La République Direct du Banaïrah était actuellement le phare Afaréen, un havre de richesse où l'ensemble de notre planète avaient les yeux rivés pour la très attendue Exposition Universelle Abunaj 2005. Avec un développement sociétal et économique avancé, autodidacte, une stabilité politique et sécuritaire, le Banaïrah jouissait de cette réputation et infrastructures propices à l'investissement international. La République était aussi regardée comme la puissance pouvant tirer l'Afarée de sa torpeur, de ses turpitudes conflictuelles historiques et malheureusement encore d'actualités.
L'Althalj n'avait pas hésité une seule seconde à contacter le Grand Frère de l'Est dans le but de chercher un soutien diplomatique, mais quelque part chercher une certaine reconnaissance et donc une sorte d'aval quant à la position actuelle des Althaljirs au sein du Sahra' et vis à vis de l'Aricie.
L'agenda avait été communiqué en amont aux services de l'Ambē et c'est sans prétentions aucunes que la délégation Althalj avait rejoint la capitale de l'Est, prête à adapter ce premier en fonction des intentions Banairaises.
- Salutations et introductions
- Vision et trajectoire
- Défis et opportunités
- Alignements bilatéraux
L'Althalj avait de nombreux points à discuter, mais les desseins de cette première rencontre était d'obtenir des deux nations de pouvoir se jauger et si possible de travailler ensemble pour leurs peuples propres et l'Afarée.
Séparés de 3,000 kilomètres et de capitale à capitale de presque 6,000 kilomètres, ces pays n'étaient pas voisins et pourtant des similarités culturelles, et notamment la langue, les rapprocheraient peut être. Tout pouvait se jouer sur une première entrevue et la Qari Ijja Shenna connaissait bien les enjeux et demanda ainsi à la qari, des montagnes de l'Ouest, de se rejoindre à elle. Il y avait à travers ce déplacement, deux cinquième de la Maktaba présente en ce jour, une première, pour ce tout "petit" pays que l'Althalj, contrées montagneuses et côtières, qui n'avait pas l'intention de faillir à la tâche.
A travers l'hublot ovale, la Qari regarda cette immense ville de béton, de routes, de commerces et usines, de bureaux, le tout plongé dans une chaleur caractéristique de la région et de la saison, et assise à côté d'elle la qari Sofines Berek se pencha pour regarder elle aussi l'immensité civilisationnelle.
Tout l'Althalj pourrait vivre dans cette ville et il y aurait encore des demeures disponibles pour les Peuples Libres du Sahra'...
En habits traditionnels Althalj, la Qari Ijja Shenna portait une blouza blanche avec des broderies et une chéchia conique, coiffe en velours disposant de fils d'or brodées et de perles sur le repli et descendant en cascade sur une chevelure simple et lâchée sur le côté. La qari Sofines Berek quant à elle disposait d'un habit tout autre. Elle portait une melhfa simple des couleurs d'Acilmum, rouge, or et noire. La beauté vestimentaire des femmes d'Acilmum était principalement centrée sur la coiffure haute et enveloppée de bijoux et piécettes argentées. Une fibule immense et finement travaillée remplissait presque l'ensemble de la partie gauche de ses habits aux motifs floraux, ceinturés d'un étoffe de coton raillée.
L'avion atterrit sur la piste principale de l'aéroport, comme tout autre avion l'aurait fait, et la délégation de femmes, conseillères et soldates plus un homme secrétaire purent descendre de l'appareil.
Tout parlerait en Arabe, s'essayant à ne point trop utiliser certains mots de patois Althalj.