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Rencontre hasparno-akaltienne de septembre 2017 à Ascaritz

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RENCONTRE ENTRE
L'UNION DES CITÉS D'AKALTIE
et
LA RÉPUBLIQUE D'HASPARNE


Acaritz, 17 septembre 2017, 10:30

L’évènement était important à plusieurs titres. Pour la République d’Hasparne, cette rencontre était considérée comme un pas de géant dans le rapprochement avec l’Akaltie. Les deux pays faisaient partie d’organisations internationales communes telles que l’ASEA ou feue la Coopération aleucienne des nations. Elles coopéraient même activement dans le domaine spatial à travers l’ASNA. Cependant, les deux pays ne s’étaient jamais rencontrés bilatéralement jusqu’à là. Par le passé, sous la présidence d’Armand Duffet, des tentatives eurent lieu, sans succès cependant.

Pour la toute nouvelle ministre des affaires extérieures, cet évènement la poussait dans le grand bain du concert des Nations : Elles avait évolué dans les arcanes de la haute administration mais aujourd’hui elle changeait de dimension. Elle était poussée vers un plus grand destin, celui de représenter la République d’Hasparne et son gouvernement au cours de discussions bilatérales desquelles devait accoucher un traité engageant tout son pays. Bien sûr, elle n’avait pas le vertige, elle s’y attendait. Alors qu’Aurélien Vinacci avait réussi à convaincre les maires d’Hasparne et avait chipé la présidence à Armand Duffet, elle s’était préparée à jouer un grand rôle. Aujourd’hui elle y était.

Le trajet qui reliait la capitale à l’aéroport était plein de signification : Les routes (autoroutières ou simplement urbaines) qui permettaient d’y accéder avaient été construites sous l’égide du Président précédent qui avait également beaucoup œuvré à l’ouverture du pays à l’étranger. Symboliquement et matériellement il était celui qui avait permis que cette entrevue puisse avoir lieu sans encombre.

L’aéroport International d’Ascaritz sur lequel la délégation akaltienne allait atterrir en Hasparne avait été nommé en l’honneur d’Andrei Garaikoetxea, président de la République entre 1903 et 1918. Resté dans l’histoire, il avait réussi à s’imposer comme le champion des libéraux et durant l’exercice de son pouvoir, il avait poussé à la construction d’un aérodrome civil en lisière de la capitale, l’un des premiers au monde. La ministre l’aurait volontiers débaptisé, peut-être y pousserait-elle durant les 6 ans de présidence d’Aurélien Vinacci.

La ministre âgée de 47 ans se tint bien droite et vint elle-même accueillir son homologue à sa descente de l'avion. Aidée d’un interprète, elle la salua :

DE LOIOLA Amanda : « Madame, bienvenue à Ascaritz. J’espère que votre voyage s’est bien déroulé ? Malgré la saison, la température est plutôt douce en ce milieu de matinée. »

La traditionnelle photo entre les deux femmes d’influence fut prise et les deux femmes purent rejoindre le palais présidentiel en roulant sur une avenue de la République dégagée. Cette avenue, démesurément grande était celle qui permettait de relier l’imposant palais de la République au Sénat. Ce palais de la République, construit dans le plus pur style colonial était parfois regardé comme une ville dans la ville : Il rassemblait tous les ministères régaliens. Une telle concentration des pouvoirs n’était pas des plus sécurisé pour la République, surtout après la dévastation d’Estham. Le bâtiment, opulent était beau à regarder mais subissait ça et là les affres du temps. Sans doute qu’Armand Duffet, après avoir passé son premier quinquennat à rénover la ville aurait souhaité rénover le palais présidentiel, mais il en fut privé.

DE LOIOLA Amanda : « Bienvenue au Palais présidentiel. C’est ici que depuis plus de deux siècles les Présidents de la République se succèdent. Il fut construit durant les années 1750 mais les nombreux chefs d’état (et les nombreuses administrations) ont considérablement modelé ce bâtiment … très grand ».

