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Personalité du Gradenbourg
Posté le : 15 sep. 2025 à 22:18:20
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Posté le : 15 sep. 2025 à 22:18:27
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Benedikt Schöner

- Nom : Benedikt
- Prénom : Schöner
- Date de naissance : Premier novembre 1962
- Lieux de naissance : Birslash
- Date de décès : XXXX
- Lieux de décès : XXXX
- Nationalité : Gradenbourgeois
- Religion : Athée
- Sexe : Homme
- Taille : 184 cm
- Poids : 82kg
- Père : Lennard Schöner
- Mère : Katia Schöner
- Sœur : Lydia Schöner
- Président du Gradenbourg libre : 2014-XXXX
- Intellectuelle et écrivain politique : 1990-XXXX
- Cadre de l’ULR : 1992-1994
- Militant politique au sein de l’ULR : 1985-1994
- Ingénieur des mines au sein de GradKohle : 1985-1992
L’histoire de Benedikt Schöner commence dans le petit village gradenbourgeois de Birslash (aujourd’hui sous administration provisoire de Bergrun) le premier novembre 1962, jour où sa mère Katia Schöner le mit au monde. Né d’une mère professeure en économie à l’université de Brugberg et d’un père ingénieur en chef de l’exploitation minière dans la troisième plus grande mine de charbon du pays, le petit Benedikt connut une enfance heureuse et relativement préservée de la misère qui pouvait toucher le pays à ce moment-là. Cependant, bien que préservée, elle n’était pas occultée pour autant, il ne la vivait peut-être pas, mais il pouvait la voir et cela aura de l’importance plus tard dans sa vie. Son père, voulant qu’il marche dans ses pas, l’envoya tout naturellement dans une formation technique afin que celui-ci acquière les compétences nécessaires pour intégrer l’industrie charbonnière non pas en tant que simple mineur, mais comme ingénieur des mines. En semaine il allait à l’école pour apprendre toute la théorie et quand il eut un certain âge il accompagna de temps en temps son père à la mine pour voir la pratique.
Cependant, il n’était point exalté par la voie qu’avait tracée son père pour lui, comme dit plus haut, il n’avait pas vécu la misère, cependant il la voyait. C’est pour cela qu’en parallèle de ses études, il se lança dans le militantisme. Pour lui, le problème du pays était simple : il fallait le libéraliser, et le faire vite, car un pays qui repose quasiment exclusivement sur le charbon ne pouvait que s’effondrer. C’est donc tout naturellement qu’à l’âge de 23 ans en 1985, il rejoignit les rangs de l’Union des Libéraux Réformateurs (ULR), parti relativement nouveau ayant vu le jour quelques années plus tôt de la scission de certains cadres du Parti Libéral Démocrate (PLD). Bien que maintenant membre de l’ULR, 1985 signifiait également autre chose pour lui : la fin de ses études et l’obtention de son diplôme d’ingénieur des mines et il devait maintenant choisir. Son père, lui, voulait qu’il intègre l’une des grandes compagnies minières du Gradenbourg, chose que Benedikt ne voulait pas. Cependant, Benedikt était maintenant adulte et il ne pouvait pas dépendre indéfiniment du cocon familial, ou plutôt, c’est son père qui voulait pas, voulant que son fils devienne indépendant. Il se passa donc deux mois après son diplôme durant lesquels Benedikt s’engagea pleinement dans son activité militante avant que ses parents ne prennent une décision. Durant cette période, ses journées furent rythmées au fil des distributions de tracts, collages d’affiches et discussions avec les citoyens, puis pour varier, il participait à des réunions locales et à des débats. Mais tout ceci ne pouvait durer éternellement, un soir, il se fit convoquer par sa mère et son père dans le salon de la maison familiale, un silence de mort s’installa puis son père prit la parole :
Lennard Schöner – Que tu t’engages politiquement dans un parti, cela ne me regarde pas, c’est ta vie, tu en fais ce que tu veux. Ce qui me regarde en revanche, c’est qu’avec un diplôme en main que beaucoup tueraient pour avoir tu le laisses moisir dans un cadre. Bien qu’étant ton père, je n’ai pas vocation à t’entretenir et à combler tous tes besoins. Mon rôle, c’est de venir t’aider lorsque tu traverses une période difficile, de même que si un jour ta mère et moi en traversons une, j’espère que tu nous aideras également.
