez-vous ouvert un seul poste pour l’un de nos concitoyens ? Avez-vous fait don de votre richesse issue de votre héritage ? Non, vous préférez investir dans l’immobilier. Vous ne faites que des vagues promesses et attendez votre indécent salaire tous les mois en restant assis derrière votre bureau. En effet, comme vous dites, un pays n’est pas une entreprise, c’est vrai. Mais un pays qui ne sait plus produire, qui dépense sans compter et qui ne récompense pas ceux qui réussissent, c’est ce qu’on appelle une faillite et c’est ce qu’est en train de faire le gouvernement actuel. Je suis certain que nos concitoyens sauront faire le bon choix pour l’avenir. On ne construit pas un pays en insultant ceux qui le font tourner, Monsieur Leblanc.

Grégoire Lefrançois - Je me permets également de réagir, c’est quand même assez incroyable que, dans toute la prise de parole de Monsieur Lefrançois, vous n’ayez trouvé, Monsieur Leblanc, qu’à l’accuser sur sa réussite. Et pire encore, d’oser faire de la diffamation publique en plein débat national. Franchement, c’est vulgaire, indigne d’un candidat pour le poste de Haut-Gouverneur. J’ai moi aussi, des désaccords avec Monsieur Lefrançois, nous sommes de la même famille certes, mais nous n’avons pas la même vision de l’avenir du pays. En revanche, jamais je ne me permettrais de reprocher à quiconque d’avoir réussi, ni à lui, ni à aucun autre. Vous lui reprochez de n’avoir jamais versé de dividendes au peuple. Mais voyons, Monsieur Leblanc, vous n’avez pas honte ? Savez-vous seulement qu’il réinvestit chaque année une part importante des bénéfices de sa société dans des associations caritatives et des projets sociaux ? Non, bien sûr. Parce que vous, vous ne prenez pas la peine de vous informer. Vous préférez accuser, crier, caricaturer. Vous ne faites que vous imposer par la force et le mensonge. Comme votre fameux “Front de Défense Démocratique” un bon exemple, qui est une vaste farce, un outil de division, rien de plus. La gauche se ridiculise d’année en année à force d’insulter ceux qui travaillent et de diaboliser ceux qui réussissent. Quand vous n’avez plus d'arguments, vous diffamez, quand votre opposant est mieux préparé, vous le traitez d'extrémiste. Alors, s’il vous plaît, un minimum de sérieux, Monsieur Leblanc. Les Valeraniens méritent un vrai débat d’idées, pas de diffamation.

Aurelia Alleva - Je ne comprends pas très bien pourquoi le Front de Défense Démocratique est remis sur la table. Ce front n’a rien d’une farce, comme vous le dites, mais c’est une union créée pour défendre la démocratie face aux divisions et aux dérives des extrêmes. Mais j’ai l’impression que Monsieur Lefrançois encaisse mal l’avis de nos concitoyens qui refusent en bloc ses idées et son parti politique. Ceci dit, effectivement, j’ai moi-même pu visiter l’une des dernières usines de la CMMM, et discuter avec certains travailleurs. Ils m’ont décrit un patron présent, attentif, donnant les meilleures conditions de travail à ses salariés. Je ne partage pas la vision qu’il a pour le pays, mais il est indéniable qu’il est un homme d'affaires compétent et soucieux de ses équipes. Alors, Monsieur Leblanc, accuser sans fondement, c’est non seulement tromper les citoyens, mais aussi manquer de respect à ceux qui participent honnêtement au débat.

Marie-Claire Brocato - Eh bien, j’imagine que ceci clôt ce sujet. On fait une courte pause, le temps d’une page de publicité et on se retrouve dans un instant avec un sujet qui nous concerne tous : la santé et les inégalités sociales. À tout de suite!

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Diffusion du 10 Octobre 2017
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Le Grand Débat pour le poste du Haut-Gouverneur de 2017.


Le générique de l’émission retentit, accompagné d’un léger jeu de lumière. Le logo de l’émission apparaît à l’écran, suivi d’un plan large du plateau. Les caméras balayent lentement le public, puis reviennent sur la table centrale où sont installés les deux journalistes, souriants, prêts à reprendre la parole.

Marie-Claire Brocato - Nous voilà de retour ! Avant la pause, nos candidats ont échangé sur la situation économique du pays et l'insécurité. Nous allons aborder un thème tout aussi crucial pour l’avenir de Valerania : la santé et les inégalités sociales.

Aurelia Alleva - Le bilan du gouvernement en ce qui concerne les inégalités sociales est plus que positif. Nous avons lancé de nombreuses réformes sociales et solidaires pour protéger les plus fragiles et soutenir les familles en difficulté. Des aides financières, bien sûr, mais aussi des centres pour les plus modestes, avec des repas à 1 Valérian symbolique et un accompagnement personnalisé afin d’aider à remettre le pied à l’étrier dans le monde du travail. Ce n’est pas tout, face aux discriminations et face aux agressions contre certaines cultures ou contre les pratiquants de religions, nous avons appliqué les sanctions nécessaires et restons intransigeants avec la discrimination envers les pratiquants, quelles que soient leurs religions. Je vous promets de continuer dans cette voie aider au maximum ceux dans le besoin, de réduire les inégalités et la discrimination présentes dans notre pays. Je ferai de Valerania un pays où la précarité, les inégalités et la discrimination n’existent plus. Mais n’oublions pas non plus que nous avons travaillé sans relâche pour renforcer notre système de santé, autant pour les soignants que pour les patients, afin que chacun puisse être soigné et recevoir les soins dans les meilleures conditions. C’est dans le même état d’esprit que je souhaite continuer à soutenir nos soignants et investir dans la santé afin de construire de nouveaux hôpitaux pour soulager le personnel médical. Je veux repenser notre système de santé, avec plus de prévention, mais aussi augmenter le nombre de médecins et de centres médicaux dans nos campagnes. Chaque Valeranien, où qu’ils vivent, doit pouvoir consulter un médecin sans attendre des semaines. La santé est un droit fondamental et non un privilège, tout le monde doit y avoir accès, peu importe ses revenus et son histoire. Je lancerai un grand plan de revalorisation salariale pour toutes les professions médicales. Je construirai un hôpital pour chaque région dans le besoin et instaurerai une politique anti discrimination avec des campagnes de sensibilisation dans nos écoles, hôpitaux et entreprises.

Christopher Leblanc - Malheureusement, tout ce que propose le Haut-Gouverneur aurait dû être proposé il y a déjà longtemps. Pendant qu’elle se félicite du bilan positif, moi, je vois dans nos villes des familles qui doivent choisir entre manger ou se soigner. Nos soignants sont épuisés, dépassés, les hôpitaux délabrés. Notre système de santé a été oublié par le gouvernement. Pendant que les riches se font soigner dans des cliniques privées neuves de dernière génération, les classes populaires font la queue pendant des heures aux urgences. Moi, je propose une réquisition des cliniques privées pour renforcer le service hospitalier public, la gratuité totale des soins d’urgence, une augmentation du salaire du personnel médical de 15 % et la création d'une taxe sur les profits des laboratoires pharmaceutiques. Notre système est aussi malade, mais les promesses ne sont pas tenues et le résultat. C’est nos soignants qui en pâtissent. De plus, la richesse se concentre majoritairement dans les mains des élites, alors que des millions de Valeraniens peinent à finir le mois. On nous parle de bilan positif, mais les loyers explosent, les jeunes peinent à trouver un emploi stable. De plus en plus de familles s'endettent auprès des banques juste pour payer leurs factures d’énergie ou se nourrir. C’est la dure réalité du peuple qui se tue au travail, mais qui s’appauvrit. Pendant que certains parlent de chiffres et de profits, moi je parle de vies humaines. Valerania doit devenir un pays où chacun a les mêmes chances.

