
Sueñoleja est une fourmilière, elle grouille de petites créatures aux histoire souvent sans intérêt. Certaines gagnent à peine de quoi manger en travaillant honnêtement, selon les règles. Elles sont humiliées, souillées, torturées. Elles vivent dans des taudis en plastique et crèvent à cinquante ans de faim ou de maladies qu'on croyait disparues depuis le moyen-âge lorsqu'elles ne sont pas abattues avant par un policier paranoïaque, un petit dealer de rue ou les deux à la fois, le tout dans l'indifférence totale des plus grands.
Ce sont les fourmis.
D'autres vivent leur vie sans aucune limite, ne respectent aucune autorité. Ils prennent tout ce que Mère Nature a à leur offrir et ils le monnayent au prix fort. De la drogue, des armes, des putes ? Ça ne fait pas plus de victimes que l'alcool ou le tabac et puis, s'il y'a une offre, c'est qu'il y'a une demande. On fait plaisir à des gens et ça rapporte. Tout le monde y gagne, qui irait s'en plaindre ? Et tant pis si une poignée d'innocents meurent au milieu de tout ça. Ils écrivent leurs propres lois, parce que dans un pays comme celui-là, où les cartels sont rois, ou les jugés et les élus côtoient la racaille et les maquereaux, la justice est aveugle. Et sourde.
Ce sont les cafards et c'est sur eux que sera faite toute la lumière.
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