16/12/2017
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Histoire du Royaume de Waldenmark

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Vous trouverez ici les Archives du Royaume de Waldenmark...


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La Grande Catastrophe de 1067 de Waldenmark


Tout a commencé lorsqu’un groupe de colons a colonisé ces terres… Un homme sortit du lot et devint leur guide. Ils commencèrent tous en bas de l’échelle ; ils n’étaient que 11. Nous les appellerons les 11 Pères Fondateurs. L’ancêtre du roi actuel faisait partie de ces pères fondateurs. Un homme se distingua du groupe et devint le Père Principal : il s’appelait Gunther Von Brogen, issu d’une famille noble d’un pays éloigné. Il dirigea alors ce groupe de colons, il dirigea ces pères fondateurs. Des années passèrent : le camp devint un petit village, le petit village devint un village, ce village devint une ville, cette ville devint la capitale. Des années plus tard, les pères fondateurs dirigeraient tous une ville de ce royaume, créé par leurs soins. Chaque fois qu’une décision devait être prise, un conseil des pères était organisé pour décider de la situation.
Un jour, lorsque certains pères eurent l’ambition de récupérer le siège du Père Principal, un complot fut créé. L’ancêtre du roi, Frederick Von Staffel, n’était pas forcément pour, mais les arguments de certains autres pères étaient concrets. Il était le père fondateur le plus influent du royaume ; les pères avaient besoin de lui pour faire un coup d’État. Le plan était simple : ils prétextèrent une levée de troupes importante pour contrer une éventuelle invasion proche de la capitale. Depuis longtemps, le Père Principal ne faisait rien pour le royaume c’est du moins ce qui se disait.

Les pères fondateurs qui avaient principalement pensé à ce coup d’État étaient simplement dévorés par l’ambition du siège de Père Principal. Mais Frederick Von Staffel pensa que, pour le bien du royaume, il devait agir. Il ne savait pas encore que les « mauvaises décisions » qui furent prises étaient une attaque sous fausse bannière perpétrée par certains pères fondateurs.

Frederick Von Staffel leva une force militaire tellement puissante que personne ne pouvait l’arrêter, même si les 9 autres pères fondateurs et le Père Principal auraient pu s’y opposer. Il ordonna à son général de faire en sorte que l’armée se dirige vers la capitale pour la protéger, car la situation faisait croire que l’invasion était imminente. Il prit aussi les armes et se dirigea vers la capitale avec son armée. Il entra dans la capitale, dans la salle des fondateurs, avec ses gardes ; tout le monde le laissa passer, car personne n’aurait cru, à ce moment précis, qu’un coup d’État allait être fait. Il entra avec sa garde personnelle. Arrivé dans la salle, il vint prévenir le Père Principal :

« Je suis désolé, mais pour le bien du royaume, un choix devra être fait. »

Après ces mots, il pointa son épée sur ce dernier et, d’un coup, le tua. Après cela, les gardes principaux de l’ancien Père Principal vinrent pointer leurs épées sur Frederick, mais il leur dit : « Votre chef est mort. » Les autres pères fondateurs entrèrent dans la salle et ordonnèrent aux hommes de tuer ce traître. Tous, sans exception, ordonnèrent aux gardes de le tuer. Frederick regarda les pères fondateurs dans les yeux : il vit cette trahison.

Dans la salle, au moment des faits, il y avait 9 pères fondateurs et une vingtaine de gardes de l’ancien Père Principal, contre Frederick et 6 de ses gardes personnels. Un combat sanglant éclata : tous les gardes de l’ancien chef moururent. Il ne restait plus que les pères. Ils tentèrent de s’enfuir, mais les gardes restants de Frederick bloquèrent la porte. Les pères supplièrent Frederick de les laisser en vie, mais dans un accès de rage, il tua un par un ces traîtres.

Après ce massacre, il réunit rapidement les anciens de la capitale et rassembla les citoyens. Il fit un discours, ce fameux discours fut ancré dans les archives du royaume.

Extrait de l’archive écrit par les anciens au moment du rassemblement :

« Chers habitants de la capitale et des contrées du royaume de Waldenmark,
Aujourd’hui sonne un jour triste. De mauvaises décisions ont été prises récemment ; des jeux de trahison ont eu lieu au sein même de la capitale…
Je me vois obligé de vous annoncer que le Père Principal est mort aujourd’hui, ainsi que les 9 autres pères. Sachez qu’à partir d’aujourd’hui, le royaume prend une autre tournure. Je vous donne ma parole que ce genre de situation ne se reproduira pas.
La première décision est une refonte totale de la haute noblesse du royaume. Les biens et les armées de tous ces pères seront la propriété de l’État donc la mienne. La nomination d’un nouveau ministère sera faite, ainsi que celle de nouveaux seigneurs pour gérer les terres désormais sans dirigeants.
Je vous remercie de voir ceci comme une ère nouvelle pour le royaume. »

Après ces dires, il retourna dans la salle et ordonna à ses hommes de nettoyer et d’enterrer les morts, surtout le Père Principal, qui n’avait rien fait dans cette histoire. Il restait tout de même un homme honorable. Par la suite, il ordonna à l’armée de rester en garnison sur place afin de mater toute éventuelle rébellion. Il envoya des émissaires partout dans le royaume et surtout dans les seigneuries, afin de les diriger jusqu’à la nomination de nouveaux seigneurs pour la direction de ces villes.
Les familles des pères fondateurs et du Père Principal furent épargnées, mais disparurent. Une rumeur dit que c’est Frederick qui les a tous fait disparaître… mais est-ce une rumeur fondée ou infondée ?

Après cela, il entreprit de nombreuses actions, notamment :
La création d’une police de la Couronne, chargée de faire respecter les lois du royaume ;

  • La nomination de son fils en tant qu’héritier du royaume ;
  • Une restructuration de l’armée, avec la nomination de nouveaux généraux et le développement de l’aspect militaire du royaume ;
  • La restructuration des lois du royaume et le bannissement du complotisme des anciens pères ;
  • La construction du Palais Royal dans la capitale ;
  • La distribution de nourriture pour mettre fin à la famine qui régnait alors dans la capitale ;
  • L’aide et le soutien aux personnes sans métier au sein du royaume, surtout dans la capitale.
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La Perte de 1102


Des années plus tard, le royaume de Waldenmark connut des heures très sombres. En effet, deux grosses révolutions eurent lieu dans deux des villes des anciens pères fondateurs : celle de Berlindosh et celle de Saint Caravon. La décision que Frédérick devait prendre était assez compliquée : que devait-il faire afin de mater cette révolte ? Le choix fut vite fait : il envoya l’armée, le 4ᵉ corps d’armée de la couronne et le 13ᵉ corps, dans les deux villes.

À l’arrivée de l’armée sur place, impossible de pénétrer dans la ville : les murs étaient solides, les révolutionnaires omniprésents pour empêcher l’armée d’avancer… C’est alors que le roi Frederick Von Staffel prit une importante décision : l’éradication de ces deux villes.

Il commença par couper toute arrivée de nourriture et d’eau, fit empoisonner la rivière qui menait aux deux villes. Ils firent énormément de bruit chaque soir pour empêcher leurs ennemis de dormir, et, arrivé au 233ᵉ jour de siège, il ordonna à ses canons de faire feu et de détruire ces deux villes.
Les deux généraux des deux corps étaient assez sceptiques à l’idée d’obéir à l’ordre royal, mais ils avaient juré fidélité et ordonnèrent le feu. Ils tirèrent nuit et jour jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de la ville.

Pendant dix jours, les canons tirèrent ; des rumeurs disent que des drapeaux blancs auraient été aperçus, mais que le roi n’en avait que faire : une trahison reste une trahison.
Lorsqu’il ne resta plus aucun signe de vie, il ordonna à l’armée de pénétrer dans la ville et de massacrer femmes, enfants, vieillards, et tous ceux qui avaient participé de près ou de loin à cette révolution. Cet événement fut appelé la Révolution Massacrée. C’est ainsi que le royaume perdit deux grandes villes.
L’affaire fit désordre au sein de la capitale ; les ministres n’étaient pas contents de cet événement, mais qu’allaient-ils faire ? Le roi détestait la trahison et pouvait commettre des atrocités pour y remédier.

Après cet événement, il semblerait que le roi ait changé drastiquement de comportement. Il ordonna la création d’un corps spécial pour traquer les rebelles, et celui-ci fut nommé la Genstat Polizei, dirigée par un proche ami du roi. Son seul objectif : traquer et tuer les insurgés révolutionnaires contre la volonté du roi, en sachant que ce service pouvait tout aussi bien intervenir parmi le bas peuple que chez les hauts dignitaires, voire même dans la famille royale.
La création de la Genstat Polizei créa des conflits au sein même de sa propre famille. Elle recevait des ordres spécifiques uniquement du roi et de personne d’autre.
La perte de ces deux villes fut un désastre économique pour le royaume, mais le roi décida à ce moment-là d’ouvrir ses portes au monde extérieur, que ce soit par le biais du commerce ou par des alliances économiques et échanges fructueux.

Certains ministres exprimèrent leur désaccord vis-à-vis des récentes prises de décisions. Le roi tint alors un discours lors d’une réunion de la couronne. Les ministres qui s’étaient exprimés sur ce sujet sont aujourd’hui soit disparus, soit morts, car aucune démission n’a été mentionnée dans les rapports de la couronne, selon les archives.

Extrait d’un ex-membre du parti révolutionniste du royaume :

« Aujourd’hui, le (Date), il a été tenu une réunion dans laquelle certains ont exprimé leur avis et leur désaccord sur ce qu’il s’est passé lors de l’événement de la Révolution Massacrée. Tout de suite après cette réunion, certains membres de la Genstat Polizei ont escorté certains ministres en dehors de la réunion jusqu’à un lieu où, jusqu’à maintenant, nous ne savons pas. »

Aujourd’hui, cette affaire fut oubliée et enterrée par tous. Le roi a fait le nécessaire pour que celle-ci tombe dans les oubliettes du royaume.

Il y a des rapports de situation qui ont fait que des civils, qui n'avaient rien à voir dans l'histoire, purent s'échapper de ce fameux siège. Actuellement, ils vivent cachés du roi, car si le roi les découvrait, il les tuerait sans hésitation. Des familles influentes de ces régions ont perdu tout ce qu'elles possédaient mais sont restées en vie grâce à l'aide de certains soldats qui les ont aidées à se dissimuler. Ils ont tenté de prendre contact avec des ministres influents, mais rien ne se fait : la peur était déjà installée en eux peur d'être découverts, peur de la colère du roi. Ils se réfugièrent dans une région reculée du royaume, loin de la capitale, là où la Genstat Polizei ne penserait pas à les chercher.

Dans ce groupe de réfugiés, un homme que nous appellerons "Personne" viendra par la suite faire figure d'emblème dans les différentes tentatives de révolution de la part du bas peuple : une sorte de messie envoyé contre la monarchie. Ils tentèrent d'attaquer sur tous les fronts, mais manque d'argent et manque de soutien firent échouer des tentatives ; la Genstat Polizei vint alors largement abattre le moral des troupes révolutionnaires. Le roi dispose des fonds nécessaires grâce au braquage effectué lors de l'événement de la Grande Catastrophe ; il peut se permettre, même si c'est sur tous les fronts, de tenir largement et de vaincre ses ennemis.

Un jour, il tenta le tout pour le tout en s'infiltrant dans la capitale, mais n'ayant pas eu le temps, la Genstat Polizei connaissait déjà ses plans. Ils le laissèrent tenter ce qu'il avait à faire ; il se retrouva nez à nez face au roi, mais avant qu'il ne l'approche, sa garde personnelle entoura ce fameux messie. Une discussion eut alors lieu entre les deux interlocuteurs ; après une longue conversation, l'ordre de le tuer fut donné et le messie perdit la vie. Désormais, ce fameux messie reste à jamais gravé dans la mémoire du royaume pour avoir été le seul fou à tenter le tout pour le tout et essayer de tuer le roi par ses propres moyens, après plusieurs tentatives de révolutions échouées de sa part. Le bas peuple, les hommes influents et certains ministres voyaient en lui un avenir meilleur, mais après sa mort, chacun de ces hommes perdit tout espoir d’avoir un royaume dirigé par une autre dynastie que celle des Von Staffel.
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Les années passent et les gens vieillissent 1115


Aujourd’hui, cela fait 40 années que la famille Staffel a pris le pouvoir et le roi Frederick Von Staffel règne en maître sur le royaume. Mais aujourd’hui, la santé du roi se décline… Son héritier, Wilhelm Von Staffel, qu’il a désigné, a passé la plupart de sa vie à se tenir prêt à monter lui aussi sur le trône du royaume de Waldenmark.
Une préparation tellement minutieuse que, dès lors que la santé du roi a été jugée préoccupante par les médecins royaux il y a de cela deux ans, tous les crancrelats sortirent de leur tanière afin de commencer leur complot pour mettre fin à son règne et le remplacer par un jeune prince héritier facilement manipulable.

Extrait du journal du médecin royal :

« Aujourd’hui, il a été constaté par mes soins que la santé du roi est sur le déclin. Il a contracté une maladie rare qui mange ses os de l’intérieur. J’ai été obligé de lui sectionner un doigt, et il a perdu son œil gauche à cause de cette maladie. D’après mon diagnostic, il lui reste à peu près trois ans à vivre, tout au plus. »
Cela fait deux ans que le médecin a prononcé son premier diagnostic. Le roi n’a pas toutes ses facultés, mais n’oublions pas : la Genstat Polizei obéit au doigt et à l’œil de son roi, même s’il n’a plus toutes ses capacités. Un document a été remis en amont au chef de ce service.

La note qui a été transmise au chef du service par le Roi :

« Par la présente, moi, roi Frederick Von Staffel du royaume de Waldenmark, déclare céder tous mes droits à mon fils héritier, Wilhelm Von Staffel. Par conséquent, à toi, mon fidèle serviteur, chef de la Genstat Polizei, je t’ordonne de le servir jusqu’à sa mort. Il devient par la présente le nouveau roi du royaume. »

La Genstat Polizei protège et sert désormais le prince héritier que dis-je, le nouveau roi du royaume.
Suite à cela, quelques mois plus tard, le roi Frederick Von Staffel perdit la vie paisiblement dans son sommeil. Le royaume tout entier fut en deuil : il avait perdu le dernier père fondateur encore en vie. De ce fait, il fut ordonné que dix-huit coups de fusil soient tirés dans chaque région du royaume. Ainsi, dans la capitale, six coups de canon retentirent. Le deuil toucha tout le monde : ses partisans les plus fidèles, sa famille et ses proches amis, restés à son chevet. La mère du roi n’attendit pas longtemps avant de mourir à son tour, de chagrin, suite à la perte douloureuse de son compagnon, de son mari ; elle ne put le supporter.

Actuellement, le roi Wilhelm Von Staffel doit gouverner un royaume de neuf régions, plus la capitale. Il tente tant bien que mal de faire en sorte que l’héritage qu’il a reçu soit largement dépassé. Il souhaite faire mieux que son père lors de sa prise du pouvoir, qui lui a été conféré légitimement par les droits de succession. Maintenant qu’il est seul, il tente désespérément de renforcer son pouvoir et son emprise totale sur le royaume.
Il commença, par la même occasion, à chercher un mariage royal afin de permettre à sa descendance de choisir un héritier au trône du royaume, pour qu’à sa mort, il puisse y avoir une succession en bonne et due forme. Il commença aussi à renforcer son pouvoir dans les différentes régions du royaume, notamment celles qui avaient montré une réticence à sa prise de pouvoir.

Pendant 40 ans, lorsqu’il était aux côtés de son père, il avait vu un dirigeant froid, sanglant et sans pitié diriger le royaume. Il prit exemple sur son père pour ses prises de décisions, renforçant le pouvoir de la Genstat Polizei, notamment en augmentant son effectif et ses missions.
Il mit ensuite tout en œuvre pour que le royaume puisse avancer technologiquement parlant, afin qu’il soit reconnu dans le monde entier.

