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La Corde Est - Ouest [Banairah - Althalj]

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12/10/2005 Abunaj - Al Dayha Banairah


L'avion de ligne, d'une entreprise commerciale internationale, tournait au dessus de la capitale Abunaj, vaste agglomération, une des plus grandes et développées de l'Est Afaréen.
La République Direct du Banaïrah était actuellement le phare Afaréen, un havre de richesse où l'ensemble de notre planète avaient les yeux rivés pour la très attendue Exposition Universelle Abunaj 2005. Avec un développement sociétal et économique avancé, autodidacte, une stabilité politique et sécuritaire, le Banaïrah jouissait de cette réputation et infrastructures propices à l'investissement international. La République était aussi regardée comme la puissance pouvant tirer l'Afarée de sa torpeur, de ses turpitudes conflictuelles historiques et malheureusement encore d'actualités.

L'Althalj n'avait pas hésité une seule seconde à contacter le Grand Frère de l'Est dans le but de chercher un soutien diplomatique, mais quelque part chercher une certaine reconnaissance et donc une sorte d'aval quant à la position actuelle des Althaljirs au sein du Sahra' et vis à vis de l'Aricie.

L'agenda avait été communiqué en amont aux services de l'Ambē et c'est sans prétentions aucunes que la délégation Althalj avait rejoint la capitale de l'Est, prête à adapter ce premier en fonction des intentions Banairaises.

- Salutations et introductions
- Vision et trajectoire
- Défis et opportunités
- Alignements bilatéraux

L'Althalj avait de nombreux points à discuter, mais les desseins de cette première rencontre était d'obtenir des deux nations de pouvoir se jauger et si possible de travailler ensemble pour leurs peuples propres et l'Afarée.

Séparés de 3,000 kilomètres et de capitale à capitale de presque 6,000 kilomètres, ces pays n'étaient pas voisins et pourtant des similarités culturelles, et notamment la langue, les rapprocheraient peut être. Tout pouvait se jouer sur une première entrevue et la Qari Ijja Shenna connaissait bien les enjeux et demanda ainsi à la qari, des montagnes de l'Ouest, de se rejoindre à elle. Il y avait à travers ce déplacement, deux cinquième de la Maktaba présente en ce jour, une première, pour ce tout "petit" pays que l'Althalj, contrées montagneuses et côtières, qui n'avait pas l'intention de faillir à la tâche.

A travers l'hublot ovale, la Qari regarda cette immense ville de béton, de routes, de commerces et usines, de bureaux, le tout plongé dans une chaleur caractéristique de la région et de la saison, et assise à côté d'elle la qari Sofines Berek se pencha pour regarder elle aussi l'immensité civilisationnelle.


Tout l'Althalj pourrait vivre dans cette ville et il y aurait encore des demeures disponibles pour les Peuples Libres du Sahra'...


La Qari Ijja Shenna acquiesça et le poids des responsabilités s'accentua à mesure que l'avion se positionnait pour atterrir dans le grand aéroport d'Abunaj.
En habits traditionnels Althalj, la Qari Ijja Shenna portait une blouza blanche avec des broderies et une chéchia conique, coiffe en velours disposant de fils d'or brodées et de perles sur le repli et descendant en cascade sur une chevelure simple et lâchée sur le côté. La qari Sofines Berek quant à elle disposait d'un habit tout autre. Elle portait une melhfa simple des couleurs d'Acilmum, rouge, or et noire. La beauté vestimentaire des femmes d'Acilmum était principalement centrée sur la coiffure haute et enveloppée de bijoux et piécettes argentées. Une fibule immense et finement travaillée remplissait presque l'ensemble de la partie gauche de ses habits aux motifs floraux, ceinturés d'un étoffe de coton raillée.

L'avion atterrit sur la piste principale de l'aéroport, comme tout autre avion l'aurait fait, et la délégation de femmes, conseillères et soldates plus un homme secrétaire purent descendre de l'appareil.

