Activités étrangères en Ninchi
Posté le : 17 sep. 2025 à 18:48:21
Modifié le : 17 sep. 2025 à 19:00:23
383
Posté le : 22 oct. 2025 à 17:54:45
858
Fait le 22/11/2017
à l’attention des membres du Conseil Suprême de la Deuxième République de Dyl’Milath
Estimés Conseillers Suprêmes
Comme vous le savez, le Sultanat de Ninchi est revenu récemment sur sa décision de développer des armes de destruction massive. Cependant, il semble plausible, bien que nous n’ayons aucunes preuves pour soutenir notre propos, que le Sultanat puisse continuer ses recherches en secret, étant donné que rien n’a été entrepris pour vérifier l’arrêt effectif des recherches. Nous vous suggérons donc en ce sens d’agir pour vérifier effectivement et sans doute possible la véracité de l’annonce Ninchoise dans les plus brefs délais, car comme dit de nombreuses fois, ces recherches mettraient à mal la paix déjà fragile au Nazum, et seraient encore plus dangereuses si menées en secret car des armes chimiques pourraient êtres mises en place à tout moment, sans que personne ne le sache.
Posté le : 11 nov. 2025 à 13:44:51
Modifié le : 11 nov. 2025 à 13:46:03
931
Hautement confidentiel
Nous avons pris en considération vos préoccupations quant au risque que le développement d'arme chimique par le Sultanat de Ninchi n'ai jamais été arrêté. Nous partageons vos craintes quant à ces risques, mais il nous est malheureusement impossible pour le moment de vérifier l'arrêt du programme, faute de moyens. Nous vous proposons cependant de consulter le département des renseignements pour déterminer la faisabilité d'une opération clandestine visant à saisir des preuves, si elles existes, de l'arrêt du programme ninchois. Nous ne pouvons en effet donner notre avale à une opération d'un autre type sans des preuves concrète, qui sont justement à récupérer. Nous vous invitons à nous faire part de la faisabilité d'une opération clandestine, et à l'utilité de celle-ci, pour que nous puissions ensemble juger si Dyl'Milath se lancera dans une telle entreprise, pour le moins risquée.
Rixil Grassin, 2ème Consul
Posté le : 20 nov. 2025 à 19:02:17
5366
14 février 2018, au Ministère de la Défense de la Deuxième République de Dyl’Milath, au 26 Avenue Pechira, à Wuaro.
L’ambiance au Ministère de la Défense était plutôt détendue, puisque tout se passait bien dans le pays et que personne n’avait à se soucier de menaces réelles sur la sécurité de quiconque. Les officiers rigolaient même souvent sur les problèmes que rencontrait l’Eurysie, et plus d’un jurèrent que pour rien au monde ils ne souhaiteraient y vivre. Cependant, cette ambiance ne s’était pas répandue jusqu’au bureau de Kamalla Tashova, qui de tout temps gardait son air habituel sérieux. Cet air était également celui qu’avait adopté pour la matinée le chef des services de renseignements de Dyl’Milath, le Major Piradras, qui était accueilli dans le bureau de la ministre pour parler d’affaires de la plus haute importance. Cette réunion avait en effet pour but de déterminer la faisabilité et l’utilité d’une opération de renseignement sur le sol ninchois qui devrait servir à déterminer une fois pour toute et de manière certaine l'arrêt effectif du programme ninchois d’armes de destruction massive.
Kamalla Tashova : Bienvenue major. Comme j’aime à le faire, passons nous des présentations inutiles et rentrons tout de suite dans le cœur du sujet. Le Conseiller Suprême Rixil Grassin m’a refusé, sous des prétextes parfaitement entendables, une opération militaire sur le sol ninchois pour trouver des preuves de l’arrêt du programme du Super Anthrax. Vous êtes donc ici avec moi pour déterminer si de telles preuves sont possiblement récupérables par des voies plus discrètes, ou si nous devrons rester dans l’ignorance de l’avancement de ce projet jusqu’à la guerre entre le Sultanat et la CSN. Quel est votre point de vue sur cette question ?
