Posté le : 05 nov. 2025 à 20:27:07
Modifié le : 13 nov. 2025 à 14:43:56
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A la fin du 19ème siècle, les sept beylicats ont conclu une alliance qui avait vocation à durer dans le temps. Cette alliance avait certes été conclu dans un autre environnement que celui de cette rencontre, mais s’était produit dans un contexte qu’on peut étrangement lier assez facilement à la situation actuelle des nations du Kyrkuzaï. En effet, dès le 19ème siècle les sept Beylicat s’était rendus compte qu’à l’époque où ils vivaient, le fait qu’ils soient séparés et aussi souvent en conflit, était un danger pour la survie et la pérennité du peuple yözid. Alors, en 1879 le premier conseil des Hauts-Beys se réunit, un accord est signé et commence l’ère de l’Alliance des Beylicats qui avait vocation à durer dans le temps. Or cela ne fut pas le cas, assez rapidement les intérêts individuels ont repris le dessus, certains conseils beylicaux ont intenter leur nation à tourner l’alliance à leur profit, d’autres ont simplement docilement retiré leur engagement dans l’alliance pour se concentrer sur leur propre situation. En bref, l’alliance n’a pas tenu à cause de raisons externes comme internes, et ce car elle ne tenait que sur un bout de papier et un engagement bancal. A la mort du plus vieux des Haut-Beys, celui du Beylicat Aykhanide qui avait invité la fondation de l’alliance, les autres Haut-Beys se sont tous jetés entre eux. Aucun conseil ne pouvait se réunir sans dispute et conflit, ils ne pouvaient presque plus se blairer. Voyant l’oeuvre garantisseur de paix de son père s’effondrer de son défunt père, les autres Haut-Beys se disputer dans leur intérêts et non celui du peuple yözid, le Haut-Bey Selim Ier aurait d’un coup de hache détruit la table du conseil où siégeaient les autres Beys suzerains. Bien qu’assez tard dans l’histoire, un Haut Bey décida enfin d’unifier les Beylicats et affirmer sa souveraineté qui lui sera donné par Dieu et reconnu par le peuple yözid. Se lança une période sanglante de guerre entre les sept beylicats qui durera plus de trente ans, ou un par un chaque beylicat cédera face à la colère ou la miséricorde du Grand Bey Selim Ier, fondateur de la Sublime Nation Aykhanide. De par cette partie de son histoire, le Grand Beylicat voyait d’un œil méfiant les alliances inter-étatiques, celles-ci sont fragiles et peu concrètes. Ainsi, les agents Aykhanides avaient réfléchi à une toute autre manière de procéder à des alliances, en se rapprochant plus désormais d’unions, qui elles durent. Le Grand Beylicat elle-même est le fruit d’une unification, bien qu'elle fut dans son cas forcée. C’est avec cette intention que cette rencontre fut lancée également.
Au fur et à mesure que le Tsar s’avançait dans ses propos, le sourire du Grand Bey s’en élargissait et son expression s’en découvrait d’enjolivement. Cette rencontre est celle des esprits, des cœurs et des valeurs des nations du Kyrkuzaï. Ainsi, les paroles deviendront des actes, que l’histoire saura inscrire d’or sur marbre ; le ministre des Affaires étrangères, Alper Kamar Agha, qui jusque-là était emmêlé dans ses dossiers, arrive tête baissé et avec dos courbé et révérence entre les deux dirigeants, pour poser sur la table devant eux un document dont la couverture laissait paraître les décorations parlaient presque à la place de la prise de parole du Grand Bey ;
“Cher Tsar, votre demande nous vient au cœur, et c’est là aussi tout ce à quoi nous aspirons avec votre nation. En revanche, voyez-vous, l’histoire nous a appris que les alliances tenant sur des bouts de papiers ne tiennent pas longtemps, que l’unification requiert plus que des paroles transcrites dans des conventions, elle requiert l’expression et le fondement sincère émanant des valeurs et liens partagés. Ainsi, aujourd’hui, nous voulons nouer des liens avec votre nation qui dureront au-delà de ma mort et du vôtre, que comme la nation et l’Etat sont à vocation permanente, nos liens le soient avec elles. Pour celà, nous voulons vous inviter à réfléchir à l’adhération du Khardaz au sein de la Sublime Maison Aykhanide et la grande famille de nation qu’elle représente. Par cela, devenez nation sœur du Grand Beylicat, car nulle doute que les valeurs et intérêts que nos peuples et nos nations ont en communs qui nous réunissent aujourd’hui sont de la même comme le sang coulant dans les veines d’une fratrie, et nous croyons fortement que celà sera encore plus acté, en faisait s’unir nos dynasties par le biais de liens sacrées et familiaux. Par ce traité, je demande avec la permission de Dieu et selon la parole du Prophète Muhammed Sallallahu Aleyhiwesselem, la main d’une des filles de votre maison pour celle de mon fils ici présent.”
