27/10/2017
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Programme BetaX

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Programme BetaX

Classé très secret atomique

Introduction :

Le Programme BetaX consiste en l'étude du strontium dans un éventuel usage militaire pour la conception de bombes sales (BetaX étant la contraction des rayonnements Beta et X émis par le strontium). Un ensemble de points seront à étudier, à savoir la faisabilité d'un tel armement, les procédés à adopter pour aboutir à son industrialisation, son efficacité et son éventuelle intégration dans la doctrine sylvoise. Le Programme BetaX est à l'heure actuelle exclusivement expérimentale, sans objectif d'industrialisation et d'application en situation réelle. Il est toutefois assumé que, considérant l'explosion de la violence mondiale et le recul progressif des normes suite aux exactions de Carnavale dans une passivité générale, il est de plus en plus probable que le Duché de Sylva doive également repousser les limites qu'il s'est imposé et autoriser un degré de violence plus élevé avec une discrimination moindre des cibles.

Objectif et débouché :

Le Programme BetaX devra se pencher sur un ensemble de volets scientifiques visant à l'acquisition du savoir faire requis pour établir un arsenal complet d'armes de destruction massive avec une maitrise de l'ensemble des échelons intégrant la production, stockage et manipulation des composés radioactifs, suivis de leur emploi dans l'armement tant sur l'aspect technologique (constitution d'un diffuseur atmosphérique de strontium) que pratique (emploie optimale de la munition selon le degré de dommages souhaités, tant sur le volume de morts que sur la durée de contamination souhaitée).
L'acquisition de ce savoir-faire devra s'accompagner d'une expérience pratique qui pourra être extrapolée via un protocole d'urgence pour armer en un délai raisonnable l'ensemble des vecteurs balistiques du Duché. Une variété plus large d'armements pourra être concerné, tels que des bombes employées dans des chasseurs-bombardier et bombardiers stratégiques ou furtifs.
Ces expérimentations devront se faire dans un cadre secret et inclure un volet "prévention" qui inclura le développement de moyens de réponse à ce genre d'agression.

Moyens alloués :

Les moyens alloués seront, tenant compte de l'impératif de confidentialité du programme, intégrés dans un ensemble de programmes différents pour s'incorporer dans des projets scientifiques écrans de manière à camoufler les recherches. Les procédés de production, stockage et manipulation du strontium 90 seront intégrés dans les travaux de recherche classique dans le domaine pour son emploi dans des éléments externes aux armes de destruction massive (tel que les générateurs radio-isotopiques ou les instruments médicaux nécessitant des composés radioactifs).
L'étude des conséquences du strontium dans une arme de destruction massive s'intègreront par discrétion dans un ensemble d'analyses sécuritaires, radiologiques et nucléaires visant à déterminer les risques de propagation en situation de crises, tels que des frappes contre des infrastructures nucléaires. Ces études incluront les mécanismes de propagation en fonction de la zone de dispersion et l'ampleur des dommages selon les divers facteurs mis en évidence.
La conception des charges utiles en elle-même est le volet le plus délicat puisque ne pouvant s'intégrer dans un secteur civil particulier. Il faudra falsifier un pan entier d'infrastructure et de personnel à impliquer dans le secret, ce qui demandera un degré de préparation extrême au niveau du renseignement et contre-espionnage. Cela devra s'accompagner d'un volet entier sur la dissimulation du projet et la mobilisation secrète de ressources financières, de personnel, d'infrastructures et d'outils.

Aspect légal et secret :

Les objectifs inhérents à ce programme, à savoir le développement d'une capacité à convertir en armes de destruction massive l'arsenal balistique du Duché, vont à l'encontre de la législation même du Duché qui s'oppose explicitement aux armements ne permettant pas des frappes discriminées. C'est pourquoi le programme devra entretenir un secret extrême, d'autant plus qu'une médiatisation de la chose serait fortement nuisible pour l'intégrité et la crédibilité du Duché de Sylva. Les commanditaires, superviseurs et opérateurs du projet seront anonymisés et mis dans la confidence. Une sélection rigoureuse avec une importance accrue sur la loyauté et fiabilité des membres.
Seuls les individus directement impliqués dans les parties incriminées seront mis dans la confidence. Cela inclut les chefs de projet, superviseurs, responsables techniques et l'ensemble du volet responsable de la conception des charges utiles dans les missiles. Le reste des éléments impliqués indirectement dans les autres volets participeront sans en avoir connaissance en se focalisant sur des volets standards et non confidentiels.
Un volet entier devra être consacré au secret de ce programme, en charge de dissimuler l'ensemble des travaux établis et de falsifier les motifs de mobilisation de moyens pour les développer.
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Discussion sur le Programme BetaX

Classé très secret atomique

Le document suivant est un récapitulatif concis des discussions ayant amené au lancement du Programme BetaX. Les individus impliqués ont été anonymisés. Ces discussions incluaient (pas tous ensemble en même temps) :
– La commanditaire du projet.
– La directrice du projet, alors responsable technique dans le Pôle Nucléaire.
– Une responsable biologique dans les filières médicales et pharmaceutiques.
– Une responsable chimique.
– Plusieurs officiers de l'État-Major.