Major Piradras : Cette question nécessite une réflexion approfondie, et un développement complexe, mais je vais essayer de réfléchir vite et de synthétiser, car je suppose que vous n’avez pas tout votre temps. Vous me demandez si nous pouvons recueillir des preuves fiables de l’arrêt du programme de Super Anthrax, mais sans recours à la force et de manière discrète. Bien évidemment, cela exclut donc une opération spéciale par des forces armées, même discrètes. Je pense, même si cette réflexion ne prend sûrement pas en compte tous les éléments, que nous avons cependant plusieurs façons d’agir. Nous pouvons tout d’abord tenter de voler, au sens premier du terme, lesdites preuves. Cependant, nous ignorons toutes d’elles, jusqu’à leur réelle existence, et il est donc très difficile d‘organiser un cambriolage en étant sûre à plus de vingt cinq pourcent du résultat. En plus, cette méthode présente le défaut que si de telles preuves n'existent pas, nous ne pourrons jamais en être certains. Cette voie est possible à organiser, mais uniquement en dernier recours, si toutes les autres techniques à disposition se sont révélées infructueuses. La voie qui semble la mieux convenir, dans l'immédiat, est celle de l’espionnage standard, qui aurait le mérite d’avoir un résultat beaucoup plus fiable, mais se révélera à coups sûr beaucoup plus complexe que la première. La troisième façon d'agir possible se présente sous deux variantes. La première consiste à retourner un agent ninchois contre son pays, qui nous permettrait de fouiller sans limite dans leurs données confidentielles, mais repose en extrême majorité sur un facteur incertain et impossible à prévoir, qui est la facilité avec laquelle la taupe se laissera corrompre. Cette variante est aussi risquée à cause du fait que nous ne pouvons pas nous assurer pleinement de la fiabilité de la taupe. La deuxième variante, quant à elle, consiste à infiltrer nous même une taupe dans le système politique ninchois, mais cela prend une quantité considérable de temps que nous n’auront pas forcément, et le début est très risqué. Cette dernière méthode offre néanmoins l’avantage que, une fois la taupe infiltrée, elle n’est presque plus détectable, et elle offre une beaucoup plus grande liberté de mouvement et permet, comme l’autre variante de la taupe, de piocher à notre guise dans les documents secrets, bien que cela ne présente pas à l’heure actuelle un grand intérêt pour nous.
Kamalla Tashova : Bien. Cet exposé fut très intéressant. Je suppose donc, au vu des moyens que vous venez d’évoquer, que nous sommes en capacité de récupérer ces documents.
Piradras : Alors, ce n’est pas si sûr. En effet, nous n’avons pas énormément d’expérience dans le domaine de l’espionnage, et nos chances de succès ne sont donc pas très élevées, bien que cela dépende du moyen utilisé. D’un autre côté, les Ninchois non plus ne sont pas très expérimentés en espionnage, et de plus nous disposons d’un effet de surprise, car ils ne s’attendent pas à ce que nous cherchions à continuer d'enquêter sur ce dossier puisque le Bureau des Affaires Étrangères a clairement exprimé le désir de notre nation de tourner la page de cette histoire. En définitive, aucun des deux camps ne possède réellement l’avantage, si ce n’est, pour nous, qu’il est relativement simple d’envoyer de manière discrète des hommes et du matériel au Ninchi grâce aux politiques douanières et sécuritaires plutôt basses.
Kamalla Tashova : Une autre question. Qu’estimez-vous être, parmi les quatres méthodes possibles, celle qui serait la plus adaptée à cet objectif ?
Piradras : Cette question se pose, bien évidemment, et je ne peux malheureusement pas y répondre, car cela dépend de tellement de facteurs, et demande de prendre en compte tellement de paramètres, qu’une seule personne ne peut raisonnablement avoir un avis éclairé. Cependant, je peux en revanche vous affirmer que des trois méthodes que j’ai cité, le cambriolage est l’option la plus facile à réaliser, et l’infiltration est celle qui présente le plus de chances de bien réussir. J’ajouterai également que l’espionnage, tant que nous n'employons pas un dispositif trop important, et que nous ne prenons pas de risques inutiles, est la méthode la plus sûre, et qu’elle est également la plus versatile, dans le sens où il est très facile de modifier l’opération à presque n'importe quel moment.
Kamalla Tashova : Très bien. Je vous laisse sur ces paroles, et vais transmettre un rapport au Conseil Suprême, qui statuera de la question et convoquera au besoin une autre réunion Merci beaucoup.
Le major la remercia et sortit de la pièce.
L’ambiance au Ministère de la Défense était plutôt détendue, puisque tout se passait bien dans le pays et que personne n’avait à se soucier de menaces réelles sur la sécurité de quiconque. Les officiers rigolaient même souvent sur les problèmes que rencontrait l’Eurysie, et plus d’un jurèrent que pour rien au monde ils ne souhaiteraient y vivre. Cependant, cette ambiance ne s’était pas répandue jusqu’au bureau de Kamalla Tashova, qui de tout temps gardait son air habituel sérieux. Cet air était également celui qu’avait adopté pour la matinée le chef des services de renseignements de Dyl’Milath, le Major Piradras, qui était accueilli dans le bureau de la ministre pour parler d’affaires de la plus haute importance. Cette réunion avait en effet pour but de déterminer la faisabilité et l’utilité d’une opération de renseignement sur le sol ninchois qui devrait servir à déterminer une fois pour toute et de manière certaine l'arrêt effectif du programme ninchois d’armes de destruction massive.