Mauro Mirando - Nos soignants méritent mieux que de simples promesses. Ils ont besoin de conditions de travail dignes, de salaires à la hauteur des efforts fournis. Je propose une modernisation de la santé publique, moins d’administration, qui n’est qu’une perte de temps et de réinvestir ce gain de temps au bénéfice des patients. Nous devons nous concentrer sur le développement d’un réseau numérique de santé afin de regrouper rapidement les informations importantes, mais aussi de permettre aux Valeraniens de trouver et de prendre rendez-vous avec un spécialiste qu’ils recherchent en seulement quelques clics. Certains de nos concitoyens ont perdu confiance en nos hôpitaux et nos soignants à cause du manque d'effectifs et des longs temps d’attente aux urgences. Nous devons reconstruire cette confiance. De plus, le fossé entre les plus fortunés et ceux qui ne peuvent plus remplir leurs frigos se creuse de jour en jour. En effet, les loyers explosent, les prix des produits de première nécessité augmentent. Les inégalités, ce ne sont pas que des statistiques, ce sont des visages, des familles, des vies. Les loyers sont trop hauts et les salaires trop bas. Le prix de la vie augmente, mais les salaires, eux, non. Ce modèle social n’est pas le bon. Je vous propose qu’ensemble, nous corrigions ce système qui ne fonctionne plus. Nous reconstruirons une Valerania égalitariste, avec trois angles d’attaque. Premièrement, redonner du pouvoir d’achat à ceux qui travaillent avec une baisse des charges. Deuxièmement, garantir un accès aux services essentiels : la santé, le logement, l’éducation et l’accès aux marchandises alimentaires de première nécessité. Troisièmement, ce point rejoint le sujet précédent, l’économie. Une économie dynamique et égalitaire permettra, à coup sûr, à chaque travailleur de vivre convenablement et à chacun de trouver sa place pour y participer.

Grégoire Lefrançois - On entend beaucoup parler d’inégalités sociales et de précarité. Oui, les inégalités existent aussi bien dans la vie de tous les jours que dans le monde du travail. C’est un fait. Mais les inégalités ne disparaîtront pas avec des subventions, des promesses ou encore des fonds nationaux, elles disparaîtront par un effort commun, du gouvernement et du peuple. Ce que propose la gauche depuis dix ans, c’est toujours la même chose, plus d’aides, plus d'impôts sur les riches. Résultat ? Plus de pauvreté, plus de dettes et les riches quittent le pays, ce sont donc les classes moyennes qui payent. Si les loyers explosent, c’est parce qu’on a étouffé la construction par la fiscalité et si les salaires stagnent, c’est parce qu’on a puni les entreprises qui créent de l’emploi. Moi, j’effectuerai un allègement fiscal massif pour les entreprises qui embauchent ainsi qu’une réforme du travail pour valoriser les heures supplémentaires. Je récompenserai le mérite, pas l’assistanat. Je souhaite encourager ceux qui entreprennent. Oui, il faut aider les plus modestes, mais il faut cesser cet assistanat qui est devenu une dépendance. La vraie justice sociale, c’est de permettre à chacun de construire son avenir tel qu’il le souhaite et de lui donner les moyens d’y parvenir. Notre système de santé souffre depuis de nombreuses années de l’abandon de ce gouvernement. Nos hôpitaux manquent toujours de moyens, il n'y a pas assez de personnel et certains soignants quittent le secteur médical par manque de motivation, avec un salaire bien trop bas pour la montagne de travail à laquelle doivent faire face nos hôpitaux. Ce gouvernement a réussi à retirer l’envie de travailler à nos soignants. Il faut redonner cette envie à nos soignants. Ils travaillent sans relâche. J’instaurerai une prime au mérite pour les soignants les plus investis et un système de promotions selon les résultats. L'effort doit être récompensé, peu importe où il est effectué. Nous devons nous appuyer sur le secteur privé, les cliniques privées peuvent soulager nos hôpitaux publics, alors il faut créer une coopération entre le public et le privé afin de mutualiser les équipements et de réduire les délais de soins, ce qui permettra à notre système de santé d’être plus réactif et plus efficace. Nous redorerons le blason de notre système de santé ensemble.

Étienne Lefrançois - Dans mes usines, je vois des hommes et des femmes qui travaillent dur, qui font tourner la production et l’économie et c’est grâce à eux que le pays tient debout et je les remercie sincèrement. Cependant, beaucoup d’entre eux peinent à finir le mois ou à se loger décemment et pire encore, n’ont pas la possibilité d’offrir l’avenir qu’ils souhaitent à leurs enfants. Nous avons construit une économie solide et compétitive, mais qui s'affaiblit d’année en année. Il faut arrêter cette chasse aux sorcières pour trouver des coupables, mais regarder la vérité en face, les écarts se creusent, les tensions augmentent et la confiance s'érode. Un pays ne peut se considérer comme fort quand son peuple se sent délaissé. Il est temps pour les Valeraniens de reprendre confiance en eux, en l'État et en nos institutions. Pour redonner du pouvoir d’achat, j’augmenterai de 10 % le salaire minimum avec des primes annuelles pour les travailleurs dans les secteurs essentiels tels que la santé, l’industrie, l’énergie et l’éducation. Ensuite, il faut aider les familles les plus modestes avec des loyers plafonnés et des programmes d’insertion professionnelle pour tous, toujours dans l’optique de relancer l’économie. Pourquoi ? Parce que l’économie est le cœur du mal qui ronge le pays. Sans une bonne économie, vous, peuple de Valerania, vous ne récupérerez pas votre pouvoir d’achat, ni ne sortirez de la difficulté de trouver un emploi, des dettes, et de la précarité. C’est un cercle vicieux. Ensuite, concernant notre système de santé, il est en grande souffrance. Nos soignants manquent de moyens, de temps et de reconnaissance. Les hôpitaux manquent de personnel, certains services ferment. Je ne suis pas médecin, mais je sais ce que c’est que de gérer une équipe à bout de souffle. Malheureusement, quand on demande toujours plus à ceux qui donnent déjà tout, ils finissent par se briser. Il faut redonner du souffle à nos hôpitaux, en réinvestissant directement sur le terrain avec du nouveau matériel, dans les effectifs et dans les études et formations du secteur médical. Je suis entièrement d’accord avec Monsieur Grégoire Lefrançois, il faut créer une coopération entre le public et le privé. Si nous voulons sauver notre système de santé, mais aussi par la même occasion réduire les inégalités, il faut un engagement collectif de tout le pays, car rien n’est plus fort que le peuple Valeranien qui ne fait qu’un. Je vais terminer sur ceci. Rappelez-vous notre devise, celle du pays, elle a été bien trop oubliée ces derniers temps : Un seul peuple, Une seule force.

