01/05/2018
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États-majors de la Principauté en guerre : écoutez aux portes, retrouvez vos personnages préférés

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Banque Princière Castelage

Ils sont tous là : physiquement ou à distance, derrière leurs écrans ou par hologrammes, les élites carnavalaises, les nouvelles têtes connues ou apparues après la mort de la noblesse. Celles qui font la guerre, qui parient dessus et qui espèrent en tirer les bénéfices après la victoire.

Les politiques, d’abord, réduits à peau de chagrin : incontestée, incontestable, Améthyste Castelage préside la séance. Elle est le visage de Carnavale, la nouvelle matriarche. Intelligente, ambitieuse, jolie… si personne ne l’assassine, elle régnera sur la Cité noire, et probablement sur le monde. Son cousin, Léonpold, l’accompagne. A travers sa personne, c’est tout le clan qui est présent. Ils sont nombreux, les Castelage, et leurs cousins. Ils ont leurs ramifications à Carnavale depuis des siècles.

La seule personne aussi puissante qu’Améthyste Castelage, à Carnavale, le grand absent de l'année 2017, celui-ci a préféré envoyer son bras droit pour porter sa voix. Blaise Dalyoha, propriétaire des Laboratoires éponymes, n’est pas ici. A sa place, Philippe Géminéon représente ses intérêts : Grand Hôpital et Bourg-Léon. Son secrétaire et protégé, Balthazar Métaphore, se tient à ses côtés.

Du côté des industriels, Cielestin Robespaul de la société éponyme est entouré de ses avocats. Le couple Grimace représente Robotic & Toc. Le Conglomérat Archange, qui prend en charge le gros des travaux de reconstruction à Carnavale, est représenté aussi. Ils ne sont pas seuls, un quarteron d'industriel en queues de pies, plus ou moins anonymes, la bourgeoisie montante sont venus écouter Améthyste.

Du côté de la vieille noblesse, Léandre Effraie de Méandre s’exprime par visiophonie depuis les îles Marines où il est assiégé. Quelques combières athées qui ont refusé le suicide, la duchesse Adélaïde de Carbonite, qui s'est raté avec ses médicaments, et le duc Brise de Printanier, dont la corde de pendu s'est brisée et que les milices Dalyoha n'ont pas trouvé parce qu'il a tenté de se pendre dans sa cave à vin secrète. Le clan Petipont est là aussi, vieille famille ecclésiastique, les proches du pape noir de CRAMOISIE©. Le désert rouge peut également bénéficier de la présence de l’hologramme de Camille Printempérie.

Du côté de la presse, Philippe Pine est invité à participer pour Carnavale Matin, tout comme Hyppolicare Épithète de Carnavale Internationale. Vivien Pullisson représente pour sa part Casse Investigation.

Enfin, pour les institutions civiles de Carnavale, Mathisaac Tourbemoignon est le porte-parole de Commissariat Central, Olibert Mandanaryne a été dépêché par le Tribunal Populaire. Albernest Brulot, lui, est toujours à la tête du SAD BB, héritier des milices Obéron et proto-armée nationale carnavalaise.

C’est une assemblée d’hommes, qui bourdonnent autour de leur reine. Voilà, ils sont tous là. Tous ceux qui comptent. Tous ceux dont on entend parler. Il y a peut-être eu quelques oublis, des absents, des excusés, des inexcusables.

Améthyste Castelage prend la parole depuis son bureau au siège de la BCP.

Améthyste Castelage

- Mes chers concitoyens, tranchons un instant dans l’atmosphère hallucinée et festive de Carnavale, car la guerre nous y contraint de temps en temps. Je n’en suis pas plus heureuse que vous mais force est de nous rendre à l’évidence que la Principauté ne pourra pas faire front seule. Elle doit se ramifier et constituer autour d’elle des réseaux qui dépasseront les traditionnels intérêts financiers occultes et la vente d’arme.