Kamalla Tashova : Bienvenue major. Comme j’aime à le faire, passons nous des présentations inutiles et rentrons tout de suite dans le cœur du sujet. Le Conseiller Suprême Rixil Grassin m’a refusé, sous des prétextes parfaitement entendables, une opération militaire sur le sol ninchois pour trouver des preuves de l’arrêt du programme du Super Anthrax. Vous êtes donc ici avec moi pour déterminer si de telles preuves sont possiblement récupérables par des voies plus discrètes, ou si nous devrons rester dans l’ignorance de l’avancement de ce projet jusqu’à la guerre entre le Sultanat et la CSN. Quel est votre point de vue sur cette question ?
Major Piradras : Cette question nécessite une réflexion approfondie, et un développement complexe, mais je vais essayer de réfléchir vite et de synthétiser, car je suppose que vous n’avez pas tout votre temps. Vous me demandez si nous pouvons recueillir des preuves fiables de l’arrêt du programme de Super Anthrax, mais sans recours à la force et de manière discrète. Bien évidemment, cela exclut donc une opération spéciale par des forces armées, même discrètes. Je pense, même si cette réflexion ne prend sûrement pas en compte tous les éléments, que nous avons cependant plusieurs façons d’agir. Nous pouvons tout d’abord tenter de voler, au sens premier du terme, lesdites preuves. Cependant, nous ignorons toutes d’elles, jusqu’à leur réelle existence, et il est donc très difficile d‘organiser un cambriolage en étant sûre à plus de vingt cinq pourcent du résultat. En plus, cette méthode présente le défaut que si de telles preuves n'existent pas, nous ne pourrons jamais en être certains. Cette voie est possible à organiser, mais uniquement en dernier recours, si toutes les autres techniques à disposition se sont révélées infructueuses. La voie qui semble la mieux convenir, dans l'immédiat, est celle de l’espionnage standard, qui aurait le mérite d’avoir un résultat beaucoup plus fiable, mais se révélera à coups sûr beaucoup plus complexe que la première. La troisième façon d'agir possible se présente sous deux variantes. La première consiste à retourner un agent ninchois contre son pays, qui nous permettrait de fouiller sans limite dans leurs données confidentielles, mais repose en extrême majorité sur un facteur incertain et impossible à prévoir, qui est la facilité avec laquelle la taupe se laissera corrompre. Cette variante est aussi risquée à cause du fait que nous ne pouvons pas nous assurer pleinement de la fiabilité de la taupe. La deuxième variante, quant à elle, consiste à infiltrer nous même une taupe dans le système politique ninchois, mais cela prend une quantité considérable de temps que nous n’auront pas forcément, et le début est très risqué. Cette dernière méthode offre néanmoins l’avantage que, une fois la taupe infiltrée, elle n’est presque plus détectable, et elle offre une beaucoup plus grande liberté de mouvement et permet, comme l’autre variante de la taupe, de piocher à notre guise dans les documents secrets, bien que cela ne présente pas à l’heure actuelle un grand intérêt pour nous.
Kamalla Tashova : Bien. Cet exposé fut très intéressant. Je suppose donc, au vu des moyens que vous venez d’évoquer, que nous sommes en capacité de récupérer ces documents.
Piradras : Alors, ce n’est pas si sûr. En effet, nous n’avons pas énormément d’expérience dans le domaine de l’espionnage, et nos chances de succès ne sont donc pas très élevées, bien que cela dépende du moyen utilisé. D’un autre côté, les Ninchois non plus ne sont pas très expérimentés en espionnage, et de plus nous disposons d’un effet de surprise, car ils ne s’attendent pas à ce que nous cherchions à continuer d'enquêter sur ce dossier puisque le Bureau des Affaires Étrangères a clairement exprimé le désir de notre nation de tourner la page de cette histoire. En définitive, aucun des deux camps ne possède réellement l’avantage, si ce n’est, pour nous, qu’il est relativement simple d’envoyer de manière discrète des hommes et du matériel au Ninchi grâce aux politiques douanières et sécuritaires plutôt basses.
Kamalla Tashova : Une autre question. Qu’estimez-vous être, parmi les quatres méthodes possibles, celle qui serait la plus adaptée à cet objectif ?
Piradras : Cette question se pose, bien évidemment, et je ne peux malheureusement pas y répondre, car cela dépend de tellement de facteurs, et demande de prendre en compte tellement de paramètres, qu’une seule personne ne peut raisonnablement avoir un avis éclairé. Cependant, je peux en revanche vous affirmer que des trois méthodes que j’ai cité, le cambriolage est l’option la plus facile à réaliser, et l’infiltration est celle qui présente le plus de chances de bien réussir. J’ajouterai également que l’espionnage, tant que nous n'employons pas un dispositif trop important, et que nous ne prenons pas de risques inutiles, est la méthode la plus sûre, et qu’elle est également la plus versatile, dans le sens où il est très facile de modifier l’opération à presque n'importe quel moment.
