31/03/2018
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Programme BetaX

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Programme BetaX

Classé très secret atomique

Introduction :

Le Programme BetaX consiste en l'étude du strontium dans un éventuel usage militaire pour la conception de bombes sales (BetaX étant la contraction des rayonnements Beta et X émis par le strontium). Un ensemble de points seront à étudier, à savoir la faisabilité d'un tel armement, les procédés à adopter pour aboutir à son industrialisation, son efficacité et son éventuelle intégration dans la doctrine sylvoise. Le Programme BetaX est à l'heure actuelle exclusivement expérimentale, sans objectif d'industrialisation et d'application en situation réelle. Il est toutefois assumé que, considérant l'explosion de la violence mondiale et le recul progressif des normes suite aux exactions de Carnavale dans une passivité générale, il est de plus en plus probable que le Duché de Sylva doive également repousser les limites qu'il s'est imposé et autoriser un degré de violence plus élevé avec une discrimination moindre des cibles.

Objectif et débouché :

Le Programme BetaX devra se pencher sur un ensemble de volets scientifiques visant à l'acquisition du savoir faire requis pour établir un arsenal complet d'armes de destruction massive avec une maitrise de l'ensemble des échelons intégrant la production, stockage et manipulation des composés radioactifs, suivis de leur emploi dans l'armement tant sur l'aspect technologique (constitution d'un diffuseur atmosphérique de strontium) que pratique (emploie optimale de la munition selon le degré de dommages souhaités, tant sur le volume de morts que sur la durée de contamination souhaitée).
L'acquisition de ce savoir-faire devra s'accompagner d'une expérience pratique qui pourra être extrapolée via un protocole d'urgence pour armer en un délai raisonnable l'ensemble des vecteurs balistiques du Duché. Une variété plus large d'armements pourra être concerné, tels que des bombes employées dans des chasseurs-bombardier et bombardiers stratégiques ou furtifs.
Ces expérimentations devront se faire dans un cadre secret et inclure un volet "prévention" qui inclura le développement de moyens de réponse à ce genre d'agression.

Moyens alloués :

Les moyens alloués seront, tenant compte de l'impératif de confidentialité du programme, intégrés dans un ensemble de programmes différents pour s'incorporer dans des projets scientifiques écrans de manière à camoufler les recherches. Les procédés de production, stockage et manipulation du strontium 90 seront intégrés dans les travaux de recherche classique dans le domaine pour son emploi dans des éléments externes aux armes de destruction massive (tel que les générateurs radio-isotopiques ou les instruments médicaux nécessitant des composés radioactifs).
L'étude des conséquences du strontium dans une arme de destruction massive s'intègreront par discrétion dans un ensemble d'analyses sécuritaires, radiologiques et nucléaires visant à déterminer les risques de propagation en situation de crises, tels que des frappes contre des infrastructures nucléaires. Ces études incluront les mécanismes de propagation en fonction de la zone de dispersion et l'ampleur des dommages selon les divers facteurs mis en évidence.
La conception des charges utiles en elle-même est le volet le plus délicat puisque ne pouvant s'intégrer dans un secteur civil particulier. Il faudra falsifier un pan entier d'infrastructure et de personnel à impliquer dans le secret, ce qui demandera un degré de préparation extrême au niveau du renseignement et contre-espionnage. Cela devra s'accompagner d'un volet entier sur la dissimulation du projet et la mobilisation secrète de ressources financières, de personnel, d'infrastructures et d'outils.

Aspect légal et secret :

Les objectifs inhérents à ce programme, à savoir le développement d'une capacité à convertir en armes de destruction massive l'arsenal balistique du Duché, vont à l'encontre de la législation même du Duché qui s'oppose explicitement aux armements ne permettant pas des frappes discriminées. C'est pourquoi le programme devra entretenir un secret extrême, d'autant plus qu'une médiatisation de la chose serait fortement nuisible pour l'intégrité et la crédibilité du Duché de Sylva. Les commanditaires, superviseurs et opérateurs du projet seront anonymisés et mis dans la confidence. Une sélection rigoureuse avec une importance accrue sur la loyauté et fiabilité des membres.
Seuls les individus directement impliqués dans les parties incriminées seront mis dans la confidence. Cela inclut les chefs de projet, superviseurs, responsables techniques et l'ensemble du volet responsable de la conception des charges utiles dans les missiles. Le reste des éléments impliqués indirectement dans les autres volets participeront sans en avoir connaissance en se focalisant sur des volets standards et non confidentiels.
Un volet entier devra être consacré au secret de ce programme, en charge de dissimuler l'ensemble des travaux établis et de falsifier les motifs de mobilisation de moyens pour les développer.
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Discussion sur le Programme BetaX

Classé très secret atomique

Le document suivant est un récapitulatif concis des discussions ayant amené au lancement du Programme BetaX. Les individus impliqués ont été anonymisés. Ces discussions incluaient (pas tous ensemble en même temps) :
– La commanditaire du projet.
– La directrice du projet, alors responsable technique dans le Pôle Nucléaire.
– Une responsable biologique dans les filières médicales et pharmaceutiques.
– Une responsable chimique.
– Plusieurs officiers de l'État-Major.

