18/09/2017
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[Banairah / Neved] Rencontre bilatérale à Estuarenn

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Septembre couvrait Estuarenn d’un voile humide. La capitale du Neved s’éveillait sous une pluie fine et persistante, presque bruineuse, qui s'écoulait le long des toits d’ardoise et des façades de cuivre terni. L’air portait l’odeur de l’océan tout proche, avec ses remous salés et la promesse de tempêtes à venir. Dans les rues, les passants se pressaient sous le pas sous leurs parapluies sombres, mais, aux portes de la Maison du Gouvernement, le ton était solennel.

La Maison du Gouvernement brillait sous la pluie. Ses larges fenêtres reflétaient le gris du ciel, tandis que des torches bordant l’allée offraient une lueur dorée aux invités. À l’entrée, la garde d’honneur, drapée dans ses uniformes se tenait immobile comme des statues de bronze, les casques humides scintillant à la lumière.

Au loin, un cortège automobile s’approchait lentement. Les véhicules du Banairah franchirent les grilles, escortés par les troupes intérieures du Neved. Les portières s’ouvrirent, et les premiers représentants étrangers furent conduits sous des parapluies noirs vers l’abri du grand hall. Le protocole était réglé comme une horloge, chaque geste minutieusement étudié pour donner à cette rencontre la gravité qu’elle méritait.

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À l’intérieur, l’air semblait plus doux. Le grand hall, tapissé de bois clair et orné de larges vitraux, donnait un air majestueux mais en même temps calme et serein. L’écho de la pluie contre les vitres ajoutait une musique discrète au silence solennel. Deux drapeaux, celui du Neved et celui du Banairah, étaient dressés côte à côte sur l’estrade, unis par des guirlandes de fleurs, symbole choisi pour représenter paix et prospérité.

La délégation nevedienne était là, dans la salle, prête à accueillir leurs hôtes.

La première à s’avancer fut Solenn Cariou, Ministre des Affaires étrangères et de l’Influence. Droite, assurée, elle incarnait avec son port altier et son regard clair la fermeté diplomatique du Neved. Son tailleur bleu nuit était rehaussé d’une broche en forme de cygne, oiseau national et emblème de liberté. Elle marcha d’un pas mesuré jusqu’au centre de l’estrade, accueillant d’un sourire chaleureux les regards tournés vers elle :

Solenn Cariou a écrit :Madame la Ministre Amza, Monsieur le Khasser Al’Tenhè, distingués représentants du Banairah,
c’est avec un honneur profond que je vous souhaite la bienvenue en République Démocratique du Neved. Aujourd’hui, nous ouvrons une ère nouvelle. Non pas une relation de convenance, mais une coopération sincère, construite sur la transparence, la confiance et le respect mutuel. En ma qualité de Ministre des Affaires étrangères et de l’Influence, je serai la gardienne de ce pont que nous commençons à bâtir.
Aujourd'hui nous voulons bâtir bien plus avec vous qu'une simple relation commerciale ou autre.
Merci d'être présents.

Elle s’inclina légèrement, puis céda la place à son collègue.

Vint alors Erwann Pennanech, Ministre de l’Économie et des Finances. Grand, les épaules larges, le visage sévère, il imposait une impression de rigueur. Son manteau lui donnait une allure sobre, presque austère, mais ses yeux brillaient d’une énergie contenue. Lorsqu’il parla, sa voix profonde emplissait la salle, donnant à ses mots une gravité particulière :

Erwann Pennanech a écrit :Bonjour à vous tous, je me présente, je suis Erwann Pennanech, Ministre de l’Économie et des Finances. J’ai la conviction que nos deux nations, chacune forte de son savoir-faire et de ses ressources, peuvent s’unir pour bâtir une prospérité durable et équitable. Ici, aujourd’hui, nous ne posons pas seulement les fondations d’échanges commerciaux, mais celles d’une véritable interdépendance constructive. Que nos marchés soient ouverts l’un à l’autre, et que la confiance fasse prospérer nos peuples si lointain mais avec les mêmes convictions.
Enfin, ce fut au tour d’Émile Baudry, Consul de la République Démocratique du Neved. Sa démarche était plus calme, presque discrète, mais dans ses gestes se lisait l’expérience d’un homme rompu aux négociations. Ses traits, plus marqués, inspiraient la bonne humeur mais également la confiance. S’avançant légèrement vers la délégation étrangère, il posa une main sur son dossier de cuir brun avant de s’exprimer d’une voix posée :

Émile Baudry a écrit :Bonjour à vous tous !
Je suis très très très heureux de vous accueillir ici, au sein de notre beau pays ! Je ne me suis même pas présenté, je suis Émile Baudry, Consul du Neved. Je ne vais pas trop parlé de moi mais sachez que votre présence ici me ravie, et, j'en suis sûr, ravie tous les habitants et citoyens du Neved.
Avant de continuer je vous laisse nous suivre vers une salle un peu plus chaude et, disons le, plus confortable.
Je vous en prie, je vous laisse me suivre.

Le groupe se déplaça donc vers un bureau capable de les accueillir, non pas une salle de réunion, mais quelque chose de plus conviviable. Après avoir laissé la délégations étrangère s'installée, les vestes enlevées, Solenn Cariou reprit alors la parole, joignant ses mains dans un geste d’invitation :

Solenn Cariou a écrit :Mesdames et Messieurs du Banairah, nous voici réunis face aux promesses du présent et aux défis de l’avenir. Que cette rencontre ne soit pas seulement celle de nos États, mais aussi celle des femmes et des hommes qui les incarnent.

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Le silence fut total, seulement troublé par le crépitement discret de la pluie sur les vitres. Tous les regards se tournèrent vers la délégation étrangère.
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