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📚 Encyclopédie de la République de Mazaride

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Encyclopédie de la République de Mazaride — Sommaire

  • Chapitre 1. Histoire

    • 1.1. Origines et citĂ©s portuaires
    • 1.2. Protectorat limitĂ© et nationalisations (XXe)
    • 1.3. Sultanat (1954–1989)
    • 1.4. 1989 : grèves et avènement rĂ©publicain
    • 1.5. Ouverture Ă©conomique (annĂ©es 2000)
    • 1.6. Crise des concessions portuaires (2013)
    • 1.7. InstabilitĂ© 2013–2017 et rĂ©forme constitutionnelle
    • 1.8. PĂ©riode rĂ©cente

  • Chapitre 2. GĂ©ographie

    • 2.1. Situation et limites
    • 2.2. Reliefs : littoral, lagunes, plateaux, dĂ©sert
    • 2.3. Hydrographie et ressources en eau
    • 2.4. Climat, risques et environnement protĂ©gĂ©

  • Chapitre 3. DĂ©mographie et sociĂ©tĂ©

    • 3.1. Population et rĂ©partition ville/campagne
    • 3.2. Groupes culturels et dynamiques de jeunesse

  • Chapitre 4. Langues et Ă©critures

    • 4.1. Langues officielles : arabe, anglais
    • 4.2. Usages, bilinguisme, toponymie

  • Chapitre 5. Religion et neutralitĂ© de l’État

    • 5.1. Cadre juridique de neutralitĂ©
    • 5.2. LibertĂ© de conscience et pluralisme

  • Chapitre 6. Symboles de l’État

    • 6.1. Drapeau, sceau, armoiries, protocole
    • 6.2. Hymne et devise « Par le sable et la mer »
    • 6.3. IdentitĂ© visuelle des ministères

  • Chapitre 7. Institutions et politique

    • 7.1. Constitution (2013, rĂ©vision 2017)
    • 7.2. PrĂ©sidence (plĂ©biscite Ă  vie) et Gouvernement
    • 7.3. AssemblĂ©e nationale (scrutin mixte)
    • 7.4. Justice : Cour constitutionnelle, CSM, Cour des comptes
    • 7.5. AutoritĂ©s indĂ©pendantes : HAE, AMN, AutoritĂ© portuaire, IntĂ©gritĂ©

  • Chapitre 8. Organisation territoriale

    • 8.1. Wilayas (10) et mĂ©tropoles (Sarim, Almara)
    • 8.2. AmĂ©nagement, pĂ©rĂ©quation, services publics locaux

  • Chapitre 9. Grandes villes et rĂ©gions

    • 9.1. Sarim (capitale)
    • 9.2. Almara (mĂ©tropole littorale)
    • 9.3. Autres villes de l’intĂ©rieur

  • Chapitre 10. Économie

    • 10.1. Commerce maritime et plateformes portuaires
    • 10.2. Agriculture, industrie, mines
    • 10.3. Services, Ă©conomie numĂ©rique, start-ups
    • 10.4. Monnaie : dinar mazari (MZD) et système financier
    • 10.5. Investissements, zones franches et accords

  • Chapitre 11. Infrastructures, eau et Ă©nergie

    • 11.1. Transports (ports, routes, rail, aĂ©roports)
    • 11.2. Eau : dessalement, rĂ©seaux, rĂ©utilisation
    • 11.3. Énergies : solaire, Ă©olien, interconnexions
    • 11.4. NumĂ©rique : backbone, data centers, cybersĂ©curitĂ©

  • Chapitre 12. DĂ©fense et sĂ©curitĂ© nationale

    • 12.1. Doctrine et Conseil de sĂ©curitĂ© nationale
    • 12.2. ArmĂ©e de terre, Marine, Force aĂ©rienne
    • 12.3. Protection du littoral et sĂ»retĂ© portuaire
    • 12.4. Gestion de crise et Ă©tat d’urgence

  • Chapitre 13. Relations internationales

    • 13.1. Non-alignement utile
    • 13.2. Accords bilatĂ©raux et multilatĂ©raux
    • 13.3. Diaspora, visas, coopĂ©ration

  • Chapite 14. Éducation, recherche et santĂ©

    • 14.1. Système Ă©ducatif et rĂ©formes
    • 14.2. UniversitĂ©s, laboratoires, innovation
    • 14.3. SantĂ© publique et protection sociale

  • Chapitre 15. Culture et patrimoine

    • 15.1. Arts, lettres, musiques, cuisines
    • 15.2. Patrimoine matĂ©riel et immatĂ©riel
    • 15.3. Festivals et Ă©vĂ©nements