Les discussions mettaient en avant la nécessité de Sylva de repousser ses limites autofixées, considérant la montée des menaces s'opposant à l'OND et la banalisation d'une violence exacerbée et indiscriminée. La Commanditaire se chargea de tenir un exposé sur la situation actuelle et des objectifs finaux du programme, à savoir le développement d'une arme accessible pour le Duché de Sylva, qui pourrait être employée par l'intermédiaire de l'ensemble de l'arsenal conventionnel. Il était en ce sens discuté de l'employer depuis des missiles de croisière tirés par des bombardiers furtifs, ou encore par des sous-marins lanceur d'engin qui pourraient être produits spécifiquement pour cette fonction.
L'arme s'intègre dans une doctrine considérant que les moyens conventionnels de Sylva et de l'OND ne suffisent plus à contenir les menaces grandissantes et qu'il devient nécessaire d'avoir des outils supplémentaires pour les traiter. C'est pourquoi est envisagé de tirer des enseignements de l'armement carnavalais pour développer des armes de destruction massive. Les recherches souhaitaient originellement se faire conjointement avec Faravan pour développer un armement chimique capable d'étendre le pouvoir de destruction des armes conventionnelles à une ville entière, en prenant l'exemple de l'holocauste d'Estham.
Si tout le monde concède que le programme devra être secret, certains relèvent que les auteurs de l'emploi d'un tel équipement ne souffre que de conséquences modérées, et sont même défendus par les détracteurs de l'OND. Il aura fallu attendre que Carnavale frappe un membre de l'OND directement, un génocide ne suffisant pas à motiver une réaction d'ampleur d'un pays non concerné directement. Même après ce double crime, Carnavale bénéficie d'une protection active du Grand Kah, pourtant très critique sur Teyla pour sa prise de position en faveur de l'agresseur hotsalien. Cela témoigne du caractère fondamentalement intéressé sur l'usage des armes de destruction massive et sur l'aspect essentiellement pragmatique de la chose, qui est de s'y intéresser uniquement quand on est directement visé. Malgré ces observations, il est refusé de rendre public le programme et de commencer selon un volet purement expérimental, ne visant pas immédiatement à l'industrialisation du protocole, mais souhaitant développer l'expérience requise pour le faire en situation de crise.
Les responsables médicaux et chimiques se montrent assez critique sur l'usage d'armes bactériologiques et chimiques. Les armes bactériologiques sont bien trop incontrôlables pour ne pas représenter à terme une menace mondiale en cas d'utilisation maladroite, et les armes chimiques demandent une filière dédiée pour produire d'importants volumes de composés spécifiques, difficile à garder confidentiels. Les armes radiologiques sont par contre accueillies avec un certain enthousiasme de la responsable nucléaire, considérant que la matière première est déjà abondante dans le Duché et que l'ensemble des travaux de recherches pourront s'intégrer dans d'autres volets publics sécuritaires.
Pour ce qui est des effets escomptés des armes, il s'agit de provoquer une fracture pure et simple d'un pays en l'assenant d'une frappe d'une violence exceptionnelle et insoutenable, de sorte qu'il soit purement et simplement incapable de ne pas mobiliser l'intégralité de ses ressources à une restructuration interne d'urgence, abandonnant toutes ambitions envers l'OND. L'exemple d'Estham est pris en compte, notant que le pays était capable de persister comme une menace militaire envers Carnavale uniquement grâce à la coordination et au support organisationnel offert par l'OND. Il est estimé qu'autrement, cette décapitation logistique et administrative aurait rendu tout bonnement incapable de réponse l'Empire du Nord.
Ces discussions se concluront par l'accord de la responsable nucléaire et des débuts de la planification.
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Volet sur l'extraction, stockage et manipulation du Strontium

Classé très secret atomique

La matière première :

Le strontium 90 et le césium 137 sont les principaux candidats pour le Programme BetaX. Ce sont tous deux des déchets de haute activité et à demi-vie moyenne, ainsi que les principaux produits de fission de l'uranium. Ces éléments en font de bons éléments accessibles pour contaminer de manière durable et concrète une vaste superficie. Le strontium est particulièrement apprécié pour sa capacité de propagation qui en fait un parfait outil de contamination atmosphérique, là où le césium brille moins dans ce domaine, mais permet un supplétif "abordable" en matière première. Ce sont également des éléments très impactant dans la nature et biodiversité, en infiltrant les sols et cours d'eau puis en se substituant au calcium et potassium. Cela facilite leur fixation dans les organismes vivants et la contamination des populations alentours. Il faut noter que les effets du strontium et césium sont durables, mais ne se manifestent pas de manière immédiate. La chose doit conséquemment être intégrée dans la doctrine d'emploi non pas comme une arme qui va neutraliser instantanément un pays, mais comme un projet planifié sur la durée. Des travaux seront à estimer sur la vitesse à laquelle une contamination à grande échelle au Sr/Cs (Strontium/Césium) permettent de provoquer l'effondrement d'une société, en plus des différents paliers intermédiaires où ladite société est encore capable de riposter, puis contrainte de se réorganiser intérieurement en réduisant sous la contrainte ses efforts militaires, jusqu'à ne plus pouvoir subsister sous sa forme originale et définitivement couper court à ses capacités à représenter une menace.

Les sources actuelles de strontium et césium dans le Duché de Sylva :

De par son programme nucléaire développé, le Duché a accumulé une quantité "appréciable" de déchets à haute activité et demi-vie longue ou moyenne. La plupart de cette production était stockée localement dans deux centres de stockage en couche géologique profonde sous la forme de matrices vitrifiées et scellées. En fonction de l'âge de ces matrices, leur radioactivité décroit au rythme de 50% approximativement tous les trente ans (plus précisément, 28,91 pour le césium). Une sélection méthodique des matrices les plus récentes permet d'accéder à un concentré hautement radioactif. La concentration peut être accrue après extraction des matrices de verre, rendant toutefois plus délicat la manipulation et le stockage. Depuis les derniers partenariats avec le Drovolski, les déchets nucléaires sylvois sont transférés auprès du LHV, réduisant les apports supplémentaires de réserves radiologiques en Sylva. Il est cependant possible, de par la confiance mutuelle entre nos deux États et la culture du secret déjà bien développée en Mésolvarde, de les mettre dans la confidence pour approvisionner d'importantes quantités de radionucléides adaptées et à prix raisonnable, permettant une fourniture double pour le Duché de Sylva.
Une autre partie des déchets, produits par la centrale de fabrication raskenoise, sont quant à eux gérés par Apex. Considérant l'évolution des choses et le positionnement de Rasken sur ces questions, ainsi que leurs décisions suite à la coopération SAGE, il est estimé que l'Empire Raskenois ne pourra pas être mis dans la confidence.

Les procédés d'extraction et de manipulation :

Les méthodes actuelles de gestion des Sr/Cs impliquent une neutralisation rapide des composés. Après extraction des déchets nucléaires (composés essentiellement d'uranium appauvri, d'un peu de plutonium enrichi et radionucléides produits par la fission comme les Sr/Cs, ainsi que des traces diverses d'actinides minoritaires), l'uranium et plutonium peuvent être réemployés tandis que le reste des déchets est trié pour adapter le stockage selon la durée de vie et activité. L'expérience dans l'extraction, manipulation et stockage des Sr/Cs est à ce stade acquise, mais la réutilisation des actinides vitrifiés posent plusieurs questions. Quelle forme idéale devront prendre ces composés pour leur emploi dans des munitions de manière à favoriser la dispersion et assimilation dans la nature ? Comment retraiter les matrices de verre pour obtenir cette forme idéale ? Comment manipuler les Sr/Cs sous cette forme ? Une partie du Programme BetaX devra donc intégrer ces éléments de recherche et pourra se dissimuler dans l'emploi industriel des Sr/Cs. Plusieurs filières permettant l'étude, manipulation, emploi et intégration technologique des Sr/Cs peuvent déjà être proposés :
– Conception de Générateurs Radio-isotopiques profitant de l'engouement pour le programme spatiale et des moyens alloués.
– Secteur médical et scientifique avec la nécessité de produire des émetteurs de rayons X.
– Secteur sanitaire et agroalimentaire pour la stérilisation des aliments aux rayons X.
– Secteur de la sécurité (policière ou douanière) avec des scanners individuels ou pour bagages.
– Recherche sécuritaire sur le nucléaire avec l'étude de la propagation des Sr/Cs issus d'accidents nucléaires de type Loduarie, Themiasme ou NSland.

