05/02/2018
04:24:48
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[Artyom-Retsvinie] Rémi Ronan vaut-il un missile ?

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Après que la Restvinie avait adressé ses menaces à l'Empire Républicain, l'Empereur Charles-Artyom Ier était resté perplexe, comment une petite nation pouvait être aussi agressive ? L'Empereur avait même pendant un temps songé à ignorer la menace mais elle était trop importante et qui plus est qualifiable de terroriste. En effet la République de Retsvinie voulait absolument tuer avec un missile l'économiste artyomien Rémi Ronan qui n'est pas affilié à l'Etat. Charles-Artyom Ier n'a donc pas pris de risque et a invité le chef de la junte militaire à la tête du pays Nikolaï Andreyevitch Silovki à Destiny pour traiter de manière pacifique l'issue de cet incident diplomatique.
Ce 15 septembre 2017 était tendu et dans le palais impérial tout le monde s'affairait pour recevoir le général-président. Charles-Artyom Ier rencontrera le chef de la junte seul et négociera seul. L'Empereur avait donc réuni tôt le conseil des ministres avec le premier ministre Gérard Dupin pour discuter de la stratégie à adopter lors de la rencontre. A la fin de la réunion tous s'était mis d'accord sur le fait d'éviter à tout prix la guerre mais sans faire de concession à la Retsvinie et Maximillien VII von Habichtswald dit à l'Empereur : "Même si vous ne croyez pas à la chance sire, je vous en souhaite pour réussir à calmer ces barbares.".
A dix heures, heure locale, l'avion de Nikolaï Andreyevitch Silovki atterrit à Destiny et le général-président foula le sol artyomien escorté par la garde impériale jusqu'au palais Sankt Mikkel. Sur place les deux dirigeants se serrèrent la main avec des visages impassibles puis ils entrèrent à l'intérieur du bâtiment pour aller dans la pièce habituelle des rencontres diplomatiques. Tous deux s'installèrent face à face sur une chaise et Charles-Artyom Ier commença

Charles-Artyom Ier a écrit :Je vous remercie monsieur Nikolaï Andreyevitch Silovki de vous être déplacer jusqu'à nous pour trouver un terrain d'entente favorable à nos deux pays. Pour commencer j'aimerais que vous expliquiez la situation de votre point de vue.
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Silovki

C'était déjà la deuxième fois en une semaine que Silovki rejoignait les terres froides de l'île nord-Eurysienne. Il faut dire que cette réunion de plus l'avait fait sourire : l'Artyom, pourtant bien plus puissant que la Retsvinie, venait de s'agenouiller en appelant à la paix ! Preuve de plus que la Retsvinie est dénigrée par tout les "spécialistes" alors qu'en réalité, elle est sûrement très puissante. Après tout, c'était pour ça qu'il était ici, à cause d'un de ces minable qui voulait insulter la force du peuple Slavis de l'ouest : Les Retsviniens.
Le Général Président arriva dans le palais Sankt Mikkel pour le début des négociation. Il écoutait l'Empereur d'Artyom et lui répondit avec un large sourire qu'il n'essayait pas de cacher, presque à un cheveux de rire tellement il trouvait la situation amusante.


Général-Président Silovki : C'est un honneur pour moi d'être ici votre excellence. Eh bien, vous demandez mon point de vue de la situation, je vais vous le donner. Pour moi, la Retsvinie n'a pas a être insultée par un hérétique comme Rémi Ronan. Notre impartialité vous a sûrement surprise, et je vais encore vous surprendre maintenant, mais très sûrement agréablement, en tout cas pour vous.

La Retsvinie accepte d'arrêter toutes poursuites à l'encontre du criminel Rémi Ronan aux de seules simples conditions que notre note économique soit augmentée, ou alors retirée, avec bien sûr des excuses de Rémi Ronan concernant son erreur. Sachez que nous vous faisons un traitement d'honneur. Les catins du nord Nazum serons punit bien plus sévèrement.

