16/12/2017
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Encyclopédie de la République Socialiste Native
des Nénètses, des Tchouktches et des Aléoutes

La République Socialiste Native des Nénètses, des Tchouktches et des Aléoutes, ou le Yutchun, de son nom abrégé, est un petit État éclaté dans tout le Kyrkuzaï oriental et en Aleucie du Nord. Depuis les années cinquante et sa fondation, il est relié à la Confédération Socialiste du Nazum et participe à bien de ses projets fédératifs.
Culturellement, le Yutchun est composé de trois grandes ethnies : les nénètses (aussi appelés Yuraks), les Tchouktches et les aléoutes (aussi appelés Unangax̂). La création du pays résulte de leur union, car chacune de ces régions est trop petite et peu peuplée pour pouvoir prétendre à l'indépendance pure et simple.

SOMMAIRE

I. Généralités

II. Histoire
A. Chronologie rapide
B. Histoire détaillée
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Yutchun


Généralités :



Nom officiel : République Socialiste Native des Nénètses, des Tchouktches et des Aléoutes
Nom courant : Yutchun (nom abrégé reprenant les premières syllabes des noms Nénètse, Tchouktche et Aléoute dans leurs langues)
Gentilé : Yutchuni(e)s, Nénètses, Tchouktches, Aléoutes

Inspirations culturelles : Sibérie, Alaska (Nénètses, Aléoutes, Tchouktches)
Situation géographique :

Langues officielles : Nénètse, Aléoute, Tchouktche
Autres langues reconnues : Russe, Ukrainien, Mongol/Moriton, Inuktitut

Drapeau :
Drapeau

Devise officielle : Pour les peuples du Nazum !
Hymne officiel :

Monnaie nationale : Isaq
L'Ima (chez les aléoutes) ou les autres monnaies des États de la CSN (chez les tchouktches et nénètses) sont souvent également acceptées. Le troc dispose encore d'une place importante, notamment dans les régions les plus désolées, où les lecteurs de cartes bleues ne sont pas monnaie courante.

Capitale : Idebâ (capitale d'hiver), Potolok (capitale d'été)

Population : 159.000 habitants
Région des Tchouktches : 35.000
Région des Nénètsies : 67.000
Région des Aléoutes : 57.000


Superficie totale : 52.743 km²
Région des Tchouktches : 8.937 km²
Région des Nénètsies : 18.602 km²
Région des Aléoutes : 25.205 km²


Densité moyenne de population : 3,0 hab/km²
Région des Tchouktches : 3,9 hab/km²
Région des Nénètsies : 3,6 hab/km²
Région des Aléoutes : 2,8 hab/km²



Aperçu du pays :



Présentation du pays :
La République Socialiste Native des Nénètses, des Tchouktches et des Aléoutes dans sa forme (très) longue, abrégée en Yutchun par les gens qui recherchent un nom décent pour le pays, est un petit pays situé au nord du Nazum, dans les grandes étendues gelées qui couvrent une part importante du continent.
Le Yutchun est composé de trois parts : l'une, à l'ouest, peuplée par les Nénètses, qui forment la plus grande population du pays et ainsi l'ethnie dominante ; la seconde, située en quelques sortes au centre, est habitée par le peuple Tchouktche ; et enfin, la troisième, à l'extrême est de la péninsule poëtoscovienne, sur un chapelet d'îles qui la relie à l'Aleucie, et sur une péninsule aleucienne, abrite les Aléoutes.
Le Yutchun est un pays très particulier, socialiste d'une part, et étant très proche des autres États de la Confédération Socialiste du Nazum à laquelle il appartient, mais étant de l'autre part toujours attaché aux coutumes de ses peuples. Une identité nationale n'est pas prônée, ni même de véritables origines communes (seule une utilisation régulière du terme "natifs nord-nazumis" peut ressembler à cela), mais plutôt la paix entre les peuples et leur coopération pour la prospérité.

Au sein de la CSN, le Yutchun s'est rapidement forgé une place de choix. Alors même qu'il ne représente qu'une part véritablement insignifiante de la population de la Confédération, deux des missions les plus importantes pour le bloc sont respectivement implantées chez les nénètses et aléoutes. La première, le commandement central des services secrets narodopalatiens, qui se trouve à Potolok ; et la seconde, le centre spatial de la CSN, qui est dispersé sur les quelques îles les plus septentrionales de l'archipel aléoute.

