16/12/2017
23:47:03
Index du forum Continents Eurysie Carnavale

États-majors de la Principauté en guerre : écoutez aux portes, retrouvez vos personnages préférés

Voir fiche pays Voir sur la carte
7041
Banque Princière Castelage

Ils sont tous là : physiquement ou à distance, derrière leurs écrans ou par hologrammes, les élites carnavalaises, les nouvelles têtes connues ou apparues après la mort de la noblesse. Celles qui font la guerre, qui parient dessus et qui espèrent en tirer les bénéfices après la victoire.

Les politiques, d’abord, réduits à peau de chagrin : incontestée, incontestable, Améthyste Castelage préside la séance. Elle est le visage de Carnavale, la nouvelle matriarche. Intelligente, ambitieuse, jolie… si personne ne l’assassine, elle régnera sur la Cité noire, et probablement sur le monde. Son cousin, Léonpold, l’accompagne. A travers sa personne, c’est tout le clan qui est présent. Ils sont nombreux, les Castelage, et leurs cousins. Ils ont leurs ramifications à Carnavale depuis des siècles.

La seule personne aussi puissante qu’Améthyste Castelage, à Carnavale, le grand absent de l'année 2017, celui-ci a préféré envoyer son bras droit pour porter sa voix. Blaise Dalyoha, propriétaire des Laboratoires éponymes, n’est pas ici. A sa place, Philippe Géminéon représente ses intérêts : Grand Hôpital et Bourg-Léon. Son secrétaire et protégé, Balthazar Métaphore, se tient à ses côtés.

Du côté des industriels, Cielestin Robespaul de la société éponyme est entouré de ses avocats. Le couple Grimace représente Robotic & Toc. Le Conglomérat Archange, qui prend en charge le gros des travaux de reconstruction à Carnavale, est représenté aussi. Ils ne sont pas seuls, un quarteron d'industriel en queues de pies, plus ou moins anonymes, la bourgeoisie montante sont venus écouter Améthyste.

Du côté de la vieille noblesse, Léandre Effraie de Méandre s’exprime par visiophonie depuis les îles Marines où il est assiégé. Quelques combières athées qui ont refusé le suicide, la duchesse Adélaïde de Carbonite, qui s'est raté avec ses médicaments, et le duc Brise de Printanier, dont la corde de pendu s'est brisée et que les milices Dalyoha n'ont pas trouvé parce qu'il a tenté de se pendre dans sa cave à vin secrète. Le clan Petipont est là aussi, vieille famille ecclésiastique, les proches du pape noir de CRAMOISIE©. Le désert rouge peut également bénéficier de la présence de l’hologramme de Camille Printempérie.

Du côté de la presse, Philippe Pine est invité à participer pour Carnavale Matin, tout comme Hyppolicare Épithète de Carnavale Internationale. Vivien Pullisson représente pour sa part Casse Investigation.

Enfin, pour les institutions civiles de Carnavale, Mathisaac Tourbemoignon est le porte-parole de Commissariat Central, Olibert Mandanaryne a été dépêché par le Tribunal Populaire. Albernest Brulot, lui, est toujours à la tête du SAD BB, héritier des milices Obéron et proto-armée nationale carnavalaise.

C’est une assemblée d’hommes, qui bourdonnent autour de leur reine. Voilà, ils sont tous là. Tous ceux qui comptent. Tous ceux dont on entend parler. Il y a peut-être eu quelques oublis, des absents, des excusés, des inexcusables.

Améthyste Castelage prend la parole depuis son bureau au siège de la BCP.

Améthyste Castelage

- Mes chers concitoyens, tranchons un instant dans l’atmosphère hallucinée et festive de Carnavale, car la guerre nous y contraint de temps en temps. Je n’en suis pas plus heureuse que vous mais force est de nous rendre à l’évidence que la Principauté ne pourra pas faire front seule. Elle doit se ramifier et constituer autour d’elle des réseaux qui dépasseront les traditionnels intérêts financiers occultes et la vente d’arme.

Je pense vous devoir la vérité. Carnavale ne gagnera pas la guerre militairement, le constat est brutal mais lucide. L’invasion terrestre de l’OND rebat les cartes et nous pousse dans nos retranchements. Nous pouvons frapper de tous côtés, harceler, briser leur moral et leur détermination, mais sur le plan du nombre, nous sommes dépassés. Deux choix s’offrent à nous : nous arcbouter sur notre propre grandeur, déployer toutes nos forces dans la bataille. Perdre sans doute, mais arracher à l’OND des pans entier de chair, emporter avec nous un ou deux pays. Nous pouvons payer tous les mercenaires connus, multiplier les attentats, saboter partout, frapper sans cesse. Nous pouvons ravager Teyla avec nos produits chimiques, provoquer des catastrophes humanitaires dont ils mettront des générations à se remettre. Un Estham tous les mois peut-être, mais au prix de toutes nos ressources. Nous y gagnerons la gloire, mais nous y perdrons la vie.