Je pense vous devoir la vérité. Carnavale ne gagnera pas la guerre militairement, le constat est brutal mais lucide. L’invasion terrestre de l’OND rebat les cartes et nous pousse dans nos retranchements. Nous pouvons frapper de tous côtés, harceler, briser leur moral et leur détermination, mais sur le plan du nombre, nous sommes dépassés. Deux choix s’offrent à nous : nous arcbouter sur notre propre grandeur, déployer toutes nos forces dans la bataille. Perdre sans doute, mais arracher à l’OND des pans entier de chair, emporter avec nous un ou deux pays. Nous pouvons payer tous les mercenaires connus, multiplier les attentats, saboter partout, frapper sans cesse. Nous pouvons ravager Teyla avec nos produits chimiques, provoquer des catastrophes humanitaires dont ils mettront des générations à se remettre. Un Estham tous les mois peut-être, mais au prix de toutes nos ressources. Nous y gagnerons la gloire, mais nous y perdrons la vie.

La seconde option est de frapper assez fort et tenir suffisamment longtemps pour démoraliser l’opinion publique de leurs pays membres et les pousser à négocier. L’objectif désormais n’est pas de gagner la partie, mais de nous offrir une main assez fournie lorsque nous retournerons à la table des négociations. Je compte sur la discipline de chacun. Vous savez ce qui arrivera si les esclaves remportent la guerre et nous imposent leurs convictions : il n’y aura plus de grandeur. Plus de science. Plus de progrès. Plus de richesse. Juste… la médiocrité partout, et Carnavale mourra cette fois pour de bon.

Je ne suis pas Pervenche Obéron. Je n’emporterai pas Carnavale dans la mort, que ce soit dans la gloire ou dans la défaite, à une heure où précisément la Cité noire déploie son plein potentiel. Notre économie a quasiment doublé, nous n’avons jamais été aussi riches, jamais notre puissance économique n’a été aussi haute. C’est un pied de nez à nos adversaires. Nos ennemis ne l'emportent que par le nombre et le volume de production industriel. Seule la taille nous empêche de remporter la victoire. Ils n’ont ni l’intelligence, ni l’audace, ni la stratégie. Ils n’ont que le nombre. Quelle prouesse quand on y pense : Carnavale tient en respect la plus puissante coalition du monde, malgré tous leurs atouts il leur faut être dix fois plus nombreux pour atteindre notre puissance seul. Nous pouvons être fiers de nous.

C’est néanmoins sur l'aspect du nombre que nous devons faire des compromis. La Cité noire n’a pas l’habitude d’entretenir des liens diplomatiques avec les autres nations du monde, que nous considérions – peut-être à raison – comme indignes de notre temps. Mes amis, cela doit changer. Déjà des partenariats stratégiques ont montré leur intérêt : l'énergie nucléaire mesolvardienne a réduit les coupures d'électricité, le pétrole galésant maintient à flot nos machines sans parler du Grand Kah qui protège nos îles où sa marine tient l'OND en respect. Certains ont critiqué mon choix de me tourner vers Axis Mundi aux premières heures du conflit, ce ne fut pas de gaité de cœur mais mes décisions portent leurs fruits. Carnavale est debout. A défaut d'avoir encore repoussé l'OND nous envoyons un message au monde : personne, même en surnombre, même cent fois plus armé, ne triomphe aisément de la Cité noire.

Cette victoire symbolique, en bons entrepreneurs politiques, nous devons capitaliser dessus. La Principauté de Carnavale doit faire valoir la légitimité de son modèle, ou plus exactement l’illégitimité de celui de nos adversaires. La Cité noire s’est beaucoup transformée depuis un an, mais les changements ne vont pas s’arrêter là. Voyez la faiblesse de nos ennemis : coalisés ensemble, ils ne parviennent même pas à convaincre une majorité de nations de leur apporter leur soutien. L’OND parle à l’OND mais Carnavale parle au monde. Il faut transformer l’essai, enfoncer le clou. Il faut vaincre, et nous donner les moyens de vaincre.