Tout parlerait en Arabe, s'essayant à ne point trop utiliser certains mots de patois Althalj.
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Les conviés furent accueillis à la sortie de l'avion. Parmi le comité d'accueil se trouvaient le Khasser Saroud Al Tenhè couvert de son fidèle turban et la ministre des affaires étrangères Siriam Amza. Ils s'inclinèrent légèrement pour saluer les invités et échangèrent avec eux quelques mots avant de rejoindre l'Ambe, le ministère des affaires extérieures, par la route dans le convoi diplomatique.

"Suivez-moi, je vous prie, dit Saroud en entrant dans le salon de discussion attribué."

Tous s'installèrent autour de la table où était proposé un peu de thé et des agrumes confits.

"Nous avons beaucoup à parler, mais nous souciant de la crise migratoire que l'Althalj traverse, nous aimerions vous entendre sur ce sujet avant d'envisager notre politique commune pour les années à venir, expliqua Siriam.
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Lorsque la modernité rencontre la tradition, et quand l'Afarée n'est pas qu'un vaste continent convoité et occis de ses droits d'exister, et alors dispose d'une émancipation telle que cette région est le carrefour et centre névralgique des échanges et de l'ambition renouvelée, la République de l'Est brille.

Sur cette route asphaltée, aux bords et terrepleins arborés et jardinés, les véhicules traversèrent des quartiers de commerces, de bureaux, de bâtiments administratifs et de quartiers résidentiels pour toutes les classes Afaréennes. Dans cette ville rutilante, cette Capitale de l'Est de l'Arafée, rien n'était figé et le terme société prenait tout son sens devant le spectacle ou la danse des milliers, centaines de milliers, de plus de sept millions de Banairais qui s'affairaient en s'évitant, concentrés sur leur tâche, organisés et disciplinés.
La République pouvait faire des jaloux et la certitude du poids des responsabilités s'accentua au fur et à mesure que cette agglomération titanesque se dévoilait aux conviées Althalj. Il y avait ici plus d'habitants dans cette même ville que dans l'ensemble des contrées de l'Althalj et sûrement en incluant les Althaljirs qui vivaient en dehors des frontières "officielles" de leur nation récemment unifiée.

Ainsi, le convoi de véhicules s'engagea dans les allées de l'entrée du prestigieux bâtiment dont la réputation n'avait son égal en Afarée. La culture et l'Histoire Banairaise rassemblées en ce bâtiment, symbole unique de la force diplomatique de l'Al Dayha Banairah, l'Ambē était située sur un promontoire permettant une vue magnifique d'Abunaj et un petit vent agréable de saison.


La délégation cacha son admiration pour l'architecture et le luxe des lieux dés leur entrée et dut en faire tout autant lorsqu'elle fut accueillie par les deux instances les plus puissantes du pays. Le Khasser Saroud Al Tenhè portait un habit traditionnel qui rappelait certaines convergences culturelles entre les deux peuples. Cet homme était assurément le Lion de l'Est, celui qui avait contribué à préserver la dignité et crédibilité d'une partie de l'Afarée face à la voracité internationale. Et c'est en la ministre des Affaires Etrangères, que la Qari Ijja Shenna et la qari Sofines Berek, qu'un intérêt probant se situa. Avec révérence et simplicité les délégations se saluèrent et il fut important que la Qari puisse honorer la position du Lion à tout instant, bien que Siriam Amza était en ces lieux, la Voix de la nation, car telle était la coutume, la position de l'homme, les traditions des peuples en dehors des frontières de l'Althalj, quelques soient les prétextes d'efforts démocratiques et sociétaux de tout un chacun.

Les salutations furent brèves et respectueuses, la qari Sofines Berek goûta une datte avec curiosité et expertise et en fut ravie.


"Nous avons beaucoup à parler, mais nous souciant de la crise migratoire que l'Althalj traverse, nous aimerions vous entendre sur ce sujet avant d'envisager notre politique commune pour les années à venir, expliqua la ministre des Affaires Etrangères.


La Qari Ijja Shenna sourit un instant et avant de répondre, elle regarda un instant le Lion et la Lionne, et dans un Arabe doux, mais une voix ferme, elle expliqua les maux de l'Afarée de l'Ouest.



