20/12/2017
22:02:24
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Année électorale 2018 - Mort aux rois et aux tyrans !

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Année électorale 2018: Mort aux roi et aux tyrans !


"Je refuse, en tant que citoyen velsnien, que mon corps civique fasse acte d'une quelconque obédience ou soumission à quelque prince, roi ou qu'importe le titre de ce tyran. Nous sommes des Hommes libres, et jamais Velsna ne sera gouvernée par les caprices d'une tête couronnée. Seule Dame Fortune a le pouvoir de nous commander."

- Francesco Déria, sénateur velsnien et philosophe (XIIème-XIIIème siècle)


Conformément à la durée ordinaire d'une législature sénatoriale de l'ordre de quatre ans, Velsna entrera dans une nouvelle législature d'ici peu. La dernière élection, qui a suivie une guerre civile sanglante a mis en place les fondations d'une période d'évolutions importantes dans la cité sur l'eau. Si le Grand soir tant espéré par les eurycommunistes et les communalistes n'a pas eu lieu, la Grande République ne ressemble plus en rien à ce qui était son visage il y a encore quelques années. Velsna, à ce titre, a fait son entrée dans une ère de réformes importantes, désormais connues sous le nom de "République Di Grassienne", scellant ainsi le destin d'une très longue période d'instabilité, débutée bien avant la guerre civile, et dont le terme péjoratif de "République des princes" est associé, une époque désormais derrière les velsniens, et qui a été marquée par un quasi basculement du régime vers une dérive césariste.

A ce titre, des mesures d'urgence ont été prises par la législature actuelle dans l'espoir de "sauver la République": les partis politiques ont été légalisés, le cens électoral a été grandement abaissé et la redistribution des pouvoirs entièrement repensée (réapparition des assemblées intermédiaires des comices, réforme des magistratures sénatoriales...), permettant ainsi à des forces politiques nouvelles de prendre toute leur place sur les bancs du Sénat. Le régime républicain de type aristocratique, si il existe encore dans une certaine mesure, a cédé la place à une forme très imparfaite de démocratie, un entre deux voulu par les forces sorties gagnantes de la Guerre des Triumvirs. Entre temps, les velsniens ont découvert les joies du droit du travail à l'occasion du triomphe d'un grand mouvement social ayant abouti à l'alliance de toutes les forces de gauche du pays, et la société velsnienne a été marquée par de timides avancées sociétales, avec la légalisation du mariage homosexuel en 2015 (uniquement sur le territoire de la capitale pour le moment).

Le contexte international n'a bien entendu pas épargné la cité velsnienne, et la Grande République a connue une grande évolution dans son positionnement géostratégique entre 2014 et cette année. Si la victoire durant la guerre civile avait été le fait d'une faction conservatrice méfiante vis à vis des pouvoirs étrangers de façon générale, le pragmatisme a également été la marque du fabrique du régime se structurant autour de figures fortes comme Matteo Di Grassi, Julia Cavali, Carlos Pasqual et bien d'autres. La priorité en matière de politique internationale, qui était au début du mandat des conservateurs de l'ordre d'un opposition franche à tous les grands blocs politiques actuels s'est progressivement muée en une politique opportuniste et volontariste, tirant parti des divisions et oppositions que ceux ci connaissaient. Si bien qu'au début de l'année 2017, la Grande République a enfin fait acte d'adhésion à une grande organisation internationale: l'ONC, au grand dam des conservateurs les plus durs qui ont été petit à petit marginalisés au Sénat et au Gouvernement communal. Si officiellement, cette législature prône une politique d'équilibre entre tous les blocs, Velsna est désormais considérée comme partie prenante de cet équilibre international.

Bien entendu, il ne faut pas prendre pour acquis le fait que Velsna est une démocratie libérale, ce n'est toujours pas le cas malgré des avancées en ce sens, et le clientélisme a la peau dure. Comme toujours, c'est bien souvent le plus provocateur, populiste, démagogue et le mieux financièrement doté qui l'emporte. Bien des sujets seront capitaux pour cette échéance électorale: il va de soi, par exemple, que les résultats seront lourdement influencés par des facteurs extérieurs, et comment ne pas penser aux évènements préoccupants se produisant en Dodécapole et à Fortuna.

Qu'est-ce donc que l'année électorale Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi les élections de 2014 ? Eh bien, pour ceux qui veulent de la lecture, notre office de tourisme l'a déjà détaillé il y a quelques années. Pour ceux qui n'ont pas le temps de s'adonner à ce genre de loisirs, nous pouvons le le résumer ainsi: un scrutin uninominal majoritaire à un tour dans lequel le Sénat des Mille, ainsi que toutes les chambres législatives des cités libres composant la République, ainsi que les Grands collèges de corps de métiers sont renouvelés. Le principe, en théorie, est des plus simples: vous avez un vote, vous votez pour le candidat (et non pour une liste) de votre choix. Ensuite, cela se complique, car à la fin de l'élection, les candidats devront répartir vos voix, de façon à faire élire d'autres candidats partageant leurs intérêts/formation politique/idéologie/programme, et ainsi constituer une majorité de gouvernement au Sénat. En théorie, le suffrage est universel ET censitaire, mais le cens a vu son rôle se réduire considérablement dans le contexte électoral.

Si l'on ne peut pas déterminer les résultats avec certitude, il paraît évident que le contexte de ce scrutin se prête moins au chamboulement tel que ce qui a été observé en 2014. Nous avons affaire là à un spectre politique stabilisé, que ce soit pour les factions perdantes ou gagnantes de la Guerre civile: la faction pragmatique digrassienne paraît avoir un solide contrôle de la majorité sénatoriale conservatrice, tandis que l'ultra-droite, dernièrement composée de plusieurs factions allant d'ONDehors aux Optimates semble connaître une certaine convergence d'idées dans leur anti-océnisme et anti-onédisme. Sur cette partie du spectre, il est toutefois à noter la disparition de la faction libertarienne, qui s'est rendue coupable en 2016 d'une tentative de coup d'état qui a aboutit à l'arrestation d'une grande partie de ses membres, tandis que Toni Herdonia croupit toujours dans une cellule sylvoise à l'autre bout du monde. Au centre, les libéraux désormais alliés au gouvernement communal peuvent potentiellement profiter de cette disparition. Pour finir, la gauche a vu naître une alliance électorale entre une formation hégémonique qu'est le Parti Eurycommuniste, autour duquel gravitent les formations sociales démocrates du SDB et les communalistes du CCC.