Christopher Leblanc - Encore une fois, j’entends les mêmes discours, les mêmes mots. On nous parle de gestion, de résultats mais très peu de l’humain. Monsieur Grégoire Lefrançois, dans vos paroles, tout semble si simple. Il suffirait de travailler plus, de baisser les différentes taxes et impôts et de récompenser ceux qui méritent ? Mais comment peut-on récompenser le mérite quand une mère célibataire doit cumuler deux emplois et malgré ça, ne peut pas nourrir ses enfants ? Vous lui retirerez les aides sociales ? Pendant que vous promettez de valoriser le travail, le peuple, lui, s’appauvrit en travaillant. Vous ne pensez qu'à l'économie du pays, pas aux gens, ils ne sont qu’une ressource comme une autre pour vous. Monsieur Étienne Lefrançois, vous êtes différent, je vous l’accorde. Vous n’êtes pas un homme politique, mais vous faites des affaires et vous avez réussi, c’est vrai. Mais une fois de plus, un pays n’est pas une usine et le peuple n’est pas une entreprise. Vous parlez de résultats, de croissance et de gestion. Vous parlez de réinvestir et de coopérer avec le privé. Mais c’est un projet dangereux, celui où tout devient rentable, même la santé et l’éducation. Vous savez ce que c’est que de gérer une équipe à bout de souffle, très bien, moi je sais ce que c’est de vivre dans un pays à bout de souffle. Je ne veux pas d’un pays compétitif, je veux un pays juste et humain. Alors arrêtez de parler de l’économie, des résultats et des chiffres et commencez à parler d’humains.

Aurelia Alleva - Je rejoins Monsieur Leblanc sur certains points, Monsieur Lefrançois, vous avez une vision du pays que je respecte, mais je la trouve déconnectée de la réalité. Vous parlez de mérite, d'effort et de récompenser le travail, mais dans les faits, votre programme récompense surtout ceux qui ont déjà tout. Vous proposez moins d'impôts sur les grandes fortunes, moins d’intervention de l’État, en d'autres termes, vous laissez les entreprises décider. Monsieur Lefrançois, L’État est là pour protéger. Protéger les travailleurs qui peinent à finir le mois, les familles qui s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants, les jeunes qui cherchent un emploi stable et les retraités qui craignent de ne plus pouvoir vivre dignement. Ce que vous appelez l’assistanat, j'appelle ça la solidarité. Vous accusez mon gouvernement d’avoir trop dépensé, moi je vous accuse de négliger le peuple. Vous voulez une Valerania qui produit plus, moi une Valerania qui vit mieux. Nous avons investi dans la santé, dans l’éducation et dans les aides sociales. Si pour vous c’est un mauvais investissement, c’est que le peuple ne compte pas à vos yeux. Et non je ne m'excuserai jamais d’avoir choisi la dignité avant la rentabilité. Alors oui, Monsieur Lefrançois, nous avons fait des choix. Des choix pour protéger les plus fragiles, soutenir les familles et réduire les injustices. Ce sont des choix logiques pour un État qui comprend et souhaite le meilleur pour son peuple.

Étienne Lefrançois - Monsieur Leblanc, je vous ai écouté avec attention. Vous parlez avec passion pour protéger nos concitoyens et j’ai un grand respect pour ça. Mais permettez moi de dire que vos discours depuis le début de la soirée manquent de réalisme. Vous ne faites que dire ce que les gens veulent entendre sans réelle proposition. Vous évoquez la souffrance, la précarité et les inégalités, mais moi aussi je les vois chaque jour. Parce que je travaille avec ces femmes et ces hommes que vous défendez corps et âme, je ne passe pas mon temps derrière un bureau ou un pupitre comme vous le pensez, je suis sur le terrain. La différence entre vous et moi, Monsieur Leblanc, c’est que moi je ne promets pas, je fais et je produis. Vous parlez de justice, de solidarité, d’humains, moi je parle effectivement de résultats et d’économie, car sans cela vos belles idées ne valent rien. Vous dites ne pas vouloir un pays compétitif mais dites moi, comment allez-vous financer vos hôpitaux, vos écoles et vos aides sans entreprises, sans production et sans croissance ? Vous m'accusez de ma réussite et je ne vous en tiens pas rigueur mais moi je donne du travail, je forme, j’investis et je construis. Vous voulez une Valerania solidaire, moi aussi mais une solidarité qui se construit sur la réussite de chacun, pas sur la dépendance à des aides proposées par l’État. Alors, oui, je continuerai de parler d'économie, de résultats et de croissance, parce que c’est ce qui permet à ce pays de tenir debout. L’émotion fait de beaux discours, Monsieur Leblanc, mais ce sont les décisions et les résultats qui font un pays.

Grégoire Lefrançois - Monsieur Leblanc, ce que j’entends, c’est toujours la même soupe réchauffée depuis dix ans. Des discours pleins d’émotions, mais vides de solutions. Vous dénoncez, vous accusez et vous vous indignez, mais que proposez-vous concrètement ? Des taxes, des réquisitions et des slogans pour plaire au plus grand nombre. Vous vous dites représentant et porte-parole du peuple, le même peuple que vous avez censuré lors des élections du Grand Conseil. Vous dites ne pas vouloir d’un pays compétitif, mais c’est justement parce que Valerania perd sa compétitivité depuis dix ans que nos entreprises ferment et licencient. Parce que sans entreprises fortes, il n’y a ni emplois, ni salaires, ni avenir et je vais vous le dire franchement, Monsieur Leblanc, si vous êtes au pouvoir, le pays est perdu. Vous prétendez défendre les travailleurs mais vos idées les condamnent. En attaquant sans cesse le privé, vous tuez la croissance et l’emploi. Votre programme c’est plus de chômage et plus de dettes. Vous dites défendre le peuple mais vous l’enfermez dans la dépendance aux aides. Valerania mérite mieux. Quant à vous, Madame le Haut-Gouverneur, vous parlez de solidarité et de protection, mais après dix ans de votre gouvernement, le constat est simple: plus de dettes, plus de pauvreté et plus de divisions. Le seul moment de notre histoire où le peuple a déjà été aussi divisé, c’est en 1800, lorsque les colonies du Nord et du Sud étaient en perpétuel conflit. Vous promettez sans cesse d’aider les plus fragiles mais après dix ans de promesses, les inégalités sont toujours là et plus nombreuses. Vous avez voulu tout contrôler et le résultat, le pays a été longtemps bloqué, des entrepreneurs découragés et des citoyens fatigués. Il est temps de regarder la réalité en face, votre modèle n’a plus d’avenir. Moi, je veux que Valerania se relève, où l'effort et le travail sont valorisés. On ne redresse pas un pays avec des subventions mais avec du courage, de la confiance et de la responsabilité, ce que vous avez perdu durant ces dix dernières années. Moi, je suis prêt à dire la vérité et à relever Valerania une bonne fois pour toutes.