Les plus belles pièces du palais furent montrées à la ministre akalte. La direction générale de l’intendance du palais avait pris soin de remplacer les tableaux montrant des phases trop douloureuses de la colonisation, notamment celui très célèbre appelé « Massacre des premiers Hommes », qui représentait les armées d’Henri de Saint-Privat prendre possession de villages et de terres appartenant à ceux que l’on appelle aujourd’hui les « sauvages », les « akaltides » ou les « amérindiens ». Pour l’anecdote, il fut remplacé par un tableau montrant la construction du palais présidentiel. Les deux femmes purent accéder au ministère des affaires extérieures et purent enfin débuter les discussions.

DE LOIOLA Amanda : « Je vous remercie d’avoir répondu à notre sollicitation et d’avoir pu vous déplacer jusqu’en Hasparne où votre présence est la bienvenue. Comme notre ambassadeur vous en a fait état, il est très important pour nous que nous puissions entretenir avec votre État des liens amicaux et cordiaux. Par les temps qui courent, et je pense notamment à ce qui s’est passé à Estham, les états se doivent d’organiser leur défense mais aussi de s’entraider afin qu’un tel… Massacre ne puisse plus jamais se produire. »

Marquant un temps d’arrêt, la ministre ajouta :

DE LOIOLA Amanda : « La survenance de ces évènements tragiques a beaucoup touché les hasparnais et a attisé les craintes chez une partie de la population qui attend plus que jamais de leur État d’être protégé du péril extérieur. Je déplore que le gouvernement qui nous a précédé n’ait pas pris davantage de mesures pour condamner les agissements vils qui ont frappé notre ami l’Empire du Nord… L’Hasparne était dans une période de transition qui, je le crois, n’a pas permis d’apporter les réponses adéquates sur la scène internationale. Je regrette également que l’ASEA ne se soit pas saisie de cet évènement pour se réaffirmer et proposer une réponse commune, peut-être qu’elle y viendra… ».
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Juntan Necahual :

Le voyage en avion était calme et confortable, comme toujours, mais sera facilement évitable à l'avenir grâce aux projets communs que nous avons. Nous continuerons le projet TransAleucien à notre petite échelle binationale, nos deux nations en sont capables !

Une fois au palais, la ministre put admirer les grandes peintures qui ornaient les murs.

Ces tableaux sont magnifiques, ils me rappellent les grandes fresques murales qui recouvrent les murs du Palais Ministériel de Kintan. Pour notre part, nous y avons représenté des récits plutôt guerriers de nos ancêtres, qu'ils se battent entre eux ou contre les colons. Il faut cependant dire que vos salles sont plus pacifistes, plus diplomates en se concentrant sur l'architecture et les sciences, et non les actes guerriers d'un autre temps.


Les crimes carnavalais commis à Estham sont effrayants en effet. J'ai personnellement rencontré plusieurs des soldats et médecins militaires que nous avions envoyé en renfort de l'aide humanitaire sur place après la catastrophe, et leurs expériences respectives étaient complètement incomparables à la paix qui règne habituellement en Aleucie. Il faut espérer que cela ne se reproduira jamais, et que la folie carnavalaise a définitivement été vaincue.
Cependant, ce n'est pas parce que les carnavalais ne semble pas s'intéresser à l'Akaltie ou à l'Hasparne que nous devons baisser notre garde. Dans un monde aussi multipolaire que le nôtre, il n'est pas étonnant de voir des crises arriver de temps à autres, et il est d'autant plus difficile de les prévoir. Ce n'est pas sans fondements que l'Union et l'Empire des Cités se sont lancés dans une grande restructuration et modernisation de leurs corps d'armées.