Pendant le règne de Wilhelm, il y eut un événement marquant : un attentat contre sa personne. Il y avait un défilé militaire, et le roi en faisait partie, mais au moment de son passage un kamikaze se jeta sur lui pour s’exploser. Un vent de panique souffla : la Genstat Polizei n’avait pas vu venir cette attaque. Le roi fut grièvement blessé mais l’homme en question fut abattu sur-le-champ. Après que les médecins royaux eurent soigné le roi, il convoqua le chef du service de la Genstat Polizei ainsi que le général en chef des armées, le GeneralFeldMarshal. Très en colère, il allait tous deux les faire tuer, mais sa femme s’interposa : elle jugea que c’étaient des circonstances fâcheuses et rappela qu’ils avaient bien servi la couronne par le passé, appelant à la miséricorde de Sa Majesté. Fatigué de la situation, il demanda aux deux hommes de sortir de sa chambre ; ils eurent ensuite une très longue discussion avec la reine. Il tenta de lui expliquer que l’incompétence de ces deux hommes devait être punie : le chef de la Genstat Polizei aurait dû anticiper ce genre de choses, et le général des armées devait assurer la protection lors de ce type d’événement aucun d’eux n’avait pu protéger Sa Majesté le roi. C’est pour cela que le roi voulait les exécuter. Il semblerait toutefois que la reine accorde une importance particulière au chef de la Genstat Polizei. Pourquoi ? Aucune autre information n’a été transmise sur ce sujet. Des rumeurs parlent d’une possible amourette, mais la reine est déjà mariée au roi ; si cela s’avérait vrai, ce serait de la tromperie, et si le roi croyait ces rumeurs, la reine et le chef en perdraient tous deux la vie.

Les hommes qui avaient aidé le terroriste à commettre cet acte furent retrouvés puis exécutés par le chef de la Genstat Polizei, afin de se faire excuser d’avoir été incompétent et de retrouver les bonnes grâces du roi mais le roi n'oublie pas, il est du genre très rancunier, même quelque chose d'insignifiant il arrive a ne pas l'oubliée et a le gardé jusqu'à ce qu'une autre situation ce reproduisent et qu'il pourrait prendre une décisions drastiques. Après cet événement, il se referma, perdant confiance en ceux qui étaient proches. Il renforça sa garde personnelle pour éviter que cela ne se reproduise. Il régna sur un royaume qui avait connu un attentat pouvant détruire la lignée des Von Staffel, car à ce moment-là, la reine n’avait pas encore donné de descendance au roi.
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L'Attentat de Septembre 1115


Le Roi a décidé d’effectuer un défilé militaire pour montrer la puissance du royaume en un jour historique. Une préparation méticuleuse de plusieurs mois a eu lieu : beaucoup d’effectifs et de protections ont été mis en place par la Genstat Polizei ainsi que par l’armée royale.

Le défilé a été organisé et décidé par le roi lui-même : c’est lui qui a placé la protection, c’est lui qui a organisé l’événement de manière générale. La Genstat Polizei devait, avant l’événement, infiltrer tous les groupes afin de contrer une éventuelle attaque. L’armée royale devait protéger le Roi lors du défilé.

Il devait y avoir l’armée en passage en premier, puis les corps d’armée montés à cheval, le Roi et l’armée royale ainsi que les services comme la Genstat Polizei et autres. Des tribunes ont été mises en place pour que les gens puissent assister à l’événement. Une tribune royale afin que les membres de la famille royale puissent eux aussi assister à l’événement.

Quelques semaines plus tôt, des rapports ont fusé : le second du roi, un de ses proches conseillers, vint lui prévenir que, d’après les rapports de la Genstat Polizei et des interventions militaires aux alentours de l’événement, aucune action clandestine n’était prévue.

Content de voir que les rapports étaient plus que positifs, le Roi avait hâte que cet événement se déroule. Car il est le premier roi à faire un défilé militaire dans le royaume. Aucun ancien roi n’avait eu l’idée de faire ceci ; il avait été audacieux.

Mais chose que le roi ne savait pas, c’est qu’un drame allait arriver.

Dans les coulisses, chez les terroristes.
(Une préparation que ni le roi, ni la Genstat Polizei, ni l’armée ne savaient)


Après l’annonce faite par le Roi informant le peuple qu’un défilé militaire allait être mis en place, c’est là que les révolutionnaires se mirent à bouger comme une fourmilière qui se prépare à faire la guerre.

Ils préparèrent trois plans :

  • La diversion : un groupe de cinq personnes viendrait provoquer une altercation à l’aile droite du défilé. Cela provoquerait un vent de panique pour ceux qui sont à droite ; la Polizei présente se dirigera vers là-bas pour tenter de calmer le jeu, ce qui permettra d’enlever des effectifs sur la gauche.
  • Avoir drogué en amont les chevaux qui normalement devraient passer deux rangs avant celui du roi. Cela ralentira la colonne du défilé en arrière. Il y aura donc un trou entre le carrosse du roi et l’arrière-garde.
  • Par la suite, un homme foncera sur le côté gauche du carrosse et explosera en même temps. Cela permettra d’atteindre l’essence même de la monarchie du royaume et, si l’opération réussit, de tenter de mettre en place une démocratie.

  • Pour que ce plan soit mis en exécution, il fallait soudoyer pas mal de monde, avoir des soutiens d’hommes influents. Notamment, un ministre de l’Urbanisme était dans cette préparation méticuleuse.

    Le ministre de l’Urbanisme avait pour ordre de bloquer certaines rues pour que le défilé suive une ligne droite. Il travaillait en collaboration avec le Generalfeldmarshall et le chef du service de la Genstat Polizei. Il avait certes un rôle moins important mais tout aussi important pour le bon déroulement de l’événement. Mais si quelque chose arrivait, les seuls responsables seraient les deux autres chefs, pas le ministre.

    Une réunion secrète s’est tenue le jour d’avant le défilé afin que tous les partisans puissent se rappeler du plan. Le chef de cette opération prit la parole pour expliquer le plan à tous les partisans présents. Et il prévint tout le monde que c’était lui qui donnerait sa vie pour la cause… Chaque partisan présent exprima son désaccord car la vie du chef était plus importante que la leur. C’est un simple partisan sans histoire qui prit la décision de donner sa vie pour la cause.

    Maintenant que le plan était totalement fini et expliqué, la nuit tomba. Le lendemain matin, tout s’activa. Le défilé se prépara et devait commencer à 8h30 tapantes.

    Réveil à 5h00 pour les troupes révolutionnaires.
  • 5h15 : dernier rappel et formation des groupes A pour la diversion, B pour la drogue et C pour l’homme qui donnera sa vie pour la cause.

  • 5h30 : le chef de l’opération se mit en hauteur avec sa garde personnelle sur un toit à l’aide de jumelles.

  • 6h05 : le groupe C vint droguer les chevaux de l’arrière-garde, en prétextant qu’ils étaient des éleveurs qui s’occupent des chevaux, de leur santé et de leur bien-être. Une action qui avait été méticuleusement préparée.

  • 7h00 : le peuple commença à arriver sur les lieux.

  • À 7h30 le groupe B se positionna à droite du défilé et attendit le signal qui serait donné par le chef grâce à des lumières réfléchissantes sur le toit.

  • À 8h00 le groupe C se prépara sur la gauche du défilé, un peu plus en avant que le groupe B.

  • À 8h15 : les dernières préparations, arrivée du Roi pour monter dans le carrosse.

  • À 8h20 : le corps sonna pour dire aux troupes qu’il restait 10 minutes avant le début.

  • Le défilé était rempli de monde venu des quatre coins du royaume pour voir ce spectacle.

  • 8h30 : début du défilé ; les premiers hommes commencèrent à marcher, à galoper, et le carrosse suivit.

  • 8h45 : le carrosse arriva au niveau du groupe B ; le signal avait été donné, une bagarre commença. Comme convenu, une partie de la Polizei vint calmer le jeu.

  • Ils continuèrent à avancer sur environ 50 m plus loin de la bagarre.

  • À 8h50 les chevaux commencèrent à ralentir, drogués : ils faisaient n’importe quoi et ne tenaient plus debout.

  • À 8h55 le chef donna l’ordre au groupe C d’agir. Le carrosse avait avancé de 100 m ; un gros trou séparait les troupes de derrière du carrosse et c’est à ce moment-là que l’homme courut vers le carrosse et se donna la mort en explosant en même temps.

  • Pendant un instant tout le monde retint son souffle. L’explosion fut rapide, brutale ; quelques civils perdirent la vie. Le chef regarda la scène ; les membres de la Genstat Polizei coururent vers le Roi, l’armée boucla la zone, les membres de la famille royale furent évacués au palais.

    Tous les membres du groupe vinrent s’éparpiller dans la foule. L’opération a-t-elle réussi ou pas ?

    Retournons dans les coulisses du camp du Roi :

  • La Genstat Polizei vint évacuer le roi en urgence au Palais Royal où une équipe de médecins le prit en charge. Personne n’a vu le corps de Sa Majesté sauf les membres des services concernés.

  • À l’arrivée du roi au palais, l’équipe médicale commença à le soigner. Les blessures étaient superficielles mais restaient graves. La bombe qui a explosé l’avait quand même pas mal touché ; il avait survécu mais personne ne le savait, seules certaines personnes savaient que le roi était toujours en vie. Il resta trois jours dans le coma. Après ces trois jours, ils convoquèrent les chefs des deux services, la Genstat Polizei et le Generalfeldmarshall, afin qu’ils répondent de leur incompétence vis-à-vis de cet événement ; la reine prit leur défense, et le roi les a épargnés.

    Il fit par la suite un communiqué royal sur son état de santé, et annonça que les tentatives d’actes terroristes avaient échoué.

    Extrait du communiqué :

  • « Chers citoyens, chères citoyennes, il en faut beaucoup pour pouvoir m’atteindre ; il en faut plus qu’une explosion pour pouvoir me tuer. La dynastie dont j’ai hérité ne me mourra pas après moi mais continuera et perdurera avec le temps, car personne ne peut tenter d’éteindre la dynastie des Von Staffel. »

  • Après avoir été épargné, le chef du service, fou de rage, ordonna à ses hommes de fouiller chaque recoin de la capitale pour trouver les coupables. Il était tellement en colère qu’il voulait mettre tout en œuvre afin de punir ceux qui avaient osé s’attaquer au roi ; il ne l’avait pas vu venir, cette attaque perpétrée par ces terroristes contre Sa Majesté, le roi. Malheureusement, après des jours de fouilles, ils ne trouvèrent aucun indice, aucune source de cette attaque.

    Il donna son rapport au roi ; ils tentèrent le tout pour le tout, en offrant sa vie en guise de punition au roi, pour ne pas avoir prédit cette attaque contre sa personne. Étant donné que la reine accordait de l’importance à sa vie, le Roi dut refuser cette proposition de mourir.

    Du côté du groupe terroriste, le chef d’opération lut le communiqué royal de Sa Majesté : le sacrifice de son homme avait été vain. Première étape : un martyre…

    Dans les semaines à venir, il tenta de faire passer cette attaque et la mort de cet homme comme un martyre de la société. Malheureusement, lorsque cet homme s’est fait exploser il tua 12 civils dont 3 enfants et une femme enceinte. Le peuple n’était pas content car l’attaque fut revendiquée par ce groupe. Le chef des opérations pensait que ce sacrifice allait servir le bien public, mais sa tentative de faire passer l’homme pour un martyre ne marcha pas ; certains citoyens dénoncèrent l’emplacement du QG de ce groupe. Le chef de la Genstat Polizei eut l’information, mit tout en œuvre et descendit avec ses troupes sur la position ; ils entourèrent l’endroit et lancèrent un assaut en Blitzkrieg ; ils tuèrent tout le monde sur leur passage. Ils laissèrent le chef en vie et le ramenèrent devant le Roi, encore blessé des séquelles de l’explosion.

    Il ordonna à la Genstat Polizei de l’enfermer et de le torturer pendant 90 jours et qu’il reste en vie.

    Et c’est à ce moment précis que 90 jours de torture commencèrent… Les premiers jours furent légers : on lui arracha des ongles, etc., mais ce furent les derniers jours qui furent intenses : il souffrait, il ne dormait jamais, il restait debout. Le Roi était tellement en colère qu’un simple homme du peuple puisse s’attaquer à son autorité la plus suprême. Les ministres désapprouvèrent ces pratiques. Sa femme aussi désapprouva cet acte barbare, mais seul le roi pouvait décider de la vie ou de la mort d’un homme, surtout quand ce dernier avait entrepris un acte d’attentat.

    Au 90e jour, le roi fit retrouver sa femme et ses enfants une mission qui avait été confiée par la Genstat Polizei ; il le ramena devant lui et les tua : c’était sa dernière punition. Il fut par la suite mis sur un bateau en pleine mer et jeté dedans, encore vivant. La pire des souffrances, c’est d’être impuissant en ne pouvant rien faire.

    Quelques jours plus tard aucun corps n’a été découvert ; on pense qu’il faut être un dieu pour pouvoir survivre à cela. L’homme est mort. Et le peuple sut seulement que le chef des opérations avait été capturé puis simplement tué pour ses actes ; personne ne sait que la torture fut la cause de son décès ni que le meurtre d’une femme et d’un enfant, sans doute innocents, eut lieu dans les geôles de la prison.

    Maintenant que cette attaque est passée, le Roi prend toutes ses dispositions pour que cela ne se reproduise pas.
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    Nouvelle Ere de 1135 sous Wilhelm Von Staffel


    Voilà que cela fait 20 ans que le roi a pris le pouvoir suite à la mort de son défunt père. Il y eut, pendant ces 20 ans, de nombreux événements, notamment un mariage royal scellé au sein même du royaume afin de créer une alliance politique, militaire et économique.

    Ce mariage donna naissance à quatre enfants : une fille aînée et trois fils.
    La naissance de la fille mit le royaume dans un tel désarroi que le roi demanda à sa femme de lui donner un héritier mâle, afin que, dès lors de sa mort, il puisse y avoir une succession naturelle. Pendant longtemps, il pensa laisser la nature s’occuper de la fille, mais la reine mère ne le voulait pas. Elle garda l’enfant et l’éleva : une princesse sans prétention sur le trône, car seuls les héritiers mâles pouvaient hériter du trône de Waldenmark.

    Dès que le premier enfant mâle vit le jour, le roi fut tellement heureux qu’il fit distribuer davantage de nourriture au peuple. Il nomma le jour de la naissance de son fils héritier comme jour de fête nationale. Chaque année, lorsque ce jour arrivait, il décidait de faire un banquet pour remercier la reine de lui avoir donné un héritier.
    Après cela, il commença une formation rude pour que l’héritier en question puisse, un jour, hériter dignement des biens qui lui seraient transmis à la mort de son père défunt.
    Il fut formé par les proches amis du roi et par le roi lui-même, afin qu’un jour, il puisse faire honneur aux Staffel. Car, quand le jour J arrivera et que le roi actuel mourra, l’héritier héritera d’un royaume stabilisé par le règne de son père. L’enfant grandit tel un véritable prince héritier, chéri par son père, qui accorde énormément d’importance à sa descendance, car il est lui-même descendant direct de Frédérick. L’héritier Lugg Von Staffel, âgé maintenant de 13 ans, sait parfaitement jouer son rôle d’héritier au trône. Certains disent qu’il ressemble à Frédérick Von Staffel à son âge : jeune, beau, prétentieux. Wilhelm Von Staffel a ordonné à la Genstat Polizei de protéger son fils Lugg Von Staffel comme s’il protégeait sa propre vie.
    À ses 21 ans, il donna la responsabilité à son fils de diriger la région de Valenmark, fief ancestral de la famille Staffel. Il a quand même passé 21 années de sa vie à suivre les pas de son père. Désormais, il doit se faire sa renommée et son influence dans cette contrée afin de voir si, un beau jour, il aura les épaules pour diriger le royaume sur le trône de Waldenmark, à la capitale Waldenmarken.