Le jeune Beyzâde (bey prince) et le représentant communautaire orthodoxe se lèvent, le jeune Aykhanide serre son poing contre sa poitrine et courbe son dos en guise de respect, il s’exprime ;
“Je jure au nom de mon Seigneur, que votre fille trouvera comme votre nation un foyer fort et respectueux des valeurs de nos peuples au sein de la Sublime Maison.”
Le religieux s’avançe et ajoute ;
“Au moment de l’invasion mongole, lorsque nos ancêtes orthodoxes vivaient sous la faible nation Gorgipliote soutenu par les Rhêmiens, la moitié de notre patrimoine ont été détruite. Et alors, un autre peuple est arrivée de l’Est, alors que nos ancêtres craignaient devoir quitter les terres de ces continents, ce peuple hérétique est venu repousser les mongoles. Ils nous ont écoutés, et certains ce sont même convertis à notre foi, leur dirigeants, eux, nous ont acceptés et aidés à reconstruire nos cités dans lesquelles nous avons vécus libres. Plus tard, ils ont embrassé la foi du Dieu unique à travers l’Islam, et alors que nous croyions cette fois notre destin scellée, leur acceptance et leur aide n’ont fait qu’augmenter.
Aujourd’hui, comme les mongoles à l’époque, se trouve au Nord des armées d’incroyants voulant détruire notre patrimoine. Au nom de la survie de l’orthodoxie, et en l’honneur de l’histoire que nous avons partagés avec les yözids, nous vous demandons à vous, Tsar, qui tenez votre pouvoir par Dieu pour ses fidèles, de n’avoir aucun doute quant à la caducité de ce mariage. Car nul doute qu’elle sera pour le monde chrétien que des plus bénéfiques.”
Ainsi reprend le Grand Bey ;
“Amis, cette demande peut paraître précipitée, mais ne doutez en rien pour autant de sa véracité.”
SUBLIME MAISON AYKHANIDE
Convention de lien : “des Nations Soeurs”
Préambule
Cette convention émane de l’engagement des deux nations signataires, qui seront par elle liées au sein de la Maison Aykhanide. Cette compilation de dispositions “des Nations Soeurs” de la Convention de lien de la Sublime Maison Aykhanide, a pour objectif d’unir officiellement les deux nations signataires de par leurs valeurs, finalités, opinions, normes et intérêts en communs ; mais présente également un acte de d’alliance célébrée par un mariage entre les deux dynasties régnantes des deux nations. Cette alliance sera par la présente reconnue par les deux nations comme d’une autorité judiciaire supérieure aux lois internes du pays à l’exception des lois fondamentales et constitutionnelles, mais également comme sacrée par les liens qui les unit pour toujours. Ne sera valable de briser cette alliance que le motif d’un désengagement affirmé d’une des deux nations qui irait à l’encontre des principes fondamentaux de l’autre. Par les dispositions ci-dessous, le Tsarat du Khardaz se lie au Grand Beylicat Aykhanide par le biais de la Sublime Maison Aykhanide.
