Certains diront qu'il n'existe aucun espace tel que décrit précédemment, car cela provient du prisme perçu par nos sens et nos limites scientifiques, qui ne permettent pas de déceler ou de comprendre ces états de fait.
D'autres diront que cela n'a aucune importance et que la vélocité est bien plus intéressante, cette mouvance constante, cette dilatation perpétuelle à partir d'un commencement qui ne sera jamais atteignable et restera incompris.
Dans ces endroits, en apparence vides, des évènements, cataclysmiques à l'échelle humaine, ponctuent, l'espace d'un instant, la ligne de temps qui reste, pour nous toutes, un référentiel palpable et intellectuellement concevable. Cette branche que nous tenons du bout des doigts nous rassure et nous permet d'entrevoir quelques explications à ce qui est observable.
Il y a 7.5 milliards d'années,
Bien loin, bien sombre et bien froid,
Une masse entra en collision avec une autre masse.
L'espace d'un instant, sur une échelle de temps titanesque, ce grain de sable au sein du Sahra, deux forces majeures se percutèrent à forte vélocité.
Les éclats de la collision furent innombrables, impossible à calculer tant la désintégration des corps furent violentes.
Les matières se mélangèrent et formèrent des réactions chimiques sous la chaleur intense qui s'extirpa de cet évènement.
Dans le silence complet de la pénombre froid, des photons projetèrent, l'espace d'un instant, une image incroyable de cet évènement unique tel un flash imprimant chaque détail sur un fond d'un noir profond.
Des aléas de l'univers, fut projeté un éclat de cette collision, un morceau infime des masses déchirées et cet éclat s'appela Al-Mawt.