Kamalla Tashova : Très bien. Je vous laisse sur ces paroles, et vais transmettre un rapport au Conseil Suprême, qui statuera de la question et convoquera au besoin une autre réunion Merci beaucoup.
Le major la remercia et sortit de la pièce.
Posté le : 25 nov. 2025 à 20:01:39
3059
Le bureau du Conseiller Suprême Rixil Grassin était pour le moins que l’on puisse dire, sobre. Rien n’était accroché sur les murs, à l'exception de la télé transmettant les informations en continues de la chaîne de télévision du gouvernement, et de l'emblème de son pays accroché derrière son bureau. Son bureau, quant à lui, était tout aussi dépourvu d’objets inutiles, mais non pas vide comme le ferait penser le personnage qui l'utilisait. Rixil Grassin était en effet un homme très chargé, qui travaillait sans cesse et devait répondre à tout, tout le temps, et qui prenait son travail de Conseiller Suprême très au sérieux, sans l’égocentrisme caractéristique des gens de politiques d’Eurysie, car il considérait son poste comme un devoir et non une opportunité de faire ce que bon lui semblait. Tout à coups, l’horloge du Siège du Conseil sonna 10 heures, et Kamalla Tashova entra dans le bureau du Conseiller Suprême sans frapper, sachant qu’elle y était attendue.
Kamalla Tashova : Bonjour, Conseiller. Je viens, comme vous le savez déjà, vous entretenir de la discussion qu'ont eu le Major Phiradras et moi-même à propos de cette fâcheuse affaire Ninchoise. Vous connaissez déjà mon opinion sur ce sujet, et il me semble connaître la vôtre, mais je suis ici aujourd’hui pour vous parler des opinions du Major, qui est bien évidemment plus compétent que moi en espionnage.
Rixil Grassin : Bien. Je me doute que vous amenez de bonnes nouvelles, de votre point de vue, à propos de cette affaire, sans quoi vous m’auriez écrit. Je suis intéressé par les remarques de Phiradras, mais dans mes heures de travail, je souhaiterai n’être informé uniquement de ce qui répond à la question suivante : existe t il un moyen d’être définitivement sûre de l’arrêt de ce projet qui ne risquerait pas, ou très peu, de nous compromettre, et qui n’impacterait par les Ninchois outre mesure ?
Kamalla Tashova : Il existe bien des moyens qui correspondent à ces attentes. Le major m’a parlé de trois méthodes, qui comportent toutes des avantages et des inconvénients. Si j’ai bien compris votre question, vous recherchez une méthode fiable, qui ne serait risquée pour personne ?
Rixil Grassin : C’est bien cela dont je veux parler.
Kamalla Tashova : Dans ce cas, je suppose que la voie la plus simple est de surveiller les Ninchois, et d'intercepter leurs communications, de sorte d’observer tôt ou tard la preuve que nous recherchons. Cependant, je remarque que vous semblez persuadés que le programme est supprimé, et je dois à cause de cela vous avertir qu’il est beaucoup plus difficile d’observer l’absence de quelque chose que sa présence, et que je suggère à la place de tenter par des actions concrètes de jeter un oeil aux documents attestant de l’arrêt du programme, qui ne risquent guère d’être encore aujourd’hui en circulation dans les voies de communications interceptables du gouvernement du Sultanat.
Rixil Grassin : Dans ce cas, je suppose que je devrais suivre votre conseil. Je tiens cependant à m’entretenir en personne avec Phiradras, car je suppose qu’il pourra me renseigner plus précisément sur les modes d’actions qu’il envisage. Je tenais surtout à évoquer avec vous les détails politiques de cette affaire, et je me dois donc de poser cette question : que faire si cette opération échoue et que nous sommes découverts ?
Kamalla Tashova : Il y a plusieurs cas de figure. Si nous sommes compromis, nous ne pouvons guère que reconnaître notre tort. Cependant, si c’est possible, nous pouvons aussi nier en bloc et recommencer. Je me dois également d’ajouter que si les Ninchois nous rejettent de manière vive, il est possible que ce soit pour cacher quelque chose.
Suite en cours d’écriture…
Kamalla Tashova : Bonjour, Conseiller. Je viens, comme vous le savez déjà, vous entretenir de la discussion qu'ont eu le Major Phiradras et moi-même à propos de cette fâcheuse affaire Ninchoise. Vous connaissez déjà mon opinion sur ce sujet, et il me semble connaître la vôtre, mais je suis ici aujourd’hui pour vous parler des opinions du Major, qui est bien évidemment plus compétent que moi en espionnage.