Bien que l'Akaltie et l'Hasparne fassent toutes deux partie de l'ASEA, qui leur procure un pacte de défense mutuelle, je pense que nous devrions aller plus loin dans cette lancée et directement envisager des accords bilatéraux à ce sujet. La défense d'un seul territoire est plus simple que la défense de deux, aussi permettre la communication rapide entre les États-majors hasparnais et du Territoire principal akaltien semble indispensable. Je m'avance probablement, mais la création d'un commandement binational, permettant cette liaison transfrontalière, serait très bénéfique pour nos nations. Des exercices militaires conjoints pourront ainsi plus facilement être organisés pour que nos soldats soient au mieux parés à la défense de notre péninsule.


L'Akaltie a pu quelques peu mieux suivre cet évènement catastrophique, mais malheureusement l'état de faiblesse et de désunion dans lequel se trouve notre Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne ne va pas en aidant les choses. Nous n'avons même pas eu, en tant qu'organisation, de rôle à jouer dans la défense à proprement parler de l'Empire du Nord, puisque celui-ci a préféré faire appel à l'Organisation des Nations Démocratiques. Il a probablement été considéré que l'OND était plus apte à des opérations militaires de cette envergure que l'ASEA. L'Alliance en général rencontre en ce moment des problèmes de popularité sur le continent, comme en Akaltie où la montée de l'aséascepticisme est notable. En ajoutant que les élections ministérielles se tiennent maintenant dans à peine six mois, en début d'année 2018, la pérennité des Cités dans l'organisation n'est pas complètement assurée. Des rapprochements entre certains pays de notre organisation avec l'OND laissent malheureusement à penser que l'Akaltie n'est pas la seule nation qui remet en cause sa présence dans l'Alliance.
Renforcer les liens bilatéraux est donc très important pour que la coopération entre l'Hasparne et l'Akaltie dure, indépendamment du devenir de notre organisation commune.
DE LOIOLA Amanda : « Je ne peux que vous appuyer sur ce point. Sans doute l’Aleucie n’est-elle pas encore mure pour accueillir un tel projet. Le bilatéralisme semble être la voie à privilégier pour nos projets communs, dont le ferroviaire doit faire partie. »

« En tant que peuple, l’Hasparne aurait aimé faire sa part. Cependant, l’immobilisme du Président Duffet sur le sujet, comme bien d’autres sur la scène nationale, ne l’a pas permis. Maintenant que cette dévastation a eu lieu, je suppose que nous devons faire tout notre possible afin que cette situation ne se reproduise plus et par la même, investir durablement et massivement dans la défense de notre territoire respectif. Je ne peux que soutenir les efforts menés par l’Akaltie pour améliorer son dispositif de défense. »

« Pour être franche avec vous, l’administration que je représente n’est absolument pas convaincue par le format de l’ASEA. Il s’agit d’une position que nous avions déjà exprimée par le passé lorsque nous étions dans l’opposition. Son apathie au moment le plus critique démontre que ce type d’organisation n’est pas viable sur le long terme dans la composition actuelle du continent tel que nous le connaissons. Le retrait de la République de Lermandie de l’ASNA n’est qu’un clou de plus dans le cercueil de la coopération multilatérale qui nous semble profondément inadaptée aux grands enjeux d’aujourd’hui.

L’avenir de l’ASEA ne semble plus tenir qu’à un fil et son implosion semble être inéluctable.

… Dans ce cadre, vos propositions sont très intéressantes. Nous devrions marquer le traité d’une alliance défensive entre nos deux états : Si l’Akaltie ou l’Hasparne venait à être attaquée, l’autre pays doit s’engager immédiatement et inconditionnellement à défendre son allié. La matérialité de cet engagement devrait effectivement résider dans une plus grande coopération militaire, des exercices conjoints et à terme, par la création d’un commandement bilatéral. Ce dernier permettra d’assurer une liaison permanente entre nos armées et permettront également de coordonner les actions de défense dans la péninsule. Ainsi, nous ne pouvons qu’y souscrire. »

« Il me semble opportun également d’évoquer avec vous la possibilité d’installer des consulats dans les villes les plus importantes en Akaltie et en Hasparne, permettant sur le plan local de concrétiser le rapprochement entre nos deux états : Des initiatives culturelles, universitaires ou sportives pourraient ainsi naître sous l’égide de cette représentation consulaire dans nos deux pays. »

