Journal du Peuple Zakhmanais - Edition Spéciale
"ILS ÉTAIENT DES MILLIERS À RÉCLAMER L'UNITÉ"
Reportage exclusif depuis le cœur de la manifestation historique
Zakhmanabad, 6h30 du matin. Le soleil se lève à peine sur la capitale que déjà, quelque chose d'inhabituel se trame dans les rues. Des silhouettes emmitouflées convergent vers le centre-ville, leurs pas résonnant sur le pavé humide. Dans leurs mains, des drapeaux rouges encore pliés, des pancartes manuscrites aux slogans passionnés. L'air sent la révolution.
9h15 - Place de la Révolution.
Ils arrivent par vagues successives. D'abord les étudiants de l'Université Populaire, leurs chants révolutionnaires résonnant entre les façades staliniennes. Puis les ouvriers des aciéries, leurs combinaisons bleues contrastant avec les étendards écarlates qu'ils brandissent fièrement. Les familles suivent, enfants juchés sur les épaules de leurs pères, tous scandant d'une seule voix : "NAZUM ЕДИНЫ ! NAZUM ЕДИНЫ !"
Des milliers de drapeaux rouges flottent au vent - Photo : V. Petrov
La foule grossit. 50 000... 80 000... les chiffres de la préfecture semblent déjà dépassés et il n'est que 10 heures. Mikhail Volkov, docker au port de Stalingrad-Sud, essuie la sueur de son front malgré la fraîcheur matinale :
★ TÉMOIGNAGE EXCLUSIF ★
Je me faufile dans la masse humaine qui déferle sur l'Avenue Lénine. À ma droite, une vieille dame aux mains burinées par le travail tient fermement une pancarte "Pour nos petits-enfants, l'Union !". À ma gauche, un groupe de lycéens entonne l'Internationale dans un russe approximatif mais plein de ferveur.
L'émotion est palpable, presque tangible. Ce n'est pas une manifestation organisée par en haut, c'est un élan populaire authentique qui soulève cette marée humaine vers le Palais Présidentiel.
11h45 - Devant le Palais Présidentiel.
LA MARÉE ROUGE SUBMERGE LA CAPITALE
Ils sont maintenant plus de 150 000 selon nos estimations. Peut-être 200 000. Les forces de l'ordre, visiblement dépassées par l'ampleur du mouvement, se contentent de sécuriser les accès tout en laissant faire. Certains policiers, d'ailleurs, ne cachent pas leur émotion. Le lieutenant Yuri Petrov (aucun lien avec votre serviteur) avoue discrètement : "Moi aussi j'ai voté socialiste... voir tout ce monde uni pour la même cause, ça me donne des frissons."
Sur l'estrade de fortune installée devant les grilles du Palais, Irina Volkov prend la parole. La secrétaire générale du SRT (Syndicat Révolutionnaire des Travailleurs) a la voix cassée par l'émotion :
La foule explose. Les chants reprennent, plus forts, plus nombreux. Des larmes coulent sur des visages burinés par des décennies de lutte.
⚡ FLASH INFO ⚡
13h30 : Le Président Kozlov apparaît au balcon présidentiel. Silence de cathédrale. D'une voix forte, il déclare : "Le message du peuple est reçu cinq sur cinq ! L'Unification n'est plus un rêve, c'est notre destin !"
13h31 : Explosion de joie. Les klaxons retentissent dans toute la ville.
16h00 - Dispersion progressive.
Le soleil décline, mais l'euphorie demeure. Les manifestants se dispersent lentement, par petits groupes, continuant leurs discussions passionnées dans les cafés, sur les places, dans les tramways bondés. Partout, le même sentiment : quelque chose d'historique vient de se produire.
Sur la Place de la Révolution, jonchée de tracts et de mégots, seuls restent quelques irréductibles qui nettoient bénévolement, comme pour prolonger ce moment magique. Parmi eux, Ivan Morozov, 34 ans, mécanicien :
Cette journée restera gravée dans les mémoires comme le moment où le peuple zakhmanais a parlé d'une seule voix pour réclamer sa place dans la grande famille socialiste du Nazum.
Reportage : Viktor Petrov - Photos : Service Photo de la Правда
Ont contribué à ce reportage : Elena Smirnova, Boris Karpov, l'équipe mobile de Radio Zakhmanistan
