16/10/2017
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Assemblée du Temple - Pouvoir législatif (Lois et débats parlementaires)

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Assemblée du Temple - Pouvoir législatif


Depuis la fondation de la République de Juda, le parlement monocaméral qu'est l'Assemblée du Temple siège à Irushlim, la capitale du pays. Cette unique assemblée est responsable de la proposition, du débat et du vote de la loi, sous le contrôle sévère des juges du Temple, des juristes chargés de l'accord de la loi avec la loi fondamentale de la Déclaration de Juda.


Composition actuelle de l'Assemblée du Temple


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Groupes politiques de l'Assemblée du Temple (de gauche à droite)



Zélotes et sicaires:
A l'extrême gauche de l’hémicycle, les très anciennes mouvances des mouvements zélotes et sicaires se partagent les sièges les plus excentrés. Termes apparus dés l'antiquité rhémienne, ceux ci ne regroupent pas un parti politique ou une idéologie à proprement parler, mais est davantage composée de toutes les mouvances se reconnaissant entre elles comme participant à la libération du territoire de la République de Juda à un point de son existence. A ce titre, certaines factions qui aujourd'hui sont considérées comme de centre gauche, voire de centre droit, ont pu être zélotes à un moment de leur Histoire. C'est le cas de la majeure partie des factions du Parti Travailliste actuel, qui s'est assagit depuis plusieurs décennies au point de devenir une formation social-démocrate à partir des années 1980.

Les zélotes et les sicaires actuels son regroupés en plusieurs tendances très hétéroclites allant des mouvances alter-mondialistes et décoloniaux, très influencés par certains principes eurycommunistes et communalistes, mais en intégrant une partie de ce corpus dans le cadre d'une lutte de libération à revendication nationaliste. La contestation des zélotes et des sicaires, à contrario de la plupart des grands mouvements émancipateurs à compter du XIXème siècle ne s'est jamais détaché des principes religieux d'un judaïsme, certes plus libéral, mais toujours prégnant. En 2017, le dénominateur commun des membres de cette faction reste la libération totale de l’Isthme de Théodosine, ainsi que le financement de luttes anti-coloniales à l'international.

Pour finir, la différence entre sicaires et zélotes n'est pas tant d'ordre idéologique que de stratégie militante. Les zélotes militent davantage au sein des institutions, tandis que les sicaires sont toujours considérés comme un mouvement révolutionnaire prônant l'action directe.



Parti Travailliste laic: Fondé à la fin du XIXème siècle à partir de mouvances zélotes, les travaillistes judéens sont la force dominante de l'Assemblée du Temple en 2017, et ce depuis déjà une trentaine d'années. Il s'agit également de la force politique la plus importante dans le camp des sécularistes, et des partisans de la séparation stricte entre Juda en tant qu’État et la religion juive.

Si à l'origine, les travaillistes prônaient tout comme les zélotes une réunification de l'Isthme de Théodosine, cette revendication a progressivement été mise en retrait des programmes du parti à partir des années 1970, au profit de sujets sociaux et sociétaux purement internes. Depuis, les ambitions géopolitiques du Parti Travailliste ont été largement revues à la baisse, même si le parti n'a officiellement jamais renoncé à l'envoi de fonds et de matériel aux grands mouvements de libération et d'émancipation à travers le monde, et cette faction est la plus représentée au sein de la diaspora judéenne à l'étranger.

En 2014, tout semble pourtant sur le point de changer avec l'accession de Josias Ben-Ari au poste de Premier Suffète de Juda. Ce dernier est issu de l'aile gauche du parti, ce qui rompt avec la direction traditionnelle du parti, mais il ne dispose pas pour l'instant des moyens de ses ambitions.



Les Esséniens: Les esséniens existent selon plusieurs sources depuis l'antiquité, à l'instar des zélotes ou des sicaires, mais comme ces derniers, ce terme recouvre en réalité un éventail de positions très variées, toutes regroupées par un dénominateur commun dans l'idée et les moyens de l'action politique. Concrètement, les esséniens se distinguent comme étant une faction où l'influence de la religion reflète encore largement l'action politique A ce titre, ceux ci sont anti-sécularistes, mais ils se distinguent des pharisiens et des saduccéens, plus droitiers, par une doctrine sociale à l'égard de la grande pauvreté, une forme de solidarisme religieux. Ils sont également différents d'eux, de par leur rapport à la religion, s'appuyant sur un judaïsme non-rabbinique.

