05/04/2018
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Récits & autres

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«Or le prodigieux est agréable ; j'en donne pour preuve que tous, lorsqu'ils font un récit, en rajoutent toujours, pour produire du plaisir.. »


SOMMAIRE

  • « Aucune contrée n’est plus fertile » - Augustus Flaminius de Rhême au XIVe siècle
  • « Celui-là, hommes, c’est Indra »
  • « Agni, l’unique source d’inspiration »
  • « On eût dit Amaravati, la ville d’Indra »





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« Aucune contrée n’est plus fertile » - Augustus Flaminius de Rhême au XIVe siècle




« J’ai déjà insinué qu’aucune contrée du monde n’est plus fertile que celle-ci : qu’on se rappelle que la végétation y est continuelle, que la nature y est toujours en action, que le soleil attire puissamment les sucs, qu’il emploi toute sa force pour développer les germes, que les rosées abondantes de la nuit rendent sans cesse à une terre légère et friable, ce degré d’humidité qui lui convient, et on concevra que les champs doivent être couverts de verdure, ou couronnés d’épis dans tous les temps, et à toutes les époques ; que les arbres doivent être chargés simultanément de fleurs et de fruits. Tout cela est vrai, et n’est encore que la moitié de la vérité : il faut ajouter que tout terre produit, qu’il n’y en a point d’une si mauvaise qualité, ni cultivée avec tant de négligence, qui ne donne deux récoltes dans l’année ; que les bons terrains en donnent trois, et qu’on en tire quatre de quelques autres. Ce qu’il y a de singulier, c’est que cette n’annonce pour par ses qualités ce qu’elle promet : ici, elle est entièrement sablonneuse ; ailleurs, elle est forte à la vérité, mais elle a la couleur et le grain de la lave d’un volcan ; plus loin, elle semble calcinée, ou bien elle parait n’être que les débris de quelque montagne, tant elle est couverte de cailloux ; ici, elle se fait forêt vierge d’émeraudes impénétrables ; et cependant, elle donne partout au-delà des proportions, au-delà même des espérances »

Il n’est peut être aucune contrée au monde où la nature soit aussi riche et variée, où les productions de la terre soient aussi abondantes ; aucun peuple n’a de pratique agricole plus productive ni mieux adaptée à la nature du sol. Une multitude incroyable de sources et de rivières fournissent aux irrigations, seul engrais dont se serve l’agriculteur jashi avec le fumier du bétail. Il porte les méthodes agricoles au plus haut degré auquel le premier des arts puisse parvenir. Le riz étant presque le seul aliment des Jashis, ils en soignent particulièrement la culture, ainsi que celle du cotonnier et du thé. La nature y est dans une activité continuelle ; son énergie n’a pu être arrêtée par aucun des fléaux qui frappent la terre de stérilité et la couvrent de ruines.

Placé sous un ciel doux et serein, échauffé toute l’année par les rayons féconds et bienfaisant du soleil, qui, pour me servir de de l’expression des Jashis, est le père de la végétation, de la santé et des plaisirs, et qui fait sentir son heureuse influence même dans les provinces les plus septentrionales de la Jashurie, cet antique et vaste terre jouit constamment, sans interruption, des jours les plus brillants, auxquels succèdent de non moins belles nuits.

Le phénomène des moussons, inconnu dans les régions de Rhème, amène à des époques régulièrement fixes, des pluies périodiques, qui fertilisent les terres de toutes les parties de ce pays. On y voit répandues de toutes parts les merveilles de la nature, celles de l’industrie humaine, et les monuments les plus hardis et les plus anciens du monde, élevés par la main des Jashis. Tous les ruisseaux qui descendent des montagnes rendent la campagne et toutes ces collines si belles et si fertiles que l’on prendrait tout ce royaume pour quelque grand jardin tout vert, mêlé de villages et de bourgades qui se découvrent entre les arbres et les petites prairies. Tout y est parsemé de plantes et de fleurs magnifiques, poussant sous le couvert d’arbres fruitiers chargés de leurs propres fruits de saison. Les jardins particuliers, quant à eux, sont plein de melons, de pastèques, de betteraves, d’herbes et d’épices rares par chez nous. »
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« Celui-là, hommes, c’est Indra »