    Arrivé au fief, il fut accueilli par des membres régents de cette contrée, assez réticents à l’idée qu’un jeune prétentieux vienne dans leur région qu’ils ont dirigée pendant toutes ces années, amassant une importante somme d’argent. Maintenant que Lugg Von Staffel est arrivé, cela contrecarrent leurs plans.

    Structuration de Valenmark :
  • Ancien régent : Steiner Aendrich.
  • Nouveau dirigeant : Lugg Von Staffel.
  • Région cultivable grâce à ses terrains agricoles, un peuple de fermiers.

  • Des gangs locaux, notamment les “Loups Solitaires”, un gang qui, pendant longtemps, a soudoyé les dirigeants locaux afin de pouvoir faire leurs affaires, et “Les Gangs des Haches”, deux des plus grands groupes criminels de Valenmark. Steiner Aendrich a reçu pas mal d’argent de ces derniers pour pouvoir fermer les yeux sur leurs activités. Dès l’arrivée de Lugg Von Staffel, il ordonna aux services de la Genstat Polizei d’envoyer ses espions dans ces groupes afin de les détruire à la racine.
  • Quelques mois passèrent, et ses espions découvrirent les magouilles d’Aendrich et vinrent faire un rapport.

    Extrait du rapport d’un membre de la Genstat Polizei à Lugg Von Staffel :

  • « Votre Altesse, nous avons découvert un important réseau de corruption au sein même de Valenmark, et Steiner Aendrich en est l’un des premiers membres. Il a touché de l’argent pour que les deux gangs puissent faire leurs sales affaires. Actuellement, nous avons infiltré les deux gangs et sommes déjà des hauts membres. Souhaitez-vous que nous tuions les hauts placés ? Nous attendons vos ordres. »

  • Le prince héritier, après avoir lu ce rapport, a ordonné l’arrestation de Steiner Aendrich en toute discrétion. Il vint alors ordonner aux membres de la Genstat Polizei de tendre un piège aux hauts placés. Le plan était simple : il fallait faire déplacer les membres haut placés des deux gangs afin que le prince puisse leur parler.
    Le plan s’est mis à exécution. Lorsque les deux gangs furent réunis au même endroit, sortit alors de l’ombre le prince. Confus, il demanda ce qu’il se passait. Les membres de la Genstat Polizei les entourèrent ; il n’y avait aucune porte de sortie. Le prince vint alors dire ces mots :

  • « Votre principale protection, Steiner Aendrich, a été faite prisonnière. Maintenant, vous allez travailler pour moi, ou si vous refusez, vous mourrez tous maintenant. »

  • Après avoir entendu ces mots, certains hauts placés exprimèrent leur désaccord et furent tués immédiatement. Les autres virent la scène et se mirent à genoux devant le prince héritier. C’est à ce moment précis qu’il fit un coup de génie : il mit dans sa poche deux des plus grands gangs locaux. Par conséquent, la ville était déjà sous son emprise.
    Content, il envoya une missive à son père pour lui expliquer ses exploits. C’est ainsi que commença son ascension vers son but final : monter sur le trône de Waldenmark à la mort de son père.

    Lorsque Lugg a envoyé la lettre, le roi a décidé de se déplacer en personne afin de revenir sur ses terres natales, un voyage qui lui permettra de revivre un peu son enfance. Il a décidé de faire ce voyage en dépit du fait que ses médecins lui ont déconseillé de le faire. Il a déjà atteint un certain âge, et les longs voyages peuvent éventuellement lui coûter cher. Tellement content de voir que son fils fait des progrès, à la fois en tant que dirigeant d’une ville et en tant que leader, car lorsqu’il montera sur le trône, il devra avoir les épaules bien larges afin de pouvoir diriger un royaume aussi vaste que le Waldenmark.

    À l’arrivée du roi, qui n’était pas une surprise, son fils a été mis au courant en amont par le proche conseiller du roi de sa visite. Il a préparé un accueil digne de son rang, et un banquet avait été organisé à cet effet pour la visite de Sa Majesté le roi.

    Tout le monde était là, en train d’accueillir et d’acclamer le roi qui est venu depuis la capitale pour rendre visite à sa terre natale. La reine, quant à elle, est restée à la capitale avec le chef du service de la Genstat Polizei afin de prendre un poste de régente jusqu’au retour du roi.
    Pendant ce temps, à Valenmark, Lugg et le roi mangèrent et festoyèrent jusqu’au lendemain de l’arrivée du roi. D’ailleurs, le roi s’est déplacé avec ses fidèles gardes royaux ainsi que des membres de la Genstat Polizei. Il vint avec les membres du service de médecine royale, certains membres de sa cour et son plus proche conseiller. La route pour venir était calme. Le roi s’est montré généreux sur la route : en trouvant une famille au bord du chemin qui marchait, ils virent le carrosse royal et se mirent à genoux instantanément. Le roi s’est arrêté à leur niveau et leur a donné du pain et de l’argent. Ils le remercièrent : un geste symbolique qui montre que, même s’il est de la lignée des Von Staffel, il reste un roi du peuple.
    Père et fils riaient, mais à un moment de la soirée, le roi fit un malaise. Tout de suite, la salle du banquet fut submergée de monde : Genstat Polizei, gardes royaux, médecins royaux, et les autres furent évacués de force. La Genstat Polizei pensa que c’était un empoisonnement fait par le fils du roi. Les médecins pensent que c’est simplement le voyage qui l’a rendu fatigué et que l’empoisonnement supposé par son fils n’est pas logique. La garde royale ne pense qu’à une chose : la protection de Sa Majesté le roi.

    Lugg, choqué de voir ce qu’il se passe, donna ses appartements à son père et aux médecins royaux. La nuit passa, les membres de la Genstat Polizei menèrent leur enquête et tentèrent d’emprisonner le prince héritier. La garde royale présente vint s’interposer. Un combat allait éclater quand, tout à coup, le roi ouvrit les yeux et essaya de sortir des mots de sa bouche : « Ça suffit. » Un souffle fut entendu. Le père marmonna alors à son fils : « Je sais que ce n’est pas un empoisonnement, mon fils. Je suis simplement fatigué du voyage. Mon âge ne me permettait pas de faire un voyage aussi long, mais je l’ai fait pour voir tes exploits. » Un père qui voulait simplement voir son fils et ce qu’il faisait de bien. Maintenant que la carte de l’empoisonnement fut écartée, les médecins conseillèrent au roi de retourner à la capitale. Avec plus de médecins et de personnel pour prendre soin de lui, il ne pouvait pas rester ici.
    À son départ, deux jours plus tard, vers la capitale avec la même escorte, il arriva quelques jours plus tard dans un état aggravé. Son plus proche conseiller entendit des rumeurs assez préoccupantes et se devait d’en informer le roi. Un scandale était en cours : il semblerait que la reine entreprenne des relations intimes avec le chef du service de la Genstat Polizei. Le roi, furieux, se leva de son lit et demanda à ses servantes de l’habiller. Il ordonna à la garde royale et à la Genstat Polizei de se positionner dans la salle du trône et de convoquer le chef du service de la Genstat Polizei. Ne sachant pas pourquoi il avait été convoqué, il pensait recevoir un prix ou autre. À son arrivée, il vit tout le dispositif dans la salle du trône, vit un roi mal en point, assis sur le trône, épée à la main, et une conversation débuta.

    Rapport de l’archiviste royal :
  • Le roi se tient dans une posture royale, assis, épée dans la main gauche, la pointe touchant le sol et sa main sur le pommeau. À sa droite, quatre gardes royaux ; à sa gauche, quatre autres ; devant, trois, et des membres de la Genstat Polizei tout autour.

  • « Vous ! Chef du service de la Genstat Polizei ! Dites-moi la vérité, m’avez-vous trahi ?! » dit le roi d’un ton en colère, en criant.

  • Les hommes de la Genstat Polizei vinrent alors le saisir et l’enlevèrent, arme et armure ôtées, le mettant pratiquement nu.

  • « Votre Majesté, de quoi m’accusez-vous ? Je n’ai rien fait », dit le chef.

  • La reine, entendant la conversation qui semblait très animée, accourut voir Sa Majesté en le suppliant de le laisser en vie. Le roi eut confirmation qu’il y avait eu tromperie. Il ordonna à la Genstat Polizei de lui couper la tête immédiatement.

  • « Votre Majesté, pitié, ne me tuez pas ! » dit le chef.

  • Certains membres de la Genstat se positionnèrent autour du chef, le pointant de leurs épées, puis se retournèrent et se mirent en cercle autour de lui pour l’aider. Le roi se leva et ordonna aux hommes présents de tuer ces traîtres. Un combat s’ensuivit. Il cria à la reine de l’accompagner dans sa fuite, mais le roi ne pouvait pas le tolérer, attrapa la reine et ordonna aux gardes royaux de les exterminer. Ils sortirent leurs épées et foncèrent dans la mêlée, et d’un coup, il tua le chef.

    Après avoir vu la scène, la reine maudit le roi et le traita de tous les noms. Elle fut ensuite escortée dans ses appartements sous bonne garde. Ils nettoyèrent la salle du trône et jetèrent le corps du traître dans les marais, loin de la capitale. Il nomma ensuite un nouveau chef de la Genstat Polizei. La reine tenta désespérément d’oublier ce qui s’était passé. La mort de son amant a laissé une grosse cicatrice dans son cœur. Elle est obligée de tenir ses engagements pour son fils Lugg Von Staffel, qui, un jour, héritera de la couronne de Waldenmark.
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    La Création du Culte de Waldensisme 1136


    Wilhelm Von Staffel, durant son règne, trouva des livres de druides ayant créé un culte autour de son père Frédérick Von Staffel, considéré comme un dieu vivant. Lorsqu’il découvrit cela, il fit en sorte de l’officialiser et qu’il devienne la seule et unique religion du royaume. Certains de ses partisans devinrent des prêtres appartenant à ce culte. Chaque descendant mâle direct de Frédérick Von Staffel est considéré comme un dieu envoyé sur terre afin d’indiquer la marche à suivre.

    Des monuments furent réalisés afin de permettre au peuple de commencer à implémenter cette nouvelle pratique. Une loi fut promulguée après cette décision : les habitants du royaume se doivent de respecter la religion du Waldensisme. Les hérétiques n’ont qu’une seule punition : le bûcher. Aucune personne ne peut manquer de respect à la religion principale du royaume de Waldenmark.

    Le culte est dirigé par le Haut Conseil du Waldensisme, composé de douze membres honorables, tous âgés de plus de soixante ans. Le dirigeant suprême est le roi, qui siège sur le trône portant le nom de Staffel et qui est un descendant mâle direct. Le principe est simple : faire en sorte que la parole sacrée soit partagée, enseignée dans les écoles et respectée de tous.
    Cette pratique a été rendue obligatoire, surtout pour les membres de la famille royale et pour tous les membres du gouvernement.

    Comment ce culte a-t-il été créé ?

    Un druide du tout premier ordre, à l’époque de Frédérick Von Staffel, dans l’ombre, a créé ce culte, qui diviniserait les rois de la dynastie des Von Staffel. Cet homme, qui n’était personne, a vu les progrès et le cœur d’or que Frédérick avait ; il a tout fait pour le peuple, même après la Grande Catastrophe, ou avant. Il commença dans un premier temps à écrire les saintes écritures, notamment la plus importante :

  • « Versé 1-1 : Seule une personne peut nous diriger : le Roi Von Staffel. »

  • Pour lui, qu’une seule personne puisse diriger le royaume de Waldenmark, c’est un roi issu de la dynastie des Von Staffel non un bâtard, non une fille, mais un héritier mâle portant le nom des Von Staffel.
    C’est lui, Eldewin von Rabenstein, le premier fondateur de ce culte ; il a par la suite recruté de jeunes hommes prêts à porter la parole sacrée. Eldewin était alors encore méconnu de tous, même de Frédérick ; il a gardé cela secret et a commencé à faire en sorte que le peuple sache ce que c’est. Malheureusement, à cette époque les gens étaient trop simples d’esprit : il fut chassé des villes où il faisait halte. Il a dû se cacher dans les montagnes pour éviter que les gens l’agressent ou pire… Au fil du temps, au fil des mois qui passèrent, il réussit à fidéliser certains adeptes à ce culte. Il construisit un petit camp dans les montagnes ; il n’avait ni fonds, ni soutien : il avait simplement ses fidèles et de quoi écrire. Il a écrit aussi :

  • « Versé 2-7 : Le Roi qui siège sur le trône ne peut être qu’un Von Staffel. »

  • Personne d’autre ne peut siéger sur le trône du royaume de Waldenmark, seulement un Von Staffel, car pour le Waldensisme il ne peut y avoir qu’un seul dirigeant. Si, par malheur, le royaume venait à changer de dirigeant, les fidèles viendraient prendre les armes afin de rétablir l’ordre des choses.

    Eldewin von Rabenstein n’était personne avant la création de ce culte ; il a dû se cacher pendant longtemps, il a dû se faire un nom dans l’histoire. Il a organisé le culte ainsi : il nomma douze membres du Haut Conseil du Waldensisme et un seul guide suprême, le roi qui nous dirige tous. C’est ce qu’il a écrit dans ses livres, en tout cas. Pour l’instant, le roi n’était pas encore au courant de cela. Pour Eldewin, la seule religion qui pouvait exister dans le royaume était le Waldensisme. Il a été pendant longtemps persécuté par les prêtres des anciens dieux, car ils voyaient en lui une forme d’hérésie, pourchassé pendant longtemps par les fidèles des anciens dieux afin de connaître la mort pour ce qu’il faisait ; c’était une des nombreuses raisons pour lesquelles il vivait caché. Pendant sa fuite, il eut l’idée d’écrire un verset de la sainte écriture :

  • « Versé 3-1 : Quand il n’y a plus d’espoir, priez les Von Staffel et la flamme se rallumera. »

  • Il a une fixation sur les Von Staffel du fait que, pour lui, Frédérick Von Staffel est l’envoyé, l’élu attendu pour sauver le monde. Il prépara le terrain pour que, dans l’avenir, les faibles d’esprit voient ce qu’il voyait dans la flamme de la lumière. Il prit son temps, dans les montagnes reculées de tous, pour écrire l’organisation, le déroulé et ainsi toutes les saintes écritures.

    Comment Wilhelm Von Staffel a-t-il fait pour trouver ces livres ?

    Cela fait voilà un an que le scandale de la nouvelle ère a éclaté ; nous sommes en 1136. La santé du roi s’est nettement améliorée, même s’il n’est pas si jeune ; il a décidé de faire une chasse dans les montagnes non loin de la capitale. Il poursuivait un sanglier quand tout à coup il aperçut de la fumée sortir des bois ; il galopa tellement vite qu’il sema la garde royale. Il s’approcha de la fumée et vit un vieux monsieur en train de prier. Il s’approcha alors et vint dire :

  • « Monsieur, que faites-vous ? »

  • L’homme se retourna et vit le roi Wilhelm Von Staffel ; ils se mirent aussitôt tous à genoux devant lui. Confus, Wilhelm ne comprit pas ce qu’il se passait. C’est alors que ce fameux monsieur expliqua qu’il était un descendant direct des druides du premier ordre ; il avait protégé les saintes écritures jusqu’au jour où la lumière réapparaîtrait. C’est à ce moment-là que le monsieur expliqua l’histoire du culte.

