20/01/2018
23:05:12
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Activités étrangères au Chandekolza

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Activités étrangères au Chandekolza.

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Rapport Stratégique de la Commission Spéciale au Développement et à la Cohésion Impériale


Fait en date du X de Y du cycle Lunaire de l'an 2417 du Calendrier Impérial Ushong,
Au quartier général [REDACTED] de [REDACTED] de la Commanderie du Chandekolza,



A l'intention de sa Majesté Impériale le Fils du Ciel et du Conseil Restreint,

En vertu des pouvoirs spéciaux et des instructions donnés par le Trône du Dragon détenteur du Céleste Mandant, notre commission a accompli la volonté impériale et réalisée une série d'inspections et autres études au sein de la province insurgée du Chandekolza en cours de réintégration, ce dans le sillage de l'Armée Impériale après son entrée et son occupation du territoire régional. Il convient de rappeler que notre compréhension de la situation dudit Chandekolza n'était guère plus à jour depuis l'insurrection armée des rebelles locaux il y a de cela près d'un siècle et demi qui ont arraché une indépendance factice qui non seulement n'a jamais été reconnue et était légalement nulle et non avenue, mais de surcroit qui n'a duré qu'un temps bien maigre avant que d'autres puissances étrangères au continent Nazuméen ne s'empare du contrôle effectif de ces terres, tout d'abord des Eurysiens avant d'être remplacé par des Aleuciens, en l'occurrence des Akaltiens. Les mesures d'investigations prisent visent ainsi à offrir une région d'ensemble de l'état actuel des lieux et notamment à édifier un Bilan plus ou moins exhaustif de cette période sécessionnistes afin de permettre au gouvernorat de la Commanderie restauré et aux Ministériat de prendre la main et de verser dans des politiques de bonnes gouvernance adaptés aux problématiques locales et notamment afin d'adresser les besoins urgents de la Région qui sont pour ainsi dire bien nombreux. De fait, les premières conclusions auxquelles tendent à démonter que de larges et significatives mutations sociales, géographiques et structurelles ont totalement métamorphosé le Chandekolza durant cette période en dehors de l'unité impériale pendant près d'un siècle et demi, tant et si bien que ce dernier est à bien des égards méconnaissables de ce qu'il fut selon les archives, de facto ces dernières ne devraient pas constituer une base unique et absolu quand à la manière d'aborder les choses.


I - De la Géographie et des Reliefs


Tout d'abord et avant même de se pencher sur les problématiques propre aux individus, aux infrastructure et à la société locale même, il convient d'édifier une vision préliminaire du territoire en lui même afin de se situer spatialement, c'est un point important pour la suite car cela permettra d'expliquer un certains nombre des fléaux qui affligent la région et son peuple. Si jusqu'à il y a quelques mois de cela nous ne disposions guère que d'une connaissance sommaire et assez vague de la région, consistant principalement des dires, récits et autres rapports impromptus tantôt de marchands en voyage mais plus généralement émanant des Ethnies Xin minoritaires du Nord du Chandekolza s'élevant à hauteur approximative de deux millions qui traversaient régulièrement la frontière afin d'opérer du Troc au sein des localités impériales à l'est de la Capitale. La collaboration militaire avec la Troisième République du Jashuria ainsi que la Grande République de Velsna dans le cadre de l'opération Cloture du Jardin visant à mettre fin à cette rébellion en évinçant les forces armées ainsi que l'insurgé en chef "Le Cong" et son cercle intérieur, nous a permis d'acquérir par le partage d'information les données d'inspections réalisées par le renseignement militaire Jashurien.

Au delà des données et autres détails quand aux capacités et sites militaires stratégiques des forces Insurgés, j'attire votre attention sur le détail apporté à l'envergure de la représentation géographique de ces données qui incluent notamment des précis sur les reliefs, points d'eau et autres répartition de l'agencement territorial ainsi que les densités approximatives de population par lieu. Ces dernières ont permis de corroborer la plupart des informations déjà à notre disposition en ce qui concernait principalement le nord du Pays et la péninsule de Jib-Outhi tout en éclairant les zones d'ombres qui existaient sur le reste de la région. Il apparaît ainsi qu'une mise à jour d'ensemble de nos cartes est nécessaire car le paysage rural comme urbain s'est totalement métamorphosé.

De manière générale, il apparaît ainsi que l'intérieur du Pays que la sous division administrative dites du Chandekolza Intérieur qui compose par ailleurs l'essentiel du territoire en termes de superficie (Au total la région entière avoisine les 46 000 km²) a subit le plus de mutations au fil des décennies, ces territoires autrefois réputés comme verdoyants et accueillant une vaste jungle que d'aucuns jugeaient impénétrables de même que des forêts de Bambous caractéristique du Nazum médians n'abritent désormais guère plus qu'une minorité de ces espaces naturels. De fait, l'écrasante majorité des territoires ont été largement défriché à forces d'efforts et d'investissements humains, très certainement initiés durant l'ère coloniale Eurysienne de la région, et parachevé durant l'ère Akaltienne, ces jungles et forêts de Bambous ont dès lors été troqués par de vastes arpents agricoles fonctionnant encore selon des méthodes traditionnelles n'impliquant pas de rotations des cultures et de méthodes de jachère. Ce faisant, bien que très nombreuses, ces terres ont perdus considérablement en rentabilité dû à une surexploitation manifeste qui non contente de ne pas participer à résorber les courbes de déficit de vivres, participe indéniablement à traîner la production locale vers le bas et à accentuer ces phénomènes. Très ironiquement, les montagnes du Taiyong dans l'est s'en tirent probablement bien mieux avec un système de culture en terrasses moindre mais géré plus efficacement et ne subissant pas les affres de la surexploitation que l'on retrouve ailleurs. Pour le reste, l'Ouest de la région qui s'articule notamment principalement aux embouchures de l'Estuaire Chandekolzan n'a eut de cesse de subir les affronts de la nature, Typhons et Moussons participant à renforcer la nature marécageuse et profondément instable des terres d'une part mais plus préoccupant encore, menant à une disparition progressive de certains espaces qui ont avec le temps commencé à sombrer sous une montée des eaux croissantes. Les efforts collectifs visant à endiguer cela par la société civile se sont révélés être des échecs successifs qui n'ont content de ne point réussir à renverser le phénomène ont participé d'une certaine manière à son extension en rendant plus instables certains espaces, qui dans certains cas dû à des effondrements de structures ont provoqués des réactions en chaînes en emportant le long des courants durant d'effroyables tempêtes des séries entières de constructions et de projets avec autant de vies humaines prises durant ces catastrophe, dispersant débris et restes ci et là sur la côte et dans les eaux, rajoutant de facto encore plus de chaos à cette situation déjà fort désastreuse.



II - De la Densité Urbaine et de l'état des Infrastructures


L'on pourrait croire que les procédés de colonisations étrangers auraient pu laisser à la région Chandekolzane, comme c'est souvent le cas ailleurs et dans d'autres exemples de régions décolonisés, un réseau d'infrastructure à minima correct, or nos investigations ont pu démontrer qu'il n'en était rien. Il apparaît que la région subit même un manque criant d'un réseau digne de ce nom, que cela inclue des routes, des ponts, des voies ferrées, des ports, quais et ce sans même parler d'aérodromes qui relèvent du mythe. A dire vrai, nous avons presque dû recourir à de l'archéologie afin de retrouver la trace des anciennes voies Impériales car la plupart ont ainsi été démantelés avec le temps par les locaux afin de construire des demeures dû à un besoin toujours plus croissants.