Nous avons trop parié sur nos missiles et nos armes chimiques. Ils ont eu leur utilité mais l’avenir appartient aux réseaux d’influence et aux opérations clandestine. Nos amis Transblêmes nous apporteront leur expertise pour l’infiltration et la dissimulation. Je compte sur vos compétences de chefs d’entreprises, journalistes et courtisans pour bâtir ensemble le plus ambitieux réseau diplomatique au monde. Chancelleries de l'ombre, galas innocents, Carnavale n'a peut être pas de diplomates mais elle possède sans aucun doute le plus vaste réseau de banquiers et d'hommes d'affaires du monde. Nous sommes partout, nos capitaux arrosent les économies du monde entier, il se trouve dans chaque nation des politiciens corrompus, des évadés fiscaux, des humanitaires, des médecins, tous ceux qui ont un jour fait affaire avec Carnavale, ceux-là doivent être mobilisés au service de la guerre d'influence. Gentilshommes, nobles dames, à vos carnets d'adresses. Ave Carnavale !

- Ave !
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LéonpoldAméthyste

En train de se faire masser les pieds par son orang-outan de compagnie, Améthyste Castelage regarde les chaînes d'infos en direct à la télévision 4K 3D holographique. Léonpold rentre dans la pièce, les cheveux encore humides de la douche qu'il a pris après être rentré de la réunion de l'état-major. Il attrape l'émission en cour de route et s’assoit dans le canapé.

- C'est qui ce Venbranle ?

- Un beau gosse avec des abdos. Une petite fortune makotane, parent de Michèle de Vaunasse. Paraitrait qu'il a des liens avec Herbefleurie par sa mère aussi. Il est candidat aux municipales, plutôt bien placé.

Léonpold fait la moue.

- Tu le trouves si beau que ça ?

- Moins que toi mon cousin, mais il nous a fait un petit discours là, très poignant, les médias sont en boucle là-dessus.

- C'est bon pour nos affaires ou c'est un emmerdeur ?

- Un emmerdeur je ne pense pas. Mais quant à savoir si les gens vont l'écouter... il lance un appel à l'unité nationale.

- Osé pour un étranger.

- C'est pour ça que je suis sceptique, attendons de voir.

Ils écoutent un extrait du discours de Julonin, commenté par Albertrand Trêfleforêt, grand reporteur à RALLY.

- Rappelle moi pourquoi on n'a pas invité RALLY aux états-majors ?

- A quoi bon ? Ils seront au courant de toute façon.

...

- Attends, ce mec, c'est pas le type qui te traite de pougnette ?

- C'est toi la pougnette. Il me traite de poupette, il pense que je suis une clone.

- C'est vrai ça ?

- Qui sait ? Papa a joué au bonneteau avec les éprouvettes pour impressionner maman et depuis on n'a aucune idée de qui est l'originale.

Avec un timing parfait, une seconde Améthyste entre dans la pièce, une brosse à dent dans la bouche.

- Ah vous jêtes déjà rentrés ? Vous regardez Venbranle ? Il est chexy hein ?

- Très. Mais Léo est pas convaincu.

- J'ai quand même le droit de dire ce que je pense.

La deuxième Améthyste vient s'accroupir près de l'orang-outan et lui gratte la tête tout en terminant de se brosser les dents.

- Il a beau cheu de nous reprocher d'avoir demandé de l'aide au Kah, chur le moment ch'était la meilleure chose à faire.

- On ne pouvait pas deviner que les communalistes seraient de tels branleurs.

- Arrête, ch'était le cheul moyen de garder les Marines. La chituation aurait été beaucoup plus chiante chi on avait dû négocier la rétrochechion des jîles avec l'OND.

- Négochier.

- Hein ?

- T'as sûrement raison. Là on doit juste récupérer Roumont.

- Tout le monde ch'en fout, de Roumont, et puis ch'est les affaires de Blaise. Qu'il récupère ches champs tout cheul...

- Ses milices se sont bien débrouillées à Alagnan.

- Ch'ai hâte de voir les nôtres en acchion quand ils che cheront déchidé à entrer à Carnavale.

- Tu veux pas aller cracher ton dentifrice ?

La seconde Améthyste hoche la tête et sort de la pièce. Léonpold, qui est resté silencieux pendant l'échange, fronce les sourcils devant la télévision.