  • « Votre Excellence, je vais tout vous expliquer : tout a commencé en 1067 lorsqu’il y eut l’événement de la Grande Catastrophe. Les premiers colons, les pères fondateurs dont faisait partie sa divinité Frédérick Von Staffel, c’est à ce moment-là qu’Eldewin Von Rabenstein créa le culte du Waldensisme autour de sa sainteté première. Il a voué sa vie à écrire les saintes écritures ; tout est une question d’histoire. Nous vénérons les rois de la famille des Von Staffel comme je vous vénère. J’ai protégé ces saintes écritures depuis la mort de mon père, qui les a protégées, et son père avant lui, et son père avant lui, jusqu’à ce jour ! Jusqu’à ce que la lumière apparaisse. »

  • Wilhelm, confus d’entendre ses paroles, resta stupéfait par tant de ferveur. Les gardes royaux le retrouvèrent et vinrent alors sortir leurs armes pour égorger ce gueux qui avait osé parler à Sa Majesté, mais le roi ordonna de ne rien faire. Il entra dans la maison du monsieur et vit toutes ces années d’histoire. Et c’est à ce moment-là qu’émergea une idée toute aussi originale : officialiser cela comme la religion principale du royaume. Il ne pouvait faire respecter tous les versets, donc il décida de rester tolérant, notamment pour celui-ci :

  • « Versé 5-7 : Toute personne se doit de se convertir, sous peine de mort au bûcher, à la religion du Waldensisme. »

  • Il proposa au monsieur, qui s’appelait Runfried, de devenir le gardien des saintes écritures, et de l’aider à composer le Haut Conseil comme c’est écrit dans l’organisation du culte. Arrivé à la capitale, il demanda aux architectes de construire une église principale grande afin que ces derniers puissent avoir un endroit où prier.
    La demande du roi était claire : il devait impérativement et rapidement construire une grande église, et ceci était leur priorité principale. Le roi les a carrément menacés que si la construction n’était pas finie en trois mois, des têtes allaient tomber. C’est à ce moment-là que les architectes royaux mirent tout ce qu’il était possible de faire pour que la construction de l’église puisse être réalisée rapidement. Plus de 1 000 000 d’esclaves furent utilisés pour que le chantier soit réalisé, et 255 000 esclaves de plus furent employés pour les matières premières. Un grand chantier, de gros moyens.
    Runfried, quant à lui, composa les douze membres du Haut Conseil du Waldensisme comme c’est écrit dans les écritures d’Eldewin. Rapidement, le roi réunit tous les hauts dignitaires afin de leur annoncer que la religion principale du royaume serait le Waldensisme. Les ministres n’étaient pas contents, car certains avaient déjà leurs religions ; désormais, comme le roi, tous les hauts fonctionnaires se devaient de se convertir à cette religion. Ceux qui ne voulaient pas ne mourraient pas, mais ne feraient plus partie des hauts dignitaires du royaume. Le premier à s’être converti fut le second du roi, un de ses plus proches conseillers.

    Rapidement, le peuple suivit, car le monde évolue avec le temps ; chacun s’adapta à sa façon à cette nouvelle loi qui proclame que la religion principale du royaume est le Waldensisme. Une milice a été créée aussi afin de protéger ces lieux de prière, et celui qui dirige tout cela, c’est Runfried, qui a su attendre le jour où la lumière réapparaîtrait.
    Il y a eu une succession d’événements, notamment la première grande prière organisée par les 12 membres ainsi que le roi. La prière consistait à se rendre dans l’église, qui a été construite assez rapidement, pour que tous les fidèles viennent entendre les saintes écritures. À la grande surprise de tous, pas mal de fidèles ont répondu présents à l’appel de la prière. Les membres de la Genstat Polizei n’aimaient pas trop ce genre d’événement, car cela exposait trop le roi à des dangers potentiels pouvant survenir de partout. Mais la sécurité étant renforcée au moment de l’événement avec la Genstat Polizei, les gardes royaux et la milice dirigée par Runfried, rien ne pouvait arriver au roi en tout cas, pas comme ce qu’il s’est passé à l’attentat de septembre 1115. Impossible d’approcher le roi sans une intervention directe des forces présentes sur les lieux.

    La cérémonie s’est déroulée en trois phases :

  • Explication générale du Waldensisme et de son histoire. C’est à ce moment-là que Runfried prit la parole pour expliquer en général ce qu’est cette religion et son histoire.
  • La prise de parole d’un des 12 membres du haut conseil du Waldensisme pour dire que ces 12 membres ont été méticuleusement choisis et que nous ferons tout ce qui est dans notre pouvoir pour que la religion perdure avec le temps.
  • La prise de parole du roi. Et lorsqu’il a pris la parole, la foule était en train de crier “Longue vie au roi !” “Vive le roi !”, l’acclamant littéralement.

  • Après que la cérémonie a eu lieu, tout le monde a commencé à partir. Certains laissaient même des dons pour l’église, d’autres des mots et des demandes de bénédictions, qui ont été réalisées après la cérémonie par les 12 membres. Le roi, quant à lui, est retourné à la capitale et a fait une réunion des ministres, leur disant que la religion fonctionnait, à sa grande surprise.
    Pendant quelques mois, les écritures furent totalement déchiffrées, car avec le temps certains mots s’étaient réduits en poussière.

    Il y avait la charte des lois sacrées :

  • Nul ne peut contester la parole du roi ; le sang des Staffel ne doit jamais se mêler à celui d’un roturier ; le blasphème sera puni par le feu ; l’enfant doit apprendre la prière dès 6 ans ; les anciens rois et anciens membres doivent être honorés ; le feu sacré doit brûler dans chaque foyer ; le trône est éternel car il porte la lumière des Von Staffel.
  • Le signe symbolique des Von Staffel est un S. Chaque membre du haut conseil porte un S autour du cou ; même le roi en porte un, et même Runfried en porte un.

    Avec le temps, il y a eu l’apparition d’un groupe d’hérétiques contre la religion, s’appelant les “Veilleurs du Nord”. Ils s’opposaient fermement à ce culte. Pendant longtemps, les membres de la milice combattaient ce groupe, sans effusions de sang pour l’instant, seulement des bagarres sans importance. Ce groupe a revendiqué des attaques contre l’église, notamment en blasphémant les lieux sacrés, en jetant du sang de poulet sur ces églises, ou en laissant des rats morts devant les portes. La milice tente tant bien que mal de faire le nécessaire pour que ces derniers s’arrêtent, mais ils sont convaincus que le culte du Waldensisme n’est qu’hérésie et rien d’autre.

    Le roi avait entendu cela, mais il n’avait pas le temps de gérer ce genre de petites bagarres, de petites guerres à l’intérieur de la capitale. Il avait d’autres problèmes plus importants à gérer. Il laissa libre au haut conseil et à Runfried d’agir sans effusions de sang, encore une fois, pour ne pas provoquer une nouvelle révolution inutile. Par conséquent, Runfried a effectué des descentes sur des endroits clés des hérétiques et a pu faire quand même du mal au groupe. Pendant un temps, on n’entendit plus parler d’eux, et il pensa que le groupe avait arrêté leurs attaques.
    Maintenant que tout cela est derrière eux, le roi, content de voir que tout fonctionne correctement, constata que les deux institutions qu’il dirige fonctionnaient. Il expliqua à son fils que ce culte autour de leur famille n’apporterait que des bénéfices, que ce soit sur le plan économique ou militaire. Que le culte perdurera avec le temps et que personne ne pourra le faire faiblir tant que la couronne sera dirigée par un membre de la famille.
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    La Mort de Wihelm Von Staffel en 1138


    Cela fait maintenant deux années qu’il y a eu la création du culte par le roi, mais en ce début d’année, un terrible événement marqua l’histoire du royaume. En effet, le roi Wihelm Von Staffel est décédé. Son fils Lugg hérita de ses biens et du royaume. D’après les médecins, son état de santé ne s’est jamais amélioré depuis son dernier voyage vers ses terres natales. Sa santé déclinait drastiquement, et rien ne pouvait être fait pour le soigner. Même en priant, aucune action n’aurait pu le sauver.

    Lorsque le roi perdit la vie, il eut l’occasion de discuter avec son plus proche conseiller, un ami cher et lointain. Ils discutèrent longuement dans ses appartements royaux. L’archiviste royal nous a transmis un rapport dans lequel il est dit qu’ils ont parlé pendant deux jours avant sa mort. Je pense que le roi savait qu’il allait partir vers l’au-delà. Il a préparé son décès avec son vieil ami, il a tout organisé de A à Z, que ce soit la cérémonie royale de son enterrement ou même le discours qu’il devait prononcer. Même lorsqu’il mourut, son ami, le plus cher, prononça ses dernières paroles. Pendant ces deux jours, le proche du roi nota tout ce que le roi voulait qu’il fasse.

    Après son décès, il devait faire deux annonces : la première pour informer le peuple de sa mort, et la deuxième pour informer les ministres et le peuple que la succession naturelle devait se faire. Il savait que même après sa mort, personne ne pouvait contester la légitimité de son fils Lugg, étant donné qu’il disposait désormais de la force militaire royale, du culte du Waldensisme et de la Genstat Polizei comme soutiens.

    La première annonce, qui portait sur la mort du roi, devait être faite très rapidement après sa mort, à peine quelques secondes plus tard. Après l’annonce du décès, le conseiller devait réunir toute la population et les ministres pour annoncer que ce jour serait un jour de deuil national. Le monde du défunt roi était un monde assez instable. Il avait tenté tant bien que mal de rendre le royaume plus stable, mais maintenant qu’il n’est plus là, c’est son fils qui devra accomplir cette mission.

    Voici le discours du Conseiller principale du défunt roi, Archiver par l'archiviste royal

  • « Chers citoyens, chers ministres, chers nobles, bourgeois et autres classes sociales, une terrible nouvelle que je dois vous annoncer. Comme vous le savez, je suis la personne en qui le roi avait confiance, son plus proche conseiller. Il m’a dit de vous dire ceci après son décès : il tenait à s’excuser d’être parti si tôt, d’être parti brutalement. Il n’a pas pu terminer tout ce qu’il avait commencé, notamment ses grands projets pour le royaume le renforcement militaire, le renforcement économique. Il avait de grands projets pour ce royaume, mais malheureusement, il nous a quittés, et ses projets sont partis avec lui. Avant sa mort, le roi m’a exprimé sa plus grande gratitude, car dès lors qu’il avait pris le pouvoir suite à la mort de son père, il a fait tout ce qui était possible pour que le royaume prospère. Il y a eu des hauts et des bas, pas mal de bas, mais le roi a été satisfait des progrès accomplis lors de son règne. Il souhaite informer la population et les ministres ici présents que désormais, suite à sa mort, c’est son fils qui héritera de tous ses biens et du trône du royaume. Longue vie à sa majesté le défunt roi Wihelm Von Staffel, et longue vie à sa nouvelle majesté Lugg Von Staffel. »

  • Après ce discours, le monde acclama le nouveau roi du royaume. Il aura peut-être un règne nouveau, ou peut-être pas. Seul l’avenir le dira. Maintenant que l’annonce a été faite, il devint impératif de convoquer toutes les hautes personnalités du royaume, notamment les ministres ainsi que les 12 membres du haut conseil du culte principal du royaume. Ils devaient être informés que dans moins de dix jours, le fils du défunt roi devait monter sur le trône royal. Ils avaient donc dix jours pour se préparer, notamment à la cérémonie royale, afin de montrer au peuple que la succession s’était faite légitimement et naturellement. Certains ministres désapprouvèrent ce choix, estimant que dix jours étaient trop courts pour la cérémonie royale. Certains voulaient plus de temps pour éventuellement manœuvrer et tenter de prendre le pouvoir. Mais comment devrions-nous le savoir ? Seul l’avenir nous le dira.
    La famille royale, quant à elle, fut choquée d’apprendre la mort du défunt roi et l’intronisation directe du nouveau roi, le fils de sa majesté, aussi brutalement. Elle ne savait pas qu’en cette année, il y aurait un décès et une nouvelle nomination du roi du royaume. Mais elle était préparée à cela : elle savait que rien n’est immortel et qu’un jour, chaque personne retournera à la terre.

    Le nouveau roi, alors qu’il était dirigeant de la région de Valenmark, devait impérativement, pendant ces dix jours, se préparer à monter sur le trône. Pendant ce temps, les ministres commençaient à travailler sur la cérémonie royale, et la famille royale préparait aussi ces dix jours de deuil et la nouvelle ère qui s’annonçait.
    Dix jours plus tard, lorsque la cérémonie fut presque prête, le roi vint se préparer et s’habiller avec ses nouveaux serviteurs. Il devait impérativement se tenir prêt, car tout se jouait en ce dixième jour.

    La cérémonie était grandiose. Chaque personnalité importante du royaume y fut invitée. Certains membres du peuple furent conviés et assistèrent à l’événement. Les autres, plus éloignés, virent le roi de loin et s’attendaient à voir le prêtre déposer la couronne sur sa tête après cela, il deviendrait le nouveau roi du royaume.
    Chaque dirigeant de région devait jurer allégeance au roi : chacun leur tour, ils se positionnaient devant lui, mettaient un genou à terre et juraient fidélité. C’est ainsi que se passa la cérémonie royale. Il y eut ensuite un grand banquet pour festoyer. C’était un jour spécial pour Lugg : il s’était préparé toute sa vie à ce moment. Stressé de ne pas être à la hauteur, il devait se montrer digne de ses nouvelles fonctions.
    La cérémonie s’est plutôt bien déroulée dans l’ensemble. Le plus proche conseiller du défunt roi devint conseiller du nouveau roi peut-être moins proche, mais toujours important dans la nouvelle direction.

    Après ses premiers jours de pouvoir, Lugg nomma et remplaça certains ministres à la tête de l’ancien gouvernement. Il plaça à ces postes des amis qui l’avaient suivi depuis sa direction de la région. Cette décision ne fut pas unanime lors des réunions, car le gouvernement mis en place par le défunt roi fonctionnait bien, mais le nouveau roi n’était pas forcément d’accord. Il voulait nommer ses amis à la tête de certains ministères pour avoir davantage d’influence. Le ministre de l’Urbanisme fut remplacé, notamment à cause de son rôle dans les événements de septembre 1135. Le roi le jugea inapte et plaça un ami proche à sa place. Il remplaça également le chef du service de la Genstat Polizei, en poste depuis trois ans. Le roi souhaitait un œil nouveau, une autre vision pour ce service. Pour rappel, sa mission principale était d’infiltrer les groupes opposés au pouvoir royal et d’assurer la protection du roi. Le nouveau roi favorisa la garde royale pour sa protection personnelle, composée des meilleurs chevaliers du royaume.

    L’idée de la création du culte avait été excellente selon lui. Il conserva donc le culte en place et en renforça même le pouvoir au sein du royaume, notamment par la création de nombreuses églises dans chaque région. Il accorda plus d’argent à la religion pour la rendre autonome, tout en gardant un œil sur elle en tant que guide suprême. Le roi, encore jeune, devait diriger dix régions, l’armée, la garde royale, le royaume et le culte. Il devait déléguer, sinon il ne s’en sortirait pas.

    Cela fait maintenant quelques mois qu’il siège sur le trône. Il doit à présent trouver une femme pour assurer la succession naturelle. Il organisa une réunion avec les membres du gouvernement et les ministres pour qu’ils lui proposent une épouse issue d’une famille influente du royaume. Les ministres proposèrent plusieurs prétendantes, notamment Felicia, Anto Launy, Maria de la Cruz. Mais l’ancien conseiller du défunt roi proposa sa fille, Caroline Von Hunbenberh. Il souhaitait servir le nouveau roi comme il avait servi l’ancien.
    Le roi hésita beaucoup, car s’il acceptait, Antonio deviendrait encore plus influent. Après une longue réflexion et discussion avec la famille royale, le roi prit sa décision : il choisit la fille d’Antonio. Il ordonna à ses ministres de préparer le mariage royal, voulant quelque chose de grandiose.

    Trente jours plus tard, tout était prêt. Le jour du mariage arriva. Tout le monde fut invité : la famille royale, les dignitaires, les bourgeois et les nobles. Le roi se plaça au centre de la stèle et vit arriver sa future épouse au bras de son père Antonio. Le prêtre du culte présida la cérémonie. Après l’échange des vœux, le roi souleva le voile de la mariée et découvrit une femme splendide, magnifique et jeune, presque de son âge. À cet instant précis, le roi tomba amoureux de Caroline.
    Après la cérémonie, ils devaient consommer le mariage le soir même, mais tout ne se passa pas comme prévu. Caroline, dans la chambre royale, exprima son mécontentement d’avoir été vendue comme une marchandise. Le roi tenta de la consoler, voyant ce mariage non comme une alliance politique, mais comme l’avenir du royaume. Il avait besoin d’un héritier pour assurer la succession naturelle. Le premier jour, il n’y eut pas de consommation du mariage, Caroline n’étant pas convaincue. Mais au fil des semaines, des sentiments naquirent entre eux.