L'écrasante majorité de ce qui demeure dans le domaine se résume la plupart du temps à des routes de terres parfois encore pavés par endroits, mais globalement extrêmement mal entretenus si ce n'est point du tout, une quantité affolantes de nids de poules et la tyrannie des éléments rendent beaucoup de ces voies presque impraticables tant et si bien qu'il serait même plus aisé qu'il s'agisse de verdure. Les forces militaires régulières n'étant guère adaptés à faire du hors piste ont par ailleurs eut quelques soucis durant leur avancée et notamment aux niveau des rivières et autres cours d'eau, l'on ne compte plus les rapports concernant des ponts effondrés non pas par mesure de sabotages effectives mais bien purement par manque d'entretien voir même dans certains cas par une conception défectueuse propre à la structure même. Ce caractère quelque peu chaotique dans les quelques infrastructures existantes se retrouve d'ailleurs jusque dans les agencements urbains, la plupart des localités étant très peuplées et voyant ses voies et autres passages d'accès se constituer sans aucune cohérence ni planification, probablement car les extensions urbaines se sont faites sur le tas et dans l'urgence afin de répondre à une demande de logement toujours plus croissante et ne suivant pas les besoins. Il est ainsi très complexe de circuler dans certains lieux, nous pouvons même comparer une partie de ces derniers à d'authentiques labyrinthes contemporains. Veuillez aussi noter que s'il existe un simili de squelette de voies ferrées, ces dernières ne sont pas en meilleure états que la majorité du reste des infrastructures régionales, à dire vrai elles sont même en l'état inopérantes de par une occupation des abords de ces dernières en plusieurs points et notamment au niveau de la capitale régionale qui empêche une circulation fluide à travers une multitude de taudis de fortune érigés par la population. Fait intéressant toutefois, il semblerait que le Port de la Capitale ainsi que le coeur historique de celle ci s'en tirent largement mieux que le reste de la région, le premier cas affichant un niveau d'entretien adéquat ainsi que des structures jugées convenable pour l'import et l'export mais aussi et surtout pour les flux humains, notamment touristique qui vont et viennent en dépit de l'état général des lieux et fournissent un revenu "crucial" aux lieux. Dans le second cas, il s'agit là des lieux où s'élèvent les sites du pouvoir local, et notamment le Palais ainsi que le parlement, mais ce sont aussi les lieux de résidence d'une minorité aisée qui dispose d'une vie pour ainsi dire presque "normale" voir même pour certains versant quasiment dans le luxe. La disparité entre cette îlot de "normalité" et le reste de la capitale est extraordinairement saisissante d'autant plus que les lieux sont situés en hauteur et surplombent ainsi un océan sans fin de bidonvilles et autres refuges de fortune qui contrastent clairement.

Au delà de ça, il est indispensable lorsque l'on évoque l'état des infrastructure déplorable de la région ainsi que le délitement des services publics dont la quasi exclusivité orbite majoritairement autour du centre historique de la capitale, de lier ces états de faits, et notamment de faire un lien de causes à effets en partie, avec la densité de la population qui, et c'est là un secret de polichinelle, joue un rôle majeur dans ces dynamiques voir même en est la cause principale si ce n'est exclusive. En effet comme cela l'a été mentionné plus haut dans ce rapport, la Région du Chandekolza dispose d'une superficie avoisinant les 46 000 km², quelque chose déjà d'assez limité et même assez petit au regard de la surface d'une province impériale mais qui n'est pas sans équivalent pourtant. Toutefois, et c'est là où réside tout le problème, le pays abrite à l'heure actuelle un peu plus de 62 millions d'habitants ce qui représente sur la théorie presque 1200 personne par mètre carré, un prorata pour ainsi dire colossal que l'on ne voit nul part ailleurs et qui participe indéniablement à cet état de fait qu'à l'heure actuelle la région est la plus pauvre du monde. Il est d'ailleurs à noter que un peu moins de la moitié de la population, pour être exact 28 434 017 habitants selon les derniers recensements (Qui ne sont pas très fiables et devront être réitérés dès que l'occasion se présentera) résident dans la Capitale Régionale de Saipalbon-Tèmpho et son district qui se compose de ses environs directs. Les 34 millions et quelques restants sont ainsi dispersés dans l'ensemble du reste du territoire, avec 2 millions environ de l'ethnie Xin concentrés au sein de trois arpents de terres en particulier dans le nord de celui ci. Par ailleurs, un processus de migration semble avoir été entamé par une part de la population au cours de l'année précédente avec des départs assez massifs bien qu'insuffisant au vue de la masse globale, en direction notamment de la République Translavique, et dans une moindre me sure vers la Grande République de Velsna, créant des diasporas de facto dans ces pays. Pour autant ces départs ne changent en rien la dynamique de pauvreté croissante et de délitement des infrastructure ainsi que de la société publique qui n'a fait que s'accentuer avec le temps.

Nota Bene : D'après nos investigations et les dires de certains locaux, il semblerait qu'il y une "infrastructure" unique en son genre qui soit aux standards contemporains mondiaux, il s'agirait de câbles sous-marins permettant l'accès aux réseaux internets courant à travers le globe, et ce d'une qualité plutôt convenable à dire vrai. Problème, les appareils pouvant en faire usage sont plus que limités si ce n'est inexistant, il n'est pas exagéré de penser qu'il n'y aurait même qu'un seul téléphone et un seul ordinateur dans toute la région et qui appartiendraient aux services de l'insurgé en chef qu'était le Cong. Il est évident que ces câbles ont été posés par les Akaltiens qui disposent d'un savoir faire en la matière certains, toutefois il y a fort à parier que le coût astronomique de tel câbles a englouti bien des fonds qui auraient été assurément mieux utilisés ailleurs. Le choix était extrêmement mauvais, notamment car le Cong et ses laquais n'en avaient pas le plein usage. Cependant, l'Empire qui dispose de bien plus de moyens pourrait en tirer parti pleinement.


III - De la Structure de l'économie locale et de la pauvreté chronique

Dire du Chandekolza qu'il est le territoire le plus pauvre du monde n'est pas une exagération faites dans un but de moqueries ou de dénigrement, au vue de ce que les investigations rapportent, nous sommes forcés de rapporter que ces allégations ne sont in fine que pure vérité ou tendent à s'en approcher grandement tout du moins. Comme susmentionné, l'immense densité de la population bien trop nombreuse au regard de la taille du territoire joue énormément mais n'est pas l'unique cause de l'économie en perdition du territoire, celle ci est d'ailleurs dans l'écrasante majorité agraire et s'intègre dans une dynamique faisant que la répartition des pourcentage penche principalement dans le secteur primaire, les industries en tant que tel du secteur secondaire étant peu nombreuses et limités tandis que le secteur tertiaire est globalement quasiment inexistant.

Pour autant comme nous l'avons évoqués dans la partie sur les reliefs et la géographie, allouer beaucoup d'espace à de la production vivrière ne signifie pas que celle ci sera conséquente, en tout état de cause nous réitérons, tout indique dans nos investigations que les rendements sont nettement inférieurs à ce qu'ils devraient être, n'ont fait que chuter au fil des ans en dépit de la croissance des hectares cultivés. La situation a connue une timide amélioration toutefois au sein de la péninsule de Jib-Outhi avec l'assistance réelle de quelques bases étrangères à visée humanitaires, principalement celle du Jashuria, avec récemment l'arrivée des Tanskiens, toutefois fait intéressant, le Grand Kah bien que présent uniquement par l'intermédiaire du Consulat à aussi participé dans une certaine mesure au développement à son échelle du territoire en favorisant la diffusion gratuite de semences modifiés génétiquement de tel manière à être adapté au climat tropical et aux sols appauvris de la région. Ce faisant, cette partie du territoire semble s'en tirer globalement mieux que le reste, au même titre que les territoires abritant les minorités Xin qui avaient accès à un système de troc les favorisant. Une autre cause d'allègement de la misère locale a été la livraison d'excédents de la Vallée de la Yongzu supervisées par les magistratures orientales. Toutefois, les dynamiques et les constats globaux demeurent. Le système agricole Chandekolza est encore bien trop inefficace.

