Nom du pays de résidence: Drovolski
Nombre de pratiquants/membres de la communauté: 35 000
Pourcentage par rapport à la population totale du pays: 0.15%
Immigration récente/ancienne (détermine le type de diaspora présente): Ancienne, juif hellénique
Type de diaspora (si ancienne choisir entre les traditions listées plus haut en souligné, si récente choisir entre les traditions présentes actuellement en terre de Juda, voir le lien): Romaniote
Histoire et signes distinctifs (facultatif): Le Drovolski a toujours eu une politique très permissive sur le plan des déplacements de population et de l’entrée sur le territoire, justifiant cela par une capacité d’accueil suffisamment puissante pour subvenir à bien plus que ce qui lui est attribué par le sort. De fait, dans un passé lointain, celui dont aucun livre ne parle avec bonne forme et dûe raison, un fragment d’une diaspora inconnue demanda son asile à l’Outre-Mur de Mesolvarde. Grand et puissant,
l’Outre-Mur prit acte de l’accueil de ces gens bien plus instruits qu’eux.
Sur le fondement du grand recensement de l’Outre-Mur, Mesolvarde fit acte de recevoir les juifs du monde sous l’autorisation d’un décret marquisal et à l’obligation de renoncer à leurs patriarches. Refusant l’intégration de leur culte à la doxa de Mesolvarde, les juifs s’organisèrent dans l’Outre-Mur pendant sa puissante croissance. Doués d’une meilleure instruction et d’un syndicalisme aux ordres de la religion, les juifs de l’Outre-Mur commencèrent à devenir, pour certains, des organes économiques de certains pouvoirs politiques de l’Outre-Mur. En particulier, une élite organisatrice des travaux pastoraux, l’essentiel de l’Outre-Mur, la famille maintenant connue sous le nom Ackerman, littéralement « les faucheurs des blés ». À l’intégration de l’Outre-Mur dans Mesolvarde par les Drovolski, l’élite judiciaire, qui voulait affaiblir les nobles, prit à son soutien l’élite juive pour contenir la révolution de l’organisation du marquisat. La diaspora, alors très minoritaire, se voyait le cortège de l’élite du pays ou alors réduite à la condition du rejet, à celle de simples citoyens.
C’est à cette période que la diaspora fait scission : l’élite, qui par sa position maintient son culte et ses façons, rejette et minore celle du bas, qui gratte la terre pour survivre. Ce rejet est appuyé par l’État, qui entend briser l’État parallèle que les religions monothéistes produisent naturellement. Si bien que l’essentiel des cultes est réduit au néant en dehors des élites politiques. La diaspora est décimée par la suite des invasions slaves, qui induisent un profond antisémitisme dans les institutions et déconstruisent en partie les acquis à la fois des Drovolski et des juifs. La population juive s’effondre alors et se resserre sur la grande bourgeoisie périphérique, qui tente par ses liens de rassembler l’essentiel des actifs juifs face aux Slaves venus envahir le pays.
Au départ, le pays prend comme fief le
Kansen-shō et subit un boom économique monstrueux grâce aux techniques laissées par les Slaves et aux actifs préservés par les juifs. On voit naître les grands groupes Ackerman, GKD, BID, CMD et SCM. En réparation de l’antisémitisme des institutions et de l’extermination des Slaves, le Kansen-shō est cédé à la communauté, qui obtient le droit de l’administrer selon ses principes. Cette apparente empathie des Drovolski est en fait une simple obligation de forme : le pouvoir de Mesolvarde n’arrive pas à se reconstruire, et les villes périphériques obtiennent toutes de grandes concessions en matière de gouvernance, toujours maintenues de nos jours. Benodïle et Benobâle ont leur propre électorat, et le Kansen-shō est toujours indépendant en politique.
Avec le temps, les Bonvasar ont pris la main sur le Kansen-shō par une doctrine conservatrice et religieuse. Si bien que l’essentiel de la diaspora s’est plié à des idées qui prônent la différenciation avec le reste du peuple du Drovolski. Ils parlent une
langue différente et pratiquent une forme d’entrisme politique très particulière, considérant que les peuples non juifs ne sont que des animaux bons à être dominés (ce qui induit la politique du Bonsecours). Cette doctrine transforma le Kansen-shō en Bonsecours, le nom qu’on lui connaît de nos jours, avec toujours, depuis plus de trois siècles, les Bonvasar au pouvoir suprême. Sur le plan culturel et humain, les juifs du Drovolski sont une élite politique très puissante qui s’accommode du servage qu’institue l’État pour des raisons politiques mais surtout religieuses. En effet, la position des Mesolvardiens, en quasi-servage par des institutions politiques qui, culturellement, s’en différencient, confirme aux yeux des juifs du pays que le peuple autre que juif n’est bon qu’à être exploité, s’autorisant l’exception des Drovolski, maison régnante. Reste que depuis la
loi l’impérial de 1780, la pratique du culte est interdite hors du Kansen-shō, poussant alors les juifs à s’y accumuler.
Les
familles notables sont les Bonvasar, dirigeants héréditaires du Kansen-shō puis du Bonsecours, et les Ackerman, dirigeants des grands groupes industriels du pays et de sa banque. Seuls TomaTo et le LHV font exception. On parle le plus souvent des « frères Ackerman » pour faire référence à ce concept de gouvernance, car dans les faits, la réalité familiale occupe plus de trois cents administrateurs d’État qui cultivent l’entre-soi pour maintenir leur domination. L’État s’emploie à maintenir une bonne image des administrateurs juifs, car sans leur concours, les institutions ont profondément peur que la situation de servitude soit remise en cause. De fait, les juifs ont une bonne image, voire spécialement privilégiée, car aucun culte n’est autorisé, mais le Kansen-shō, en tant que zone administrative spéciale, y fait exception : c’est, pour ainsi dire, le dernier culte pratiqué au Drovolski.
Il est recommandé de lire les familles Ackerman et Bonvasar ici : familles notables