  • Chapitre 16. MĂ©dias et numĂ©rique

    • 16.1. Presse, audiovisuel, plateformes
    • 16.2. RĂ©gulation (AMN) et droits numĂ©riques

  • Chapitre 17. DonnĂ©es ouvertes et statistiques

    • 17.1. Office national des statistiques
    • 17.2. Recensements et sĂ©ries officielles (open data)

  • Chapitre 18. Chronologies et repères

    • 18.1. Frises historiques
    • 18.2. Gouvernements et remaniements
    • 18.3. Élections et rĂ©sultats

  • Chapitre 19. Annexes

    • 19.1. Tableaux (population, Ă©conomie, Ă©nergie, eau)
    • 19.2. Glossaire (administratif, maritime)
    • 19.3. Bibliographie et documents officiels (JO, traitĂ©s)
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    1. Histoire

    1.1. Origines et cités portuaires
    Le Mazaride naît de l’alliance entre des cités portuaires établies sur des lagunes et des confédérations issues des territoires arides de l’intérieur. Pendant des siècles, ces ports servent d’escales aux routes maritimes lointaines : cabotage, halage, transformation des produits et transit de matières premières. Les cités développent une culture d’ouverture (quartiers, langues de comptoir, guildes), tandis que l’intérieur conserve les solidarités de voisinage et une maîtrise exigeante de l’eau (puits à galerie, citernes, récupération). Cette double fidélité, mer et désert, structure l’imaginaire commun.

    1.2. Protectorat limité et nationalisations (début XXe siècle)
    Au début du XXe siècle, un protectorat à emprise restreinte se limite aux concessions portuaires et aux droits de quai, l’intérieur restant largement autonome. La modernisation se concentre sur les quais, les phares et une première trame ferroviaire littorale. Des sociétés mixtes gèrent les terminaux, entretenant des tensions autour des redevances et des monopoles.

    1.3. Le sultanat (1954–1989) : centralisation et modernisation incomplète
    L’indépendance est proclamée en 1954 sous la forme d’un sultanat centralisé. Le régime met en œuvre : nationalisations (ports, énergie, banques), parti unique, plans hydriques et solaires d’ampleur. La modernisation demeure incomplète : industrialisation littorale mais déséquilibres régionaux persistants, pénuries d’eau et dépendance aux rentes portuaires. Le sultanat impose un athéisme strict de l’État (biens religieux nationalisés, absence de pratiques et de signes religieux dans l’espace public).

    1.4. Les grandes grèves de 1989 et l’avènement de la République
    En 1989, une vague de grèves partie des docks gagne les villes et l’intérieur. Les revendications mêlent salaires, pluralisme et lutte contre la corruption. Sous pression sociale, le pouvoir accepte une transition négociée : abdication du sultan, proclamation de la République, ouverture partielle de la presse et premiers scrutins législatifs au début des années 1990.

    1.5. Années 2000 : ouverture économique et émergence urbaine
    La décennie 2000 est celle d’une libéralisation graduelle : concessions portuaires avec clauses d’intérêt national, investissements logistiques et numériques, essor d’une classe urbaine bilingue (services, technologies, commerce). Les inégalités territoriales subsistent, mais la diffusion des réseaux mobiles et du numérique accélère l’information, la veille civique et l’entrepreneuriat.

    1.6. 2013 : la crise des concessions portuaires
    Déclencheur : au premier semestre 2013, des documents contractuels fuitent sur des concessions portuaires majeures (redevances variables, sous-traitances en cascade, absence de publication des bénéficiaires effectifs).
    Révélations : surfacturations d’équipements, conflits d’intérêts, clauses de stabilisation opaques, audits internes enterrés.
    Ondes de choc :
    • Économie : chute du trafic sur certains terminaux, gel d’investissements, tensions sur l’emploi portuaire et la logistique intĂ©rieure.
    • Social : manifestations dans les villes cĂ´tières, grèves de dockers et de transporteurs, solidaritĂ© des rĂ©gions intĂ©rieures demandant transparence et Ă©quitĂ© territoriale.
    • Politique : commissions d’enquĂŞte parlementaires, remaniements rĂ©pĂ©tĂ©s, usage extensif des dĂ©crets et ordonnances pour “stabiliser” les opĂ©rations.
    • Institutionnel : mise Ă  l’agenda d’une rĂ©forme intĂ©gritĂ©/transparence (registre des bĂ©nĂ©ficiaires effectifs, publication des contrats, audit externe des concessions).
    Mesures initiales (2013–2014) : création de cellules d’audit, suspension partielle de contrats, renégociation de concessions prioritaires, publication d’un calendrier de transparence — mais application inégale et résistances administratives.