Préparez vous à sortir le chéquier, parce qu'un siège de sénateur s'arrache de haute lutte et qu'il n'y a toujours pas de plafonnement de financement de campagne ! Carnavals, distribution d'argent, meetings géants, achats de votes, financement de services d'ordre pour des tâches peu reluisantes. Inutile de préciser qu'avant même les premiers sondages, des tendances et des dynamiques se dessinent déjà, en vertu d'un système de priorités électorales qui vous sera présenté plus tard. Il est pour finir probable que les tendances précédemment évoquées fassent une grande partie du scrutin: le rôle des joueurs participants est alors d'optimiser les résultats à venir, et les orienter dans la direction idéale pour ceux-ci. Mais soit, jetons donc un œil aux programmes des différentes tendances en guise d'apéritif...

Attention, ce texte contient de multiples références à des factions décrites dans ce document, ainsi qu'à des évènements ayant eu lieu à Velsna durant la dernière législature, comme la Grande grève velsnienne de 2015. Il est également recommandé d'avoir suivi les évènements de la Guerre civile des Triumvirs pour comprendre certaines dynamiques (pas indispensable nonobstant).




Liste des programmes résumés des tendances en lice pour l'année électorale 2014 :


Les Hommes du Patrice (Factions des "achosiens", des affairistes et des constituants)


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programmeLa majorité sénatoriale sortante part avec de nombreuses cartes en mains: en premier lieu, il convient de dire que le bilan global de la législature en cours bénéficie d'une bonne perception de la part d'une importante partie de la population, en premier lieu les classes moyennes qui ont fortement bénéficié des réformes du cens électoral, et même une part non négligeable de classes modestes, essentiellement en milieu rural. La liste dispose de fortes têtes fédératrices, comme Di Grassi, Pasqual, Albrio, Cavali, Ascone etc...

L'électorat est là, les têtes de proue sont là...mais tout n'est pas rose au sein du camp conservateur. L'ascension au pouvoir de la faction des "achosiens", cette petite élite militariste issue principalement de la province, et plus particulièrement d'Achosie du nord, à l'image de Matteo Di Grassi, s'est aliénée une partie de l'aristocratie sénatoriale traditionnelle des factions affairistes et constituantes. Ceux ci, malgré leur alliance, voient d'un mauvais œil l'exercice du pouvoir de ce qu'ils considèrent comme des parvenus de basse naissance. Il semblerait que les franges les plus aisées de la bourgeoisie financière se soient senties profondément flouées par les réformes électorales qui ont vu leur poids politique se réduire.

L'enjeu pour les conservateurs, en plus de gagner ces élections sera donc de s'assurer que la position centrale de la faction achosienne ne soit pas mise en danger, au risque d'assister à un éclatement de l'union autour des anciens vainqueurs de la Guerre civile. L'Union sacrée autour de la figure digrassienne ne coule donc plus de source, et commence à laisser place à des querelles de palais.

Le programme des Hommes du Patrice est on ne peut plus simple: assurer la pérennité des réformes mises en place durant la législature précédente, et inaugurer une longue période de stabilité institutionnelle.

Positionnement et Électorat : Droite à droite conservatrice. La sociologie électorale des conservateurs velsniens n'a pas connu de grandes évolutions entre 2014 et aujourd'hui. Il présente toujours cet avantage d'être de nature relativement variée. La peur du changement soudain est particulièrement prenante dans la petite et moyenne bourgeoisie, aussi bien urbaine que rurale, et sont potentiellement séduites par les sénateurs qui le suivent. Il est à noter que la faction achosienne, qui est en position de force actuellement, est particulièrement populaire parmi la notabilité rurale et les cités d'outre-mer dont il s'est toujours fait un ardent défenseur de leurs intérêts. On peut toutefois remarquer un durcissement des clivages parmi le couches autrefois hésitantes ou sceptiques vis à vis des Hommes du Patrice. La bourgeoisie d'affaires et une part notable de l'aristocratie sénatoriale sont désormais fermement opposés aux réformes digrassiennes qui les ont privé d'une part importante de pouvoir politique. Enfin, parmi son électorat cible de la petite élite provinciale, une part non négligeable pourrait se détourner de ce camp à cause de l'adhésion velsnienne à l'ONC.

Programme thématique :
  • Gouvernement : Défense des réformes digrassiennes ayant été promulguées par le précédent gouvernement (Abaissement du cens électoral, meilleure représentation des classes modestes au Sénat, reconstruction des assemblées des comices avec participation populaire, réforme fiscale marquée par un début de redistributivité).
  • Politique étrangère : Poursuite d'une politique de rapprochement avec l'Organisation des Nations commerçantes, politique d'apaisement avec Achos (dans la mesure où ces derniers y sont disposés) et en Dodécapole. Augmentation constante du budget de l'armée et de la Marineria. Promotion du multilatéralisme ONC-OND-Liberalintern, et interventionnisme.
  • Économie : Capitalisme corporatiste, préservation des intérêts des conventions de secteurs d'entreprise (en particulier les corporations modestes), poursuite d'une politique mesurée d'investissement publique par les nouvelles recettes fiscales.
  • Justice et Sécurité intérieure : Respect des institutions judiciaires actuelles de la Grande République, augmentation des effectifs de police. Garantie de l'état de droit, moratoire sur les mouvances mafieuses.




La Cartel des barricades (Parti Eurycommuniste Velsnien, Sociaux-démocrates des barricades, Comité des citoyens communalistes)


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Partu Eurycommuniste Velsnien


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Comité des citoyens communalistes



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Sociaux démocrates des barricades


programmeLa gauche velsnienne bénéficie depuis 2014 d'une dynamique très favorable, alimentée à la fois par des évènements internes à la Grande République, et par l'évolution progressive d'un contexte international de plus en plus bipolaire, entre un bloc libéral ONC/OND et un bloc progressiste/libertaire. Cette situation internationale, couplée aux rapprochements des différentes formations de la gauche velsnienne, lors de l'historique journée des barricades de janvier 2014, et la victoire du mouvement social de 2015, a abouti à la création d'une grande alliance électorale, le Cartel de la barricade, spécifiquement conçu autour d'un programme de synthèse entre ses trois formations, et dont l'objectif affiché est celui d'une victoire complète aux prochaines élections, qui viendrait compléter les avancées sociales et sociétales récentes arrachées de haute lutte.