« Je suppose également que nous pouvons étendre cette coopération dans les autres secteurs. A votre arrivée à Ascaritz, vous avez parlé du vieux serpent de mer que constitue les voies transaleuciennes. Nous pensons comme vous qu'il est préférable dans un premier temps de nous concentrer sur une coopération ferroviaire entre nos deux états seulement. Si le projet est concluent et qu'il fonctionne vraiment, d'autres pays n'hésiteront pas à nous rejoindre. Le ferroviaire est un secteur qui a été réformé pendant le quinquennat précédent et qui est en profonde mutation en Hasparne. De plus, des voies à grande vitesse sont actuellement en construction et leur mise en service devrait se faire entre 2022 et 2026. Il serait intéressant de prévoir une connexion entre les lignes à grande vitesse existantes et les lignes nouvelles hasparnaises. Cette collaboration entre nos deux états pourrait se matérialiser par la création d’une société commune détenue pour moitié par le Gouvernement Hasparnais et pour moitié par le Gouvernement akalte. »
Juntan Necahual :

Oui, nous avons du mal à l'admettre mais l'ASEA n'en a plus réellement pour longtemps. Enfin, espérons que la CCP puisse reprendre le flambeau. Bien que le projet ne soit au final pas grandement différent de celui de la CAN, nous avons fait en sorte que les soucis qui nous empêchaient d'y avancer soient absents. Malheureusement, en rendant l'organisation très ouverte et si peu contraignante, nous n'avons pas créé un très grand engouement autour de celle-ci. Trop de peu de pays paltoleuciens y sont présents pour qu'elle soit fonctionnelle et permette des coopérations à grande échelle, mais nous ne désespérons pas que suffisamment de nations soient prochainement intéressées par le projet. A ce propos, l'Hasparne pourrait tout à fait y prendre part. Bien que cela ne renforce peut-être pas les coopérations que nous mettons déjà en place sous forme bilatérale, cela aiderait notre péninsule à s'intégrer au mieux à notre continent.

Cet engagement militaire est parfait, nos pays peuvent donc l'un et l'autre reconnaître et protéger les frontières de son voisin. Le seul doute que j'aurai à cela vient des territoires extérieurs akaltiens : la Napalawie n'est certes pas éloignées, et la proximité avec le territoire hasparnais pourrait d'autant plus aider à la défendre en cas de besoin, mais il en est une toute autre chose pour les protectorats de la Terre-de-l'autre-côté-du-Détroit et pour les îles de l'archipel de Nacuot. Bien que je ne doute pas le moins du monde des capacités de projection hasparnaises, il y a tout de même une différence d'engagement, entre l'envoi de troupes dans un pays adjacent et l'envoi vers des îles éloignées de plusieurs milliers de kilomètres d'Ascaritz.

Pour ce qui est des consulats, c'est évidemment une chose que nous avons à faire ! Dans l'idéal, je pourrais vous proposer d'en installer dans chaque cité akaltienne, mais je suppose que cela ferait trop. Les quatre grandes cités (X̌amanac, Jeklum, Kahitz et Yulnhol), Kintan, les capitales formelles ou informelles de chaque territoire extérieur (Kopip, Lahunkal et Yaxten) ainsi que les villes frontalières sont cependant déjà bien assez nombreuses. Je ne fais évidemment que proposer des emplacements, et il faut encore que vous débloquiez le personnel nécessaire à la gestion de toutes ces représentations et que nous, de notre côté, trouvions la place pour vous installer.
De notre côté, nous pouvons faire de même avec votre accord. Les grandes villes hasparnaises, et celles du sud sont nos priorités.

De même, ces initiatives culturelles semblent très encourageantes ! Pour les rendre possible et les faire vivre sur le long terme, auprès des établissements scolaires et universités, musées et autres organismes du même genre, nous pourrions peut-être réfléchir à la création d'une organisation hasparno-akaltienne pour la culture.