Après cela, le silence regagna le salon, Benedikt plongé dans ses pensées ne répondit pas immédiatement, ne voyant pas la situation de la même manière que son père, il prit le temps de réfléchir. Pour lui, trouver, utiliser son diplôme ou juste trouver un travail était plus que secondaire au vu de l’état du pays. Puis, une fois qu’il eut mis de l’ordre dans ses idées, il prit la parole.
Benedikt Schöner – Papa, ce n’est pas travailler dans une mine de charbon qui va sauver le pays, il faut faire bouger les choses dans les hautes sphères et il n’y a que l’engagement politique qui en est capable.
Lennard Schöner – Sauf que ce n’est pas le militantisme qui va payer le loyer de ton futur appartement ou ta nourriture et je refuse que mon fils devienne l’un de ces assistés qui ne vivent que parce qu’il y a papa et maman derrière. Je ne voulais pas en arriver là, mais tu ne me laisses pas le choix.
Benedikt Schöner – Papa…
Lennard Schöner – Tu as deux mois, deux mois pour utiliser ton diplôme ou même, sans parler du diplôme, tu as deux mois pour trouver un travail. Passé ce délai, les portes de cette maison te seront fermées, est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
Énervé par la réaction de son père, Benedikt commença à marcher pour quitter la pièce, et juste avant de passer la porte, son père lui dit ceci : J’ai entendu que GradKohle allait ouvrir un nouveau puits de mine et qu’il cherchait un ingénieur pour le diriger.
Ne prenant pas les dires de son père au sérieux, il ignora cela et alla se coucher, sa vie militante ne pouvant attendre. Les jours suivants furent étrangement calmes, comme si la conversation qu’il avait eue avec son père n’avait jamais existé, le confortant dans son idée que ce n’était que du bluff. Cependant, ce ne fut pas le cas, 10 jours avant la date fatidique imposée par son père, il lui demanda au détour d’une conversation si sa recherche d’emploi avançait, lui rappelant que ce n’était en aucun cas du bluff. Mais même cela il ne le prit pas au sérieux, le jour J, il partit pour une nouvelle journée de militantisme qui se déroula de la même manière que les précédentes. Le soir, il rentra chez lui mais eut la surprise de constater que sa clé ne fonctionnait plus. Toquant à la porte, son père vint lui ouvrir, mais avec des valises à la main et lui dit simplement ceci :
Je t’ai prévenu, tu ne m’as pas pris au sérieux, voilà tes affaires et un peu d’argent, on a également fait changer les serrures donc ta clé ne sert plus à rien. Maintenant tu es seul face à la vie, comme je te l’avais dit, je suis ton père et je serai toujours là pour t’aider dans les moments difficiles. Tu penses peut-être que je te chasse de la maison pour rien, mais je fais cela pour t’aider. Le jour où tu auras ta première fiche de salaire, tu pourras revenir à la maison.
Ce jour-là, il resta planté devant la porte de son ancien domicile pendant près de 15 minutes, ne réalisant toujours pas ce qu’il venait de lui arriver. Il dira plus tard : ce jour-là, la réalité m’a frappé plus fort que n’importe quel boxeur de la planète. N’ayant nulle part où aller et avec l’argent que son père lui avait donné, il alla à l’hôtel puis s’enferma dans sa chambre et réfléchit à ce qu’il venait de se passer et passa le lendemain à faire la même chose. Quelques jours plus tard, le choc était passé mais la rage envers son père n’avait pas disparu, il le maudissait pour ce qu’il venait de lui faire. Une fois ses esprits retrouvés, il retourna à sa vie militante durant un temps, avant qu’un nouveau problème ne lui tombe dessus : l’argent que son père lui avait donné commençait à se faire rare et ses jours à l’hôtel devenaient comptés. C’est à ce moment-là qu’il se rappela les mots de son père : "je serai toujours là pour toi quand tu es en difficulté", il se mit donc en route vers son ancienne résidence là où étaient son père et sa mère pour demander de l’aide. Cependant, au moment de toquer à la porte il se figea, de la même manière que le jour où il s’était fait bannir de la maison, il s’arrêta puis repartit en sens inverse. De ce moment-là, il dira :
Ce jour-là, j’ai pris conscience d’une chose, de ma naissance jusqu’à maintenant, je n’avais été qu’un poids pour lui, et je ne voulais plus continuer comme cela.