Formation hégémonique de la gauche, le parti eurycommuniste velsnien en est logiquement son barycentre, et une grande partie du programme est de son fait, en ayant ajouté toutefois des apports issus des propositions du SDB et du CCC. Sous pression des deux autres formations, le PEV s'est résolu à abandonner temporairement sa proposition de réforme du Sénat, et son remplacement par une assemblée tirée au sort parmi les membres des syndicats velsniens. En lieu et place, il a été conçu un principe "d'adoption d'un socialisme aux caractéristiques velsniennes", y intégrant une forme de République sociale et démocratique. En échange, le SDB a consenti à un vaste programme de nationalisations porté par le PEV. Le "socialisme aux caractéristiques velsniennes" affecte en particulier l'organisation du travail, avec le remplacement des collèges de corps de métiers par des assemblées de corporations ouvrières gérant leurs propres caisses de retraite et de sécurité sociale. Le CCC quant à lui, a obtenu la mise en place d'un programme de phalanstères et de coopératives agricoles autogérées, et une avant-garde de lutte autour du droit des minorités.

Positionnement et Électorat : Gauche à Extrême gauche. Le Cartel de la barricade est prêt et en ordre de bataille, réuni autour de figures fortes de tribuns, majoritairement issus du PEV. L'édification du cartel a eu pour effet positif d'élargir la base électorale au delà de la formation loduariste, qui malgré sa force de frappe ne parvient pas à sortir de son socle. En effet, si le PEV a développé un véritable réseau de sympathies dans des pans entiers de la société velsnienne, principalement les classes censitaires bases dans les grands centres urbains, le parti n'arrive pas à rallier des franges plus éduquées, au capital relativement moyen: cadres, ingénieurs, étudiants... L'alliance avec le CCC et le SBD, plus présents dans cette frange de la population, permet ainsi à a gauche velsnienne de couvrir un plus grand spectre sociologique, ce qui laisse espérer un résultat record, voire la victoire malgré le fait que les lois électorales avantagent les conservateurs dans les faits.

De nombreux commentateurs velsniens se sont penchés sur le positionnement réel du programme du Cartel de la barricade, arrivant à la conclusion qu'il s'agit là d'un entre deux, optant pour une approche réformiste plutôt que révolutionnaire de la politique, tranchant ainsi avec la conception que le PEV a des échéances électorales, qui étaient jusque là vues que comme un moyen de bénéficier d'un ancrage médiatique, dans une approche purement révolutionnaire. Les choses ont donc bien changé, rapprochant le cartel d'une forme de gauche radicale, car il s'agit d'un indéniablement d'un programme de rupture franche d'avec les institutions de la Grande République.

Malgré cette opportunité, il convient toutefois de souligner le caractère hétéroclite de cette coalition qui pourrait s'avérer fragile sur le long terme. Les aléas de la politique internationale, en particulier la réémergence du grand frère loduarien, ont redonné au loduaristes dur du PEV un repère politique fort. Nul doute que les relations kah-tano loduariennes aura une influence sur le devenir de cette coalition.

  • Gouvernement : Abolition du cens électoral, proportionnelle intégrale.
  • Politique étrangère : Adhésion à l'UICS et rapprochement avec le Liberalintern. Condamnation de l'impérialisme onédien et océnien. Politique d'apaisement avec Achos et mise en place d'un programme de collaboration trans-nationale avec les socialistes et communistes achosiens.
  • Économie : Planification partielle de l'économie (dans un premier temps) et constitution de monopoles nationaux par le biais d'une grande campagne de nationalisations. Remplacement des conventions de secteurs par des comités semi-autonomes sous contrôle des travailleurs devant gérer leurs propre caisses de retraite et de sécurité sociale. Création d'un secteur public de l'hôpital, mise en place d'une sécurité sociale universelle. Consitution de coopératives agricoles auto-gérées (stade de l'expérimentation)
  • Justice et Sécurité intérieure : Mise en place d'une campagne anti-mafia, vaste programme de justice réhabilitative. Mise en valeur des luttes pour le droit des minorités, en particulier dans l'outre mer velsnien.


Le Cartel de Fortuna (ONDehors/ONCasse-toi, Optimates de Fortuna et anciens partisans de Toni Herdonia)

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programmeLes choses bougent à la droite de la droite depuis 2014. Lors de la dernière échéance électorale, toutes les formations de la droite de l'Union sacrée digrassienne sont parties en ordre dispersé. Et pour cause, le centre de gravité historique des ultra-conservateurs velsniens, la faction sénatoriale des optimates, avait été totalement discréditée suite à la guerre civile. Celle ci a vu la défaite de l'aristocratie sénatoriale landrine qui était le moteur de la réaction velsnienne, qui s'est conclue avec la mort ou l'exil d'une bonne partie de cette antique élite dont certains membres réclament être présents à Velsna depuis la fondation de la cité. Avec cette défaite, c'est tout un écosystème qui a dû se réorganiser et trouver un autre point d'équilibre. Si bien que plusieurs pôles ont émerger en lie et place: d'une part les partisans les plus conservateurs de Di Grassi qui se sont regroupés sous la bannière d'ONDehors, devenu par la suite ONDehors/ONCasse-toi. Ces derniers, partisans farouches d'une stricte politique d'isolationnisme ont d'abord intégré le gouvernement communal conservateur avant d'en sortir deux ans plus tard lorsque Velsna a adhéré à l'ONC. Ces derniers ont en effet été fortement déçus du renoncement dues conservateurs de constituer un pôle de puissance indépendant, et ont assimilé l'adhésion à l'ONC à une forme de capitulation face à un monde libéral dont beaucoup dans leurs rangs se méfient.

Vient ensuite les anciens libertariens de la formation du FHL, survivants de la tentative de coup d'état manquée des anciens partisans de Toni Herdonia, et dont le leader est actuellement en prison à Sylva. Des trois factions de ce cartel, c'es tprobablement la moins puissante au vu des évènements récents, et elle est avant tout constituée des élements les plus opportunistes des libertariens survivants, prêts à des concessions quant à leur programme à partir de l'instant où ils obtiennent une place.

Enfin, la composante qui au fil du temps est devenue la plus importante de ce groupe hétéroclite représente une ancienne faction du groupe historique des omptimates qui regroupe des membres de l'aristocratie landrine d'origine fortunéenne. Ces "optimates" de Fortuna, désormais réunis sous la houlette d'un chef de file, Dom Mogador Altarini, se présentent comme une version renouvelée des discours traditionnels de la réaction, tout en ayant accepté en partie les réformes digrassiennes, du moins en apparence. Mogador Altarini a très rapidement inclus dans les revendications de l'aristocratie sénatoriale de droite dure une dimension populiste, en y tentant de fédérer des classes sociales plus modestes par un discours anti-achosien très populaire.