Marie-Claire Brocato - Le débat bat son plein, mais le temps tourne. Je vous propose de clore le sujet sur la santé et les inégalités ici et de passer à notre dernier sujet pour ce soir, qui sera sur la jeunesse et l’éducation. C’est à vous.

Aurelia Alleva - Merci pour l'introduction de ce nouveau sujet. C’est un sujet important, un sujet d’avenir. Je vous promets que nous allons investir dans notre avenir, dans notre jeunesse. Chaque enfant doit avoir les mêmes chances, quelles que soient ses origines et l’endroit où il a grandi. Nous soutiendrons aussi nos enseignants, nous améliorerons le système scolaire et les écoles et nous accompagnerons nos jeunes pour qu’ils puissent choisir leur avenir. Parce qu’un pays qui néglige ses jeunes, c’est un pays qui sabote son propre futur. L’école doit redevenir le cœur battant de notre République, laissée sur le côté par le précédent gouvernement, de nombreuses écoles sont encore aujourd'hui en retard technologiquement, avec un manque de matériel consternant. Le personnel enseignant est à bout de souffle, trop peu nombreux, contraint d’enseigner avec plus de trente élèves par classe, les conditions ne sont plus acceptables. Un professeur ne peut malheureusement pas proposer un accompagnement convenable à trente élèves. J’ai donc imaginé un plan d’urgence pour remettre à flot l’éducation de nos enfants dans les écoles, collèges et lycées : un recrutement de 5000 à 6000 enseignants supplémentaires dans les cinq prochaines années afin d’alléger les classes et permettre un accompagnement digne de ce nom à chaque élève. Mais aussi un programme de rénovation et d’équipement des écoles, pour moderniser nos établissements et les faire passer à l’ère du numérique total, ainsi que rénover les gymnases et différents terrains pour les diverses activités. Enfin, revaloriser le métier d’enseignant, comme pour nos soignants, avec des formations continues, une augmentation des salaires au fur et à mesure de la carrière. L’école est le premier lieu où se construit l’avenir d’un citoyen et je veux une école qui donne les mêmes chances à tous. Une fois les études terminées, notre responsabilité ne s'arrête pas. Nous devons accompagner nos jeunes jusqu'à l'emploi et la vie active pour qu’ils puissent choisir leur avenir et le construire. Investir dans la jeunesse, c’est investir dans la seule richesse qui ne s’épuise jamais, l’avenir.

Christopher Leblanc - Madame Alleva, vous parlez d’avenir, de jeunesse et de promesses, mais en réalité vous sous-estimez le problème. Certaines écoles de nos campagnes tombent en ruine, les professeurs sont épuisés et les classes débordent, les élèves apprennent dans des conditions que vous-même vous n’accepteriez jamais pour vos enfants. Vous dites aussi vouloir rénover, moderniser. Mais cela fait dix ans que vous le promettez, c’était d’ailleurs l’un des points importants de votre campagne en 2007, vous n’avez rien fait, vous accusez même le précédent gouvernement. Les écoles manquent de manuels scolaires, vu qu’elles accueillent un nombre d'élèves dépassant leurs limites, dans d'autres, les élèves partagent un ordinateur pour cinq. C’est cet avenir là dont vous parlez ? Nos enfants ne peuvent plus étudier dans de telles conditions. Vous avez eu pendant dix longues années le pouvoir, les moyens et le budget et pourtant l’école publique est aujourd’hui en état d’urgence. Nos enseignants travaillent pour des salaires de misère. Ils sont pourtant les piliers de la nation, ceux qui forment nos travailleurs de demain. Vous dites vouloir recruter 5 000 à 6 000 professeurs ? Moi j’en veux 20 000. Je le dis clairement, tant que nous continuerons à financer les écoles privées au lieu des écoles publiques, rien ne changera. Je propose la fin des subventions publiques pour le privé et de tripler d’urgence le budget national de l’Éducation. Nos jeunes ne demandent pas des discours, mais des perspectives d’avenir, ils veulent apprendre, créer et s’exprimer. Je veux une révolution éducative, une école gratuite, moderne et surtout humaine.

Mauro Mirando - Le sujet de la jeunesse et de l’éducation est pour moi le plus important de tous, il touche directement notre avenir. Le discours de Madame le Haut-Gouverneur et de Monsieur Leblanc ont un point commun, vous reconnaissez l’importance de la jeunesse et de l’éducation et je vous rejoins également sur ce point. Cependant, j’ai entendu deux visions opposées qui sont vouées à l’échec. La vérité, c’est que nos écoles souffrent et nos enseignants sont à bout, avec des classes surchargées comme l’ont dit mes deux camarades précédemment. Il faut arrêter de promettre, il faut agir avec une méthode réaliste. Il est temps de changer de logique : d'abord remettre l’école au centre du projet national avec des moyens adaptés. La technologie se développe à vitesse grand V, mais nos écoles ne sont pas adaptées à cette époque. Il faut rénover les bâtiments et recruter des enseignants, mais aussi changer la manière d’enseigner. Nous vivons à l'ère du numérique et nos enfants grandissent dans un monde en constante évolution. L’école doit leur apprendre à s’adapter, à comprendre et à développer leur esprit critique. Ensuite, je souhaite réduire les inégalités qui existent aussi dans ce secteur. Un enfant de la campagne ou d’une ville comme L’Agrario n’a pas accès aux mêmes chances et aux mêmes opportunités d'études que des enfants de la capitale ou de Mineroy. Ils doivent faire des centaines de kilomètres loin de leurs familles s’ils souhaitent accéder à certaines études qui ne sont pas disponibles près de chez eux, ou même oublier leurs rêves par manque de moyens de leurs parents. Enfin, comme nos policiers et nos soignants, il faut revaloriser le métier d’enseignant. Je ne parle pas seulement d’une hausse de salaire, mais aussi de redonner la liberté, la liberté de partager leurs connaissances et leurs savoirs avec leurs élèves à leur manière, sans exiger une ligne directive unique. Je veux aussi connecter l’école et les études supérieures au monde du travail. Trop de jeunes sortent du système scolaire sans savoir où aller. Pour réaliser cela, je proposerai un accompagnement personnalisé dès le collège pour aider chaque jeune à découvrir ses talents, ses envies et les métiers qui peuvent y correspondre. Évidemment, ce parcours nécessitera l'appui des entreprises locales, des associations et des collectivités. Je veux que Valerania fasse de ses écoles l’un de ses points forts. Mais surtout, je veux qu’elle fasse de sa jeunesse sa plus grande fierté.

