Zakone Piri
Père du Nativisme
1628 - 1701
Portrait de Zakone Piri, peinture sur toile, 1699Fonctions passés et actuelles : Leader du Nativisme (1668 - 1701), Roi de Cuxui (1689 - 1701)
Date et lieu de naissance : ??/??/1628, à Katamalatempe (Quichu)
Date et lieu de mort : ??/??/1701, à Cuxui (Taqui)
Nationalité/Ethnie : Quichu
BiographieSouvent réutilisé par les natifs radicaux, les récits récitant la vie de Zakone Piri sont parfois exagérés voir même déformés à des fins politiques et culturels.
La vie de celui qui deviendra l'icone du Nativisme va débuter en 1628, à Katamalatempe, une ville de l'est du Quichu. A l'époque, la toute jeune République du Quichu venait de naitre, et une première forme de démocratie était mise en place. Faisant partie d'une famille bourgeoise, anciennement noble (lorsque le Quichu n'était qu'une myriade de royaumes et états indépendants les uns des autres), il vécu dans un confort et une situation stable. Il reçu l'une des meilleures éducations possibles à l'époque : l'éducation à la Kaulthe (aristocratie kaulthe).
Il finit par rencontrer une femme, Kahoka Saka'hual Azatol, qui se trouve être également une bourgeoise du Quichu. Leur rencontre s'est déroulé durant un bal, où l'on prétend qu'il tomba fou amoureux de celle-ci. Peu de temps après, ils décidèrent de se marier en 1650.
A l'âge avancé de 25 ans, en 1653, il se lance dans la lutte pro-native, en se montrant favorables aux natifs Hamajaks, persécutés par les sapythes du Royaume de Novaslavie. Le roi de ce jeune pays, Polçedin Ier, avait mis en place des mesures discriminantes envers les autochtones, permettant aux colons de s'approprier leur terre pour réaliser "une colonisation des terres de l'ouest", jugeant que la "race" sapythe était supérieure à celle des Hamajaks. Ce premier grand drame va alors être le pilier fondateur du combat de Zakone Piri pour les natifs.
Néanmoins, un évènement heureux survint en 1658, son premier fils nait sous le nom de Qataka Saka'hual Piri. On prétend que Zakone Piri l'éleva personnellement dans les principes de ce qui deviendra la première forme du "nativisme". C'est à dire l'égalité entre les autochtones d'Aleucie-Paltoterra et les eurysiens, l'expulsion des étrangers de Paltoleucie, la création d'un état unifié où les peuplades locales des deux continents vivraient en paix et solidaire entre eux.
Mais en 1665, lorsque le roi Polçedin Ier de Novaslavie accentue les discriminations envers les Hamajaks, Zakone Piri n'hésites plus et condamne les actions perpétrées par ce régime. Il appel les états à en faire de même (en l'occurrence, la République de Quichu, l'Empire du Taqui et la République de Nouvelle-Warenburg), hélas sans succès. Sa prise de parole publique va alors lui permettre de se faire remarquer, et de pouvoir obtenir un réseau important de partisans à sa nouvelle cause qui prend rapidement le nom de "Nativisme".
Peu de temps après, il découvre son second fils qui prend le nom d'Azahuatalpi Saka'hual Piri. Celui-ci sera éduqué par sa mère, Kahoka Saka'hual Azatol, ce qui marquera une certaine mésentente entre les deux frères Azahuatalpi et Qataka, le premier prétendant que le second était préféré par leur mère, et inversement pour leur père.
Finalement, en 1658, Zakone Piri sortira l'équivalent de la "Bible Native", une imposante oeuvre littéraire intitulée "Le natif et l'autre". Dans celui-ci, il décrit toute sa vision sur ce que doivent faire les natifs, mais aussi simplement qui sont "natifs" et pourquoi ils doivent réaliser ce combat.
Sa pensée peut se résumer en plusieurs points :
"L'habitant originel est natif" : Pour lui, les natifs sont toutes les populations étant présentes sur la Paltoleucie avant l'arrivée des colons eurysiens. Les peuples métissés, issus de l'union de colons et de natifs, sont considérés comme "impurs" et ne méritent de vivre en Aleucie, sauf s'ils se repentissent en participant à une guerre contre les colons.
"De la haine à l'expulsion de l'Aleucie-Paltoterra" : Dans cette partie, il développe la théorie que les horreurs perpétrées par les colons envers les natifs, mais aussi la haine de ceux-ci à l'égard de ces derniers, est une force qu'il faut saisir pour contre-attaquer les colons. La haine, dit il, mène toujours à la chute. De facto, si la haine amène à la chute, alors à ce moment précis les colons pourraient être expulsés du continent. Malheureusement, il ne donne de dates précises à cette chute.
"Des moyens de lutte" : Ici, Zakone Piri présente la nouvelle manière de faire la guerre contre les colons. Il considère qu'il faut prendre leur apparence, pour les comprendre et trouver leur point faible. Après cela, les natifs pourraient détruire de l'intérieur les régimes colonisateurs de l'Aleucie-Paltoterra.