Le Cartel fortunéen a réussi à restructurer l'ensemble de ce spectre, et paraît déterminé à faire oublier les dernières années d'errance de l'extrême droite velsnienne de l'après-guerre civile.

Électorat : Droite conservatrice à Extrême droite. Au cours de sa rémission, la faction des optimates fortunéens, portés par Dom Altarini, est progressivement parvenu à fédérer une base plus large que lors de la dernière échéance. Si une part non négligeable de l'ancienne aristocratie sénatoriale fortunéenne lui est acquise, ce dernier a su remettre sur le devant de la scène des thèmes fédérateurs qui ont permis un rapprochement avec la puissante formation d'ONDehors. On assiste là au renouvellement d'une alliance d'une partie des élites velsniennes avec les franges les plus hostiles à la partition tripolaire du monde ONC/OND/Liberalintern, dont beaucoup réclament de transformer la Ligue de Velcal en une ligue exclusivement centrée autour du monde fortunéen, se sentant trahie par les conservateurs plus modérés ayant poussé pour un ralliement à l'ONC. La liste semble déjà très populaire parmi la petite notabilité terrienne de la plaine velsnienne, et tente désormais de poser le pied dans les outre-mers, à l'image de l'Achosie du Nord où un rapprochement est en cours avec la faction locale de "Dehors les achosiens".

  • Gouvernement : Acceptation d'une partie des réformes digrassiennes (abaissement du cens électoral), campagne pour une interdiction des partis socialistes et communistes, ainsi que de la faction des Optimates de Léandre (thèse du complot landro-gauchiste). Promotion de la figure de l'Homme providentiel. Volonté de calquer les composantes les plus conservatrices du modèle fortunéen actuel (sièges de sénateurs à vie pour les grandes familles fortunéennes)
  • Politique étrangère : Opposition totale aux grands blocs de l'ONC, OND et Liberalintern. Politique d'annexion d'Achos et de Menkelt, en vertu du fait que ces territoires appartiendraient théoriquement au "monde fortunéen". Opposition à au clan Déria à Fortuna, soutien à Salvatore Lograno en Dodécapole. Création d'une organisation internationale regroupant toutes les composantes du Monde fortunéen et acter son départ de toute autre orgnaisation.
  • Économie : Défense de l'économie corporatiste et du système traditionnel de clientèle, défense des intérêts économiques de l'élite fortunéenne.
  • Justice : Opposition de principe à l'immigration, défense de la peine capitale, légalisation du duel judiciaire.


UPR - Les enfants de la Liberté

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programmeLes libéraux, entre 2014 et aujourd'hui, sont passés par tous les états. De l'opposition au gouvernement à la participation au pouvoir, il s'agit donc de la seule formation à avoir connu les deux aspects de la politique velsnienne lors de la précédente législature. Ce côté "entre deux chaises" se retrouve jusque dans les factions constituant ce groupe: entre les très droitiers vinolistes, farouches anti-communistes partisans d'une dérégulation accrue des grandes structures économiques velsniennes, et les partisans du sénateur Silvio Sapore, et de son second, Lucio Campora, davantage "solidaristes" que libéraux classiques. Il semblerait que la seconde ait graduellement prit la place de la première dans les rapports de force internes. Malgré cela, sur le plan politique, l'UPR a vu ses relations avec le bloc de gauche être réduites à néant suite au soutien à la majorité sénatoriale lors du mouvement social de 2015. Si en théorie, la formation ne fait campagne au sein d'aucun cartel, l'évolution bipolaire de la politique velsnienne semble rapprocher les libéraux de l'UPR des Hommes du Patrice. Toutefois, si ces derniers ne se font pas d'illusion sur leurs chances de décrocher une majorité, ils caressent l'espoir de faire un score suffisamment élevé pour se rêver en faiseurs de rois, et rendre leur soutien indispensable à tout futur gouvernement. De toutes les factions, il s'agit de celle qui pousse le plus pour l'édification d'un axe ONC/OND.
Positionnement et Électorat : Centre gauche à centre droit. Les vinolistes, bien que devenus minoritaires, disposent encore d'un appui dans les milieux d'affaire. Mais ce n'est pas tout: les professions libérales, les cadres supérieurs et une partie de intelligentzia urbaine semble séduite par ce programme définitivement ambitieux. Les saporistes en revanche, ont depuis quelques années fait leur nid parmi les cadres et les professions intermédiaires, jusqu'à certains cercles universitaires.

  • Gouvernement : Abolition du cens électoral et mise en place d'une démocratie représentative complète. Anti-communisme et anti-communalisme.
  • Politique étrangère : Collaboration pleine avec les puissances de l'ONC, rapprochement avec l'OND. opposition au Liberalintern. Politique conflictuelle avec Achos et opposition aux influences kah tanaises sur place, ainsi que dans le reste de la Manche Blanche.
  • Économie : Mise en place d'une plus grande progressivité de l'impôt, réforme des conventions de secteurs d'entreprise (dérégulation régime de fixation de prix et abolition de l'économie corporatiste), défense de la liberté d'entreprendre
  • Justice et Sécurité intérieure : Mise en place d'une politique volontariste d'intégration des immigrés récents arrivés à Velsna.

Optimates de Léandre

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programmeA l'extrême droite de l’hémicycle, les Optimates de Léandre ont réussi tant bien que mal à vivoter et survivre aux dernières élections, avec seulement une dizaine de sénateurs. Un miracle compte tenu de l'issue de la guerre civile. L'instrument politique de l'ancienne aristocratie sénatoriale landrine n'est plus que l'ombre de ce qu'il était (faction encore dominante il y a une dizaine d'années à peine). On aurait pu croire que la recomposition politique de l'extrême droite velsnienne allait profiter aux Optimates landrins. Que nenni: ces derniers se sont de toute évidence fait doubler par une élite réactionnaire fortunéenne qui a su opérer une véritable rénovation de son discours vers une position moins élitiste plus populiste, édifiant une coalition de laquelle les optimates landrins sont exclus de fait. Alatarini ayant été le moteur de la survie des optimates lors des dernières élections, il est possible que cette élection, sans son soutien, signifie la fin de la faction des Optimates de Léandre au Sénat velsnien, après six siècles de présence ininterrompue.
Positionnement et électorat : Extrême droite. Les optimates, se reposent sur une base électorale qui semble en pleine déroute, en plus d'être limitée. En dehors de l'élite landrine, il y a peu de personnes se reposant sur ce vote, mis à part les électeurs qui sont dans la clientèle de familles sénatoriales landrines, et qui vendent de ce fait leur vote.