Intégration de ces méthodes dans le Programme BetaX :

L'ensemble des procédés listés précédemment permettra une étude pratique sur l'emploi des Sr/Cs pour diverses applications, déclinables dans l'armement. Les secteurs civils/policiers concernés offrent une expérience générale dans l'extraction et concentration des Sr/Cs, dans leur transport et dans les règles de sécurité entourant l'usage pratique de ces radionucléides. Le Programme BetaX prévoit d'intégrer ces différentes filières de manière confidentielle par l'intermédiaire de programmes écrans et de partage d'informations mandatés par le Duché dans le cadre des mesures planificatrices instiguées par les Secteurs Industriels. Le Pôle Nucléaire pourra quant à lui être ordonné de lancer un programme d'analyse sur la propagation des Sr/Cs dans l'air (en milieu confiné et simulant l'environnement, évidemment), permettant de faire d'une pierre deux coups : opérer officiellement pour des raisons expérimentales et louables selon des motifs sécuritaires et tirant compte des enseignements des dernières catastrophes nucléaires, puis travailler à la fois sur les conditions idéales à la propagation des Sr/Cs ainsi que les méthodes expérimentales permettant une manipulation sécurisée des produits de fission dans un milieu laborantin pour simuler les conditions réelles.
Officiellement, aucune de ces recherches ne visera un débouché dans l'armement radiologique. Elles seront toutes publiques et pourront faire appel à un personnel qui n'est pas mis dans la confidence et pense simplement travailler sur des projets industriels, médicaux, scientifiques ou sécuritaires.
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Volet sur la confidentialité du Programme BetaX

Classé très secret atomique

Introduction générale :

De par sa nature, il a été admis dès le début que le Programme BetaX se doit de rester parfaitement confidentiel, au moins jusqu'à ce que le Duché de Sylva soit apte à déployer un arsenal suffisamment dissuasif pour en justifier la médiatisation et prévenir d'éventuelles agressions sur le sol sylvois. La question de ladite médiatisation n'est toutefois pas résolue et plusieurs membres informés du projet préfèrent entretenir le secret même après une éventuelle constitution d'un arsenal complet et apte à neutraliser un pays entier. Maintenir le secret vis-à-vis d'un programme aussi vaste nécessitant la coordination d'un ensemble d'acteurs important et de moyens conséquents d'origine public relève d'un défi nécessitant un volet organisationnel entier. C'est pourquoi le Programme BetaX intègre une agence de contre-espionnage et renseignement. Le Strens (contraction de Strontium et Renseignement) se charge du maintien de la confidentialité du programme avec un suivi des différents protocoles intrinsèque et du personnel mis dans la confidence. On pourrait le qualifier d'organe de surveillance interne. Le Cesp (contraction de Césium et Espionnage) s'occupe quant à lui de la surveillance externe en luttant contre l'espionnage d'origine étrangère à l'agence. Le Cesp peut par ailleurs opérer avec le Strens quand des rapprochements suspects sont opérés auprès de membres du programme. L'ensemble des protocoles reposeront sur deux leviers principaux, à savoir la compartimentation de l'information et le développement de la loyauté des membres, et s'appliqueront également à la supervision globale (incluant les membres impliqués du gouvernement) et au Strens/Cesp.

Compartimentation de l'information et jonction entre les échelons publics et secrets :

Le premier volet concerne la compartimentation de l'information déjà abordée dans des rapports précédents. Cette compartimentation se fait à deux échelles : une première globale entre des postes clairement distincts, et une seconde locale au sein d'un même post. La compartimentation globale est la plus simple à appliquer, puisqu'il s'agit d'échelonner les diverses étapes de la recherche pour les intégrer dès que possible dans des programmes de recherche publics cohérents et innocents.

Cela inclut la recherche sur les dangers de la propagation du Sr/Cs (Strontium/Césium) et la modélisation de cette propagation selon les divers facteurs identifiés dans le cadre de la sécurité nucléaire suite aux accidents en Loduarie, NSland ou Themiasme. Il s'agit de mettre en évidence le caractère redoutablement courant de ces accidents, mais aussi le potentiel volontaire de leur aboutissement tel que la frappe terroriste translavique contre la centrale nucléaire loduarienne. Sachant que les ennemis du Duché et de l'OND démontre d'une vilenie toujours plus forte, il est à craindre que cet exercice puisse un jour se réitérer sur le parc nucléaire sylvois, justifiant dès lors la constitution d'un programme de recherche. L'objectif officieux est d'étudier les conditions idéales pour propager le Sr/Cs et maximiser les dommages en parvenant à couvrir la superficie maximale dans laquelle reste efficace le mélange. Officiellement et tel qu'ordonné aux organismes qui se sont vu confier ces recherches, l'objectif est d'étudier dans quelle proportion peut se propager le corium en cas d'accident nucléaire, particulièrement en cas d'explosion dispersant les radionucléides. La capacité d'identifier les facteurs influents (vent, altitude de propagation, pluviométrie...) et modéliser la propagation du Sr/Cs à partir desdits facteurs permettra d'optimiser sa propagation via une programmation adéquates des missiles.

Un autre élément inclut est l'approvisionnement, stockage et manipulation du Sr/Cs. Là encore, ce volet s'intègre dans des programmes publics disposant déjà d'une expérience dans le domaine. Pharmaceutique, équipements médicaux ou sécuritaires/policiers/douaniers, décontamination agroalimentaire, génération d'énergie dans l'espace, les usages du Sr/Cs sont suffisamment nombreux et banalisés pour permettre une extrapolation des recherches sur le sujet. La possible intégration du Drovolski dans la confidence sur ce volet est envisageable et permettra de combiner l'acquisition du savoir faire et du matériel d'une pierre deux coups, bien que l'aspect confidentiel d'une telle coopération sera abordée à la suite de ce rapport. Quoi qu'il en soit, l'industrialisation déjà acceptée médiatiquement du Sr/Cs permet de se pencher sans grande discrétion sur la question et même d'intégrer le Pôle Nucléaire et le Groupe Astronautique pour des programmes de développement de générateurs radio-isotopique nécessitant des apports importants de composés nucléaires.
Toutefois, s'il est acquis que le Sr/Cs ont un usage industriel impliquant un savoir-faire dans le domaine, l'extrapolation de ces capacités d'enrichissement doit rester pleinement confidentielle. Un approvisionnement depuis le Drovolski aurait l'avantage de conserver une discrétion maximale en interne à Sylva tout en garantissant un apport substantiel. La revalorisation des déchets nucléaires à haute activité et durée de vie moyenne/longue dans les sites d'enfouissement est un second vecteur industriel qui permettrait de développer les capacités d'enrichir un volume substantiel de Sr/Cs de manière publique et non suspecte.