    Un an plus tard, Caroline tomba enceinte. Quelques jours avant l’accouchement, le roi craignait d’avoir une fille, souhaitant à tout prix un héritier. Le jour venu, Caroline donna naissance à un enfant mâle, en pleine santé. Le roi, fou de joie, félicita sa femme et annonça l’événement à sa famille et à ses ministres.
    Il se rendit ensuite sur le lieu où repose son père pour lui annoncer la nouvelle et lui dire combien il lui manquait. Il regretta de ne pas avoir passé plus de temps avec lui, trop occupé à se préparer à régner. Il ne voulait pas reproduire la même erreur avec son fils : il souhaitait lui accorder l’amour paternel qu’il n’avait pas eu.
    Les années passèrent. Le roi eut deux autres enfants une fille et un garçon, mais il se préoccupait davantage de son aîné, voyant en lui un avenir radieux pour le royaume. Cela suscita la colère de la reine, qui reprochait à son mari de négliger leurs deux plus jeunes enfants.
    À l’âge de 18 ans, le fils, Hans Von Staffel, demanda à son père s’il allait diriger les terres natales de la famille, la région de Valenmark, comme ses prédécesseurs. Mais le roi refusa : il voulait que son fils reste auprès de lui à la capitale. Il ne voulait pas lui donner trop de responsabilités, préférant lui offrir l’amour paternel qu’il n’avait pas reçu. Un choix sans doute judicieux… ou peut-être ambitieux. Hans, pas forcément heureux d’entendre son père lui priver de la régence de la région de Valenmark, car pour lui, son père se montrait trop “maman poule”, le couvant sans arrêt. Il voulait découvrir le monde, il voulait avoir des responsabilités, il voulait prouver à son père qu’il était vraiment digne, pas seulement parce qu’il était l’aîné de sa fratrie, mais parce qu’il souhaitait prouver sa valeur sur le terrain. Un jour, il demanda à sa mère de pencher en sa faveur, mais le roi était vraiment disposé à le garder proche de lui… Il n’eut d’autre choix que de fuguer seul dans les rues de la capitale.

    Un soir, les membres de la garde royale faisaient leur ronde quand ils ne virent personne dans la chambre du prince héritier. Ils vinrent immédiatement sonner l’alarme, ce qui réveilla le roi et la reine, qui dormaient paisiblement. Antonio prévint le roi que son fils avait disparu. Tout de suite, une réunion urgente de crise fut faite par le roi, qui ordonna à la Genstat Polizei de descendre dans la capitale et de le trouver coûte que coûte. Actuellement, tout le palais est sur le pied de guerre : le prince héritier a disparu. La fille et l’enfant cadet du roi voient tout le monde affolé de partout, parce qu’un seul enfant presque adulte n’est plus là. Tout ce cinéma pour Hans était pour eux assez perturbant, car ils pensaient que si c’était eux qui disparaissaient, le palais ne serait pas autant en mouvement que ça.
    Dans la nuit, des torches allumées, un homme se présenta plein de boue devant les portes du palais. Les hommes pointèrent leurs épées, et quand ils virent le visage, ils aperçurent le prince héritier et se mirent à genoux.

    Le roi viendra se présenter en colère, gifla le prince héritier et lui dit que s’il mourait, qui succedera son frère cadet lui ! “Le royaume t’appartiendra ; si tu meurs, comment la succession peut se faire ?” furent les paroles du roi.

    Le prince héritier prit très mal cette action et ne refit plus jamais cela. Il resta dans sa chambre pendant plusieurs jours, refusant de parler ni au roi ni à ses amis. Mais sa mère, au bout du deuxième jour, vint dans sa chambre avec un repas chaud pour lui parler. Ils parlèrent longuement. Le roi vint dans la chambre et proposa à Hans de partir dès ce soir à Valenmark pour devenir le régent de cette région. Hans, heureux d’entendre cela, commença à faire ses valises.
    Il se prépara, lui et ses deux amis, afin qu’ils partent rapidement. L’escorte était composée de gardes royaux et de membres de la Genstat Polizei pour se diriger vers Valenmark, là où une nouvelle aventure commencera.
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    L’Ascension de Hans Von Staffel a Valenmark 1139


    Accueil mitigé : Hans arrive dans une région divisée. Certains nobles locaux sont loyaux à son père, d’autres le voient comme un enfant inexpérimenté.

    Après six jours de marche depuis la capitale jusqu’à Valenmark, Hans fut accueilli à contrecœur par des seigneurs locaux, dans une région affaiblie par le départ de son père Lugg Von Staffel pour la capitale afin de devenir roi. Il ne se passa pas longtemps avant que les seigneurs locaux changent drastiquement de bord. À la prise de pouvoir de Lugg, il avait tenté d’avoir une région stable, et y était parvenu pendant un temps, mais après son départ, tout bascula.
    Maintenant que Hans est arrivé à Valenmark, il aperçoit le vrai visage de certains seigneurs. Trois groupes de dignitaires se distinguent dans la région :

    Le premier groupe, fidèle à Lugg, estime que seul son père aurait pu encore donner de l’espoir à la région de Valenmark. Grâce à ses actions, il avait montré tant de ferveur pour mener à bien sa mission de diriger la région. Ordre qui avait été donné à l’époque par Wihelm Von Staffel d’envoyer son fils diriger Valenmark.

    Le deuxième groupe, bouffi d’ambition, veut avoir la direction exclusive de Valenmark, car pour eux les monarques et dirigeants du royaume, notamment le prince héritier, n’agissent que pour leurs intérêts. Ces seigneurs veulent plus de pouvoir pour agir dans les leurs.

    Le troisième groupe a accepté l’ordre royal de faire de Hans le nouveau dirigeant de cette région. Fidèles à la monarchie, lorsqu’un ordre royal est donné, ils s’exécutent immédiatement.

    Un groupe eut l’honneur d’accueillir le prince héritier : celui fidèle à l’ordre royal. Les deux autres refusèrent de se déplacer pour accueillir le futur roi du royaume, le prince héritier Hans Von Staffel. À son arrivée, le prince vit très peu de seigneurs pour l’accueillir. Il demanda où étaient les autres, mais les seigneurs n’en savaient rien. Il ordonna aux membres de la Genstat Polizei d’enquêter sur la situation, tandis que les autres membres de l’escorte se dirigèrent vers la place forte de Valenmark, le château, afin d’y prendre quartier comme convenu dans la lettre royale.

    Une rébellion locale : Un seigneur de Valenmark, estimant que la couronne a négligé la région, profite de la transition pour contester l’autorité de Hans. Cela pose les bases d’un premier conflit militaire.

    Pendant ce temps, dans le deuxième groupe, un seigneur local décida d’effectuer une rébellion, n’acceptant pas l’ordre royal. Pour lui, la couronne néglige la région et profite de la transition pour faire ce que bon lui semble. Il profita de l’arrivée de Hans pour contester son autorité. En l’espace d’un jour, le seigneur leva une milice pour protéger ses terres et envoya une lettre au prince héritier, alors installé au château de Valenmark :

  • « Sachez que dès à présent, nous refusons d’exécuter toute autorité émanant de vous ! Nous avons jugé que la couronne agit dans son propre intérêt, changeant de gouverneur comme on change de tunique. Je vous demande par la présente de retourner là où vous étiez, à la capitale, et de laisser enfin Valenmark en paix. »

  • Ceci marqua le début d’un conflit géopolitique militaire au sein même de la région. Hans Von Staffel ne voulut pas alarmer son père, estimant que cette situation pouvait être gérée. Il envoya les membres de la Genstat Polizei, accompagnés d’un représentant sous sa bannière, sur les terres du seigneur Jürgen Müller pour le sommer de se présenter devant son autorité.
    Malheureusement, à leur arrivée, personne ne daigna ouvrir les portes. Voici le rapport des membres de la Genstat Polizei présents sur place :

  • « À notre arrivée, personne ne voulut nous ouvrir. Nous nous sommes annoncés comme détenteurs de l’autorité de Votre Majesté, mais le seigneur Jürgen Müller monta sur sa palissade et cracha par-dessus ses murs. Nous avons dégainé nos épées, mais des archers se sont montrés. Votre envoyé nous a dit de nous replier : nous ne pouvions rien faire contre la milice du seigneur local. »

  • Hans reçut rapidement le rapport. La situation était délicate. Que devait-il faire ?
    D’après certains rapports, le seigneur comptait environ 1 500 hommes sous son commandement. Ce n’était pas un simple seigneur, mais un homme ayant amassé beaucoup d’argent depuis le départ de Lugg Von Staffel. Hans réunit les dignitaires encore loyaux et leur demanda combien d’hommes ils pouvaient lever. Ils lui répondirent qu’ils pouvaient rassembler environ 450 hommes. Il tenta alors de convoquer le groupe fidèle à Lugg, qui vint par respect pour son père, mais refusa de s’impliquer davantage : ils ne voulaient sacrifier ni argent ni hommes pour une guerre politique entre un enfant et un seigneur influent.

    La lettre du roi : le roi, ayant reçu des missives inquiétantes de Valenmark, apprit que son fils était en difficulté.

  • « Mon fils, je me prépare à venir avec l’armée pour mater la révolte qui gronde chez toi. Après avoir reçu ces missives, nous serons prêts à partir dans trente jours, le temps que les hommes se préparent. »

  • Après avoir reçu cette lettre, Hans demanda qu’un scribe vienne immédiatement écrire ses mots :

  • « Père, je ne souhaite pas que vous vous déplaciez. Je veux régler la situation seul. Par pitié, ne venez pas, cela mettrait à mal le peu d’influence que j’ai dans la région. Écoutez mes paroles. »

  • Le roi reçut la missive et décida de ne rien faire. Il ordonna au GeneralFeldMarshall d’arrêter les préparatifs et d’attendre. Le roi voulait donner une chance à Hans de prouver sa valeur, même s’il doutait de lui.

    La levée : Hans décida donc de mobiliser les seigneurs fidèles. Il leva 450 hommes et, grâce à l’argent qu’il put réunir, engagea 200 mercenaires supplémentaires, pour un total de 650 hommes contre 1 500.
    À son arrivée près des terres du seigneur Jürgen Müller, il fit établir un camp à bonne distance pour éviter les tirs des archers. Autour du village de Müller, il n’y avait ni forêt ni abri, seulement une plaine à perte de vue, couverte de champs de blé. Une palissade avait été érigée à la hâte pour se protéger.
    Les seigneurs ayant refusé de lever leurs troupes vinrent observer la bataille en tant que spectateurs.

    Avant d’engager le combat, Hans voulut parler avec le seigneur. Le lendemain, il s’approcha des portes pour demander une entrevue avec Jürgen Müller. Celui-ci accepta. L’archiviste royal nota tout pour les archives.
    Après une longue discussion, le seigneur retourna à l’intérieur de son village, crachant au sol pour montrer son mépris.
    Mécontent, Hans monta sur son cheval et ordonna à ses hommes de se préparer. Les seigneurs, confus, virent qu’aucune machine de siège n’était prête et que l’armée était en sous-effectif. Mais Hans, agissant sous le coup de la colère, ordonna la charge malgré les avertissements de ses amis.

    La bataille fut un désastre : les hommes chargèrent la porte à coups de hache, mais les archers ennemis les décimèrent. Sur les 650 hommes, plus de 300 moururent lors de la première charge. Une brèche fut ouverte, mais à l’intérieur, 1 500 hommes bien armés les attendaient. Les défenseurs repoussèrent les assaillants.
    Constatant la défaite, les seigneurs du troisième groupe avertirent Hans qu’il devait fuir. La garde royale monta à cheval et força Hans à regagner le château tandis que ses deux amis restaient pour couvrir sa retraite.

    La fuite : arrivé au château, Hans reçut des rapports indiquant que l’armée ennemie approchait. Il fut contraint d’évacuer pour sauver sa vie.
    Hans avait tout perdu en quelques jours. Les seigneurs lui conseillèrent de retourner à la capitale. Il s’enfuit précipitamment avec la garde royale.
    L’armée de Jürgen Müller arriva au château de Valenmark et exigea la capitulation. Les seigneurs qui gardaient encore le lieu refusèrent et furent tués. Le seigneur prit le contrôle du château et envoya une lettre au roi :

  • « Votre Majesté, vous pensez que je fais cela pour le pouvoir, l’argent et la richesse ? Sachez que je réponds oui ! Mais je reste banneret de la couronne. Je ne souhaitais simplement pas voir un prétentieux, pardonnez le terme, votre fils héritier, venir prendre ce que nous avons stabilisé depuis votre départ. Ma prise de pouvoir à Valenmark est légitime. »

  • L’arrivée de Hans à la capitale :
    Hans arriva à la capitale au même moment que la lettre du seigneur.
    Le roi convoqua ses généraux, dont le GeneralFeldMarshall, et ordonna la préparation d’une expédition vers Valenmark. Voyant son fils couvert de boue, épuisé, il s’emporta :

  • « Qui es-tu ? Es-tu vraiment mon fils ? L’héritier du trône de Valenmark ? Tu m’as fait perdre la terre natale de la famille Staffel ! Espèce d’idiot ! »

  • Hans, honteux, répondit :

  • « Père, j’ai failli à ma mission. J’ai cru être prêt, mais je ne l’étais pas. Je m’en excuse. »

  • Pendant ce temps, les troupes se préparaient à partir dans deux jours.

    Une souris qui se faufile : Le petit frère cadet, âgé de seize ans, Karl Von Staffel, prit un cheval et deux gardes royaux pour se rendre à Valenmark en secret.

    À son arrivée, il demanda à s’entretenir avec Jürgen Müller, qui accepta. Ils discutèrent longuement. Karl voulait éviter une effusion de sang.

    L’arrivée du roi et de Hans à Valenmark : L’armée du roi arriva près des murs de Valenmark. À la surprise générale, les portes s’ouvrirent d’elles-mêmes. Les gardes royaux entrèrent, suivis du roi, de Hans et des officiers.

    Dans la salle du trône, le roi aperçut Karl. Confus, il demanda :

  • « Père, voici un présent : le siège de Valenmark, qui vous revient de droit. »

  • « Mais comment est-ce possible ? Comment t’es-tu retrouvé ici ? » demanda le roi.

  • « Père, vous me gronderez plus tard. Les faits sont là : Jürgen Müller a juré fidélité à la couronne et est retourné sur ses terres. Comme punition, il devra fournir armes, argent et denrées à la couronne chaque année. J’en appelle à votre magnanimité pour ne pas entreprendre d’action contre lui. »

  • Stupéfait de voir qu’un enfant de seize ans avait mis fin seul au conflit, le roi décida de rentrer à la capitale avec Karl et Hans. Il nomma un gouverneur temporaire pour apaiser les tensions.

    Le retour à la capitale : Durant le trajet, personne ne parla. Karl observait les terres environnantes.

    De retour, la vie reprit son cours, mais le roi réfléchissait à changer la succession naturelle et à nommer Karl comme héritier à la place de Hans, jugé incompétent.

    Une réunion exceptionnelle fut tenue. Certains ministres dirent au roi qu’il avait donné des responsabilités trop tard à Hans, expliquant ainsi ses erreurs. Après de longs échanges, le roi décida, en collaboration avec le culte du Waldensisme, de modifier la succession.
    Un décret royal informa le peuple et les dignitaires que le prince cadet Karl Von Staffel devenait le nouveau prince héritier du royaume de Waldenmark.

    Cette décision mit Hans en colère : on ne lui avait pas laissé la chance de se racheter. Karl, surpris, ne voulait pas de ce poste, mais le décret avait déjà été publié. Hans, blessé, cessa de lui parler quelque temps, mais Karl tenta d’apaiser les tensions. La reine, bien que peinée, resta mère avant tout.