L’hymne à Indra est un poème dédié au roi des dieux de la guerre, que l’on implore avant la bataille, mais aussi dieu miséricordieux, qui vient en aide aux humbles et fortifie les faibles. Il s’agit d’un poème védique qui a traversé les âges au Jashuria et s’est transmis de génération en génération. Indra est, de tous les dieux védiques, le plus humain et le moins vertueux. Il est le seul à naître en sortant du flanc de sa mère ... parce que. Il a volé à son père le soma et n'hésite pas à le tuer pour s'emparer du pouvoir. Selon d'autres traditions, il aurait été créé par des dieux incapables de triompher de Vritra, le démon de la sécheresse. Il a une femme, Indrani, mais est connu pour son infidélité et son tempérament séducteur. A bien des égards, il est probable que Indra ait inspiré la mythologie de Zeus.



« Celui qui dès sa naissance le premier des Dieux,
Le sage, environna les Dieux de sa puissance ;
Sous la fougue duquel les mondes ont tremblé,
Sous la grandeur de ses exploits :
Celui-là, hommes, c’est Indra.

[…]Celui qui tuant le dragon a fait couler les sept fleuves,

[…]Celui qui encourage le faible et le malingre,

Le Brahmane malheureux qui appelle au secours,
Aidant ceux qui attellent la meule et pressent le soma,
Le Dieu aux belles lèvres :
Celui-là, hommes, c’est Indra.

[…] Celui qui a créé le Soleil et l’Aurore,
Guide des Eaux !
Celui-là, hommes, c’est Indra.

Celui qu’invoquent les deux armées en conflit,
Les ennemis de ce camp et ceux de l’autre,
Et l’invoquent différemment ceux mêmes qui ont pris place ensemble sur un chart !
Celui-là, hommes, c’est Indra.

[…]Celui qui a tué le démon sûr de sa force,
Le démon couché sur les eaux :
Celui-là, hommes, c’est Indra.

[…]Le Ciel même et la Terre s’inclinent devant lui ;
Devant sa fougue les montagnes tremblent,
Lorsqu’on sait qu’il a bu le soma, qu’il tient au bras,
Qu’il tient en main la foudre :
Celui-là, hommes, c’est Indra. »

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« Agni, l’unique source d’inspiration »



Agni est probablement le dieu le plus mentionné dans le Rig Veda, même s’il n’est pas sensé être le plus important. Et pourtant, le dieu du feu domestique est toujours présent, à la fois dans la maison, où il symbolique la perpétuation de la lignée, mais aussi en tant que témoin de tout ce qu’il se passé. Il est Jatavedas, celui qui connaît les êtres. Il est aussi le dieu qui préside aux sacrifices en l’honneur des divinités, invitant la divinité louée à venir prendre l’offrande et purifiant le sanctuaire. Agni est encore aujourd'hui vénéré au Jashuria et dispose de temples qui célèbrent son nom. Bien que théoriquement, il se retrouve à quasiment toutes les étapes des rites védiques et hindouistes, car il préside aux sacrifices et guide les dieux vers les sacrifices, il dispose aussi de ses propres temples.



« Le jour noir et le jour blanc tournent
Sur eux-mêmes, l’espace clair et l’espace sombre, - avec leur savoir-faire.
Agni Vaisvanara, une fois né, a refoulé
Les ténèbres par la lumière, - tel un roi.

[…]

Voici le premier hotar, regardez-le !
Il est parmi les mortels la lumière immortelle.
Il a pris naissance, il s’est installé fermement,
Immortel, grandissant en son corps.

Lumière qu’on a fixée au ciel fermement, pour être vue de tous,
Pensée la plus rapide parmi les êtres qui volent.
Tous les dieux d’un même cœur, d’une même volonté,
Se rendent noblement vers l’unique source d’inspiration.

Mes oreilles s’ouvrent et volent, s’ouvre mon regard
Et cette lumière, qui est située dans mon cœur.
Mon âme s’élance, portant au loin la pensée.
Que pourrai-je bien dire, que pourrai-je penser ?