Le volet le plus délicat concerne la militarisation du Sr/Cs en elle-même. S'il peut être rendu parfaitement public les programmes d'extraction ou d'étude de la propagation, la mise en pratique de ces volets précédents avec la conception et production de tête radiologiques pour les bombes ou missiles tirés depuis des avions ou silos/TEL /sous-marins. Une coopération entre les secteurs militaires et nucléaires devra se faire. Il s'agira par ailleurs du secteur ou la compartimentation locale sera la plus importante. En effet, une compartimentation à l'échelle des échelons comme l'enrichissement du Sr/Cs ou à l'étude de sa diffusion n'est que peu nécessaire et se fait essentiellement entre les groupes de travail et les superviseurs en charge d'ordonner et programmer ces recherches. Dans le cas de la conception et production même des charges utiles, c'est tout autre. De manière à entretenir le secret et éviter les fuites d'information, il est plutôt recommandé de compartimenter à l'échelle locale en séparant les différentes étapes de production avec trois volets majeurs (pouvant, eux aussi, être séparés en volets mineurs) :

– La conception de charges explosives visant à maximiser la propagation de composés qui ne sont pas nécessairement définis. Dans le cadre de programmes militaires, une telle mission ne relève de rien d'extraordinaire et profite de la confidentialité inhérente à la recherche militaire tout en restant évasif sur la nature du composé à diffuser : substance incendiaire, arme chimique, radiologique ? Les seuls éléments dont devront être informés les ingénieurs concernent les propriétés de la substance en question, qui pourra être associée (et décrite) comme un composé pyrotechnique incendiaire utilisé pour des frappes contre des infrastructures. Considérant que les munitions conventionnelles ou missiles balistiques peuvent intégrer ce type de charge pour les frappes stratégiques, cela permet d'avoir un programme crédible permettant le développement de charges favorisant la dispersion de Sr/Cs sans que les acteurs impliqués en soient informés.

– La production des charges explosives sera une étape plus délicate puisque nécessitant la manipulation conjointe de charges explosives et radiologiques. La meilleure solution est d'avoir une production en deux étapes, avec une première auprès du personnel militaro-industriel habitué à produire des charges incendiaires, et du personnel nucléaire pour préparer les "munitions" de Sr/Cs. La seconde étape consistera en l'assemblage des deux éléments par une équipe suffisamment restreinte grâce à la faible importance de la tâche, informée de la production de munitions nécessitant des normes sécuritaires vis-à-vis des explosifs et radiations.

– L'installation des charges utiles dans les munitions constituera l'ultime étape, elle aussi délicate puisque les ingénieurs devront respecter, eux aussi, des normes sécuritaires relatives au matériel radiologique. La meilleure solution est conséquemment pour ce volet et le précédent d'assurer toute la responsabilité du cloisonnement du composé radioactif aux équipes nucléaires et de laisser uniquement un volet toxicologique aux équipes suivantes réceptionnant le composé radioactif. Les équipes ne seront alors pas informés de manipuler du matériel radioactif, mais seulement "toxique" dans les contenants, avec des instruments vérifiant l'absence de fuites de composants toxiques que l'on peut associer à des éléments incendiaires (à la fois toxiques et dangereux sur le plan explosif, permettant des mesures sécuritaires très strictes respectant les protocoles de sureté sans directement en informer le personnel).

Cette compartimentation globale et locale permet de systématiquement séparer le personnel informé de la manipulation d'éléments radioactifs du personnel militaire, permettant de maintenir la confidentialité en limitant le nombre d'individus informés de la production de matériel militaire radioactif. Soit on est au courant de la production de composés radioactifs intégrés dans une chaine industrielle civile, soit de la production de charge incendiaire avec des composés toxique/explosifs nécessitant des mesures de sureté sévère et une formation professionnelle qualifiée.

Aspect humain et recours pour fidéliser le personnel mis dans la confidence :

Si la compartimentation de l'information est déjà un premier pas très efficace pour maintenir la confidentialité en s'assurant simplement de limiter le nombre d'individus disposant de suffisamment d'informations sensibles et en rendant trop complexe le recoupage d'informations, il convient de renforcer le dispositif avec un protocole de développement de la loyauté pour que le personnel impliqué, qu'il soit ou non mis dans la confidence, n'ait pas de raison de laisser fuir d'informations. C'est pourquoi à mesure qu'un échelon devient sensible, les conditions de travail y seront systématiquement meilleures avec un salaire attractif et un cadre stable, rassurant où les salariés ont des missions bien définies, stimulantes et dans une bonne ambiance. Les employés sont ainsi valorisés par leurs supérieurs hiérarchiques qui sont notablement conciliants sur les méthodes de travail et à l'écoute des besoins de chacun. De cette manière, un cadre positif où les agents sont à l'aise leur permet d'apprécier ces emplois. Des méthodes de travail favorisant la coopération entre les agents renforce ce cadre valorisant avec des travailleurs pleinement intégrés et développant un solide esprit d'équipe, faisant corps avec l'entreprise. S'ajoute à cela un aspect humain avec des psychologues de travail s'assurant d'un suivi régulier des agents, de leur bon état de santé mentale, de leurs aspirations et de leur épanouissement. De nombreux avantages de fonction sont également disponibles (retraite avantageuse, assurances santés ou bourses académiques pour la famille très intéressantes) permettant de développer un véritable cadre de vie particulièrement confortable et dépendant de cette position.

Ce cadre positif est complété avec un suivi humain étroit, non seulement sur le bien-être des agents, mais aussi sur leur "allégeance". La sélection des individus mis dans la confidence est sévère et progressive, partant d'échelons banalisés (recherche publique sur la propagation du Sr/Cs par exemple) avec un repérage des individus les plus motivés, passionnés et favorables au programme. Un suivi du dossier est ensuite opéré pour vérifier la présence de relations étranges à l'étranger, notamment avec des acteurs menaçants (LiberalIntern, UICS, opposition politique locale...) mais pareillement sur la stabilité psychologique de l'agent. Les agents repérés comme fiables et impliqués peuvent progressivement être affectés à des tâches de plus haute responsabilité avec une acquisition progressive d'informations confidentielles. Cette progression s'accompagne d'une évolution des conditions de travail et avantages professionnels pour conforter dans le respect de la confidentialité et pousser à "honorer" la confiance des supérieurs hiérarchiques. Les individus avec des familles sylvoises sont d'ailleurs très fortement favorisés pour développer ainsi un sentiment d'appartenance solide avec des individus bien ancrés en Sylva et ayant davantage de raisons de vouloir sécuriser ces postes pour assurer le confort matériel et un cadre rassurant à leurs proches. Parallèlement, les conséquences légales et sociales d'une rupture des engagements de confidentialités sont garantis d'avoir des répercussions sur la famille (perte des avantages boursiers ou de santé en plus d'une réduction de la qualité de vie) tout en étant d'autant plus impactant s'il faut déménager voir fuir le pays en cas d'acte de trahison. Un individu avec des attaches importantes sera bien plus difficile à soudoyer dans une mission d'espionnage à risque qu'un individu seul et plutôt indépendant, au-delà des considérations d'avantages offerts par la fonction.

S'ajoute à cela les éléments traditionnels de lutte contre la corruption en Sylva avec une sensibilisation des acteurs impliqués, des protocoles de vérifications et de suivis de la documentation, ou encore une surveillance des communications sur le lieu de travail. Là s'intègrent l'ensemble des mesures de contre-espionnage assumées par le Cesp, là où les éléments précédents de renseignement interne (notamment le suivi humain) était garanti par le Strens.