Voilà plusieurs mois que le mot circule au sein de l'Afarée. La guerre au sein de la Corne de l'Afarée, la léthargie du Sud ont dû accentuer la rumeur.
Les portes sont fermées au Nord par la géographie ou les Cémétiens et l'Afarée dispose de cette situation d'isolement unique de part et d'autre à cause de l'immensité des océans.
"La porte serait ouverte si d'ordinaire un Afaréen peut traverser la frontière d'une colonie Eurysienne et y trouver un emploi ou un passage en bateau."


Cela commença avec l'arrivée aux frontières de l'Althalj de quelques courageux pour traverser le Sahra' et rejoindre la République Démocratique et Populaire du Jozor ou avec un peu plus d'audace le Nedjma. Les Afaréens du Sud ont eu vent de passeurs pour traverser en Aricie par le Jozor.
Ainsi, lorsque quelques succès sont rapportés, l'Afarée qui pleure et qui ambitionne la vie à l'Eurysienne ou Aleucienne ou du Paltoterra, l'Afarée se réveille.


Avec la création de l'Althalj il y a de cela quelques années, certaines voies de communication sont empruntées afin de rejoindre l'Ouest et malheureusement certains traits culturels déplaisent et ne rentrent pas dans les critères idylliques de leur avenir envisagé. Les pistes et routes qui convergent vers le Jozor à travers ou bordant le Sahra' sont jalonnées d'Althaljirs vivant en harmonie avec leurs voisins historiques des territoires libres du Sahra'. Ces axes de communication ont attiré quelques foules vers le Jozor qui semble emprunt à de nombreux problèmes de gestion de ces Afaréens désespérés, mais aussi vers le territoire de l'Aricie à l'Ouest de l'Arafée, l'Alzili fi Alriyh.

Le contexte est ainsi.


La Qari regarda un instant sa consoeur Sofines Berek et sans hésiter plus amplement, fit preuve de candeur, la langue toujours douce et le ton ferme.



Il y a deux facettes qui s'entrecroisent au même moment.
Certains actes inavouables ont été commis dans la région jouxtant l'Althalj et l'Alzili fi Alriyh sur les populations Althaljirs et nous ne l'acceptons pas.
L'Althalj a ainsi comme devoir de protéger les populations Afaréennes dans le désarroi, cherchant dans des conditions sanitaires et humaines désastreuses à trouver une vie meilleure, mais aussi de protéger les Althaljirs où qu'ils habitent.

Les ambitions de l'Althalj demeurent dans ces deux ambivalences et, si Ilâh le veut, cette crise pourra s'estomper et les populations trouver un point d'attache qui convient à leur destin souhaité.


La qari Sofines Berek hocha la tête pour soutenir les propos de la Qari. Le géant de l'Est avait des questions vis à vis de la jeune et pourtant ancienne Althalj, l'épreuve des questions était assurément inévitable de chaque côté. Elle se tourna vers la ministre Siriam Amza.


