16/12/2017
11:33:42
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[Grand Beylicat - Zagroyat] Une rencontre remplis de surprises...

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Le Grand Beylicat Aykhanide et le Morakhan ont toujours entretenu des relations diplomatiques divergentes. La raison principale était que le régime de ce pays était instable. Or, cette instabilité a de nombreuses fois été perçue par le Grand Beylicat d’un œil inquiet. En effet, étant une nation avec laquelle elle projette des collaborations étendues sur un long-terme, les instabilités des deux côtés régionales des deux pays ont toujours fait ralentir cette volonté d’entreprise entre eux. Pourtant, que ce soit sur la question yurt ou turkij, sur les collaborations pétrolières ou de gaz naturel, les deux pays ont toujours su régler les choses de façon cordiale, à l’image de la sincérité et l’amicalité de leurs intérêts respectifs qui se rejoignent de plus en plus. La dernière période que les Aykhanides qualifient de phase de maladie, a été celle qui fit naître chez les deux gouvernements, mor et aykhanide, un dessein nouveau des actions à entreprendre pour enfin stabiliser leur situation et rendre à leur peuple la prospérité et le confort qu’ils méritent. Si durant longtemps les échanges furent asséchées et quelque peu pauvres, les deux nations ne se sont en réalité jamais quittées des yeux ni d’esprit. Et ce n’est qu’à ce moment là, où une nation ne peut que penser à une autre, comme un ami ne pourrait le faire avec un autre, qu’on peut se rendre compte d’un lien qui peu importe la distance reste très noué et inséparable, et donc qui à vocation à se retrouver pour toujours. L’expression de ce phénomène est cette rencontre, elle en est le produit. Le Grand Beylicat compte sur le Morakhan, et celui-ci compte sur lui, c’est leur relation, et cette rencontre en est l’apparence physique.

En ce mois de décembre, quelques jours avant Noël pour les chrétiens, la capitale Otukhan était moins agitée, le froid faisant que les rues étaient moins bondées et mouvementées. Seul le Sublime Palais est encore source d’effervescence, comme toujours certes mais un peu plus depuis ces derniers mois. En effet c’est une première pour le jeune gouvernement qu’en quelques mois autant de travaux diplomatiques et administratifs sont entrepris. Aujourd’hui encore, le Grand Beylicat organise une rencontre. Elle est à l’image de celle avec le Khardaz et en a la même finalité, à la différence que cette fois-ci le dirigeant Mor est reçu en Yözidie. C’est d’une symbolique amusante de pouvoir se dire que ces nations ne font que se tourner vers l’Est, donc non l’Eurysie mais le Nazum. Pour l’arrivée du Zagroj, certains moyens ont été mis, on sait que les mors aiment l’exagération des formalités, mais pour cette fois l’accueil restera quelque peu modeste. L’enjeu ici est le confort et la paix des peuples, et dans cette période où des hivers de plus en plus hostiles au confort approchent, il serait vain de gâcher plus de ressource que nécessaire dans tout ce qu’on fait. Ainsi, le dirigeant est accueilli à l’aéroport moyen de la capitale contrairement au grand aéroport de Kibres où les Aykhanides avaient tendances à accueillir les diplomates pour les faire venir en ferry à la capitale depuis l’île. Celà n’était aujourd’hui pas nécessaire, tous les pas n’étaient que précipités pour que la rencontre entre les dirigeants aient lieu le plus vite et le mieux possible. Ainsi, en moins de 2 heures après avoir atterri, le Zagroj était prêt à franchir les marches du Sublime Palais par les longs couloirs de la Section administrative afin de rejoindre le bureau de Sa Majesté et de son Beylerbey. Le Zagroj est d’abord reçu par le ministre, qui se retire pour préparer les documents diplomatiques à fournir durant la rencontre.

Alors qu’un diplomate le guidait vers le bureau, des bruits de pas lourds se font ressentir derrière et devant eux, dans les murs mêmes des agissements pouvaient se faire entendre. En panique, un des fidèles du palais (valets) accour derrière le Zagroj vers l’endroit ou celui-ci se dirigeait, le diplomate l’arrête et lui demande en yözid où il allait. Celui-ci lui marmonna quelques mots essoufflés, et reprit son galop. Le visage du diplomate se pâlit, celà n’était jamais arrivé, mais c’est une situation extrêmement urgente. Il s’approche de la délégation du Zagroj et leur demande de patienter quelques instants avec une dizaine d’excuses entre chaque phrase. On aurait dit que tout le palais s’était mis d’un coup à accélérer son fonctionnement comme un corps entier, les murs pouvaient presque en trembler. Après 2 minutes le diplomate revient en accourant, et acclame ;


“Vos excellences, nous avons le regr- la joi-...” Il s’essuie le front

“Le Grand Bey Orkhan Ier s’est malheureusement retiré de son bureaue, nous nous excusons de devoir vous faire attendre, mais celà est d’une urgence extrême pour tout le Palais. Nous vous ferons rencontrer Sa Majesté le plus rapidement possible.”