Dans le même temps, le pays n'a pas entamé de transition démographique comme les nations occidentales ont pu le faire, et si du point de vue idéologique et des bonnes moeurs cela est théoriquement une bonne chose, les chiffres et la réalité du terrain dans le cas du Chandekolza ne mentent guère, et la surpopulation croissante tire la région vers le bas sans cesse. En complément de cela, l'absence cruelle d'industrie réelle se fait ressentir alors que des produits manufacturés cruciaux viennent à manquer régulièrement sur les marchés classiques et ont de facto favorisé l'émergence de commerces parallèles que l'on peut clairement qualifier de marchés noirs et qui profitent de la misère endémique pour "faire fortune", à ceci près que même ces commerces alternatifs ne peuvent satisfaire toute la demande non plus. Ce qui amène à un problème bien plus vaste et qui se retrouve partout dans la société civile du Chandekolza, à savoir la corruption, qui est à bien des égards banalisée et que l'on retrouve à toutes les strates de la société pour ne pas dire que le phénomène est omniprésent. Le cas des câbles sous-marins évoqué précédemment en est certainement le cas le plus édifiant témoignant d'une dichotomie évidente entre une "élite" totalement déconnectée et profitant d'une captation des richesses déjà bien maigres de la région n'ayant pas été pillé par les anciens colons pour satisfaire ses lubies et sa quête de "luxe". Ce faisant, la quasi totalité des fonds qui auraient dû être réinvesti afin de tenter de sortir la région du marasme ont été détourné et dilapidé dans de vains projets qui n'ont bénéficié qu'à l'amusement d'une minorité.

Toutefois, si cette vision peut paraître exclusivement négative, il y a deux domaines d'activités qui tirent la tête hors de l'eau un minimum. Le premier étant les activités portuaires et maritimes, en effet le port de la capitale régionale notamment et plus généralement les petits villages et localités côtières autant sur le littoral que le long de l'estuaire Chandekolza bénéficie d'un accès privilégié à l'océan et le cas échéant peuvent s'adonner à des pratiques de pêche notamment qui se révèlent cruciale pour la survie de beaucoup. Certains cas de pêche aux perles, plus rare mais existant, se révèlent aussi lucratif à leur manière et peuvent potentiellement assurer des semaines de satiété à certains individus et leurs proches durant des semaines. Enfin, le secteur du Tourisme, l'un des rares domaines subventionné par le gouvernement, semblait fonctionner relativement correctement aux dernières nouvelles, le centre historique de la capitale régionale notamment ainsi quel quelques lieux emblématiques de la région riche en histoire comme en symbolique attirant encore des curieux de l'étranger qui avec eux amenaient bien des fonds et sont aussi devenus bien malgré eux des poules aux oeufs d'or, devenant des proies privilégiés pour un vaste réseau d'arnaques et d'escroquerie qui feraient pâlir jusqu'au Saint Patron des Velsniens San Stefano. Pour autant force est de constater que ces maillages disparates ne suffisent pas à enrayer le processus de délitement d'une économie meurtrie et sous les rotules dû à la corruption endémique, la surpopulation, et l'incapacité chronique des "décideurs" de l'époque à prendre des mesures concrètes et efficaces.


IV - Recommandations quand aux processus et démarches à effectuer une fois la prise de contrôle effective et la restauration de la Commanderie


A - Quand à l'approvisionnement alimentaire et aux développements urgents

Avant toute chose il nous faut être très clair sur une chose, qu'importe ce qui va suivre ou sera fait, la situation d'ensemble de la région n'est pas seulement désastreuse, elle est bien pire que tout ce que nos estimations les plus optimistes ont pu estimer à l'origine. Ce à un tel point que même si l'Empire décide de se consacrer pleinement et uniquement à redresser le Chandekolza, ce qui n'est absolument pas réaliste ni souhaitable pour bien des raisons, il serait impossible de sortir prestement la Commanderie restaurée du marasme dans lequel elle est. En l'état des choses, le Chandekolza n'est ni plus ni moins qu'un gouffre financier qui va demander des efforts incommensurables afin de changer les choses et les diriger sur la bonne voie, et même avec cela, les résultats ne seront jamais immédiats et certainement pas systématiquement aussi efficace que la théorie le laisserait entendre. En tout état de cause, il faudra des années avant de voir potentiellement les courbes et phénomènes de délitement s'inverser radicalement. Pour autant si les estimations sont pessimistes, cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien tenter, bien au contraire il convient d'agir au plus vite si nous voulons observer des effets préliminaires et ainsi pouvoir assoir à nouveau la légitimité impériale de manière durable sur ces territoires. En tout état de cause, l'Empire a l'occasion de faire ses preuves en matière de bonne gouvernance et par l'exemple Chandekolza pourra montrer aux autres territoires perdus et insurgés qu'il est dans leur intérêt de s'en revenir au sein de l'unité de la nation. Mais si la situation est d'ores et déjà désastreuse, l'Empire dispose d'un avantage clair sur les anciens colons et insurgés, à savoir qu'il sera difficile de faire pire que ces derniers, notamment à cause de la corruption endémique de l'ancien Cong et des processus de pillages des Colons. Les mots des détracteurs n'ont aucun sens et devront être ignorés, les actes de l'Empire leur prouveront leurs tords au fil du temps.

Quoi qu'il en soit, en l'état des choses il apparaît essentiel de procéder à des mesures et à la mise en marche de projets cruciaux, certains pourraient penser à l'accentuation des livraisons de denrées en provenance de la Vallée de la Yongzu mais ce serait là une erreur et brûler les étapes. Dépêcher toujours plus de cargaison ne servira strictement à rien si les infrastructures permettant leur entrée et leur distribution ne suivent pas, et nous pouvons vous assurer qu'elles ne suivront guère. L'urgence absolue dans un premier temps consiste donc à corriger cela au plus vite afin d'éviter des phénomènes d'engorgements des denrées, et si planifier un réseau d'infrastructure va prendre du temps, il demeure toutefois possible d'opérer un processus visant à restaurer les anciennes voies impériales majeures afin de relier les localités orientales du territoire capitolin aux grandes agglomérations du Chandekolza tout en créant des carrefours "à venir" à certains lieux clés en prévision de l'extension des routes qui devront être notre principal intérêt. Les voies ferrés nécessiteront une révision de l'agencement régional plus tard et ne sont ainsi pas une option dans l'immédiat. Le développement des ports et quais déjà existant voir la création de ports artificiels temporaires est aussi une option crédible et envisageable toutefois nous recommandons quand à cette piste de s'adresser aux Velsniens afin d'obtenir l'assistance de leur expertise en la matière, ces derniers étant rôdé dans tout ce qui concerne le maritime ils seront assurément plus à même de maximiser le potentiel des ports.