Mentalité de la population :
Les yutchunis sont encore largement attachés à leur mode de vie ancestral, sans pour autant vivre détachés du monde moderne. Les motoneiges ont depuis longtemps supplanté les traîneaux tirés par des rennes, et l'élevage de ces cervidés n'est plus la seule activité qui occupe les habitants du Grand Nord.
Bien que séparées par de grandes distances, les trois ethnies qui composent le pays savent qu'elles doivent coopérer, tout simplement pour exister. L'indépendance de chacune les mènerait à une insignifiance sur la scène internationale, qui est quelques peu palliée par l'union. Ce n'est donc pas une idée soutenue par grand monde, d'autant plus avec la propagande du parti.

Place de la religion dans l'État et la société :
Bien que les peuplades du Nazum du nord disposent à l'origine chacune de leurs croyances et cultes animistes, l'eurysianisation est passée par là. Ainsi, beaucoup d'entre eux sont également chrétiens orthodoxes, notamment parmi les aléoutes et les tchouktches, qui ont réellement subit une forme de colonisation. Les nénètses, pratiquement coupés de tous contacts avec moritons pourtant installés au sud de leurs îles, sont ceux qui ont le plus majoritairement conservé leurs cultes d'origine.

L'État, bien que socialiste, s'intéresse donc à la religion. Pour promouvoir les liens culturels entre les peuples yutchunis, il met en avant les cultes animistes lors des cérémonies officielles. Le christianisme orthodoxe est pour sa part toléré, car regroupant une part non-négligeable de la population yutchunie, mais les autres religions (y compris les autres courants chrétiens) sont mal vues. Les lois rendent très difficile d'accès les postes de la fonction publique aux personnes de confessions considérées comme "étrangères à nos nations".


Politique et institutions :



Institutions politiques :
Dans chacune des trois régions (la Région de Nénètsie, la Région des Tchouktches et la Région des Aléoutes), une assemblée est présente, et un président est élu par ce parlement régulièrement. Les trois présidents se réunissent régulièrement à Idebâ ou à Potolok en fonction des saisons (car la capitale se déplace au rythme du nomadisme nénètse), et décident à trois des politiques fédérales et de la diplomatie pour le pays.

Le principal parti yutchuni, celui qui compose la grande majorité des parlements, est le Parti Fédéraliste Kyrkuzaïque (souvent simplement nommé "le parti" par les yutchunis). Les autres sont autorisés, mais sont strictement surveillés par l'État, qui ne se prive pas de relayer dans la presse le moindre défaut pour discréditer au mieux tous ses opposants.

Bien que cela puisse paraître étrange, le régime yutchuni se rapproche d'une technocratie, puisqu'il est obligatoire pour accéder aux hautes fonctions du Parti (et donc pour avoir une chance de devenir président) de disposer de diplômes prouvant les compétences en matière de gestion d'un pays. De même, les plus hauts placés dans les services s'occupant de l'éducation, de la planification économique ou encore des relations internationales se doivent d'avoir obtenu des certifications de compétences dans leurs domaines. Il est parfois même nécessaire d'avoir de l'expérience à son actif dans le domaine mentionné. Cela permet au parti de renvoyer une image de professionnalisme au peuple, et de facilement pouvoir critiquer les pays "trop démocratiques" où "des ignares arrivent au pouvoir et ruinent l'économie".

Principaux personnages :
Les 3 président(e)s

Politique internationale :
Le Yutchun est très proche des autres États de la CSN, mais essaie de maintenir une image quelques peu détachée de certaines de leurs décisions (l'implantation impulsive de bases militaires à l'étranger entre autres). Le projet de fusion de la CSN en URSN est en revanche plutôt soutenu par les yutchunis, qui voient là l'opportunité de devenir quelque chose de plus grand qu'un petit pays de moins de 200.000 habitants, bien que les aléoutes d'Aleucie se sentent un peu trop distants de tout ceci.
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Chronologie rapide
1747 : fin de la colonie de Poëtoscovie, les aléoutes et tchouktches de la région redeviennent ainsi complètement libres
1749 : fin de la colonisation more chez les aléoutes de l'est, fondation de la Confédération Aléoute
1765 : fondation de la Communauté Tchouktche, un État qui a pour but de rassembler les tribus indépendantes qui composent l'ethnie éponyme

XIXème siècle : le lent développement de la présence eurysienne dans la région, bien que dangereux, n'est pas assez motivé par les puissances coloniales pour empêcher les communautés natives d'y parer ; de plus, le voisinage de la Poëtoscovie aide les aléoutes et tchouktches à démotiver les colons
1871 : les moritons débarquent sur l'île nénètse méridionale, beaucoup de natifs en quittent la péninsule occidentale
ANNÉES 1890 : le nationalisme nénètse se développe, encouragé par des liens en plus développement entre ce peuple, les uuqtinuts et les deux autres nations kyrkuzaïques
1898 : l'État Nénètse déclare sa souveraineté sur les territoires continentaux et insulaires inhabités des eurysiens, les réactions hostiles des empires voisins sont quelques peu contenues par les reconnaissances pratiquement immédiate du pays : tchouktches, aléoutes, uuqtinuts et akaltiens affichent leur soutien inconditionnel aux nénètses