Supervision générale et aspect gouvernemental :

Si les agents de terrain, ingénieurs, concepteurs et techniciens sont soumis à certaines mesures pour assurer la confidentialité (compartimentation et développement d'un cadre fidélisant), les mêmes réponses ne peuvent pas s'appliquer de la même manière aux échelons supérieurs, incluant les chefs de projet et responsables gouvernementaux. Bien que certains éléments, même haut placés, puissent être soumis à cette compartimentation (avec par exemple des politiciens et chefs de projet se voyant demandé d'autoriser ou ordonner d'initier un programme de sureté nucléaire), les haut-responsables ayant initié le programme et la supervision d'ensemble sont systématiquement informés de l'ensemble des tenants et aboutissants. Là, le développement d'un cadre rassurant est évidemment une solution décourageant un politicien de trahir son pays au risque de devoir le fuir, abandonner sa famille et se retrouver dans une vie de parias de la nation qui, malgré le confort que pourrait offrir une puissance étrangère, ne profitera plus jamais d'un cadre de vie rassurant.

En plus de cela, les haut-responsables chargés de la supervision sont des individus pleinement impliqués et responsabilisés, avec le risque des conséquences directes pour violation de la confidentialité qui sont aggravées par leur pleine responsabilité en toute âme et conscience dans ces programmes. Les individus sélectionnés pour superviser pareil programme n'ont pas été promus du jour au lendemain, il s'agit du fruit de longues discussions avec l'établissement progressif du projet, de ses objectifs et des moyens alloués.
Un haut responsable qui s'est complètement engagé sur la durée au gré de nombreuses participations dans le projet sait pleinement ce qu'il en coute et ce qu'il a fait.

Le nombre d'individus dans cette condition reste toutefois très limité, incluant moins d'une dizaine d'éléments (notamment la Responsable instigatrice du Programme BetaX, la cheffe de projet, la Responsable Nucléaire et la Responsable Militaro-industrielle en plus de divers éléments politiques ayant permis une cohésion et supervision globale des moyens nécessaires, et enfin, les directrices du Strens et Cesp). L'essentiel des haut-responsables impliqués a une connaissance limitée du projet, incluant par exemple un politique s'étant vu demandé de promouvoir de nouveaux programmes de recherches sur la sécurité nucléaire.

Application à l'échelle du Strens/Cesp :

Là encore, une compartimentation du Strens/Cesp et l'établissement de cadres fidélisant permet de garantir que la fuite d'information puisse difficilement se faire sur le plan humain depuis ces agences-là. En effet, si le sommet de la chaine de commandement est pleinement informée de la situation et part intégrante de la dizaine de hauts responsables sur Programme BetaX, l'ensemble des échelons inférieurs sont décentralisés et spécialisés sur des missions spécifiques de surveillance locale. Les membres du Strens/Cesp affectés au volet de production des contenants radioactifs sont informés qu'il s'agit d'un travail nucléaire avec une sécurité intrinsèque, mais pas que ledit travail a une visée militaire et ainsi de suite. Cela permet d'opérer la surveillance des éventuelles fuites d'informations avec une connaissance parcellaire et limitée de la situation.

Ces différentes cellules du Strens/Cesp, de par leur décentralisation, ont un fonctionnement en neurones qui est à la fois limité dans les informations à disposition, mais capables de coopérer pour une surveillance étendue à l'échelle globale. Les cellules Strens affectées au volet conception peuvent coopérer auprès des cellules en charge du volet production pour surveiller des manœuvres douteuses ou relations entre personnels de ces deux filières qui pourraient amener à un recoupement d'informations et pertes de confidentialité, assurant une surveillance globale à partir d'information locales insuffisante à un recoupement en profondeur.

Les éventuels éléments défaillants du Strens/Cesp sont quant à eux soumis à l'environnement de surveillance et double vérification générale par les pairs qui complique leur rapprochement par des officiers du renseignement étranger.

Étude de cas du Drovolski :

Le Drovolski a été identifié comme un éventuel partenaire étroit dans l'approvisionnement de Sr/Cs et un partenaire dans le développement et acquisition de savoir faire. La confiance et complicité entre Sylva et le Drovolski en plus des interdépendances presque existentielles entre les deux et le partage de certains objectifs mondiaux, offrirait certaines garanties de confidentialités. Toutefois, une telle coopération devra malgré tout se faire avec une culture du secret qui est, de manière fort commode, déjà présente en Drovolski. Il sera recommandé d'opérer un rapprochement auprès d'individus d'influences et responsabilité aptes à instiguer l'ensemble des chaines d'évènements permettant les transferts matériels/techniques requis tout en opérant très tôt la compartimentation des informations. Les Grands Sénéchaux ou Marquis seraient des candidats de choix pour tisser une telle coopération tout en l'officialisant tout un ensemble de partenariats distincts (là encore, approvisionnement de Sr/Cs à des fins industrielles, échange de compétences sécuritaires sur la manipulation du matériau et sa dispersion dans l'air). Le Dauphin aurait selon la rumeur partagée des plans critiques avec la MAE Clarisse Jacquet (bien que cette dernière n'ait pas communiqué ladite nature des plans et n'est pas dans la confidence), témoignant d'un haut degré de confiance et proximité qui en fait un contact très recommandable pour un tel projet.

Si le Drovolski n'applique pas les mêmes procédés de fidélisation de ses agents, la fermeture traditionnelle du pays et la difficulté d'en extraire des informations offre une certaine garantie sur l'absence de fuite, d'autant plus que les nobles éventuellement impliqués sont déjà fortement responsabilisés et avec tout intérêt à défendre leur position, et donc le secret.
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Propagation du strontium dans l'air et les écosystèmes

Classé très secret atomique

Introduction générale :

L'optimisation des armes radiologiques implique de maitriser la propagation du Sr/Cs dans l'atmosphère après libération pour maximiser les effets de contamination et maximiser la superficie couverte tout en conservant une concentration suffisante de radionucléide pour condamner la zone. Il est prévu d'intégrer un ensemble de différentes observations pour l'étude de la propagation du Sr/Cs à des échelles locales et globales, en se basant sur des expérimentations pratiques et des retours d'expérience passés. Ces analyses se feront par l'intermédiaire de programmes publics de sécurité nucléaire (cf. volet sur la compartimentation et confidentialité du programme).

Les analyses d'anciens accidents :

Les dernières années ont été riches en accidents nucléaires (Themiasme, Navgrokra-sovonograd qui sera appelé NSland, Loduarie Communiste...) permettant de disposer d'un ensemble élevé de relevés issus d'évènements aux facteurs plus ou moins quantifiés. Le cas de la Loduarie est parmi les plus instructifs de par l'importante quantité d'informations disponibles (réacteur concerné, nature des dommages, volume de combustible pulvérisé, conditions météorologiques et contamination sur le sol teylais). L'implication active du Duché et du Pôle Nucléaire pour l'assistance fournie à Teyla a permis d'opérer un suivi intensif de la situation et constituer un dossier solide sur la dispersion des radionucléides dans l'air grâce à diverses observations radiométriques de l'air, ou chimique des sols.