Cette crise n'est pas la première, et ressemble grandement à certaines migrations historiques. Le mutisme de l'Aricie est inacceptable cependant et l'Althalj doit envoyer ses femmes afin de défendre les organisations humanitaires dans la région. Disposeriez-vous de quelques contacts avec le gouvernement central de ce pays colonial Eurysien par hasard ?
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Le Khasser Saroud Al'Tenhè et la ministre Siriam Amza écoutèrent attentivement les propos de la Qari. Malgré la douceur de son accent, on pouvait percevoir le poids que lui imposait la situation si délicate dans laquelle était plongé l'Althalj depuis bien des mois et qui se dégradait inexorablement au fil du temps. D'un côté, un jeune pays unifiant la majorité des peuples de la région encore en proie à des problèmes logistiques et de production qui l'empêchaient de répondre pleinement aux besoins des citoyens et citoyennes. De l'autre côté, un pays eurysien plongé dans le mutisme mais qui malgré sa léthargie maladive constituait une porte vers l'Eurysie du Sud, du moins aux yeux des Afaréens espérer trouver meilleur avenir par delà la Leucitalée. Un rêve malheureusement mensonger et truffé de pièges mortels, que ce soit aux frontières ariciennes qu'en pleine mer, ou encore de la société eurysienne elle-même qui était bien loin d'être ce que les migrants afaréens pensaient être. Ne faisant acte de présence politique qu'en tentant de conserver son contrôle frontalier dans le sang et l'horreur, l'Aricie était bien tombée bas. Combien d'Afaréens avaient perdu la vie en tentant de traverser ? Peu importait le nombre, la situation était grave et il fallait agir de suite, tout d'abord sur le court terme en tentant de prendre contact avec les autorités ariciennes et en dissuadant les habitants à tenter le passage, du moins pas tant que la situation se serait apaisée. Sur le long terme, il semblait nécessaire d'aider l'Althalj à fournir aux habitants et habitantes des environs de meilleures conditions de vie, mais aussi de rompre le charme jeté sur ces derniers : l'Eurysie du Sud était peut-être dans certaines contrées développée et agréable, mais elle n'était pas forcément accueillante et ne donnait pas sa chance à n'importe qui. En plus des mouvements migratoires vers l'Aricie, des enquêtes policières suspectaient l'enlèvement d'Althaljrs près des frontières de la colonie eurysienne. Probablement était-ce un trafic d'esclaves ou d'organes. Malgré ses quelques pays développés, l'Eurysie comptait surtout des bataillons de pays arriérés et rétrogrades qui contrastaient violemment avec les visions fantasmées que les migrants pouvaient en avoir.
Les Banairais exprimèrent leur soutien aux conviés et prirent note de la situation. Celle-ci nécessitait probablement l'intervention d'un échange d'informations entre leurs deux pays à propos des flux migratoires, données statistiques et autres surveillances policières afin de garantir la sureté des Althaljirs et des Afaréens de la région du Sahra. Si l'Althalj acceptait, ce serait peut-être également l'occasion pour le Banairah de stimuler la croissance économique du pays en proposant d'y implanter des usines et entreprises. Avec une montée de l'activité économique et la création de grands bassins d'emplois, des réseaux de services publics pourraient être financés par le biais d'impôts et les infrastructures suivraient alors que des pépinières d'entreprises se formeraient. Dans une perspective d'intérêt personnel, l'ouverture d'un marché en Afarée de l'Ouest pourrait rapporter, que ce soit en argent ou en influence. De l'autre côté, cela aiderait l'Althalj à bénéficier d'un meilleur niveau de vie pour ses citoyens et en ferait définitivement un pôle attractif de la zone. Mais tout cela restait peu clair dans l'esprit de Siriam : comment s'assurer qu'il s'agirait également d'un gain sur le long terme ? Comment éviter de mener une politique impérialiste sur un chemin aussi apte à s'y laisser prendre ? Le but de départ était de donner à l'Afarée le prestige qui lui revenait, pas de soumettre les frères du continent à l'autorité banairaise : allait-on déjà trop loin ? Elle garda son débat personnel en tête et se promit qu'elle sonderait la Qari sur le sujet afin de connaître ses positions. La clé de la réussite en tout projet est de proposer une solution adaptée, et ses invités étaient les mieux placés pour savoir ce qui aiderait leur pays, que ce soit au sujet de la crise migratoire ou de tout autre chose. Une chose était sûre : l'exécutif voulait l'Althalj parmi ses amis, il s'agissait de leur devoir que de créer les conditions propices au bon développement et à la protection de leur si cher continent. Au-delà de cela, malgré l'aspect oligarchique, l'Althalj était vu comme une nation culturellement proche, paisible et éclairée, c'est-à-dire capable de parler autour d'une table, chose qui se faisait malheureusement rare en ces temps.
À la fin de ses explications, la Qari leur demanda s'ils entretenaient des liens diplomatiques avec l'Aricie. Siriam et Saroud parurent embêtés : ils ne pouvaient pas faire grand-chose à part répondre de manière négative. 《L'Aricie reste très fermée à l'international. Nos tentatives d'ouverture au dialogue sont restées sur des échecs. Cette malheureuse situation est révélatrice de leur volonté de se couper du monde, stratégie mortifère par ailleurs, surtout lorsque son territoire est disparate culturellement et géographiquement. Peut-être une peur de perdre un jour leurs colonies en Afarée ? Pour être honnêtes avec vous, nous n'en savons pas grand-chose.》 
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Les échanges étaient cordiaux et il y avait un confort qui s'installait entre les quatre représentantes et représentant de ces deux nations. L'Althalj avait encore beaucoup à faire afin de rattraper la République éclairée de l'Est, mais nulles intentions à devenir un compétiteur n'aurait traversé l'esprit des deux femmes en habits traditionnels de leur région.