- Il réhabilite quand même pas mal Obéron ce connard...

- On est toujours plus indulgent avec les morts. J'attends de voir comment tourne la guerre pour décider si on en fait une sainte ou un bourreau. C'est juste dommage qu'on ait pas retrouvé son corps, on l'aurait filé à l'OND ça leur aurait fait un os à ronger.

- Quand même... faudrait pas que les gens commencent à se dire que les Castelage savent pas gérer la guerre.

Améthyste rigole et ébouriffe les cheveux de son cousin.

- Te fais pas autant de bile, Léo, la Cité noire dégueule littéralement d'or, on parle de miracle économique et il n'y a aucun concurrent sérieux encore en vie. Les grandes familles n'existent plus. Il ne reste que nous, les Castelage.

- Et Dalyoha aussi. Il marque des points dans l'opinion avec ses milices.

- L'opinion... ça va ça vient au gré des campagnes médiatiques. L'important c'est de savoir qui produit les armes. S'il y a bien un truc que nous ont appris les Obéron c'est ça. On ne fera pas deux fois les mêmes erreurs.

- Pas deux fois les mêmes erreurs.

Améthyste éteint la télévision et se tourne vers Léonpold.

- Oublie Blaise. Oublie Venbranle. Carnavale, c'est nous. Quand cette guerre sera terminée, nous prendrons définitivement tout le pouvoir. La plus grande famille du plus grand pays.

- Si tu le dis...

Elle l'embrasse sur le front.

- Ça ne te plairait pas ? de devenir prince de Vale ?
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- Par ici mademoiselle. Attention à votre tête.

Améthyste Castelage avance dans un long tunnel de maintenance, entourée de deux de ses miliciens et guidé par un officier du SAD BB.

- Cette manie qu’avait la noblesse de tout enfouir sous trois-cents mètres du sol…

- Ce sont des infrastructures critiques mademoiselle. Carnavale est un vrai gruyère, nous-mêmes ne contrôlons pas tous les cercles des égouts.

- A quel cercle somme nous actuellement rappelez-moi ?

- Entre le troisième et le quatrième mademoiselle. Les Industries Obéron sont juste en dessous.

- Pervenche pensait vraiment à tout. Ah mais ce câble est dénudé ?

- Les réparations ne sont pas encore terminées mademoiselle, nous touchons au but cependant. Voilà c’est ici.

L’officier ouvre une grande porte blindée, fermée par un code à neuf chiffres, et entre dans une grande salle encombrée où s’alignent des dizaines de serveurs informatiques.

Améthyste et Justin

- C’est ça Justin l’Éternel ?

- En effet mademoiselle. Attention à vos mots cependant, à partir de maintenant il peut nous entendre.

Améthyste fait quelques pas dans la pièce, elle observe les machines qui vrombissent doucement dans une ambiance tamisée.

- Justin ? Pape Justin ?

Pas de réponse.

- Votre Sainteté ? Je suis Améthyste Castelage, une amie de votre tante, Pervenche.

Pas de réponse.

- J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer Justin. Pervenche Obéron… votre tante… on l’a assassiné.

Le vrombissement des serveurs s’intensifie, Améthyste prend cela pour un encouragement à continuer.

- L’organisation qui cherche en ce moment même à écraser Carnavale et occupe le territoire de la Principauté a tué votre tante. Si elle était encore en vie, jamais ces gueux n’auraient osé poser le pied sur notre sol mais maintenant nous devons faire face à une invasion.

Vrombissement attentif.

- Pape Justin, je viens vous demander votre aide contre les ennemis et meurtriers de votre tante. La puissance de calcul de vos serveurs est démesurée et nous aurions besoin d’un allié aussi puissant que vous pour repousser l’envahisseur. L’ennemi brouille en ce moment même nos communications mais vous avez le pouvoir de mener la guerre informatique contre lui. Pouvons-nous compter sur vous Justin ?

Vrombissement incompréhensible.

- Merci de m'avoir écouté Pape Justin, la mémoire de Pervenche Obéron ne sera pas bafouée.