Le cas du Snland est aussi riche en information, le Duché de Sylva et Drovolski s'étant massivement impliqués pour porter secours aux sinistrés, permettant l'acquisition d'importantes quantités de données en profondeur. Le Drovolski fut en particulier apte à établir un rapport détaillé du déroulement de l'accident avec une définition précise des facteurs initiaux (quantité et concentration du combustible, puissance de l'explosion) combinée à un suivis minutieux des conditions atmosphérique et terrestre.

Le cas de Themiasme est plus lacunaire faute d'implication active du Duché dans l'affaire. Trop peu d'informations ont concrètement pu être relevées.

Les expérimentations pratiques de diffusion atmosphériques :

Les observations opérées pendant les accidents en Loduarie Communiste et SNland seront complétés d'expérimentation en situation réelle avec diffusion dans l'atmosphère de composés inertes partageant les propriétés physiques du Strontium (dispersion sous forme d'aérosol, densité comparable). Un suivi radiologique et chimique permettra ensuite de suivre la propagation des composés. L'expérience sera répétée de manière empirique dans des conditions variables en fonction du vent, de la pluviométrie, de la température ou encore de la quantité de particules dans l'air (notamment les brumes de sable d'Afarée).
L'altitude de libération sera un second facteur d'observation, avec des expérimentations ayant parfois lieux depuis des explosions au sol, sinon via des largages aériens. Une partie de ces expérimentations se feront en Sylva, en Nivérée, au-dessus de la mer et auprès de pays alliés volontaires pour des programmes de recherche conjoints en sécurité nucléaire.

Ces observations seront ensuite mises en parallèle à des modèles d'analyse pré-existant sur la dispersion des brumes. Un affinage des paramètres et facteurs permettra de modéliser avec davantage de précision les besoins et déterminer les conditions idéales de propagation du composé Sr/Cs pour maximiser les résultats.

Les expérimentations sur la propagation du strontium dans la nature :

De manière à déterminer le niveau minimum requis pour avoir des effets intéressant avec le strontium, est monté un programme d'analyse de contamination des écosystèmes. Les expérimentations se feront en environnement contrôlé et fermé dans des vivariums simulant dans la mesure du possible les conditions réelles (notamment la circulation de l'eau). Différents vivariums seront exposés à un spray d'une concentration variable de strontium avant que ne soit observé l'évolution de la contamination en fonction de la quantité de radionucléide dans la nature. Cette observation se fait sur le temps long pour déterminer les quantités requises de poison pour effectuer sur le court, moyen et long terme une population. Considérant qu'une région contaminée doit rapidement être évacuée, même quand la concentration est suffisamment faible pour que les effets ne se manifestent que sur le long terme, il est estimé qu'il n'est pas nécessaire de restreindre à outrance la zone affectée par la propagation.
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Discussion sur la pertinence des armes radiologiques et "l'après"

Classé très secret atomique

Le document suivant est le récapitulatif d'un échange entre la directrice du programme et une participante dans la confidence au sujet de l'usage des armes radiologiques, de leurs retombées géopolitiques et des conséquences de leur usage.

La directrice du programme se montre dans l'ensemble assez optimiste sur l'usage d'un tel armement en prenant l'exemple de Carnavale et de Cramoisie, qui n'aurait provoqué au final qu'une quantité ridiculement modérée de réactions à l'internationale comparativement aux torts provoqués. Cramoisie s'est maintenant créé une légitimité et reconnaissance en qualité d'État souverain malgré les efforts de l'OND pour continuer de reconnaitre la Kabalie et décréter Cramoisie comme un projet coloniale génocidaire. Seul l'Afarée entreprend mollement d'isoler diplomatiquement le pays, avec une efficacité aussi intense que leurs actions. Carnavale n'a connu aucune conséquence concrète autre que l'isolement diplomatique qu'elle expérimentait déjà. Il aura fallu attendre qu'elle s'attaque au membre d'une grande alliance pour subir un coup de bâton. Et même là, Carnavale n'est pas mis au ban à l'internationale. Le Grand Kah se dépêche déjà de prendre sous sa protection une partie des territoires carnavalais tout en enchainant les procédés qui, dans les faits, nuisent aux efforts de désarmement de Carnavale. Plus intéressant encore, les efforts du Kah sont davantage poussés à décrédibiliser l'intervention de l'OND qu'à désarmer concrètement Carnavale, laissant libre cours à la principauté de déclarer la conception de nouvelles ADM toujours plus destructrices, dans la passivité générale. La conclusion apportée est que les ADM ne sont qu'une extension des armées conventionnelles et que l'engagement contre un utilisateur d'ADM dépend avant tout des relations et jeux d'alliance que de véritables raisonnements moraux et politiques. Le Grand Kah n'a pas soutenu l'OND, préférant imposer des initiatives gênant l'avancée armée, parce que soutenir l'OND n'est pas dans son logiciel, et ce, de manière assumée (se référer au refus du Grand Kah de se joindre au traité contre les ADM de l'OND, préférant proposer le sien qui n'a au final même pas abouti). Pareillement, les seuls à réagir à l'exception de l'OND concernant Cramoisie sont les afaréens. Les entreprises privés extra-afaréennes n'hésitent même pas à développer des partenariats avec Cramoisie (cf. les entreprises jashuriennes venant construire des canaux). La directrice affirme ainsi que les armes radiologiques pourront sans souci être utilisées et médiatisées à terme dans la passivité générale, provoquant des réactions uniquement auprès des nations antagonisant déjà l'OND (quand bien même se seraient elles montrées silencieuses sur les crimes en Kabalie ou Estham). On peut déjà anticiper une condamnation venant plus ou moins explicitement du Grand Kah ou de l'Estalie à ce sujet, chose qui impact somme toute pas du tout l'OND. Non, les précédents imposés par Carnavale ont avec succès banalisé ces outils, les gouvernements témoignant déjà d'une lassitude à réagir à ce genre de sujet. La directrice a même exprimé la volonté de communiquer publiquement sur l'arsenal sylvois une fois complété et industrialisé, pour porter un coup aux revendications des ennemis de l'OND en les confrontant à la réalité que toutes agressions contre l'alliance se solderont par un anéantissement.