[list]
  • Gouvernement : Annulation de toutes les réformes digrassiennes, restauration du cens à son niveau originel.
  • Politique étrangère : Strict isolationnisme, destruction de l'Achosie. Interdiction de l'immigration.
  • Économie : Défense de l'économie corporatiste et du système de clientèle, interdiction aux classes censitaires inférieures d'effectuer certains métiers, défense des intérêts économiques de l'élite landrine traditionnelle.
  • Justice et sécurité intérieure : Observation de la justice traditionnelle velsnienne.



  • 4865
    Mécanisme de Dynamique électorale


    Encore une fois, le système de mécanisme électoral fait son retour à Velsna à l'occasion de cette échéance. Velsna évolue dans un contexte précis, et obéit à des dynamiques, dépendantes ou non de la volonté de ses citoyens. Ce système représente ainsi la somme de tous les élements de RP, que ce soit en matière de politique interne ou internationale, qui influencent la sociologie électorale. Ainsi, si il est très peu probable qu'un joueur puisse provoquer un chamboulement immense d'un spectre politique dont la plupart des variables sont déjà fixées, mais il se pourrait bien qu'un RP bien amené et le résultat subséquent puisse provoquer des contraintes de RP à son avantage à l'avenir.

    Pour représenter ce rapport de force, ce mécanisme de dynamique électorale, justifiant ainsi le résultat des formations vous est introduit (encore). Ils regroupera tous les facteurs positifs ou négatifs qui auront une influence sur le résultat final.


    Les Hommes du Patrice:


    Socle électoral: Solide (+++) (L'adhésion à l'ONC a fait des déçus parmi les conservateurs les plus durs, et le parti ONDehors a brisé son alliance de ce fait avec ces derniers. Aie... sans parler de la défiance de la bourgeoisie d'affaires vis à vis des réformes sociales récentes...)
    Ancrage territorial: Très solide (Outre-mer, Cités côtières de la Plaine velsnienne) (++++)

    Modificateurs:
    - Bipartisme velsnien (++++) (Depuis quelques années, Velsna a semblé se scinder en deux grands camps politiques, incarnés par les conservateurs et les eurycommunistes. Mécaniquement favorisées par le système électoral velsnien, ces deux formations sont favorites)
    - Pas mal ce bilan (+++) (Dans l'ensemble, le camp conservateur a implémenté une bonne partie des réformes qu'il escomptait faire, et la politique internationale a globalement sourit à Velsna ces dernières années)
    - Soutien des institutions (+++) (Dur de perdre quand on est le système)
    - Programme (+) (C'est foufou, mais est-ce que finalement on a besoin d'un programme de rupture quand son rôle social est de conserver les institutions ?)
    - "Comment ça on a plus le droit de tuer des achosiens ?" (-) (La politique d'apaisement et d'ouverture du gouvernement communal à l'égard d'Achos ces dernières années a déçu beaucoup de conservateurs cocardiers)
    - Sentiment anti-OND/ONC (--) (Une partie du camp conservateur, particulièrement sceptique à l'égard des deux grandes organisations libérales, considère le revirement du gouvernement communal comme une trahison)



    Cartel des Barricades (PEV, CCC, SDB):


    Socle électoral: extrêmement solide (++++)
    Ancrage territorial: Solide (+++) (Saliera, Umbra, Outre mer velsnien)

    Modificateurs:
    - Bipartisme velsnien (++++) (Depuis quelques années, Velsna a semblé se scinder en deux grands camps politiques, incarnés par les conservateurs et les eurycommunistes. Mécaniquement favorisées par le système électoral velsnien, ces deux formations sont favorites)
    - Front uni (+) (Les grands partis de la gauche velsnienne ont fait taire leurs dissensions pour le moment, et établit un programme commun des années en amont de l'élection. La journée des barricades de 2014, la grande grève de 2015, tout a mené à cet instant, c'est leur moment...)
    - Programme (+++) ("Abattez la citadelle !")
    - Soutien des institutions (---) (Le système électoral défavorise grandement cette liste...et puis...imaginez un eurycommuniste au pouvoir à Velsna.)
    - Sentiment anti-OND/ONC (++) (C'est limite de la triche...)
    - "Vive la paix avec Achos !" (--) (Tout comme pour les conservateurs, la liste des barricades souffre d'un sentiment anti-achosien encore très prononcé dans de larges pans de la société.)

    Attention, un conflit loduaro-kah tanais pendant la campagne aurait des conséquences catastrophiques sur le devenir du Cartel des Barricades.


    Cartel de Fortuna (ONDehors/ONCasse-toi, Optimates de Fortuna):

    Socle électoral: moyen (++)
    Ancrage territorial: relatif (+) (Achosie du Nord, ruralité de la plaine velsnienne)

    Modificateurs:
    - Populisme de droite (+) ("Je vais pas voter pour Altarini, mais il dit pas que des conneries.")
    - Soutien des institutions (+) ("Je ne vois rien de plus qu'un club d'honnêtes gentilshommes avec de grands projets.")
    - Programme (+) ("Et le BON SENS FORTUNEEN !?" )
    - Sentiment anti-OND/ONC (+++) ("Ah, on doit détester les deux maintenant ?")
    - Achosia delenda est (++) ("En outre, je pense que l'Achosie doit être détruite.")
    - Alliance baroque (--) (Ce rassemblement des anciens soutiens les plus conservateurs des Hommes du Patrice et "d'anti scaeliens" de la dernière heure risque l'implosion à tout instant)
    - Passé douteux (-) ("T'étais avec qui durant la guerre civile déjà ?")

    Attention, l'ascension de la faction landrine à Fortuna durant la durée de la campagne pourrait avoir des conséquences inattendues sur les résultats du Cartel de Fortuna.