Ainsi, sur le chemin du retour, il se rappela d’une chose : GradKohle avait ouvert un nouveau puits de mine et était en recherche d’ingénieur pour le faire fonctionner. Quelques jours plus tard il se présenta donc à un entretien, entretien qu’il eut relativement facilement grâce à son diplôme et ses compétences. Après cela, sa vie retrouva la stabilité d’avant. Lors de l’obtention de son premier salaire, la première chose qu’il fit ne fut pas de profiter, mais d’accourir chez ses parents pour le leur montrer tout fièrement. Cela lui permit également de quitter l’hôtel dans lequel il résidait depuis. Bien que la stabilité fût revenue dans sa vie, tout n’était pas rose. En effet, afin d’obtenir ce travail, il avait dû faire une croix sur un grand nombre d’actions militantes, ne pouvant par exemple plus militer en semaine de par son travail. Cependant, il ne quitta pas le militantisme pour autant, son travail eut même un effet positif : de par le poste qu’il occupait, il était un interlocuteur de choix lors des débats et assemblées organisés par l’ULR.
Durant 5 ans, sa vie continua normalement. Cependant, en 1990, un événement se produisit : depuis son plus jeune âge, Benedikt avait une passion pour l’écriture, au début centrée sur la création d’histoires, celle-ci migra lentement vers autre chose. En effet, ses années de travail comme ingénieur à GradKohle, couplées à son militantisme, lui avaient appris de nombreuses choses. C’est ainsi qu’en 1990, il publia avec sa mère son premier livre baptisé "Charbon et économie : Quel avenir pour le Gradenbourg ?". Ce livre, qu’il co-écrivit avec sa mère (économiste), explore la dépendance du pays envers l’industrie charbonnière qui représentait au moment de la publication plus de 95 % du PIB. Tout au long de l’ouvrage, Benedikt et Katia Schöner explorent et décortiquent les enjeux économiques, sociaux et environnementaux d’un Gradenbourg pris dans un dilemme mortel : continuer à miser sur une ressource qui finira par s’épuiser par peur du changement ou bien amorcer une douloureuse mais nécessaire transition de l’économie. Bien qu’écrivain inconnu au bataillon jusqu’alors, son livre fut parmi les plus vendus cette année-là et continua à bien se vendre les années suivantes.
En 1992 vint une nouvelle révolution dans sa vie. De par sa notoriété montante, notamment grâce à son livre, les cadres de son parti prirent la décision de lui faire la proposition d’un poste au sein de l’ULR. Cependant, ce ne fut pas n’importe quel poste qu’ils lui proposèrent, mais celui de responsable de la commission thématique énergie, poste qu’il accepta, quittant par ailleurs son poste d’ingénieur des mines chez GradKohle. Pendant deux ans, il se dévoua corps et âme à son nouveau travail, renforçant grandement le sérieux et l’image de l’ULR, de par les rapports que sa commission produisait. Cependant, tout bascula un jour de mai 1994. Ce jour-là, Rasken lança son opération militaire en Kresetchnie. Lorsque l’opération militaire commença, cela n’affecta que très peu Benedikt, celui-ci se trouvant en Altarie pour une réunion inter-parti. Cependant, bien que physiquement non affecté, c’était autre chose pour son mental : il se sentait trahi. En effet, lui qui avait vécu durant la pire période du Gradenbourg, lui qui avait vu Rasken aider le Gradenbourg, lui qui entendait ses parents dire que même si la confédération ne les aidait pas, il y aurait toujours le grand frère Raskenois, lui qui avait vu et entendu tout cela voyait maintenant le grand frère attaquer son pays. Cet événement eut également pour conséquence de le couper totalement de sa famille durant un certain temps avant de pouvoir reprendre contact par divers moyens, ne pouvant cependant pas les rejoindre de par la fermeture effective des frontières. Plus tard, en 1996, il fonda avec d’autres membres de son parti mais également des militants d’autres partis le gouvernement en exil du Gradenbourg, gouvernement dont il prit la tête en 2014.