Mais les esseniens sont surtout connus pour être le mouvement pacifiste le plus notable du pays. Leurs membres se refusent ainsi à l'usage et au maniement des armes à feu, et sont ainsi dispensés de service militaire. La politique internationale prônée par ce groupe est celle d'une stricte neutralité et du non-alignement. Si les esséniens sont hostiles à la présence étrangère sur l'Isthme de Théodosine, et au pouvoir impérial en premier lieu, ils sont convaincus que "ce n'est pas à eux de les chasser, mais à dieu". Si cette mouvance a toujours été minoritaire, les esseniens sont souvent laissés en paix par les autres factions, et ceux ci sont influents auprès des pauvres, en raison de leur mainmise sur les plus grands organismes de charité du pays.


Le Parti de la Réunification: Principale formation conservatrice du pays et animant un bipolarisme travaillisme/conservateur, le PR est la formation pivot d'une droite libérale et favorable au libre-échange, ainsi aux grands tenants d'une économie hyperconnectée et mondialisée. Contrairement aux travaillistes, le PR n'est pas particulièrement populaire auprès de la diaspora juive à l'international, puisque le parti est davantage centré sur une conception nationale du judaisme, propre à la nation de Juda. Ainsi, le PR se situe dans un entre-deux brouillon, entre cette position teintée de nationalisme, et le fait que beaucoup de ses membres sont attachés aux principes rabbiniques. La parti est ainsi déchiré en deux tendances: séculariste et anti-séculariste. Il est courant que les membres de ses courants les plus droitiers fassent des va et vient entre ce parti et les factions les plus droitières de l'Assemblée, pharisiens en premier lieu.

Du point de vue de la politique internationale, le PR partage avec les travaillistes une position de fermeté vis à vis des ennemis héréditaires rhémiens, mais sans utiliser le colonialisme comme outil rhétorique. Ainsi, si ces derniers sont parfois cocardiers, ces ambitions ne vont pas plus loin que Théodosine, et ils sont disposés à travailler de concert avec les autres nations évoluant sur l'Isthme de Rhême. Ils sont également partisans d'un rapprochement avec la Polkême, malgré le fait que la Déclaration de Juda interdise théoriquement de tracter avec des puissances coloniales.


Les pharisiens: A droite de l’hémicycle, les pharisiens incarnent le mouvement politico-religieux anti-séculariste le plus important. En effet, ceux-ci prônent une gestion de l’État et une politique en parfait alignement avec les préceptes de la Torah d'Irishlim, de préférence par transmission orale, à contrario du mouvement essénien qui insiste sur une vision beaucoup plus décentralisée de la religion. Ainsi, le mouvement des pharisiens constitue le relais politique officieux des autorités religieuses du Temple d'Irishlim. Beaucoup de rabbins sont proches de ce mouvement, et ceux ci sont les représentants d'une très vieille élite politique et sacerdotale dont certaines familles remontent à plusieurs siècles, et qui fait figure de contre-pouvoir puissant opposé aux mouvements laïcs et sécularistes. Pour ces derniers, le Temple d'Irishlim et le gouvernement judéen sont destinés à former une seule administration et une seule institution.

Ceux ci sont parmi les plus intransigeants mouvements vis à vis de la présence d'étrangers à Juda, et par extension dans l'Isthme de Théodosine. On les classifie la plupart du temps pour une mouvance d'extrême droite, et la xénophobie est un marqueur politique commun de beaucoup de ses membres, en plus de l'anti-sécularisme, même si elle n'est pas non plus généralisée à tous ses représentants.


Les sadducéens:
Le mouvement des sadducéens est sociologiquement très proche des pharisiens, mais s'en distingue sur plusieurs aspects sémantiques, politiques et surtout, religieux. En effet, le principal marqueur de différence entre les deux mouvements considérés d'extrême droite réside dans l’interprétation de la Torah d'Irishlim, les sadducéens accusant les pharisiens d'avoir intégré dans leurs enseignements des éléments issus non de la Torah, mais de traditions de transmission orale, et donc profane. Cela a amené à un certain nombre de divergences religieuses, concernant la résurrection des morts et l'existence des anges, par exemple.

Du reste, tout comme les pharisiens, les sadducéens sont souvent issus des anciennes élites aristocratiques et sacerdotales du Temple d'Irishlim. Dans les faits, leurs propositions en matière de politique internationale diffèrent peu, et le mouvement sadducéen est réputé moins puissant que le pharisianisme, voire comme étant une mouvance littéraliste très marginale.
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