1919 : participation de l'État Nénètse à la fondation de la Ligue Anticoloniale Akaltienne devant l'intérêt qu'elle représente pour le pays
1925 : entrée commune des nations tchouktche et aléoute dans la Ligue, encouragées par les nénètses
1946 : sortie brusque des trois territoires, qui fusionnent en la République du Kyrkuzaï Libre, un État non-démocratique qui vire rapidement au fascisme le plus violent ; l'Akaltie, qui se referme complètement sur elle-même, n'a pas pu parer à la forte montée du populisme dans le pays et à son passage sous la coupe d'un petit groupe
1950 : un soulèvement populaire est inspiré aux nénètses et aux aléoutes (la capitale étant chez les tchouktches, qui se sentent donc plus étroitement surveillés), inspiré (et aidé) par la formation de la Confédération Socialiste du Nazum quelques mois plus tôt, les troubles présents partout dans le pays et le séparatisme qui menace la survie même de l'État kyrkuzaïque contraignent le gouvernement à partir en exil
1953 : après la stabilisation du pays afin d'éviter son éclatement, la République Socialiste Native des Nénètses, des Tchouktches et des Aléoutes est fondée
1954 : la toute jeune République Socialiste rejoint la CSN
1987 : les derniers mouvements fascistes encore présents sur le territoire de la RSNNTA sont mis hors d'état de nuire
1993 : devant les conflits dans lesquels est encore impliquée la CSN, la RSNNTA fonde une agence de renseignements commune à la CSN, afin de fédérer les différents acteurs qui agissaient jusqu'ici séparément
ANNÉES 2010 : le Yutchun s'implique de plus en plus dans d'autres domaines, notamment le spatial à l'échelle de la CSN ; les projets d'union en URSN deviennent de plus en plus intéressants aux yeux des dirigeants du pays
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Histoire(s)
Pour des questions de lisibilité, les paragraphes ne concernant qu'un peuple seront colorés selon le code suivant : nénètses, aléoutes, tchouktches.
En noir figurent les textes communs. Les paragraphes seront ordonnés de manière strictement chronologique.

Période précoloniale
L'Histoire du Yutchun démarre par celles différentes de trois peuples nord-nazumis qui se sont développés séparément, avant de se réunir au cours du vingtième siècle sous la bannière du socialisme et de la protection des intérêts des peuples natifs de la région, fortement eurysianisée depuis les colonisations more, moritone et bien d'autres.

Les peuples nénètse, tchouktche et aléoute sont trois ethnies des nombreuses qui habitent le Kyrkuzaï, et sont également proches des aleucindiens puisqu'étant à l'origine issus d'une même population. Les aleucindiens de la majorité de la Paltoleucie sont venus par le Nazum, en traversant le nord du Scintillant lorsque celui-ci était à sec pendant les glaciations, et les proto-sivulliqs (terme désignant les peuples natifs de l'île de Norland, en l'occurrence principalement les uuqtinuts et tuktuqivikains) seraient repassés par le même chemin lors d'une période glacière plus tardive. A l'inverse, on pense que les tchouktches seraient des aleucindiens rentrés au Nazum par cette même voie, pour des raisons que l'on ignore toutefois.

Période coloniale
En 1644, les troupes coloniales qui envahissent peu à peu l'actuelle Poëtoscovie gagnent du terrain sur les terres autochtones et parviennent sur la presqu'île de Chagatanax̂ où vivent les aléoutes de l'ouest. Une partie de ceux-ci, ne voulant pas vivre sous une occupation eurysienne de cette ampleur, fuit vers les îles du nord-est, alors inconnues de leurs oppresseurs mais déjà peuplées de leur ethnie.