Grégoire Lefrançois - J’ai écouté avec beaucoup d’attention ce qui a été dit et j’ai le sentiment d’une part que Madame Aurelia Alleva, Haut-Gouverneur de Valerania, comme pour la criminalité, découvre seulement après dix ans de gouvernance la jeunesse. Nos jeunes méritent mieux que ça. Vous avez eu dix ans pour agir, Madame Alleva. Dix ans ! Et qu’avez-vous fait ? Des promesses, des dépenses, vos réformes ont coûté des milliards mais nos écoles sont dans un état médiocre, encore pire que celles du gouvernement précédent, sur qui vous avez rejeté la faute. Nos jeunes, aujourd'hui, peinent à trouver leur place dans la société. Vous parlez d’égalité des chances, mais dans les faits vous n’avez cessé de créer des inégalités pour la jeunesse, les bons élèves s’en sortent seuls mais les autres décrochent dans l’indifférence, ils grandissent avec peu de compétences et profitent de vos aides sans chercher plus loin, ne souhaitant pas reprendre les études ou trouver un travail. Pourquoi devraient-ils faire la moindre démarche alors que l’État les paie à ne rien faire ? Le système entier doit être réformé. Et que dire de vous, Monsieur Leblanc ? Votre discours est peut-être le plus dangereux de ce débat. Vous promettez un futur d’assistanat et une dépendance accrue à l’État. Nationaliser les écoles privées et taxer davantage les entreprises ? Vous ne proposez que la ruine de ce pays. Monsieur Mirando, j’ai entendu chez vous une certaine lucidité qui fait plaisir, je dirais même que vous avez raison sur un point, il faut adapter l’école à son époque. Cependant, je ne suis pas d’accord avec votre méthode. Moi, je propose, premièrement, d'introduire une culture du mérite et de l'effort à l’école. Il faut faire comprendre à nos jeunes que s’ils ne font aucun effort, personne ne le fera pour eux. Deuxièmement, renforcer l’alternance et l’apprentissage, l’avenir n’est pas uniquement de se tenir derrière un bureau, mais il est aussi dans les ateliers, sur les chantiers et dans les laboratoires, cela permettra par la même occasion de revaloriser ces métiers qui ne sont pas “inférieurs” à des métiers comme banquier ou ingénieur. Troisièmement, donner plus d'autonomie aux établissements scolaires, il faut que chaque établissement puisse adapter ses méthodes selon ses élèves et ses besoins. Enfin, ouvrir davantage de partenariats entre le public et le privé, tout comme pour le secteur de la santé. Si une entreprise locale souhaite soutenir une école et proposer des stages, offrir du matériel, pourquoi l’en empêcher ? En mettant en contact nos jeunes avec le travail, nous les préparons pour leur avenir au plus tôt. Nos écoles doivent tirer vers le haut nos enfants et ainsi récompenser l'effort, la discipline et le mérite. Valerania se relèvera avec ceux qui travaillent, qui osent et qui croient encore en l’effort. Pas avec ceux qui vivent de promesses.


Étienne Lefrançois - Je crois que nous avons tous dit quelque chose de vrai sur ce sujet ce soir. Madame le Haut-Gouverneur a parlé de justice et d'égalité des chances, c’est essentiel. Monsieur Leblanc a rappelé que nos jeunes sont les piliers de la nation, c'est vrai. Monsieur Mirando a parlé d’adaptation et de modernisation, il a raison. Enfin, Monsieur Grégoire Lefrançois a défendu la valeur du mérite et de l'effort, des principes auxquels je crois profondément également. Mais ce que je n’ai pas entendu, c’est comment préparer cette jeunesse à la réalité du monde qui l’attend. Un sujet qui me tient à cœur et que je souhaite partager : la motivation. Les diplômes sont un plus, mais pas une obligation absolue, et j’en suis la preuve vivante. Je ne suis pas diplômé et pourtant je suis à la tête d’une des plus grandes sociétés du pays, et ce soir je me tiens devant vous avec l’espoir d’être élu au poste le plus haut de ce pays. Je souhaite le dire à nos jeunes qui nous regardent, votre avenir ne repose pas sur l’obtention d’un bout de papier. Il vous aidera grandement, les études sont importantes, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, mais ce n’est pas la fin de votre vie. Ce soir, tous les autres candidats n’ont parlé que d’études, de diplômes, mais qu’en est-il de ceux qui n’y arrivent pas avec l’école ? Aucun avenir pour eux ? Non ! Je m'adresse à ceux-là ce soir, à ceux qui ont la motivation, la hargne de réussir, toutes les portes s'ouvriront à vous. C’est pourquoi je veux créer un vaste programme national d’apprentissage et de formation continue, pour permettre à tous les jeunes sans diplôme et aux travailleurs en reconversion de trouver une voie, un métier dans lequel s’épanouir. Trop de jeunes pensent qu’ils n’ont pas d’avenir parce qu’ils ont échoué à l’école. Je veux leur dire, votre avenir vous appartient, à vous de vous relever. La motivation est la plus forte des armes contre l’échec. Je veux rapprocher le monde de l’éducation et celui de l’entreprise. Voici mon plan concret pour nos jeunes : d'abord, développer des campus de formation où les jeunes peuvent apprendre un métier et se former. Ensuite, mettre en place un système de mentorat national avec un accompagnement par un professionnel expérimenté, un artisan, un ingénieur, un chef d’équipe pour chaque jeune qui le désire. Pour finir, valoriser la réussite par l'expérience, pour que l'effort et le talent aient la même valeur qu’un diplôme. Le diplôme ouvre des portes, la détermination les franchit. Et moi, je veux que chaque jeune Valeranien ait la clé de son avenir.

Christopher Leblanc - Monsieur Lefrançois, vous parlez de motivation, de mérite et de réussite, comme si tout le monde partait avec les mêmes chances. J’aimerais vous rappeler que nous n’avons pas tous une famille telle que la vôtre. Tout le monde n’a pas la possibilité de gravir les échelons dans l’entreprise familiale sans diplôme ou sans compétence. Les jeunes qui nous regardent n’ont pas besoin qu’on leur dise ayez confiance, ils ont besoin qu’on leur donne les moyens de faire.

Étienne Lefrançois - Monsieur Leblanc, permettez moi de remettre les choses au clair. Vous parlez d’une entreprise familiale comme si tout m’était tombé dans les mains, mais laissez moi vous dire une chose, rien ne m’a été offert. À seize ans, j’ai quitté l’école. Pas parce que je ne voulais pas apprendre, mais parce que je n’y arrivais pas. Je faisais partie de ces jeunes dont on disait qu’ils n'iraient nulle part. J’ai enchaîné les petits boulots, manutention, mécanique, travail en entrepôt, souvent de nuit. J’ai appris sur le terrain, avec mes mains et avec mes erreurs. Oui, j’ai fini par rejoindre l’entreprise familiale, la CMMM, mais sans aucun traitement de faveur. J’ai commencé tout en bas, comme simple ouvrier. J’ai gravi les échelons, un à un, par le travail et la persévérance. J’ai dirigé des équipes, pris des décisions difficiles, fait face à des crises. Et si aujourd’hui je suis à la tête de l’une des plus grandes firmes de ce pays, ce n’est pas grâce à un nom, mais grâce à un effort constant. C’est pour cela que je parle de motivation et de mérite. Parce que je sais ce que c’est de tomber et de se relever. Je ne dis pas aux jeunes “ayez confiance” pour les endormir, mais pour leur rappeler qu’ils ont en eux la force de tracer leur propre chemin, comme moi j’ai tracé le mien. Maintenant, permettez moi d’être franc avec vous, Monsieur Leblanc. Depuis le début de ce débat, vous semblez avoir un problème personnel avec moi. Ce soir, vous ne débattez pas, vous m’attaquez. Vous cherchez à me discréditer, à remettre en cause mon parcours, ma légitimité, ma réussite. Peut-être que je vous dérange car je suis pas un politicien, peut-être que ma réussite vous insupporte, mais ce débat n’est pas le lieu pour régler vos comptes. Nous sommes ici pour parler d’avenir, pour parler de Valerania, pas pour juger le passé ou la vie d’un homme. Alors je vous le dis avec calme, je n’ai aucun problème avec vous, Monsieur Leblanc. Mais j’aimerais que vous en fassiez autant et que vous vous concentriez, comme nous tous, sur les propositions, pas sur les attaques.