TITRE PREMIER : DISPOSITIONS COMMUNES
Article premier : Des statuts et reconnaissances
Les deux nations feront partie de la Sublime Maison Aykhanide, eu sein duquel ils partageront le statut liatif de nation sœur.
Article I.I : La Maison Aykhanide reconnaît ainsi les Nations sœurs comme États souverains et indépendants, dotée d’un gouvernement conforme à sa Constitution.
Article I.II : Lui garantit son intégrité territoriale et constitutionnel, tant contre toute menace et agression externe qu’interne.
Article I.III : Reconnaît son peuple et sa nation souveraine, contre lequel le Tsarat s’engage à aligner sa politique extérieure et militaire sur celle de la Maison Aykhanide et des nations qui lui sont affiliées, à exécuter les obligations présentes dans le traité, et à reconnaître la Sublime Maison Aykhanide comme autorité indépendante et autonome agissant pour l’intérêt générale de toutes les nations affiliées à elle.
Article I.IV : Les deux nations brandiront auprès de leurs symboles nationaux celui de la Sublime Maison Aykhanide.
Article II : Des sujets territoriaux et principes fondamentaux
Les Nations Soeurs, sont éligibles à posséder en dehors de l’autorité de la Sublime Maison Aykhanide, des organes étatiques ou civiles qui leur sont sujets, sans aucune restriction ni obligation envers la maison ou les autres nations ne dépassant les limites des siennes.
Article II.I : Sont sujet d’une Nation sœur son intégralité territoriale lui appartenant, ainsi que toute entité et organe étatique ou gouvernementale sous son autorité.
Article II.II : Sont sujet de la Sublime Maison les organes diplomatiques et entités militaires de la Nation sœur uniquement, et non de ses sujets.
Article II.III : Ainsi, forment les armées des deux nations sœurs une force militaire commune.
Article II.IV : Sont déclarées principes fondamentaux : l’égalité des nations soeurs dans les capitulations qui leur sont cédés, dans leurs obligations et leur statut juridique ; la liberté souveraine de leur Etat et de leur peuple, de se régir, de se gouverner et d’assurer sa pérennité selon leur Constitution ; l’assurance et la garantie de leur patrimoine ; la responsabilité administrative de leur territoire et de ses habitants, ainsi que des agents de l’Etat et de ses trois fonctions judiciaire, exécutif et législatif.
TITRE II : ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA MAISON
Les peuples des deux nations ayant affirmé leur gouvernement constitutionnel monarchique, leur sera préservé ce régime tant que la volonté générale n’exprime pas une tendance à la changer.
Article III : Des normes conventionnelles
Les Nations sœurs s’engagent à reconnaître les conventions signées par la Maison Aykhanide comme des normes conventionnelles primant sur leurs normes internes ordinaires et règlementaires.
Article IV : De l’autorité internatonale de la Maison
Reconnaîtront comme autorité diplomatique supérieure, reliant l’exercice de cette responsabilité nationale à elle et aux institutions beylicales auxquels participent les agents des deux nations, la Sublime Maison Aykhanide.
Article IV : Du Sublime Conseil
Siègeront à statut égal au sein du Sublime Conseil les représentants et dirigeants des Nations, qui sera présidée par les plus vieux membres de toutes les maisons dynastiques constituant la Maison Aykhanide, ainsi que par le chef dynastique de cette dernière.
Article IV.I : Seront reconnus comme normes conventionnelles primantes toutes les décisions et normes émanant du Sublime Conseil en fonction de leur traité conventionnel.
Article IV.II : Seront garanties les libertés de participation et de non participation, d’expression et de non expression des deux nations sœurs, dans la mesure où la décision émanant est respectée et reconnue.
Article IV.III : Seront adhérées les dispositions de la charte du Sublime Conseil en amont de l’acte conventionnel liant les deux nations.