Il est d’un côté irrespectueux pour les Aykhanides de devoir faire attendre le Zagroj, mais le serait encore plus selon eux si la rencontre était reporté, alors, le Zagroj est invité à un salon où leur sont servis de fins mets, et où un diplomate se tient à leur côté pour tous leurs besoins. Un peu de temps passe, avant que le Kizlardâr (Eunuque d’origine afaréenne en charge de la section interne du Sublime Palais [un des plus haut grades de l’administration beylicale]) ne vienne se présenter au Zagroj, il s’explique ensuite ;

“Excellences, nous nous excusons pour l’attente. Sa Majesté le Grand Bey vous attend dans une section annexe du palais reliant la cour du harem à la cour administrative, vous ne pourrez bien sûr pas aller à la cour interne, mais Sa Majesté m’a donné l’ordre de vous guider vers la chambre annexe. Soyez rassuré, tout va bien dans le Palais, c’est même une chose excellente qui s’est produite. La Grande Khatoune, Mère du Grand Beylicat, a donné naissance au cinquième fils du Grand Bey. Sa Majesté est actuellement entrain de le tenir dans ses bras et vous attend pour effectuer la rencontre. Je vous en prie, vous pouvez me suivre.”

L’Eunuque ramène le Zagroj au salon, où toutes les femmes de chambre se retirent sans croiser son regard. Seul le Grand Bey, ses deux fils encore jeunes et son nouveau-né l’attendent alors avec le ministre et le Beylerbey. Sa Majesté sourit en voyant le Zagroj arriver, il lui adresse la parole ;

“Eminent Zagroj du Morakhan, milles bienvenues à vous. Votre venue a aujourd’hui été que d’une immense bénédiction pour nous, elle a été accompagnée de celle de mon fils, Murad. Celà est un plaisir immense pour nous, nous nous excusons de vous avoir fait attendre.”

Visionner un approximatif de ce qui s'est passé du côté du grand bey.
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Image d'illustration de la diplomatie moro-aykhanides

« La Morakhan qui est probablement l'image même de l'instabilité dans le monde : une instabilité politique et culturelle, à laquelle de nombreux chefs d'États ont cherché à palier – Vladimir Ier, le plus connu, mais également son père, Michel II, ou, plus récemment, le Comité révolutionnaire dirigé par Remian Poliakow. Depuis la fin de l'Empire mor (ou empire de Morakhan) en 1860, et l'instauration de la République Socialiste Fédérative Soviétique de Morakhan, ce fléau a commencé à ronger le pays, et, accompagné de cette instabilité, la contradiction idéologique et politique s'en ai suivie : un Empire colonial socialiste ? quelle diablerie est-ce là ? [...] Et, avec le temps, le peuple mor finit par ne plus en prêter attention. Cependant, il y a bien un règne post-impériale qui a su garder une stabilité exemplaire : celui de Vladimir Ier. C'est lorsqu'il dirigeait l'État que la Morakhan a pût se forger ses plus solides alliances, et s'est réellement ouverte au monde après la crise 1860-1945. Son successeur, lui, a préféré la tradition, ce qui lui a voulut d'être renversé, via cette même instabilité. Hui, nous avons Michel III, espérons qu'icelui ne fasse pas les mêmes erreurs que son frère, et qu'il suive les pas de son Paternel. »

Boris B. W. Karenin dans son livre L'Instabilité en Morakhan, 2017, Chapitre 1, p. 1.

[Alinéa]En ce mois de décembre, le 1er, le Zagroj de Morakhan, Sa Majesté Zagrojale Michel III, devait se rendre à Otukhan, accompagné de sa délégation – Son Excellence Abracham J. W. Netanjachow, Sopraw-Gojnik au Nazum, Son Excellence Wladimir O. W. W. Wujne, Ambassadeur mor à Otukhan, Son Excellence Ahmed Kalel Aycan, Xarici işlər naziri (Ministre des affaires étrangères) du Beylicat de Turkistan, qui va faire office de traducteur, le Cabinet personnel de Sa Majesté, ainsi que la Garde Zagrojale qui se doit en tout temps d'accompagner le Zagroj –, pour discuter au sujet de la CSN qui préoccupe de plus en plus ce dirigeant qui ne souhaite que la stabilité pour son pays. En bon Zagroj qu'il se doit d'être, et préférant suivre scrupuleusement la coutume more en matière de diplomatie, il décida de préparer des cadeaux pour le Grand Bey et sa famille. Il choisit un cadeau pour la Grande Khatoune (qu'il ne savait pas enceinte, je précise), pour le Grand Bey, et, comme il le savait père de quatre enfants, en choisit pour chacun de ses enfants ; cependant, alors qu'il pensait avoir terminé, une voix résonna en dedans de lui, lui disant de préparer un cinquième cadeau, plus infantile que les autres. Le Zagroj n'en cru pas ses oreilles, et, ne sachant si c'était là la voix du Très Haut ou celle du diable, il décida de consulter le Patriarche sarkopolite en urgence pour obtenir des réponses. Par chance, ou volonté divine, le Patriarche eu le temps nécessaire pour le recevoir. Il le reçu, et interpréta cela comme une révélation du seigneur sur un événement très important, mais qu'il ne pouvait dévoiler. Écoutant les conseils du Patriarche, il s'en allât et prépara l'infantile présent.