L'objectif se dévoilait au fur et à mesure que le Khasser et la ministre écoutaient les mots choisis et la direction des conversations.

En effet la crise migratoire généraient des affres et soulignait que la sécurité était un objectif premier en Afarée. Tandis que le premier sujet avait été contextualisé, la conclusion fut formulée par la Qari Ijja Shenna.



La relation entre nos deux nations est aussi jeune et chaleureuse que la lumière de l'aube.
Il serait trop présomptueux de pouvoir parler d'une coopération militaire à l'heure actuelle, nos nations se jaugeant de par cette entrevue ou de ce qui filtre de nos cultures au sein des média et que notre Histoire respective nous aura et aurait apporté, sous divers aspects.
L'Althalj suivra ses règles morales vis à vis de cette crise et demandera à différentes organisations non gouvernementales internationales d'aider à juguler et prioriser l'aide à l'Arafée de l'Ouest.

Par la même occasion, nos services de renseignement vous transmettront nos soupçons sur certaines exactions Ariciennes et une décision sera portée dans les semaines à venir sur comment régler cette... situation, en attendant de pouvoir l'appeler une tragédie, malheureusement.

L'Althalj souhaite ainsi vous approcher afin de nouer une bonne relation et aligner notre engagement Afaréen.
Il y aura d'autres crises à venir et qu'elles concernent nos nations ou nos voisins, l'Althalj se sent la responsabilité, sans ingérence, d'aider les Afaréens.
Dans l'éventualité d'une crise future nécessitant une intervention humanitaire ou même militaire, l'Althalj souhaiterait savoir si l'Al Dayha Banairah dispose des mêmes intentions.
Tout est une question de contexte, nous vous l'accordons. Il serait néanmoins décevant que nous ne vous posions pas la question en ce jour.


Alors que la conversation continuait entre les délégations, un autre sujet, plus proche des intérêts directs d'Abunaj, fut entamé le moment propice par la qari Sofines Berek. Plus jeune, on ressentait toutefois une certaine expertise, une communication plus franche, tout aussi respectueuse que celle de son ainée. Sofines Berek sortit une carte de l'Afarée de sa sacoche d'un cuir vieux où les frontières dessinaient les contours des nations et où les reliefs étaient visibles, une carte quelconque, mais celle-ci ne la déroula pas encore.


L'Althalj est aussi ambitieuse que l'Afarée est vaste.
Contrairement à une demande d'aide économique des nations en devenir, aux pays développés, l'Althalj souhaiterait proposer une projet ambitieux trans-afaréen.

Les maux de notre continent sont multiples.
Economies en berne ou déficientes du fait de la corruption ou instabilité politique et sécuritaire, qui en découlent des sous investissements et une réputation qui nous colle à peau que nous n'aurons pas besoin de formuler ici.

Tout comme l'Al Dayha Banairah, notre pays investit grandement dans des infrastructures afin de connecter nos régions.
Nous y voyons le meilleur moyen de développer l'Althalj et c'est en la liant à l'Afarée que nous y verrons les plus grands bénéfices sur le long terme.

Tant pour Icemlet ou Abunaj, nous souhaitons tirer vers le haut l'Afarée et ainsi nous vous proposons le projet suivant...


La qari déroula la carte et tous y discernèrent une longue ligne noire partant d'Acilmum, jusqu'à Icemlet et longeant les côtés vers l'Est pour bifurquer vers l'Al Dayha Banairah et enfin Abunaj.


