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La place de l'autogestion prolétaire dans la société altrechtoise

La place de l'autogestion prolétaire dans la société altrechtoise :

L'Altrecht adopte une vision du prolétariat que l'on qualifierait par du "Socialisme autogestionnaire", du "Néo-collectivisme" ou encore comme "d'Étatisme coopératif". Cette vision de l'idéal altrechtois est nommée depuis la révolution altrechtoise par le terme de : "Autogestion dirigée". Cette vision s'appuie sur les écrits divers des penseurs communistes de divers courants ainsi que des penseurs communalistes, principalement kahtanais, tout en s'inspirant du modèle estalien. L'autogestion dirigée est une doctrine communaliste mettant au cœur de l'économie et de l'innovation les prolétaires qui prennent une place centrale dans la société du pays. À la différence des grandes nations capitalistes, l'Altrecht a quasiment actuellement aboli le patronat, mais conserve les entreprises. Au malheur des bourgeois propriétaires d'entreprises, ici, les prolétaires deviennent les acteurs décisionnaires de la production et sont à la charge du bien-être commun à tous les prolétaires de l'entreprise. Pour ce faire, les prolétaires élisent dans leur entreprise un comité de direction afin de charger ces derniers de la bonne tenue de la production et de leur bien-être. Ce comité est régi par des lois strictes, notamment par leur révocation par vote des prolétaires de l'entreprise, par l'interdiction de cumuler plus d'un mandat consécutif et avec un maximum de sept dans l'entreprise, mais également avec un changement de comité de direction tous les ans.

Dans ce système, l'État joue un rôle essentiel de la garantie du bon fonctionnement de cette doctrine. En effet, il permet d'impulser des projets d'entreprises en finançant les prolétaires ayant des ambitions viables. L'État dans ce même objectif joue un rôle de maintien de la doctrine, luttant contre des dérives pouvant créer une nouvelle bourgeoisie en imposant dans chaque comité de direction d'entreprise un inspecteur envoyé par l'État pour assister l'entreprise et notamment la direction prolétaire. Cet inspecteur change d'entreprise chaque année ainsi que de commune tous les cinq ans afin de limiter le risque de corruption. De plus, une police spécialisée dans la lutte contre cette corruption est missionnée pour débusquer les traîtres à l'idéal révolutionnaire altrechtois.

En conclusion, les citoyens bourgeois sont mis au fait que désormais, ils n'auront que leur patrimoine matériel et monétaire, ayant été dépossédés de leurs entreprises et de certains biens immobiliers jugés trop coûteux pour la société prolétaire. Cela ayant entraîné un départ important de la bourgeoisie altrechtoise vers des États capitalistes où leur souhait d'asservissement du prolétaire est possible et acceptable. Cette société idéale est donc libérée des rapports de force qui l'ont forgée sur plus de 1000 ans d'histoire et particulièrement de l'hégémonie ecclésiastique de l'ancien régime ayant la mainmise avec la complicité des bourgeois capitalistes sur la société altrechtoise et ses prolétaires. Enfin, la doctrine de "l'Autogestion dirigée" dispose d'atouts clairs et indéniables : elle réduit considérablement les inégalités sociales ou encore elle responsabilise les travailleurs, stabilisant la société et assurant un maintien de la doctrine sur une longue durée. Mais s'il faut reconnaître ses avantages, il faut reconnaître ses défis : la société altrechtoise doit faire face au poids de la bureaucratie, concilier efficacité économique et égalité entre tous les prolétaires ou encore la simple transition d'un régime capitaliste corrompu par des doctrines religieuses avec une société sans patron, consciente et libérée de son esclavage moderne.