TITRE III : CAPITULATIONS
Article V : Militaire et défensive
La Sublime Maison Aykhanide s’engage à assurer la défense et les intérêts militaires des nations qui lui sont affiliés. Par la présente, la Nation soeur engagée disposera de capitulations militaires quant à un accès sous demande aux effectifs et engins militaires ; des privilèges de tous les contrats extérieur du Grand Beylicat Aykhanide, Nation soeur engageante, et de la Maison avec d’autres nations ; d’un accès libre aux bases militaires terrestres, navales et aériennes de la Maison, ainsi qu’à toutes les routes les reliants.
Article V.I : Les Nations Soeurs s’engagent à se soutenir mutuellement en cas de guerre défensive comme offensive, dans le but d’éviter toute succombance à leurs peuples respectifs.
Article V.II : Pour assurer les dispositions susdits, les Forces des Armées des Nations soeurs reconnaîtra la compétence d’un Etat-Major de la Maison ; la Sublime Forteresse dont le Quartier-générale siège à Selimiyye (Sélimie) en Tchorum, Yözidie.
Pourront être formés dans des écoles militaires communes des officiers et ingénieurs de la Sublime Maison, ce sur le territoire des deux nations.
Article V.III : Les deux nations s’engagent ainsi que leurs effectifs militaires à respecter les lois en vigueur par la convention de la Sublime Maison Aykhanide et de la constitution de la nation concernée.
Article VI : Diplomatique et externe
Nul traité engageant les Nations sœurs diplomatiquement ou militairement ne pourra être conclu avec une nation tierce à la Maison sans l’accord du Sublime Conseil et/ou du Chef de la Maison.
Article VI.I : Les agents et ministres des organes diplomatiques et militaires devront être enregistrés auprès de la Sublime Maison Aykhanide, ce pour éviter toute interférence de source corruptible ou hostile au sein des Nations liées.
Article VI.II : Les Nations sœurs s'engagent à toujours se tenir dans la position politique et diplomatique au nom de l’intérêt général des peuples de la Sublime Maison.
Article VI.III : Les deux nations s’engagent ainsi que leurs effectifs diplomatiques à respecter les lois en vigueur par la convention de la Sublime Maison Aykhanide et de la constitution de la nation concernée.
TITRE IV : PROCÉDURES CONVENTIONNELLES
Les Nations soeurs, pour le bon fonctionnement de leur affiliation par alliance et de leurs collaboration, s’engagent à suivre divers dispositions procédurale ;
Article VII : De contrôle et de sanction
Respecter le contrôle des organes compétent créé par la Sublime Maison Aykhanide et sa charte constitutive, dans l’objectif de veiller à l’exécution correcte et sans interférence du traité ainsi qu’au respect de l’intérêt général des peuples souverains liées. En cas de non respect de la convention et la charte constitutif de la maison, respecter, reconnaître et accepter les sanctions du Sublime conseil et du comité de contrôle.
Article VIII : De la révision
Respecter la procédure de révision, voulant que les parties ont le devoir de se réunir lorsque l’un le demande dans l’objectif de réviser la convention de lien. Situation dans laquelle, en la présence du comité de contrôle, les deux parties pourront procéder à la révision des dispositions dans la limite de l’intérêt général de leur peuples et de leur nation.
Article IX : De conflit
Régler les conflits de façon cordiale et sans chercher à nuire à aucune nation affiliée ni organe de la Sublime Maison Aykhanide, en acceptant de se soumettre à la jurisprudence des autres nations affiliées et du comité de contrôle pour régler le conflit.
Article X : De l'abrogation
La garantie de désengagement leur étant accordé dans la mesure où un référendum du peuple et une expression du gouvernement est de rigueur, les Nations sœurs peuvent procéder à l'abrogation de la convention de lien suite à une demande au Sublime Conseil qui devra être étudiée en moins de 12 mois.