Rixil Grassin : Bien. Je me doute que vous amenez de bonnes nouvelles, de votre point de vue, à propos de cette affaire, sans quoi vous m’auriez écrit. Je suis intéressé par les remarques de Phiradras, mais dans mes heures de travail, je souhaiterai n’être informé uniquement de ce qui répond à la question suivante : existe t il un moyen d’être définitivement sûre de l’arrêt de ce projet qui ne risquerait pas, ou très peu, de nous compromettre, et qui n’impacterait par les Ninchois outre mesure ?
Kamalla Tashova : Il existe bien des moyens qui correspondent à ces attentes. Le major m’a parlé de trois méthodes, qui comportent toutes des avantages et des inconvénients. Si j’ai bien compris votre question, vous recherchez une méthode fiable, qui ne serait risquée pour personne ?
Rixil Grassin : C’est bien cela dont je veux parler.
Kamalla Tashova : Dans ce cas, je suppose que la voie la plus simple est de surveiller les Ninchois, et d'intercepter leurs communications, de sorte d’observer tôt ou tard la preuve que nous recherchons. Cependant, je remarque que vous semblez persuadés que le programme est supprimé, et je dois à cause de cela vous avertir qu’il est beaucoup plus difficile d’observer l’absence de quelque chose que sa présence, et que je suggère à la place de tenter par des actions concrètes de jeter un oeil aux documents attestant de l’arrêt du programme, qui ne risquent guère d’être encore aujourd’hui en circulation dans les voies de communications interceptables du gouvernement du Sultanat.
Rixil Grassin : Dans ce cas, je suppose que je devrais suivre votre conseil. Je tiens cependant à m’entretenir en personne avec Phiradras, car je suppose qu’il pourra me renseigner plus précisément sur les modes d’actions qu’il envisage. Je tenais surtout à évoquer avec vous les détails politiques de cette affaire, et je me dois donc de poser cette question : que faire si cette opération échoue et que nous sommes découverts ?
Kamalla Tashova : Il y a plusieurs cas de figure. Si nous sommes compromis, nous ne pouvons guère que reconnaître notre tort. Cependant, si c’est possible, nous pouvons aussi nier en bloc et recommencer. Je me dois également d’ajouter que si les Ninchois nous rejettent de manière vive, il est possible que ce soit pour cacher quelque chose.
Suite en cours d’écriture…
Posté le : 11 déc. 2025 à 19:40:22
Modifié le : 11 déc. 2025 à 19:40:52
0

A quoi joue le Ninchi ? – 21/04/2018
Malheureusement, les tensions, qui semblaient s’apaiser, sont en train de repartir de plus belle. En cause, l’emballement du Ninchi voisin vis-à-vis de sa propre militarisation. Le Sultanat, qui s’était auto-proclamé protecteur des musulmans du Nazum – qui ne subissent aucune oppression étatique dans le continent – a annoncé des déploiements militaires de grande ampleur sur son territoire, rationnant sa population et augmentant les tensions avec ses proches voisins baïshanais et maretois. Le Sultanat, qui s’était illustré par son parjure dans le dossier du « Super Anthrax » en mentant éhontément aux différents pays se sentant légitimement concernés par le développement d’une arme bactériologique, a soudain cessé toute communication diplomatique avec le Jashuria et fait fermer les ambassades.
Ce revirement dans les relations diplomatiques, après la visite de la Grande Ouléma Shima Kashani, qui s’était rendue au Ninchi il y a quelques mois, a de quoi surprendre, mais est finalement révélateur des véritables intentions du Ninchi, qui n’entend pas s’inscrire dans un rapport apaisé avec ses proches voisins. Le pays reste toutefois, malgré ses coups de mentons, totalement désarmé face à ses voisins burujoas et ushongs. Si d’aventure le Ninchi cherchait à menacer directement ses voisins, il est probable que son aventure militaire se termine avant même d’avoir commencé. Il n’en reste pas moins que le pays est devenu, en l’espace de quelques jours, vecteur d’instabilité dans le jardin nazuméen. Il y a fort à parier que la situation continue de se dégrader si le Ninchi ne cesse pas cette escalade solitaire vers la militarisation à outrance.
Reste cependant la question des résidents ninchois au Jashuria. La Troisième République du Jashuria n’a pas émis d’ordre de départ pour les citoyens ninchois présents sur son territoire. Le Palais des Murmures a clairement signifié, dans une allocution officielle, qu’il n’entendait pas punir les citoyens ninchois pour les errances et les décisions erratiques de leur gouvernement. Les citoyens ninchois installés sur le sol jashurien pourront continuer à rester sur le territoire national, mais il reste cependant la question pressante des ressortissants jashuriens présents sur le territoire ninchois. L’ambassade jashurienne au Ninchi a fait parvenir l’ordre à tous les citoyens jashuriens présents au Ninchi de quitter le territoire au plus vite afin d’éviter d’éventuelles représailles de la part du Sultanat. Le personnel de l’ambassade fait en sorte d’évacuer le plus rapidement possible les citoyens jashuriens.