    UPR - Les enfants de la liberté:

    Socle électoral: moyen (++) (La team des pulls autour du cou.)
    Ancrage territorial: relatif (+) (Aula, bourgeoisie d'affaire)

    Modificateurs:
    - Participation à un gouvernement populaire (++) (Le bilan politique des conservateurs est assez bon pour faire oublier que ces gens sont des traîtres.)
    - Soutien des institutions (+) (Les centristes sont assez mous pour ne pas que l'on fasse attention à eux.)
    - Programme (+) (Le solidarisme à la velsnienne)
    - Sentiment anti-OND/ONC (--) ("Tu me rappelles Vinola politiquement...")
    - Ambivalence achosienne (+) (C'était malin de ne pas en dire trop sur se positions quant à cette question)



    Les Optimates de Léandre:

    Socle électoral: en déclin (-)
    Ancrage territorial: relatif (+) (Le système de clientèle les sauve))

    Modificateurs:
    - La faction du traître (---) (celui dont on ne doit pas prononcer le nom)
    - Soutien des institutions (--) (les anciens ennemis de la République)
    - Programme (-) ("Et sinon; vous n'avez pas l'impression d'être hors sol ?)
    - Sentiment anti-OND/ONC (++) (Ils ont au moins ça)
    - Achosia delenda est (++) (Il faut détruire l'Achosie)


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    LegislaTV, Journal parlementaire et généraliste de la Grande République a écrit : Fabrizio Vercetti, 7 décembre 2017

    Un mois avant le lancement de l'année électorale, quel bilan sur les forces en présence ?


    Comme tous les quatre révolutions, la nouvelle année 2018 coïncidera avec l'annonce du lancement de la campagne par les membres estimés du Comité électoral de la République, et par là même de l'année électorale. Au cours de celle-ci, le Sénat sera appelé à une nouvelle législature, tandis que l'ensemble des magistratures sénatoriales seront redistribuées entre les différentes forces en présence dans l'hémicycle. Il en sera de même dans l'ensemble des cités libres de la Grande République, qui verront un renouvellement similaire de leurs élites politiques, indépendamment de leur statut juridique: que ce soit les cités de statut fortunéen, velsnien ou occitan. Le Sénat étant le corps gouvernant, à la fois de la patrie des velsniens en son entier, et celle du territoire de la cité même de Velsna, l'administration municipale sera tout autant affectée par les changements éventuels. En somme, comme tous les quatre ans dans notre belle cité, les cartes sont rebattues entre les excellences ayant su appréhender au mieux les attentes du peuple de Velsna. En attendant, les forces en présence qui ont animé depuis quatre ans la vie politique velsnienne, profitent des fêtes de fin d'année et de la trêve politique qu'elle implique, pour fourbir leurs armes, et leurs derniers ajustements programmatiques. Indéniablement, cette campagne sera la concrétisation des dynamiques observées tout au long de ces quatre ans de profonds changements . Si cet article a pour vocation à en dégager le fond, et permettre une prédiction de ces dynamiques, il faut toutefois se rappeler du caractère souvent incertain des élections sénatoriales à chacune de ses occurrences, surtout lorsque nous remettons en perspective la batterie de réformes ayant durablement transformer la cité ces dernières années. Retour rapide, donc, sur ce que certains observateurs évoquent comme étant les changements politiques les plus importants que Velsna a connu depuis plusieurs siècles.


    Un mandat pour une révolution politique, quel bilan pour le Gouvernement Visconti ?



    I) De la victoire de la guerre civile à la prmeière réforme "digrassienne"



    Lorsque le Gouvernement communal se forme suite aux élections de 2014, il n'est pas un euphémisme que de dire que la tâche de gouvernance allait se révéler être un travail de titan. En effet, la fin de la guerre civile a imposé à la faction des Hommes du Patrice des défis immenses, par le simple constat de la nécessité d'une refonte radicale du système républicain, qui de l'avis de ses défenseurs même, avait en grande partie été à l'origine du conflit sanglant dans lequel Velsna a été plongée durant plus d'un an. En cause, parmi tous les politologues ayant pu commenter cette situation, son excellence Illyrio Faola, devenu sénateur en 2014 suite au scrutin, évoque les tenants et les aboutissants de cette situation avec une grande justesse:

    " De manière implicite, le système républicain traditionnel repose sur la canalisation des ambitions des différentes forces que composent le paysage politique. Tout ou presque dans la société velsnienne est affaire de compétition, et le système républicain tend à la stiumuler davantage encore: les sénateurs, contrairement aux députés des pays étrangers, ne sont pas de simples représentants de circonscriptions électorales: ils sont faiseurs de lois, ambassadeurs, responsables militaires, parfois même fonctionnaires municipaux. Accéder à une fonction politique n'est pas une simple affaire d'application d'idées et de programmes, c'est là l'expression d'appartenance à une élite politique, économique et culturelle. Une fonction gouvernementale ou une magistrature sénatoriale est affaire de prestige, prestige qui est nécessaire pour accéder par la suite à des fonctions plus importantes, jusqu'au gouvernement communal pour les plus talentueux.

    Dans le même temps, la République a pour rôle historique paradoxal, en parallèle de son rôle de canalisation des égos, d'empêcher l'avènement de personnages politiques capables d'outrepasser le système, et de devenir ce que l'on nomme dans le jargon politique velsnien des "princes", des individus trop puissants pour être contrôlés par les institutions républicaines. La guerre civile est l'aboutissement de ces tensions, qui ont mené les élites politiques velsniennes à ce constat: la République, dans sa forme d'alors, d'avant les réformes de 2014, n'était plus capable de contrôler l'action politique de personnages puissants, dont le réseau de clientèle est devenu plus puissant que les liens qui unissent les citoyens aux institutions républicaines. L'usurpateur Dino Scaela a été à ce titre la manifestation ultime de la crise de régime dans laquelle la cité était embourbée. En cause, l'avènement de cette élite a été permise, là encore avec un peu d'ironie, par la prospérité économique sans précédent de la cité à partir du début des années 2010, dont l'attrait soudain de capitaux a considérablement déstabilisé l'édifice républicain, par l'enrichissement massif de ces "princes", au détriment, non seulement du reste de la population, mais également du reste de l'élite sénatoriale, qui s'est retrouvée totalement larguée dans cette course au prestige et aux magistratures largement déterminée par la possession foncière, financière et mobilière.