Cette observation n'est toutefois pas partagée par son interlocutrice, qui émet de vives réserves sur plusieurs points. Le premier concerne la prétendue absence de réactions concernant Cramoisie, dont les jours sont très probablement comptés avant que son existence ne soit remise en cause. L'exclusion du PAS, forum de discussion à ce stade, n'est pas annodine quand d'autres puissances comme le Gondo y sont tolérées. Les nations de l'Afarée ne profitent simplement pas de la cohésion requise pour une réaction coordonnée et unanime dans l'immédiat. La simple unanimité de l'exclusion de Cramoisie du PAS est déjà un précédent notable, considérant les fractures qui serpentent l'Afarée. Même le Finejouri, allié sous la peur de Cramoisie, l'a rejeté. L'État terroriste est devenu un paria, ennemi commun. Les membres du PAS ne sont juste pas tous suffisamment soudés pour se joindre à une initiative d'envergure. Pareillement, l'OND profite à l'heure actuelle d'un tissu diplomatique assez étendu auprès de nations neutres tels que la Galouèse, reconnu comme faisant partie des plus crédibles des interlocuteurs. L'emploi d'armes radiologiques ferait basculer ces acteurs neutres contre l'OND, isolant l'alliance. Il y a également les nations mêmes de l'OND qui pourraient se désolidariser de l'auteur d'une telle exaction, provoquant l'isolement diplomatique du Duché et un état de vulnérabilité extrême contre les nombreuses nations prédatrices qui s'empresseraient de l'encercler. Vient aussi la question des citoyens sylvois qui pourraient être horrifiés par l'usage d'une telle arme, provoquant de violents mouvements de contestation, susceptibles d'être récupérés toujours par ces mêmes nations prédatrices.

Il convient de préciser que ces derniers points avancés se rapportent à un éventuel usage des armes radiologiques et non pas à leur médiatisation comme outil de dissuasion. Si l'usage d'une arme de destruction massive serait certainement répugné, le Faravan démontre que l'OND et les nations non-alignées peuvent faire preuve d'un certain laissé faire sur la question. Il convient pour cela de définir clairement la doctrine d'emploi d'une telle arme, qui constitue l'échelon maximum d'escalade (destruction totale et durable d'une nation sans discrimination des cibles militaires, civiles ou environnementales). Les armes radiologiques seraient utilisées uniquement en réponse à une agression proportionnelle ou une menace existentielle envers le Duché de Sylva. Carnavale n'aurait probablement pas employé ses armes de destruction massives si sa destruction était en retour garanti par l'Empire du Nord ou la Kabalie. En effet, Carnavale reste à ce jour persuadé de pouvoir vaincre l'OND avec ses moyens technologiques. Disposer d'une arme absolue qui aurait garanti la destruction pure et simple de la principauté aurait constitué un élément dissuasif plus criant que les armées conventionnelles.
Le cas de l'Hotsaline est un autre exemple parlant : le LiberalIntern ne se serait pas permis d'envisager la destruction pure et simple de la Confédération si cette dernière disposait de moyens de réponses aptes à annihiler l'Estalie ou le Grand Kah.
Ce sont donc dans ces cas de figure très clairement définis que l'usage des armes radiologiques s'intègrent : répondre à une menace existentielle ou à des ADM. Il convient d'ailleurs de faire un retour sur la législation actuelle du Duché, qui interdit l'ensemble des ADM (chimiques, radiologiques ou bactériologiques) considérant qu'elles ne distinguent pas les civils et écosystèmes des militaires. Or, si une retenue sur leur emploi permet à des puissances barbares et décadentes de se livrer à des carnages et d'avoir libre cours dans l'usage de leurs ADM, alors Sylva devient complice par passivité. Une campagne militante suffisamment bien menée profitant du décalage de la norme instigué par les précédents carnavalais permettrait de positionner Sylva non plus comme un observateur passif et d'une certaine manière complice, mais comme un acteur affirmé et arbitre opposé aux crimes de guerre proférés par les États terroristes.
Il s'agit non pas de "vendre" les ADM à la sauce carnavalaise, comme l'outil d'une classe dirigeante décadente, mais comme le glaive d'une démocratie libérale visant à couper court aux ambitions dégénérées d'États terroristes. Sylva est, a toujours été et sera à jamais une nation héroïque et juste qui s'opposera aux puissances génocidaires. L'observation passive ne sera plus, l'intervention active contre ceux qui ne se fixent aucune limites dans les crimes de guerre sera. Le raisonnement est le même que pour l'usage d'armes conventionnelles : arrêter d'en avoir, c'est se laisser prendre au dépourvu par ceux qui n'auront pas les mêmes scrupules ni la même honnêteté ou morale. Sylva ne saurait tolérer telle inaction et prendra en main sa destinée, acceptant d'assumer la protection des puissances mineures qui ne le pouvaient pas à l'instar de la Kabalie.
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Médiatisation et promotion des armes radiologiques auprès du public

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Introduction :

En vue des discussions sur la doctrine d'emploi des armes radiologiques et de l'éventualité de les rendre public afin d'en faire un objet de dissuasion envers les autres nations dotées d'armes de destruction massive, il convient d'opérer un travail de "préparation mentale" auprès des citoyens sylvois, de sa classe politique et de ses alliés. La déclassification soudaine du programme BetaX risquerait de provoquer un choc et une opposition farouche des différentes strates sociales internes et géopolitiques externes. C'est pourquoi les tenants et aboutissants doivent préalablement être médiatisés de manière à banaliser la question et mettre en avant la naïveté qu'il y a à ne pas disposer d'ADM quand nos ennemis n'auront pas ce scrupule, et de la nécessité d'en disposer pour en dissuader l'usage à notre encontre. Ce rapport inclura les vecteurs de cette médiatisation et les points avancés, localement (auprès de la population sylvoise) et globalement (auprès des nations alliées ou non alignées).

Les arguments avancés en faveur du Programme BetaX :

La promotion du Programme BetaX devra passer non pas seulement en insistant sur l'horreur des ADM employées par Carnavale (puisque cela accentuerait le rejet des ADM) mais sur la totale liberté d'action de Carnavale de les employer. Il faut rappeler que c'est cette horreur qu'elles inspirent qui en font des outils de si grands pouvoirs, ayant permis à une principauté isolée géopolitiquement de se livrer à un génocide et une colonisation brutale sans réponse concrètes à son égard. Les ADM sont des "game changer" qui peuvent agir en égalisateur voir en élément de supériorité géopolitique. Une nation isolée peut s'affirmer face à un bloc d'alliance consolidé si elle dispose d'ADM. Une nation dotée peut s'affirmer contre une autre nation dotée.

L'ADM ne devient donc plus un simple objet d'horreur, mais un outil d'affirmation à l'internationale et aussi de restriction envers les puissances dotées. Il convient d'insister sur le fait que si la Kabalie était dotée, elle n'aurait pas été prise pour cible par Carnavale, de même pour l'Empire du Nord avec Estham. En s'évertuant pour des raisons morales à se désarmer sur ce plan tout en laissant d'autres nations s'équiper généreusement dans ce domaine, l'OND fait le choix de se suicider en se laissant déclasser par des nations contre qui elle ne pourra plus rien faire et devra se coucher. L'OND a agi en Carnavale puisque nous avions passé un seuil de non-retour avec l'holocauste d'Estham, mais nous ne pourrons pas nous permettre d'enchainer ainsi cette expérience ni de risquer de la réitérer tant que ce seuil n'aura pas été franchi à nouveau.