Christopher Leblanc - Un problème personnel, Monsieur Lefrançois ? Non, vous vous trompez. Ce n’est pas personnel, c’est politique, c’est social, c’est symbolique. Parce que ce que vous représentez, c’est tout ce contre quoi je me bats depuis toujours. Vous portez un nom, Lefrançois, un nom qui résonne dans toute l’histoire de Valerania, au même titre que celui des Alleva. Deux familles qui, depuis des générations, tiennent les rênes du pouvoir économique et politique de ce pays. Des familles respectées, puissantes, mais aussi intouchables. Vous nous dites que vous avez commencé en bas, mais vous avez commencé en bas d’un escalier qui menait déjà vers le sommet. Vous n’avez connu aucune difficulté et vous vous permettez de donner des leçons à nos jeunes. Quel culot. Vous et votre famille parlez toujours de travail, d'effort, de mérite. Mais ce que vous ne comprenez pas, c’est que le peuple travaille déjà.

Grégoire Lefrançois - Monsieur Leblanc, je crois que vous venez de franchir une ligne que même dans les heures les plus sombres de notre vie politique, personne n’avait encore osé franchir. Vous ne vous adressez plus ici à un adversaire politique, mais à une famille, à un nom, à une histoire. Je ne le laisserai pas passer. Vous pouvez critiquer nos idées, notre vision du pays, nos réformes, c’est la politique mais attaquer un nom, c’est insulter des générations entières qui ont bâti Valerania bien avant vous. Le nom Lefrançois n’est pas un symbole de privilège, c’est un symbole d’engagement. Et j’en suis fier. Peut-être ignorez vous, Monsieur Leblanc, que lorsque la famille Alleva menait la Révolution de 1826 pour libérer le pays du règne tyrannique de Jean-Louis Clair, les Lefrançois, pourtant issus d’une lignée royale, ont choisi de soutenir les Alleva avec la fondation d’un nouvel État. En 1842, alors que Valerania n’était encore qu’un projet fragile, nos deux familles se sont unies pour construire la République moderne. Puis dans les années 1860, nos familles sont devenues rivales politiques. Mais jamais ennemie du pays. Parce qu’au fond, nous avons toujours eu un même but, le bien de Valerania. Alors oui, j’ai du respect pour mon nom. Et j’ai aussi du respect pour celui de Madame Alleva, car malgré nos différences, nos familles ont toujours servi Valerania avec honneur. Vous dites défendre le peuple, moi je défends la mémoire de ceux qui l’ont libéré et construit. Mais je vais être très clair, Monsieur Leblanc. Vous pouvez m’attaquer, débattre, contester mes idées et m'insulter même. Mais si vous osez encore salir le nom de ma famille, par vos insinuations ou vos accusations infondées, je n’hésiterai pas une seule seconde à vous poursuivre pour diffamation. Je ne laisserai personne salir ce que des générations ont bâti par le sang et le travail.

Félix Garreau - S’il vous plaît, messieurs, nous allons marquer une pause dans cet échange, car je crois que nous venons de franchir un cap de tension que personne ici ne souhaite. Monsieur Leblanc, Monsieur Lefrançois, je comprends que les propos de part et d’autre aient pu heurter, mais je vous invite à recentrer vos interventions sur le fond du débat et non sur les origines de chacun. Bien. Je vous propose qu’on reprenne calmement. Si quelqu’un souhaite intervenir sur les arguments avancés par ses opposants, je vous en prie.

Aurelia Alleva - Avant de revenir au fond du débat, je voudrais moi aussi dire un mot sur ce qui vient de se passer. Monsieur Lefrançois a raison sur un point, on ne touche pas impunément à un nom lorsque celui-ci appartient à l’histoire du pays. Derrière chaque nom gravé dans notre mémoire nationale, qu’il s’agisse des Lefrançois, des Alleva ou de milliers d’autres familles, il y a des générations d’hommes et de femmes qui ont versé leur sang pour Valerania. Ceci étant dit et le calme revenu, j’aimerais aussi rebondir sur ce qu’a dit Monsieur Mirando, car je partage une partie de son constat. Nos écoles ont besoin d’une modernisation en profondeur et nos enseignants ont besoin de soutien. Vous avez raison, Monsieur Mirando le monde évolue et notre système éducatif doit évoluer avec lui. C’est pour cela que nous avons lancé plusieurs chantiers de rénovation et de numérisation des écoles il y a maintenant un an. Cependant, il faut que la modernisation ne se fasse pas au détriment de l’humain. Nous devons préparer nos jeunes à affronter le monde de demain mais sans oublier de leur apprendre à devenir de bons citoyens, responsables et solidaires.

Félix Garreau - Avant de conclure cette émission, je vais simplement vous poser la question à tous, est-ce que l’un d'entre vous souhaite ajouter quelque chose sur ce dernier sujet avant que nous terminions ce débat ?

Aurelia Alleva - Non, je pense que tout a été dit ce soir. Je tiens simplement à remercier les organisateurs et mes confrères pour ce débat riche, parfois animé, mais toujours utile. Merci à vous.

Christopher Leblanc - Non, je n’ai plus rien à dire. J’espérais un vrai échange, pas un concours d’ego. Merci quand même pour l’invitation.

Mauro Mirando - Non, rien de plus. Je remercie les journalistes et mes collègues candidats. Ce débat a permis de montrer nos différences et j’espère avoir permis à nos téléspectateurs de faire un choix. Merci.

Grégoire Lefrançois - Je n’ai rien à ajouter non plus. Merci pour cette invitation et pour la tenue de ce débat, qui, malgré quelques tensions, a permis un vrai échange d’idées pour l’avenir de Valerania.

Étienne Lefrançois - Non, je crois avoir tout dit. C’était un honneur d’être ici ce soir, de pouvoir exposer ma vision et d’écouter celles des autres candidats. Merci aux organisateurs pour leur travail et à vous pour cette invitation.

Marie-Claire Brocato - Merci à vous, Mesdames et Messieurs les candidats, d’avoir pris part à ce grand débat avec sérieux et conviction. Les échanges ont parfois été vifs, mais ils témoignent d’une chose, l’avenir de Valerania passionne. Merci également à vous, chers téléspectateurs, d’avoir été nombreux à nous suivre ce soir. Les choix que vous ferez dans quelques semaines seront déterminants pour l’avenir de notre pays. Très belle soirée à toutes et à tous et à bientôt sur notre antenne.
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Diffusion du 24 octobre 2017
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Allocution du Haut-Gouverneur Aurelia Alleva à la suite de sa réélection


Ce soir, le 24 octobre 2017, Aurelia Alleva, réélue pour un troisième mandat, a tenu une allocution pour s’adresser au pays.