Ce n'est qu'en 1723, lorsque l'Empire Mor arrive sur ce que l'on appelle aujourd'hui les îles Amiyuunes, qu'il nomme "îles Yekaterina" (du nom de la princesse héritière qui deviendra plus tard l'impératrice Yekaterina Ière), que les aléoutes entendent de nouveau parler de ces envahisseurs venus de l'ouest. Les mors souhaitent également participer à la colonisation de la Paltoleucie, déjà bien avancée, et arrivent ainsi sur le continent par les régions aléoutes, encore vierges de toute occupation car peu favorables à l'installation de colonies agricoles ou d'élevage. Ils nomment leur nouvelle prise "Asnyabrav", et installent plusieurs petites villes fortifiées destinées à l'exploitation des ressources animales : poisson, fourrures et bois sont les principales, si ce n'est les seules qu'il est possible de tirer des forêts asnyabraves. Le peu d'installations humaines présentes sur la côte nord-ouest du continent les encourage à s'installer, bien que cela ne soit pas l'endroit le plus intéressant économiquement parlant. Ils y risquent bien moins la concurrence qu'en Occizyan ou sur la côte est.
On peut citer plusieurs escarmouches qui arrivèrent entre les forces coloniales d'occupation et les locaux, surtout meurtrières pour les aléoutes, mais la colonisation fut en dehors de cela relativement calme. Les eurysiens étaient cependant trop éloignés de leur métropole, qui peinait à leur faire parvenir le moindre ravitaillement alimentaire correct, et surtout ne profitait que très peu de toutes les fourrures écoulées par les trappeurs mors sur les marchés nazumis, bien plus proches et rentables pour eux. Tout ceci fit perdre en intérêt pour le territoire, qui ne fut plus conservé sous domination de la couronne more que pour le prestige de disposer d'une colonie supplémentaire.

Avec la libération de leurs territoires nazumis et la fondation de l'État poëtoscovien en 1747 à Hernani, les aléoutes originaires du côté occidental de leurs terres, et surtout ceux qui étaient restés sur place pendant ce siècle de domination eurysienne accèdent à l'indépendance. En effet, étant un peuple qui vit sur un grand territoire allant du Kyrkuzaï à l'Aleucie, ils préférèrent s'éloigner de leurs alliés de la révolte et redevenir une communauté autonome.
Pour faire profiter de cette indépendance protégée des trappeurs eurysiens pilleurs à leurs frères et sœurs de l'autre côté du détroit septentrional du Scintillant, les aléoutes rassemblent des troupes dotées d'armes à feu eurysiennes et même de quelques canons, procurés par les poëtoscoviens, construisent une flotille grâce aux techniques modernes que le contact avec les révoltés leur a appris, et partent attaquer les comptoirs mors d'Aleucie. Uniquement peuplés de soldats peu motivés à y laisser leur peau, d'alcooliques chroniques et de trappeurs solitaires, ceux-ci ne font pas le poids face à quelques centaines d'aléoutes motivés, vite rejoints par des guerriers de l'est. Défaits, les eurysiens ne cherchent plus qu'à quitter ce lieu maudit, dont la plupart d'entre eux n'aura réussi à tirer que de quoi subsister. Ils partent pour les autres colonies aleuciennes, les ports nazumis ou la Poëtoscovie, et seule une poignée d'entre eux reste sur place.

L'année 1749 marque ainsi la date fondatrice de la Confédération Aléoute, le premier pays de ces indigènes qui ont compris qu'il s'agissait là de la meilleure manière de résister aux locaux. Il s'agit probablement de l'un des premiers États natifs aleuciens au sens eurysien du terme, puisqu'il faudra par exemple attendre 1861 pour que les akaltiens en fassent de même.


Les tchouktches, peuple vivant au sud de la Poëtoscovie centrale, ont suivi une histoire relativement semblable. Grâce à leur position plus reculée vers l'intérieur de la péninsule, et à leurs côtes rocheuses et volcaniques peu encourageantes aux yeux des colons, l'influence eurysienne avait été bien moins grande. C'est ainsi que s'ils se trouvaient dans la zone d'influence des colonies, ils n'ont jamais réellement été incorporés, à la manière des territoires nénètses proches des colonies moritones.

Inspirés par la Confédération Aléoute, avec laquelle ils étaient en contact depuis la fondation de la Poëtoscovie entre les deux territoires, les tchouktches [...]


Les nénètses, pour leur part, se voient morcelés dans plusieurs régions : des plus dures à vivre, telles que la Barvynie et les régions occidentales qui subissent une plus forte assimilation eurysienne, et des plus calmes, à l'est, là où les colons osent moins venir. C'est donc dans ces régions orientales que la culture nénètse a su le mieux perdurer, alors que l'Empire Mor contrôlait théoriquement toute la région.
Sur l'île, la Moritonie régnait théoriquement en maître. Dans les faits, seuls les alentours de Poliznaya étaient dotés d'infrastructures correctes et laissaient ainsi les rares soldats et colons se déplacer. Les deux tiers est de l'île étaient considérés comme moritons mais sauvages, peuplés de natifs de ces terres. Les nénètses qui y vivaient purent donc continuer leur vie tranquillement, sans avoir à se soucier d'une quelconque menace eurysienne.


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