Les discussions mettaient en avant la nécessité de Sylva de repousser ses limites autofixées, considérant la montée des menaces s'opposant à l'OND et la banalisation d'une violence exacerbée et indiscriminée. La Commanditaire se chargea de tenir un exposé sur la situation actuelle et des objectifs finaux du programme, à savoir le développement d'une arme accessible pour le Duché de Sylva, qui pourrait être employée par l'intermédiaire de l'ensemble de l'arsenal conventionnel. Il était en ce sens discuté de l'employer depuis des missiles de croisière tirés par des bombardiers furtifs, ou encore par des sous-marins lanceur d'engin qui pourraient être produits spécifiquement pour cette fonction.
L'arme s'intègre dans une doctrine considérant que les moyens conventionnels de Sylva et de l'OND ne suffisent plus à contenir les menaces grandissantes et qu'il devient nécessaire d'avoir des outils supplémentaires pour les traiter. C'est pourquoi est envisagé de tirer des enseignements de l'armement carnavalais pour développer des armes de destruction massive. Les recherches souhaitaient originellement se faire conjointement avec Faravan pour développer un armement chimique capable d'étendre le pouvoir de destruction des armes conventionnelles à une ville entière, en prenant l'exemple de l'holocauste d'Estham.
Si tout le monde concède que le programme devra être secret, certains relèvent que les auteurs de l'emploi d'un tel équipement ne souffre que de conséquences modérées, et sont même défendus par les détracteurs de l'OND. Il aura fallu attendre que Carnavale frappe un membre de l'OND directement, un génocide ne suffisant pas à motiver une réaction d'ampleur d'un pays non concerné directement. Même après ce double crime, Carnavale bénéficie d'une protection active du Grand Kah, pourtant très critique sur Teyla pour sa prise de position en faveur de l'agresseur hotsalien. Cela témoigne du caractère fondamentalement intéressé sur l'usage des armes de destruction massive et sur l'aspect essentiellement pragmatique de la chose, qui est de s'y intéresser uniquement quand on est directement visé. Malgré ces observations, il est refusé de rendre public le programme et de commencer selon un volet purement expérimental, ne visant pas immédiatement à l'industrialisation du protocole, mais souhaitant développer l'expérience requise pour le faire en situation de crise.
Les responsables médicaux et chimiques se montrent assez critique sur l'usage d'armes bactériologiques et chimiques. Les armes bactériologiques sont bien trop incontrôlables pour ne pas représenter à terme une menace mondiale en cas d'utilisation maladroite, et les armes chimiques demandent une filière dédiée pour produire d'importants volumes de composés spécifiques, difficile à garder confidentiels. Les armes radiologiques sont par contre accueillies avec un certain enthousiasme de la responsable nucléaire, considérant que la matière première est déjà abondante dans le Duché et que l'ensemble des travaux de recherches pourront s'intégrer dans d'autres volets publics sécuritaires.
Pour ce qui est des effets escomptés des armes, il s'agit de provoquer une fracture pure et simple d'un pays en l'assenant d'une frappe d'une violence exceptionnelle et insoutenable, de sorte qu'il soit purement et simplement incapable de ne pas mobiliser l'intégralité de ses ressources à une restructuration interne d'urgence, abandonnant toutes ambitions envers l'OND. L'exemple d'Estham est pris en compte, notant que le pays était capable de persister comme une menace militaire envers Carnavale uniquement grâce à la coordination et au support organisationnel offert par l'OND. Il est estimé qu'autrement, cette décapitation logistique et administrative aurait rendu tout bonnement incapable de réponse l'Empire du Nord.
Ces discussions se concluront par l'accord de la responsable nucléaire et des débuts de la planification.
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Volet sur l'extraction, stockage et manipulation du Strontium

Classé très secret atomique

La matière première :

Le strontium 90 et le césium 137 sont les principaux candidats pour le Programme BetaX. Ce sont tous deux des déchets de haute activité et à demi-vie moyenne, ainsi que les principaux produits de fission de l'uranium. Ces éléments en font de bons éléments accessibles pour contaminer de manière durable et concrète une vaste superficie. Le strontium est particulièrement apprécié pour sa capacité de propagation qui en fait un parfait outil de contamination atmosphérique, là où le césium brille moins dans ce domaine, mais permet un supplétif "abordable" en matière première. Ce sont également des éléments très impactant dans la nature et biodiversité, en infiltrant les sols et cours d'eau puis en se substituant au calcium et potassium. Cela facilite leur fixation dans les organismes vivants et la contamination des populations alentours. Il faut noter que les effets du strontium et césium sont durables, mais ne se manifestent pas de manière immédiate. La chose doit conséquemment être intégrée dans la doctrine d'emploi non pas comme une arme qui va neutraliser instantanément un pays, mais comme un projet planifié sur la durée. Des travaux seront à estimer sur la vitesse à laquelle une contamination à grande échelle au Sr/Cs (Strontium/Césium) permettent de provoquer l'effondrement d'une société, en plus des différents paliers intermédiaires où ladite société est encore capable de riposter, puis contrainte de se réorganiser intérieurement en réduisant sous la contrainte ses efforts militaires, jusqu'à ne plus pouvoir subsister sous sa forme originale et définitivement couper court à ses capacités à représenter une menace.