Une vulgarisation pédagogique et accessible de la doctrine d'emploi des ADM devra aussi être opérée pour expliquer que l'objectif n'est pas de l'utiliser "gratuitement" en cas de conflit à faible ou modéré degré d'escalade, mais bien en situation de menace existentielle ou en frein à l'usage d'ADM. Les cas de Kabalie et Estham doivent revenir en exemple : Carnavale aurait dû avoir une réponse concrète et immédiate à son agression de Kabalie, une réponse proportionnelle qui l'aurait renvoyé dans les limbes dégénérés d'où elle a émergé. Mais les ultimatums de l'OND ont à la place été ignorés tout simplement parce qu'ils étaient risibles au côté du pouvoir de destruction, à la force d'affirmation de Carnavale, et qu'on n'arrête pas une puissance dotée avec une simple menace conventionnelle. L'erreur de Sylva n'a pas été de sous-estimer le caractère eschatologique de Carnavale, mais d'avoir cherché une escalade contenue, là où il aurait fallu dès le début écraser de la paume de la main Carnavale, anéantir la menace avec une fermeté implacable.

La capacité de BetaX d'appliquer cette réponse avec une horreur proportionnelle aux agents chimiques de Carnavale est la solution. Une contamination fatale et durable, la garantie d'effondrement. C'est une épée de Damoclès suspendu au-dessus de tous les États terroristes qui oseraient manifester une ambition trop peu tolérable, un ultime recours contre l'ultime menace. Sylva n'utilisera pas le Programme BetaX comme objet de domination, mais comme un bouclier, outil de justice contre ceux qui oseront faire usage d'un arsenal comparable.

Les vecteurs de promotion des armes radiologiques :

Pour que la promotion de ces arguments soit assimilés, il faut opérer une vulgarisation sur le sujet afin de bien intégrer l'ensemble des éléments clés. Documentaires, séminaires et Think tank sont des éléments bienvenus pour toucher aussi bien les populations que les gouvernements. Il faut rappeler en permanence le degré de menace que représentait Carnavale et que pourraient représenter d'autres nations de la même manière, et de la nécessité de s'en prémunir. Constituer un programme d'experts géopolitiques et militaires opérant des conférences, interventions médiatiques ou entretiens publics aidera à propager ces éléments clés indispensables à la bonne compréhension. La production de livres, études, documentaires télévisés ou radio et autres éléments scientifiques au sujet des ADM, des implications géopolitiques et de l'intégration dans une doctrine permettront en parallèle de constituer un socle argumentatif.

Aborder de manière intensive dans les médias ces sujets permettra de les banaliser, là où les ADM restent à l'heure actuel un tabou et un objet d'inquiétude et anxiété. Aborder selon un angle d'approche nouveau le cas d'Estham pour en dévier le narratif, passant de l'horreur que représentent les ADM à l'incapacité d'action de l'OND sans ADM, sera un autre point possible. Une campagne de lobbying (typiquement par l'intermédiaire d'Ambre Consultation) sera un autre vecteur de promotion auprès des nations alliées ou non alignées pour partager cette approche. Des entretiens privés avec des politiciens influents et réceptifs (on pense en particulier à des représentants caratradais ou faravaniens qui devraient être sensibles à cette communication) de manière à les initier à ces principes et en faire des vecteurs supplémentaires de promotion auprès de leurs partis. Une fois les idées suffisamment représentées par des partisans au sein de ces nations alliées, elles peuvent alors acquérir une certaine inertie et représenter un poids plus important.

Amener à des discussions sur le sujet pour imposer les armes de ADM comme des sujets de débat public est un point critique dans la promotion, afin de sortir du cadre du tabou et passer au stade d'élément médiatisé avec d'importants échanges d'idées pour l'intégrer dans l'imaginaire collectif. C'est à ce moment que pourront être martelés les différents narratifs et points à avancer.
Mais vient une autre question, celle des différents traités au sujet des ADM. Nombre de nations étant déjà engagées à ne pas en produire, aborder sur le débat public la nécessité d'en disposer contredirait de fait ces engagements. Il convient de procéder à un glissement délicat où l'engagement dans les traités d'ADM doivent avant tout éviter à en limiter une prise d'importance et capacité de destruction outrancière, sans non plus se priver de moyens de réponse contre les autres utilisateurs.
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Conception des charges explosives pour la dispersion des radionucléides / dispositifs de dispersion radiologique.

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Introduction :

Le développement de munitions radiologiques implique de concevoir des charges adaptées à leur propagation, aussi connue sous le nom de dispositifs de dispersion radiologique. Le strontium constituant un matériau encore inédit dans les systèmes d'armes sylvois, les propriétés de sa dispersion ne sont pas encore parfaitement identifiées ni optimisées par les ingénieurs militaires. L'objectif est conséquemment de concilier le développement secret de munitions radiologique aux propriétés connues pour maximiser les performances de dispersion.

Déroulement des recherches :

Les travaux dans le domaine se baseront sur les avancées faites par les équipes en charge d'étudier la propagation du strontium dans l'air. Ces dernières auront en effet l'occasion d'étudier les propriétés physiques du composé lorsqu'il est exposé à différents types d'explosion, pour identifier des composés avec une proximité dans les caractéristiques de dispersion (solubilité dans l'air, densité, fragmentation) qui permettront l'acquisition d'une première tranche de données. Un département alors officiellement en charge de quantifier la propagation en cas d'accident nucléaire / attentat tel que se fut opéré en Loduarie par Translavya. L'identification de ces facteurs pourra alors être réutilisé pour concevoir un équivalent factice de charges incendiaires avec les mêmes propriétés que le strontium. Typiquement, des paillettes d'explosifs de type thermite utilisées pour provoquer des incendies à très haute température, parfaitement adaptées pour les armes stratégiques anti-infrastructures, pourraient servir se substitue dans la conception de missiles avec des performances adaptées aux radionucléides employés.

Une succession d'expérimentation officiellement dédiée à la conception d'armes incendiaires permettra ainsi de tester la propagation d'explosifs thermites stockés sous formes de paillettes comparables à celle de strontium qui seront secrètement chargées. La conception de ces charges incendiaires, sans être fondamentalement secrète, bénéficiera du même degré de confidentialité que n'importe quel armement (au moins dans les détails des techniques employées et performances confirmées). À partir de là, pourront être produits des charges incendiaires thermites pour les missiles balistiques ou de croisière, qui pourront à tout instant être substitué par des paillettes de strontium.

La partie la plus difficile à garder confidentielle concernera la substitution de composés radiologiques dans les charges incendiaires. Considérant qu'il faut régulièrement les entretenir, il sera à la place prévue d'avoir un stock disposable de paillettes de strontium fournies par le Drovolski mais de les armer uniquement au moment voulu pour éviter la suspicion vis-à-vis de ces munitions armées ainsi que les contraintes de gestion conséquentes.
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