    C’est à ce moment que le roi commença la formation de Karl pour qu’il monte un jour sur le trône.
    Le culte justifia ce changement par un verset des Saintes Écritures :

  • « Verset 350-1 : Un frère peut briller plus qu’un autre et hériter de la couronne si le roi s’aperçoit que la lumière est plus grande en lui. »

  • Il semblerait que ce verset ait été ajouté par le roi lui-même pour que le peuple accepte ce changement.

    Pas facile, la vie d’un monarque face à ses décisions. Le peuple accepta rapidement la décision du changement de prince héritier. Même les seigneurs locaux ou les seigneurs lointains vinrent exprimer leurs hommages au nouveau prince héritier. Tous eurent vent de la bonne gestion politique qu’il y eut à Valenmark de la part de Karl. Hans commença à jalouser son frère ; il y eut des disputes, des bagarres entre Karl et Hans, mais malheureusement, que faire ? Un frère qui attendait le moment de monter sur le trône voit son rêve totalement jeté à la poubelle par la nomination de son jeune frère. Il vit cela comme une insulte de la part de son père, qui avait toujours été là pour lui. Hans se laissa aller, mangea énormément et devint gros très rapidement. Il ne sortit plus de sa chambre. Son père, Lugg, l’avait complètement oublié ; il se focalisait désormais uniquement sur Karl, sur sa santé et sur son bonheur. Il voyait en lui l’avenir du royaume, comme il l’avait vu en Hans. Malheureusement, ce dernier n’était pas assez fort d’esprit et ne pouvait pas gérer le royaume comme il l’entendait. Lugg voyait en Karl un reflet de lui-même à l’époque où il était encore gouverneur de Valenmark.

    La mère de Hans commença à s’inquiéter pour lui. Elle fit part au roi de ses inquiétudes lorsqu’ils étaient en privé dans leur chambre à coucher, mais le roi n’en avait que faire, car c’est Hans qui avait pris ses propres décisions. Il savait que Hans n’était pas prêt à diriger une région : c’était un enfant infantile, qui rêvait plus haut que ce qu’il pouvait avoir dans l’immédiat. Le fils cadet avait montré une telle ferveur lorsqu’il était à Valenmark. Le roi interrogea aussi sa femme sur le fait qu’elle savait que Karl allait s’y rendre. Elle répondit que non, elle ne le savait pas. Après, des rumeurs disent qu’on a aperçu la reine dire au revoir à Karl avant son départ pour Valenmark. Aurait-elle tout préparé ? Elle n’avait pas eu le temps d’être beaucoup avec Hans, mais en revanche, Karl passa la plupart de sa jeunesse avec la reine mère.

    Les gardes royaux avaient pour ordre de l’escorter et de le protéger jusqu’à Valenmark pour qu’il puisse enfin faire sa politique, sa manipulation, et cela a marché. Cela a permis à beaucoup d’hommes de rester en vie. La reine mère était très contente de voir que son fils avait réussi l’impossible, car connaissant son mari, elle savait que Valenmark allait connaître des heures très sombres. Maintenant que tout s’était bien passé, que les pions avaient été avancés, les jours qui suivirent cette décision furent calmes dans un pays stabilisé par cette nouvelle prise de position. Jürgen Müller envoya des cadeaux à la reine et commença ainsi à envoyer des présents, notamment des armes, des biens et des denrées alimentaires à la capitale. Le début d’une nouvelle ère : Karl avait réussi à ramener dans le droit chemin l’un des seigneurs les plus influents de la région de Valenmark. Le roi était heureux de voir que le seigneur tenait sa parole et était rentré dans le rang.
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    Les premiers pas de Karl Von Staffel dans la politiques 1140


    Cela fait maintenant un an que Karl a été nommé prince du royaume. Pendant cette année, il était tout le temps avec le roi afin de se préparer à monter sur le trône lorsque le moment sera venu. Il participe à toutes les réunions du gouvernement, ainsi qu’à des réunions politiques moins importantes. Il effectue également des visites dans toutes les régions du royaume, notamment à Valenmark, pour rendre visite à celui qui a été épargné, le seigneur du village d’à côté. Il écoute les doléances de tout le monde, notamment celles du peuple. Il souhaite devenir un roi proche du peuple et non un roi au-dessus du peuple. Il souhaite prendre exemple sur son père, mais avec ses propres projets. Son frère ne lui parle toujours pas : il reste dans son coin et ne sort pratiquement pas de sa chambre.
    Karl, lui, s’épanouit dans son nouveau rôle au sein du royaume. Il ne met pas de côté sa sœur cadette, qui était avec lui tout au long de son enfance. Son père, le roi, a décidé de lui donner la responsabilité d’accueillir une ambassade extérieure, car ils ont pris la décision d’ouvrir leurs frontières aux habitants extérieurs du royaume.

    Cette prise de décision n’est pas anodine : récemment, les dernières crises et les événements qui ont eu lieu étaient, comment dire, des crises majeures du pays, notamment la nouvelle nomination d’un prince héritier chose qui n’est pas naturelle. Cela a suscité pas mal de désarroi au sein du royaume, notamment parmi les différents partis qui étaient contre la monarchie. Ils voient dans cette nouvelle nomination un gouvernement instable, incapable de rester sur ses décisions, obligé de changer d’avis à tout-va.

    Les parties qui ont montré leur désaccord vis-à-vis de cette décision se sont montrées très discrètes, car exprimer leur mécontentement en public, notamment envers le roi, allait tout de suite entraîner des mesures clandestines contre elles. Des mesures comme, notamment, des descentes des forces de la Genstat Polizei sur ces différentes parties qui exprimaient éventuellement leurs désaccords.

    Les ambassadeurs qui allaient bientôt arriver, et qui étaient des ambassadeurs de pays lointains, étaient venus pour développer une alliance économique et politique entre le royaume et leur pays. L’arrivée de ces ambassadeurs était prévue pour très peu de temps. Il était donc le responsable qui devait gérer cette venue. Il devait préparer la cérémonie d’accueil, il devait préparer le banquet, il devait préparer les pourparlers. En un mot, c’était la première fois que le roi lui donnait de telles responsabilités.

    Il avait eu l’occasion de travailler sur certains projets, notamment les visites des régions, mais jamais encore seul, ni pour une telle situation. La venue des ambassadeurs est un événement marquant pour le royaume, un événement qui prouve que le royaume est prêt à ouvrir ses portes au monde extérieur.

    La décision prise par le roi de le nommer en tant que représentant du royaume, chargé d’accueillir les futurs ambassadeurs, a été une bonne décision, afin que le futur roi du royaume puisse avoir de potentiels alliés, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, avec les pays voisins.

    Les premiers ambassadeurs arrivèrent, et il les accueillit comme un vrai représentant du royaume. Il était à la fois un représentant et le prince héritier du royaume. Les ambassadeurs étaient ravis de voir qu’un membre de la famille royale, et notamment le premier dans l’ordre de succession, les accueillait. Ils auraient préféré que le roi vienne les recevoir, mais on ne peut pas tout avoir. Le fait que le prince se soit déplacé démontrait déjà la volonté du royaume d’ouvrir ses portes au monde extérieur et c’était déjà très bien.

    Le prince héritier prit alors part à la visite de la capitale. Non invités, ils firent le tour de toute la capitale, notamment les points importants comme l’église du culte principal du royaume, le monument important que le roi fit construire et que ses prédécesseurs avaient également fait agrandir. Ils visitèrent aussi le palais royal, le lieu où tous les membres de la famille royale ont pris quartier.

    À la suite de cette visite, le soir même, les ambassadeurs furent conviés à un banquet donné en leur honneur. Il y avait de l’alcool, à manger et du divertissement. D’après les rapports qu’ils ont eus, certains ambassadeurs, notamment l’ambassadeur principal, auraient fait certaines choses avec des femmes. Le prince héritier, pratique et courtois, offrit comme cadeau à l’ambassadeur principal la possibilité d’effectuer ses pratiques ici même, dans sa chambre, après le banquet.

    Et bien évidemment, le banquet fut une réussite : on mangeait, on riait, on s’amusait. Le prince ne souhaitait pas parler de politique pour le moment ; il préférait attendre que le divertissement soit terminé et que tout le monde redescende légèrement. Il attendit donc le lendemain.

    Arrivé le lendemain, à l’aube, l’ambassadeur principal se leva de sa chambre et se dirigea vers la salle. Il aperçut le prince héritier en train de prendre son petit déjeuner. Il s’approcha de lui et le remercia pour les cadeaux qu’il avait offerts la nuit précédente et pour le banquet. C’est à ce moment-là, au petit déjeuner, que le prince héritier et l’ambassadeur principal commencèrent à parler politique.

    Ils étaient venus dans un seul but : conclure une alliance géopolitique entre les deux royaumes, une alliance qui permettrait à son royaume de récupérer des denrées, notamment du blé, pour nourrir sa population qui souffrait de la famine. L’ambassadeur savait que le royaume de Waldenmark était un royaume de fermiers. Sur le chemin de la capitale, il avait pu constater la présence de nombreuses terres agricoles et de champs.

    C’était leur première proposition de traité : ils souhaitaient que le royaume de Karl fournisse des denrées pour nourrir leur population, et en échange, ce royaume fournirait de l’argent en grande quantité. Actuellement, leur objectif principal était de nourrir leur peuple, ce qu’ils ne pouvaient pas faire seuls, étant donné que leur royaume disposait de très peu de terres agricoles. C’est pour cette raison que les ambassadeurs s’étaient tournés vers le royaume de Karl.

    Après une longue réflexion, Karl se dit qu’effectivement, étant donné qu’il disposait de nombreuses terres agricoles, pourquoi ne pas envoyer certaines denrées à ce royaume en échange de l’argent proposé. Les deux parties finirent par conclure un accord verbal, et non un accord écrit. Pour l’instant, il devait encore en discuter avec le roi, car cette décision ne lui revenait pas de droit ; il devait simplement écouter et éventuellement indiquer s’ils seraient favorables ou non.

    Après cette conversation, l’ambassadeur fut invité à rester parmi eux pendant deux ou trois jours, le temps qu’il puisse en parler avec Sa Majesté le roi.

    L’ambassadeur devait rester à la capitale et au Palais-Royal pendant trois jours. Pendant ces trois jours, Karl discuta longuement avec Sa Majesté. Le roi lui exprima son hésitation à accorder la faveur demandée par les ambassadeurs moyennant une contrepartie financière. Il était assez sceptique à l’idée de donner des denrées alimentaires, car il devait avant tout répondre aux besoins de son peuple.

    Mais son fils, le prince héritier, voyait les choses différemment. Les greniers étaient pleins, le peuple mangeait à sa faim ; il pouvait largement, disons, donner 15 % des récoltes à ce royaume, qui en retour pourrait proposer un prix raisonnable. Après avoir entendu cet argument, le roi pensa que c’était une bonne idée. Par conséquent, il accorda cette faveur et donna carte blanche au prince héritier pour signer un accord écrit au nom de la famille royale.

    Au troisième jour, l’ambassadeur principal se préparait à partir, comme convenu. Avant son départ, le prince héritier lui demanda de le suivre dans son bureau. Arrivé dans son bureau, il lui tendit un document à signer. Ce document contenait toutes les conditions du traité d’échange : des denrées alimentaires contre une compensation financière. Il y était également précisé que le royaume de Waldenmark devait fournir 15 % de ses récoltes chaque année à ce royaume, et qu’en échange, selon la quantité de blé fournie, l’ambassadeur devrait payer une somme d’argent définie entre les deux parties.

    L’ambassadeur principal fut heureux de lire et de signer ce traité. Il se réjouissait, car c’était un début vers un avenir meilleur pour son royaume. Les deux représentants des royaumes signèrent donc le traité économique, satisfaits que cette étape se soit déroulée avec succès pour les deux royaumes. L’ambassadeur quitta ensuite le royaume pour retourner dans son pays, informant son roi que le traité avait été signé et que les premières livraisons de blé allaient bientôt arriver.

    L’aspect stratégique de ce traité est très important, et Karl le sait. Il sait que s’il aide un royaume extérieur, celui-ci lui témoignera un certain respect. Il sait aussi que, dans l’avenir, si son royaume avait besoin d’aide, il pourrait compter sur un allié potentiel. C’est pour cela qu’il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que ce traité soit accepté par Sa Majesté le roi.

    Après quelques mois suivant la signature de ce traité, les premières livraisons de blé furent envoyées et les premières sommes d’argent ramenées. Mais un événement inattendu se produisit : l’ambassadeur revint au royaume et demanda l’asile politique. Pourquoi ? Il semblerait que son royaume ait été frappé par une révolution, une révolution touchant particulièrement la monarchie, car les révolutionnaires ne voulaient plus que la monarchie soit le gouvernement en place dans cette région.

    Par conséquent, le traité ne dura pas longtemps : quatre mois exactement. Mais pendant ces quatre mois, ils avaient pu recevoir de l’argent grâce aux premières livraisons de blé. Ce n’était pas une défaite : ils n’avaient pas perdu la guerre, seulement une bataille, et celle-ci avait quand même rapporté pas mal d’argent. Après avoir reçu ce rapport et accueilli l’ambassadeur, Karl lui accorda l’asile politique, afin qu’il puisse rester en vie. Lors de sa dernière visite, il semblerait que les relations aient été cordiales et courtoises. Karl s’était lié d’amitié avec cet ambassadeur pendant qu’il séjournait au royaume, avec l’accord du roi.

    Bien évidemment, l’ambassadeur se rapprocha de la sœur cadette du prince héritier, maintenant qu’elle avait un certain âge. L’ambassadeur était également le plus jeune ambassadeur reconnu du royaume. Il commença à ressentir des sentiments pour elle, sentiments qui n’étaient pas forcément partagés au début par la sœur. Mais au fil du temps, alors qu’il restait à la capitale et dans le palais en tant qu’invité, elle commença elle aussi à développer des sentiments.

    Ils se voyaient en cachette, se côtoyaient, mangeaient et festoyaient ensemble, mais jusqu’alors aucun rapprochement intime n’avait eu lieu. Cependant, un soir, lorsqu’ils se retrouvèrent seuls dans la nuit, il y eut leur premier baiser. Ce baiser suscita pas mal de confusion dans leur esprit. Il ne se passa rien de plus : un simple baiser, après quoi ils repartirent chacun de leur côté, complètement confus.

    Le lendemain, l’ambassadeur voulut officialiser cette relation. Il discuta avec le prince héritier de son désir de se marier avec sa sœur. Le prince héritier était assez sceptique : sa sœur représentait toute sa vie. Il devait avant tout parler à Sa Majesté le roi afin de demander sa permission pour savoir si un mariage royal pouvait être célébré entre la sœur du prince héritier et ce fameux ambassadeur. Lorsque le prince partit voir le roi pour lui parler de cela, sa sœur l’accompagna. Elle voulait plaider en sa faveur et supplier son père d’accepter les avances de cet ambassadeur, car elle ressentait elle aussi un lien très fort avec lui.

    Pour cet ambassadeur, le roi ne souhaitait pas finaliser ce mariage, estimant que sa fille devait épouser un parti plus influent du royaume, pour son avenir et celui de ses futurs enfants. Mais la sœur ne voulait rien entendre : elle voulait se marier avec l’ambassadeur. Le roi et la reine se concertèrent et prirent une journée pour en discuter. La reine lui dit que si c’était vraiment ce qu’elle voulait, le roi ne pouvait pas l’en empêcher, même si elle aurait préféré que sa fille épouse une personne influente pour son avenir. On ne pouvait pas lui priver de son bonheur.

    Après cela, le roi accepta que l’ambassadeur s’unisse à sa fille, mais il devait payer une dot avant le mariage. Étant donné qu’il n’avait pas d’argent et avait dû fuir son royaume, comment pourrait-il payer cette dot ? Il demanda de l’argent à ses amis encore en vie après l’embrasement de son royaume et réussit à rassembler une somme suffisante pour la dot royale.