Les sources actuelles de strontium et césium dans le Duché de Sylva :

De par son programme nucléaire développé, le Duché a accumulé une quantité "appréciable" de déchets à haute activité et demi-vie longue ou moyenne. La plupart de cette production était stockée localement dans deux centres de stockage en couche géologique profonde sous la forme de matrices vitrifiées et scellées. En fonction de l'âge de ces matrices, leur radioactivité décroit au rythme de 50% approximativement tous les trente ans (plus précisément, 28,91 pour le césium). Une sélection méthodique des matrices les plus récentes permet d'accéder à un concentré hautement radioactif. La concentration peut être accrue après extraction des matrices de verre, rendant toutefois plus délicat la manipulation et le stockage. Depuis les derniers partenariats avec le Drovolski, les déchets nucléaires sylvois sont transférés auprès du LHV, réduisant les apports supplémentaires de réserves radiologiques en Sylva. Il est cependant possible, de par la confiance mutuelle entre nos deux États et la culture du secret déjà bien développée en Mésolvarde, de les mettre dans la confidence pour approvisionner d'importantes quantités de radionucléides adaptées et à prix raisonnable, permettant une fourniture double pour le Duché de Sylva.
Une autre partie des déchets, produits par la centrale de fabrication raskenoise, sont quant à eux gérés par Apex. Considérant l'évolution des choses et le positionnement de Rasken sur ces questions, ainsi que leurs décisions suite à la coopération SAGE, il est estimé que l'Empire Raskenois ne pourra pas être mis dans la confidence.

Les procédés d'extraction et de manipulation :

Les méthodes actuelles de gestion des Sr/Cs impliquent une neutralisation rapide des composés. Après extraction des déchets nucléaires (composés essentiellement d'uranium appauvri, d'un peu de plutonium enrichi et radionucléides produits par la fission comme les Sr/Cs, ainsi que des traces diverses d'actinides minoritaires), l'uranium et plutonium peuvent être réemployés tandis que le reste des déchets est trié pour adapter le stockage selon la durée de vie et activité. L'expérience dans l'extraction, manipulation et stockage des Sr/Cs est à ce stade acquise, mais la réutilisation des actinides vitrifiés posent plusieurs questions. Quelle forme idéale devront prendre ces composés pour leur emploi dans des munitions de manière à favoriser la dispersion et assimilation dans la nature ? Comment retraiter les matrices de verre pour obtenir cette forme idéale ? Comment manipuler les Sr/Cs sous cette forme ? Une partie du Programme BetaX devra donc intégrer ces éléments de recherche et pourra se dissimuler dans l'emploi industriel des Sr/Cs. Plusieurs filières permettant l'étude, manipulation, emploi et intégration technologique des Sr/Cs peuvent déjà être proposés :
– Conception de Générateurs Radio-isotopiques profitant de l'engouement pour le programme spatiale et des moyens alloués.
– Secteur médical et scientifique avec la nécessité de produire des émetteurs de rayons X.
– Secteur sanitaire et agroalimentaire pour la stérilisation des aliments aux rayons X.
– Secteur de la sécurité (policière ou douanière) avec des scanners individuels ou pour bagages.
– Recherche sécuritaire sur le nucléaire avec l'étude de la propagation des Sr/Cs issus d'accidents nucléaires de type Loduarie, Themiasme ou NSland.

Intégration de ces méthodes dans le Programme BetaX :

L'ensemble des procédés listés précédemment permettra une étude pratique sur l'emploi des Sr/Cs pour diverses applications, déclinables dans l'armement. Les secteurs civils/policiers concernés offrent une expérience générale dans l'extraction et concentration des Sr/Cs, dans leur transport et dans les règles de sécurité entourant l'usage pratique de ces radionucléides. Le Programme BetaX prévoit d'intégrer ces différentes filières de manière confidentielle par l'intermédiaire de programmes écrans et de partage d'informations mandatés par le Duché dans le cadre des mesures planificatrices instiguées par les Secteurs Industriels. Le Pôle Nucléaire pourra quant à lui être ordonné de lancer un programme d'analyse sur la propagation des Sr/Cs dans l'air (en milieu confiné et simulant l'environnement, évidemment), permettant de faire d'une pierre deux coups : opérer officiellement pour des raisons expérimentales et louables selon des motifs sécuritaires et tirant compte des enseignements des dernières catastrophes nucléaires, puis travailler à la fois sur les conditions idéales à la propagation des Sr/Cs ainsi que les méthodes expérimentales permettant une manipulation sécurisée des produits de fission dans un milieu laborantin pour simuler les conditions réelles.
Officiellement, aucune de ces recherches ne visera un débouché dans l'armement radiologique. Elles seront toutes publiques et pourront faire appel à un personnel qui n'est pas mis dans la confidence et pense simplement travailler sur des projets industriels, médicaux, scientifiques ou sécuritaires.
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