La seconde option est de frapper assez fort et tenir suffisamment longtemps pour démoraliser l’opinion publique de leurs pays membres et les pousser à négocier. L’objectif désormais n’est pas de gagner la partie, mais de nous offrir une main assez fournie lorsque nous retournerons à la table des négociations. Je compte sur la discipline de chacun. Vous savez ce qui arrivera si les esclaves remportent la guerre et nous imposent leurs convictions : il n’y aura plus de grandeur. Plus de science. Plus de progrès. Plus de richesse. Juste… la médiocrité partout, et Carnavale mourra cette fois pour de bon.

Je ne suis pas Pervenche Obéron. Je n’emporterai pas Carnavale dans la mort, que ce soit dans la gloire ou dans la défaite, à une heure où précisément la Cité noire déploie son plein potentiel. Notre économie a quasiment doublé, nous n’avons jamais été aussi riches, jamais notre puissance économique n’a été aussi haute. C’est un pied de nez à nos adversaires. Nos ennemis ne l'emportent que par le nombre et le volume de production industriel. Seule la taille nous empêche de remporter la victoire. Ils n’ont ni l’intelligence, ni l’audace, ni la stratégie. Ils n’ont que le nombre. Quelle prouesse quand on y pense : Carnavale tient en respect la plus puissante coalition du monde, malgré tous leurs atouts il leur faut être dix fois plus nombreux pour atteindre notre puissance seul. Nous pouvons être fiers de nous.

C’est néanmoins sur l'aspect du nombre que nous devons faire des compromis. La Cité noire n’a pas l’habitude d’entretenir des liens diplomatiques avec les autres nations du monde, que nous considérions – peut-être à raison – comme indignes de notre temps. Mes amis, cela doit changer. Déjà des partenariats stratégiques ont montré leur intérêt : l'énergie nucléaire mesolvardienne a réduit les coupures d'électricité, le pétrole galésant maintient à flot nos machines sans parler du Grand Kah qui protège nos îles où sa marine tient l'OND en respect. Certains ont critiqué mon choix de me tourner vers Axis Mundi aux premières heures du conflit, ce ne fut pas de gaité de cœur mais mes décisions portent leurs fruits. Carnavale est debout. A défaut d'avoir encore repoussé l'OND nous envoyons un message au monde : personne, même en surnombre, même cent fois plus armé, ne triomphe aisément de la Cité noire.

Cette victoire symbolique, en bons entrepreneurs politiques, nous devons capitaliser dessus. La Principauté de Carnavale doit faire valoir la légitimité de son modèle, ou plus exactement l’illégitimité de celui de nos adversaires. La Cité noire s’est beaucoup transformée depuis un an, mais les changements ne vont pas s’arrêter là. Voyez la faiblesse de nos ennemis : coalisés ensemble, ils ne parviennent même pas à convaincre une majorité de nations de leur apporter leur soutien. L’OND parle à l’OND mais Carnavale parle au monde. Il faut transformer l’essai, enfoncer le clou. Il faut vaincre, et nous donner les moyens de vaincre.

Nous avons trop parié sur nos missiles et nos armes chimiques. Ils ont eu leur utilité mais l’avenir appartient aux réseaux d’influence et aux opérations clandestine. Nos amis Transblêmes nous apporteront leur expertise pour l’infiltration et la dissimulation. Je compte sur vos compétences de chefs d’entreprises, journalistes et courtisans pour bâtir ensemble le plus ambitieux réseau diplomatique au monde. Chancelleries de l'ombre, galas innocents, Carnavale n'a peut être pas de diplomates mais elle possède sans aucun doute le plus vaste réseau de banquiers et d'hommes d'affaires du monde. Nous sommes partout, nos capitaux arrosent les économies du monde entier, il se trouve dans chaque nation des politiciens corrompus, des évadés fiscaux, des humanitaires, des médecins, tous ceux qui ont un jour fait affaire avec Carnavale, ceux-là doivent être mobilisés au service de la guerre d'influence. Gentilshommes, nobles dames, à vos carnets d'adresses. Ave Carnavale !

- Ave !
Haut de page