Concernant la main d'oeuvre, si il est possible d'user d'une partie de l'armée afin d'encadrer et de mener les projets routiers notamment, nous recommandons d'user d'appel d'offres à l'échelle locale afin d'enrôler une part volontaire de la population en échange, non seulement d'un paiement en monnaie sonnante et trébuchante qui servira de point de départ à la réintroduction des Yons Impériaux, mais aussi de la distribution de rations et vivres qui servira assurément bien plus en termes de motivation que la simple monnaie. De cette manière, nous pourrons le cas échéant redynamiser peu à peu une part du territoire économiquement et atténuer la misère et les disettes endémiques initialement avant de pouvoir accélérer la manoeuvre une fois que les infrastructures permettront un apport plus massif en ressource depuis le territoire capitolin.

De surcroit, en fonction des urgences sanitaires et humanitaires, nous pourrons toujours mettre à profit les hélicoptères Xiang-T12 de l'armée afin d'opérer des distributions et des ravitaillement stratégiques. Des sites de déploiement et d'approvisionnement dédiés devront toutefois être délimités, chose qui dans les zones les plus peuplées seront un vrai casse-tête à mettre en place. Dans le cas de la Capitale, l'utilisation du Palais de l'ancien Cong et notamment de ses jardins pourrait servir idéalement à cette fin et enverra dans le même temps un signal fort à la population comme quoi le gouvernement impérial par l'intermédiaire des instances exécutrices de la Commanderie se soucie d'elle. Concernant la ruralité et les campagnes, il conviendra d'ériger des sites dédiés notamment dans l'est du pays tandis que dans le nord il sera toujours possible d'user des bases militaires véritablement dédiés à l'humanitaire comme celle du Jashuria qui sont équipés en conséquences pour recevoir des hélicoptères. Nous pourrions même remettre à profit les sites étrangers évacués, qui même sans matériel laisseront dans leur sillage des infrastructure réutilisables.


B - Quand au statut de l'économie générale locale

L'aide alimentaire et la résurgence d'un squelette d'infrastructure s'il va grandement atténuer les malheurs régionaux ne sera permettra pas cependant de régler le problème à la source. Des évolutions et des investissements significatifs seront nécessaire afin d'enrichir la région et de lui faire sortir la tête de l'eau. Le premier domaine qui devrait recevoir notre attention sera par conséquent bien évidemment celui de la production vivrière dont les statistiques déplorables ne peuvent plus demeurer plongeant. Des réformes majeures devront être entreprises afin de remettre à niveau le s standards de productions et ce afin de viser à atteindre progressivement une autonomie alimentaire, non pas nécessairement totale mais au strict minima partielle avec une préférence dans un premier temps pour les deux tiers voir les trois quarts de la population. Un vaste panel de moyens et de méthodes devront idéalement être introduits et mis en oeuvre, incluant notamment l'usage d'engrais afin d'aider à dynamiser la pousse des cultures de pesticide afin de préserver ces dernières des parasites et autres espèces invasives nuisant à ces dernières. Le cas alarmant de l'érosion des sols devra aussi être traité et ce de manière urgente, ainsi l'implémentation d'un système de rotation de culture systématique est préconisé de tel manière à limiter dans un premier temps le processus et de stopper ce dernier, un usage de cultures de couvertures afin de redynamiser progressivement ces derniers devra aussi être considéré, ce sous la supervisions de nos experts agraires provenant de la vallée de la Yongzu afin d'aider à répandre les méthodes de récolte adaptées et de s'assurer que les processus d'adaptations et de modernisation se déroulent sans encombres. Envisager de poursuivre l'usage de semences modifiés afin de l'adapter aux terres régionales, serait aussi probablement un facteur qui permettrait de hausser les rendements, contacter les Kahtanais à ce sujet afin de ménager ces derniers et les intégrer au processus permettrait de faire notamment d'une pierre deux coups en les rassurant des bonnes intentions impériales tout en servant les objectifs d'autonomie alimentaire sur le long terme. Tous les outils potentiels à disposition doivent être considérés.

Cependant une économie saine ne doit pas se contenter uniquement de produire le minimum pour qu'une population survive. Enrichir le territoire et la population afin que ces derniers bénéficient de la prospérité que le Mandat se doit de conférer est aussi un enjeu crucial du règne impérial. Le cas échéant, il va falloir donner les moyens à la région de produire des richesses qui pourront être exportés, échangés et rapporteront donc un revenu. Pour l'heure, deux pistes majeurs se présentent, la première consisterait à poursuivre le développement du secteur primaire mais cette fois ci en se tournant vers ses composantes autre que la production vivrière. Une des grandes inconnues de la région sont notamment les potentielles ressources minières de cette dernière, et notamment au sein des montagnes orientales, l'envoi de prospecteur et de géologue afin de déterminer si des gisements de minéraux existent sur le territoire pourrait permettre d'initier la mise en place de sites d'extraction et par conséquent la création d'emplois durable et donc de richesses essentielle pour une industrie lourde.
En seconde piste, il est à l'heure actuelle tout à fait possible de songer à l'établissement ou plutôt l'extension d'une industrie légère notamment concernant le textile et la papeterie qui pourront s'appuyer sur l'importance du secteur agraire et d'une diversification plus poussée dans l'élevage afin de supporter celle ci. Par extension naturelle, cela pourra permettre des développement de chaîne de productions de vêtements qui pourront le cas échéant fonder le socle d'une industrie renaissante. Enfin, il serait aussi envisageable de créer des salins en usant habilement des terres marécageuses bordant l'Estuaire Chandekolzan et les eaux océaniques, ce qui nécessiterait des investissements notamment en matière d'infrastructure de digues et de canaux, mais reste une piste envisageable.

C - Désengorgement de la surpopulation et Travail quand aux processus d'unité et d'appartenance à la sphère culturelle Ushong

Le point le plus litigieux de ce rapport et des recommandations générales à faire, mais qu'il convient toutefois d'aborder de par l'intérêt potentiel que ces idées peuvent apporter sur le court et le moyen terme dans un cas, et sur le long dans le second. Ainsi tout d'abord, quand au désengorgement de la surpopulation, nous estimons au regard de la situation humaine dans la région et des comptes rendus de nos investigations que c'est là quelque chose qu'il va falloir essayer d'accomplir à un certains de gré. Entendons par là que même en opérant des mesures afin d'améliorer les conditions de vie dans la région, celle ci demeure bien trop surpeuplée pour que le processus ne se fasse dans des délais idéaux et il n'est là même pas question d'évoquer une éventuelle "transition démographique" qui de toute manière n'impacterait pas la situation actuelle. Toutefois, si il n'est pas possible d'empêcher la population de croitre sur un aussi petit territoire, nous pouvons prendre le problème dans le sens inverse, et à cet instant il apparaît possible de pousser des individus à migrer et se relocaliser.

Si il ne s'agit pas non plus d'une solution unique et durable, les suggestions susmentionnées plus haut devant être privilégiées, cela permettrait toutefois des effets notables sur le court et moyen terme quand aux dynamiques d'appauvrissement et d'autonomie alimentaire du territoire, ce qui donnerait une plus large marge de manoeuvre et l'occasion d'accentuer les effets de nos réformes de manière plus significative. Cependant, si il apparaît certains que nombreux seraient ceux qui se laisseraient tenter par un départ vers d'autres territoires afin de trouver une meilleure existence, les réalités logistiques sont là le frein crucial à cette logique, car si dans l'idéal un départ de près de Dix millions d'individu serait une bouffée d'air frais appréciable, les réalités du terrain et l'enfer des processus quand à ces flux tempèrent les possibilités réelles. Ce qui ne veut cependant pas dire qu'il n'y a rien à tenter, notamment avec des processus de développement des infrastructure. Par ailleurs, il n'est même pas nécessaire dans l'immédiat de se tourner vers l'étranger pour initier un processus de désengorgement.