"De l'union des peuples" : Il estime qu'une opération d'une telle ampleur ne peut être mise en place que par l'instauration d'un régime unique unifiant tous les natifs des deux continents. Il prendrait la forme d'une assemblée des rois et des seigneurs natifs afin de prendre des décisions permettant de faire avancer cette union.
"Egalité entre Etrangers et Natifs" : Pour Zakone Piri, cela est une évidence, les natifs et les eurysiens sont égaux. Contrairement aux puissances coloniales qui bien souvent usaient de la foi ou bien d'autres artifices pour justifier une infériorité des autochtones de Paltoleucie, lui instaure l'idée que les eurysiens comme les natifs sont deux ensembles de peuples qui sont égaux et ne peuvent être considérés comme supérieurs ou inférieurs.
"Le Patrimoine comme Art de l'avenir" : A travers cette idée, Zakone Piri amène l'idée de protéger et de préserver les cultures et les traditions des peuples natifs, afin de les faire perdurer dans le temps, et d'éviter leur destruction à cause des colons.
"Les Etats Natifs, Colons et Dominateurs" : Il distingue trois types de pays. En tout premier, les états natifs, c'est à dire ayant une population autochtone au pouvoir et en majorité sur le territoire de ce dernier. En second, les états colons sont les territoires usurpateurs avec une population minoritaire ou majoritaire dominant le pouvoir sur un territoire (souvent en Aleucie-Paltoterra pour la pensée de Zakone Piri). Enfin, les derniers, les états dits "dominateurs" sont tout simplement les pays eurysiens colonisant la Paltoleucie, avec une population eurysienne forte sur leur territoire et un pouvoir fort sur leur domaine.
Aujourd'hui, cette pensée, celle "d'origine" du nativisme, est qualifiée par les idéologues de "Nativisme Piriste", c'est à dire un courant radical du Nativisme, qui privilégie une certaine pensée xénophobe voir même profondément raciste envers les colons avec la branche encore plus radicale de "l'Ultra-Nativisme", qui revendique l'ascendance native sur les eurysiens et les colons.
Néanmoins, dans la pensée commune, ce qui est appelé "nativisme" (et donc "Nativisme Modéré" selon les idéologues) est un principe privilégiant l'autonomie voir l'indépendance des peuples natifs (ceux-ci étant simplement les populations originaire des continents, donc les eurysiens, aleuciens autochtones, paltoterrans autochtones, nazumis, afaréens autochtones, nivéréens et halluléens autochtones) ainsi que la préservation de leurs traditions et cultures.
Pour revenir sur la biographie de Zakone Piri, celui-ci va disposer d'une forte popularité dans les "états natifs" (Taqui et Quichu principalement) mais va voir son livre interdit dans les "états colons" (Nouvelle-Warenburg et Novaslavie) et dans les "états dominateurs" (Kaulthie, ect... ).
En 1669, il décide de prêcher sa parole dans un archipel colon nommé le "Went". Colonie de la puissante Caratrad, ce territoire dispose cependant d'une importante autonomie. Dirigé par le Duc Eadred III de Went, l'état est en tension avec la République de Quichu, à cause des colonies caratradaises dans le Kamal et les comptoirs du Tikel. En pénétrant au sein de ce pays, Zakone Piri souhaite amener le duché à revendiquer son rôle dans la région, de s'extirper des griffes de leur métropole, pour les "purifier" en réalisant une guerre contre les états colons et dominateurs.
Hélas, il finit rapidement, à cause de sa profonde xénophobie pour les colons et natifs, par être exilé de l'archipel par le Duc Eadred III en personne.
Zakone Piri voguera alors dans tout l'est de la Yukanaslavie, jusqu'à tomber au cours de l'année 1670 sur la cité taqui de Cuixi, qui l'accueil à bras ouvert. Ici, la réputation de leader du nativisme le poursuit, et il est acclamé par les habitants et le roi de cette ville autonome, Ehi-Kaloc II. Mais en vérité, si ce dernier va tout faire pour intégrer Zakone Piri au sein de sa cité, avec la femme et les deux fils du "Père du Nativisme", c'est pour assurer la pérennité de sa patrie. En effet, Ehi-Kaloc II n'a pas d'enfants, et ses proches parents sont décédés ou bien disparus depuis des années. De facto, aucuns héritiers légitimes n'est à même de se présenter pour lui succéder. Néanmoins, Zakone Piri à une autre légitimité : celle de la parole et de l'esprit. Grâce à ces deux dernières, il pourrait pleinement lui succéder, et pourrait n'être contredit dans son couronnement par quiconque d'autre.
Puis finalement, en 1689, Ehi-Kaloc II meurt. C'est alors, comme prévu, Zakone Piri qui devient le nouveau roi de Cuixi.
Aussitôt après, en 1670, dans une volonté de légitimer son règne, il décide d'épouser comme seconde femme une noble de la cité, une certaine Awaya Wua'da Pelotl. Ce double mariage va rendre furieuse Kahoka Saka'hual Azatol. Des tensions vont alors apparaitre dans la famille, et les deux femmes vont très souvent se disputer sur diverses affaires.