Aurelia Alleva - Chers compatriotes, Valeraniens, Valeraniennes,

Ce soir, la voix du peuple s’est exprimée et elle a choisi la stabilité et la solidarité. Cette victoire, je le sais, a été obtenue de justesse. Vous avez été nombreux à m'accorder votre confiance avec 51 % des voix contre 49 % pour Monsieur Grégoire Lefrançois. Au premier tour, beaucoup pensaient que tout était joué. J’étais en deuxième position, avec 27 % , derrière Monsieur Lefrançois qui en avait obtenu 29 %. Mais grâce à la mobilisation de toutes et tous lors de l’entre deux tours, nous avons pu transformer cet effort commun en victoire. Ce soir, je veux remercier tous ceux qui ont cru en moi. Cette victoire n’est pas celle d’un parti, ni même la mienne. C’est celle du peuple valeranien, qui a choisi la solidarité parce qu’il croit encore en un avenir commun. Je veux aussi saluer mes adversaires et notamment Monsieur Lefrançois, pour le combat qu’il a mené. Je n’oublierai jamais ma promesse de faire passer l’humain et la dignité avant la rentabilité. Parce que vous n’avez pas voté pour une femme ou un programmes mais pour des projets et des espoirs que je compte bien réaliser.

Ce mandat s’annonce difficile, j’en ai conscience. J'ai pris des engagements devant vous et je compte bien les tenir. D'abord, lutter contre les inégalités sociales. Nous poursuivrons les réformes pour protéger les plus fragiles. Je veux reconstruire et renforcer notre système de santé. Nous lancerons la construction de nouveaux hôpitaux dans les régions qui en ont le plus besoin. Nous allons augmenter le nombre de médecins, d’infirmiers et de personnels médicaux. Puis l’éducation et la jeunesse seront une priorité nationale. Nous allons recruter de nouveaux enseignants, moderniserons nos écoles. En ce qui concerne l’économie, je m’engage à continuer de protéger le pouvoir d’achat, maintenir les prix de l’énergie à un niveau bas et réévaluer le salaire minimum. Chaque Valeranien doit pouvoir vivre dignement de son travail. Enfin, la sécurité sera la priorité absolue. Nous poursuivrons le plan national déjà lancé, avec l’augmentations des effectifs de nos forces de l'ordre, mieux équipées et mieux formées pour lutter contre le crime organisé.

Mes chers concitoyens, j’ai conscience de la tâche immense qui m'attend. Je veux vous dire que ce soir, je ne trahirai pas cette confiance. Ensemble, nous bâtirons une Valerania juste et solidaire. Dans les prochains jours, j’annoncerai un remaniement du gouvernement. Ce nouveau gouvernement sera à l’image du pays, un pays uni et déterminé.

Je vous remercie de votre confiance. Vive la République de Valerania !



Aurelia Alleva
Aurelia Alleva lors de son allocution, le soir du 24 octobre
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25 octobre 2017, Valdoria

Aurelia Alleva réélue, la gauche unie triomphe


Malgré une élection serrée, la victoire d’Aurelia Alleva hier soir marque un tournant politique majeur. Avec 51 % des voix au second tour face à Grégoire Lefrançois, la victoire de Aurelia Alleva sauve la République de Valerania d’un basculement vers la droite. Une victoire rendue possible par l’union du Front de Défense Démocratique.

Valerania a parlé. Son choix hier soir est celui de la solidarité. En permettant à Aurelia Alleva d’effectuer un troisième mandat à la tête du pays, le peuple refuse la dérive extrémiste du bloc de droite. Malgré la division sociale, la République a tenu bon. Avec 51 % des voix contre 49 % pour Grégoire Lefrançois, la victoire d’Aurelia Alleva est certes serrée, mais montre le refus de la nation face à la droite extrémiste. Au premier tour, la droite était pourtant en tête. Grégoire Lefrançois et son Parti Prospérité et Développement avaient recueilli 29% des suffrages, contre 27% pour Aurelia Alleva. Mais l’entre deux tours a vu renaître l’union des forces de gauche et du centre et ensemble avec leurs électeurs, ils ont décidé une fois de plus à faire barrage à la dérive de la droite. Hier soir, dans son allocution depuis le Palais des Fondateurs, Aurelia Alleva a rappelé qu’elle continuerait la progression des aides sociales et la lutte contre les inégalités.

Cependant, l’échec de Grégoire Lefrançois, bien que ressenti par ses partisans comme une censure, reste le signe d’une progression inquiétante du Parti Prospérité et Développement. Leur influence grandit. Mais le blocus démocratique mis en place par le Front de Défense Démocratique a fonctionné, il a contenu la droite et empêché un basculement politique. Pour la première fois depuis dix ans , le Parti de L'Égalité Sociale et le Parti social et solidaire des travailleurs ont démontré qu’ils pouvaient s'unir et gagner. Avec cette victoire, les Valeraniens n’ont pas seulement choisi un programme, ils ont choisi une vision, celle d’un pays où la dignité humaine prime sur le profit. Ce soir, la République a tenu bon. Elle tiendra bon dans cinq ans pour les prochaines élections.
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27 octobre 2017, Valdoria
Le Front de Défense Démocratique est une arme anti démocratique


Invité hier soir, Grégoire Lefrançois, président du Parti Prospérité et Développement, est revenu sur les résultats des élections du Haut-Gouverneur. Battu de justesse par Aurelia Alleva. Selon lui, cette victoire arrachée par le Front de Défense Démocratique ne reflète pas la volonté réelle du peuple. Cet interview a été réalisé avec le présentateur Baptiste Deniau.

Baptiste Deniau - Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue sur L’Aigle. Notre invité ce soir, Grégoire Lefrançois, finaliste du second tour des élections du Haut-Gouverneur. Battu de justesse avec 49% des voix face à Aurelia Alleva. Bonsoir Monsieur Lefrançois.

Grégoire Lefrançois - Bonsoir Monsieur Deniau, bonsoir à tous les habitués de l’Aigle et merci pour cette invitation.

Baptiste Deniau - Merci à vous d’avoir accepté d’être avec nous ce soir. Vous avez obtenu un score historique pour votre parti, la dernière fois que le PPD était si haut dans les suffrages c’était avec Vincent Lefrançois et ses trois mandats de 1957 à 1972, mais la victoire vous échappe de peu. Comment vivez-vous cette défaite ?

Grégoire Lefrançois - Je ne considère pas cela comme une défaite, mais comme une progression. Près de la moitié du pays a voté pour le changement, pour stopper dix ans de politique inefficace. Le peuple a parlé, mais on l’a censuré.

Baptiste Deniau - Vous parlez de censure. Certains estiment pourtant que ce front a permis de barrer la route à la droite et de préserver la stabilité du pays.

Grégoire Lefrançois - Non, ce front est la chose la moins démocratique possible. Il est composé de partis qui s'insultaient encore il y a un an à peine. Ce n’est pas une union pour le peuple, c’est une alliance contre nature et contre le peuple. Ce Front de Défense Démocratique est une arme politique utilisée pour censurer une partie du pays qui n’a pas la même vision qu’eux.