Le Médian devient à nouveau une source d’instabilité, cette fois-ci par un acteur mineur du jeu des nations, qui entend se lancer dans une aventure bien hasardeuse pour son avenir.
Posté le : 13 déc. 2025 à 13:08:36
Modifié le : 13 déc. 2025 à 17:46:18
8441
L’affaire était grave à plus d’un titre. Que les relations entre des pays se tendent étaient chose commune sur cette terre. Pourtant, les citoyens ordinaires faisaient rarement les frais de l’appauvrissement des relations internationales. Dans le cas présent, le Sultanat de Ninchi pétait littéralement une durite en fermant ses relations avec le plus puissant pays du Nazum. Même la Confédération Socialiste du Nazum n’avait pas osé un tel coup, et pourtant, elle était militairement plus armée que le Ninchi pour faire face à la puissance jashurienne. Cette décision était d’autant plus incompréhensible que les services diplomatiques jashuriens avaient toujours été plus qu’amicaux envers le Ninchi, d’autant qu’un rapprochement religieux avait été effectué entre le Sultanat et la Grande Ouléma Shima Kashani sur place quelques mois auparavant. La situation était incompréhensible pour la diplomate Tida Nitaya, qui, malgré ses quinze ans d’expérience dans le domaine, restait scotchée par le coup de sang du Sultanat.
Par son action, c’étaient des milliers de Jashuriens qui devaient désormais quitter le territoire, sans compter les enfants ou les familles déchirées par cette décision. Les mariages nincho-jashuriens entre ressortissants étrangers allaient être désormais coupés par une décision prise en dépit du bon sens. Des familles seraient coupées en deux et séparées par des centaines de kilomètres. C’était sans compter les entreprises jashuriennes implantées sur le territoire ninchois, qui allaient devoir couper toutes relations et faire fermer des entreprises employant des centaines de travailleurs locaux. Les économistes avaient estimé le préjudice à plusieurs milliards de Mahts qui allaient s’évaporer dans la nature, sans compter les licenciements massifs de Ninchois employés par les entreprises jashuriennes. Fort heureusement, l’impact serait amorti par le fait que les Jashuriens n’avaient jusqu’alors pas investi tant que ça dans le pays, mais il n’en restait pas moins que la situation était préoccupante pour beaucoup de Ninchois et de Jashuriens, qui devaient désormais fermer des entreprises et se relocaliser dans l’urgence.
La Troisième République du Jashuria avait décidé d’amortir le choc en ne punissant pas les citoyens ninchois sur le sol jashurien, mais se réservait le droit de mettre des sanctions si jamais celui-ci continuait à dégrader les relations. Tida Nitaya, quant à elle, écopait du mieux qu’elle pouvait et tenter de coordonner avec les renforts administratifs envoyés par Agartha, le départ des Jashuriens du Ninchi. La situation était dramatique sur bien des plans : entre les familles déchirées et les entreprises devant rapatrier leurs actifs au pays, se posait aussi la question de l’accueil. La plupart des citoyens jashuriens du Ninchi âgés de moins de 18 ans n’avaient que la nationalité jashurienne et si nombre d’entre eux possédaient la maîtrise du Jashurien, ils n’avaient jamais mis les pieds au Jashuria. En catastrophe, les écoles avaient été démarchées pour pouvoir accueillir des classes de mise à niveau et d’intégration. Pire encore, que faire des établissements religieux installés par les Jashuriens et notamment des petites mosquées soufies qui leur appartenaient ?
Les demandes affluaient dans l’ambassade et les renforts déployés par Agartha tentaient d’endiguer le flux des demandes en répondant aux questions avec le plus de patience possible, mais la situation restait explosive. Nombreux étaient ceux qui s’insurgeaient contre une telle décision : le Jashuria pouvait les accueillir, mais quid du préjudice fait par le Ninchi ? Certains réclamaient des compensations de la part du Sultanat et selon l’avait de Nitaya, ce n’était que justice. Le problème était que le Jashuria maintenait la plupart du temps un principe de non-escalade de la violence afin de ne pas ajouter de l’huile sur le feu. Pourtant, les situations comme celles-ci se multipliaient à travers le globe et si le Jashuria maintenait sa position de non-intervention et se laissait faire, son hégémonie locale risquait d’être contestée et il serait difficile de ne pas intervenir de manière disproportionnée.