    C’est alors que tout le processus commença. Le prince fut chargé de préparer la cérémonie du mariage royal afin que celle-ci se déroule en moins de dix jours. Les invitations furent envoyées aux dignitaires du royaume, aux gouverneurs des régions, ainsi qu’aux amis et alliés proches. Le prince n’attendit pas longtemps : en moins de cinq jours, le mariage était prêt.

    Cependant, la dixième division de la Genstat Polizei devait mener leur enquête pour s’assurer qu’aucun incident ne surviendrait lors de la cérémonie, car il ne fallait pas oublier que nous parlons de la sœur du prince héritier, une personne qui comptait énormément à ses yeux.
    Arrivé le jour du mariage, tout le monde était présent. Sans exception, personne ne voulait manquer ce mariage royal entre la fille du roi et un simple ambassadeur. Certains riaient en voyant cela, trouvant amusant qu’on puisse ainsi bouleverser la vie d’une enfant de la famille royale. La cérémonie fut un spectacle très plaisant à observer.

    Il y eut l’échange des vœux et des cadeaux, et le prêtre du culte principal du royaume présida la cérémonie. Tout se déroula comme prévu. Après cela, le roi attribua des terres à sa fille afin qu’elle puisse prendre ses quartiers et commencer à fonder sa propre famille. Le roi fit tout ce qui était possible pour assurer une bonne vie à sa fille : terrains agricoles, manoir, serviteurs et gardes tout ce qu’un enfant de la royauté pouvait rêver à cette époque pour commencer correctement sa vie. Elle prit alors le chemin du manoir que son père lui avait donné, accompagnée de son époux, afin de débuter sa nouvelle vie.

    La reine était assez triste, tout comme le roi, de voir leur fille quitter le nid familial pour vivre avec un inconnu qu’elle connaissait seulement depuis quelques mois.

    À ce moment précis, toutes les missions qui avaient été confiées à Karl, notamment la prise de contacts avec des royaumes lointains, avaient été menées à bien. Il restait l’embrasement du royaume avec lequel un traité avait été signé, mais cela n’était pas grave, car avant l’embrasement, ils avaient récupéré leur argent et le blé qui leur revenait.

    Certains ministres voyaient en Karl un renouveau pour le royaume, que ce soit dans la politique étrangère, intérieure, économique ou militaire. Il avait su convaincre même ceux qui avaient montré de la réticence à sa nomination. Lui seul pouvait accomplir de grandes choses. Il avait désamorcé un conflit militaire potentiel, traité avec le monde extérieur et prouvé sa légitimité en tant que prince héritier.

    Cependant, son frère éprouvait toujours de la jalousie. Il jalousait Karl parce qu’il faisait avancer les choses ; à son époque, lorsqu’il avait été nommé prince héritier, il avait fait des erreurs et pris des décisions discutables, alors que son frère cadet prenait des décisions réfléchies, toujours dans l’intérêt du royaume. Karl avait montré à tous qu’il était digne de son titre et capable de grandes réalisations.

    C’est à ce moment-là que l’aventure débutera pour lui et pour la nation.
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    La mort de Lugg Von Staffel et la prise de pouvoir de Karl 1145


    Cela fait maintenant 5 ans que cela dure. 5 ans durant lesquels Karl Von Staffel prend de plus en plus d’influence, notamment dans les régions du royaume ou par-delà ses frontières. Il a tellement pris de l’influence que son père est simplement considéré comme le roi car il a juste une couronne sur la tête. Lugg ne comprit pas ça sur le coup…
    Cette même année, une épidémie de grippe toucha le royaume.
    Tout a commencé lorsqu’un marchand étranger arriva à la capitale déjà contaminé. Sur le coup, cet étranger ne savait pas qu’il l’était, il faisait sa vie comme un marchand normal. Il vendait pas mal d’articles, il loua même ses services, mais pendant que ce dernier faisait sa vie comme un homme normal, il touchait pas mal de personnes, il contamina pas mal d’articles et pas mal de personnes sur son passage. C’est donc après sa venue que les médecins royaux ainsi que les médecins de basse Thage constatèrent cette épidémie. Les médecins du bas quartier firent un rapport et étaient en contact avec les médecins royaux. Ils firent aussi un rapport de la situation des bas quartiers. Très vite, la capitale fut touchée par cette épidémie.

    De nombreuses personnes ont été touchées. Elles sont malheureusement mortes de cette maladie, mais cette limite n’arrêta pas la capitale. Elle tenta de se propager vers les autres régions. C’est alors que le roi ordonna aux différentes grandes villes de fermer leurs portes jusqu’à ce que la situation s’améliore. Les huit régions du royaume fermèrent leurs portes. Mais malheureusement, un terrible évènement arriva à la capitale. L’épidémie ne toucha pas simplement les bas quartiers, mais aussi le palais royal, là où étaient le roi, le prince héritier et la famille royale.

    Par inadvertance, le roi fut touché par cette épidémie, son état était préoccupant. Les médecins royaux avaient beaucoup de difficulté à trouver un remède ou un apaisement pour cette maladie. Ils tentèrent de faire tout leur possible pour apaiser le roi et le sauver de cette épidémie. Le prince fut confiné dans ses quartiers ainsi que les membres de la famille royale. Le prince héritier fit écrire une lettre à sa sœur, qui vivait dans le manoir non loin de la capitale, pour la prévenir de la situation du père, mais aussi de la situation du royaume, et qu’il fallait qu’elle ferme les portes de son manoir pour éviter que l’épidémie arrive à l’intérieur même de sa maison.

    Pendant plusieurs jours, les médecins royaux tentaient désespérément d’apaiser le roi. Ils tentaient toute action leur permettant de le sauver. Malheureusement, les jours qui suivirent, la santé du roi s’aggrava désespérément. Ils ne savaient plus quoi faire, ils avaient déjà tout essayé, mais il semblerait que les derniers instants du roi étaient en cours. Les médecins royaux informèrent le prince héritier, toujours confiné à l’intérieur de ses appartements, que le roi n’allait pas survivre à cette épidémie et qu’il allait mourir dans peu de temps. Le prince héritier tenta de sortir de ses appartements pour voir les derniers instants de son père, mais les gardes royaux avaient pour ordre de protéger Son Altesse, le prince héritier. C’est pour cela qu’ils fermèrent la porte à clé afin de ne pas lui permettre de sortir et d’être directement en contact avec l’épidémie, car il ne faut pas oublier que si le roi venait à mourir, le prince héritier hériterait directement du royaume. C’est pour cela que la protection de ce dernier était une priorité absolue.

    La reine, quant à elle, n’avait que faire des ordres de confinement dans ses appartements. Elle voulait simplement rester avec son mari jusqu’à ses derniers instants, même si elle devait payer le prix de contracter la maladie. Elle passa le dispositif de protection de Sa Majesté et le dispositif de confinement de ce dernier. Arrivée dans la chambre du roi, elle vit un homme consumé par l’épidémie. Le roi ne pouvait plus bouger, ne pouvait presque plus parler. Il pouvait simplement voir ce qu’il se passait autour de lui. Les médecins ne savaient pas si le roi avait encore toutes ses facultés mentales afin de pouvoir donner des ordres et directives.

    La reine, toujours avec cette boule au ventre à cause de l’évènement qui fit que le roi décida de tuer son amant, ne l’avait pas oublié. Voir le roi ainsi lui procura une certaine joie, mais aussi une grande tristesse, car il ne faut pas oublier qu’avant son amant, elle fut mariée au roi, et qu’ils eurent des enfants, une vie plutôt agréable. La malédiction que la reine avait portée au roi, il fut un temps, semble l’avoir touché de très près et de plein fouet.

    L’Archiviste royal, présent dans la chambre du roi, a décrit ce qu’il se passait :
  • « Une femme au chevet de son mari à l’agonie. »

  • Quelques mois passèrent, l’épidémie semblait maîtrisée, du moins dans la capitale. La décision de fermer les portes des régions du royaume porta ses fruits. Malheureusement, la santé du roi ne s’était toujours pas améliorée, mais s’était aggravée. Voilà que le roi était sur ses derniers instants. Il vint dire à son archiviste, avec beaucoup de difficulté, ses dernières paroles :

  • « Cher fils Karl, chers enfants,
  • Sachez que j’ai toujours œuvré pour votre santé, votre bonheur et le bien du royaume. Mais c’est aujourd’hui que nos chemins se séparent. Ma vie était pleine de rebondissements, pleine de bonheur. Je n’ai aucun regret. Mon départ brutal marque une ère ancienne du royaume.

    Je souhaite de tout cœur qu’à vous, mes chers enfants, vous vous aidiez entre vous. Bien évidemment, ma décision concernant la succession naturelle du royaume a été de nommer mon fils cadet Karl à la tête du royaume. Je m’excuse, Hans, de ne pas t’avoir gardé en tant que prince héritier, mais une décision devait être prise. Les évènements qui suivirent ma prise de décision de t’avoir nommé héritier, notamment les responsabilités que je t’avais confiées, n’ont pas été réussis. Je me devais, pour l’avenir du royaume, de changer de voie. Donc, après mon départ, je t’enjoins à passer à autre chose.

    Pour toi, Karl, après moi, tu deviendras le nouveau roi du royaume. À toi de prendre de bonnes décisions pour le bien de ce dernier. Mais je n’ai pas de souci à me faire, je crois en ce que tu peux accomplir dans le futur.

    Pour toi, ma très chère fille, je n’ai pas beaucoup été présent dans ta vie. Ton mariage a été si rapide, si brutal, je n’ai pas eu la possibilité de passer du temps avec toi, et je le regrette. Sache que même après mon départ, tu pourras toujours compter sur les membres de la famille, dont tu fais toujours partie. N’oublie pas d’où tu viens.

    À toi, ma très chère femme, ma très chère reine, je sais que dans le passé, je t’ai montré une certaine facette de moi qui n’était pas forcément très bonne. J’aurais dû voir ta détresse. Le fait que tu aies choisi de vivre avec un amant pendant longtemps dans mon dos est tout à fait normal. Je n’étais pas un très bon mari, et je pense que je n’étais pas forcément un très bon roi non plus. Pour cela, je m’en excuse. Je m’excuse d’avoir pris la décision de tuer ton amant. J’aurais dû réagir autrement, j’aurais dû accepter ce qui était devant mes yeux.

    À vous, ma très chère famille, je vous souhaite une longue vie et je vous souhaite de traverser de bons moments pour les années à venir, et celles qui suivront. »


    Après avoir écrit cette lettre, ce testament, le roi mourut très peu de temps après. À sa mort, c’est à ce moment précis que les membres de la famille royale lurent la lettre. Les conseillers devaient réagir très vite : ils devaient impérativement informer le peuple de la mort du roi et trouver immédiatement une date appropriée pour le couronnement du futur roi.

    Beaucoup de conseillers étaient totalement d’accord pour que Karl monte sur le trône, car pendant toutes ces années, il avait montré dévouement et courage pour le royaume, que ce soit dans la politique intérieure ou extérieure.

    La cérémonie de l’enterrement royal passa. Certains invités furent conviés, tout se déroulait correctement. Mais Hans, même après avoir lu la lettre, ne parvint pas à avaler cette pilule amère, déjà difficile à digérer depuis des années. Il décida alors de se proclamer nouveau roi du royaume.

    Karl prit très mal cette annonce, car c’était à lui de monter sur le trône du royaume. Ce fut alors un conflit familial l’un des premiers que connut la dynastie des Von Staffel. La reine, entre les deux parties, ne put prendre position.

    Karl avait le soutien de l’armée, des ministres et du peuple. Hans, quant à lui, n’avait que le soutien de quelques partisans et de quelques membres armés de la capitale. Il comptait sur une poignée d’hommes pour le protéger face à sa prise de pouvoir.

    Mais Karl ne voulait pas d’effusion de sang à l’intérieur de la capitale. Il proposa d’en finir une bonne fois pour toutes. Même si ce n’était pas les dernières volontés du roi, il ne voulait pas voir sa famille divisée et entrer en conflit avec elle-même. Pour mettre fin à ce désaccord qui durait déjà depuis trop longtemps, il demanda à son frère un duel entre les deux.

    Son frère accepta sous une seule condition : le vainqueur du duel devait rendre les armes et accepter la nomination de l’autre en tant que nouveau roi du royaume. Une salle fut alors directement aménagée comme une arène pour les deux combattants.

    Ils devaient se battre le lendemain. Le jour venu, alors que la salle était prête, tous les témoins vinrent se positionner autour de l’arène afin d’assister à la scène. Le combat éclata, un combat à mains nues. Il semblerait que le vainqueur fut Karl.

    Hans, humilié, décida de prendre un couteau et de mettre fin à sa vie devant l’assemblée qui assistait à la scène. Le couteau était déjà planté dans son corps lorsque Karl vit la scène. Il accourut immédiatement vers son frère, implorant qu’il tienne bon, tentant désespérément d’arrêter le sang qui coulait de lui. Mais malheureusement, Hans perdit la vie quelques minutes plus tard. Un processus de cérémonie d’enterrement fut alors organisé par les différents ministres qui géraient ce dernier. Les médecins royaux, quant à eux, annoncèrent officiellement le décès de Hans.

    Extrait du journal de Karl :
  • « La mort de père, la mort de mon frère… deux évènements tragiques qui m’ont marqué. Maintenant, je dois diriger un royaume en tant que roi, sans l’appui de mon père et sans la présence de mon frère. »

  • Maintenant que ces deux personnes sont décédées, les ministres trouvèrent une date pour le couronnement du nouveau roi. Quelques jours après l’enterrement de Hans, le couronnement allait être effectué. Karl voulait impérativement que certaines personnes soient invitées lors du couronnement, notamment les différents dirigeants de toutes les régions du royaume, ainsi que les membres de la famille royale, les dignitaires, les nobles, les bourgeois et même les représentants des bas quartiers. Il voulait montrer une unification, prouver que, même s’il existait différentes castes au sein du royaume, l’unité faisait la force de ce dernier.

    La cérémonie se passa comme prévu, mais un évènement inattendu fit son apparition dans le royaume : la reine mère, qui avait longtemps gardé en elle un lourd bagage émotionnel, ne survécut pas à la mort de son défunt mari, de son amant et de son fils aîné. Elle ne put conserver la force qu’elle avait autrefois. Elle mourut quelques jours après le couronnement, morte de chagrin. Elle n’avait plus la force de continuer à vivre dans un monde où déjà trois membres de sa famille et un amant avaient perdu la vie.

    Désormais, Karl se retrouvait vraiment seul à diriger le royaume. Il ne pouvait compter que sur lui-même. Il restait sa sœur, mais elle avait sa propre vie, son foyer à gérer, son mari et ses futurs enfants. Désormais, Karl devait trouver une femme afin d’assurer la descendance et préserver la lignée royale.

    Pendant trois mois, il consulta différentes prétendantes pour le mariage royal des femmes qui pouvaient lui assurer un avenir meilleur, que ce soit émotionnellement, sentimentalement ou politiquement. Ces trois critères étaient obligatoires pour que le roi choisisse sa future reine du royaume.

    Les différents ministres proposèrent plusieurs candidates, mais une sortit du lot : Erika Von Leistenstahne. C’était une belle femme originaire d’une région à l’ouest de la capitale, fille d’un homme influent et riche. Le nouveau roi choisit donc cette dernière comme future reine du royaume. Des cadeaux furent envoyés, ainsi que des lettres au père d’Erika pour l’inviter à la capitale afin de discuter des formalités administratives.

    À l’arrivée du convoi de la famille d’Erika à la capitale, le roi tomba immédiatement amoureux d’elle au premier regard. Il demanda à son plus proche conseiller de finaliser les derniers documents avec le père d’Erika, puis souhaita avoir une discussion avec ce dernier pour lui dire qu’il cherchait une femme, une dame qui partagerait sa vie avec lui, mais aussi une reine qui donnerait son avis sur l’aspect politique du royaume.