Baptiste Deniau - Le Front a permis à Madame Alleva de conserver son poste avec 51 % des voix. Il lui a également offert une majorité absolue au Grand Conseil lors des élections de septembre, chose qui n’était pas arrivée depuis longtemps. Elle a promis, dans son allocution au Palais des Fondateurs, de tenir ses engagements. Qu'en pensez vous ?

Grégoire Lefrançois - Comment croire à la sincérité d’un discours qui parle d’unité alors que ce front empêche des milliers de Valeraniens de s’exprimer. Elle parle de solidarité et de stabilité, mais avec mon parti nous sommes le second parti avec le plus de sièges au Grand Conseil et je vous le dit, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour censurer ce gouvernement autant qu’il censure le peuple.

Baptiste Deniau - Vous semblez déterminé. Que comptez-vous faire maintenant ?

Grégoire Lefrançois - Je vais faire exactement ce pour quoi des millions de Valeraniens m’ont élu député au Grand Conseil, faire entendre la voix du peuple et être une opposition à ce gouvernement sans légitimité. Chaque loi ou proposition de texte, nous la bloquerons. Si ce gouvernement et ce front pensent pouvoir s’imposer, ils se trompent lourdement.

Baptiste Deniau - Justement, avec le Front de Défense Démocratique majoritaire, pensez-vous pouvoir réellement bloquer les réformes du gouvernement ?

Grégoire Lefrançois - Ce ne sera pas bien difficile, à peine trois jours que les élections sont terminées et ce front est déjà en train de se fissurer. À peine réélue, Madame Alleva annonce un remaniement de son gouvernement. Les désaccords entre les partis qui le composent vont exploser dans quelques jours ou semaines et quand ça arrivera nous serons prêts à révéler cette mascarade.

Baptiste Deniau - Depuis le 25 octobre, dans plusieurs grandes villes du pays des manifestations sont organisées. Que pensez-vous de ces mouvements ?

Grégoire Lefrançois - C’est très simple. C’est la preuve que le peuple ne reconnaît pas la victoire de Madame Alleva. Les Valeraniens ne sont pas dupes, ils ont compris que leurs votes à cause du front ont été passés sous silence. Ces manifestations sont le cri d’un peuple qu’on a réduit au silence. Le peuple doit récupérer son pouvoir et son droit de se faire entendre.

Baptiste Deniau - Dernière question, Monsieur Lefrançois, pensez-vous retenter votre chance dans cinq ans ?

Grégoire Lefrançois - Si le peuple le veut, je me représenterai dans cinq ans. Mais pour l’instant, ma priorité, c’est de tenir tête à un gouvernement qui censure notre peuple.

Baptiste Deniau - Merci, Monsieur Lefrançois, d’avoir été notre invité ce soir.

Grégoire Lefrançois - Merci à vous. Et merci à tous ceux qui continuent à croire que la vérité finira toujours par triompher.


Grégoire Lefrançois

Grégoire Lefrançois lors de son entretien avec le journaliste Baptiste Deniau
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Valerania News
Valerania news : L’actualité en continue

28 octobre 2017, Valdoria
Résumé de l’actualité et des élections du Haut-Gouverneur


Avec le Grand Débat qui a eu lieu le 10 octobre sur Info VLR TV, nous avons pu avoir une idée globale des programmes et des propositions des cinq candidats qui sont : Aurelia Alleva, Christopher Leblanc, Mauro Mirando, Grégoire Lefrançois et Étienne Lefrançois. Les Valeraniens ont eu le 17 octobre le scrutin du premier tour pour propulser au second tour le candidat qui les a le plus convaincus. De ce premier tour s’est dégagée Aurelia Alleva en poste depuis 2007 en tant que Haut-Gouverneur et Grégoire Lefrançois principal opposant au gouvernement et président du Parti Prospérité et Développement. Le taux de participation était déjà extrêmement élevé pour les élections du Grand Conseil. Cependant, le taux de participation aux élections du Haut-Gouverneur a explosé tous les records avec 97,4 % de participation pour le premier tour et 99,1 % pour le second tour ce sont des chiffres historiques. Ces chiffres nous indiquent que les Valeraniens sont tout à fait conscients que ces élections étaient décisives pour l’avenir du pays. Malgré la montée en puissance inexorable de Grégoire Lefrançois, ce sera madame Aurelia Alleva réélue Haut-Gouverneur de la République de Valerania pour un troisième mandat, avec 51 % des voix lors de ce second tour. Ce sera cependant le dernier mandat où madame Alleva pourra se présenter, dans cinq ans elle devra laisser sa place et soutenir potentiellement un candidat de son parti. Quelques heures après l’annonce de sa victoire, Aurelia Alleva s’est exprimée depuis le Palais des Fondateurs lors d’une allocution retransmise sur Info VLR TV. Elle parle des grands axes de son programme comme la lutte contre les inégalités sociales, la reconstruction du système de santé, la modernisation du système éducatif et la poursuite du plan national de sécurité. Elle a également annoncé qu’un remaniement du gouvernement serait effectué dans quelques jours. Maintenant, nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions. Le Front de Défense Démocratique a réussi à barrer la route de la droite au sein du Grand Conseil et in extremis à Grégoire Lefrançois lors du second tour, mais ce front tiendra-t-il encore longtemps ? À quel rythme madame le Haut-Gouverneur appliquera-t-elle ses promesses de campagne ?

Aurelia Alleva
Aurelia Alleva lors de son allocution, le soir du 24 octobre

Ce résultat n’est pas unanime. En effet, déjà au lendemain de l’annonce des résultats du second tour des manifestations ont éclaté dans plusieurs grandes villes du pays. À Mineroy, Valdoria, Boufort et Alconico, des milliers de citoyens continuent de défiler chaque jour contre la réélection de madame Alleva. Vincent Lefrançois, ancien Haut-Gouverneur de Valerania de 1957 à 1972, était le seul à avoir effectué trois mandats de suite depuis la création de la République. C’est maintenant le cas pour madame Aurelia Alleva, mais ce n’est pas le même enthousiasme qu'à l'époque. Les rassemblements, pour l’instant pacifiques et encadrés par nos forces de l'ordre, grondent de colère. Dans plusieurs cortèges, on peut entendre des slogans tels que « Le front n’est pas démocratique c’est de la censure » ou « Dix ans c’était déjà trop alors quinze c’est non! » Les manifestants dénoncent que le Front de Défense Démocratique soit une arme permettant au pouvoir en place d'étouffer leurs voix. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, environ un million de personnes auraient défilé dans tout le pays depuis l’annonce des résultats. De plus, plusieurs appels à une grève généralisée ont été annoncés sur les réseaux sociaux.
Malgré la victoire d'Aurelia Alleva, ces manifestations rappellent que le pays reste profondément divisé. Si cette division atteint aussi le Front de Défense Démocratique, la majorité absolue disparaît avec la chute de ce dernier et replongera Valerania dans une situation de blocage politique similaire voir pire que celle des années précédentes.

Mannifestation
Image prise par un journaliste d'une manifestation au centre de Valdoria contre la réélection d'Aurelia Alleva



Retrouvez ici les résultats officiels pour l'élection du Haut-Gouvenreur : Résultats officiels second tour des élections du Haut-Gouverneur de 2017
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