En effet, le territoire capitolin en plein essor économique, plus vaste en superficie mais aussi moins peuplé, pourrait tout à fait se permettre l'accueil de nouveaux sujets afin de soutenir le développement constant des industries, notamment de Nin Gao et Leïyuan dont les usines et autres sociétés nécessitent toujours de mains d'oeuvres, de même que la Vallée de la Yongzu a toujours des postes de journaliers et autres aides aux champs à pourvoir. En tout état de cause et d'après nos estimations, il serait tout à fait acceptable d'envisager une migration de près de cinq millions de Chandekolzan sur le territoire capitolin. Cependant, un tel processus devra s'il est accepté et initié, se faire progressivement et avec prudence, notamment afin que la demande en matière de logements et d'emplois suive l'offre que représente autant d'âmes pouvant potentiellement s'installer au plus proche de l'âme du pays. Dans une moindre mesure, les Tributaires de Moritonie qui disposent de larges territoires étant toutefois peu peuplées, pourrait aussi trouver un intérêt à la venue de quelques dizaines voir centaines de milliers d'âmes en plus afin de développer les territoires à leur charge, mais il conviendra d'évoquer le sujet avec des derniers en temps et en heures. Pour le reste, l'ouverture vers l'extérieur et les opportunités ponctuelles à l'étranger pourraient être saisis via l'établissement d'une branche spéciale d'un Ministériat dédié à la supervision de l'établissement de diaspora hors de l'Empire, ce qui je gage accorderait des occasions inestimables notamment aux services de renseignement afin de se doter d'yeux et de mains à moindre frais. A méditer.

Enfin, nous attirons votre attention sur le cas notable de l'existence à ne guère sous estimer au sein d'une part de la population d'un sentiment "Anti-Ushong" ayant été crée et développé au fil des décennies depuis près d'un siècle avec la prise de pouvoir des Congs insurgés qui en ont été de fervents soutient. Bien que purement irrationnel ledit sentiment est une réalité qui risque de poser des problèmes effectifs à nos efforts continus de "bonne gouvernance" et qui s'il s'évaporera assurément progressivement avec le temps et l'amélioration des choses pour peu que nous donnions des résultats demeurera assurément un temps. A ce titre, l'application des décrets impériaux d'égalité et de tolérance des cultes permettra assurément d'apaiser et de décrédibiliser les plus zélés de ces individus croyant fermement dans la haine de l'Empire, pour autant il faudra aussi ménager ces derniers par l'octroi d'une certaine autonomie afin de "contenter" les plus modérées et ainsi éteindre progressivement le mouvement. Cependant, et afin que de tel sottises ne puissent plus voir le jour, des processus d'harmonisation culturels et le développement d'un sentiment d'appartenance à un peuple Ushong en différenciant l'ethnie Chandekolzane de la sphère culturelle sera essentiel, et devra notamment se faire par l'éducation des jeunes éducations, voir d'une part de la population adulte étant donné que l'analphabétisme est un fléau conséquent lui aussi. Nous conseillons de faire appel céans au futur Ministériat de l'Harmonie et de l'éducation afin de se pencher sur ces questions au plus vite afin que des mesures initiales puissent être prises une fois les priorités urgentes réglés et les mal sévissant dans la région apaisés un tant sois peu.



V - Pour Conclure


En conclusion, l'Empire va avoir fort à faire et des ressources conséquentes devront être investie, mais c'est là l'occasion idéale de faire mentir tous les détracteurs de notre nation et de les humilier durablement en fournissant plus de résultats potentiel dans les dix prochaines années qu'il n'y en a eut pendant un siècle de colonisation Akaltienne ou un demi d'eurysienne. Des dilemmes cornéliens adviendront et tout ne se passera guère comme prévu, des décisions difficiles devront être prises et des éléments extérieurs chercheront assurément à nous mettre des bâtons dans les roues. Mais si de cette épreuve nait quelque chose de "mieux". Alors tous ces efforts en auront valu la peine, et serviront l'image de son Auguste Majesté comme Digne tenant du Céleste Mandat, et ceux là même qui ont souhaité faire sécession envieront alors un retour dans le giron ancestral de l'Empire assurément...

Pour le Céleste Empire. Longue vie au fils du ciel !
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Le Norjien CHANDEKOLZA - Nazum

L'absurde évacuation de 2 000 conscrits achosiens par la Croix Rouge Tanskienne

Le camp achosien de Pell Lawn, assiégé par des forces velsniennes, ne compte plus que 500 soldats après une évacuation in extremis par la Croix Rouge tanskienne dans ce qui pourrait être le drame le plus absurde d'un conflit local déplacé du Nazum.

Par Jensína Arnórsdóttir (Velsna - Correspondante), le XX XXXXXXX 2017

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Convoi de la Croix Rouge tanskienne au Chandekolza, 2017


Les hommes sont sortis en file indienne, pour la plupart à pieds, les plupart en véhicules, une fois débarqué sur le continent de leur petite île dénommée Pell Lawn, "pelouse lointaine" en achosien. Depuis quelques heures, près de 2 500 Achosiens, pour la majorité issue de la conscription et présent au Nazum pour seulement quelques mois, étaient assiégés par une importante force velsnienne participant à la force d'invasion tripartite du Chandekolza. Pour les uns, ce camp est un centre humanitaire de grande ampleur et de formation de nombreux conscrits achosiens, pour d'autres, c'est une base militaire illégale au Nazum. Pour quelques centaines d'hommes et de femmes, cela pourrait simplement devenir le tombeau absurde d'un conflit centennaire que les deux gouvernements ont décidés d'exporter à l'autre bout du monde au plus grand malheur des populations locales.

Les conflits et affrontements entre Velsna et Achos font parties intégrantes de leurs identités nationales propres et entretiennent, de part et d'autres de leurs cités, une culture historique si forte qu'elle imprègne encore aujourd'hui très largement les classes politiques nationales. A bien des égards, ces conflits animent aussi un racisme qui ne trouve que difficilement son égal en d'autres points du monde et qui fait régulièrement son entrée dans les parlements et assemblées locales sans que cela ne choque particulièrement. Si cela peut sembler venir d'un autre temps bien dépassé, c'est là-bas une réalité du quotidien qui se ressent particulièrement sur l'île celte, dont la partie nord découpée entre Achos et Velsna est l'un des territoires les plus militarisés au monde.

Malgré tout, une forme de statu quo semble régner sur ces territoires par la crainte d'une guerre généralisée. L'écart très important aussi bien d'un point de vue économique que militaire place Velsna dans une position de domination complète sur l'autre Sérénissime République. Il y a bien des crises ponctuelles, rythmées par des achats d'armements qui ponctionnent des budgets nationaux parfois restreints, ou encore par des insultes perpétrées par quelques élus ou journaux, mais dans l'ensemble la situation se veut stable.

C'est donc à l'autre bout du monde, dans le territoire le plus pauvre de la planète, que Velsna et Achos ont finalement trouvé le terrain malheureux de l'exportation d'un conflit centenaire. Une forme de colonisation nouvelle qui trouve là-bas un terrain d'essai pour vérifier ou non la domination velsnienne sur les Achosiens. Il ne fait aucun doute du sort qui attend les soldats Achosiens isolés, sans armements lourds, contre l'armada qui les entoure désormais.