La route PanAfarée permettrait de connecter les populations de l'Althalj et Banairaises, mais aussi les populations du centre de l'Afarée afin de créer la première route de qualité transfrontalière.
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Depuis le début de la rencontre, il régnait dans la pièce une atmosphère paisible et posée dans la pièce. Ici, les différents interlocuteurs et interlocutrices étaient véritablement venus pour envisager un avenir commun. Pas d'arrière-pensées, pas de manipulation, seulement la ferme volonté de construire quelque-chose de plus grand pour leur pays et le continent qui les a toujours porté : l'Afarée. C'était comme si l'union que souhaitaient ces dirigeants pour leur terre-mère commune se réalisait alors qu'ils parlaient, et cela constituait la preuve irréfutable qu'un bel avenir se dessinait devant eux. Certes, les obstacles étaient multiples, vicieux et complexes, mais les intentions étaient bonnes et les esprits résolus à traverser la tempête pour rejoindre l'oasis. Voilà ce pour quoi le Banairah se battait. Pour ceux qui connaissaient suffisamment le Khasser ou bien simplement les plus observateurs, on pouvait lire dans ses yeux confiants et sages sa satisfaction, cette si distincte émotion qu'il guettait rempli d'espoir en l'avenir lorsqu'il admirait le ciel azur d'Abunaj depuis le Ministère, sa maison, avant ses discours. En quelque sorte, ce regard le représentait bien : rêveur, mais éclairé et juste. Ce n'était pas un homme parfait, loin de là, mais il tenait à ses principes et les appliquaient du mieux qu'il pouvait.
Venait alors le sujet du soutien humanitaire voire militaire de l'état en cas de crise. Le Khasser ne put que soutenir la vision de l'Althalj et affirmer une position similaire : 《Que ce soit d'un point de vue pratique ou moral, le Banairah se doit d'intervenir en faveur des démunis et des victimes des conflits et de la misère. Notre prospérité sera commune ou ne sera pas, il est difficile de s'imaginer un avenir dans une Afarée instable et contradictoire où l'on ne promet le bonheur qu'à ceux qui rejoigneront nos intérêts. C'est pourquoi nous n'hésiterons pas à envoyer de l'aide humanitaire et à accueillir dans la mesure de nos capacités les migrants le temps de la stabilisation de leur région. Nous avons récemment accueilli des migrants varanyens fuyant la guerre civile et la pauvreté qui en découle. Nous espérons que notre politique d'intégration pour ceux souhaitant et pouvant rester portera ses fruits.
-Une intervention militaire est déjà plus discutable évidemment, mais dans certaines situations elle peut s'avérer nécessaire, notamment dans la lutte anti-terroriste. Dans de tels cas, il va de soi que le Banairah se positionnera en faveur de ses frères afaréens, et ceci sera d'autant plus aisé que le temps passera. Notre armée se modernise et disposera d'une petite flotte à même de sécuriser ses interventions en territoire étranger d'ici à quelques mois,
continua Siriam. Le sujet une fois terminé, la Qari étendit une carte routière de l'Afarée sur la table, révélant un tracé en pointillés traversant le continent du nord-ouest au sud-est : la route pan-afaréenne. Le projet enthousiasmait déjà le Khasser et la ministre, seulement plusieurs points se devaient d'être relevés. Ainsi, après avor exprimé son approbation, Siriam Amza ouvrit la discussion sur quelques-uns d'entre eux : Nous ne disposons malheureusement pas beaucoup de liens diplomatiques avec les pays du centre de l'Afarée. Seriez-vous plus avancés en ce point ? Leur approbation au projet est bien entendu nécessaire et leur degré d'implication doit être fixé : quels pays participeront à la construction ? Comment coordonnera-t-on le projet ? Quelles seront les origines des fonds et à qui apartiendra la route ? Cela requiert une organisation millimétrée ainsi qu'une légifération commune.》
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Un hochement de tête, la Qari Ijja Shenna avait bien écouté les interrogations de ses interlocuteurs et elle souriait intérieurement du pragmatisme reconnu de l'Al Dayha Banairah. Sans interrompre sa conjointe qui commençait à répondre sur les questions de comment un tel projet devait voir le jour, elle posa le doigt sur la CentrAfarée, sur l'Astra et sur Cémétie en se coordonnant avec la qari Sofines Berek.


Ces questions sont justifiées. Nous avons longuement réfléchi à comment aborder le sujet et bien entendu il était raisonnable d'aborder un projet aussi important avec le pays central à l'Est Afaréen.