Le pays avait toujours maintenu une ligne diplomatique cherchant à créer des partenariats gagnants entre les pays, mais force était de constater que malgré toute sa bonne volonté, il existait des pays qui ne cherchaient à créer un climat de stress et d’incertitude dans les relations diplomatiques et économiques. Le Cercle Intérieur et Extérieur débattaient de ces questions en permanence, sans parvenir à un accord sur la manière de traiter ceux qui se refusaient à voir dans les partenariats proposés par le pays un moyen d’être gagnant sur le long terme. Mais depuis l’action au Chandekolza, la balance commençait à pencher vers une intervention plus poussée du pays pour mettre au pas ceux qui continuaient à brûler les torchons au lieu de les raccommoder. De nombreux députés jashuriens, même les plus repliés sur la politique interne du pays, commençaient à trouver que la position médiatrice du pays était de plus en plus intenable sur le long terme et qu’il fallait immédiatement s’imposer pour éviter que le pays se fasse marcher sur les pieds.
Mais en attendant que le Cercle Extérieur et le Cercle Intérieur ne décident quoi que ce soit, il fallait éteindre les feux et permettre l’évacuation complète des ressortissants jashuriens, tout en leur assurant d’un accueil une fois au pays. Tida Nitaya passait alors ses journées à faire en sorte que chaque dossier puisse trouver une conclusion satisfaisante eut égard au problème posé par le gouvernement ninchois. Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement ninchois continuait comme si de rien n’était ses exercices militaires, retardant d’autant le départ des Jashuriens du pays, tout en mettant une pression monstrueuse sur les services de l’ambassade. Dame Nitaya recevait en permanence des menaces et des appels de la part des officiels ninchois pour débarrasser le plancher au plus vite, ce à quoi elle leur répondait que les règles du droit international obligeaient le pays expulsant à laisser aux citoyens du pays étranger le temps de s’organiser pour partir en bonne et due forme. Mais les Ninchois ne semblaient pas l’entendre de cette oreille, quand bien même leur action mettait au chômage bien des employés et déchiraient des familles.
Les dossiers continuaient à s'empiler sur les bureaux des diplomates jashuriens, qui peinaient à maintenir les cadences de traitement. Tina Nitaya, de son côté, essayait tant bien que mal de contenir au téléphone les ressortissants jashuriens du Ninchi tandis qu'elle attendait des nouvelles de la part d'Agartha. Le Jashuria tentait de trouver une solution pour accueillir des milliers de ressortissants jashuriens et leurs familles, tout en évitant que les choses ne s'emballent plus. Maintenant que le Ninchi avait coupé toutes les relations diplomatiques, il était impossible d'avoir des ordres clairs de la part du Jashuria, puisque le Ninchi lui-même se refusait à envoyer le moindre communiqué. Elle ne savait même pas comment les Jashuriens allaient pouvoir être évacués si les avions de ligne ne pouvaient se poser sur le tarmac de Nanquo.
“Avons-nous réussi à joindre l'aéroport de Nanquo ? demanda-t-elle pour la cinquième fois à son adjoint.
- Non madame. Ils ont reçu l'ordre de ne plus nous répondre de la part du gouvernement. Nous avons envoyé Pran Thawan avec deux gardes à l'aéroport central pour négocier directement avec eux. Avec un peu de chance, ils pourront leur faire entendre raison.
- On ne pourra pas faire tout reposer sur la chance … où en est-on avec l'équipe de nettoyage ?
- Ils sont prêts à détruire les archives quand vous en donnerez l'ordre. Tout a été préparé au cas où le Ninchi se montrerait hostile.
- Plus d'informations sur la Maison du Jashuria ?
- Manya Lam est toujours en route avec son équipe. J'ai eu le directeur il y a cinq minutes. Ils sont encore en train de tout plier, mais il y a devant la Maison du Jashuria des dizaines de policiers du Sultanat qui les surveillent.”
C'était une très mauvaise nouvelle pour les forces de sécurité de l'ambassade. Si les Ninchois bloquaient l'accès de Manya Lam aux installations jashuriennes, cela pouvait mal tourner. En l'absence de directives claires de la part du Sultanat mis à part l'ordre de départ, les Jashuriens en étaient réduits à tenter tout ce qu'ils pouvaient pour pouvoir partir dans de bonnes conditions.
Tida récupéra l'un des ordinateurs portables de la salle de conférence et l’amena à l'un des administratifs qui cherchait un accès à l'intranet sécurisé. Les serveurs avaient été mis en quarantaine et plus aucune donnée ne passait désormais. Fort heureusement pour les Jashuriens, le Ninchi ne disposait pas des compétences pour forcer les sécurités informatiques jashuriennes, ce qui rassurait amplement Tida : les données restaient sous la garde de ses services.