Le délai laissé aux Achosiens est de vingt-quatre heure, une unique journée avant que ne commence le véritable siège. Un délai bien court, jugé généreux par Velsna qui a laissé une porte de sortie aux Achosiens d'évacuer entièrement ce camp. Des siècles de lutte et d'humiliation de part et d'autre justifiant chez les uns la décision de s'en prendre au camp, chez les autres la volonté de ne pas à nouveau se faire humilier au prix probable de plusieurs centaines de vies amenées à être perdues.

Dans ce contexte d'urgence absolue, le gouvernement tanskien, sur demande de la Croix Rouge tanskienne a su mettre en place une évacuation d'urgence de 2 000 conscrits Achosiens désormais en route pour le campement de Góð Hönd avant leur transfert vers Ny-Norja puis l'Achosie. La situation est d'une "rare absurdité alors que l'Eurysie brûle" selon un officiel tanskien. "La guerre règne en Eurysie centrale et ces deux pays n'ont rien d'autres à faire que de se battre à l'autre bout du monde" critiquait ouvertement un membre de cabinet ministériel. Si aucun ministre n'a voulu commenté l'affaire, plusieurs membres du dossiers ont fait comprendre que sans l'action de la Croix Rouge tanskienne, les 2 000 conscrits "y seraient passés aussi". Un haut fonctionnaire achosien proche du dossier notait lui qu'"Achos ne peut pas laisser un pays se faire coloniser comme cela", au risque de laisser 500 soldats se faire tuer comme cela.

Le gouvernement tanskien a indiqué au gouvernement velsnien qu'il souhaitait que tous les prisonniers et blessés achosiens soient transférés à la Croix Rouge tanskienne en vue de leur évacuation en cas d'affrontement, dans une volonté de limiter au maximum l'étendu du drame qui court au Chandekolza. Pour la Croix Rouge tanskienne, cette situation ajoute "un drame absurde à la situation humanitaire déjà désastreuse" sur place.
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Bureau du Maître des balances



Drapeau

Rapport: Plan Chandekolza, pour une transition vers une province moderne



Conformément aux attentes du Sénat des Mille, moi, Rocco Ascone, sénateur et Maître des Balances de la Grande République, j'adresse aux membres illustres de cette législature un rapport à sa demande, quant aux perspectives de profit et d’investissements dans le cadre des opérations liées à un éventuel développement économique de la province impériale du Chandekolza, dont le contrôle semble être sur le point de retourner à ces excellences de la cour impériale du pays des Ushong. Ce document aura pour fin de dresser un tableau relativement complet des investissements et réformes que nous préconisons dans le contexte du redressement économique de la province, que nous pensons absolument nécessaire au bon développement de sa population.

Avant d'aborder le vif de la question, il convient d'énoncer un rappel de la méthodologie de recherche établie dans la fin de rendre ce rapport cohérent avec la réalité du terrain. Nous tenons donc à informer tout lecteur que ces mots ont été couchés avec l'approbation et la vérification du personnel civil compétent évoluant dans le sillage de la Grande Tribune Militaire velsnienne. Onn été ainsi mis à contribution les greffiers sénatoriaux de la Grande Tribune chargés du recensement des ressources et des biens, mais également des géomètres, des géographes, des géologues, des entrepreneurs s'étant rendus sur le terrain en compagnie de leurs homologues jashuriens et ushong, ce dans le but de dresser un tableau le plus complet possible portant sur un premier état des lieux, et des potentialités qui y sont liées. Logiquement, cette courte étude sera divisée en deux parties distinctes, et adressée à nos alliés et amis de la cour impériale du pays du souverain céleste.

Cette étude s'inscrit dans un plan plus vaste de restructuration des économies régionales autour d'un pôle ushong ayant regagné son dynamisme depuis désormais deux ans, et doit donc être conçu comme le prolongement du Plan de Cinq ans déjà édicté par nos services. L'objectif clair n'est donc pas là d'aboutir à la création d'une économie autarcique ou portant considération à des priorités nationales, mais comme le prolongement de la volonté du gouvernement impérial, dans un système d'interdepéendance avec les provinces du centre (l'Empire Xin proprement dit), qui est voué à se constituer en un centre de commandement d'une économie semi-dirigée, et les "provinces extérieures": Moritonie, Ramchourie et désormais le Chandekolza, sur lequel nous nous attarderons. Sur ce point, et ce sera là notre première suggestion à l'endroit des autorités impériales: le but n'est pas tant de procurer à tous ses vassaux les conditions d'une existence autonome, mais de se porter davantage vers l'établissement d'économies très spécialisées, qui s'inscriraient dans des liens d'interdépendance avec les provinces du centre. A cet égard, nous pensons donc qu'il faille en faire de même avec la province nouvellement reconquise du Chandekolza. Si son économie ne se prête pas à un développement d'industries à forte valeur ajoutée, le tableau général de ses ressources naturelles peut nous donner les premiers indices d'une spécialisation à long terme, comme nous le verrons dans le cadre de cette étude.


Chandekolza : état des lieux

La province impériale du Chandekolza se présente en un territoire exigu ne dépassant pas les 25 000 km², sur une bande de terre d'est en ouest s'étalant sur environ 400 kilomètres, pour un nord-sud n’excédant pas les 50 kilomètres. Le pays et ses activités sont en grande partie centrés autour de l'estuaire du Chandekolza, point de déversement du fleuve à très fort débit. Il convient de signaler que la plupart des activités économiques relevant du secteur primaire sont dépendantes des crues de l'estuaire chandekolzan, de même que la plupart des emplois vivriers sont liés à celui-ci. Comme l'a indiqué justement un précédent rapport émis par la cour impériale au sujet de cette économie en grande partie agraire, l'activité agricole est encore en très grande vivrière, et n'est guère au fait des innovations du siècle précédent permettant un accroissement significatif de la production agricole. La pratique de l'agriculture se concentre sur des production simples: culture du riz, du mais et du manioc importé d'Aleucie il y a plusieurs siècles, et une production résiduelle de coton, mais qui ne permet pas une exportation de masse de ces produits. Il est à noter une agriculture dite "illicite", et qui nous le pensons pour compléter les données de nos homologues ushong, doit en réalité compter pour au moins un quart du revenu des productions agricoles à l'exportation. Le manque de contrôle coercitif par les moyens d'un État moderne permet en effet de développement de ombreuses "zones grises" sur le territoire où prospère la culture de l'opium et de la feuille de coca.

Concernant le rendement de ces productions, celles-ci sont, malgré la transformation de la quasi totalité du territoire par le biais des activités agricoles, anormalement bas pour de telles superficies de terre arable, une situation où de multiples facteurs constituent la cause d'un problème d'ordre systématique qui doit encourager le pouvoir xin à une réorganisation complète et planifiée de la totalité de la chaîne de production du secteur agricole. La première de ces limitations vient de la limitation imposée par les techniques agricoles locales, et leur définit technologique ne permettant pas la tenue de rendements dignes d'une agriculture moderne. En effet, il convient de souligner que la pratique agricole a encore recours, dans la majeure partie du territoire, à un système de tenures biennales: une part importante des terres est donc laissée une moitiée de l'année en jachère afin d'éviter un épuisement des sols. Si des expériences d'agriculture intensive ont déjà eu lieu par le passé, la totalité ou presque se sont soldées par des échecs retentissants. En absence de procédés modernes permettant une recharge des sols, les expériences de suppression des mises en jachère ont abouti à un lessivage des sols à très court terme. Allié à un défrichement intensif des massifs forestiers du pays, liés également au boom démographique massif du XXème siècle, il est à craindre des phénomènes de glissement de terrain en cas de réitération de ces expériences sans un apport technologique extérieur. Une pratique d'agriculture en terrasse et sur brûlis est à noter, elle aussi à très faible valeur ajoutée. La pratique de l'agriculture sur brûlis, sur le court terme, est vouée à disparaître compte tenu de la diminution continue des massifs forestiers dans la province impériale du Chandekolza, mettant en un peu plus en exergue le besoin capitel d'un réforme agraire d'importance. Nous pouvons d'ores et déjà en conclure, selon nos estimations, bonifiées par la contribution des émissaires ushong, que le secteur primaire et ses productions ne permettent pas de faire de la province du Chandekolza un territoire autosuffisant, ce qui aboutit à la situation que nous connaissons sur le terrain, et dont les rapports sont accablants: nous estimons que le phénomène de malnutrition affecte entre le quart et le tiers de la population totale de la province impériale du Chandekolza, estimée à 62 millions d'habitants.