Le Général Président se retint de rire et mis la main devant sa bouche pour tenter vainement de ne pas se faire remarquer tant il imaginait la brièveté de la rencontre. Ce sera sûrement la conférence de paix la plus courte de l'histoire de la planète, un record de plus que le Général-Président pourrait mettre à côté de son nom dans les livres d'histoire de la République.
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L'Empereur n'était pas dupe et voyait que son interlocuteur ne prenait pas au sérieux la situation dans laquelle il était. Charles-Artyom Ier décida donc de le prendre à son propre jeu.

Je vois vous devez être un pays assez fragile pour qu'un seul économiste vous mette dans cet état-là. Artyom est une Nation qui n'est pas impérialiste nous refusons de nous attaquer à plus faible que nous. Je pense donc que retirer la note que Rémi Ronan vous a attribué calmerais votre colère et cela ne ferais que prouver qu'il a gagné, qu'il a fait peur à la Retsvinie avec un nombre à deux chiffres et une décimale. La Retvinie est-elle une nation si pathétique pour avoir peur d'une note qu'elle a elle-même demandée ? Moi je ne pense pas mais vous êtes en train de me prouver le contraire ou alors montrez-moi que la Restvinie n'a que faire des nombres, des chiffres et des décimales, montrez que la Restvinie ne tremble pas devant un seul homme, montrez que la Restvinie est plus forte que ce que les chiffres le laissent penser. Monsieur Silovki, soyons sérieux deux minutes est-ce que vous pensez que la Restvinie aura encore de la crédibilité quand le monde verra qu'un homme seul a ébranlé tout un pays ?

Il termina sa prise de parole et laissa aux général-président le soin d'y répondre
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Silovki

Silovki s'arrêta de résister à rire : il n'en avait plus besoin. La Réponse de l'artyomien l'avait surpris et la situation n'avait plus rien de "marrant".

Général-Président Silovki : Votre prise de parole me désempare votre excellence. N'est-ce pas vous qui aviez pris peur lorsque nos balistiques ont été armés ? N'est-ce pas vous qui réclamez la paix ? N'est-ce pas Rémi Ronan qui se cache de nous de peur de perdre sa misérable vie ? Nous n'avons absolument pas peur de cette note. C'est simplement que nous ferons taire tout ces tricheurs qui rabaissent notre grande république, que ce soit par les mots ou par la force. La fin justifie les moyens.

Il prit une courte pause

Mmh, si vous ne voulez pas de cette paix si généreusement offerte, dites-le tout de suite, je n'ai pas mon temps à perdre en récits moralisateurs de démocraties libérales et décadentes. En avez vous quelque chose à faire de mon avis sur cette paix et le manque de sérieux de celle-ci ? Avez-vous oubliés entre deux beau discours, l'intérêt de la sécurité de votre citoyen Rémi Ronan ? Eh bien si ce n'est pas le cas, dépêchez-vous et négociez cette paix.

Le dirigeant regarda discrètement sa montre, d'une façon qui restait tout de même perceptible pour l'Empereur Artyomien. Il semblait pressé.
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L'Empereur voyait qu'il avait réussi à déstabiliser le général-président il allait maintenant passer aux choses sérieuses.

Je tiens à souligner que nous n'avons pas pris peur après votre menace balistique mais nous préférons utiliser la diplomatie pour éviter une guerre qui serait malheureuse pour les deux camps. De plus Rémi Ronan n'a pour l'instant que faire de vos menaces et continue de vivre sa vie normalement. Ensuite je vous le répète mais retirer ou augmenter la note ferais perdre toute crédibilité à la Retsvinie, si un économiste vous met dans cette posture qu'en sera-t-il d'un pays entier ? Je vous le dit d'avance mais cette note ne sera ni retirée, ni augmenté selon les ordres d'un pays tiers, nous respectons votre souveraineté donc respectez la nôtre. Je propose une proposition de paix que je trouve acceptable, vous ignorez la note et vous la condamnez en échange plus aucune notation économique de la Retsvinie sera faite par un artyomien. Avant de prendre une décision idiote et de lancer à tour de bras des missiles sur notre pays pensez aussi aux conséquence qu'une guerre aurait sur votre pays dans ce cas je ne donnerais pas très cher de votre pouvoir, donc réfléchissez bien.
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Général-Président Silovki, protecteur du peuple et guide de la nation.