Et c'est effectivement la même voie que nous pouvons emprunter au niveau des transports, sans mauvais jeu de mots. L'idée de cette société commune permettra aux deux secteurs nationaux de progresser plus vite pour l'élaboration de ses engins et infrastructures. Cela redonne aussi définitivement cette lueur d'espoir au vieux rêve akaltien de relier la Napalawie par la terre, ce que nous n'avons encore jamais concrétisé à ce jour.
Oui, nous avons du mal à l'admettre mais l'ASEA …

Amanda de Loiola : Votre attention nous touche. Il est néanmoins très peu probable que l’Hasparne joue un rôle fusse-t-il mineur au sein d’une organisation internationale dans les années à venir. En effet, nous devons tirer les conséquences des échecs et des loupés qu’il y a eu avec la Coopération aleucienne des Nations et l’Alliance pour la sécurité économique aleucienne. Le Président Aurélien Vinacci pense que le développement de relations bilatérales entre l’Hasparne et ses voisins, et, dans un second temps, avec les pays un peu plus éloignés du continent permettront de porter plus de fruits à l’avenir. Ce réseau de relations bilatérales et d’obligations communes à l’échelle du continent pourra permettre à terme de servir de plateforme à une organisation internationale commune viable à l’échelle continentale. Pour peu, bien entendu, qu’elle défende efficacement la défense des droits de l’Homme.

Nous avons observé de près le développement de la CCP et nous continuerons à le faire, bien sûr, quelle que puisse en être la forme. Il est regrettable qu’aucune institution ne fixe aujourd’hui dans le marbre les règles tacites du jeu international : Protection des ambassadeurs, statut juridique des émissaires et des missions diplomatiques, garanties et contreparties…


Cet engagement militaire est parfait …

Amanda de Loiola : Vous touchez du doigt la principale faille de l’armée hasparnaise : Sa force de projection. Si elle semble parée à la défense de son territoire et, le cas échéant, parée à l’assistance de ses voisins, elle n’est pas la plus à même de pouvoir agir dans des zones trop éloignées de sa frontière. Si le quinquennat d’Armand Duffet a remis sur pied une armée capable de défendre le territoire national, nous comptons accentuer et améliorer les capacités de projection de l’armée hasparnaise par la recherche et le développement de nouveaux matériels produits localement afin d’épauler notre armée. Ces doutes sont donc légitimes. Cependant, dans une quelques années, je suis convaincue que la coopération que nous vous proposons aujourd’hui sera encore plus efficace qu’aujourd’hui. Ne faut-il pas bien commencer quelque part ?

Pour ce qui est des consulats, c'est évidemment une chose que nous avons à faire !

Amanda de Loiola : Ces consulats, je le pense, devraient être installés progressivement selon l’agenda fixé par l’Ambassadeur de chaque pays en collaboration étroite avec les services gouvernementaux du pays d’installation. Nous avions pour proposition les villes principales de provinces frontalières à l’Akaltie, à savoir à Trevalhan pour la province des Boïates, Carraville pour l’Obenon, Saint-Martin de la Gave pour les Hautes-Terres et Fontange pour la province de Saint-Martin l’Aiglon. Bien sûr, l’installation de consulats dans les villes les plus grandes d’Hasparne, à savoir Ascaritz et Saint-Martin semblent relever de l’évidence. Je pense également qu’il serait opportun de proposer un consulat dans les zones où les natifs sont plus présents qu’ailleurs, je pense notamment à la ville indigène de Tavani, dans la province du Brassenx. Je suppose que nos délégations auront tout à loisir de s’entendre sur les détails et sur le plan de développement commun des consulats si nous sommes toutes deux en accord sur la nécessité de ce développement.