Les opérations militaires, il est important de le noter, ont logiquement aggravé cette situation, par la suspension ou l'arrêt d'un important volume d'importation. Toutefois, ce phénomène de courte durée, ne permet pas d'expliquer la gravité de la crise alimentaire chronique du pays, qui était déjà persistante avant l'arrivée de la coalition, et ce malgré les importations et le soutien humanitaire sur place. En effet, concernant ce soutien, nous pouvons établir avec certitude le caractère frauduleux d'une grande part du système d'aide humanitaire mis en place par l'ancien gouvernement du Chandekolza et auquel ont participé un certain nombre de nations. Malgré le fait qu'il nous faille recenser les activités méritantes, mais logiquement insuffisantes de certaines forces humanitaires, comme le contingent tanskien sur place, nous n'avons pu que constater que la cause humanitaire était avant tout un couverture pratique pour le développement d’intérêts géostratégiques et militaires. Nous estimons ainsi que ces "fausses bases humanitaires" comptent pour environ la moitié de toutes les implantations étrangères sur place, et que l'ancien gouvernement du Chandekolza a sciemment loué des parcelles de son territoire souverain en vue de percevoir des loyers dérisoires, et des sommes qui n'ont pas été réinvesties dans l'économie locale par la suite, faute d'un système de corruption généralisé inhérent au Chandekolza. Nous pensons par exemple que les installations rimauriennes ont davantage importer au Chandekolza de tonnage de missiles que de riz, et il en va de même pour la contribution poetoscovienne qui ne recense AUCUNE contribution significative en termes de vivres perçus par les autorités du Chandekolza, et qui de ce fait est une base strictement militaire dans les faits.

Au delà de l'agriculture vivrière, à laquelle une majeure partie de la population active est liée, quelques secteurs d'activité secondaire sont à noter, comme la pêcherie, également recensée par nos compères ushong dans le cadre de leur rapport. Le secteur de la pêche aux perles est ainsi à noter, de même que celui de la pêche à des fins vivrières. Là encore, il n'est pas question d'une exploitation à échelle industrielle, mais d'activités d'auto-entreprise dont nous pensons qu'une bonne part n'est pas considérée comme une activité déclarée, non prise en compte dans le cadre d'un système de taxes, et n'est pas encadré par l'ancien gouvernement chandekolzan: en d'autres termes, il s'agit là pour grande part d'une économie informelle qui ne participe que très faiblement donc au développement des infrastructures du pays.

Le déficit chronique des infrastructures est un point convergeant de facteurs de difficulté économique préexistant, qui possède un effet amplificateur vis à vis de toutes les problématiques précédemment citées. La progression particulièrement lente du corps expéditionnaire velsnien et les difficultés de logistique rencontrées ont mis en exergue le manque criant d'un support efficace à un développement économique à long terme. Non seulement cette déficience grève l'ensemble des activités économiques existantes et limite leur productivité théorique déjà bien faible, mais cela représente un obstacle majeur à tout investissement potentiel de capitaux étrangers, qui seront pourtant indispensables dans la reprise économique du territoire au vu du manque de ressources financières locales (les placements de capitaux xin, nous le pensons, ne seront guère suffisants).

Ce manque d'infrastructure est allié à un système éducatif quasi inexistant qui ne permet pas de disposer d'une main d’œuvre qualifiée, ne serait-ce que pour l'implantation d'une économie secondaire. Hormis importation de main d’œuvre de l'étranger, ce qui paraît, au vu de la situation démographique de la province, hors de question , d'autant que tout recours à une politique de volontariat, nous le pensons, sera condamné à un échec certain en raison de la très faible attractivité du territoire. Aussi, avant même d'aborder les solutions, nous pouvons excliure de nos prévision à court terme le développement d'un secteur secondaire important, sauf importation de main d’œuvre ushong sur des critères obligatoires.

Tous ces éléments nous donnent à constater un tableau d'ensemble accablant de la situation économique de la province impériale du Chandekolza à l'arrivée de la coalition: le salaire moyen par habitant est considéré comme le plus faible au monde. La corruption endémique du gouvernement et l’absence totale d'investissements, pas même en provenance de l'Akaltie empêchent la relance de la construction d'infrastructures nécessaires aux activités économiques, mêmes rudimentaires. Un quart de la population évolue dans une situation de crise alimentaire et d'insécurité chronique. Quant à la surpopulation, il s'agit là d'un défi qui ne peut pas être relevé à court terme, et sauf transfert massif de population, nous pensons que la situation insécurité alimentaire ne fera que s’aggraver à très court terme. Sur ces points donc, nous rejoignons les observations déjà établies par les autorités impériales.


Pistes de développement

Si à court terme, nous ne pourrions pas entreprendre le même travail de modernisation accélérée tel que celui que nous avons contribuer à lancer dans les provinces centrales de l'Empire, la restructuration de l'économie chandekolzane nécessite, à notre sens, une spécialisation dans le domaine de l'agriculture primaire, qui en ferait un membre productif du système s'articulant autour de Beyfon. Il s'agirait donc là d'une économie dépendante, mais qui pourrait néanmoins permettre la survie de la population de la province. Cela constituerait une base solide en vue d'une spécialisation croissante de la main d’œuvre locale vers une économie industrielle, et à terme, pouvant marquer l'esquisse d'une société de consommation à standard eurysien.


Restructuration du réseau humanitaire (urgence):

En l'état actuel des choses, le réseau actuel d'aide internationale a davantage des aspects de parasitage et de ponction de budget de l’État que ceux d'un véritable apport vis à vis des populations. Avec le soutien de l'ensemble de la coalition, nous devons donc procéder à une restructuration nécessaire visant à rendre efficace ce système. A cette fin, et pour des objectifs de sécurité, il convient de classer les différentes implantations étrangères à vocation humanitaire en terme de contribution nette à la sécurité alimentaire de la population chandekolzane. Il revient au pouvoir impérial de définir ces critères, mais en tout état de cause, il apparaît que les contributions poetoscoviennes et rimauriennes sont nulles, et nous recommandons donc la fermeture de ces bases qui ressemblent davantage à des bases de projection aérienne qu'à des installations humanitaires.

Quant aux bases restantes, nous ne pourrions encourager davantage le pouvoir impérial à la création d'un organe spécial devant centraliser et rationaliser l'action de ces agents étrangers sur le territoire. Ce réseau humanitaire se retrouverait directement sous administration impériale, et il s'agirait de procéder à la signature de contrats d'implantation à renouveler tous les deux ou trois ans à des fins de continuation d'activité. Ce réseau aurait ainsi la tâche de faciliter la communication entre tous les acteurs, et d'aligner leurs objectifs avec les besoins de la population sous administration impériale. En d'autres termes, toute action humanitaire se doit d'être conditionnée par Beyfon.