    Il souhaitait faire évoluer la place de la femme dans la société et envisageait peut-être, dans un avenir proche, de supprimer la loi stipulant que seuls les enfants mâles pouvaient hériter du royaume, tandis que les filles en étaient exclues.

    Très vite, un mariage royal fut organisé afin de laisser derrière eux les trois derniers deuils des membres de la famille royale malheureusement décédés. Il fut décidé de célébrer ce mariage rapidement pour instaurer, dans l’esprit du peuple ainsi que des dignitaires du royaume, un sentiment de confiance et d’espoir. Le roi voulait montrer que, sous son règne, le royaume connaîtrait un avenir nouveau.

    Il ne souhaitait pas commettre les mêmes erreurs que ses prédécesseurs son frère, son défunt père, ainsi que les anciens rois avant lui. Il désirait mettre en place de nouvelles lois qui permettraient au peuple du royaume de connaître un bonheur renouvelé. Il souhaitait aussi renforcer le culte principal du royaume, auquel il tenait particulièrement, car celui-ci avait été créé par son grand-père.

    Karl décida également de renforcer l’armée et de recruter de nouveaux gardes royaux afin de mieux protéger la nouvelle famille royale, qui pourrait voir le jour dans un avenir proche. Il ordonna par la suite la création d’un monument à l’effigie de son père, Lugg.

    Les ministres qui faisaient partie de l’ancien gouvernement restèrent en place. Il ne souhaitait pas les remplacer, estimant que tout fonctionnait correctement et qu’il n’y avait donc pas lieu de changer quelque chose qui marchait déjà.

    C’est à ce moment-là que le nouveau roi commença à travailler pour offrir un avenir nouveau au royaume.
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    [i]Le Renforcement du pays par Karl Von Staffel en 1146


    Le renforcement de l’agriculture du royaume
    Karl a pris la décision de donner un renforcement plus dense au secteur agricole du royaume.
    Cela fait un an que Karl a pris le pouvoir dans le royaume après la mort de son prédécesseur, de sa famille on va dire. Il décida de renforcer le secteur agricole du royaume. Il réunit des conseils d’État afin de discuter des potentielles propositions qu’il avait pour le renforcement du secteur agricole du royaume et réunit par la même occasion les gouverneurs des régions afin de pouvoir proposer de meilleures solutions pour les fermiers du royaume.
    Après ces réunions, des décisions furent prises pour le bien du royaume et pour l’amélioration de ses différents secteurs, notamment les champs de blé, les élevages et j’en passe. La première grande décision qu’ils ont prise fut d’allouer une trésorerie assez importante pour que les membres de ce secteur puissent avoir de nouveaux matériels.

    Première décision :
  • Karl, après ces réunions, a décidé de donner une importante somme d’argent à ce secteur. Il a créé une loi qui permet de donner des subventions au secteur agricole, notamment aux familles de fermiers, pour qu’elles puissent développer leurs fermes afin de pouvoir servir au mieux le royaume. Il ne faut pas oublier que Karl sait que sans cela, le peuple criera famine, et le peuple montrera un sentiment de mécontentement.

  • La loi sur les subventions :
  • La loi de la subvention du secteur agricole a été créée par Karl, suite aux différentes propositions des membres du ministère. Les personnes pouvant bénéficier de ces subventions étaient celles qui répondaient aux critères et conditions de ce dernier. Les familles pouvant disposer de ces subventions devaient avoir un terrain assez grand. La grandeur de ce terrain était décidée par les inspecteurs de cette subvention, qui devaient aller vérifier si ces familles correspondaient aux critères d’admission pour obtenir cette aide.
  • Il y avait une seule limite à donner à chaque famille qui demandait ces subventions, car Karl ne voulait pas forcément ruiner l’État, mais voulait aider le peuple à avoir plus de nourriture.

    Certains membres du ministère n’étaient pas forcément d’accord avec les idées proposées par le roi, qui consistaient à donner des subventions aux familles. Ils n’étaient pas d’accord avec cela, car qui dit subvention dit perte considérable pour les caisses de l’État, et donc des revenus plus faibles entrant dans leurs poches. Mais le roi n’en avait que faire. Il voulait simplement aider son peuple à avoir un avenir meilleur pour ce secteur.

    Certains ont exprimé leur mécontentement, notamment les proches conseillers du roi, un ami qui lui était cher. Mais quand le roi avait décidé, personne ne pouvait s’opposer à sa décision. Le roi avait le pouvoir absolu sur le royaume. Les ministres étaient simplement là pour le conseiller, mais pas pour donner les directives à ce dernier.

    Le renforcement du secteur maritime du royaume
    Deuxième décision :
  • Après que la loi sur les subventions fut passée, il s’attela au renforcement du secteur maritime du royaume. Que devait-il se passer suite à ce renforcement ? Il devait y avoir plus de navires de guerre, plus de navires de commerce, plus de navires de pêche. Il devait y avoir un renforcement plus dense dans ce secteur pour que le royaume puisse être protégé au mieux et qu’il y ait plus de navires de commerce afin d’avoir un plus grand rendement dans le royaume.
  • La décision était de renforcer la trésorerie pour que ces bateaux puissent être construits correctement et rapidement. Il fallait pour cela plus d’argent.

    Décret royal :
  • Le roi a sorti un décret royal rapidement écrit par l’archiviste royal. Ce décret portait sur le fait que dorénavant, l’amiral en chef devait recevoir une trésorerie importante pour la création des nouveaux navires de guerre. Le ministre en charge du secteur commercial devait, à son tour, lui aussi recevoir une importante somme d’argent afin de construire de nouveaux navires de commerce pour son secteur. Le ministre en charge de l’agriculture devait aussi avoir de l’argent afin de développer au mieux les navires de pêche.

  • Cette décision de renforcer les navires de guerre a été prise car, récemment, des pirates ont commencé à attaquer les côtes du royaume. Il devait y avoir une riposte digne d’un si grand royaume que le nôtre. Lors de ces attaques par les groupes pirates qui pillaient les régions côtières, le roi a décidé d’envoyer la Royale Maritime du 7ᵉ corps d’armée, commandée par l’amiral Konrad Mûller, frère aîné du seigneur Jürgen Mûller, qui récemment avait pris les armes contre l’autorité de la couronne mais avait été gracié par Karl suite à son jeu politique très bien organisé. L’amiral Konrad Mûller a lui aussi réussi sa mission de repousser les pirates qui venaient piller les terres de la couronne sur ses côtes, au prix de pas mal de pertes fidèles fils et pères de la couronne mais c’était le prix à payer pour vaincre ces brigands.

    Le renforcement des régions du Royaume
    Troisième décision :
  • Le roi a ordonné à tous les gouverneurs de renforcer leur développement dans toutes les provinces du royaume. Cette décision visait à apporter un havre de vie dans chacune des régions du royaume de Waldenmark. Les gouverneurs étaient confus, car à la base ils savaient déjà que renforcer le développement devait se faire, mais ils avaient des difficultés par manque de ressources. Un des gouverneurs prit alors l’initiative d’envoyer une missive au roi.

  • Missive du gouverneur de Kaltenreich :
  • « Votre Majesté, mes salutations à vous. Je suis le gouverneur de Kaltenreich, dirigée par la famille des Von Nachtfels. Je vous envoie cette missive afin de vous dire que votre troisième décision nous ordonnant de renforcer le développement de nos régions est assez compliquée. Nous manquons cruellement de ressources, impossible de construire de nouvelles censives ou autres. »

  • Après cette missive que le roi reçut, il décida d’envoyer un représentant personnel dans cette région afin de recueillir des informations, en l’envoyant pour mener enquête afin de voir si ce dernier disait vrai ou non. Car effectivement, les régions du royaume ont connu une époque de plein essor par ses prédécesseurs, notamment un renforcement économique de ces régions. De là à entendre qu’il manquait des ressources pour le développement de ces dernières, il n’en croyait pas ses yeux. C’est pour cela, d’ailleurs, qu’il envoya un représentant personnel afin d’enquêter sur ce sujet.

    À l’arrivée de ce représentant, il commença à mener son enquête en se faisant passer pour un marchand venant dans cette région, afin de pouvoir voir ce qui s’y passait. Le gouverneur ne savait pas que le roi avait envoyé un représentant afin de mener l’enquête. Il continua sa petite vie comme à l’été, mais pendant ce temps, ce représentant était en train de faire un rapport détaillé sur tout ce qui se passait dans cette région plus précisément, étant donné que le roi n’avait reçu qu’une seule missive de cette dernière.

    Extrait du rapport de l’enquêteur :
    Jour 1
    Je suis arrivé dans la région, et dès mon arrivée, j’aperçois que le gouvernement de celle-ci a renforcé l’aspect militaire : il y a plus de contrôles, plus de saisies, plus de tout. Quand je suis arrivé, les militaires qui étaient positionnés aux frontières m’ont contrôlé. Ils ont exigé de moi que je paie une taxe d’entrée en tant que marchand, une taxe qui était assez exorbitante. J’avais de l’argent sur moi, mais j’ai fait comme si je n’en avais pas, et donc ils m’ont exigé que je leur donne des biens, notamment ce que j’avais apporté en tant que marchand : des tapisseries, des vêtements et bien d’autres choses. Ils ont pris plus de la moitié de mes biens, puis m’ont souhaité un bon séjour. Je l’ai consigné dans mon rapport et je passe à autre chose, car ce n’était pas cela qui allait m’arrêter.

    Jour 2
    J’ai pris une petite maison proche de la ville centrale, plutôt à l’intérieur. Un prix exorbitant m’a été proposé. Malheureusement, je n’avais pas le choix de prendre cette maison, le seul lieu qui était proche de la principale. En sachant que le prix était assez élevé pour un seul jour, j’ai essayé de négocier avec le propriétaire, mais il n’en avait que faire de l’argent, donc je l’ai payé. Après avoir mené mon enquête, il semblerait que ce propriétaire soit en collaboration avec le gouverneur de cette région. Je l’ai consigné dans mon rapport.

    Jour 3
    Je me suis fait des amis, d’autres marchands venus après moi ou avant moi, je ne sais pas. Ils m’ont précisé qu’effectivement, les gardes qui étaient postés à la frontière avaient été envoyés par le gouverneur, afin que ce dernier puisse récolter de l’argent sur le dos des personnes qui entraient dans la région, que ce soit des marchands ou des personnes un peu plus importantes qui avaient les moyens de payer. Ceux qui n’avaient pas les moyens de payer se voyaient proposer de le faire autrement : ils devaient travailler pour le gouverneur, en échange de quoi ils recevaient l’hospitalité au sein de la région.

    Jour 4
    Après ces trois jours passés dans cette région, j’aperçois un tel niveau de corruption que moi-même je n’aurais pas pu l’envisager. Il semblait évident que le gouverneur récoltait beaucoup plus d’argent que ce qu’il déclarait à l’État. L’enrichissement de ce dernier était avéré. J’écrirai des rapports assez conséquents, notamment pour vous, afin que vous puissiez voir l’étendue du renforcement personnel qu’a fait le gouverneur.

    Jour 5
    J’étais tranquillement en train de marcher dans le marché quand tout à coup des gardes passèrent à côté de moi et me virent. Ils décidèrent, par inadvertance, de m’arrêter. Pour quel crime ? Pour quel délit ? Je n’avais rien fait, je faisais simplement que marcher. Ils me dirent que j’avais commis des actes qui étaient contre les règles du village. Je n’avais rien fait. Ils m’ont alors pris de manière sauvage et m’ont ramené dans leur prison. Un capitaine de la garde vint me voir et me dit :
    « Vous allez devoir payer 1500 Wanmark afin de pouvoir sortir de cette prison. Si vous ne payez pas cette amende, vous ne sortirez jamais d’ici. »

    C’est à ce moment-là que je vins à lui dire, au capitaine présent :
  • « Monsieur, je ne comprends pas. Pourquoi devrais-je payer cette somme d’argent, étant donné que je n’ai commis aucun crime ? »

  • Le capitaine me dit alors :
  • « Vous n’avez pas payé de droit d’exploitation pour les marchands, qui devait être réglé à l’entrée même du village, dans le bureau des marchands. Vous n’avez pas payé votre licence d’exploitation au sein du village. Nous avons appris que vous avez vendu des biens sans licence. »

  • C’est à ce moment-là que je compris toute la supercherie. Je n’avais en aucun cas pris le temps de vendre des biens, étant donné que j’étais seulement là dans le seul but de faire un rapport complet et détaillé sur le royaume. Ils m’accusaient d’un crime que je n’avais pas commis et qui, de plus, n’était pas dans les lois du royaume. Jamais il n’a été dit que les marchands devaient payer une taxe pour exploiter et vendre leurs biens sur le territoire du royaume.

    Malheureusement, je n’avais pas le choix : soit je payais, soit je restais en prison à vie.
    Je payai alors la somme d’argent. Ils me libérèrent, et me dirent qu’ils ne voulaient plus me voir dans leur secteur. C’est donc à ce jour que j’arrêtai les enquêtes. Je m’étais déjà fait une idée sur le sujet : la corruption est tellement haute dans cette région que même les petites instances, notamment les gardes du village, sont corrompues jusqu’à la moelle.

    Rapport extrait :
  • « Votre Majesté, je vous écris ce rapport afin de vous expliquer la situation qui règne actuellement dans cette région. Le gouverneur a récemment envoyé une missive à Sa Majesté pour lui dire qu’il n’avait pas assez de fonds, pas assez de ressources pour pouvoir développer et renforcer la région. Je fais référence à votre décision qui a été de renforcer les régions. Il vous a répondu avec mépris et vous a dit qu’il était pauvre tout simplement.
  • Mais après constatation, j’ai pu voir une région riche riche non pas de l’argent qui entre dans les caisses de l’État, mais riche dans le sens où l’argent entre dans les coffres du gouverneur en question et de certains membres corrompus de cette région.
    C’est avec tristesse que j’emploie des mots durs à Sa Majesté, afin de lui expliquer que ce gouverneur lui a arnaqué la trésorerie régionale. Demandez à votre trésorier royal de faire un rapport détaillé sur les fonds mêmes, les entrées et les sorties d’argent de cette région. Après avoir reçu cette missive, je vous demande et je vous implore de rendre cela officiel et d’envoyer le Trésor Royal. Il pourra par la suite faire un rapport plus détaillé sur les entrées et les sorties d’argent. »

    C’est après avoir reçu cette missive que le roi décida d’envoyer officiellement le trésorier royal afin qu’il puisse, lui aussi, faire un rapport sur la situation dans cette région. Le trésorier et le roi étaient censés recevoir un rapport d’ici moins d’un mois.
    Le travail de l’enquêteur fut mené. Il lui demanda alors de rentrer à la capitale afin de décrire plus en détail et de vive voix ce qu’il avait vu dans cette région.

    Le roi prit la décision de lui envoyer une missive à son tour. Il n’avait pas répondu à sa dernière missive. Dans cette missive, il y avait écrit ces mots :
  • « Vous, gouverneur de cette région, je vous informe par la présente que je débloquerai plus de fonds pour les régions qui seraient dans la détresse, afin qu’elles puissent elles-mêmes renforcer leur développement au mieux. Vous recevrez la nouvelle trésorerie d’ici trois mois. »

  • Alors vous allez me dire : pourquoi le roi a-t-il dit trois mois ? Pour la simple et bonne raison que dans un mois, il recevra un rapport détaillé de la part du Trésor Royal. Après consultation de ce rapport, il prendra les mesures nécessaires. Il aura deux mois pour prendre ces décisions concernant cette région.
    Que va-t-il faire ? Pourquoi ? Comment expliquer cela aux différents ministres qui le conseillent dans son quotidien ? Même si les ministres n’étaient pas d’accord avec les décisions prises par le roi, il n’en avait que faire, car c’était lui le seul maître décisionnaire, celui qui pouvait prendre des décisions importantes ou plus importantes pour le royaume.

    Ceci était les trois décisions les plus importantes qu’il a prises au cours de ses premiers mois de règne. Après cela, le roi allait attendre impatiemment le rapport du trésorier royal, qui arriverait d’ici un mois.[/i]
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