Le Général-Président s’humecta les lèvres. La situation de le plaisait pas, l'Artyomien ne voulant faire aucune concession à la Retsvinie. Les négociations étaient compliquées, et alors que la retsvinie pouvait se contenter d'une simple concession de base de l'Artyom, elle ne pouvait pas sortir avec une défaite si amère qu'une paix blanche alors que la République avait été insultée par cette "Empire Républicain". En effet, la Retsvinie risquait d'ici quelques semaines de subir la guerre, si en plus Silovki ne se légitimait pas par une quelconque victoire diplomatique, la situation déjà bien mauvaise de la Junte s'aggraverait. L'ancien Général-Président qui avait décider de répliquer si directement à l'impétueux Rémi Ronan venait de léguer au nouvel investit une situation bien mauvaise... Silovki se sentait comme l'éboueur qui nettoyait la merde de l'ancien dictateur.

Général Président Silovki : "Votre excellence, sachez bien que du point de vue Retsvinien, c'est à vous de faire des concessions. Car oui, c'est bien Rémi Ronan qui a insulté l'économie républicaine, pas nous ! Je suis donc prêt à faire un pas de plus dans votre direction, à condition que vous en fassiez un également. Je souhaite donc que cette note soit retirée, étant tout à fait erronée. Mais en échange de cette concession de votre part, j'accepte également de ne pas exiger comme prévu au départ, les excuses de Rémi Ronan.
Ensuite, en ce qui concerne notre soit disant peur d'un seul homme, il n'en est rien. En effet, lorsque les hommes disposent derrière eux d'un pouvoir, une nation peut tout à fait les craindre. Jamais nous ne craindrons un artyomien moyen, comme jamais nous n'en craindrons milles. Mais à l'inverse, nous pouvons craindre l'Empereur de Slaviensk, nous pouvons craindre l'Empereur d'Artyom comme nous pouvons craindre l'économiste le plus influent de l'île nord-Eurysienne voir peut-être même de la planète. Il est capable par sa seule note de dissuader les investisseurs de ne plus engager leurs capitaux sur le territoire Retsvinien.

En réalité, ce n'est pas l'unique et insignifiante personne de Rémi Ronan que nous pouvons craindre, mais les millions d'âmes qui sont susceptibles de le suivre dans ses choix non éclairés."

Il avait radicalement changé dans ses propos, en espérant que l'Empereur ne le verrai pas, ou alors comprendrai le besoin des deux camps de trouver une porte de sortie.
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L'Empereur restait sceptique face au discours du général-président qui avait pris le problème sous un nouvel angle. Il paraissait déterminé dans sa volonté mais ses conditions de paix n'étaient pas acceptables et Charles-Artyom Ier dit :

Je vous le répète une nouvelle fois mais vous ne pouvez nullement prétendre avoir le droit de faire taire un citoyen artyomien qui vous a attribuer une note que vous avez demandée. Vous nous demandez de retirer la note mais nous nous ne vous demandons pas de vous excuser pour avoir menacé de mort un économiste, je ne suis pas sûr que si c'était Velsna ou l'Estalie ils vous auraient gentiment invité à venir discuter. Je vous repropose donc la première solution qui est que vous ignorez la note et quant à nous nous ignorons la Retsvinie. La seule autre alternative que je peux vous proposer c'est de faire une nouvelle évaluation de votre économie dans un temps que vous choisirez pour avoir une note qui sera en théorie meilleure que la précédente et la note actuelle sera mis en suspens. Je vous laisse le choix entre ces deux propositions mais ce sont les seules que je serai en mesure d'accepter pour le moment. Vous vous en sortez dans les deux cas bien mais sachez que ça aurait pu être pire nous aurions pu vous demandez des excuses que vous auriez dû faire à la place de votre prédécesseur mais nous sommes cléments et nous vous tendons la main donc saisissez la.
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Général-Président Silovki, protecteur du peuple et guide de la nation.