Cette route devrait connecter les principales régions de l'Afarée et avant toutes choses les pays qui réussiront à financer et à influencer les économies régionales.




Si les pays intéressés par le tracé de la PanAfarée sont prêts à financer un tel projet, il faudra établir des tronçons et sections de ce projet en fonction de leur régionalité.
Il faudra trouver un agrément permettant de rationaliser la largeur suivant les volumes escomptés et potentiellement mettre en place des standards Afaréens de qualité.
Les parti prenants seraient responsables de l'entretien, la sureté en collaboration avec les entités légales voisines.

Il y a aujourd'hui une opportunité de responsabiliser les nations, dîtes majeures, Afaréennes sur un tel projet qui mutualise et fédère sans que les influences politiques n'en polluent, soyons honnêtes, cela sera toujours un peu le cas malheureusement, l'avancée et l'achèvement.

C'est un immense projet, certes. L'Althalj n'en tirera pas forcément une plus value aussi importante que l'Al Dayha Banairah ou les Terres Libres Afaréennes, mais nous disposons d'une vision sur le long terme qui nous oblige à considérer une économie Afaréenne intégrée.

Par ailleurs, vous noterez que certains tracés sont en pointillés et donc notionnels dans un premier temps, mais deviendront potentiellement des priorités de ce projet en fonction de l'évolution des discussions. Il y a aussi de réelles opportunités futures de joindre le Sud, mais aussi le Nord Ouest de notre continent, dés lors que les nations et régimes sortiront de leur silence.

Est ce que l'Althalj dirigera ce projet ? Nous le pouvons, mais il serait plus apprécié que l'expertise et l'expérience décide de l'avenir de ce projet, plutôt qu'un opportunisme politique...


La qari Sofines Berek fit une pause, elle savait que l'Afarée avait son lot de "je veux briller" et se pinça les lèvres un instant pour reprendre, confiante.


Ce projet est automobile, mais il y a une forte propension à étudier le chemin de fer comme une alternative viable afin de connecter nos pays et nos peuples.

L'Althalj n'a nulle prétention à savoir mieux tracer cette route PanAfarée ou ce chemin PanAfarée, ce croquis n'est qu'une esquisse.
Il faut discuter et voir les intérêts de toute une chacune et ensuite le projet prendra forme et mettre en exergue les opportunités et surtout les barrières qu'il nous faudra briser ou contourner.