    1.7. 2013–2017 : une instabilité politique persistante
    Cette période est marquée par des alternances rapides et une difficulté à produire des compromis durables :
    • Rotation gouvernementale : plusieurs cabinets se succèdent, avec des majoritĂ©s instables. Les dissolutions et recompositions affaiblissent la prĂ©visibilitĂ© des politiques.
    • Blocages budgĂ©taires : tensions rĂ©currentes Ă  l’AssemblĂ©e sur l’allocation des ressources (eau, Ă©nergie, jeunesse) et sur la dette des opĂ©rateurs publics ; retards de paiement et plan d’engagements limitatifs.
    • Crise de confiance : opinion publique volatile, presse semi-libre active, rĂ©seaux numĂ©riques inadaptĂ©s ; baisse de confiance des investisseurs.
    • Administration fragmentĂ©e : recoupements de compĂ©tences (ports, Ă©nergie, environnement), instructions contradictoires, faiblesses de contrĂ´le interne.
    • Tensions centre–territoires : wilayas intĂ©rieures demandant pĂ©rĂ©quation et investissements hors littoral ; perception d’inĂ©galitĂ©s dans l’accès Ă  l’eau et aux services.

    Pourquoi modifier la Constitution ?
    La réforme, engagée et soumise au vote en 2017, répond à trois besoins :
    • StabilitĂ© exĂ©cutive : renforcer l’exĂ©cutif (pouvoir rĂ©glementaire gĂ©nĂ©ral, ordonnances en matière d’intĂ©rĂŞt national, droit de dissolution encadrĂ©) pour Ă©viter l’enlisement dĂ©cisionnel.
    • ClartĂ© des responsabilitĂ©s : prĂ©ciser la primautĂ© prĂ©sidentielle sur certains textes stratĂ©giques après seconde lecture, tout en conservant le rĂ´le lĂ©gislatif et d’évaluation de l’AssemblĂ©e.
    • IntĂ©gritĂ© et rĂ©gulation : instituer ou consolider des autoritĂ©s indĂ©pendantes (Ă©lections, mĂ©dias & numĂ©rique, portuaire, intĂ©gritĂ©) avec obligations de transparence (publication des contrats et bĂ©nĂ©ficiaires effectifs).

    1.8. 2017 : plébiscite de stabilité et relance institutionnelle
    Le 14 mai 2017, le Président de la République est élu par plébiscite conformément au nouveau cadre. Le 21 mai 2017, un gouvernement entre en fonctions avec un mandat prioritaire : rétablir la prévisibilité, réformer la transparence et cibler l’investissement public.
    Axes de relance (depuis mai 2017) :
    • IntĂ©gritĂ© publique : mise en place opĂ©rationnelle de l’AutoritĂ© nationale d’intĂ©gritĂ© (dĂ©clarations de patrimoine, registre des bĂ©nĂ©ficiaires effectifs, audits).
    • Gouvernance portuaire : publication des concessions, clauses d’intĂ©rĂŞt national standardisĂ©es, calendrier de renĂ©gociation, contrĂ´le des sous-traitances.
    • Règle budgĂ©taire : trajectoire d’équilibre, avec dĂ©rogation uniquement pour l’eau et la jeunesse (Ă©ducation, insertion, emploi).
    • Eau & Ă©nergie : priorisation des projets de dessalement, rĂ©duction des pertes en rĂ©seau, solaire Ă  proximitĂ© des hubs industriels.
    • DĂ©centralisation : clarification des compĂ©tences des wilayas et des deux mĂ©tropoles (Sarim, Almara), mĂ©canismes de pĂ©rĂ©quation.

    Repères chronologiques (mise à jour, état : décembre 2017)
    • Début XXe : protectorats portuaires limités.
    • 1954 : indépendance, sultanat centralisé.
    • 1989 : grèves nationales, proclamation de la République.
    • 2000–2010 : ouverture économique, essor urbain et numérique.
    • 2013 : crise des concessions portuaires (fuites, enquêtes, réformes d’intégrité).
    • 2013–2017 : instabilité politique et budgétaire, fragmentation administrative.
    • 2017 : révision constitutionnelle par plébiscite (stabilité, intégrité, autorités indépendantes).
    • 14 mai 2017 : élection du Président par plébiscite.
    • 21 mai 2017 : formation du gouvernement actuel ; début de la relance (intégrité, ports, eau/jeunesse).
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