Silovki réfléchis. "Ignorer la Retsvinie" était finalement une bien meilleure solution pour Silovki que la simple annulation de la note. L'Artyom était une puissance libérale potentiellement en capacité de nuire à la Retsvinie en se rapprochant de Slaviensk et en soutenant les factions libérales d'opposition. Après quelques instants de réflexion, il répondit :
Général-Président Silovki : "Je ne doute pas un instant que les régimes impérialistes et décadents de Velsna et de l'Estalie n'auraient pas pris la peine de négocier.

Donc, dans le cas où vous acceptez de garantir une non ingérence en Retsvinie, j'accepte de faire des concessions concernant nos exigences par rapport à la note. Je n'ai plus non plus de revendications quand à une meilleure note pour la Retsvinie. Donc je suppose que comme nous sommes d'accord, il nous suffit de tout mettre sur un traité..."
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L'Empereur était surpris de la réponse si incohérente du général président qui venait d'accepter l'offre qu'il avait refusé quelques minutes plus tôt. Mais il ne chercha pas à comprendre et dit :

Je salue votre coopération monsieur le général-président Nikolaï Andreyevitch Silovki, ce traité sera la garantie d'une paix durable entre nos deux nation. Voici une première version du traité que je vous propose, vous pouvez donner votre avis sur ce dernier et le modifier.

Traité bilatéral Artyom-Retsvinie a écrit :
Article 1 : L’Empire Républicain d’Artyom et la République de Retsvinie s’engagent à ne pas intervenir dans les affaires intérieures, économiques ou militaires de l’autre partie.

Article 2 : L'Empire Républicain d'Artyom s'engage à interdire toutes les notations économiques de la Retsvinie même si elle le demande.

Article 3 : La Retsvinie s'engage à cesser ses menaces contre l'Empire Républicain d'Artyom.

Article 4 : Aucune des deux parties n’est obligée de répondre aux communications, demandes ou sollicitations de l’autre.

Article 5 : Les frontières reconnues de chaques parties seront respectées et aucun franchissement militaire, économique ou technologique ne sera accepté.

Article 6 : Les deux parties s’engagent à ne pas soutenir, directement ou indirectement, des nations ou organisations ennemies de l’autre, ni à participer à des alliances, coalitions ou organisations dirigées contre l’autre.

Article 7 : Les deux parties s’engagent à ne pas émettre de menaces, déclarations hostiles ou propagande venant d'une entité officielle étatique visant l’autre État.

Article 8 : En cas de violation d'au moins un article du traité une partie peut déclarer le traité ainsi que tous ses articles caducs.

Article 9 : Le traité présenté sera valable durant dix années et renouvelable.
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Général-Président Silovki, protecteur du peuple et guide de la nation.

Le Protecteur du peuple et guide de la nation observa le traité. Cet Artyomien le jugeait, cela ne faisait aucun doute. Mais le Général-Président n'avait aucun intérêt, contrairement à ce qu'il (essayait de) faire paraitre, à échouer les négociations de paix qui se tenaient en ce lieu, au palais Sankt Mikkel. Après deux longues minutes d'attentes pour l'empereur d'Artyom, le Général-Président se redressa et déclara :
Général-Président Silovki : "Votre excellence, c'est un honneur d'avoir pu traiter avec vous et d'avoir pu réparer les terribles erreurs du passé commises par mon prédécesseur qui avait un certain... caractère. En l'état, le traité me convient amplement. La Retsvinie et l'Artyom peuvent désormais coexister sans heurts."
Il signa le traité, sourire léger au lèvre, sourire qui n'impliquait pas de moqueries à l'encontre de l'empereur.

Le Général-Président était content de lui. La paix obtenue avec l'Artyom était bonne, il avait réussi à arracher des concessions qu'il jugeait suffisantes pour maintenir sa légitimité et la domination de la Junte à l'encontre des autres factions en Retsvinie : L'Artyom représente une menace libérale, qui en plus était à la frontière de partenaire Rimaurien, ce qui impliquait une éventuelle crainte de la part de l'état nouveau à soutenir le Régime militaire.

Le Général-Président n'était pas parvenu à obtenir son record de vitesse de négociations de l'histoire, tant pis pour les éloges dans les cours d'histoire. Après tout, avant de vouloir mettre son nom dans l'histoire, il valait mieux qu'il s'assure que le régime militaire en ai encore.
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