    Ainsi, c'est en 2014 une cité aux institutions en ruines qui est laissée au Gouvernement Visconti, à qui échoit la lourde charge de rééquilibrer les rapports de forces internes, et de ne pas laisser réémerger d'autres "princes" à mettre de renverser le Sénat une nouvelle fois. D'emblée, portée par la figure fédératrice de Matteo Di Grassi, les conservateurs vainqueurs de la guerre civile, divisés en de nombreuses factions devant trouver un socle programmatique commun, avant même l'échéance électorale de 2014:
    • Février 2014: Réforme du corps civique et allègement du cens électoral. C'est là le premier changement majeur opéré par ce qui était alors encore un gouvernement provisoire. Comprenant que l'importance des "princes" était exacerbée par le système censitaire traditionnel, dont les critères d'appartenance à une classe en termes de revenus étaient figés depuis plusieurs siècle, la première des réformes dites "di grassiennes" a été d'opérer une réforme drastique, avec le passage de dix classes censitaires à cinq, et un resserrement inédit des différents paliers de revenu, si bien que pour certains commentateurs politiques, l'alignement du poids électoral des différentes classes a été rendu si proche que le gouvernement provisoire aurait opéré une abolition "de facto" du système censitaire, à défaut de pouvoir le faire disparaître dans la loi, vraisemblablement sous la pression des membres les plus conservateurs du camp Di Grassi. Ajouté à cela, il a été mis en place avant l'échéance électorale de 2014, toute une série de mesures visant à réduire l'importance du système de clientèle électorale, à qui on avait imputé en partie la crise scaelienne. Il a ainsi été rendu interdit de vendre son vote par échange transactionnel, une mesure qui si elle n'a pas permis d'éradiquer l'influence du système des clientèles, en a limiter les effets sur le court-terme.
    • Février 2014: Légalisation des associations politiques et syndicales: La deuxième mesure phare du gouvernement provisoire a consisté en une transformation du modèle de représentation politique, avec la légalisation du concept de Parti Politique calqué sur la plupart des démocraties libérales actuelles, de même que celle des syndicats et des associations citoyennes. Cette décision a alors une implication capitale dans la forme que prendra le Sénat quelques mois plus tard à l'avènement du Gouvernement Visconti: le modèle traditionnel des factions sénatoriales, des associations de fait entre sénateurs, organisations bien plus gazeuses et instables que les partis politiques, vont ainsi être mis en concurrence avec ceux-ci lors de l'élection de 2014. L'objectif du gouvernement provisoire est simple: permettre la formation plus aisée d'une majorité gouvernementale, reposant sur un socle bien plus solide qu'une simple addition d’intérêts particuliers. Rapidement, la plupart des forces politiques comprennent l'interêt de ce modèle d'organisation politique et l'adoptent, à l'exception des factions conservatrices et ultra conservatrices du Sénat.
    • Février 2014: L'abolition du système occulte de justice privée: La dernière mesure de ce premier package de réformes a consisté en une déclaration d'abolition de tout système de vengeance privée, dans l'optique d'une volonté de réconciliation entre les différents acteurs de la guerre civile. Dés son entrée en fonction, le gouvernement communal provisoire a acté la nécessité d'un équilibre entre réparations des torts causés par les putschistes lors de la guerre civile et politique d'amnistie pour la plupart des anciens partisans scaeliens. Toutefois, la plupart des hauts responsables de la faction ont subit l'exil.
    C'est par cette première réforme dite "digrassienne", que le gouvernement provisoire a préparé le terrain de l'échéance électorale, devant aboutir au deuxième volet de cette révolution politique.



    II) De l'élection sénatoriale de 2014 à la seconde réforme digrassienne:


    Les élections ont alors vu le premier véritable défi à la volonté de continuité des institutions républicaines, avec l'essor du Parti Eurycommuniste Velsnien, faisant suite à une véritable dynamique populaire au lendemain de l'insurrection des barricades, contre Dino Scaela, et qui ont bien failli totalement renverser l'avenir politique de la cité. Face à ce mouvement ouvrier favorisé par des conditions matérielles permettant son essor, la coalition des factions conservatrices ont été dans l'obligation d'adapter leur programme, par la promesse de concessions sociales qui étaient alors impératives: création d'un salaire minimum, création d'un système de comité d'entreprises avec des instances syndicales représentatives etc....

    L'élection de 2014 marque donc l'émergence d'un bipartisme propre à Velsna: avec d'un côté les partisans d'une politique de continuité des institutions traditionnelles de la République, et de l'autre, un agrégat de forces de rupture dont le modèle est celui d'une révolution loduariste. Au côté de ces deux grands pôles, plusieurs forces intermédiaire ont fait leur apparition: une faction libérale, continuatrice de la ligne politique du vaincu Vittorio Vinola, tandis que la droite dure se rassembla sous l'étendard de la défiance envers les principes de mondialisation et de libéralisation des institutions par la création du mouvement ONDehors. La victoire des conservateurs vient écarter l'éventualité de l'avènement d'un République loduariste, tout en ménageant les forces de la droite dure en les intégrant au gouvernement, ce qui aura une grande incidence sur les trois premières années de la législature du gouvernement Visconti. Au sein de la faction conservatrice, ce sont les petits propriétaires provinciaux qui prendront rapidement le pas sur la vieille aristocratie sénatoriale, dont une part s'est compromise avec la faction des scaeliens, et qui vient se diviser sur le spectre politique, entre soutien au gouvernement Visconti et opposition parmi les restes de l'antique faction des Optimates de Fortuna et de Léandre.