Remise aux normes des infrastructures chandekolzanes (urgence):

La relance économique du Chandekolza, quel que soit l'orientation que nous voulons faire prendre aux productions nationales, se heurte fatalement au manque criant d'infrastructures de base nécessaire à la circulation des marchandises et donc par extension, des capitaux. Nous préconisons donc la rénovation complète du réseau routier avant tout chose, le goudronnage de l'intégralité du réseaux principal (il faut le constater, qu'une part importante du réseau routier actuel est constitué de rutes de terre battue) et le désenclavement de régions entières qui ne bénéficient pas de débouchés efficaces à la circulation des denrées agricoles.

Outre la remise en état du réseau, il faut rappeler que le Chandekolza articule sa vie économique autour de son estuaire qui traverse la région d'est en ouest. Or, nous pensons que la dynamisation de ce réseau fluvial pourrait en faire une alternative moins dispendieuse à la réfection du réseau routier. Nous préconisons donc la création d'une compagnie d'état destinée au transport de fret, chargée d'acheminer les importations et exportations vers des installations portuaires nouvelles en banlieue de Sépalbon, dont la Société des honnêtes armateurs velsniens (SHAV) serait à l'origine de la construction, basée sur un emprunt à taux zéro contracté par le pouvoir impérial, et en échange d'une exonération de taxes pour les transporteurs de fret velsniens. Le pouvoir impériale deviendrait propriétaire de l'ensemble du bien une fois l'emprunt à taux zéro remboursé à hauteur de la moitié de sa valeur d'origine.


Réforme agraire (priorité élevée):

L'aspect central de la relance de l'économie chandekolzane, contrairement à la démarche qui avait été la notre dans les provinces centrales de l'Empire, réside dans le simple fait de doter la province d'un secteur efficace de production de faible valeur ajoutée. Il est inconcevable, dans les conditions actuelles, de procéder à la création d'un réseau industriel secondaire ou tertiaire: le manque de main d’œuvre spécialisée et le déficit chronique d'infrastructures l'empêche pour le moment.

Dans cette condition précaire, il convient d'attirer des capitaux impériaux et étrangers dans la modernisation de l'appareil productif agricole, par la formation sur place des acteurs locaux de l'économie face à des techniques de culture modernes, par l'importation de machines-outils velsniennes, raskenoises ou autres, par l'abolition du système de rotation de culture au profit d'une agriculture extensive, mais cette fois dotée d'un support technologique suffisant pour permettre la réforme (importation d'engrais naturels et chimiques). Il convient également de procéder à une spécialisation des cultures qui permettrait un meilleur rendement (il a été observé qu'un nombre important d'exploitants procèdent à des cultures multiples, ce qui ne permet pas une optimisation de la production à l'hectare). Enfin, il est nécessaire, au vu de la situation d'insécurité alimentaire, de procéder à la saisie systématique des parcelles allouées à l'agriculture illicite faisant le bonheur des trafiquants, ce qui permettrait en théorie l'extension de la surface cultivable, dans des proportions congrues il est vrai.




En conclusion, je ne saurais encourager davantage le Sénat à accentuer ses efforts quant à cette situation, et incite la prochaine législature à initier cette politique ambitieuse pour laquelle Velsna dispose à mon sens, de tous les moyens nécessaires pour soutenir l'action de mise en valeur du Chandekolza soutenue par le puvoir impérial xin. Cela étant, nous ne pouvons que prévenir les éventuels investisseurs qu'il s'agira probablement d'un placement au long court, dont la rentabilité devra attendre vraisemblablement plusieurs années, avant que les effets positifs des réformes puissent se faire sentir.



Par l’émission de ce document, je prie le Sénat des Mille et ces honorables excellences de continuer à accorder sa confiance au Conseil Communal et à son Maître des balances.


Ainsi a été fait ce courrier à la date du 19 novembre 2017 par le sénateur et Maître des Balances de la Grande République,
Rocco Ascone.



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Départ du Chandekolza de tous les poëtoscovie
Une décision qui traduit la volonté de paix et de stabilité par la Poëtoscovie

Source : La Petite Plume

Après de multiples négociations avec les partenaires stratégiques de la Poëtoscovie sur la question du Chandekolza, Hernani-Centre a pris la décision, conformément à ses engagements diplomatiques, de programmer le départ de tous ses agents, civils et militaires, ayant œuvré sur le territoire.

Cela, tout d'abord, se traduit par l'importance accordée aux enjeux diplomatiques quant à la situation tendue au Chandekolza. En effet, après de multiples discussions parallèles bilatérales entre le Jashuria et d'autres puissances régionales et internationales, la Nation littéraire a pris le parti de la stabilité locale, s'illustrant par l'effacement de sa présence dans la zone. La Poëtoscovie était effectivement au Chandekolza à plusieurs égards. Tout d'abord, elle fournissait de manière constante et assidue une aide humanitaire majoritairement sanitaire et alimentaire à la population, travaillant conjointement avec les pouvoirs locaux et les habitants de l'île. En contrepartie, la Nation Littéraire a établi une base militaire aéronavale lui permettant de renforcer ses capacités de projection maritime au Nazum méridional. L'abandon des deux pans de ses activités marque donc une rupture dans la politique internationale d'Hernani-Centre qui semble maintenant se concentrer davantage sur l'Arctique tout en préservant les liens diplomatiques qu'elle a pu tisser avec d'autres nations du continent.

Les modalités d'application de la nouvelle ligne directrice de la politique internationale de la Poëtoscovie sont multiples. Dans un premier temps, Hernani-centre à vivement conseillé au ressortissant poétoscoviens de revenir dans le pays le temps qu'un apaisement entre les puissances impliquées géopolitiquement dans affirmation du nouvel État du Chandekolza aient carte blanche sans que cela ne concerne directement la Nation Littéraire par la présence de certains de ses citoyens dans la région. Cela inclut notamment la présence militaire dans la base Sandro, retrait réclamé vivement par l'Empire Xin. Quoique cette puissance soit militairement inférieure à celle de la Poëtoscovie, le bien-fondé de sa demande – à l'exception de la négation des activités humanitaires poëtoscoviennes – a emmené Piotr Vassia a considérer que le rôle de la Poëtoscovie "n'était pas de s'imposer là où les peuples aspirent à l'indépendance et peuvent enfin y accéder". L'ensemble des navires ou avions militaires et civils nécessaires à la réalisation de ce départ viennent d'ailleurs tout juste de quitter la zone et devraient arriver sous peu en Poëtoscovie continentale.

On observe clairement ici une volonté de paraître à la hauteur des enjeux contemporains régionaux, mais également de plaire aux puissances établies à l'échelle continentale, puisque de récents rapports diplomatiques poëto-jashuriens semblent s'être conclus sur une note très positive, laissant entendre que de possibles coopérations sur des projets continentaux seraient possibles, du moins qu'une lutte commune dans les intérêts de la paix et de la stabilité de la région serait envisageable. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que cela s'inscrit dans une dynamique impulsée récemment par la Poëtoscovie elle-même de se préoccuper davantage du Nord-Nazum, où la récente montée en puissance telle que la CSN semble modifier les équilibres jusqu'alors en place. En outre, Hernani-Centre n'a pas oublié les exactions commises par la Vélèsie, et entend bien rappeler que la livraison d'armes, notamment par la Moritonie à un régime dictatorial, contrevient à la stabilité tant et tant défendue du continent-sanctuaire.

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Service de presse de la Grande Tribune velsnienne en pays ushong a écrit :

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