De même, ces initiatives culturelles semblent très encourageantes …

Amanda de Loiola : Cette idée me semble assez bonne et je ne peux qu’y souscrire avec beaucoup d’optimisme. Il serait par la même intéressant que cette organisation ne se limite pas à la culture mais, plus largement, à d’autres pans de la collaboration non militaire. Je pense notamment à la possibilité de créer une direction hasparno-akaltienne de renseignement, chargée d’effectuer des missions de sécurité intérieure dans un premier temps, ceci afin de coordonner les services dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme ou la criminalité organisée. Qu’en pensez-vous ?

Et c'est effectivement la même voie que nous pouvons emprunter au niveau des transports …

Amanda de Loiola : Ah, ce vieux rêve Akaltien. Tout comme vous, je ne désespère pas que l’on y parvienne un jour. Cependant, je crois savoir que vos relations avec la République des Samiens sont… On ne peut plus fraiches… Ce que nous trouvons… extrêmement dommageable. Il y a de cela quelques mois, le Sénat a voté une réorganisation massive et extrêmement importante de l’organisation du réseau hasparnais. Le capharnaüm qui précédait le vote de la loi HTL sera révolu dans quelques années lorsque la toute nouvelle autorité de régulation prendra toutes ses marques et que le réseau sera enfin unifié. Nous pourrions nous entendre sur la création d’une voie ferrée locale passant la frontière et, en parallèle, sur la création d’une voie à grande vitesse. Nous pourrions proposer un prolongement de la voie actuellement en construction entre Ascaritz et Trevalhan afin de la pousser vers Jeklum ?

Nous pourrions également créer un office commun chargé de contrôler la faisabilité d’une voie à grande vitesse longeant la côte ouest de l’Hasparne et pouvant potentiellement être prolongée jusqu’à la République des Samiens … Un jour…
Juntan Necahual :

Il est vrai qu'à la CCP, nous n'avons pas gravé grand chose dans le marbre. Mais le but est justement d'attirer le plus grand nombre de nations possibles, afin d'en faire un forum de discussions incluant même les États habituellement isolés sur la scène internationale. En bref, ce traité n'est que la base, le fondement d'un grand potentiel en matière de sous-organisations, qui pourront ainsi paraître plus sérieuses aux nations paltoleuciennes, puisque créées par une assemblée de gouvernement, et non par un ou deux sans la moindre consultation de leurs voisins.
Des accords comme celui que vous évoquez sont donc tout à fait possibles, et cela est même l'objectif ! Et si l'idée actuelle de l'Hasparne est de pousser le bilatéralisme en priorité, il y a certains traités qu'il vaut mieux rendre continentaux, au lieu de cumuler des dizaines d'accords sans le moindre lien entre eux. Des accords sur le domaine policier entre autres, afin de régler les problèmes d'extradition des criminels ayant fuit à l'étranger, sont bien plus utiles avec plusieurs nations qu'avec deux.

Du point de vue militaire, je pense donc que tout est parfait. Aucune menace immédiate ne plane heureusement sur la sécurité nationale de l'Akaltie, mais encore une fois, nous devons être parés à tout.
Les consulats doivent effectivement être installés dans le plus grand nombre d'endroits, et il est vrai que les villes à majorité native sont d'une évidence telle que je ne les ai pas mentionnées. Avec votre permission, Tavani accueillera prochainement l'un de premiers consulats issus des accords que nous passons !

Cette direction des renseignements est une très bonne idée à mettre en place, puisque la longue frontière que nous partageons a dû donner l'envie de la traverser à plus d'un criminel de grand chemin.
Il y a de toute façon tellement de pans à explorer, que nous pourrions même créer une commission binationale niquement dédiée à l'élaboration de projets de coopération et à leur mise en place. Nos deux ministères n'y suffiront probablement pas.

Et en effet, la gare de Jeklum est le bon point pour relier nos réseaux orientaux. Nous pourrons également voir du côté de Tikalan, sur la côte ouest, puisque je crois savoir que votre LGV en construction s'y prêterait bien, à moins de creuser à grands frais des tunnels dans les Monts du Nord afin de directement atteindre la cité de X̌amanac.
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