[Alinéa]En arrivant en Yözidie par le moyen aéroport d'Otukhan, le Zagroj et sa délégation observèrent le paysage aykhanide de leur capitale ; l'un d'entre eux, turkiye, en était un peu plus émerveiller que les autres, et s'écriait parfois : « Là, on dirait tel bâtiment à Achgabat-ata. Et là, c'est comme telle place à Kyzikhan. » Et ainsi, ils découvrirent, par le moyen également des Aykhanides présents à bord, la capitale yözide. En moins de deux heures, le Zagroj et sa délégation purent atteindre les portes du Sublime Palais, et empreintèrent les longs couloirs de la Section administrative à fin de rejoindre le bureau de Sa Majesté beylicale et de son Beylerbey. Le Zagroj est d’abord reçu par le ministre, avant qu'il ne se retire pour préparer les documents diplomatiques à fournir pendant la rencontre. Pour le remplacer, un diplomate le guidât vers le Bureau du Grand Bey, lieu où devait avoir lieu la rencontre. Toutefois, des valets accoururent de par derrière le Zagroj, en se dirigeant dans la même direction qu'icelui, lorsque le diplomate lui parla dans une langue non comprise par Sa Majesté Zagrojale ; le valet lui répondant par icelle, avant qu'ils ne se quittent de vue. C'est alors que le diplomate, affichant une expression blême, demanda très poliment de patienter, s'excusant près d'un millier de fois au yeux du Zagroj. Voyant l'agitation dans l'air, et les membres du valetaille se précipiter dans tous les sens, le Zagroj se souvenu des paroles du Patriarche, et commença à imaginer toutes les situations ; sa mission, quant à elle, y voyait, pour certain, un manque de respect que de faire patienter un diplomate étranger, quand d'autre y voyait de l'incompétence. Ça marmonnait dans le fond et au milieu de la mission diplomatique en mor, et l'on pouvait entendre ça et là des critiques à l'encontre des turcs, ce qui n'enjoua point les turkiyes présents, qui firent de même à l'encontre des slaves. Il fallut attendre une réponse autoritaire du Zagroj qui calma le jeu, notamment en y invoquant le nom de Dieu. Biens sûr, les gens qui passaient n'eurent le temps de prêter oreille, ou ne parlait tout simplement pas le mor.

[Alinéa]Après deux minutes, le diplomate revient en accourant et acclame : « Vos Excellences, nous avons le regr... la joi... Il s’essuie le front. Le Grand Bey Orkhan Ier s’est malheureusement retiré de son bureau, nous nous excusons de devoir vous faire attendre, mais cela est d’une urgence extrême pour tout le Palais. Nous vous ferons rencontrer Sa Majesté le plus rapidement possible.
— Nous comprenons totalement,
rétorqua le Zagroj, n'ayez crainte, nous avons confiance en votre capacité à gérer la situation. »

[Alinéa]Au terme de cette échange, le Zagroj et sa délégation furent menés dans un salon où leur furent servis de fins mets yözides, le diplomate se tenant auprès d'eux pour toute doléance. Après quelque temps, un Eunuque vint se présenter au Zagroj, et expliqua que Sa Majesté beylicale le Grand Bey l'attendait dans une section annexe du palais, reliant la cour du harem à la cour administrative. Il précisa que le Zagroj ne pourrait pas se rendre à la cour interne, mais Sa Majesté beylicale lui avait sommé de guider le Zagroj vers la chambre annexe. Il a rassuré le Zagroj, et a expliqué que si il y avait une telle agitation, c'était que la Grande Khatoune, Mère du Grand Beylicat, a donné naissance au cinquième fils du Grand Bey. Sa Majesté beylicale est actuellement entrain de le tenir dans ses bras et attend le Zagroj pour effectuer la rencontre. Il invita aussi le Zagroj à le suivre. En y arrivant, ils y trouvèrent le le Grand Bey, ses deux jeunes fils et son nouveau-né ainsi que ministre et le Beylerbey.

[Alinéa]Après la courte prise de parole du Grand Bey, le Zagroj, quelque peu gêné par la situation qui n'entre pas dans les codes diplomatiques, répondit : « Votre Majesté, il n'est point d'excuses qui tiennent lorsqu'un enfant naît ; c'est là une bénédiction de l'Éternel. Ne soyez donc point désolé de ce que Dieu vous donne. Cela ne me dérange absolument pas de vous voir si heureux avec votre cinquième fils. Lorsque Dieu m'en donnera un, je souhaite que vous soyez le premier à le voir naître. Je vous remercie également de votre chaleureux accueil. C'est un plaisir de venir dans une si belle nation. »
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