Pire encore, en 1672, le premier fils de cette seconde union nait sous le nom de Xayanac Wua'da Piri, puis suivit par une fille en 1674 qui sera dénommée Kaxala Wua'da Piri.
Ne pouvant plus supporter cela, le fils ainé de Zakone Piri, Qataka Saka'hual Piri, décide de partir de la cité avec sa mère Kahoka Saka'hual Azatol et son petit frère Azahuatalpi Saka'hual Piri. Qataka renie même le nom "Piri" de son père pour ne préserver que celui de sa mère : "Saka-hual".
Bien que cette nouvelle attrista Zakone Piri, cela ne l'empêcha pas d'avoir un quatrième fils (le second fils avec Awaya Wua'da Pelotl), Kilimoc Wua'da Piri. Après cette naissance, un lot de malheurs va s'abattre sur le désormais appelé "Père du Nativisme".
En 1687, Awaya Wua'da Pelotl, alors enceinte du sixième enfant de Zakone Piri, meurt en couche avec l'enfant. C'est alors le plus grand drame que subit le défenseur des natifs. S'isolant progressivement de sa fille Kaxala Wua'da Piri et de ses deux fils Xayanac Wua'da Piri et Kilimoc Wua'da Piri, il se tourne vers le nativisme qui devient la seule canne lui permettant de rester debout face aux épreuves du temps.
Malheureusement, le petit dernier, Kilimoc, va décéder après avoir attrapé la tuberculose en 1690.
Les deux autres enfants d'Awaya finissent alors seuls et décident malgré leur jeune âge de vivre seuls et de ne plus être dépendant de leur père.
Ce dernier finit alors par écrire son oeuvre autobiographique "Ma Mémoire" en 1693. Dans celui-ci, il retrace toute sa vie, et fait part une dernière fois de sa vision pour le nativisme, et de l'importance de préserver cette lutte dans les mémoires et dans l'histoire pour amener à une ère de renouveau pour les peuples natifs d'Aleucie-Paltoterra.
Finalement, Zakone Piri, "Père du Nativisme", meurt en 1701 à Cuixi. Il ne se doutera pas qu'en 1722 son rêve va en partie se réaliser avec la création de la République-Impériale du Taqui-Quichu...
Personnage à la fois controversé et aimé, il est probablement, à bien des égards, le fondateur indirect de la Yukanaslavie. Sa pensée, le Nativisme "Piriste", va être remanié dans le futur pour amener à une volonté de réagir et d'unir par la paix tout en préservant et en protégeant les cultures et traditions des peuples autochtones de chaque continents.
Résumé Chronologique1628 : Naissance de Zakone Piri à Katamalatempe dans la République de Quichu
1628 - 1648 : Enfance de Piri dans une famille bourgeoise et avec une très bonne éducation
1650 : Il se marie à Kahoka Saka'hual Azatol, femme membre de la bourgeoise quichu, qu'il a rencontré lors d'un bal
1653 : Après le décret sur la colonisation des terres de l'ouest en Novaslavie de
Polçedin Ier, Zakone Piri s'engage en faveur des natifs hamajaks
1658 : Zakone Piri a son premier fils : Qataka Saka'hual Piri
1665 : Suite à la politique anti-native perpétrée par
Polçedin Ier en Novoslavie, Piri exprime son mécontentement publiquement
1667 : Il a son second fils : Azahuatalpi Saka'hual Piri
1668 : Zakone Piri publie "Le natif et l'autre". Il devient un succès dans les pays "natifs" mais un ouvrage interdit chez les états "colons"
1669 : Il décide de vivre dans le Duché de Went, pour convaincre la population locale de la bienfaisance de son combat
1670 : Il est exilé à Cuixi, une cité-état taqui, après un différent avec le Duc de Went Eadred III et à cause de sa xénophobie envers les colons
1689 : Zakone Piri devient roi de Cuixi suite à sa nomination par l'ancien roi Ehi-Kaloc II
1670 : Second mariage avec Awaya Wua'da Pelotl, tout en conservant son mariage avec Kahoka Saka'hual Azatol. Tensions dans la famille
1672 : Son troisième fils issu d'Awaya nait sous le nom de Xayanac Wua'da Piri
1674 : Sa première fille nait issue d'Awaya sous le nom de Kaxala Wua'da Piri
1675 : Qataka Saka'hual Piri renie son nom et décide de fuir Zakone Piri avec sa mère et son frère Azahuatalpi Saka'hual Piri
1680 : Zakone Piri a son quatrième fils issu d'Awaya sous le nom de Kilimoc Wua'da Piri.
1687 : Awaya Wua'da Pelotl meurt en couche avec le sixième enfant. Zakone Piri est dévasté. Il dresse le nativisme comme seule but pour lui
1690 : Mort de Kilimoc Wua'da Piri à cause de la tuberculore
1693 : Zakone Piri rédige "Ma mémoire", un récit autobiographique sur sa vie et sa lutte pour le nativisme
1701 : Mort de Zakone Piri à Cuixi au Taqui (dans l'Empire du Taqui)