Posté le : 15 déc. 2025 à 14:19:40
Modifié le : 17 déc. 2025 à 16:09:11
4154
Dans son complet gris, Pran Thawan franchit les portes principales de l’aéroport et se dirigea vers l’aile administrative, afin de clarifier la situation avec les autorités aéroportuaires. Son laisser-passer diplomatique lui ouvrit les portes jusqu’au bureau de la direction, où les employés les firent patienter dans une salle d’attente vitrée donnant sur le tarmac en contrebas. Au bout de plusieurs minutes, un Ninchois accompagné de quatre gardes de la sécurité aéroportuaire vint se porter à la rencontre de monsieur Thawan. Le directeur de l’aéroport lui serra la main et prit un air un agacé.
“Croyez bien que cette situation me peine autant que vous, monsieur Thawan. Le gouvernement nous a demandé de suspendre l’intégralité des vols vers votre pays jusqu’à nouvel ordre. J’ai bien peur que vous ne soyez coincés ici.
- Attendez … et comment allons-nous faire pour rapatrier nos citoyens chez eux si nous ne pouvons pas emprunter une ligne vers le Jashuria ?”
L’homme leva les mains et secoua la tête, visiblement aussi embêté que son interlocuteur.
“Si seulement je le savais ! Nous avons reçu l’ordre de suspendre tous les vols vers le Jashuria ou en provenance de votre pays. Aucun ordre n’a été donné concernant l’expulsion des ressortissants jashuriens. Comprenez bien à quel point nos ordres sont contradictoires. Vos ressortissants ont l’obligation de quitter le territoire, mais j’ai reçu expressément l’ordre de ne pas laisser le moindre avion en provenance du Jashuria atterrir vers Nanquo ou décoller vers le sud.
- On ne va quand même pas partir en bateau ! C’est complètement insensé !
- Ah mais je pense que vous n’aurez pas plus de chance avec les autorités portuaires … Ils ont reçu les mêmes ordres. Votre seul moyen de quitter le pays actuellement … c’est …
- De prendre la voiture ?
- J’en ai bien peur …
- Vous … vous êtes conscients qu’il y a au moins 5000 kilomètres entre le Ninchi et le Jashuria ?
- Oui … Croyez bien que je n’approuve pas les décisions du Ministère de la Guerre … mais je me dois d’obéir à mon gouvernement. Vous m’en voyez désolé. Vous tombez en plus lors d’une période d’exercices militaires … ”
Dépités, les Jashuriens se firent raccompagner à l’entrée de l’aéroport, où Pran Thawan entra en communication avec l’ambassade jashurienne pour les tenir informés. La situation se compliquait énormément, c’était peu dire. Si les Jashuriens du Ninchi devaient partir en exode sur plus de 5000 kilomètres, l’affaire aurait un retentissement dans les ambassades du monde entier et mettrait le Ninchi au ban de la communauté internationale. Pran Thawan pesta et remonta avec son service de sécurité dans la voiture de service. Le Ninchi se tirait une balle dans le pied … et l’affaire risquait de se compliquer s’il était impossible de dialoguer avec les autorités du Sultanat.
L’idée de devoir traverser la moitié du continent en voiture était une chose pratiquement impossible à envisager. Le Nazum, même avec ses routes, était un territoire compliqué à arpenter et le simple fait de devoir parcourir 5000km en bus. Cela représentait au bas mot un trajet d’au moins deux semaines sur des routes difficilement praticables, en passant par le Baïshan, le Negara Strana, pour finalement arriver à Azur. Si les hommes et les femmes les plus vigoureux tiendraient le voyage, les plus jeunes et les plus vieux n'y arriveraient probablement pas, sans compter ceux que l'on ne pourrait pas emmener, notamment les malades dans les hôpitaux.
Il fallait mesurer tout le sel de la situation. Le Ninchi créait lui-même les conditions pour une crise humanitaire qui mettrait le pays dans une situation impossible sur le plan diplomatique. L'attaché diplomatique regrettait cependant que le Jashuria ne soit pas plus proactif dans sa manière de gérer la crise. Il craignait, peut-être à juste titre que les autorités jashuriennes n’agissent de manière cynique et utilisent ce prétexte pour créer les conditions d’une crise diplomatique où il leur suffirait d’appuyer un peu sur la situation pour en tirer avantage. Le gouvernement jashurien était suffisamment cynique pour jouer à ce petit jeu, mais l’absence de direction claire de la part du Hall des Ambassadeurs d’Agartha signalait plutôt, de son point de vue, une absence de politique claire sur la gestion de la crise. A moins qu’il n’y ait eu du nouveau entre temps … Pran Thawan n’étant pas au sommet de la hiérarchie de la petite ambassade jashurienne locale.