Tous les dieux t’ont rendu hommage, pleins de crainte
Quand tu te tenais dans les ténèbres, ô Agni.
Puisse Vaisvanara ous secourir de son secours,
Puisse l’Immortel nous secourir de son secours. »



"Je chante Agni, le chapelain
Le Dieu du sacrifice, le prêtre,
L'oblateur qui nous comble de dons.

Lui qu'ont chanté les prophètes,
Nous le chanterons nous aussi ;
Puisse-t-il guider les Dieux jusqu'à nous !

Oui, puisse-t-on, par lui, obtenir la fortune,
La prospérité, jour après jour,
Glorieuse, riche en hommes de valeur !

Car, Agni, le sacrifice, le rite,
Que tu circonscris de tous côtés,
Accès seul au monde des Dieux !

Agni, l'oblateur, le pète puissant,
Le véridique au renom très brillant,
Le Dieu ! qu'il vienne à nous avec les Dieux !

Et certes, Agni, lorsque tu décides
De combler de biens ton fidèle
Ce, pour lui, se réalise, ô Agni.

Nous allons vers toi, Agni, jour après jour,
Avec notre prière, vers toi qui brilles dans la nuit !

Oui ! nous allons à toi, portant l'hommage
A toi qui règnes sur nos sacrifices,
Agni, berger du monde, éclaireur,
A toi qui croîs en nos demeures !

Comme l'est un père pour son fils
Sois-nous d'accès facile, Agni !
Assiste-nous, pour notre bien-être !"
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« On eût dit Amaravati, la ville d’Indra »



Lors de leurs voyages sur les terres de l’Empire Yahudharma, les marchands de Fortuna ne peuvent s’empêcher de s’émerveiller à la vue des splendeurs architecturales et urbaines de ces terres. Ils livrent ici un de leurs récits de voyage, qui ont été compilés dans divers écrits. Ici, la découverte par les Fortunéens de la cité de Lankasara.


« Le grand pays de Lanka, heureux et florissant, était établi sur les rives de la Sarayu, qui regorgeait de richesses et de grains. Sa capitale, Lankasara, célèbre dans le monde jashi, avait été fondée selon les légendes par Manu, le seigneur des humains de l’hindouisme. L’immense et splendide cité s’étendait sur 15 lieues de long et 6 de large. Elle avait de grandes rues harmonieuses, des canaux bien dessinés et une vaste avenue royale sans cesse jonchée de fleurs épanouies et arrosée d’eau, qui ajoutaient à sa beauté. Le Raja Dasaratha, second plus influent sous le Maharaja-soleil, y faisait prospérer son royaume et résidait dans sa cité comme le devait tout souverain. La ville avait des portes surmontées d’arc décorés, des boutiques bien agencées et toutes sortes de machines de guerre. Des artisans de toutes catégories y habitaient. La magnifique cité à l’éclat sans pareil abritait une foule de panégyristes et de bardes. De hautes tours s’y dressaient avec des étendards ; des centaines d’armes meurtières la protégraient. Des troupes de danseurs s’y produisaient partout. Des parcs et des bois de manguiers et de bananiers étaient plantés dans la grande ville ceinte de ces arbres que l’on nomme ici des salas. Des fossés profonds et infranchissables remplis d’eau la rendaient inaccessible ; tant et si bien que les ennemis ne pouvaient s’en approcher, tout en fournissant aux marchands un espace de commerce privilégié en temps de paix. On y trouvait en abondance des chevaux, des éléphants, des bœufs, des chameaux et des ânes. Une foile de vassaux venaient y payer tribut ; des marchands de diverses contrées contribuaient à sa splendeur. Des palais incrustés de joyaux, pareils à des montagnes, la rendaient éclatante ainsi que les appartements situés en hauteur réservés aux femmes : on eut dit Amravati, la ville d’Indra. Décorée d’or chatoyant, elle était peuplée d’une foule de belles femmes et regorgeait de toutes sortes de ierres précieuses. De hauts bâtiments à étages l’embellisaient. Elle était bâtie sur un terrain bien nivelé où des maisons se succédaient sans intervalle. On y trouvait du riz en abondance et de l’eau aussi suave que le jus de la canne à sucre. Le son des tambours et des luths retentissait dans cette cité qui n’avait pas de rivale sur terre. Elle était comme un palais céleste gagné par les siddha à force d’austérités. Ses façades étaient admirablement dessinées.»
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