Améthyste sort de la salle des serveurs. L’officier lui adresse un regard curieux.

- Ça a fonctionné ?

- Et comment voulez-vous que je le sache ? C’est un putain de data center.
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- Tu es lequel déjà toi ?

- Le numéro deux-cents-un.

- Un des plus récents alors ?

- Il y en a d'autres. Dans les Jardins.

- Je m'en doute. Que me veut ton original ?

Améthyste soupire. Devant elle, une version juvénile de Blaise Dalyoha l'observe avec de beaux grands yeux innocents.

Blaise n°201Améthyste Castelage

- Il faut s'adapter, ce n'est pas possible de l'emporter.

- Je crois qu'il y a largement une chance.

- Non, l'adversaire a le soutien des règles du jeu, elles sont réécrites pour l'avantager. Nos missiles sont affaiblis avant de toucher le sol, nos bactéries sont rendues inopérantes, nos embuscades et nos plans sont ignorées, méprisés ou mal compris. La réalité est remodelée à l'appréciation de l'arbitraire, en notre défaveur. Nous ne nous battons pas à armes égales.

Nouveau soupire de la banquière.

- Vous et votre métaphysique... rentre dans tes jardins, gamin, et dit à Blaise de me contacter quand il aura autre chose à proposer que de la mystique.

- Nous avons une solution à te soumettre, Améthyste Castelage, qui pourrait tout changer.

- Ah oui ? Je suis curieuse de l'entendre.

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées
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Améthyste Castelage
- C’est un lieu étrange…

L’enfant hoche la tête.

- Tous les lieux sont étranges à Carnavale.

- Celui-ci particulièrement.

- C’est parce qu’il touche aux frontières de notre monde. Venez.

Ils se glissent sous les arbres toxiques, leurs voix étouffées derrière leurs masques à gaz. Améthyste avance prudemment. L’enfant, lui, semble à son aise dans la végétation hallucinée.

- C’est encore loin ?

- Oui un peu.

Ils franchissent un belvédère pour moitié effondré qui dominait un jour un lac aujourd’hui couvert de nénuphars.

- Il n’y a pas un moyen plus rapide ?

- Cela vaut le coup, venez.

Ils s’engouffrent dans une allée à peine discernable dans les arbres touffus, tout juste compréhensible par ses rangées de statues alignées dont les visages verdâtres transpercent les feuillages.

- XVIIeme ?

- XVeme.

- Je ne savais pas que les Jardins Botaniques étaient si anciens.

- Ils recouvrent depuis la nuit des temps.

Améthyste pouffe.

- Oui c’est ce que les Dalyoha aiment se raconter…

- Pas que les Dalyoha. Avant la christianisation et les Princes de Vale tout le monde les vénérait.

- Et aujourd’hui ce ne sont plus qu’une menace sans queue ni tête. J’ai entendu les rumeurs, votre dieu cerf et tout le bazar. Heureusement que les Castelage ont pris le pouvoir, nous sommes vraiment les seuls rationnels dans toute cette histoire.

- Pour quel résultat…

- Ne sois pas condescendant avec moi gamin. Tu as quoi ? Huit ans ?

- Quatorze.

- C’est ça, oui. En tout cas parle mieux à tes aînées, je serai bientôt princesse de Vale.

- Si vous voulez. Mais d’abord il faut sauver Carnavale.

- Et toi, Blaise, ou ton original, allez nous y aider. Les Jardins Botaniques, hein ? C’est très mystérieux tout ça.

- Ils n’ont rien de si étrange. Beaucoup de choses sont sous nos yeux depuis le début. Comme la prophétie millénariste était évidente pourvu qu’on prenne le temps de la regarder. C’est le cœur de tout, simplement. La source de toute la folie de la Principauté. Ceux qui les ont contemplés ont simplement compris.

- Compris quoi ?

- Que tout est possible.

Blaise Dalyoha
100
- Vous avez remarqué ?

- Quoi ?
Les lieux. -
Distorsion
- ?

Ils se distordent.

- Ah oui. Ça va c’est raisonnable…
Ça ne fait que commencer
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