    Avec la fin de la période électorale vient la seconde phase des réformes dites "digrassiennes" devant, selon les propres mots du Maître des Balances Rocco Ascone "sauver la République":
    • Avril à Mai 2014, réforme monétaire, fiscale et économique de Rocco Ascone: Devant les difficultés économiques éprouvées par la guerre civile, avec notamment une rupture de certains axes commerciaux indispensables à la cité, l'une des premières actions du gouvernement aura été de procéder à une séries de réformes ayant pour but la redynamisation du secteur bancaire, pan phare de l'économie velsnienne. Afin de stimuler la consommation et la croissance, le taux d’intérêt a ainsi été dévalué, et de fait, le florius, la monnaie velsnienne, a vu son cours baisser pour la première fois depuis plusieurs décennies, dans une quête de stimulation des exportations alliée à une optique d'amélioration des conditions de vie des velsniens de la dernière classe censitaire, qui ont été les principaux contributeurs de la guerre civile. La réforme marque un autre aspect de la politique de la réforme digrassienne: à savoir la part belle faite aux élites provinciales, avec la délocalisation d'une partie des ateliers de frappe monétaire du florius à des cités de la province, à contrario de la politique monétaire centralisée de la période scaelienne. Ajouté à cela, une reforme fiscale inédite introduisant une taxe sur les sénateurs et les représentants politiques, ayant pour fonction, là encore, de temporiser et de canaliser les moyens de pression politique des anciennes élites sénatoriales, et empêcher les velléités césaristes. Pour stimuler la croissance, le gouvernement Visconti s'est lancé, là encore dans une manœuvre inédite pour un gouvernement velsnien, dans un effort d'investissement public massif. La somme de ces mesures a été considérée en grande partie comme à l'origine d'une dynamique économique continue favorable.
    • Juillet 2014: Poursuite de la réforme des institutions et réintroduction des assemblées comitiales: Si les conservateurs au pouvoir ont été élus sur des motifs de préservation des institutions, celles ci dans les faits, ont subit de grands chanboulements, mais qui bien souvent on tété justifiés par une "politique de retour aux sources de l'équilibre de la République", en faisant appel à l'autorité de certaines institutions laissées à l'abandon par le passé. L'une des faiblesses identifiées des institutions velsniennes était la toute puissance du Sénat, et le déséquilibre politique qui en résultait, et qui a permis à certains personnages d'user de leur influence pour renverser le système. A cette fin, il a rénové les assemblées intermédiaires comitiales, dans l'optique d'un meilleur contrôle de la vie parlementaire par des institutions qui n'en sont pas dépendantes, chacune de ces trois instances ayant un domaine de compétence spécifique faisant contrepoids aux décisions sénatoriales. Ainsi, les comices splendori ont été instituées pour contrôler la légalité des actions des parlementaires, réguler la compétition aristocratique et instruire des procès, tandis que les comices proletari ont été destinées au déclenchement de procédures référendaires initiées par le peuple velsnien par son intermédiaire. Pour finir, les comices populares ont récupéré la nomination des magistratures sénatoriales, que les sénateurs se redistribuaient auparavant, toujours dans l'optique de freiner la compétition aristocratique velsnienne.
    • Juillet 2014: Réforme sociétale, légalisation du mariage homosexuel: L'adoption du Sénatus-Consulte de juillet 2014 relatif à l'ouverture du mariage aux citoyens de même sexe n'est pas à prendre comme un texte anodin. En effet, si de prime abord, cette loi a pu apparaître comme un débat plus secondaire dans l'arène politique de la cité, davantage secouée par les atermoiements des bas salaires et des réformes institutionnelles successives, la légalisation du mariage homosexuel constitue un point fort de la législature Visconti, et un marqueur politique symptomatique d'une acceptation de changement social et sociétal par la majorité sénatoriale conservatrice. Bien que ce fut là une promesse accordée à la faction libérale des vinolistes et saporistes du Sénat, cette loi s'inscrit dans le contexte des réformes digrassiennes. Plus prosaïquement, il est facile d'y voir là une volonté de la part de la petite notabilité terrienne de province de bousculer encore un peu le pré-carré des anciennes élites sénatoriales fortunéennes et landrines, qui ont été les seuls véritables opposants de cette réforme, et constituant ainsi un autre effort pour les isoler politiquement. Si cette loi constitue une petite révolution dans une société encore marquée par le traditionalisme, il faut en noter les limites. En effet, peu de cités libres constitutives de la République ont suivi Velsna dans la légalisation du mariage homosexuel, et dans les faits, le texte ne s'applique que sur le territoire de la cité même de Velsna, et ne concerne donc que 3,5 millions de citoyens sur les 12 millions d'habitants du pays.
    • Bilan de la Grande Grève de 2015, les avancées sociales non désirées: Si les réformes successives sont considérées comme complètes dés la fin d'année 2014, le volet social n'avait été que peu affecté par ces changements, qui étaient avant tout de l'ordre de la libéralisation politique, et non une quête de bien-être au travail. Qui plus est, la dynamique des grandes formations de gauche de rupture, comme le PEV, était indéniable, et beaucoup de velsniens ont été sentis lésés par le manque d'amélioration des conditions matérielles réelles d'une majorité de la population. Dés la fin de la guerre civile, une large partie de la gauche velsnienne se fédère derrière une liste de revendications, qui tardent à être satisfaites malgré une large adhésion de la population: revalorisation salariale, baisse du temps de travail hebdomadaire, introduction de congés payés, renforcement du pouvoir des syndicats au sein des comités d'entreprise. A la mi 2015, une grève générale éclate, la plus importante dans l'Histoire récente du pays. Celle-ci paralyse le pays durant près de deux mois, avant finalement, le gouvernement communal accède à toutes les revendications du Cartel des gauches. Nul doute que les formations de rupture tenteront de capitaliser sur ces concessions, et de poursuivre sur leur lancée pour la prochaine échéance électorale. Ce mouvement constitue le dernier changement d'ampleur dans le pays à cette date.


    III) Questions internationales: l'éternelle quête de l'entre deux du Gouvernement Visconti

    Durant ces quatre années de législature, Velsna a été lourdement affectée par les aléas de la grande politique internationale. Entre 2014 et 2018, le monde a connu des évolutions radicales: le déclin de la Loduarie communiste et la montée en puissance de l'OND ont influencés grandement l'approche velsnienne de la diplomatie internationale. Velsna est depuis longtemps animée par une défiance certaine vis à vis du concept d'organisation internationale, même si 2016 a vu l'adhésion de la cité à l'ONC, non sans des bouleversements au sein de la majorité sénatoriale. On peut ainsi distinguer deux périodes distinctes de cette législature, définies par la nature de l'approche du gouvernement communal envers ces organisations:

    - 2014-2016: Gouvernement Visconti I, coalition conservatrice-ONDehors: Lors de son élection, la coalition conservatrice définit des objectifs clairs vis à vis de l'étranger. Marquée par les multiples ingérences extérieures qui ont participé à la déstabilisation du régime, les différentes factions des Hommes des Patrices procèdent à une alliance de circonstance avec la faction d'ONDehors, qui participe à l'élaboration d'un agenda commun: affirmer Velsna en tant que puissance indépendante affranchie des logiques de blocs de puissance. Cette volonté se matérialise au cours de l'année 2014 par l'édification de la Ligue de Velcal, pacte défensif destiné à promouvoir une protection commune à l'adresse des trois grandes organisations animant la géopolitique mondiale: OND-ONC-Liberalintern. L'isolation diplomatique d'Achos est également un objectif permanent, comme tous les gouvernements successifs. A tous ces objectifs, il faut ajouter la quête d'autonomie de ressources et de sécurisation de gisements fossiles, et d'autres matières premières dont le territoire velsnien est totalement dépourvu.

    - 2016-2018: Gouvernement Visconti II, coalition conservatrice-UPR


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