Le sujet de la sécurité serait discuté par la suite si nécessaire, mais la question de ce jour n'était nullement un accord militaire, mais plus une manière d'appréhender et de jauger afin de s'aligner ou de considérer une collaboration future. Le sujet du banditisme viendrait naturellement lors de ce projet PanAfarée.
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Les représentants du Banairah étudièrent attentivement le premier jet proposé par l'Althalj : de la Cémétie à l'Astra se dessinait un long axe de communication passant par le nord de leur pays. Une deuxième voie principale assurait la communication entre le nord-est afaréen et la région du Sahra, s'appuyant sur les infrastructures déjà présentes de la ligne Balaya-Sehras. De ce squelette s'élançaient d'autres lignes, certaines en pointillés, qui raccordaient le nouvel espace formé au reste des pays. A première vue, le tracé convenait aux Banairais, car elle tenait plutôt bien compte des enjeux régionaux : le rapprochement politique avec la Cémétie et l'Astra, les voies commerciales spontanément tissées au fil des années et plus simplement la facilité de construction. Les équipes d'ingénierie althajirs avaient assurément pris le projet au sérieux. Son examen terminé, Siriam prit la parole :
"Même si il devra probablement être revu en fonction des pays qui rejoindront le projet, ce premier tracé me semble juste. Comme vous devez le savoir, le Banairah dispose d'infrastructures régulièrement entretenues qui auront certes à subir quelques travaux pour s'adapter à une telle augmentation du trafic, mais cela coutera bien moins cher que de partir de zéro. Les routes automobiles sont les moins développées dans le pays, le train est bien plus populaire au sein de notre population. C'est peut-être surprenant à la vue de notre secteur pétrolier et automobile, mais c'est un héritage historique qui marque encore aujourd'hui nos contrées. Aussi serions-nous plus favorables à la lancée de voies ferrées, mais cela est à discuter également avec les autres pays. Dans tous les cas, notre pays sera sûrement prêt à soutenir économiquement cette initiative et s'adaptera administrativement à cette première au sein de notre continent. Cela est évidemment à voir avec les régions concernées par le projet, mais je ne me fais guère de soucis sur ce point. Je contacterai l'Astra et la Cémétie prochainement pour me requérir de leur position vis-à-vis de ce projet. Nous avons récemment adopté des mesures communes avec l'Astra pour facilité la mobilité de nos citoyens entre nos deux pays, je suppose donc que leur gouvernement répondra au moins favorablement à la discussion autour de ce projet."
Après un court silence pour laisser aux invités un temps d'assimilation, le Khasser ouvrit un nouveau sujet : "Ce projet nécessite comme nous l'avions dit de s'accorder sur la gestion du réseau, notamment du point de vue de la sécurité. Je peux vous assurer que nos territoires sont sûres, mais des tronçons comme ceux en Afarée centrale pourraient devenir la cible privilégiée de groupes de malfaiteurs que nous serions bien en mal de mettre en déroute si nous ne coordonnons pas dans nos actions de défense du territoire. Il nous faut échanger des informations et être en capacité de répondre vite et bien aux crises qui traversent notre continent. A notre grand malheur, la crise des courageux a tristement révélé notre incapacité à contrôler de telles crises régionales, et ce même avec les actions althajirs que je salue avec grand respect. Nous vous proposons donc d'établir des liens entre nos polices nationales afin que celles-ci puissent mieux se coordonner et éventuellement se prévenir. Nous possédons depuis peu avec l'Astra d'une telle politique, cela vous intéresserait-il de la rejoindre ? Disposer de protocoles et de canaux de communication communs nous aiderait beaucoup."
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La qari Sofines Berek était très attentive aux propos et regardait par intermittence le Khasser ou la ministre des affaires étrangères. L’option des chemins de fer avaient été envisages et la préférence du Banairah ne sembla pas poser de problème.

Le but était de trouver le meilleur moyen de communication, avec des rendements adaptés pour une mise en place, un entretien et une sécurité optimisée.

La Qari Ijja Shenna se tourna un instant vers sa consœur et il n’y eut guère de nécessité de messe basse, elles avaient envisagé ce cas de figure.



Soyez rassurés, nous pensons que le chemin de fer est aussi adapté à cette entreprise et nous sommes ravis de voir que vous y voyez aussi un potentiel certains pour le Banairah et l’Afarée.
Vous envisagez déjà de participer en communiquant avec vos voisins immédiats et nous tâcherons de contacter la CentrAfarée et l’Empire de Trylonie afin de collecter leurs impressions et leurs besoins. La Mandrarika devra aussi être consultée, l’Althalj n’a pas encore eu le loisir de rencontrer cette partie de l’Afarée.
Notre nation voit dans un projet commun et un mode de communication économique un premier pas vers la collaboration des nations Afaréennes dans un objectif Afaréen.


La conversation continua sur les standards à employer et le fait qu’il y aurait en effet de nombreuses études à mettre en place afin d’optimiser les tracés, établir des cahiers des charges des acteurs Afaréens et si possible favoriser une production continentale pour des emplois locaux. L’obtention de compétences, de savoir-faire, était la voie de l’émancipation et l’Althalj, bien que diversifiant des partenariats internationaux outre Afarée, en était pleinement consciente.


Il nous faut dés lors mettre en relation nos services respectifs afin de partager les informations en main et tout développement du fait de notre collecte d’information auprès des voisins et potentiels futurs acteurs de ce projet.
La partie financière est très importante, mais nous gageons qu’un premier accord de principe pourra définir le contour du projet dans un premier temps.

Par ailleurs, l’Althalj est très heureuse de normaliser nos relations et est très enchantée par la puissance culturelle de votre peuple et Abunaj. C’est un exemple Afaréen qui, nous l’espérons, pourra être internationaliser.
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