12/09/2017
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[BNE-RETSVINIE] La poussée vers l'Est

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Une p'tite musique ?

Drang nach Osten

Depuis près de quatre-vingt ans, depuis la chute de la monarchie slavis, la Retsvinie, de facto indépendante et dirigée d'une main de fer par la Troisième Division d'Infanterie Impériale et son Général-Président, légitimés par leur grande mission salvatrice de reconquête du territoire national des mains de la bourgeoisie décadente libérale et démocrate qui deviendra Novokrat pour rétablir sur son trône le seul vrai Tsar et dirigeant légitime de Slaviensk, est rendue plus qu'instable et fragile par une succession trop rarement interrompue d'insurrections communistes ou capitalistes, fomentées par des marginaux en quête de gloire, de pouvoir ou de fortune personnels et sans doute soutenus voire manipulés par des nuisances étrangères et impérialistes qui, bien loin de s'intéresser au sort de ces pauvres gens pris par leur seule faute dans cette escalade de violence, ne voient en ce pauvre morceau de terre qu'une occasion rêvée de se tailler un petit bout d'empire à la manière des Translavye, Altrecht ou Kartvélie pour ne prendre que des exemples proches tant géographiquement que temporellement.

Le Bloc Nationaliste Eurysien n'est pas de ces nuisibles aveuglés par leur propre insuffisance, loin de là. Il est comme une citadelle assiégée de toutes parts, prête à défendre avec ardeur ses composantes face à des armées innombrables déferlants sur ses murailles comme les vagues de la Manche Blanche frappent les côtes déchirées de la Rimaurie, de Menkelt ou de l'Altrecht. Dans certains cas, comme ici le troisième, il arrive que ces eaux, portées par la tempête, parviennent à pénétrer profondément les terres jusqu'à engloutir les villages, les maisons et avec eux les Hommes, trop mous pour combattre et défendre la cause qu'ils se sont eux même choisis, qui se laissent sombrer en attendant que leurs ennemis naturels, ceux là même qui ont fait tomber les digues qui les protégeaient de la mer destructrice, ne viennent les secourir pour en faire des marionnettes vidées de leur substance, pliées à leur volonté comme des caniches dociles. Là n'est pas un échec du BNE mais seulement une preuve de la décadence crasse de certains peuples que l'on appelle Kartiens, Kartvéliens ou Altrechtois qui n'hésitent pas à se vendre comme des putes de Carnavale abandonnant toute décence aux intérêts des anarcho-communistes du LibéralIntern et de l'UICS ou aux libéro-capitalistes de l'ONC et de l'OND, sans omettre leurs fils bâtards que l'on nomme "socio-démocrates", ces pourritures schizophréniques qui se croient capables d'associer deux antagonistes, se réclamant à la fois de Dieu et du Diable, seuls blocs jugés dignes d'existence, écrasant tous ceux qui ne partagent pas leurs espoirs niais. Le BNE, bien trop souvent réduit à un ramassis de dictature violentes et réactionnaires et d'états voyous sans moral, est paradoxalement le seul à lutter de toutes ses forces pour libérer l'Eurysie de ce clivage guerrier qu'est l’incessante opposition entre socialisme et libéralisme.

La République de Retsvinie l'a bien compris. C'est pourquoi, alors qu'elle même faisait l'expérience de cette guerre mondiale par procuration entre la gauche et la droite, elle a accepté avec ravir l'aide généreusement proposée par la seule force dans toute l'Eurysie capable d'assurer sa sécurité face aux impérialistes de tous bords, de défendre ce qu'elle est vraiment, de créer un monde libéré de ces luttes superficielles, la seule force à défendre encore l'alternative de la troisième voie. Mais pour pouvoir assurer sa stabilité plus longtemps, la Retsvinie devra revoir entièrement la doctrine qui l'anime depuis ses tout débuts et devient aujourd'hui son fardeau alors que le vilain dont elle se faisait autrefois le porte-voix est remonté sur le trône à l'appel des pouilleux de Slaviensk ramollis par 25 ans de Novyavik non pas pour récompenser comme il se doit ses plus vieux soutiens mais, au contraire, pour leur montrer les dents et faire étalage de son mépris envers eux avec un déploiement militaire parfaitement déraisonnable, ne faisant qu'ajouter plus de tension à une situation déjà explosive. Il n'en est pas question, le BNE ne se laissera pas humilier une fois de plus, il ne lâchera pas la Retsvinie et si la plus grande force de Severopol, l'idéal même sur lequel elle s'est fondée, est aujourd'hui devenue sa principale faiblesse, alors il lui faudra changer et se construire une nouvelle légitimité. C'est le but de cette rencontre : aider la Retsvinie à ériger ses nouvelles fondations, à se trouver un nouveau but, à se choisir un destin meilleur que tous ceux que les rouges et les bleus ont à lui proposer.

Pendant que CITADEL est maintenue dans son coma artificiel depuis sa naissance et que la Ligue de Velcal est devenue une maison-close où les Velsniens s'amusent à enculer toutes les règles qu'ils ont eux même écrit, le BNE survit. Il survit parce qu'il faut bien que quelqu'un s'oppose aux grands et se refusent à jouer selon leurs règles. Il survit comme un fauve qui refuse d'être dressé. Chaque coup qu'il reçoit, il le rend. Chaque fois qu'il recule, il avance ailleurs. Chaque fois que son territoire est grignoté par la marée rouge et bleue, il se réfugie un peu plus haut, à l'abri du déluge, luttant de toutes ses forces pour garder la tête hors de l'eau et ne pas se noyer. Il est comme ces guérilleros acharnés qui pullulent dans les forêts de Rimaurie, les savanes de Zentralafarea ou les montagnes de Retsvinie, attaquant d'un côté et abandonnant ses conquêtes de l'autre pour revenir à la charge par derrière un buisson, inlassablement, compensant chaque défaite par une nouvelle victoire, chaque perte par une nouvelle acquisition, tout ça dans le seul but de survivre un jour de plus, de rappeler qu'ils existent, qu'il y'a une alternative à ce que les plus puissants veulent imposer aux plus faibles, qu'une troisième voie est possible et qu'elle a autant de valeur et de mérite que les deux autres. Le BNE ne souffre pas lorsqu'il perd un membre car, même réduit à un il sait qu'il pourra toujours s'en trouver de nouveaux et, surtout, même réduit à un, il sait qu'il ne pourra pas disparaître parce qu'il faut bien que quelqu'un s'oppose aux grands et refuse de jouer selon leurs règles.

Le BNE est invincible, il se relève toujours. Lorsque le sud s’effondre, il s'étend au nord et lorsque le nord tombe à son tour, il pousse à l'est.
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